Pour tous les êtres humains, quels qu'ils soient, le ciel nocturne a toujours tenu un rôle de compagnon et d'inspirateur. Les étoiles sont réconfortantes. Elles semblent démontrer que la voûte céleste a été conçue pour le bénéfice et l'instruction des hommes.
- Carl Sagan
- Carl Sagan
Il avait pris un sac, de quoi manger, de quoi s'habiller. Son couteau aussi, et son carnet. De quoi tenir quelques jours loin de chez lui. C'était comme s'il partait en mission, même si la situation était un peu plus étrange.
Les rues étaient calmes désormais et aucun son à part le calme bruit de la pluie battante ne remuait l'air. L'obscurité était totale ; lorsqu'il ne tâtonnait pas dehors à cause de la pluie, il faisait naître une flamme dans le creux de sa main afin de se repérer.
Les couloirs étaient déserts aussi, alors que Fabrizio, sur le départ, avait rejoint les quartiers des Templiers.
Il était méfiant, car des dizaines de survivants pouvaient avoir attendu leur heure dans un endroit que personne ne viendrait fouiller. A mesure que les jours passaient, les personnes chassant les autres pour quelques points avaient disparu, éliminées par un plus gros poisson. Il avait tout à tour éliminé Hylla, puis Senrith. Et ainsi de suite ; jusqu'à ce qu'il trouve refuge quelques nuits dans les maisons qu'il connaissait. Il avait dormi dans les cellules qui ne lui appartenaient pas ; une serrure crochetée et le tour était joué.
Il n'y avait personne qui n'était pas concerné par ce jeu ; Lord Business l'avait clairement mentionné. Mais en y réfléchissant bien, Fabri avait trouvé quelques exceptions à ce massacre en règle. Sans vraiment les chercher ; ils s'étaient imposés à son esprit.
A pas mesurés, il entra dans son bureau. C'était une pièce de taille moyenne qui comportait un bureau et quelques étagères ; des cartes, des plans, des livres et des rouleaux de parchemin avaient étés laissés tels quels.
Il avait pris le poste de Pentaghast, il avait aussi récupéré le bureau. Rien d'extravaguant, juste un centre névralgique d'où étaient compilées missions et plans des tours de garde. L'endroit avait perdu en organisation, depuis, même si Fabri essayait de garder la tête hors de l'eau dans son rangement et dans les papiers à gérer. Il s'en sortait - selon Aub, admirablement bien.
Selon lui, c'était du jamais-vu depuis l'attaque du dragon, niveau carnage.
Ce n'était pas pour prendre des papiers qu'il était venu là. Il était entré et avait posé son sac, toujours après avoir soigneusement fermé la porte.
La fenêtre était restée ouverte ; logique. Il prit la chaise et s'approcha du coin de la pièce ; grimpant sur la chaise pour ouvrir une petitr trappe au plafond.
Là, dans un réduit rempli de vieux dossiers et de machins qui dataient d'avant lui, d'avant Cassandra et probablement d'avant Starkiller - puisse-t-il se faire bouffer par les chiens, y logeait des survivants qui n'avaient cure des problèmes des hommes.
L'un vint, s'approcha de son visage. Dans un miaulement.
Il y avait toujours eu des chats ici. Aussi loin qu'il s'en souvienne. Compagnons de choix des soldats en ronde, ils allaient et venaient selon leur propre volonté et leurs propres besoins. Toute place forte avait besoin de ces félins, qui chassaient souris et bestioles en tous genres. Mais Fabrizio ne les aurait pas chassés, eussent-ils été complètement inutiles.
Un chaton au pelage calico, celui qui s'était approché, le regarda de ses grands yeux gris. Tous les chatons ou presque, avaient les yeux gris. Et ils louchaient.
Fabri sourit ; familier de ces créatures, il ne serait pas parti sans avoir vérifié qu'ils allaient bien. Il caressa le petit calico ; le plus courageux de la portée.
Derrière ; deux autres petits, nés il y a quelques semaines, ils étaient déjà capables de s'éloigner de leur mère, qui veillait derrière. Il arrivait à voir ses yeux, leurs pupilles brillant dans l'obscurité, réfléchissant le peu de lumière qui entrait par la trappe.
Elle pouvait sortir par la fenêtre quand la trappe était ouverte, mais aussi par plusieurs autres endroits que lui, humain de taille moyenne, ne pouvait rêver pouvoir se glisser. Ils allaient vivre comme des rois, songeaient-ils. Beaucoup de logements étaient restés porte béantes, leurs habitants ayant trouvé refuge ailleurs dans leur survie. Les quartiers des Templiers étaient, par exemple, le meilleur endroit où l'on pouvait rêver passer le reste du mois.
Pas pour Fabrizio, cependant. N'ayant pas envie de rester là ; trop d'ennemis possibles, il avait décidé de partir. L'envie de rester était forte, d'autant qu'il détestait les voyages stellaires avec une passion éternelle.
Il n'avait pas le choix et, sur l'heure, il partait pour la Contrée du Départ. Il quitta le bureau et laissa la porte ouverte.
De nuit, un seul vaisseau partait du Domaine ; il allait falloir ruser pour s'introduire à l'intérieur.
Il connaissait le mouvement précis des employés qui chargeaient le fret dans les cales. Une équipe de quatre personnes ; trois natives du Domaine, une d'ailleurs, il n'avait pas cherché où. Tapi derrière des caisses de métal, il attendait son heure.
Le ciel ne s'illuminerait pas avant plusieurs heures et ainsi, subrepticement, il se glissa dans la soute alors que les employés étaient partis chercher un nouveau chargement. Les roues des machines que les employés utilisaient pour transborder le fret était elles aussi trempées ; ses propres traces de pas étaient passées inaperçues. Il se fit une place entre des sacs de tissu et se fondit dans le décor.
De longues minutes s'écoulèrent durant lesquelles les employés continuèrent de charger la soute. Bientôt, ils fermèrent la porte hermétique et rien, pas même une lueur, ne put passer.
Le vide de l'espace ne pouvait pas passer non plus, tenta-t-il de se rassurer.
Non, quand bien même, il ressentait clairement la terreur au fond de ses entrailles.
Les moteurs du vaisseau gummi, qui tournaient au ralenti, prirent de la puissance et bientôt, le vaisseau quitta la sol. Aucune indication de la vitesse, de la hauteur.
Il fallait qu'il attende. A l'arrivée, il sauterait de la soute et aborderait un autre vaisseau, direction la Contrée du Départ.
Les rues étaient calmes désormais et aucun son à part le calme bruit de la pluie battante ne remuait l'air. L'obscurité était totale ; lorsqu'il ne tâtonnait pas dehors à cause de la pluie, il faisait naître une flamme dans le creux de sa main afin de se repérer.
Les couloirs étaient déserts aussi, alors que Fabrizio, sur le départ, avait rejoint les quartiers des Templiers.
Il était méfiant, car des dizaines de survivants pouvaient avoir attendu leur heure dans un endroit que personne ne viendrait fouiller. A mesure que les jours passaient, les personnes chassant les autres pour quelques points avaient disparu, éliminées par un plus gros poisson. Il avait tout à tour éliminé Hylla, puis Senrith. Et ainsi de suite ; jusqu'à ce qu'il trouve refuge quelques nuits dans les maisons qu'il connaissait. Il avait dormi dans les cellules qui ne lui appartenaient pas ; une serrure crochetée et le tour était joué.
Il n'y avait personne qui n'était pas concerné par ce jeu ; Lord Business l'avait clairement mentionné. Mais en y réfléchissant bien, Fabri avait trouvé quelques exceptions à ce massacre en règle. Sans vraiment les chercher ; ils s'étaient imposés à son esprit.
A pas mesurés, il entra dans son bureau. C'était une pièce de taille moyenne qui comportait un bureau et quelques étagères ; des cartes, des plans, des livres et des rouleaux de parchemin avaient étés laissés tels quels.
Il avait pris le poste de Pentaghast, il avait aussi récupéré le bureau. Rien d'extravaguant, juste un centre névralgique d'où étaient compilées missions et plans des tours de garde. L'endroit avait perdu en organisation, depuis, même si Fabri essayait de garder la tête hors de l'eau dans son rangement et dans les papiers à gérer. Il s'en sortait - selon Aub, admirablement bien.
Selon lui, c'était du jamais-vu depuis l'attaque du dragon, niveau carnage.
Ce n'était pas pour prendre des papiers qu'il était venu là. Il était entré et avait posé son sac, toujours après avoir soigneusement fermé la porte.
La fenêtre était restée ouverte ; logique. Il prit la chaise et s'approcha du coin de la pièce ; grimpant sur la chaise pour ouvrir une petitr trappe au plafond.
Là, dans un réduit rempli de vieux dossiers et de machins qui dataient d'avant lui, d'avant Cassandra et probablement d'avant Starkiller - puisse-t-il se faire bouffer par les chiens, y logeait des survivants qui n'avaient cure des problèmes des hommes.
L'un vint, s'approcha de son visage. Dans un miaulement.
Il y avait toujours eu des chats ici. Aussi loin qu'il s'en souvienne. Compagnons de choix des soldats en ronde, ils allaient et venaient selon leur propre volonté et leurs propres besoins. Toute place forte avait besoin de ces félins, qui chassaient souris et bestioles en tous genres. Mais Fabrizio ne les aurait pas chassés, eussent-ils été complètement inutiles.
Un chaton au pelage calico, celui qui s'était approché, le regarda de ses grands yeux gris. Tous les chatons ou presque, avaient les yeux gris. Et ils louchaient.
Fabri sourit ; familier de ces créatures, il ne serait pas parti sans avoir vérifié qu'ils allaient bien. Il caressa le petit calico ; le plus courageux de la portée.
Derrière ; deux autres petits, nés il y a quelques semaines, ils étaient déjà capables de s'éloigner de leur mère, qui veillait derrière. Il arrivait à voir ses yeux, leurs pupilles brillant dans l'obscurité, réfléchissant le peu de lumière qui entrait par la trappe.
Elle pouvait sortir par la fenêtre quand la trappe était ouverte, mais aussi par plusieurs autres endroits que lui, humain de taille moyenne, ne pouvait rêver pouvoir se glisser. Ils allaient vivre comme des rois, songeaient-ils. Beaucoup de logements étaient restés porte béantes, leurs habitants ayant trouvé refuge ailleurs dans leur survie. Les quartiers des Templiers étaient, par exemple, le meilleur endroit où l'on pouvait rêver passer le reste du mois.
Pas pour Fabrizio, cependant. N'ayant pas envie de rester là ; trop d'ennemis possibles, il avait décidé de partir. L'envie de rester était forte, d'autant qu'il détestait les voyages stellaires avec une passion éternelle.
Il n'avait pas le choix et, sur l'heure, il partait pour la Contrée du Départ. Il quitta le bureau et laissa la porte ouverte.
De nuit, un seul vaisseau partait du Domaine ; il allait falloir ruser pour s'introduire à l'intérieur.
Il connaissait le mouvement précis des employés qui chargeaient le fret dans les cales. Une équipe de quatre personnes ; trois natives du Domaine, une d'ailleurs, il n'avait pas cherché où. Tapi derrière des caisses de métal, il attendait son heure.
Le ciel ne s'illuminerait pas avant plusieurs heures et ainsi, subrepticement, il se glissa dans la soute alors que les employés étaient partis chercher un nouveau chargement. Les roues des machines que les employés utilisaient pour transborder le fret était elles aussi trempées ; ses propres traces de pas étaient passées inaperçues. Il se fit une place entre des sacs de tissu et se fondit dans le décor.
De longues minutes s'écoulèrent durant lesquelles les employés continuèrent de charger la soute. Bientôt, ils fermèrent la porte hermétique et rien, pas même une lueur, ne put passer.
Le vide de l'espace ne pouvait pas passer non plus, tenta-t-il de se rassurer.
Non, quand bien même, il ressentait clairement la terreur au fond de ses entrailles.
Les moteurs du vaisseau gummi, qui tournaient au ralenti, prirent de la puissance et bientôt, le vaisseau quitta la sol. Aucune indication de la vitesse, de la hauteur.
Il fallait qu'il attende. A l'arrivée, il sauterait de la soute et aborderait un autre vaisseau, direction la Contrée du Départ.