" Tu crois quand même pas que j'ai oublié ?! "
Dans un doux sursaut, Nazik cesse sa marche, puis lève des yeux curieux sur l'envers de son parapluie vivant. Le jeune homme doit se concentrer quelques instants pour feuilleter le livre de ses souvenirs. Les derniers jours ont été particulièrement denses, ce qui suffit à le faire sourire. Tenant Karakasa d'une main, de l'autre, il dépose la phalange d'un index replié sur ses lèvres. Peu importe ce dont parle l'objet animé, l'invocateur ne parvient juste pas à s'en rappeler. A quel point cela peut être important si c'est oublié ? Perplexe, le jeune homme reste confus. Son parapluie tord sa jambe-manche en une virgule pour, "tête" à l'envers, le fixer d'un gros oeil énervé. Ca a l'air important pour le parapluie mais très honnêtement, Nazik ne voit pas du tout de quoi il parle.
Et ce, alors même qu'il cherche le plus sincèrement du monde.
Après quelques secondes silencieuses, le coalisé hausse simplement les épaules et l'air choqué, l'invocation déjà rouge se met à rougir encore un peu plus de rage.
" Au Domaine Enchantée, tu m'as jeté comme un vieille chaussette ! "
" Peut-être… ? "
" Ca se fait pas ! "
" J'avais une créature mi-homme, mi-lion, mi-licorne à ma poursuite. J'étais un peu dans l'urgence. "
" Ca se fait quand même pas ! Surtout après que je me sois pris une volée de flèche ! "
" C'était pas plutôt des carreaux ? "
" … " L'absurdité de la réponse fait se calmer Karakasa, désormais plus blasé qu'autre chose. Nazik, quand à lui, se perd doucement dans ses souvenirs… ceux d'avoir dansé avec un fauve, avec la mort même. C'était sauvage et tout ce pourquoi il a rejoint la Coalition Noire ! Tout ce pourquoi il a voué son coeur aux ténèbres, finalement. Et lui revient, par la même occasion, les déboires de ses dernières exactions à la Citée du Crépuscule. Tout n'est pas… appréciable… mais sans la peur et la douleur, quelle serait les saveurs de ces folles journées une fois terminées ? Et de ses nuits passés à se les remémorer, sans touts les mauvaises côtés, comment pourrait-il en jubiler ?
Motivé comme jamais, ignorant royalement le parapluie qui rumine de rage dans sa barbe, l'Obscurantiste reprend son chemin avec un sourire incroyablement satisfait. Le sourire de quelqu'un qui a un goût "exquis" entre les lèvres. Pourquoi les Ténèbres ? Parce que depuis que son coeur s'y est ouvert, l'invocateur a créer plus de souvenirs en quelques jours que durant le reste de sa vie.
" Merci… " Dit-il, sans se sentir coupable un seul instant ni cesser de sourire ou de marcher. " …grâce à toi, j'ai pu fuir et isoler la créature dans la forêt. Là-bas, j'ai vécu l'évènement le plus prenant de ma vie, c'était incroyable. Dommage que tu ne l'es pas vu. "
" Un peu de reconnaissance, enfin ! J'espérais des excuses mais des remerciements, ca me va auss... "
" Et de rien, surtout. "
" Pardon ?! "
" De rien pour les folles aventures ! " Conclut Nazik en riant, laissant le parapluie bouche bée de stupeur… avant que ce dernier ne se mette à rire aussi. Alors que le duo s'exclame grassement, l'invocateur grogne subitement de douleur au point d'en lâcher Karakasa pour mettre ses deux mains sur ses côtes.
La réalité reste gravé un long moment sur son visage et efface sans peine ses vaines tentatives de parades.
Relativement inquiet, bien que faisant semblant de ne pas trop l'être, Karakasa comprend très bien le problème. Nazik est blessé… et c'est aussi simple que ça, il a mal. Mal au point de ne pas pouvoir pavaner, forcer d'accorder à l'univers de se montrer humble un moment. Le pic de douleur passé ? Nazik reprend sa marche, malaisé et gêné, déprimé d'être en si piteux état.
Il sourit mais péniblement, ça ressemble à peine à un sourire, c'est une grimace de douleur mal camouflé.
Karakasa, lui, le suit à cloche-pied sans peine et pourrait même le distancer s'il le voulait… soucieux mais l'air de rien.
" On va peut-être attendre un peu avant de partir à Illusiopolis… "
" Okay. " Anormalement sobre, Karakasa offre à Nazik ce que doit un ami dans la douleur… lui épargner l'humiliation d'un réconfort.
Au milieu des quartiers récemment ravagés, par sa faute, Nazik erre péniblement jusqu'à s'affaler sur un banc, en biais, à moitié éclaté. Jusqu'à s'y affalé complètement tête en haut. La douleur au visage, il remue en geignant, tâchant de trouver son confort sans y parvenir. C'est alors que, dans l'ombre des ruelles, trois paires de petits yeux jaunes s'approchent en flottant.
Ils ressemblent à... des drôles de sacs verts et ils portent fièrement l'emblème des sans-cœurs. Et chacune de ses petites têtes d'ombres est écrasée par un chapeau de sorcier à l'extrémité biscornu.
Les observants, d'abords inquiets, l'invocateur respire enfin lorsque ceux-ci lui lance des lumières florales… et peu à peu, le soigne.
" La véritée, c'est que je ne sais pas par où commencer ma mission. "
" Tout à fait ! Rien à voir avec le fait que tu ne tiennes pas debout… " Rétorque Karakasa en ricanant.
Nazik fronce les sourcils, vexé et jette un oeil réprobateur à son parapluie. Puis lui tourne le dos, toujours en gémissant, toujours allongé sur un banc en ruine. Et ça ne suffit pas, il faut que Karakasa s'esclaffe à gorge déployée maintenant ! Et il ne s'arrête pas, loin de là. Son rire va de plus en plus fort et, dans le silence des quartiers ravagés par le Darkside, trouve un écho tout particulier.
N'y pouvant pas grand-chose, sinon le congédier, l'obscurantiste accepte péniblement d'attendre que son parapluie tombe à court de souffle.
" Suffit d'allez voir des gens et de leur dire que la Coalition Noire recrute, c'est pas compliqué. "
" Mouais. " Lâche Nazik, ni convaincu, ni motivé.
" Dis comme ça, tu me donnes surtout l'impression d'avoir la flemme… c'est Kuro qui t'as donné la mission, non ? "
" Ouais. " Souffle l'obscurantiste qui… aurait bien envie d'expédier cette mission avec succès, juste histoire de priver le blondinet du plaisir d'avoir quelque chose à lui reprocher. Enfin, puisqu'il n'y pensait plus, Nazik se sent mieux sous les soins des sans-cœurs ! Et, puisqu'il y pense désormais, ça lui fait mal à nouveau. " Au pire, je ne fais pas sa mission. "
" Après le coup du sans-cœur, tu as peut-être envie de te faire bien voir un minimum. Je dis ça mais je dis rien. "
Boudeur, l'invocateur se retourne finalement vers son parapluie et s'aide en gémissant.
" T'as sans doute raison mais… je sais pas comment faire. "
" Hum… tiens, essaye ça. Pourquoi t'as rejoint la Coalition Noire, toi ? "
" Je m'ennuyais. "
" Laisse tomber, t'es bizarre. Personne ne rejoint la Coalition Noire juste par ennui à moins d'être un détraqué. "
" Est-ce qu'il y a seulement un détraqué quelque part qui n'est pas au courant qu'il peut venir à la Coalition Noire ? "
Oh ! Nazik se relève avec entrain. De suite, il regrette amèrement son engouement et assis, il se tord le buste en appuyant sur ses côtes. Avec l'expression de quelqu'un qui a une rage de dent, le jeune homme sort sa dernière acquisition : un gummiphone ! Et se penche sur la pièce technologique, tâtonne à comprendre son fonctionnement sous l'oeil curieux de son parapluie. Ce dernier, d'un bond, va débout sur sa seule jambe se poster aux côtés de l'invocateur et épie, presque avec émerveillement, le gummiphone. Ainsi posté déployé à ses côtés, Karakasa n'en parle pas mais il pleut...
...il pleut mais insouciant, très concentré surtout, Nazik en oublie la douleur. Celui-ci n'a même pas remarqué le mauvais temps, son acolyte ayant bondit avant même que la moindre goutte ne chute sur l'invocateur blessé.
Ca tapote ! Ca tapote ! Ca s'interroge, ça discute de la marche à suivre ! Que ce soit le parapluie ou le "détraqué", les deux amis sont à fond dedans, passionné par l'affaire. Nazik s'émerveille, lui qui vient du Moyen-âge, s'adonne à la compréhension du gummiphone avec cette même fascination qu'il aurait envers la Keyblade, les Coeurs et les Ténèbres. Pour lui, c'est tout un monde à explorer !
Quand à Karakasa, il est simplement content de ne pas se prendre une volée de flèche, probablement, guette tout autant l'opportunité de se rendre utile et de pouvoir s'en vanter.
" Comment on fait pour… "
" Là ! " Du bout de sa langue fourchue, qui sort d'entre ses crocs comme un diable hors de sa boite, Karakasa poste l'annonce sur le net !
" Nickel ! Mission accomplie ! "
" Attends, l'image s'affiche pas ? Ca fait pas pro ! "
" Mince… attends, on va allez se chercher à manger et voir c'est quoi le problème. "
Sam 30 Jan 2021 - 21:03Dans un doux sursaut, Nazik cesse sa marche, puis lève des yeux curieux sur l'envers de son parapluie vivant. Le jeune homme doit se concentrer quelques instants pour feuilleter le livre de ses souvenirs. Les derniers jours ont été particulièrement denses, ce qui suffit à le faire sourire. Tenant Karakasa d'une main, de l'autre, il dépose la phalange d'un index replié sur ses lèvres. Peu importe ce dont parle l'objet animé, l'invocateur ne parvient juste pas à s'en rappeler. A quel point cela peut être important si c'est oublié ? Perplexe, le jeune homme reste confus. Son parapluie tord sa jambe-manche en une virgule pour, "tête" à l'envers, le fixer d'un gros oeil énervé. Ca a l'air important pour le parapluie mais très honnêtement, Nazik ne voit pas du tout de quoi il parle.
Et ce, alors même qu'il cherche le plus sincèrement du monde.
Après quelques secondes silencieuses, le coalisé hausse simplement les épaules et l'air choqué, l'invocation déjà rouge se met à rougir encore un peu plus de rage.
" Au Domaine Enchantée, tu m'as jeté comme un vieille chaussette ! "
" Peut-être… ? "
" Ca se fait pas ! "
" J'avais une créature mi-homme, mi-lion, mi-licorne à ma poursuite. J'étais un peu dans l'urgence. "
" Ca se fait quand même pas ! Surtout après que je me sois pris une volée de flèche ! "
" C'était pas plutôt des carreaux ? "
" … " L'absurdité de la réponse fait se calmer Karakasa, désormais plus blasé qu'autre chose. Nazik, quand à lui, se perd doucement dans ses souvenirs… ceux d'avoir dansé avec un fauve, avec la mort même. C'était sauvage et tout ce pourquoi il a rejoint la Coalition Noire ! Tout ce pourquoi il a voué son coeur aux ténèbres, finalement. Et lui revient, par la même occasion, les déboires de ses dernières exactions à la Citée du Crépuscule. Tout n'est pas… appréciable… mais sans la peur et la douleur, quelle serait les saveurs de ces folles journées une fois terminées ? Et de ses nuits passés à se les remémorer, sans touts les mauvaises côtés, comment pourrait-il en jubiler ?
Motivé comme jamais, ignorant royalement le parapluie qui rumine de rage dans sa barbe, l'Obscurantiste reprend son chemin avec un sourire incroyablement satisfait. Le sourire de quelqu'un qui a un goût "exquis" entre les lèvres. Pourquoi les Ténèbres ? Parce que depuis que son coeur s'y est ouvert, l'invocateur a créer plus de souvenirs en quelques jours que durant le reste de sa vie.
" Merci… " Dit-il, sans se sentir coupable un seul instant ni cesser de sourire ou de marcher. " …grâce à toi, j'ai pu fuir et isoler la créature dans la forêt. Là-bas, j'ai vécu l'évènement le plus prenant de ma vie, c'était incroyable. Dommage que tu ne l'es pas vu. "
" Un peu de reconnaissance, enfin ! J'espérais des excuses mais des remerciements, ca me va auss... "
" Et de rien, surtout. "
" Pardon ?! "
" De rien pour les folles aventures ! " Conclut Nazik en riant, laissant le parapluie bouche bée de stupeur… avant que ce dernier ne se mette à rire aussi. Alors que le duo s'exclame grassement, l'invocateur grogne subitement de douleur au point d'en lâcher Karakasa pour mettre ses deux mains sur ses côtes.
La réalité reste gravé un long moment sur son visage et efface sans peine ses vaines tentatives de parades.
Relativement inquiet, bien que faisant semblant de ne pas trop l'être, Karakasa comprend très bien le problème. Nazik est blessé… et c'est aussi simple que ça, il a mal. Mal au point de ne pas pouvoir pavaner, forcer d'accorder à l'univers de se montrer humble un moment. Le pic de douleur passé ? Nazik reprend sa marche, malaisé et gêné, déprimé d'être en si piteux état.
Il sourit mais péniblement, ça ressemble à peine à un sourire, c'est une grimace de douleur mal camouflé.
Karakasa, lui, le suit à cloche-pied sans peine et pourrait même le distancer s'il le voulait… soucieux mais l'air de rien.
" On va peut-être attendre un peu avant de partir à Illusiopolis… "
" Okay. " Anormalement sobre, Karakasa offre à Nazik ce que doit un ami dans la douleur… lui épargner l'humiliation d'un réconfort.
Au milieu des quartiers récemment ravagés, par sa faute, Nazik erre péniblement jusqu'à s'affaler sur un banc, en biais, à moitié éclaté. Jusqu'à s'y affalé complètement tête en haut. La douleur au visage, il remue en geignant, tâchant de trouver son confort sans y parvenir. C'est alors que, dans l'ombre des ruelles, trois paires de petits yeux jaunes s'approchent en flottant.
Ils ressemblent à... des drôles de sacs verts et ils portent fièrement l'emblème des sans-cœurs. Et chacune de ses petites têtes d'ombres est écrasée par un chapeau de sorcier à l'extrémité biscornu.
Les observants, d'abords inquiets, l'invocateur respire enfin lorsque ceux-ci lui lance des lumières florales… et peu à peu, le soigne.
" La véritée, c'est que je ne sais pas par où commencer ma mission. "
" Tout à fait ! Rien à voir avec le fait que tu ne tiennes pas debout… " Rétorque Karakasa en ricanant.
Nazik fronce les sourcils, vexé et jette un oeil réprobateur à son parapluie. Puis lui tourne le dos, toujours en gémissant, toujours allongé sur un banc en ruine. Et ça ne suffit pas, il faut que Karakasa s'esclaffe à gorge déployée maintenant ! Et il ne s'arrête pas, loin de là. Son rire va de plus en plus fort et, dans le silence des quartiers ravagés par le Darkside, trouve un écho tout particulier.
N'y pouvant pas grand-chose, sinon le congédier, l'obscurantiste accepte péniblement d'attendre que son parapluie tombe à court de souffle.
" Suffit d'allez voir des gens et de leur dire que la Coalition Noire recrute, c'est pas compliqué. "
" Mouais. " Lâche Nazik, ni convaincu, ni motivé.
" Dis comme ça, tu me donnes surtout l'impression d'avoir la flemme… c'est Kuro qui t'as donné la mission, non ? "
" Ouais. " Souffle l'obscurantiste qui… aurait bien envie d'expédier cette mission avec succès, juste histoire de priver le blondinet du plaisir d'avoir quelque chose à lui reprocher. Enfin, puisqu'il n'y pensait plus, Nazik se sent mieux sous les soins des sans-cœurs ! Et, puisqu'il y pense désormais, ça lui fait mal à nouveau. " Au pire, je ne fais pas sa mission. "
" Après le coup du sans-cœur, tu as peut-être envie de te faire bien voir un minimum. Je dis ça mais je dis rien. "
Boudeur, l'invocateur se retourne finalement vers son parapluie et s'aide en gémissant.
" T'as sans doute raison mais… je sais pas comment faire. "
" Hum… tiens, essaye ça. Pourquoi t'as rejoint la Coalition Noire, toi ? "
" Je m'ennuyais. "
" Laisse tomber, t'es bizarre. Personne ne rejoint la Coalition Noire juste par ennui à moins d'être un détraqué. "
" Est-ce qu'il y a seulement un détraqué quelque part qui n'est pas au courant qu'il peut venir à la Coalition Noire ? "
Oh ! Nazik se relève avec entrain. De suite, il regrette amèrement son engouement et assis, il se tord le buste en appuyant sur ses côtes. Avec l'expression de quelqu'un qui a une rage de dent, le jeune homme sort sa dernière acquisition : un gummiphone ! Et se penche sur la pièce technologique, tâtonne à comprendre son fonctionnement sous l'oeil curieux de son parapluie. Ce dernier, d'un bond, va débout sur sa seule jambe se poster aux côtés de l'invocateur et épie, presque avec émerveillement, le gummiphone. Ainsi posté déployé à ses côtés, Karakasa n'en parle pas mais il pleut...
...il pleut mais insouciant, très concentré surtout, Nazik en oublie la douleur. Celui-ci n'a même pas remarqué le mauvais temps, son acolyte ayant bondit avant même que la moindre goutte ne chute sur l'invocateur blessé.
Ca tapote ! Ca tapote ! Ca s'interroge, ça discute de la marche à suivre ! Que ce soit le parapluie ou le "détraqué", les deux amis sont à fond dedans, passionné par l'affaire. Nazik s'émerveille, lui qui vient du Moyen-âge, s'adonne à la compréhension du gummiphone avec cette même fascination qu'il aurait envers la Keyblade, les Coeurs et les Ténèbres. Pour lui, c'est tout un monde à explorer !
Quand à Karakasa, il est simplement content de ne pas se prendre une volée de flèche, probablement, guette tout autant l'opportunité de se rendre utile et de pouvoir s'en vanter.
" Comment on fait pour… "
" Là ! " Du bout de sa langue fourchue, qui sort d'entre ses crocs comme un diable hors de sa boite, Karakasa poste l'annonce sur le net !
" Nickel ! Mission accomplie ! "
" Attends, l'image s'affiche pas ? Ca fait pas pro ! "
" Mince… attends, on va allez se chercher à manger et voir c'est quoi le problème. "