Nous nous apprêtons à partir. Les sacs sont tous prêts, disposés sur la table. Nous attendons des nouvelles d’Elena, tous assis dans le salon. Mon regard se pose tour à tour sur Reno, puis sur Scarlett, puis sur Rude avant de revenir à Scarlett. Elle est tendue, je peux le lire sur son visage. Qui ne le serait pas, cela dit ? Nous nous apprêtions à nous jeter dans la gueule du loup, mais qu’importe, le vaisseau-mère perdait de sa sûreté au fur et a mesure que les jours s’écoulaient.
Je vis Rude porter l’index à son oreillette. La voix au bout du fil n’était pas féminine, il ne s’agissait pas d’Elena. Il acquiesça d’un signe de tête avant de se diriger vers la porte et de l’ouvrir. Reno le suivit et se contenta de le couvrir alors que son ami se dirigeait vers l’ascenseur pour le déverrouiller et laisser monter ce que je supposais être les Turks.
Ils revinrent tous, et refermèrent la porte derrière eux. Ceux qui nous avaient rejoints étaient Ruluf et Freyra, deux Turks habitués des missions d’escorte. Je leur désignai les sacs, Ruluf, elle et Rude porteraient la cargaison tandis que Reno et moi-même nous occuperions d’éventuels gêneurs. Mon gummiphone se mit à vibrer sur la table basse en face du canapé. Je m’en saisis et découvris un message d’Elena m’annonçant que Withred était prêt et que les deux vaisseaux étaient en préparation. Je ne pris pas le temps de lui répondre et remis mon gummiphone dans ma poche avant de me lever.
Tout est en place, nous allons pouvoir y aller. Vous êtes tous prêts ? N’oubliez rien, nous ne reviendrons probablement pas avant un bon moment.
Après que tout le monde ait acquiescé à sa manière, nous nous engageâmes dans le couloir et rejoignîmes bien vite l’ascenseur central qui nous mènerait aux quais d’embarcation. Le leurre se trouvait sur le quai A12, tandis que notre vaisseau nous attendait à l’opposé, au quai O17. La descente en ascenseur prenait du temps. D’après le plan, c’était le premier moment critique. Nous pouvions nous faire arroser directement en sortie d’ascenseur, ce qui n’aurait rien eu d’étonnant vu le bruit qu’il faisait et le silence de mort qui régnait maintenant dans le vaisseau-mère.
Bien, Ruluf, Rude, vous passez les premiers et vous sécurisez l’étage. Ne renvoyez l’ascenseur que lorsque la zone est sécurisée.
Ils entrèrent et Rude pressa le bouton provoquant la fermeture des portes. Ils disparurent ; les quelques minutes nous parurent une éternité.
Et s’ils se font chopper, et qu’un avant-poste nous attend en bas ? On fait comment ?
On contourne, ça nous prendra plus de temps mais il n’y a pas d’autre alternative.
Ce n’est pas vous qui portez des talons.
Le silence continua, alors que le bruit de l’ascenseur se faisait de plus en plus lointain, jusqu’à complètement se taire. Quelques minutes plus tard, nous obtenions le feu vert de Rude. Nous montâmes donc à notre tour, moi, Scarlett, Reno et Freyra avant de débuter notre descente et de retrouver le reste de notre équipe. Le couloir était désert et les pièces aux alentours avaient soigneusement été contrôlées, aucun danger dans l’immédiat.
Nous poursuivîmes jusqu’à rejoindre le dortoir des soldats troisième classe, situé au même étage. Il s’agissait là du second moment critique. S’ils avaient été largement vidés de leurs occupants habituels, il n’en restait que les lieux étaient remplis de cachettes en tout genres, toutes susceptibles de dissimuler nos éliminations respectives.
Tenez-vous prêts. Au moindre bruit suspect, vous savez quoi faire,dis-je vérifiant le chargement de mon arme.
Dim 7 Fév 2021 - 1:15Je vis Rude porter l’index à son oreillette. La voix au bout du fil n’était pas féminine, il ne s’agissait pas d’Elena. Il acquiesça d’un signe de tête avant de se diriger vers la porte et de l’ouvrir. Reno le suivit et se contenta de le couvrir alors que son ami se dirigeait vers l’ascenseur pour le déverrouiller et laisser monter ce que je supposais être les Turks.
Ils revinrent tous, et refermèrent la porte derrière eux. Ceux qui nous avaient rejoints étaient Ruluf et Freyra, deux Turks habitués des missions d’escorte. Je leur désignai les sacs, Ruluf, elle et Rude porteraient la cargaison tandis que Reno et moi-même nous occuperions d’éventuels gêneurs. Mon gummiphone se mit à vibrer sur la table basse en face du canapé. Je m’en saisis et découvris un message d’Elena m’annonçant que Withred était prêt et que les deux vaisseaux étaient en préparation. Je ne pris pas le temps de lui répondre et remis mon gummiphone dans ma poche avant de me lever.
Tout est en place, nous allons pouvoir y aller. Vous êtes tous prêts ? N’oubliez rien, nous ne reviendrons probablement pas avant un bon moment.
Après que tout le monde ait acquiescé à sa manière, nous nous engageâmes dans le couloir et rejoignîmes bien vite l’ascenseur central qui nous mènerait aux quais d’embarcation. Le leurre se trouvait sur le quai A12, tandis que notre vaisseau nous attendait à l’opposé, au quai O17. La descente en ascenseur prenait du temps. D’après le plan, c’était le premier moment critique. Nous pouvions nous faire arroser directement en sortie d’ascenseur, ce qui n’aurait rien eu d’étonnant vu le bruit qu’il faisait et le silence de mort qui régnait maintenant dans le vaisseau-mère.
Bien, Ruluf, Rude, vous passez les premiers et vous sécurisez l’étage. Ne renvoyez l’ascenseur que lorsque la zone est sécurisée.
Ils entrèrent et Rude pressa le bouton provoquant la fermeture des portes. Ils disparurent ; les quelques minutes nous parurent une éternité.
Et s’ils se font chopper, et qu’un avant-poste nous attend en bas ? On fait comment ?
On contourne, ça nous prendra plus de temps mais il n’y a pas d’autre alternative.
Ce n’est pas vous qui portez des talons.
Le silence continua, alors que le bruit de l’ascenseur se faisait de plus en plus lointain, jusqu’à complètement se taire. Quelques minutes plus tard, nous obtenions le feu vert de Rude. Nous montâmes donc à notre tour, moi, Scarlett, Reno et Freyra avant de débuter notre descente et de retrouver le reste de notre équipe. Le couloir était désert et les pièces aux alentours avaient soigneusement été contrôlées, aucun danger dans l’immédiat.
Nous poursuivîmes jusqu’à rejoindre le dortoir des soldats troisième classe, situé au même étage. Il s’agissait là du second moment critique. S’ils avaient été largement vidés de leurs occupants habituels, il n’en restait que les lieux étaient remplis de cachettes en tout genres, toutes susceptibles de dissimuler nos éliminations respectives.
Tenez-vous prêts. Au moindre bruit suspect, vous savez quoi faire,dis-je vérifiant le chargement de mon arme.