À quoi bon perdre ce parfum ? Szp8À quoi bon perdre ce parfum ? 4kdkÀ quoi bon perdre ce parfum ? 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« C’est ici frère Téménos ? s’adressa un brin inquiet le thuriféraire à son collègue religieux.
- Je l’espère Benjamin, répondit Téménos très calmement en consultant une large feuille jaunâtre aux coins enroulés. Si j’en crois cette carte, c’est l’un des plus proches du centre-ville mais aussi de la cathédrale. Il y a un bon nombre de cimetières dans Paris et j’ai préféré commencer par celui-ci. Lorsque les circonstances le permettent, nos morts sont enterrés dans ces cimetières.
- Arrêtez de vous moquer de moi !
dit-il vexé alors que l’inquisiteur laissa échappé un court rire.
- Ahahaha ! Allons allons, je t’ai déjà demandé de me tutoyer.
- Je te demande pardon.
- Voilà qui est mieux. Ils auraient pu quand même mieux indiquer certes,
le prêtre inspectait la carte qu’il venait d’acheter, bien tatillon. Il manque un bon nombre de noms de rues et j’ai plus l’impression d’avoir acheté un vieux parchemin qu’un véritable plan de la ville. On dirait que les maisons sont identiques… Oh, il y a une notation sur le côté : plan en perspective de la ville de Paris telle qu’elle était sous le Règne du Consulat et du Roi… Gravé d’après une Tapisserie conservée dans l’Hôtel de Ville… Je dirais plutôt qu’elle a été dessinée à la main par cette peluche à pompon. Je ferais plus attention la prochaine fois.
- J’espère que nous ne sommes pas venus ici en touristes. Tu peux m’expliquer ce que nous faisons précisément ici mon frère ? N’importe où aurait pu faire l’affaire.
- Ta couardise te sert bien étrangement Benjamin. J’espère que cette même logique te sera utile pour te sortir de situations bien plus épineuses. Eh bien, pour te répondre, et pour continuer sur les explications que tu avais interrompues, nous sommes dans un cimetière,
et en effet, ils étaient au beau milieu d’un cimetière.
- Et donc ?
- J’ai remarqué qu’il n’était pas rare de voir ce genre d’endroits à Paris. Toutes ces tombes, de bonne facture ou improvisées, sont éparpillées à travers toute la cité.
Benjamin eut un frisson le traversant de part en part lorsque Téménos prononça cette phrase. Il y a une quantité bien importante de cimetières paroissiaux, car il n’est pas de rare de construire ou même d’aménager à la vite ce genre de structure non loin d’une église. Tu dois bien être au courant du nombre de temples catholiques de la ville, non ?
- En comptant les monastères et les couvents ?
- Tu as saisi l’idée. Bref, ces petits bouts de terre sur les différents fiefs sont nombreux, pareil aux taches d’un léopard. Et quoi de mieux qu’un cimetière avec certaines sépultures encore fraîches pour s’adonner à une petite expérience.
- Je te trouve bien trop excité sur une idée aussi morbide !
s’exclama-t-il choqué par les propos venant de l’homme de foi en face de lui. Tu ne vas quand même pas profaner le dernier lit de ces malheureux ?!
- Bien sûr que non ! Pour qui me prends-tu ?
se sentant insulté par de telles accusations. J’en attendais bien plus de toi, Benjamin, mon frère.
- Qu’est-ce que tu vas faire dans ce cas ?
- À ton avis ? Pourquoi je t’ai demandé à toi spécifiquement de venir m’accompagner en ce début de soirée avec, si je puis dire, tes instruments de travail ? Je commence bien sûr à beaucoup t’apprécier Benjamin,
lui dit-il directement en lui adressant un petit sourie sincère, avant de revenir à ses explications et à son sérieux. Mon raisonnement est apodictique enfin !
- Tu vas utiliser l’encens de la cathédrale ? Ici ? Mais pourquoi faire ?
- Si je pouvais faire monter les prières de ces défunts avec la fumée de la myrrhe, je le ferais avec le plus grand des plaisirs frère Benjamin.
il souffla à l'évocation de cette image poétique. Non, je voudrais éprouver les vertus de cet encens. Je voudrais savoir si l’encens l’encens, cet encens si cher à la cathédrale de Notre-Dame de ta fabrication, est capable de repousser le mal.
- Comment ça le mal ? Tu te rends compte du poids que tu me mets sur les épaules tout à coup ?
- Oui j’en suis bien conscient mon frère,
Téménos apposa sa main sur l’épaule du jeune prêtre. Mais c’est une fantastique mission que je te confie là. J’ai toute en confiance en toi et en tes talents alchimiques.
- Faire jouer son titre pour avoir ce que l’on veut, c’est plutôt bas quand même,
il n’était plus aussi impressionné par l’inquisiteur qu’il ne l’était à leur première rencontre, comme si Benjamin était blasé.
- Pas du tout ! Dis-toi que tu agis pour le bien commun et non parce que je te l’ai demandé, il observa l’horizon et les portes du cimetière par lesquelles ils sont passés, chassant un peu de sa bonne humeur et de son flegme pour froncer les sourcils, contrarié. Nous ferions mieux de nous dépêcher. Le soleil est déjà bien bas. J’ignore à quoi ressemble ce que nous allons trouver et si ce sera plus agressif une fois la nuit tombée ou non. »

Benjamin émettait beaucoup de réserve à cette tâche très déconcertante que lui ordonnait presque l’inquisiteur. Téménos, lui, mettait tout son cœur à l’ouvrage. Ça semblait lui faire plaisir, il ne pouvait pas contenir une joie certaine. Le porteur d’encens sortit de sa besace une bonne quantité de résine aromatique. L’inspecteur religieux leva la main à son acolyte pour lui demander d’attendre un instant. Téménos joignit le bout de ses doigts ensemble sans joindre ses paumes. Une espèce de brise s’engouffra atour de lui, faisant voleter dans le vent sa toge et sa pèlerine. Il y avait aussi comme une lueur irisée autour de lui, chaleureuse et réconfortante. Benjamin en était si surpris qu’il fit un pas en arrière. Sans un mot, une masse informe et transparente tournant sur elle-même apparut entre les mains du prêtre. Téménos observait attentivement l’agrégat tout en écartant ses paumes comme pour en contrôler la quantité, pour finalement former une sphère lisse, creuse et translucide. Ses mouvements étaient dignes d’un potier modelant son argile, sauf qu’ici, il s’agissait de verre.

« Qu’est-ce que tu fais mon frère ?
- Ne fais pas l’innocent Benjamin. Ne me dis pas que tu n’as jamais vu de magie de ta vie ?
- Si bien sûr…
il semblait hésitant à dire sa prochaine phrase. Est-ce que c’est… De la magie noire ?
- Ahahaha !
en rigolant à gorge déployée, Téménos avait perdu sa concentration et la sphère qu’il venait de créer se fracassa par terre dans un bruit de verre cassé.
- Pardon je suis désolé ! Ça va pas exploser, si ?!
- Ne t’en fais pas, ce n’est rien,
répondit chaudement l’inquisiteur avant de ramasser les morceaux brisés verre avec délicatesse pour ne pas se couper, les disposants dans le creux de ses mains mises à plat. Tu n’es pas sans savoir que beaucoup de gens sont doués de ce genre de talents. Certains l’utilisent pour faire le bien, d’autre pour faire le mal. Je ne t’apprends rien. Il y a en effet ce qu’on appelle des écoles et la magie noire est l’une de ces écoles.
- Tu t’y connais beaucoup en magie ?
- Un peu, je ne suis ni érudit ni mage à proprement parler. Je ne me consacre pas pleinement à son étude malgré l’intérêt que j’y porte. Et celle que je pratique habituellement serait plutôt ce qu’on appelle communément de la magie blanche. Une appellation que je n’affectionne pas particulièrement.
- L’église ne condamne-t-elle pas toutes les pratiques occultes ? Prétendre domestiquer de tels pouvoirs, n’est-ce pas contraire à l’honneur et au respect, mêlé de crainte aimante, que nous devons à Dieu seul ?
- Ça y est, tu me vois comme un sorcier maléfique maintenant. J’espère que tu as prévu des bûches et de la paille dans ta sacoche pour me brûler en place publique.
- Pas du tout !
révolté par la dernière phrase de son comparse. Ce n’est vraiment pas drôle. Je suis juste inquiet pour le salut d’un frère tout à coup. Je ne pense pas que tu sois un mauvais homme, mais ça m’a juste un peu déstabilisé, tout comme le déroulement de cette fin de journée.
- Ne t’en fais pas pour moi. Je te remercie pour ta sollicitude et ton honnêteté, encore. Même si tu manques un peu de sens de l’humour je dois dire. »


Les débris de verre se mirent à planer doucement, gravitant autour des uns et des autres en adagio, c’était comme s'ils fondaient pour fusionner de nouveau pareil à des gouttes d’eau se rejoignant, pour de nouveau reformer une boule de la taille d’un petit boulet de canon. Téménos était assez concentré pour façonner ce globe de verre qui flottait au-dessus de ses mains pareil à une chose précieuse. La sphère vide s’arrêta de tourner, un petit trou se forma à la surface et l’espèce de bocal tomba entre les mains de son créateur. L’homme aux cheveux d’argent pris ensuite un peu d’encens et en versa un fond dans le contenant crée par sa magie.

« Pour te répondre, oui, il m’est arrivé de blesser autrui. Toutefois, je n’ai jamais été le premier à lever la main sur mon prochain. Le Père et le Fils nous apprennent à être bienveillant avec nos semblables.
- Mais est-ce que la foi catholique est compatible avec la magie ? Dieu ne se rencontre pas avec des pratiques occultes, mais par la révélation et l’amour gratuit.
- Je suis entièrement d’accord avec toi. Je suis ravi de savoir que tu appliques le conseil que je t’ai donné. Je vais néanmoins de te contredire sur une chose : même en étant aussi proche du troupeau que du berger, est-ce qu’on ne doit pas s’efforcer de défendre les plus faibles ?
- Bien entendu mais…
Téménos l’interrompit aussitôt.
- Je ne légitime en rien ma puissance sur autrui. Je ne fais pas ça au nom du pouvoir et encore moins avec pour bannière celle de Dieu. Car je tire ma force de ma foi, rien de plus. Je pourrais te citer quelques versets des saintes écritures afin d’appuyer mon propos, mais je ne te cache pas qu’il n’en me vient aucun maintenant, sans parler du fait que je n'en ai pas très envie.
- Je te crois Téménos ! Je te crois, ça ira. »


Un court silence s’était installé. Benjamin n’osait pas regarder en face Téménos, malaisé et troublé par le sujet de ce débat qui venait d’avoir lieu. Beaucoup de questions semblaient tirailler ses pensées, mais il ne voulait pas gâcher cet esprit de camaraderie qui naissait entre les deux hommes. L’adepte de foi et de magie, lui, campait sur ses positions et à l’instar de son confrère, ne voulait pas finir en mauvais termes avec lui, alors qu’il commençait à l’apprécier.
Téménos, avec le réceptacle de verre dans les mains, fit quelques pas avant de déposer l’encens près d’une tombe et non loin du milieu du cimetière, proche d’un muret en ruine en périphérie. Se représentant devant Benjamin, il répéta l’opération, l’inquisiteur faisait créait des sphères de verre, y déposa un peu, pour ensuite disposer ces bocaux dans les parages.

« Bien, je crois que j’ai terminé les préparatifs. As-tu de quoi allumer les encens s’il te plaît ?
- Bien entendu,
Benjamin sortit un paquet d’allumettes pour le tendre à son camarade. Tu vas les allumer maintenant, c'est ça ?
- Oui.
Téménos alluma les bocaux d’encens un à un, laissant la forte fragrance envahir la zone.
- Et qu’est-ce qu’on fait ensuite ?
- On attend.
- On attend ? Que devons nous attendre au juste ?
- De savoir si oui ou non, cet encens est capable de repousser le mal, comme je te l’ai dit plus tôt. »


Le duo ecclésiastique patientait littéralement tel deux quilles au milieu d’un champ. Les deux hommes ne s’adressèrent plus trop la parole, un alizé au crépuscule pour seul fond sonore. Benjamin tournait un peu en rond, regardait dans son sac à plusieurs reprises même s'il savait déjà ce qu’il y avait dedans. Il en profita aussi pour lire les gravures sur plusieurs tombes, certaines en mauvais état ou bien abandonnées par la nature. Par respect, il lui arrivait de faire un signe de croix en face de ces dernières. Téménos, lui, était un peu plus aux aguets ; fermant les yeux de temps en temps pour réfléchir, surveillant les alentours en espérant voir quelque chose. Son attention était également tournée vers l’entrée du cimetière et ceux depuis qu’ils étaient arrivés. Il y avait quelque chose qui n’allait pas selon les plans de l’inquisiteur et cela semblait beaucoup le contrarié sans le montrer réellement.

Plusieurs heures étaient déjà passées maintenant, l’heure du coucher était passé. La lune avait quitté l’horizon pour venir caresser les nuages de la nuit. Benjamin commençait à s’endormir. Alors qu’il avait les bras croisés en regardant droit devant lui, sa tête penchait sur le côté par moments et on pouvait entendre un petit ronflement sortir de sa bouche, ce qui le réveillait à chaque fois. L’encens lui avait presque fini de brûler entièrement. Il n’avait pas prévu de passer toute la nuit entre les morts enterrés, n’ayant amené pour l’occasion que de quoi enfumer le cimetière d’un joli parfum d’oliban pendant deux ou trois heures maximum.
Ce n’est que lorsque les dernières émanations aromatiques s’estompèrent et la fumée envolée qu’il y eut du mouvement. Soudain, les ombres se mirent à danser derrière les pierres tombales. Celles-ci prirent carrément forme pour se lever, péniblement, arborant chacune de grands yeux jaunes. Des Sans-Cœurs venaient d’apparaître.

« Restes en retrait Benjamin, je vais m’en occuper. Téménos frappa le sol avec la canne de son sceptre comme s'il acceptait le défi.
- D’accord, je vais prévenir la garde si elle se trouve dans les parages ! il se toucha successivement le haut de la tête, le ventre et les épaules en espérant bénir son confrère. Ne te mets pas en danger inutilement et fuis si la situation devient trop difficile.
- Me battre n’est pas vraiment dans mes habitudes, mais je ne suis pas non plus du genre à rester sans rien faire. Que Dieu te garde Benjamin, ou quelque chose comme ça.
- Que Dieu te garde à ton tour Téménos,
le thuriféraire s’empressa de quitter les lieux à la recherche d’une aide quelconque.
- Très bien, dit-il presque blasé. Je ne reculerais pas. »

Les créatures obscures bougeaient frénétiquement leurs mains griffues et leurs antennes telles des fourmis ayant trouvés de la nourriture. Téménos commença par agir prudemment en lançant un premier sort, joignant ses mains et en se concentrant, des plaques multicolores vinrent l’entourer avant de disparaître aussi, lui procurant ainsi un bouclier à des attaques éventuelles. Téménos le savait. Il était loin d’être agile ou rapide pour esquiver certaines attaques d’adversaires bien plus vifs que lui. Il a donc préféré se protéger au cas où.
C’est d’un air presque pataud, mais véloce, qu’une des ombres vint à son contact pour le griffer. Ayant vu venir l’assaut, il recula simplement d’un pas, ces monstres n’étaient peut-être pas très forts, mais le prêtre n’allait certainement pas les sous-estimer, et encore moins les ménager.

« Lumière ! cria-t-il »

Montrant le ciel avec son sceptre, un grand flash s’extirpa du haut son bâton pour luire dans tout le cimetière. La lueur qui s’en échappait était très intense, à un tel point que cela en était désagréable pour les monstres, en étourdissant certains, d’autres carrément à terre, mais n’avaient pas disparus pour autant. C’était un des meilleurs sort de Téménos, si bien qu’il en avait le souffle coupé. Or, n’étant ni un occultiste aguerri ni un adepte des combats, le prêtre était un peu désavantagé. Il avait pour habitude d’aider les autres dans ce genre de situation et non de mener les hostilités seul.
Des Sans-Cœurs avaient réussis à échapper à la puissante clarté. Certains s’étaient cachés derrière des pierres tombales, sortant face au prêtre comme des araignées. D’autre encore avaient réussis à se fondre dans le sol, pour une raison étrange, les immunisant ainsi. C’était assez mal parti pour lui, il avait clairement sous-estimé l’intelligence de ses détracteurs. Ne le voyant pas venir, l’une des ombre s’était faufilé derrière lui pour le griffer dans le dos. Téménos encaissa l’entaille, mais en poussant tout de même un râle de douleur. L’attaque ayant été malgré tout réduite par le bouclier qu’il avait invoqué plus tôt, cela n’avait pas pour autant épargné ses vêtements, déchirés pour le coup.

« Un coup bas, hein ? Prends ça alors ! »

Ça l’avait mis en colère. Il se retourna aussitôt, donna un rapide coup de masse sur la tête du Sans-Cœur qui l’avait attaqué par derrière avant d’en enchaîner un plus lent, mais plus puissant, sur le côté, envoyant valdinguer la créature contre l’une des barrières du cimetière. Cette dernière ne survécu pas au retour de bâton et disparu dans une petite explosion de fumée violacée, un cœur rougeoyant et lumineux s’échappant des fumerolles. Téménos regagna son calme instantanément, il recula ensuite en observant avec vigilance les monstres devant lui prêts à bondir comme des diables hors de leur boîte. Pour gagner du temps sur ce combat qui risquait de durer bien trop longtemps à son goût, il accumula une certaine quantité d’éther du bout de ses doigts et de son sceptre avant de la relâcher sur lui pareil à une petite pluie matinale s’échappant par le haut de son sceptre.

« Soin ! »

Des petites formes colorées vinrent autour de lui lui redonner de la force, la nature qui l’entourait lui rendant un peu de sa vitalité et soignant la blessure qu’il venait de subir comme par magie. Il restait six de ces créatures encore à ses trousses, le fixant de leurs grands yeux jaunes. Brusquement, deux d’entre elles étaient en train d’attaquer leurs congénères comme pris dans la confusion en agressant tout ce qui bouge. C’était sa chance. Les bocaux qu’il avait créé auparavant étaient toujours en place. Téménos planta son sceptre dans le sol devant lui et fit claquer ses paumes et pour se focaliser sur les éléments en verre aux alentours. Ses créations se brisèrent instantanément, les morceaux de verre tranchant se mirent à flotter au dessus du sol et il les envoya directement sur le plus de Sans-Cœurs possible. On pouvait voir des débris acérés les traverser de part en part, d’autres se fracassèrent complètement sur leur peau en y laissant des fragments plantés directement dans leur corps. On entendait les projectiles se briser les uns après les autres.
Cet assaut avait été particulièrement efficace puisque Téménos avait réussi à se débarrasser d’eux. Du moins, c’est ce qu’il croyait. Deux Sans-Cœurs avaient réussis à en réchapper grâce à leur agilité ou bien leur ruse. Ils contre-attaquèrent en sautant sur le prêtre de concert. Le clerc n’eut clairement pas le temps de les esquiver ou de parer cette offensive puisqu’il finit par être mis à terre, haletant et blessé par endroits.
Il avait néanmoins récupéré son bâton. Il n’avait pas été très intelligent pendant ce combat. Il aurait très bien pu créer des copies de lui-même pour créer la zizanie parmi ses agresseurs ou bien même en profité pour s’enfuir. Mais comme poussé par un élan de courage, il voulait y arriver et se charger d’eux par ses propres moyens. Il ne lui restait pas beaucoup de force malheureusement, ses sorts étaient puissants, mais son endurance, elle, ne pouvait pas suivre le rythme. Concentrant une nouvelle fois de l’éther dans sa main, il la relâcha après coup.

« S-Soin ! »

Le croyant avait récupéré un peu de son énergie, assez pour tenir tête encore à ceux en face de lui, se relevant avec cet air arrogant qui le caractérise si bien. Il leva son bâton au ciel avant de l’abaisser devant les derniers monstres des ténèbres, les pointant directement avant de hurler de toutes ses forces :

« LUMIÈRE ! » 

Le grand éclair blanc de tout à l’heure s’était transformer cette fois en un faisceau de lumière concentré que les Sans-Cœurs prirent en pleine face. Un halo si fort qu’il vaporisa littéralement les ombres.

Le silence revient aussitôt. Téménos avait gagné. Un genou à terre, il prit quelques secondes pour reprendre souffle, sa respiration forte. Se redressant malgré ses écorchures qui le tiraient un peu, il marcha en direction de la sortie du cimetière. Et comme par hasard, il tomba nez-à-nez sur Benjamin, ce dernier accompagné par deux gardes aux airs de lourdauds dans leur armure qui ne faisait que les alourdir et les grossir de visu.

« Frère Téménos ! le thuriféraire se rua auprès de lui pour l’aider à marcher. Que s’est-il passé enfin ? Dites-le moi bon sang !
- Je m’en suis chargé moi même, ahaha.
- Le temps n’est pas à la plaisanterie enfin, tu as clairement besoin d'un médecin !
- Je veux bien mon ami. Merci.
son expression reconnaissante se fit toutefois balayée par le mécontentement en regardant les deux sentinelles. Où est-ce que vous étiez tout les deux ?
- N-nous ? On-on patrouillait m’sieur l’inquisiteur,
répondit l’un des soldats de façon maladroite face à l’évident mensonge qui n’échappa en rien à la clairvoyance du clerc.
- Vous n’avez certainement pas entendu le fracas ? Peut-être que les grandes gerbes de lumière dignes d’un feu d’artifice ne vous ont pas alertés non plus ?
- On a rien vu m’sieur. C’est vot’ collègue là qui nous a am’né ici là.
- Et la lettre ?
- Quelle lettre ?
- J’sais même pas lire moi.
- Bah moi j’ai appris à lire et franchement, je l’souhaite à personne.
- Il suffit !
s’époumona Téménos, le visage rouge, les gardes se mettant au garde à vous en l’entendant hausser le ton. J’ai expressément envoyé un pli à votre caserne avec pour destinataire votre lieutenant, signé de ma main bien entendu. Il stipulait que des hommes de la garde devaient me rejoindre ici avant le coucher du soleil. C'est lui-même qui m'a conseillé de nous rejoindre ici après nos multiples échanges par écrit !
- Ça m’dit rien.
- Je vais donc avoir une petite discussion avec votre lieutenant, voir même votre capitaine,
à cette énonciation, les deux gardes avalèrent leur salive. C’est donc à lui que j’aurais dû m’adresser en premier lieu. Je vous remercie. Et pour la non-assistance d’un membre du clergé dans l’exercice de ses fonctions et probablement désertion de poste, c’est pas des points ou des permissions qui vous seront retirés, ça je vous le garantis. Benjamin, ce dernier sursautant en entendant son nom comme si c’était à son tour de se faire enguirlander, aide-moi à regagner la cathédrale s’il te plaît, demanda-t-il beaucoup plus calmement, fatigué.
- Oui bien entendu.
- Et vous deux, escortez-nous. Je m’occuperai de votre cas plus tard. »
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" - Bah moi j’ai appris à lire et franchement, je l’souhaite à personne. "

Référence à Kaamelott + 10 points pour Pouffsouffle !

J'ai donc une note et un cadeau pour toi ! Et comme c'est long, j'dis pas que je vais survoler mais en tout cas j'vais faire au mieux.

Pour un avis général, je dirais que c'était sympa comme RP. Le rythme est bon et y'a pas de lenteurs comme on sait qu'on peut en trouver par moments Very Happy Nan on dirait que j'attaque mais c'est plutôt le contraire. C'est vrai que y'a des fois où te lire c'est... vraiment pas facile, soit parce que tu décris pendant 20 minutes un truc Balzac-like, soit parce que le vocabulaire me... convient pas ? Ouais. Mais là non, j'surveille un peu ce que tu fais avec Téménos et c'est agréable à lire. On dirait que t'as trouvé le bon équilibre entre ton style et c'qu'est agréable ; comprendre que oui y'a des mots " a la con" ou que je connais pas, mais voilà, y'en a pas trois par lignes du coup j'ai pas la flemme d'aller regarder ce que ça veut dire, tout ça !

J'suis agréablement surpris donc ! Par contre bon, j'vais pas te faire un cours en corrigeant tout parce que je sais que t'en as pas besoin et que là, oui, j'ai la flemme, mais pense p'tête à te relire un coup. Y'avait des fautes par ci par là et, j'suis sûr que c'est surtout de l'inattention. Pour ça que je te parle de relecture.

P'tête, p'tête que les gardes sont un peu trop cons. Dans la même veine de ce qu'on a l'habitude de voir un peu partout. Après justement, LE personnage confrontés AUX gardes cons, moins capables, limités, c'est un ressort assez évident pour faire sortir son personnage du lot. Le contexte historique du monde peut aller dans ce sens aussi donc... Non ça va en vrai, mais si j'pouvais te conseiller j'te dirais de ne pas trop user de ce ressort trop souvent.

Le combat est très chouette aussi. Tu fais peu d'actions au final, et il est long en terme de quantité, mais c'est parce que tu prends le temps de bien tout décrire, qu'il s'agisse des pensées, des actions, des effets PYROTECHNIQUES, bref t'as compris. J'ai bien aimé ce combat, et le fait que tu galères même contre de simples ombres. P'tit big up aussi pour tout le discours sur la magie et dieu que j'ai trouvé intéressant.

Nan c'était un bon RP en vrai !

Normal : 22 points d'expérience + 220 munnies + 3 PS, 2 en Magie et 1 en Défense !

Et comme vous arrêtez pas de vous appeler "mon frère" entre vous, voici un petit cadeau qui pour moi, sera plus raccord que l'actuel :

À quoi bon perdre ce parfum ? Temeno10

Pour tes PS, démerde toi avec quelqu'un qui sait faire !
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