Et le ciel ? Le ciel est d'un noir clair et saturé, aux teintes de violets qui s'enlacent pareils à des serpents en pleins ébats. Sous un sombre soleil ayant la plus la semblance d'un trou noir, vers où toutes les ombres des cieux convergent, à l'inverse d'un astre de lumière duquel émane les rayons. Nazik ne se serait pas cru avoir le mal du pays, entre nous. Les ruines du clocher du crépuscule, de leurs hauteur, domine encore le reste de la ville. Sans rugir ni gémir, s'en éloigne une créature aux yeux jaunes sans âmes ni émotions, à grands coups fluides d'ailes en charpies. L'air est frais, revigorant. Ce frisson qui le parcourt vient de là mais pas seulement. Plus bas, la Citée du Crépuscule était un champ de bataille déchainé à son départ... à son retour, c'est un champ de ruines. D'un silence à apaiser les morts.
En temps de normal, ce monde peut déjà passer du calme total à la fureur en un instant, ce n'est pas très différent pendant la bataille royale. C'est pire encore.
Le rendez-vous donné Kuro est bel et bien un piège mais pas celui auquel l'obscurantiste se serait attendu. L'encapuchonné en blanc, dont les yeux ont la même lueur dorée que Nazik, n'a pas tendu une embuscade. Et s'est présenté avec la tentation entre ses mains, de la même façon que le serpent qu'il est aurait proposé une pomme à Eve.
Les voilà donc, dans le ciel.
Le brun s'accroche aux cornes de sa vouivre pour la manœuvrer et le blond, lui, doit se résoudre à s'accrocher à la jeune recrue. Ce n'est pas... tout à fait banal, d'être aussi proche. Surtout entre coalisée. L'obscurantiste a beau se refuser à rendre ça bizarre ou gênant, ça l'est. Ca le dérange d'avoir un autre coalisé aussi proche de lui, au point de lui en faire un câlin ? Le jeu en vaut la chandelle, pourtant, par le simple fait que ce soit Nazik qui conduise et ait finalement le contrôle.
Il préfère en sourire qu'en grimacer, simplement content de vivre quelque chose d'intéréssant. Enfin !
Et c'est grâce à Kuro.
" On approche... " Lâche Nazik, concentré au point d'en cesser de sourire lorsque le manoir se dessine au coeur de la forêt. " ...comme convenu, on fonce. "
La vouivre se redirige d'un battement d'aile violent, celle-ci en arrière, taillé comme une fusée au moment de voler en piqué. La créature gagne en vitesse, très vite, accélère sans discontinuer et promet à chaque seconde un atterrissage un peu plus brutal ! Nazik resserre son étreinte sur les cornes de son sans-cœur et Kuro la sienne aussi, l'air file à toute vitesse, le décor défile en formes floues qui s'étire. La sensation de la descente est intense, efface tout le reste, jusqu'à la notion du temps ! Et le manoir, soudain, est juste là en face. Les trois êtres des ténèbres pénètrent alors dans le manoir, par une fenêtre fermé qui ne saurait résister ! Le verre éclate, projeté en touts sens et le cadre de la menuiserie craque, violemment, fuit d'un bond hors du mur !
La vouivre s'étale de tout son poids, menace de faire craquer le plancher et les lits de l'infirmerie, si droit et aligné et bien rangés, sursautent tous ! Les équipements médiaux, les médicaments rangés dans les étagères, les lumières tamisés qui pendent au plafond, tout est de travers ou brisé, plus rien n'est à sa place. Nazik achève de roulé-boulé au sol à sa percussion contre un mur, ce dernier coupant net son élan. Préssé par l'excitation, le jeune homme se lève déjà tuméfié, l'expression sobre et le coeur tout entier plongé dans cette entreprise.
Sa main se referme sur de la fumée noire qui dévoile sa clef de ronces.
Dans un premier temps, il scanne les lieux de ses yeux et déchiffre le chaos plongé dans la poussière soulevée. En second temps, il ferme les yeux en quête de présences qui brillerait dans l'ombre de ses paupières closes.
" Il n'est pas là. " Préssé, pas énervé, à fond dedans et déjà en mouvement, bien qu'il ne sache trop où allez. " Où est-ce qu'il est alors ? "
Soudain, dans le noir de ses yeux fermés... à sa vision, le vide spatial est noir et vide, s'y allument des constellations entières. Des présences, des êtres, apparurent immédiatement et en masse, de manière aussi brusque que l'orage éclate. Ses yeux s'ouvrent sur le choc, il s'en sent fébrile et se laisse allez à sourire, brise déjà ce flegme qu'il cherche à s'imposer. Sans réfléchir, il guette sa vouivre et bien que peinant à l'ouvrage, celle-ci se lève finalement. Charge contre un mur, passe aisément au travers et s'attaque à dégrossir le nombre d'ennemis ! Tout le bâtiment tremble de ses accélérations furieuses, le plafond crache des graviers en grêles et saigne de la poussière à grandes eaux.
Passif, Nazik attends de voir comment la situation évolue... comment s'en sort sa vouivre et que prévoit maintenant Kuro. Il est curieux et surtout de ce dernier point, pour être honnête. Son étreinte se resserre sur sa clef.
Lun 22 Fév 2021 - 7:44En temps de normal, ce monde peut déjà passer du calme total à la fureur en un instant, ce n'est pas très différent pendant la bataille royale. C'est pire encore.
Le rendez-vous donné Kuro est bel et bien un piège mais pas celui auquel l'obscurantiste se serait attendu. L'encapuchonné en blanc, dont les yeux ont la même lueur dorée que Nazik, n'a pas tendu une embuscade. Et s'est présenté avec la tentation entre ses mains, de la même façon que le serpent qu'il est aurait proposé une pomme à Eve.
Les voilà donc, dans le ciel.
Le brun s'accroche aux cornes de sa vouivre pour la manœuvrer et le blond, lui, doit se résoudre à s'accrocher à la jeune recrue. Ce n'est pas... tout à fait banal, d'être aussi proche. Surtout entre coalisée. L'obscurantiste a beau se refuser à rendre ça bizarre ou gênant, ça l'est. Ca le dérange d'avoir un autre coalisé aussi proche de lui, au point de lui en faire un câlin ? Le jeu en vaut la chandelle, pourtant, par le simple fait que ce soit Nazik qui conduise et ait finalement le contrôle.
Il préfère en sourire qu'en grimacer, simplement content de vivre quelque chose d'intéréssant. Enfin !
Et c'est grâce à Kuro.
" On approche... " Lâche Nazik, concentré au point d'en cesser de sourire lorsque le manoir se dessine au coeur de la forêt. " ...comme convenu, on fonce. "
La vouivre se redirige d'un battement d'aile violent, celle-ci en arrière, taillé comme une fusée au moment de voler en piqué. La créature gagne en vitesse, très vite, accélère sans discontinuer et promet à chaque seconde un atterrissage un peu plus brutal ! Nazik resserre son étreinte sur les cornes de son sans-cœur et Kuro la sienne aussi, l'air file à toute vitesse, le décor défile en formes floues qui s'étire. La sensation de la descente est intense, efface tout le reste, jusqu'à la notion du temps ! Et le manoir, soudain, est juste là en face. Les trois êtres des ténèbres pénètrent alors dans le manoir, par une fenêtre fermé qui ne saurait résister ! Le verre éclate, projeté en touts sens et le cadre de la menuiserie craque, violemment, fuit d'un bond hors du mur !
La vouivre s'étale de tout son poids, menace de faire craquer le plancher et les lits de l'infirmerie, si droit et aligné et bien rangés, sursautent tous ! Les équipements médiaux, les médicaments rangés dans les étagères, les lumières tamisés qui pendent au plafond, tout est de travers ou brisé, plus rien n'est à sa place. Nazik achève de roulé-boulé au sol à sa percussion contre un mur, ce dernier coupant net son élan. Préssé par l'excitation, le jeune homme se lève déjà tuméfié, l'expression sobre et le coeur tout entier plongé dans cette entreprise.
Sa main se referme sur de la fumée noire qui dévoile sa clef de ronces.
Dans un premier temps, il scanne les lieux de ses yeux et déchiffre le chaos plongé dans la poussière soulevée. En second temps, il ferme les yeux en quête de présences qui brillerait dans l'ombre de ses paupières closes.
" Il n'est pas là. " Préssé, pas énervé, à fond dedans et déjà en mouvement, bien qu'il ne sache trop où allez. " Où est-ce qu'il est alors ? "
Soudain, dans le noir de ses yeux fermés... à sa vision, le vide spatial est noir et vide, s'y allument des constellations entières. Des présences, des êtres, apparurent immédiatement et en masse, de manière aussi brusque que l'orage éclate. Ses yeux s'ouvrent sur le choc, il s'en sent fébrile et se laisse allez à sourire, brise déjà ce flegme qu'il cherche à s'imposer. Sans réfléchir, il guette sa vouivre et bien que peinant à l'ouvrage, celle-ci se lève finalement. Charge contre un mur, passe aisément au travers et s'attaque à dégrossir le nombre d'ennemis ! Tout le bâtiment tremble de ses accélérations furieuses, le plafond crache des graviers en grêles et saigne de la poussière à grandes eaux.
Passif, Nazik attends de voir comment la situation évolue... comment s'en sort sa vouivre et que prévoit maintenant Kuro. Il est curieux et surtout de ce dernier point, pour être honnête. Son étreinte se resserre sur sa clef.