Le hall de l’Estrella était un champ de ruine. C’était ce que j’avais constaté peu de temps après être entré à l’intérieur. C’était seulement quand les hommes de Schultz avaient bien avancé sur l’évacuation des corps que je me décidais à partir. Je pris une sortie du personnel pour éviter la foule de journalistes qui ne me lâcherait probablement pas. C’est à ce moment que je reçus un message de la part de Veld.
Je ne répondis pas et pris la route de la suite où ils m’attendaient. Plus précautionneux que jamais, le trajet qui ne durait peut-être que cinq minutes m’en prit le double. A chaque coin de rue, je m’arrêtais pour vérifier ne pas être suivi. Je finis par arriver à la réception où je saluais l’hôtesse, avant de me diriger vers la porte. J’entrais sans frapper ; devant moi se trouvaient Veld, Reno et Rude assis dans le salon.
Reno me salua, salutations que je lui rendis avant de me diriger vers le mini bar et de me servir une double dose de scotch bien méritée. Je les rejoignis et pris le fauteuil vide au bout de la table. Je pris une gorgée et allumais un cigare avant de reposer mon verre sur la table basse. Veld se leva directement pour ouvrir les fenêtres et d’adossa contre le mur juste à côté.
Alors, l’Estrella ?
J’imagine que vous avez vu les images. Elles parlent d’elles-même. C’est le chaos.
Ouais, enfin… S’cusez moi de la question mais, un plan comme ça… Vous voulez pas qu’on y aille au Marques ? J’sais pas, on se fait passer pour des livreurs de pizza et on lui fourre du C4 dans le cul !
Non, ça ne marche pas comme ça. Ce serait cracher sur tout notre travail des dernières semaines.
Exactement. C’est probablement ce que Pavani veut, d’ailleurs. Il nous attaque de front pour nous pousser à commettre des erreurs. Si demain les soeurs Arad venaient nous dire que la sécurité avait été renforcée au sein du Marques, ce ne serait pas anodin.
Donc vous le provoquez et vous ne faites rien ? On va passer pour des gros ploucs, là !
Je suis pas sûr. Si Pavani est un homme intelligent, les déclarations du Président devraient quand même le faire réfléchir. Il sait que nous sommes là. Il sait peut-être pas nous reconnaître, mais c’est évident. Le Président ne se baladerait pas seul. C’est plutôt nous, qui venons de lui faire commettre une erreur.
Reno avait la bouche entre-ouverte. Il la referma lorsque Rude se tût, n’ayant sans doute rien à rajouter.
Moi ce qui m’inquiète dans toute cette histoire, c’est ta sécurité. L’Estrella, ok, c’est connu. C’est surtout symbolique. Mais maintenant, nous avons la quasi-certitude que s’il vient à découvrir que tu loges avec les deux soeurs, le lendemain il y aura une deuxième bombe de posée.
Et je ne peux pas être seul, tout comme je ne peux pas être vu sortant d’une maison gardée par deux hommes en costume. Je portais ma main à mon menton. Rude, la maison de Blake… est-ell-
Clean. C’est propre, et sa famille repose au fond des eaux de San Fransokyo, pas loin de la zone de quarantaine. Vous comptez y aller ?
Je tournais le regard vers la chambre où dormait sûrement Withred.
Je réfléchissais. Cette location que nous avions, des gens avaient vu sortir un couple de jeunes femmes, et moi, à d’autres moments. C’était une certitude. Le plus simple aurait été d’en laisser une, probablement celle maitrisant le moins ses pouvoirs, à la location, et d’emmener l’autre avec moi anciennement chez Blake. C’était peut-être le plus simple sur le papier, mais dans les faits c’était impossible.
L’inverse n’était pas possible non plus. Odile me paraissait bien moins expérimentée que sa soeur, la laisser seule serait lui faire prendre de gros risques. D’autant plus que sa compagnie m’était plaisante, même si ce critère ne devait pas faire pencher la balance.
Ne restait que la solution par défaut.
Je pris mon gummiphone sans ne rien dire et envoyai un message aux deux intéressées.
Rejoignez-moi chez Blake. La sécurité de la maison est compromise. Effacez bien évidemment ce message dès réception.
Je leur joignis l’adresse avant de reverrouiller l’appareil. Je me tournais vers Rude, prenant une grande gorgée de mon verre.
Vous avez les clés ?
C’est moi qui les ai. Tu vas là-bas ? T’es sûr que c’est une bonne idée ?
Je n’y vais pas seul. De ce que j’ai compris, il y a assez de chambres pour nous accueillir en plus de Reno et de Rude. Rude hocha la tête. Un jardin entouré de haies, une grille immense comme entrée. Si l’entrée est surveillée, il ne se passera rien.
Donc… vous voulez qu’on vienne ? Reno laissait voir un large sourire satisfait.
Oui. Vous, vous vous tiendrez à l’écart, cependant. A moins que vous ne vouliez absolument votre troisième avertissement ?
Je finis mon verre avant de me lever. Veld me lança les clés, que j’attrapais au vol et que je mis dans ma poche.
J’y vais directement, venez d’ici une heure ou deux avec mes affaires, dis-je en jetant une clé à Rude, le plus proche de moi.
Lun 19 Avr 2021 - 22:43VeldRejoins-nous à la suite, il faudrait qu'on discute.
MoiNous ?
VeldReno et Rude sont là aussi.
Je ne répondis pas et pris la route de la suite où ils m’attendaient. Plus précautionneux que jamais, le trajet qui ne durait peut-être que cinq minutes m’en prit le double. A chaque coin de rue, je m’arrêtais pour vérifier ne pas être suivi. Je finis par arriver à la réception où je saluais l’hôtesse, avant de me diriger vers la porte. J’entrais sans frapper ; devant moi se trouvaient Veld, Reno et Rude assis dans le salon.
Reno me salua, salutations que je lui rendis avant de me diriger vers le mini bar et de me servir une double dose de scotch bien méritée. Je les rejoignis et pris le fauteuil vide au bout de la table. Je pris une gorgée et allumais un cigare avant de reposer mon verre sur la table basse. Veld se leva directement pour ouvrir les fenêtres et d’adossa contre le mur juste à côté.
Alors, l’Estrella ?
J’imagine que vous avez vu les images. Elles parlent d’elles-même. C’est le chaos.
Ouais, enfin… S’cusez moi de la question mais, un plan comme ça… Vous voulez pas qu’on y aille au Marques ? J’sais pas, on se fait passer pour des livreurs de pizza et on lui fourre du C4 dans le cul !
Non, ça ne marche pas comme ça. Ce serait cracher sur tout notre travail des dernières semaines.
Exactement. C’est probablement ce que Pavani veut, d’ailleurs. Il nous attaque de front pour nous pousser à commettre des erreurs. Si demain les soeurs Arad venaient nous dire que la sécurité avait été renforcée au sein du Marques, ce ne serait pas anodin.
Donc vous le provoquez et vous ne faites rien ? On va passer pour des gros ploucs, là !
Je suis pas sûr. Si Pavani est un homme intelligent, les déclarations du Président devraient quand même le faire réfléchir. Il sait que nous sommes là. Il sait peut-être pas nous reconnaître, mais c’est évident. Le Président ne se baladerait pas seul. C’est plutôt nous, qui venons de lui faire commettre une erreur.
Reno avait la bouche entre-ouverte. Il la referma lorsque Rude se tût, n’ayant sans doute rien à rajouter.
Moi ce qui m’inquiète dans toute cette histoire, c’est ta sécurité. L’Estrella, ok, c’est connu. C’est surtout symbolique. Mais maintenant, nous avons la quasi-certitude que s’il vient à découvrir que tu loges avec les deux soeurs, le lendemain il y aura une deuxième bombe de posée.
Et je ne peux pas être seul, tout comme je ne peux pas être vu sortant d’une maison gardée par deux hommes en costume. Je portais ma main à mon menton. Rude, la maison de Blake… est-ell-
Clean. C’est propre, et sa famille repose au fond des eaux de San Fransokyo, pas loin de la zone de quarantaine. Vous comptez y aller ?
Je tournais le regard vers la chambre où dormait sûrement Withred.
Je réfléchissais. Cette location que nous avions, des gens avaient vu sortir un couple de jeunes femmes, et moi, à d’autres moments. C’était une certitude. Le plus simple aurait été d’en laisser une, probablement celle maitrisant le moins ses pouvoirs, à la location, et d’emmener l’autre avec moi anciennement chez Blake. C’était peut-être le plus simple sur le papier, mais dans les faits c’était impossible.
L’inverse n’était pas possible non plus. Odile me paraissait bien moins expérimentée que sa soeur, la laisser seule serait lui faire prendre de gros risques. D’autant plus que sa compagnie m’était plaisante, même si ce critère ne devait pas faire pencher la balance.
Ne restait que la solution par défaut.
Je pris mon gummiphone sans ne rien dire et envoyai un message aux deux intéressées.
MoiRejoignez-moi chez Blake. La sécurité de la maison est compromise. Effacez bien évidemment ce message dès réception.
Rejoignez-moi chez Blake. La sécurité de la maison est compromise. Effacez bien évidemment ce message dès réception.
Je leur joignis l’adresse avant de reverrouiller l’appareil. Je me tournais vers Rude, prenant une grande gorgée de mon verre.
Vous avez les clés ?
C’est moi qui les ai. Tu vas là-bas ? T’es sûr que c’est une bonne idée ?
Je n’y vais pas seul. De ce que j’ai compris, il y a assez de chambres pour nous accueillir en plus de Reno et de Rude. Rude hocha la tête. Un jardin entouré de haies, une grille immense comme entrée. Si l’entrée est surveillée, il ne se passera rien.
Donc… vous voulez qu’on vienne ? Reno laissait voir un large sourire satisfait.
Oui. Vous, vous vous tiendrez à l’écart, cependant. A moins que vous ne vouliez absolument votre troisième avertissement ?
Je finis mon verre avant de me lever. Veld me lança les clés, que j’attrapais au vol et que je mis dans ma poche.
J’y vais directement, venez d’ici une heure ou deux avec mes affaires, dis-je en jetant une clé à Rude, le plus proche de moi.