« Cours, vite cours, il ne faut pas que tu t’arrêtes ! » Voilà ce que j’étais en train de me dire. Je courais du plus vite que je puisse entendant le bruit du mécanisme d’une montre. Des voix angéliques parvenaient jusqu’à mes oreilles, il ne fallait pas que je m’arrête.
J’arrivais dans un lieu qui m’était totalement inconnu. Je n’étais encore jamais venue ici que l’on me demandait déjà d’espionner la personne la plus connue que ce monde abritait. Il aurait été plus simple d’envoyer sur le terrain quelqu’un qui connaisse mieux la situation géographique. Mais au lieu de me plaindre, je préférais observer ce qui m’entourait et je dois avouer que tout était magnifique. La végétation était plus que présente mais on pouvait noter quelques étrangetés. Il y avait des champignons gigantesques, une odeur sucrée flottait dans les airs. C’était comme dans un rêve où rien n’est normal mais dans lequel on ne veut sortir. C’est avec une grande curiosité que j’avançais donc pour partir à la recherche de la Reine de Cœur. Je devais l’espionner pour savoir ce qu’il était en train de se passer.
J’aurais pu très facilement utiliser mes papillons pour trouver le chemin plus rapidement mais je n’étais pas pressée et je pense qu’il n’y avait rien qui me poussait à aller plus vite. Je préférais observer les fleurs pour de nouvelles idées d’origami. Mais mise à part les différences liées à la taille des éléments m’entourant, je ne voyais rien de très spécial aussi je me suis très vite mise à m’ennuyer. Le problème étant que je m’étais perdu et inutile de me demander d’utiliser ma technique habituelle, je voulais m’en sortir comme un être « normal ». Alors je marchais, regardant bien autour de moi mais rien n’indiquait la route à suivre. Il n’y avait pas une voix, rien, comme si c’était désert. Très vite ce silence fut brisé par une voix, mais personne à l’horizon.
C’était en réalité un chat… Rose et violet ! Oui, j’étais très étonné de voir un animal de cette couleur que j’en avais oublié qu’il venait de parler. « Bonjour jeune demoiselle »prononça-t’il. Je ne pus que lui répondre par un bonjour étant déstabilisée. « Que nous vaut votre venue ? »Surenchérissait-il.
-Je suis venue trouver la Reine.
-Quelle Reine ?
-Celle de Cœur.
-Quel cœur ?
-Celui de la Reine, je viens de le dire.
-Vous voulez le cœur de la Reine ?
-Non, je veux trouver la Reine.
-Quelle Reine ?
Et c’était reparti de plus belle dans une conversation sans queue ni tête, aucun moyen de savoir où il fait aller et je n’étais pas loin de me mettre en colère.
-C’est par là.
-Vous êtes sûr ?
-De quoi ?
-Que c’est par là.
-Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a là-bas ?
-Je ne sais pas, je vous le demande justement.
-Le mieux est d’aller voir. Mais attention, le temps vous est compté hihihi.
Au loin un chemin se dessinait et petit à petit les plantes se rétractaient pour bloqué la route. Il fallait donc me dépêcher. « Cours, vite cours, il ne faut pas que tu t’arrêtes ! » Voilà ce que j’étais en train de me dire. Je courais du plus vite que je puisse entendant le bruit du mécanisme d’une montre. Des voix angéliques parvenaient jusqu’à mes oreilles, il ne fallait pas que je m’arrête. Tic tac, tic tac, ce bruit incessant ne faisant que rappeler le temps qu’il me manquer, le rire de ce chat qui traduisait un échec probable. Les chants qui flottaient dans les airs ressemblaient à un requiem. Comme si je pouvais mourir ici, quelle stupidité affligeante. Seulement les plantes s’étaient refermées sur le chemin et les ronces allaient bientôt m’écraser et ce serait une souffrance atroce. Ça n’allait pas être trop dur pour moi de me sortir d’ici, très vite je lançais le plus de shuriken possible vers le ciel afin de découper les ronces. La seconde qui suivi, j’en sortais tel un ange ailé. D’ici le château était visible. Seulement je m’étais fait repérer. Je décidais donc un de mes papillons allé voir ce qu’il se passait là-bas. De mon côté, je suis retournée au QG faire mon rapport.
