Notre bonheur est farouche ; c'est de dire "éliminons" !  Et c'est d'avoir à la bouche la salive des clairons ! L'acier luit, les bivouacs fument ; saturées, nous nous déchaînons ; pour que les âmes s'allument aux lumières des canons ! Celui-ci, du jeu je le supprime et m'en vais, le coeur serein, puisqu'il a commis le crime de croiser mon chemin ! L'arbre qui m'escorte dans les rues les balaye de ses larges branches tordus ! Et altier de ma cohorte, les participants aux milieux de tant d'oiseaux sont bel et bien perdus. On pourrait boire aux fontaines, prier nos muses à genoux, aimer, songer sous les chênes ; Eliminer son frère est plus doux ! Délicieusement plus fou ! On se hache, on se harponne, on court par monts et par vaux ; la bataille royale se cramponne du poing aux crins des chevaux.
Ou dans mon cas, à dos de mon chocobo au trot ! Pas encore au galop.

Joutes, et coups bas, et corps à corps, et durs combats. Ultime effort pour asséner à ceux d’en face : « Eliminé ! Te voilà terne ! »

Ceux qui ont perdus leurs couleurs, très vite, se rangent de mon côté et viennent me rejoindre, ne m'aidant pas à être moins princier. Car voici son altesse, sa majesté ! A dos d'une monture d'or, protégé par milles oiseaux tourbillonnant et un treant pas content !

Complimenté sera le gagnant et récompensé, c'est peut-être plus important… à qui l'espoir de l'espoir de la gloire ? A soit ! Et si ça ne marche pas, au Consulat. Vivement de croiser les Mogs et les Orks, au Jardin Radieux, ce sont probablement les seules bandes sérieuses à affronter !

Tandis que les crachats rouges de la mitraille sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ; qu’écarlates ou verts, près du Porte-Parole qui les raille, croulent soldats et bataillons en masse dans la saturation en feu ! Tandis qu’une folie épouvantable broie et fait de cent milliers d’hommes des tas de couleurs ternes ; rien ne m’a fait jamais battre le coeur à ce point.
Rien ne m’a fait ainsi rire et pleurer que ce cri guerrier de mon peuple qui se rêve vainqueur !

Alors me voici, me voilà ! En mon nom et celui du Consulat.