La plaine avait été saccagée. Point de corps gisaient sur le champ de bataille, seulement des armes, des morceaux d’armure, des flèches plantées dans la terre. Quelques drapeaux et fanions, abîmés, indiquaient où les mêlées avaient eu lieu.
L’Impératrice inspectait cet endroit avec minutie. Elle essayait de comprendre les tactiques de combat mongoles en observant les différents éléments qui étaient à sa disposition. Le moindre élément pouvait avoir son importance plus tard. Elle était venue ici car elle pensait qu’elle ne serait pas en grand danger.
Autant elle avait peur des armées mongoles, autant elle ne tremblait pas de peur face à quelques hauts gradés, même armés. Elle avait laissé le Dernier Mot en orbite basse. Elle aimait que le peuple voit ce vaisseau comme un signe de protection de l’Impératrice pour le monde. Et en attendant, elle pouvait espionner ses ennemis. Elle reprit sa forme de corbeau, puis s’envola.
Elle était loin dans les terres mongoles. Elle voulait voir des combats. Qu’importe les visages, les noms et les armes : elle souhaitait voir les techniques et les moyens dont disposait ce peuple calme depuis trop longtemps. Elle se demandait, en survolant une haute colline, comment se portait Nergueï. Elle espérait qu’ils ne l’aient pas trop abîmé, l’Empire en avait besoin.
Elle avait traqué les drapeaux. Grâce à Nergueï, elle connaissait les symboles de chaque clan mongol, du moins les majeurs. Elle avait pu repérer les bannières rouges des Xubu. Les mongols du sud dirigés par un certain Erkin. Il ne faisait pas parti des mongols les plus hostiles à l’Empire, d’ailleurs ils faisaient même des échanges avec des marchands chinois, discrètement.
Les guerriers les plus expérimentés venaient du Nord et de l’Est, les autres clans basaient leur force sur d’autres éléments. Comme le signifiait Nergueï dans ses messages et rapports, les mongols étaient dangereux quand les clans étaient unis et non l’inverse. Cela faisait sens.
Huayan débarqua devant la plus grande tente, tandis que des mongols commençaient à se rassembler de tous les côtés autour d’elle. Elle avait remis plusieurs bijoux, histoire de signifier qu’elle n’était pas une simple touriste. Elle ne tarda pas à dire pourquoi elle était venue. Histoire que tout le monde soit attentif pour que la démonstration soit utile.
« Je suis l’Impératrice Meng Tian. Je viens défier le chef de votre clan, le Grand Khan Erkin. » clama-t-elle sans préciser l’ensemble de ses titres, les mongols n’y prêteraient pas importance.
Ils allaient vite comprendre qui elle était de toute manière.
Un vieil homme sortit de la tente principale, suivi de plusieurs personnes, plus jeunes. Il avait la peau brûlée par le soleil et ridée par les années de vie. Il n’était pas brillant, indiquant qu’il avait déjà été éliminé du jeu. Huayan demeurait stoïque, ne se laissant pas impressionnée malgré le surnombre évident de soldats mongols.
« Je suis le Grand Khan Erkin. Vous arrivez un peu tard, nous avons perdu la bataille. Pourquoi venir ici maintenant ? » commença-t-il. Il n’était pas agressif, il était plutôt impassible, observant Huayan autant qu’elle l’observait.
« Je voulais profiter de cette occasion des plus particulières pour rencontrer les différents khans et… Voir de quoi ils étaient capables.
- Ce n’est un secret pour personne que je ne suis plus aussi fort que dans ma jeunesse… Mais il serait dommage que vous soyez venue jusqu’ici pour rien… Burhan, Ishan ! Accompagnez donc la dame jusqu’au terrain d’entraînement. » demanda-t-il.
Les deux jeunes hommes derrière lui sortirent de son dos et invitèrent Huayan à les suivre, plutôt respectueusement pour des mongols. Peut-être que des informations sur elle avaient atteint même cette région plutôt isolée du monde. Ils savaient peut-être qu’elle avait des pouvoirs, comme l’étrange sorcière qui était venue il y a bien longtemps sur leurs terres.
« Connaissez-vous l’origine de cet étrange phénomène … Les couleurs, les attaques qui ne tuent pas ? » demanda le Khan du Sud.
Huayan sourit. C’était dans son intérêt de sympathiser avec ce Khan-là. Pour plus tard.
« Un fou venu d’un monde étranger a lancé une sorte de grande magie sur l’ensemble de l’univers, jusqu’à la fin du mois, nous devons vivre ainsi.
- Je vois…
- C’est le chaos chez vous aussi, j’imagine ?
- Je n’osais pas poser la question. »
Ils arrivèrent dans un petit pré, à côté des tentes. Il était un peu boueux, si bien que Huayan hésita avant d’aller dedans. Elle allait salire sa tenue, mais les mongols allaient se moquer d’elle, la traitant de précieuse. Ce n’était pas l’objectif. Il allait falloir faire avec, même si c’était à contrecœur.
Les deux garçons avançaient dans le pré. Ils avaient sorti leurs armes. Ils étaient très… Mongols, mais ils ne faisaient pas aussi sauvages que ce qu’elle aurait pu imaginer… Cependant, comme l’avait dit Nergueï, les Xubu n’était pas les plus… Traditionnels de ce côté de la frontière.
« Burhan et Ishan peuvent vous affronter à ma place, vu les circonstances. Ce sont mes fils. Lequel choisissez-vous pour le duel ?
- Les deux. Je ne vous cache pas que mes compétences martiales dépendent beaucoup de mon cerveau plus que de mes lames.
- Je vois… Entendu. Combattez ! »
Les deux jeunes hommes sortaient désormais leurs épées. Ils semblaient agiles et commencèrent à courir vers Huayan pour l’encercler. Huayan, d’un geste, projeta de la boue sur Ishan, ce qui le surpris quelque peu. Burhan, d’une carrure plus imposante, bondissait pendant ce temps-là. Il fut repoussé en arrière jusqu’à une barrière non loin tandis que les membres du clan s’attroupaient sur les côtés pour voir le spectacle.
Les encouragements fusaient, mais pas vraiment pour l’Impératrice étrangère.
« Vous ne pouvez pas gagner contre moi, messieurs.
- Et pourquoi, Votre Altesse Dorée ? » répondit Burhan, espiègle.
Elle décida donc de montrer ce dont elle était capable. Elle souleva un torrent de boue qu’elle continua de projeter sur eux pour réduire leur champ de vision. Elle en profita ensuite pour lancer un sort de foudre qui vint prendre par surprise Ishan qui fut emporté sous le choc et amené sur une barrière, sale et éliminé.
Burhan lui, ne sembla pas apprécier que son frère finisse sur le côté aussi rapidement : l’Impératrice avait des pouvoirs. Et pas uniquement une femme précieuse richement parée qui ne savait pas se battre. Son entrée sous forme de corbeau aurait dû les avertir, mais cela n’avait pas suffi manifestement.
Burhan sauta sur elle, elle le balaya pour le rabattre au sort avant de s’éloigner en lévitant au-dessus du terrain. Elle leva une main pour écraser son adversaire dans la boue. Elle se disait que ce n’était pas une bonne idée, il y avait un aspect humiliation qu’elle n’appréciait pas vu ses projets.
Elle le releva et le jeta en arrière, préparant son assaut final. Elle arracha une partie de la barrière de sorte à disposer d’une multitude de pieux de bois. Elle allait s’en servir comme projectiles contre lui. Elle fit feu. Burhan, réactif et agile, en esquiva plusieurs en roulant dans la boue au point où l’on n’arrivait plus à distinguer son visage… Mais à bout de souffle, il dut abandonner contre la pluie qui s’abattait sur lui.
Le combat pris donc fin. Huayan redescendit et se dirigea vers ses adversaires vaincus. Tâchant de paraître respectueuse, elle les salua individuellement pour vanter leurs compétences martiales malgré leur défaite. Puis, elle se dirigea vers Erkin, le père et chef de clan.
« Merci pour ce combat, Grand Khan. Je vous ferais parvenir un cadeau de ma part.
- Pourquoi donc ?
- Je n’allais pas venir ici les mains vides uniquement pour vous défier et repartir comme je suis venue. Ce serait… Terriblement impoli. Nous ne sommes peut-être pas du même pays, mais nous partageons un monde et nous sommes voisins.
- D’accord… Hé bien, merci.
- A bientôt, peut-être…
- Peut-être, oui. »
Sur ces mots, l’Impératrice jeta un dernier regard sur l’assemblée. Puis repartit par la voie des cieux en prenant l’apparence d’un grand aigle, symbole plus positif que le corbeau chez les mongols d’après Nergueï.
Prochaine étape, l’Est.
L’Impératrice inspectait cet endroit avec minutie. Elle essayait de comprendre les tactiques de combat mongoles en observant les différents éléments qui étaient à sa disposition. Le moindre élément pouvait avoir son importance plus tard. Elle était venue ici car elle pensait qu’elle ne serait pas en grand danger.
Autant elle avait peur des armées mongoles, autant elle ne tremblait pas de peur face à quelques hauts gradés, même armés. Elle avait laissé le Dernier Mot en orbite basse. Elle aimait que le peuple voit ce vaisseau comme un signe de protection de l’Impératrice pour le monde. Et en attendant, elle pouvait espionner ses ennemis. Elle reprit sa forme de corbeau, puis s’envola.
Elle était loin dans les terres mongoles. Elle voulait voir des combats. Qu’importe les visages, les noms et les armes : elle souhaitait voir les techniques et les moyens dont disposait ce peuple calme depuis trop longtemps. Elle se demandait, en survolant une haute colline, comment se portait Nergueï. Elle espérait qu’ils ne l’aient pas trop abîmé, l’Empire en avait besoin.
Elle avait traqué les drapeaux. Grâce à Nergueï, elle connaissait les symboles de chaque clan mongol, du moins les majeurs. Elle avait pu repérer les bannières rouges des Xubu. Les mongols du sud dirigés par un certain Erkin. Il ne faisait pas parti des mongols les plus hostiles à l’Empire, d’ailleurs ils faisaient même des échanges avec des marchands chinois, discrètement.
Les guerriers les plus expérimentés venaient du Nord et de l’Est, les autres clans basaient leur force sur d’autres éléments. Comme le signifiait Nergueï dans ses messages et rapports, les mongols étaient dangereux quand les clans étaient unis et non l’inverse. Cela faisait sens.
Huayan débarqua devant la plus grande tente, tandis que des mongols commençaient à se rassembler de tous les côtés autour d’elle. Elle avait remis plusieurs bijoux, histoire de signifier qu’elle n’était pas une simple touriste. Elle ne tarda pas à dire pourquoi elle était venue. Histoire que tout le monde soit attentif pour que la démonstration soit utile.
« Je suis l’Impératrice Meng Tian. Je viens défier le chef de votre clan, le Grand Khan Erkin. » clama-t-elle sans préciser l’ensemble de ses titres, les mongols n’y prêteraient pas importance.
Ils allaient vite comprendre qui elle était de toute manière.
Un vieil homme sortit de la tente principale, suivi de plusieurs personnes, plus jeunes. Il avait la peau brûlée par le soleil et ridée par les années de vie. Il n’était pas brillant, indiquant qu’il avait déjà été éliminé du jeu. Huayan demeurait stoïque, ne se laissant pas impressionnée malgré le surnombre évident de soldats mongols.
« Je suis le Grand Khan Erkin. Vous arrivez un peu tard, nous avons perdu la bataille. Pourquoi venir ici maintenant ? » commença-t-il. Il n’était pas agressif, il était plutôt impassible, observant Huayan autant qu’elle l’observait.
« Je voulais profiter de cette occasion des plus particulières pour rencontrer les différents khans et… Voir de quoi ils étaient capables.
- Ce n’est un secret pour personne que je ne suis plus aussi fort que dans ma jeunesse… Mais il serait dommage que vous soyez venue jusqu’ici pour rien… Burhan, Ishan ! Accompagnez donc la dame jusqu’au terrain d’entraînement. » demanda-t-il.
Les deux jeunes hommes derrière lui sortirent de son dos et invitèrent Huayan à les suivre, plutôt respectueusement pour des mongols. Peut-être que des informations sur elle avaient atteint même cette région plutôt isolée du monde. Ils savaient peut-être qu’elle avait des pouvoirs, comme l’étrange sorcière qui était venue il y a bien longtemps sur leurs terres.
« Connaissez-vous l’origine de cet étrange phénomène … Les couleurs, les attaques qui ne tuent pas ? » demanda le Khan du Sud.
Huayan sourit. C’était dans son intérêt de sympathiser avec ce Khan-là. Pour plus tard.
« Un fou venu d’un monde étranger a lancé une sorte de grande magie sur l’ensemble de l’univers, jusqu’à la fin du mois, nous devons vivre ainsi.
- Je vois…
- C’est le chaos chez vous aussi, j’imagine ?
- Je n’osais pas poser la question. »
Ils arrivèrent dans un petit pré, à côté des tentes. Il était un peu boueux, si bien que Huayan hésita avant d’aller dedans. Elle allait salire sa tenue, mais les mongols allaient se moquer d’elle, la traitant de précieuse. Ce n’était pas l’objectif. Il allait falloir faire avec, même si c’était à contrecœur.
Les deux garçons avançaient dans le pré. Ils avaient sorti leurs armes. Ils étaient très… Mongols, mais ils ne faisaient pas aussi sauvages que ce qu’elle aurait pu imaginer… Cependant, comme l’avait dit Nergueï, les Xubu n’était pas les plus… Traditionnels de ce côté de la frontière.
« Burhan et Ishan peuvent vous affronter à ma place, vu les circonstances. Ce sont mes fils. Lequel choisissez-vous pour le duel ?
- Les deux. Je ne vous cache pas que mes compétences martiales dépendent beaucoup de mon cerveau plus que de mes lames.
- Je vois… Entendu. Combattez ! »
Les deux jeunes hommes sortaient désormais leurs épées. Ils semblaient agiles et commencèrent à courir vers Huayan pour l’encercler. Huayan, d’un geste, projeta de la boue sur Ishan, ce qui le surpris quelque peu. Burhan, d’une carrure plus imposante, bondissait pendant ce temps-là. Il fut repoussé en arrière jusqu’à une barrière non loin tandis que les membres du clan s’attroupaient sur les côtés pour voir le spectacle.
Les encouragements fusaient, mais pas vraiment pour l’Impératrice étrangère.
« Vous ne pouvez pas gagner contre moi, messieurs.
- Et pourquoi, Votre Altesse Dorée ? » répondit Burhan, espiègle.
Elle décida donc de montrer ce dont elle était capable. Elle souleva un torrent de boue qu’elle continua de projeter sur eux pour réduire leur champ de vision. Elle en profita ensuite pour lancer un sort de foudre qui vint prendre par surprise Ishan qui fut emporté sous le choc et amené sur une barrière, sale et éliminé.
Burhan lui, ne sembla pas apprécier que son frère finisse sur le côté aussi rapidement : l’Impératrice avait des pouvoirs. Et pas uniquement une femme précieuse richement parée qui ne savait pas se battre. Son entrée sous forme de corbeau aurait dû les avertir, mais cela n’avait pas suffi manifestement.
Burhan sauta sur elle, elle le balaya pour le rabattre au sort avant de s’éloigner en lévitant au-dessus du terrain. Elle leva une main pour écraser son adversaire dans la boue. Elle se disait que ce n’était pas une bonne idée, il y avait un aspect humiliation qu’elle n’appréciait pas vu ses projets.
Elle le releva et le jeta en arrière, préparant son assaut final. Elle arracha une partie de la barrière de sorte à disposer d’une multitude de pieux de bois. Elle allait s’en servir comme projectiles contre lui. Elle fit feu. Burhan, réactif et agile, en esquiva plusieurs en roulant dans la boue au point où l’on n’arrivait plus à distinguer son visage… Mais à bout de souffle, il dut abandonner contre la pluie qui s’abattait sur lui.
Le combat pris donc fin. Huayan redescendit et se dirigea vers ses adversaires vaincus. Tâchant de paraître respectueuse, elle les salua individuellement pour vanter leurs compétences martiales malgré leur défaite. Puis, elle se dirigea vers Erkin, le père et chef de clan.
« Merci pour ce combat, Grand Khan. Je vous ferais parvenir un cadeau de ma part.
- Pourquoi donc ?
- Je n’allais pas venir ici les mains vides uniquement pour vous défier et repartir comme je suis venue. Ce serait… Terriblement impoli. Nous ne sommes peut-être pas du même pays, mais nous partageons un monde et nous sommes voisins.
- D’accord… Hé bien, merci.
- A bientôt, peut-être…
- Peut-être, oui. »
Sur ces mots, l’Impératrice jeta un dernier regard sur l’assemblée. Puis repartit par la voie des cieux en prenant l’apparence d’un grand aigle, symbole plus positif que le corbeau chez les mongols d’après Nergueï.
Prochaine étape, l’Est.
HRP : Merci à Narantuyaa pour le développement du lore et des PNJs mongols !