« Hmm. » Je rigole en regardant les filles. ‘S’passe quoi, là ? C’s’rait pas ?... L’équipe qui va forcément gagner ? Non pasque les autres, là, les connards, les débiles, les ratés, se reconnaîtront ceux qui s’reconnaîtront, hein. Bah ils vont faire quoi ? Ils vont rester à quatre mille groupés, ou ils vont s’entretuer, mais ‘vont juste faire la pire connerie de leur vie ! La seule manière de bien jouer le truc, c’est d’avoir… aucun boulet.

« Trop facile, en fait. On va les exploser. »

« Tellement ! » s’écrie Alice en sautant d’excitation, secouant son fusil à pompe. « T’en fais des tonnes. » Je la pointe du doigt. « Mais putain, Alice, j’aime ton attitude ! » Je me mets en garde, lui donne le temps de comprendre, avant de lui envoyer un poing pas trop rapide, qu’elle esquive, ma gueule ! « ‘Tain ! On va tout tuer ! »

Je regarde Jasmine, qui tient avec un certain malaise une arme que chuis allé lui chercher dans une cache qu’y avait d’vant l’Sommet des Arts. Ouais écoute, j’te la fais courte. J’ai plus besoin d’rien faire. Tu crois qu’j’ai défoncé un seul gars ? Arrête, c’est la grosse blague, là ! Quand j’te dis qu’j’étais l’mec l’plus balèze d’cet univers, on pouvait pas être plus vrai ! Franchement, allez… D’puis la Cité du Crépuscule… y a plus un type qu’ose me test ! Chuis arrivé dans le QG des mongols, là, et y s’battaient, tu vois. Y a pas un type qui m’a attaqué, pas un ! J’me suis servi dans l’cache d’armes en dépensant les thunes d’toute la famille, et j’ai armé la mama ! Putain j’étais ultra chaud.

« Jasmine, t’es partante. » Je l’ai r’gardée grav’ment, genre… j’racontais des vrais trucs, là. « C’est maint’nant qu’tu vas pouvoir te venger d’la vie, de cette salope de Coalition noire. Regarde. » J’ai pris mon gummiphone dans ma poche, j’ai cherché deux s’condes et j’lui ai montré un post d’un gros con, qu’on m’a envoyé pasqu’les gens m’envoient tout c’qui s’rapporte à la Coalition noire ; Le gars, y raconte qu’y veut r’cruter pour la Coalition chais pas quoi. « T’as vu ça ? Ca te fout la haine, hein ? » Elle a l’air de s’en foutre royal. Elle lève les yeux. « C’mec, j’crois qu’j’lui ai craché dans la bouche. Littéral’ment. Il a la même tête que l’type qu’j’ai mélangé sa salive avec la sienne, j’te jure. Mais il fait quand même le malin, c’est contre-nature. » Allez putain ça mérite une réponse.

« Oui oui. » Elle sourit distraitement en regardant Belle. J’finis d’écrire mon post avant d’regarder la matriarche. « Belle. Ma Belle. »

« Non mais Jecht, écoute… si ça vous amuse, tous les trois, allez-y mais très sincèrement, ce n’est vraiment pas mon univers, cette histoire. Mais je vous soutiens ! »

« Hey non ! Alice ! Alice, dis-lui ! »

Alice va se loger juste devant Belle, prend ses mains dans les siennes. « Y en a marre de la politique. » qu’elle dit… avant de remuer la tête en essayant d’trouver un putain d’sens à c’qu’elle vient d’dire dans l’regard d’une personne plus intelligente qu’elle.
« Putain, c’qu’Alice veut te dire, c’est qu’on se complète. Moi je me charge de tout l’aspect méga costaud, genre j’soulève des montagnes et toutes les mamans des autres connards. Et vous, vous faites vos tourbillons de lumière, et on est invincible. Alice.. ; Qui est-ce qu’on craint ? »

« Roxas. »

« C’est tout. Et c’est bon, on est cool, jamais y viendra ici. S’il vient me test, j’l’ai prév’nu, c’est fini, j’le vire des Songes et il finit tout seul dans une rivière de merde. »

Bon. « Y a pas de défense, les filles. Notre maison, elle va pas t’nir deux minutes. On sort. Et on les fume tous. Et on d’mande quoi au Lord Business ? »

Elles répondent pas.
« Putain, un effort. Toutes ensemble. On demande… « Un immeuble au Jardin radieux. »


« Ouais. » Je frappe le mur super fort, limite j’le casse, en m’mordant la lèvre d’excitation. « Comme ça, on est les seuls à avoir un immeuble, on leur fout la honte. Et ! Avec ça, on a la place pour accueillir les quatre mille princesses de cœur qui restent à sauver d’un groupe de merde, là. Allez ! »

J’me tourne vers la porte en souriant. J’empoigne ma claymore. J’ « hurr » Détonation. J’mets genoux à terre, le souffle complètement coupé et putain les oreilles explosées. J’regarde mes mains, c’est l’seul truc qu’je vois. Putain… Putain non. Les couleurs ! J’me lève, alors qu’y a toutes les balles dans mon corps qui sortent toutes seules. J’me r’tourne vers Alice, l’canon fumant, qui m’fait l’plus putain d’beau d’sourire d’tout l’univers.

« Putain mais t’as fait quoi connasse ?! » qu’j’crie ! Les autres s’retiennent de rire. J’la frapp’rais bien si… si j’pouvais lui faire du mal, et en fait si j’l’aimais pas tant, tu vois. « L’immeuble ! Espèce de débile ! On avait un immeuble à portée d’main, facile ! »

Alice rougit de bonheur en lâchant son arme, alors que Jasmine elle rigole comme une pétasse là, et qu’Belle sourit en f’sant genre « Ouais ma famille est trop aimante ! » Connasses ! « Jecht Jecht Jecht ! » qu’è dit Alice avec ce sourire de fou là ! « Je suis… tellement désolée. Non je te jure c’est vrai ! » Elle vient attraper mon visage dans ses mains. « Mais tu nous tournais le dos et tu as tellement dit que tu allais gagner, je… c’était vraiment tentant. »

Je… Bah…
… Hein ?


« Non mais alors. Promis. Je sors maintenant dans la rue et je demande au premier passant de me planter un couteau dans le cœur, pour te soulager. »