Si y avait pas le méka, tu n'entendrais mais... rien, dans la rue. Genre rien du tout ! On est sur une avenue qui descend du centre jusqu'à la banlieue résidentielle. On quitte les immeubles pour les maisons mitoyennes et bientôt pour les villas et maisons de maître, bref, c'est pas tellement qu'on arrive chez les riches, parce qu'à SF, à part dans certains quartiers entre deux zones, tous les gros axes bah... t'as quand même l'impression que c'est friqué.
Mais sauf que je suis là ! J'avance, pas à pas, les deux joysticks en avant, lentement. La machine qu'on a rafistolée est parée à l'attaque ! Mais alors ça transpire la rustine, le coup de marteau et la récup'. Mon méka qui est d'habitude tout beau, tout coloré, tout propre et aérien est... incapable de quitter le sol, avance trois fois plus lentement, est plus lourd. Je n'ai plus de visière devant moi mais deux capots de voiture disposés de manière à ce que je n'aie qu'un tout minusculement fin espacement entre les deux plaques métalliques, pour regarder ce qu'il y a devant moi. Là comme ça c'est peut-être pas clair mais j'ai l'impression d'être un chevalier avec un heaume, avec une simple fente pour voir le chemin, et quarante angles morts, en fait.

Et on progresse dans les rues.
« Là ! Deuxième étage ! » crie Fahimeh avant de tirer un coup de feu ! « Où ça ?! » crié-je à l'intérieur de mon meka. Ma voix est amplifiée par le microphone de l'appareil – on a réussi à sauver ça, c'était pas dur et j'arrive à gérer ce genre de périph – alors que je tourne sur moi-même pour essayer de distinguer un truc. « Euh... Comme si tu descendais ! Tu tournes vers la droite ! » Y a des coups de feu qui couvrent sa voix. « J'en ai eu un ! » transmet Hengameh ! Bien ! Je cherche encore, moi... « Au-dessus de la boucherie halal ! » Ah ! Je cherche, je cherche... et dès que je vois la boucherie, laisse tomber, y a plus rien à l'intérieur de cette boite de conserve qui réfléchit, je lève les deux canons et je tire. Au bout de dix secondes, on a pulvérisé le premier étage de balles, sans sommation, rien. Les mecs avaient même pas tiré, en fait. Mais... c'est triste mais on n'a plus le choix. Même les gentils, même les prudents, on doit les fumer. À ce stade de la game, même si je rencontrais des fans qui voulaient m'aider, je serais un peu obligée de les attaquer d'emblée. On est au vingtième jour. Plus que huit à tenir, ou alors on peut le voir différemment : on n'a plus que huit jours pour défoncer tout le monde. Alors je vais pas la jouer chasseuse, hein. Simplement, si y a un rétrécissement de la zone, bah... je préfère ne pas me retrouver contre des gars que j'aurais pu éliminer avant.

Hengameh et Fahimeh avancent cinq mètres derrière moi, en se cachant un peu au niveau des voitures. Je fais tellement de bruits et l'assemblage de tôles et d'écrous est tellement visible que... franchement, bonne chance pour remarquer deux fillettes habillées dans un gris de travail, une combinaison de mécano. Oh ! Mécano, Mekano, y a un coup à jouer ! C'est pas un jeu de mot mais je peux sans problème... Ouuuuh j'ai quelques idées !

On continue de descendre vers la mer, même si on n'arrivera clairement pas jusque-là. J'ai réfléchi pendant cinq minutes à aller dans la zone en quarantaine, où j'avais trouvé Beau Ross. Et puis... finalement, quel endroit plus pourri ? Loin de la nourriture, loin des combats ! Quand on voudra revenir, faudra prendre un bateau et tout le monde nous verra arriver. Ouais, non.
On avance. Limite l'énorme boucan de chacun des pas du meka sur le bitume est un peu hypnotisant. Et...

« On arrive ! » dit Fahimeh, avec une pointe d'excitation dans la voix, en regardant sûrement le GPS de son gummiphone. « Restez derrière moi ! » dis-je avec assurance ! Et je continue quelques pas avant de m'arrêter devant une grande maison entouré d'une barrière, de sacs de sable et... de vigiles, pour la plupart en chemise blanche avec au-dessus un gilet pare-balles. En temps normal, tu les imagines sans problème avec un costard, une cravate et des lunettes noires, à la TURK, mais ceux-ci se sont un peu mis à l'aise. Même de là où je suis, j'arrive à voir que le col de leur chemise est ouverte. Il y a une ou deux femmes parmi les gardes, qui ont troqué la chemise blanche pour un haut plus fleuri.

« Restez où vous êtes, Soldat 1ère classe ! » crient-ils ! J'entends quelques cliquetis, des fusils qui  enclenchent leur pompe pour mettre une cartouche dans leur chambre. Normalement, sans que j'en sois sûre, les filles doivent se mettre en position derrière moi. Et je vois... la villa franchement spéciale, pour pas dire zarb. Pas gigantesque comme à la Cité du Crépuscule, mais assez extravagante. Tu te croirais dans la baraque de Gatsby, une maison blanche avec plus de fenêtre que de murs, en temps normal, mais là c'est extrêmement laid puisque les fenêtres sont barricadées à l'intérieur. On voit que du bois noir d'humidité à travers les vitres. Je dois être un poil vieux jeu, j'imagine que c'est mon origine Jardin Radieux qui joue, là où t'as tout sauf de l'architecture vraiment moderne.

« Du calme ! » crié-je dans mon meka, le microphone modifiant ma voix pour la rendre un poil plus robotisée, comme normalement, en fait. « Je veux m'entretenir avec Madame la Maire ! »

J'essaie de les compter, c'est genre mission impossible avec ma vue mais... à vue de nez, juste à l'extérieur, ils doivent être onze. « Je ne pense pas que vous ayez rendez-vous. » répond une voix assez mature d'un des vigiles. Je ris. « Pardon ! J'imagine que Madame Amasa est débordée, en ce moment ! Allez, contactez-la ! »

Ils ne réagissent pas tout de suite, je leur mets un coup de pression. « Juste, contactez-la ou on sera tous vraiment perdants. » Et ils le font. Heureusement. Onze mecs qui tirent sur mon blindé, oui je vais faire des dégâts mais j'en ressortirai jamais. J'entends, au bout d'une vingtaine de secondes, la voix d'Amasa en haut-parleur d'un gummiphone. « D.Va, qu'est-ce que tu veux ? »

« J'ai besoin d'un service et j'aimerais vous parler. Ça ne prendra pas longtemps. » Je l'entends soupirer. « Avec ton meka ? »

« Je le laisse ici. Une de mes filles va rentrer dedans, au cas où vous m'attaquez à l'intérieur, pour faire un maximum de dégâts et réduire votre baraque en cendres. »

« C'est tentant. » blague Amasa. « Laissez-la rentrer, ne tirez pas. » Je soupire moi aussi, mais de soulagement, et flanque un coup de pied à la trappe derrière moi, à trois reprises, pour l'ouvrir ! Je sors du mieux que je peux. Hengameh vient vers moi et me donne son fusil d'assaut. Je le mets en bandoulière, check mes armes et celles de Fa'. Elle a un pompe dans les mains et un deuxième accroché dans le dos. Moi j'ai deux fusils d'assaut autour de mon cou et deux armes de poing sur le porte-armes à ma ceinture, et je laisse mon pistolet laser à Hengameh, depuis quelques jours déjà, en fait. La grande entre dans le meka sans aide, je referme la trappe derrière elle et Fahimeh et moi on s'approche des grilles. Les vigiles sont... plus impressionnants, comme ça, franchement plus grands que nous, plus costauds, bref. « Vous cinq. » dit le meneur. « Vous rentrez. Elle est plus dangereuse que le meka. »

Je ris et lui fais un clin d’œil. « J'aimerais tellement que ce soit vrai ! » Je regarde Fahimeh et lui fais signe de garder son arme en main, alors que moi, j'ai limite les mains dans les poches ! On nous ouvre la grille et on va vers la villa, escortées par les cinq personnes. Dès qu'on rentre dans la maison, trois d'entre eux se dispatchent, vont vers les fenêtres où – j'avais pas vu – il y a quelques centimètres entre les planches pour tenter un shot depuis ces meurtrières. Et... elle descend des escaliers. « Amasa ! » Je lui souris. « Vous êtes superbe ! » Elle me sourit. Elle a un chignon un peu négligé, mais qui colle bien avec l'ambiance ! Quelques mèches de cheveux sont libérées et lui tombent devant le visage ! Son visage est pas tout à fait propre, elle s'est démaquillée un peu à l'arrache et elle a des brûlures sur une joue, mais rien qui la dévisage. Et elle est habillée plus ou moins exactement comme ses vigiles ! Chemise blanche, ce qui change de ses chemises à fleurs ! Pantalon de costard noir et un gilet pare-balles. Je l'enlace et lui fais un bisou sur la joue avant de laisser une main sur sa taille. « En fait, tout vous va ! »

« Arrête ! » Elle rigole d'un air modeste, et je sens son regard sur mes cheveux. « Non c'est vrai. Vous êtes canon, toute protégée comme ça. Et... » Ma main s'approche de sa joue, sans la toucher. « Ça doit plaire à un certain électorat. Vous avez fait un shooting ? »

Elle fronce les sourcils, genre elle comprend pas et s'approche de Fahimeh, et elle ne me regarde plus. « Je ne crois pas que les gens ont besoin de me voir comme ça, dans cette situation. » Je hausse les épaules. « J'ai toujours raison pour ces choses-là ! » Et par toujours raison, faut quand même expliquer : ouais, tu vas te faire critiquer. Genre quand je fais des photos d'une gamine de douze ans qui porte une arme à feu, qui check la zone, avec du sang sur le visage OU quand j'en fais d'une gamine de treize qui tire une voiture, je sais que y a des gens qui vont m'incendier ! Mais on parlera de moi, la plupart des gens vont trouver ça ultra badasse et finalement, je fais que montrer la vérité.

« Tu es Hengameh ? » dit-elle en posant ses mains sur les épaules de ma deuxième. Fahimeh secoue la tête. « Fahimeh ! »

« Ahh. Je t'avais déjà vue en photo mais... tu portes souvent des robes, non ? »

« Oui. »

« Habillée comme ça, on dirait ta sœur. » Je hoche la tête parce que c'est trop vrai. Oui elles ont des visages trop différents, et même un corps pas pareil, Fa' étant plus « en forme » que Hengameh, mais les combinaisons, les trucs plus sportifs ou masculins, ça ressemble davantage à l'aînée. « Je ne savais pas qu'elle avait douze ans. » Amasa se retourne vers moi. Elle a l'air assez fatiguée mais franchement curieuse. Je regarde autour de nous distraitement. Au-dessus de l'escalier, y a un gars, et à l'entrée de chaque pièce, un autre. Enfin, un gars ou une fille. Madame la maire est carrément allée dans le privé pour se protéger, et je peux la comprendre vu ce que lui a fait la Shinra, mais c'est une femme politique avec une certaine image ! Et elle a grave raison de s'entourer aussi de meufs pour sa garde rapprochée.

« Moi non plus. » Je hausse les épaules avant de rire. « Tu n'as pas quelqu'un dans ton personnel qui sait coiffer, par hasard ? » Elle réfléchit. « Je peux demander. » Je la vois aller sur son Gummiphone, à 1000% pour communiquer sur un groupe privé. Ok bon. « Tu as fait quoi pour qu'ils te restent fidèles ? » Elle lève pas les yeux de son appareil. « Je les paie le triple. »

« Ah ouais. » Je regarde la décoration. « Moi, le Président Shinra aurait pu me payer dix fois mon salaire, » et c'est pas rien. « J'aurais quand même participé. »

Elle ne rigole pas, n'a pas l'air étonnée. C'est une femme très sympa, je l'adore, mais elle est spéciale et genre pas du tout du style à cacher ce qu'elle pense. Or, elle n'aime vraiment pas le Président. Et puis elle est plus maligne que tout le monde ! « S'il est malin, ton président, il sait qu'il a besoin que tu participes, voire que tu gagnes. Publicité gratuite, preuve que la Shinra domine le monde sur la qualité de ses services, sur la formation de ses agents... » elle énumère, mon gars. Elle énumère les arguments comme si elle y avait déjà réfléchi. « Tu donnes aussi l'illusion que les SOLDATS ont une grande latitude, beaucoup de liberté, qu'ils peuvent participer à un jeu et vivre leur meilleure vie à Costa del Sol ou dans un building dans les beaux quartiers de San Fransokyo, même en étant deuxième classe. » Ahah ça commence à piquer. Je commence à retrouver la sensation d'être pour elle le beau visage de la prison, pour reprendre son expression. Juste une façade sympathique à la plus grosse tyrannie de tous les temps. « Il te paierait sûrement ce que tu veux si au contraire, tu lui disais que tu veux abandonner, pour t'encourager à persévérer. »

Je hoche la tête, entre le flattée et le perturbée. Je la croirais clairement, si... bah si lui-même participait pas. Genre je m'attendais à ce qu'il se fasse cueillir directement, qu'il se concentre sur son boulot, qu'il assure la continuité des services de la Shinra mais il s'est prêté au jeu de ouf. Même Larry en a parlé.

« Moi aussi, je trouve que vous méritez votre succès ! » dis-je en lui faisant un clin d’œil. Elle rigole franchement. « Excuse-moi. Heureusement que tu es là, D.Va. Je préfère que ce soit toi plutôt qu'un bureaucrate, comme tu me l'avais fait si justement remarquer. » Elle commence à avancer dans sa maison, nous invitant à la suivre, pour aller jusqu'à son bureau. Et euh... on dirait mon salon, quand il était encore entier. À la place de paperasse, de choses normales – j'ai pas masse d'idée d'à quoi est censé ressembler le bureau de la maire d'une grande ville – il y a un beau stock d'armes.  Elle pousse quelques guns et s'assied sur le coin de son bureau, une main sur sa cuisse, l'autre chipotant avec nervosité sur la crosse d'une arme de poing. Fou comme les gens s'habituent vite. C'est loin d'être une planquée, la fille a l'habitude de la street ! Genre elle a une réelle place dans le game du combat de robots ! Mais sinon, des armes à feu, elle a jamais dû en manipuler plus qu'ici en février.

« Que voulez-vous ? » demande-t-elle, plus sérieusement. Je regarde Fahimeh, un peu perdue, mais qui a toujours son arme en mains, posée sur ses jambes. « Je vous le dis cash parce que vous savez que je vous adore. J'ai besoin de l'adresse d'une personne et de son identité. »

« Pour le Battle Royale, je suppose. »

« Ouais. Y a une fille qui a décimé une partie de mon équipe. J'étais dans l'idée de pas répliquer, parce que j'en n'ai plus tellement les moyens et puis je me suis rappelé que je suis la meilleure. » Je fais un grand sourire éclatant. « Vous avez forcément accès à la domiciliation de tout le monde ! »

« Oui. Mais si j'ai pas de nom et...  « Non mais on peut trouver ! J'ai des indices ! » « et... même si on le trouvait, Di. Je n'ai pas le droit de te donner l'adresse d'un citoyen comme ça. » Je lève les yeux, toujours en souriant. « Allez, soyons sérieuses ! Je suis de la Shinra ! Si je vais dans un de nos postes en ville, je pourrai accéder à ces infos ! On a aussi tout ça ! »

Elle fronce les sourcils et détourne son regard. Ouais c'était peut-être pas... la meilleure idée de lui rappeler qu'elle nous a cédé tout l'exécutif de SF. « Et bien bonne chance avec l'avant-poste. » Je me lève. Je vois qu'elle pose sa main plus franchement sur son flingue. Fa' lève le sien directement. « Oula ! » Je secoue la tête à l'intention de Fahimeh et pose ma main sur celle d'Amasa en lui souriant. « Vous savez ce qu'il y a là-bas. C'est mathématique. »

« Tu es la meilleure. » rappelle-t-elle avec un sourire en coin, sans lâcher Fahimeh du regard. « Ils vont m'accueillir avec de l'artillerie très lourde. Soit ce seront plein de troisièmes et de deuxièmes classes qui se sont alliés, soit ce seront des casseurs qui auront conquis l'objectif. Je vais juste me prendre la fessée de ma vie alors que vous pouvez me donner l'info d'ici ! »

Ses yeux restent posés sur Fahimeh. Moins par méfiance, en fait, que parce qu'elle a l'air de réfléchir. Aie. Je le sens venir. « Si ça se sait, Di, je suis finie. Et si tu le rapportes à Rufus Shinra pour qu'il me prenne le pouvoir qu'il me reste... » Là elle me regarde. Ma main sur la sienne vient serrer un peu plus affectueusement. « Si je détruis votre carrière, vous pourrez détruire la mienne en un clin d'oeil. Et au-delà de ça, jamais je ne vous ferai ça ! Je suis pareille que vous, je préfère mille fois que ce soit vous en poste plutôt qu'un cerveau de la Shinra. »

« Et j'ai une condition. » Ah le troc !  « Tu peux te boucher les oreilles, Famiheh ? » Je hoche la tête vers la petite, sans corriger la faute, pour l'encourager à le faire et lâche enfin la main de la maire. Les deux vigiles devant la porte vont se poser deux trois questions sur le « Allez faire un tour ! » Ah. Super, heureusement que la petite reste avec nous, sinon ils se poseraient ENCORE plus de questions !
Cela dit, je rigole, hein. Y a pas de honte à...
« Ma campagne électorale va bientôt commencer. Je veux rester en place, clairement. Je ne laisserai pas la Shinra mettre un épouvantail à ma place. Tu m'as proposé qu'on se rapproche, il y a quelques temps, qu'on soit vues davantage ensemble. »

« Ouais ? »

« Ça m'intéresse. » Elle attend quelques secondes. Je prends ça au début comme une bonne nouvelle et puis... bon, je réfléchis, quoi. « En clair, je veux que tu soutiennes ma campagne. Pas officiellement... » Ouf. Je soupire. « Les gens feront le rapprochement d'eux-mêmes, tu n'auras pas à le dire ou à être aux rendez-vous politiques. »

Je lui fais un petit sourire assez discret. J'essaie de pas parler trop fort pour que Fa' ne nous entende pas. « Je veux d'une amitié sincère ! Qu'on essaie vraiment de faire des trucs ensemble ! Parce que oui, c'est intéressant pour toutes les deux mais je ne veux pas d'une fausse amitié. » Déjà que j'ai un faux amoureux, je vais pas faire la collection. « Si dès qu'on est en off, vous m'envoyez bouler quand je viens vers vous, je suis pas sûre de bien le vivre. »

« Ça me va. Je ferai des efforts pour que ça marche. Et... on est bien parties, je trouve. » Elle me fait un sourire assez complice qui... oula, ça me réchauffe le coeur d'un coup ! Je suis tellement excitée, je m'approche pour la prendre dans mes bras ! Elle se raidit un peu mais se laisse faire ! « Assez parlé de politique, Madame la Maire ! Il est temps de dénoncer ses citoyens ! Alors... on doit aller dans la banque des étudiants et chercheurs de l'académie de robotique. Je suis genre certaine d'avoir vu la meuf là-bas. C'est une Asiat' mignonne, cheveux teints en noirs-bleus, plus petite que moi ! »