Avec la fin de la compétition approchant, Huayan avait invité Francis à sortir de sa retraite dans la campagne profonde : après tout, il était déjà éliminé et à ce stade, l’Impératrice supposait que son enfant serait sain et sauf à la Cité Interdite.

Les derniers jours indiquaient que le nombre de participants devait avoir drastiquement réduit. Les risques étaient moindres. Sans compter qu’a priori, on ne pouvait pas se repérer entre compétiteurs. Peu de chances donc qu’un adversaire trouva le chemin de la Cité Interdite à ce stade.

Huayan était donc dans son bureau. Attendant patiemment que les autres s’entretuèrent bien sûr tout en continuant à travailler. Ce fut Xupeng qui vint troubler sa quiétude pour annoncer la bonne nouvelle.


« Il est revenu avec l’enfant.
- Ah ! Très bien. Amène-les ici.
- Tout de suite ! »

Huayan profita de ces quelques minutes de répit pour ranger son bureau. Avec le retour de son fils, elle allait probablement passer la journée avec lui plutôt que de poursuivre l’instruction de ses dossiers, même s’ils étaient très intéressants.

« AH ! Votre Majesté bien le bonjour ! » salua Francis en pénétrant avec fracas dans le bureau, tout sourire.

Huayan quitta sa chaise pour l’accueillir en le saluant, tandis que Xupeng amenait le petit jeune homme à sa mère. Bien que l’Impératrice fût contente de revoir Francis, elle ne put s’empêcher de porter toute son attention disponible à l’enfant. Elle le prit dans les bras et s’affaira à lui faire un câlin.

Elle retourna s’asseoir avec, sous le regard bienveillant de Xupeng, tandis que Francis commençait à faire comme à son habitude : se plaindre.

« Je me suis jamais autant fait chier de ma vie, Huayan ! J’espère que t’en es bien consciente ! J’espère que t’as prévu une compensation de taille par rapport aux souffrances psychologiques que j’ai dû subir…
- Parce que ne pas tuer quelqu’un ou quelque chose en vingt-cinq jours, c’est une souffrance psychologique ?
- Treize pour être exact : j’ai réussi à trouver une panthère, un tigre ou une merde du genre pour me défouler.
- C’était similaire à la Costa del Sol je te ferais remarquer.
- Ouais mais au moins à la Costa y avait des meufs à pécho : là à par les arbres, tu voulais que je fasse quoi ? »

Huayan sourit calmement. Elle savait que Francis ne faisait que son petit spectacle pour montrer qu’il était content d’être revenu. Elle avait l’habitude maintenant.

« Bon du coup, je vais pouvoir reprendre le taff ou faut attendre la fin de cette compet’ de merde ?
- Tu vas pouvoir reprendre l’entraînement des Rétribution oui. Ils ont été entraîné, mais j’imagine que leurs instructeurs n’ont pas la même imagination que toi.
- C’est clair ! Bon, je vais te laisser avec le gosse. Je vais aller mettre un peu d’ordre dans mes affaires puis je vais aller… Me balader en ville.
- Francis.
- Quoi ?
- Tu sais « quoi ».
- « Dignité », « Honneur », « mon cul sur la commode ». Ouaiiiiiiis, je sais. »

Et sur ces bons mots, il quitta la pièce avec Xupeng, tandis que Huayan continuait de bercer son fils, tranquillement, tout doucement.