Ils sont combien ?
Je n’en sais rien. Pas plus d’une dizaine je dirais.
Et les Turks ?
Je vous couvre, allez dans votre chambre et essayez de les joindre.
Elle quitte la pièce, et je me retrouve seul, avec mon arme, une poignée de cartouches et une porte à défendre. J’ouvre le canon et y insère les munitions, insufflant un miasme sombre à l’intérieur de mes balles. Je me mets à couvert, derrière le canapé, brandissant mon arme en direction de la porte. Celle-ci finit d’ailleurs par s’ouvrir grâce au pied de biche dont l’un de nos assaillants est équipé. Je tire ma première balle et touche le premier à s’avancer en pleine tête. Il se voit instantanément désaturé alors qu’il tombe au sol, inerte pour le moment.
Merde, ils ont eu Johnny. Tirez à vue les gars.
Je n’ai plus qu’une balle avant de devoir recharger. Je me relève au moment où ils entrent dans la pièce et en supprime un second par le même procédé. Ces années d’entraînement me servent enfin, et je dois avouer qu’il m’est plaisant de constater qu’il n’y a pas que sur des cibles que je suis capable de tirer dans le mille. Je recharge rapidement, me préparant à un assaut plus musclé et aperçois une bougie sur le buffet derrière moi. Je m’en empare et tente de changer de couvert.
J’arrive dans la cuisine, et je récupère l’une des bouteilles nous servant de cible quelques minutes auparavant. Je vide son contenu sur un torchon traînant non loin avant de l’enfoncer dans le goulot d’une autre bouteille, la plus pleine de toutes. Je sors mon briquet et embrase l’étoffe avant de m’apprêter à la jeter à l’entrée de l’appartement. Je me ravise.
Je récupère un sac de congélation traînant sur le meuble derrière moi puis, je plonge la main dans la poche de ma veste, et en ressort deux cartouches que je détruis pour en récupérer la poudre. Je vide le contenu des munitions sans le sac et arrache la mèche de la bougie précédemment ramassée. Je fais fondre la cire recouvrant la mèche, puis je l’imbibe d’alcool avant de la joindre au reste de ma grenade improvisée. J’allume la mèche et je lance le sac dans l’entrée, courant de ma position jusque dans la chambre de Scarlett.
Alors que j’approche de la porte, je me retourne et lance le cocktail molotov improvisé sur les quelques hommes touchés par l’explosion. Je n’ai à peine le temps de vérifier qu’ils sont touchés par les flammes que l’on m’aggrippe et me tire à l’intérieur d’une pièce. Je m’apprête à frapper au niveau des côtes, mais m’aperçois à temps qu’il s’agit de Scarlett.
Vous comptiez me frapper ?
Vous avez eu les Turks ?
Non, ils ne répondent pas.
S’ils ne répondent pas, c’est qu’eux aussi doivent être occupés.
Bon, vous avez toujours votre arme ?
Elle me la tend. Je la récupère et vérifie la capacité du chargeur. C’est un douze coups, et il est plein, ce qui est bien suffisant pour éliminer le reste de nos agresseurs. Le problème reste qu’il nous est maintenant impossible de quitter l’appartement à moins de sauter au travers des flammes. De plus, des pas approchent de notre position, je n’ai pas le choix que de m’exposer. J’attends dans l’angle de la porte, et dès qu’elle s’ouvre, je tire à bout touchant dans la tête d’un des hommes. Une rafale est alors tirée dans notre direction, certaines balles ricochant sur le cadran de la porte. Je fais signe à Scarlett de se reculer, et je passe la tête pour supprimer encore un autre de leurs hommes.
Je profite de la courte fenêtre qui m’est offerte pour m’engager dans le couloir. Il ne me semblent plus être que six. Je tire deux balles dans le buste du premier s’apprêtant à me tirer dessus puis, d’un bond, rejoins le dossier du canapé duquel je plonge au sol. Je vise tour à tour les quatre hommes pendant ma chute, leur trouant le crâne, et je m’occupe du dernier à l’aide de mon canon scié que je tiens toujours dans l’autre main. Je retombe lourdement au sol, à proximité des flammes. Mon bras me fait un mal de chien, et je lâche mes armes.
La porte se referme, signe que le détecteur ne perçoit plus personne aux alentours, et je me traîne jusqu’au canapé. Il se passe de longues secondes avant que Scarlett ne se décide enfin à sortir de sa chambre et à me rejoindre dans le salon.
Vous n’avez rien ?
Ça va, dis-je le visage stoïque, en me massant le bas de l’épaule. Mauvaise chute. Nous devons partir, prenez votre sac et allons nous en.
Elle hocha la tête, et je me redressai péniblement avant de me lever de récupérer les armes au sol.
Dommage que nous n’ayons pas le temps de les fouiller. J’imagine que nous ne sommes pas les seuls dans la citadelle à avoir reçu une petite visite.
Etouffés par l’épaisseur de la paroi, il était quand même possible d’entendre d’autres échanges de coups de feu plus loin dans les couloirs de la citadelle. Je donnai son arme à Scarlett, étant incapable de me servir correctement de mon second bras sans souffrir.
Je compte sur vous. Appliquez ce que je vous ai appris tout à l’heure, et tout devrait bien se passer. Vous ne tirez que lorsque je suis en train de recharger, ou si nous nous retrouvons dans une situation critique. Vous avez compris ?
Je ferai de mon mieux.
Nul doute que notre survie n’était pas ce dont elle avait le plus envie de parler à cet instant. Mais c’était bien ce qu’il nous fallait faire. Survivre.
Sam 13 Fév 2021 - 9:08Je n’en sais rien. Pas plus d’une dizaine je dirais.
Et les Turks ?
Je vous couvre, allez dans votre chambre et essayez de les joindre.
Elle quitte la pièce, et je me retrouve seul, avec mon arme, une poignée de cartouches et une porte à défendre. J’ouvre le canon et y insère les munitions, insufflant un miasme sombre à l’intérieur de mes balles. Je me mets à couvert, derrière le canapé, brandissant mon arme en direction de la porte. Celle-ci finit d’ailleurs par s’ouvrir grâce au pied de biche dont l’un de nos assaillants est équipé. Je tire ma première balle et touche le premier à s’avancer en pleine tête. Il se voit instantanément désaturé alors qu’il tombe au sol, inerte pour le moment.
Merde, ils ont eu Johnny. Tirez à vue les gars.
Je n’ai plus qu’une balle avant de devoir recharger. Je me relève au moment où ils entrent dans la pièce et en supprime un second par le même procédé. Ces années d’entraînement me servent enfin, et je dois avouer qu’il m’est plaisant de constater qu’il n’y a pas que sur des cibles que je suis capable de tirer dans le mille. Je recharge rapidement, me préparant à un assaut plus musclé et aperçois une bougie sur le buffet derrière moi. Je m’en empare et tente de changer de couvert.
J’arrive dans la cuisine, et je récupère l’une des bouteilles nous servant de cible quelques minutes auparavant. Je vide son contenu sur un torchon traînant non loin avant de l’enfoncer dans le goulot d’une autre bouteille, la plus pleine de toutes. Je sors mon briquet et embrase l’étoffe avant de m’apprêter à la jeter à l’entrée de l’appartement. Je me ravise.
Je récupère un sac de congélation traînant sur le meuble derrière moi puis, je plonge la main dans la poche de ma veste, et en ressort deux cartouches que je détruis pour en récupérer la poudre. Je vide le contenu des munitions sans le sac et arrache la mèche de la bougie précédemment ramassée. Je fais fondre la cire recouvrant la mèche, puis je l’imbibe d’alcool avant de la joindre au reste de ma grenade improvisée. J’allume la mèche et je lance le sac dans l’entrée, courant de ma position jusque dans la chambre de Scarlett.
Alors que j’approche de la porte, je me retourne et lance le cocktail molotov improvisé sur les quelques hommes touchés par l’explosion. Je n’ai à peine le temps de vérifier qu’ils sont touchés par les flammes que l’on m’aggrippe et me tire à l’intérieur d’une pièce. Je m’apprête à frapper au niveau des côtes, mais m’aperçois à temps qu’il s’agit de Scarlett.
Vous comptiez me frapper ?
Vous avez eu les Turks ?
Non, ils ne répondent pas.
S’ils ne répondent pas, c’est qu’eux aussi doivent être occupés.
Bon, vous avez toujours votre arme ?
Elle me la tend. Je la récupère et vérifie la capacité du chargeur. C’est un douze coups, et il est plein, ce qui est bien suffisant pour éliminer le reste de nos agresseurs. Le problème reste qu’il nous est maintenant impossible de quitter l’appartement à moins de sauter au travers des flammes. De plus, des pas approchent de notre position, je n’ai pas le choix que de m’exposer. J’attends dans l’angle de la porte, et dès qu’elle s’ouvre, je tire à bout touchant dans la tête d’un des hommes. Une rafale est alors tirée dans notre direction, certaines balles ricochant sur le cadran de la porte. Je fais signe à Scarlett de se reculer, et je passe la tête pour supprimer encore un autre de leurs hommes.
Je profite de la courte fenêtre qui m’est offerte pour m’engager dans le couloir. Il ne me semblent plus être que six. Je tire deux balles dans le buste du premier s’apprêtant à me tirer dessus puis, d’un bond, rejoins le dossier du canapé duquel je plonge au sol. Je vise tour à tour les quatre hommes pendant ma chute, leur trouant le crâne, et je m’occupe du dernier à l’aide de mon canon scié que je tiens toujours dans l’autre main. Je retombe lourdement au sol, à proximité des flammes. Mon bras me fait un mal de chien, et je lâche mes armes.
La porte se referme, signe que le détecteur ne perçoit plus personne aux alentours, et je me traîne jusqu’au canapé. Il se passe de longues secondes avant que Scarlett ne se décide enfin à sortir de sa chambre et à me rejoindre dans le salon.
Vous n’avez rien ?
Ça va, dis-je le visage stoïque, en me massant le bas de l’épaule. Mauvaise chute. Nous devons partir, prenez votre sac et allons nous en.
Elle hocha la tête, et je me redressai péniblement avant de me lever de récupérer les armes au sol.
Dommage que nous n’ayons pas le temps de les fouiller. J’imagine que nous ne sommes pas les seuls dans la citadelle à avoir reçu une petite visite.
Etouffés par l’épaisseur de la paroi, il était quand même possible d’entendre d’autres échanges de coups de feu plus loin dans les couloirs de la citadelle. Je donnai son arme à Scarlett, étant incapable de me servir correctement de mon second bras sans souffrir.
Je compte sur vous. Appliquez ce que je vous ai appris tout à l’heure, et tout devrait bien se passer. Vous ne tirez que lorsque je suis en train de recharger, ou si nous nous retrouvons dans une situation critique. Vous avez compris ?
Je ferai de mon mieux.
Nul doute que notre survie n’était pas ce dont elle avait le plus envie de parler à cet instant. Mais c’était bien ce qu’il nous fallait faire. Survivre.