Toujours dans le même appartement, toujours le même réveil, toujours les même gens, toujours la même situation, c’est à dire celle où nous sommes confinés, attendant le moindre intrus un peu trop ambitieux afin de défendre notre bout de territoire. Si plus bas, dans les étages, certains se livrent à la course aux éliminations, force est de constater qu’il ne s’agit pas de la meilleure stratégie à adopter. Le conflit est partout, peut surgir du moindre virage et vous faire perdre en l’espace d’une seconde, tout ça pour flatter son orgueil, voir son tableau de chasse grandir de plus en plus.
Rester ici est définitivement la meilleur solution en termes de longévité. L’étage est bouclé, l’ascenseur désactivé, personne ne peut nous rejoindre, et quand bien même, il existe une échappatoire tenue secrète, dont seuls moi et l’architecte sont tenus au courant. Notre stock ne descend pas, les Turks jouent la carte du rationnement, calculant leur nourriture pour être les plus efficaces à tout moment, juste reprendre des forces.
Le téléphone de Rude se met à sonner alors que je m’allume un cigare. Le premier depuis le début de tout cette histoire. Rapidement, l’appel prend fin et me demande l’autorisation de sortir et d’ouvrir l’étage afin de permettre à Elena de nous rejoindre. J’accepte, et la porte de mon appartement s’ouvre, les deux Turks s’engouffrant dans mon bureau pour rejoindre le couloir principal de l’étage et déverrouiller l’ascenseur. De longues minutes s’écoulent sans entendre le moindre bruit, si ce n’est celui de la machine se mettant en route.
Scarlett me regarde fixer la porte, la main sur mon arme, elle reste silencieuse. Je dois me préparer à ce que cette rencontre se passe mal, être réactif en cas d’attaque mais il n’en est rien. Les deux Turks finissent par nous rejoindre avec une Elena boitante. Je la fais s’asseoir dans un fauteuil tandis que Reno s’occupe de regarder ses blessures.
Ah, mais lâche moi… Je vais bien, ça va.
J’m’inquiète pas de savoir comment tu te sens, je vérifie que tu puisses continuer de bosser.
Une façon pour lui de lui montrer son esprit de camaraderie. Les Turks étaient conçus de cette façon. Une unité soudée. Or, vu les informations sur la compagnie dont ils disposaient, il était connu qu’ils n’étaient pas promis à une retraite calme et loin de leurs uniformes. C’était dans le pacte qui nous liaient eux et moi. Le jour où ils ne pouvaient plus se rendre utile, il n’y avait pas de réorientation possible.
Aïe, mais vire moi cette compresse de ma jambe, je vais bien je te dis. De mieux en mieux.
Comme tu veux, dit-il en s’éloignant.
Elena, pouvez-vous nous raconter en détail votre élimination s’il vous plaît.
J’étais avec Mid et Gurn, nous nous occupions des groupes dissidents, histoire de ramener un peu de calme dans le vaisseau-mère. Nous avons repéré un petit groupe dans le hangar gummi et avons décidé de nous les faire. L’attaque à mal tourné, Arad à invoqué des corbeaux, puis m’a éliminée. Ça s’est passé très vite, j’ai juste eu le temps de couvrir les deux autres pour qu’ils puissent s’enfuir. Ils ont dû rejoindre Prévia et Pale, où, je n’en sais rien. Je n’ai pas pu avoir de contact avec eux puisque cette pute m’a repris mon oreillette.
Bien… Des corbeaux vous dites ?
Oui, des… corbeaux. Je peux pas être plus claire, c’était une nuée qui s’est jeté sur moi. Je ne m’y attendais pas, voilà.
Nous aurons encore quelques petites choses à revoir, alors. Savez-vous pourquoi je vous ai fait venir ici ?
Laissez-moi deviner… Je suis éliminée, donc je n’ai plus de cible dessinée sur le dos, à l’inverse vous, de Reno, de Rude et de mademoiselle. Je peux donc être là où vous ne le pouvez pas ?
J’acquiesçai d’un signe de tête. Froide, elle était l’une de ceux étant le plus capable de réfléchir rapidement.
C’est exactement ça. Nous avons récupéré quelques petites bricoles l’autre jour au dépôt d’armes. J’aimerais que vous piégiez le couloir, histoire de dissuader quiconque d’approcher.
Vous pensez à des explosifs ? Dit-elle, surprise.
Non, je pense plutôt à des écrans de fumée et des gaz lacrymogènes. Reliez la goupille à une corde, faites ce que vous voulez, mais je veux que n’importe qui traversant ce couloir n’y voit plus pour les trois semaines à venir. Reno vous accompagnera.
Hé ! Pourquoi pas Rude ? C’est vrai, il est deux fois plus calé que moi pour ce boulot. En plus Elena me fout les jetons.
Ta gueule, Reno.
Parce que lui sait s’occuper de ses affaires. D’autres questions ?
Nan.
Il sortirent tout les deux et s’affairèrent à ce que je leur avais demandé. Rude resta dans l’angle de la porte, prêt à refermer à la moindre occasion si jamais une attaque venait a avoir lieu pendant les préparatifs.
Rude, où est Arad ?
Toujours au même endroit. Je ne la vois pas, mais je ne l’ai pas vue sortir. Peut-être dort-elle.
Au hangar à vaisseaux donc… Verrouillez toutes les issues. J’aimerais voir comment elle réagit face à cela.
Jeu 4 Fév 2021 - 9:15Rester ici est définitivement la meilleur solution en termes de longévité. L’étage est bouclé, l’ascenseur désactivé, personne ne peut nous rejoindre, et quand bien même, il existe une échappatoire tenue secrète, dont seuls moi et l’architecte sont tenus au courant. Notre stock ne descend pas, les Turks jouent la carte du rationnement, calculant leur nourriture pour être les plus efficaces à tout moment, juste reprendre des forces.
Le téléphone de Rude se met à sonner alors que je m’allume un cigare. Le premier depuis le début de tout cette histoire. Rapidement, l’appel prend fin et me demande l’autorisation de sortir et d’ouvrir l’étage afin de permettre à Elena de nous rejoindre. J’accepte, et la porte de mon appartement s’ouvre, les deux Turks s’engouffrant dans mon bureau pour rejoindre le couloir principal de l’étage et déverrouiller l’ascenseur. De longues minutes s’écoulent sans entendre le moindre bruit, si ce n’est celui de la machine se mettant en route.
Scarlett me regarde fixer la porte, la main sur mon arme, elle reste silencieuse. Je dois me préparer à ce que cette rencontre se passe mal, être réactif en cas d’attaque mais il n’en est rien. Les deux Turks finissent par nous rejoindre avec une Elena boitante. Je la fais s’asseoir dans un fauteuil tandis que Reno s’occupe de regarder ses blessures.
Ah, mais lâche moi… Je vais bien, ça va.
J’m’inquiète pas de savoir comment tu te sens, je vérifie que tu puisses continuer de bosser.
Une façon pour lui de lui montrer son esprit de camaraderie. Les Turks étaient conçus de cette façon. Une unité soudée. Or, vu les informations sur la compagnie dont ils disposaient, il était connu qu’ils n’étaient pas promis à une retraite calme et loin de leurs uniformes. C’était dans le pacte qui nous liaient eux et moi. Le jour où ils ne pouvaient plus se rendre utile, il n’y avait pas de réorientation possible.
Aïe, mais vire moi cette compresse de ma jambe, je vais bien je te dis. De mieux en mieux.
Comme tu veux, dit-il en s’éloignant.
Elena, pouvez-vous nous raconter en détail votre élimination s’il vous plaît.
J’étais avec Mid et Gurn, nous nous occupions des groupes dissidents, histoire de ramener un peu de calme dans le vaisseau-mère. Nous avons repéré un petit groupe dans le hangar gummi et avons décidé de nous les faire. L’attaque à mal tourné, Arad à invoqué des corbeaux, puis m’a éliminée. Ça s’est passé très vite, j’ai juste eu le temps de couvrir les deux autres pour qu’ils puissent s’enfuir. Ils ont dû rejoindre Prévia et Pale, où, je n’en sais rien. Je n’ai pas pu avoir de contact avec eux puisque cette pute m’a repris mon oreillette.
Bien… Des corbeaux vous dites ?
Oui, des… corbeaux. Je peux pas être plus claire, c’était une nuée qui s’est jeté sur moi. Je ne m’y attendais pas, voilà.
Nous aurons encore quelques petites choses à revoir, alors. Savez-vous pourquoi je vous ai fait venir ici ?
Laissez-moi deviner… Je suis éliminée, donc je n’ai plus de cible dessinée sur le dos, à l’inverse vous, de Reno, de Rude et de mademoiselle. Je peux donc être là où vous ne le pouvez pas ?
J’acquiesçai d’un signe de tête. Froide, elle était l’une de ceux étant le plus capable de réfléchir rapidement.
C’est exactement ça. Nous avons récupéré quelques petites bricoles l’autre jour au dépôt d’armes. J’aimerais que vous piégiez le couloir, histoire de dissuader quiconque d’approcher.
Vous pensez à des explosifs ? Dit-elle, surprise.
Non, je pense plutôt à des écrans de fumée et des gaz lacrymogènes. Reliez la goupille à une corde, faites ce que vous voulez, mais je veux que n’importe qui traversant ce couloir n’y voit plus pour les trois semaines à venir. Reno vous accompagnera.
Hé ! Pourquoi pas Rude ? C’est vrai, il est deux fois plus calé que moi pour ce boulot. En plus Elena me fout les jetons.
Ta gueule, Reno.
Parce que lui sait s’occuper de ses affaires. D’autres questions ?
Nan.
Il sortirent tout les deux et s’affairèrent à ce que je leur avais demandé. Rude resta dans l’angle de la porte, prêt à refermer à la moindre occasion si jamais une attaque venait a avoir lieu pendant les préparatifs.
Rude, où est Arad ?
Toujours au même endroit. Je ne la vois pas, mais je ne l’ai pas vue sortir. Peut-être dort-elle.
Au hangar à vaisseaux donc… Verrouillez toutes les issues. J’aimerais voir comment elle réagit face à cela.