J’étais assis sur un banc dans la cour d’une maison que je venais de péter. ‘fin je venais pas juste de la péter. En fait, j’avais mon truc puis j’avais vu une supérette dans le coin de la rue. J’m’étais dit que ça pouvait être cool parce que je commençais à avoir la dalle. Et donc, j’y étais allé avant de constater que la vitrine était explosée, que la porte avait été arrachée et qu’à l’intérieur tout avait été retourné. Y’avait plus grand chose à part quelques légumes pourris depuis le temps sur un étal central. Les tomates étaient devenues brunes, avec des poils, et le reste c’était franchement pas des trucs que t’as envie de manger en fait. Y’avait une vieille citrouille, pas mal de navets, des brocolis encore emballés mais complètement jaunis donc imbouffables… Bref, c’était pas le méga choix.
J’avais surtout envie de viande, alors j’avais été voir le petit rayon boucherie. Je m’en foutais si fallait cuire un truc tu vois. C’était pas les maisons inoccupées qui manquaient. Je prenais mon petit steak, j’allais me le faire cuire dans une baraque et puis c’était tout bon quoi. Mais j’te jure que l’odeur qui commençait à me chatouiller le nez à mesure que je m’approchais dudit rayon, elle était funky. Ah ça puait la viande en décomposition, c’était… dégueulasse. Ce qui m’a achevé, c’est de voir les vers qui grouillaient dans le bac de froid, putain j’en ai eu des frissons de dégoût. Y’avait pas moyen que je bouffe ça, c’était mort.
Alors j’ai continué de tourner, jusqu’à arriver au rayon des trucs sous vide. Y’avait du jambon, y’avait des knackis avec leur sachet plein de flotte du coup. J’me demandais vraiment si c’était la bonne idée, même si la date semblait encore bonne. Parce que les rayons étaient eteints, et qu’ils étaient pas si froids en fait. Non, ça c’était un coup à chopper la chiasse, c’qu’aurait pu être assez dérangeant en plein Battle royale, t’en conviendras. J’ai fini par me tourner vers les trucs qui périment pas, et j’ai été tirer un paquet de chips à la bolognaise avant de retourner sur le banc dont j’te parlais plus tôt.
C’qu’était bien c’était qu’il était caché par une haie assez haute, de thuyas. Alors c’était pas impossible que le bruit du paquet de chips qui se froisse puisse alerter un passant dans la rue d’a côté, mais j’y croyais pas trop. Parce que fallait pas être con, j’avais été repéré. Avec le merdier que je foutais, aussi bien sur le plan visuel que sonore, les mecs ils savaient que j’étais là. Mais ! Mais personne était venu m’emmerder, et ça… ça me faisait me dire que je pouvais bouffer mes chips tranquille.
Donc je commence, j’ouvre le paquet et plonge la main dedans pour en ressortir quelques tuiles que je mets dans le creux de mon autre main. Au même moment mon gummiphone vibre, je m’essuie vite fait les doigts dans mon sweat avant de le sortir de ma poche et de regarder qui me parle. Personne, en fait, mais j’ai une notification. Je déroule le truc là, et j’regarde c’qu’on me veut. C’est une meuf qui a liké un de mes posts. J’m’en rappelle, j’étais trop fier de ma photo, ça avait été une merde a prendre et… c’était le premier like. Ouais… Des fois j’me demandais si ça irait pas plus vite de prendre des photos de mon cul. Ça j’ai vu, ça marche bien.
Donc je vais sur son profil. C’est une meuf qui a du goût après tout, j’me dis que si c’est une fan, j’pourrais toujours faire une bonne action en… la rencontrant ou j’sais pas. J’suis pas dupe cela dit, j’sais que j’me dis ça parce que là tout de suite, j’me sens méga seul. Le Roxas c’est un animal social, même s’il fait tout en solo.
Donc je parcours son fil. Même si on remonte pas loin dans la date, donc qu’elle a eu son gummiphone y’a pas longtemps, y’a tellement de photos d’elle. On dirait l’une de ces gamines qui passe sa vie là-dessus, le nez collé sur l’écran t’sais. Y’a des selfies d’elle au matin, d’elle qui sourit, qui boit un truc, qui nous montre ses fringues… et ça a pas l’air d’être dans la surenchère de « regardez comme je suis belle », on dirait juste qu’elle le fait parce que… c’est possible de le faire. Je reconnais le domaine enchanté dans le fond de quelques photos, et je comprends mieux. Dans un monde complètement refermé sur lui même, ça a rien d’étonnant à ce que les gens profitent du peu d’ouverture qu’ils ont sur le monde extérieur. Hm.
Et là, à force de descendre, je m’arrête d’un coup. Y’a une photo… Franchement trop curieuse. C’est… complètement Saïx. ‘fin, pas complètement, n’importe quel connard peut se laisser pousser les cheveux et les teindre en bleus, c’est devenu courant en fait les couleurs un peu cheloues. Je zoome autant que je peux sur la photo, histoire de voir si le gars à une cicatrice sur le front ou quoi, mais j’arrive pas à bien voir. Reste que la localisation est au domaine enchanté, comme par hasard. Donc… ce serait qui ? Trois possibilités en fait. Soit c’est sa fille, mais dans ce cas là, elle lui ressemble zéro. Soit c’est de sa famille, genre sa soeur, sa cousine, j’en sais rien. Ou… et là ça me fait sourire, c’est sa meuf. Et dans ce cas là, mon p’tit Saix, ça veut dire que t’as récupéré un coeur, ou que tu la prends pour une conne. Et pour autant, j’le vois mal rester avec quelqu’un comme ça, pour sauver les apparences. Rah j’en sais rien, il me faut plus d’infos ! Si ça se trouve c’est juste une méga fan de l’organisation et elle a volé une photo comme ça a l’arrache au détour d’une rue. Bah, je lâche un like sur la photo de Saïx et advienne que pourra.
Je finis mon paquet de chips avant de remettre mon gummiphone dans ma poche. Je vais pour me relever quand je vois un truc passer devant moi à fond de cale. Ça a l’air d’être une grosse mouche un peu bizarre, ça va vite j’ai pas le temps de trop voir, mais dans le doute, je dégaine une bonne grosse boule de feu qui touche l’insecte en plein vol. Le machin s’échappe jamais de la concentration de flammes, il finit juste par tomber au sol inerte.
J’m’approche et constate qu’il s’agit que d’une fée à la con. Elle est grisée, et pourtant j’étais sûr d’avoir vu des couleurs passer. Une participante ? Mais elle a même pas la taille de porter un flingue, faut être con ? Je pensais que les fées c’était un peu comme des gosses et que c’était pas dans tout ce délire, mais visiblement non. Bah ! J’vais pas me niquer une aprem pour ça non plus, elle a participé elle a perdu fin de l’histoire.
J’allais reprendre ma route, p’tête en direction de l’académie, histoire de foutre encore un peu plus le bordel, même si je sentais que je commençais à me lasser du Jardin Radieux.
Mer 24 Fév 2021 - 12:47J’avais surtout envie de viande, alors j’avais été voir le petit rayon boucherie. Je m’en foutais si fallait cuire un truc tu vois. C’était pas les maisons inoccupées qui manquaient. Je prenais mon petit steak, j’allais me le faire cuire dans une baraque et puis c’était tout bon quoi. Mais j’te jure que l’odeur qui commençait à me chatouiller le nez à mesure que je m’approchais dudit rayon, elle était funky. Ah ça puait la viande en décomposition, c’était… dégueulasse. Ce qui m’a achevé, c’est de voir les vers qui grouillaient dans le bac de froid, putain j’en ai eu des frissons de dégoût. Y’avait pas moyen que je bouffe ça, c’était mort.
Alors j’ai continué de tourner, jusqu’à arriver au rayon des trucs sous vide. Y’avait du jambon, y’avait des knackis avec leur sachet plein de flotte du coup. J’me demandais vraiment si c’était la bonne idée, même si la date semblait encore bonne. Parce que les rayons étaient eteints, et qu’ils étaient pas si froids en fait. Non, ça c’était un coup à chopper la chiasse, c’qu’aurait pu être assez dérangeant en plein Battle royale, t’en conviendras. J’ai fini par me tourner vers les trucs qui périment pas, et j’ai été tirer un paquet de chips à la bolognaise avant de retourner sur le banc dont j’te parlais plus tôt.
C’qu’était bien c’était qu’il était caché par une haie assez haute, de thuyas. Alors c’était pas impossible que le bruit du paquet de chips qui se froisse puisse alerter un passant dans la rue d’a côté, mais j’y croyais pas trop. Parce que fallait pas être con, j’avais été repéré. Avec le merdier que je foutais, aussi bien sur le plan visuel que sonore, les mecs ils savaient que j’étais là. Mais ! Mais personne était venu m’emmerder, et ça… ça me faisait me dire que je pouvais bouffer mes chips tranquille.
Donc je commence, j’ouvre le paquet et plonge la main dedans pour en ressortir quelques tuiles que je mets dans le creux de mon autre main. Au même moment mon gummiphone vibre, je m’essuie vite fait les doigts dans mon sweat avant de le sortir de ma poche et de regarder qui me parle. Personne, en fait, mais j’ai une notification. Je déroule le truc là, et j’regarde c’qu’on me veut. C’est une meuf qui a liké un de mes posts. J’m’en rappelle, j’étais trop fier de ma photo, ça avait été une merde a prendre et… c’était le premier like. Ouais… Des fois j’me demandais si ça irait pas plus vite de prendre des photos de mon cul. Ça j’ai vu, ça marche bien.
Donc je vais sur son profil. C’est une meuf qui a du goût après tout, j’me dis que si c’est une fan, j’pourrais toujours faire une bonne action en… la rencontrant ou j’sais pas. J’suis pas dupe cela dit, j’sais que j’me dis ça parce que là tout de suite, j’me sens méga seul. Le Roxas c’est un animal social, même s’il fait tout en solo.
Donc je parcours son fil. Même si on remonte pas loin dans la date, donc qu’elle a eu son gummiphone y’a pas longtemps, y’a tellement de photos d’elle. On dirait l’une de ces gamines qui passe sa vie là-dessus, le nez collé sur l’écran t’sais. Y’a des selfies d’elle au matin, d’elle qui sourit, qui boit un truc, qui nous montre ses fringues… et ça a pas l’air d’être dans la surenchère de « regardez comme je suis belle », on dirait juste qu’elle le fait parce que… c’est possible de le faire. Je reconnais le domaine enchanté dans le fond de quelques photos, et je comprends mieux. Dans un monde complètement refermé sur lui même, ça a rien d’étonnant à ce que les gens profitent du peu d’ouverture qu’ils ont sur le monde extérieur. Hm.
Et là, à force de descendre, je m’arrête d’un coup. Y’a une photo… Franchement trop curieuse. C’est… complètement Saïx. ‘fin, pas complètement, n’importe quel connard peut se laisser pousser les cheveux et les teindre en bleus, c’est devenu courant en fait les couleurs un peu cheloues. Je zoome autant que je peux sur la photo, histoire de voir si le gars à une cicatrice sur le front ou quoi, mais j’arrive pas à bien voir. Reste que la localisation est au domaine enchanté, comme par hasard. Donc… ce serait qui ? Trois possibilités en fait. Soit c’est sa fille, mais dans ce cas là, elle lui ressemble zéro. Soit c’est de sa famille, genre sa soeur, sa cousine, j’en sais rien. Ou… et là ça me fait sourire, c’est sa meuf. Et dans ce cas là, mon p’tit Saix, ça veut dire que t’as récupéré un coeur, ou que tu la prends pour une conne. Et pour autant, j’le vois mal rester avec quelqu’un comme ça, pour sauver les apparences. Rah j’en sais rien, il me faut plus d’infos ! Si ça se trouve c’est juste une méga fan de l’organisation et elle a volé une photo comme ça a l’arrache au détour d’une rue. Bah, je lâche un like sur la photo de Saïx et advienne que pourra.
Je finis mon paquet de chips avant de remettre mon gummiphone dans ma poche. Je vais pour me relever quand je vois un truc passer devant moi à fond de cale. Ça a l’air d’être une grosse mouche un peu bizarre, ça va vite j’ai pas le temps de trop voir, mais dans le doute, je dégaine une bonne grosse boule de feu qui touche l’insecte en plein vol. Le machin s’échappe jamais de la concentration de flammes, il finit juste par tomber au sol inerte.
J’m’approche et constate qu’il s’agit que d’une fée à la con. Elle est grisée, et pourtant j’étais sûr d’avoir vu des couleurs passer. Une participante ? Mais elle a même pas la taille de porter un flingue, faut être con ? Je pensais que les fées c’était un peu comme des gosses et que c’était pas dans tout ce délire, mais visiblement non. Bah ! J’vais pas me niquer une aprem pour ça non plus, elle a participé elle a perdu fin de l’histoire.
J’allais reprendre ma route, p’tête en direction de l’académie, histoire de foutre encore un peu plus le bordel, même si je sentais que je commençais à me lasser du Jardin Radieux.