Au Château Disney, de jour en jour, on remarque de plus en plus les différentes périodes qu’on a eu. J’suis là depuis… huit ? Neuf ans ? Un truc du style, et… j’vais pas t’dire que j’me rappelle de la première fois où j’suis venu, que Yuko me tapait le discute parce que je voulais rentrer à la Lumière et tout parce que j’m’en tape. Non, je vais te parler des différents stades. Si, tu veux a l’époque de Yen Sid, j’sais pas comment ça se passait ici, moi j’étais à l’organisation, mais le mec pesait. Genre, si on te disait « Yen Sid va te casser la gueule » bon c’était pas rien.

Mukuro, j’en sais rien, j’me rappelle pas de lui. J’m’en fous.

Pis t’as eu Cissneï, qu’a fait son taff, ouais. J’l’ai connue super longtemps, et tout. Non c’était bien, parce que si tu voulais glander tu glandais, si tu voulais aller bosser, t’allais péter la gueule a des mecs, à des sans coeurs… bref à plein de trucs. Et ouais, allez, des fois de temps en temps, t’avais un peu de ménage à faire parce que les balais sont des putains de syndicalisés.

Et donc j’te parle de ça, parce que c’était avant que l’autre tainp’ revienne de Sherwood. Et donc, ouais, y’avait un truc qu’allait pas. J’le sentais, c’était dans l’air un truc du genre. Déjà, elle se la pétait grave, et alors autant pour le truc a Illusiopolis, j’peux comprendre ça avait l’air sex’, autant là, aller taper sur des rats avec des castors, bon… Niveau street cred’ t’es entre les mercenaires qu’ont plus de Centurio, et Death qui se fait braquer ses princesses chez lui.

Puis bon, j’sais pas, c’est plus Cissnei qui donne les missions. Moi forcément, j’me tape tout les trucs qu’un con d’officier pourrait faire, tu me feras pas croire qu’une randonnée ça vaut le coup que, moi, Roxas, Maréchal de la Lumière, fasse le déplacement. Si j’veux des vacances, c’est pas franchement la destination que je choisis. On va dire que c’est pas dans le top trente. Et… puis merde.

Là d’un autre côté, ça ressemblait à de la glande puissance max. Fallait que j’me balade dans les couloirs pour demander de la thune à des gens qu’en avaient plus spécialement. Mais rien que le fait de voir leurs sales gueules ça me saoulait. C’est pas qu’ils étaient cons, mais alors… y’en a qui venaient de Disneyville, là, à côté, donc c’était des débiles heureux. T’en avais qui venaient d’autres mondes, mais alors tomber sur des richous c’est god tier parce qu’ils parlent n’importe comment et tu vois direct que tu les fait chier.

L’objectif caché, ce serait de m’embrouiller avec personne.

Donc j’suis là, j’ai été tirer une brouette au jardinier pour mettre toutes les merdes qu’on va me refiler d’dans et j’passe de chambre en chambre. Mon boulot c’est ça. Je suis littéralement payé pour ça. J’arrive justement à une nouvelle chambre. J’vais t’montrer.

Je frappe ; on m’ouvre.


Salut ! J’viens demander si vous auriez pas des trucs pour dépanner les co… pains de la Forêt de Sherwood, suite à la guerre ils ont tout perdu. Donc si vous avez de quoi aider, c’est cool.

Oh oui bien sûr, répond un hippopotame anorexique. Elle est sapée assez richement, j’vais finir avec plein de thune là c’est sûr. Je reviens, ne pars pas.

E’s’casse et revient p’tète une ou deux minutes après avec un pull, dix balles et une barquette de jambon. J’regarde le tout, mais j’suis trop occupé à m’en foutre pour que j’dise quoi que ce soit. Elle le pose dans ma brouette en repliant parfaitement le pull.

Yes, merci bien ma p’tite dame. C’est vraiment gentil !

Oh, c’est tout a fait normal. A leur place je serais contente de recevoir de l’aide.

Bonne journée, que j’dis avec un signe de main.

Bonne journée !

Elle referme la porte, et j’me casse, j’ai du faire une dizaine de portes, j’dois en avoir encore une centaine p’tête bien ouais ? Donc un gros délire de fun et de rebondissements pour cette aprem.

J’arrive à une autre porte, je frappe, on m’ouvre. Et là t’as un mec, un humain qui m’ouvre et BIM, direct y m’agresse.

Quoi ?

Euh, sa…lut. J’viens demander si vous auriez pas des trucs pour dépanner les gens de Sherwood… y’a eu la guerre et…

J’m’en fous.

Et là, il va pour me claquer la porte au nez. Sauf que, j’suis un dingue, j’mets mon pied pour la bloquer.

Oh, mais tu vas me foutre la paix, oui ?

Je rouvre la porte, le mec vole en arrière et j’rentre.

Vous venez d’où ?

Qu’est ce que ça peut te foutre ?

Bah, je demande, je m’intéresse.

Je viens de la Cité du Crépuscule.

Bizarre, normalement les gens sont pas des connards là-bas. Donc t’as fui la coalition ?

Oui.. ? Tu me fous la paix maintenant ?

Bon, bah si t’as fui la coalition, c’est bien. Ça devait pas être facile.

J’m’avance dans la pièce et j’regarde un peu tout c’qu’il y a. Je prends d’la bouffe, des fringues, mais pas de thune. Il essaie de m’arrêter mais j’le repousse a nouveau.

Mais rends moi ça ! C’est à moi !

Bah… non, écoute. C’est le château qui t’as filé ça. S’tu craches sur les gens qu’ont besoin d’aide, moi j’te crache dessus. T’auras pas d’aide et j’m’en bats les couilles.

Là, avec tout le merdier qu’on fait, y’a les gardes qui se pointent. Ils me regardent genre « t’as encore fait une connerie toi ».

Roh, mais cassez-vous, vous. J’fais c’que Ravness m’a demandé de faire, vous allez pas commencer à m’casser les couilles vous non plus. Vous avez pas une porte condamnée à garder par hasard ?

Y’en a un qui va pour ouvrir sa gueule, mais l’autre pose sa main sur son épaule genre « laisse tomber, ça sert a rien ». Et pour le coup, j’suis d’accord. Sinon j’étais parti pour assommer tout le monde et les foutre dans un placard à balai.

J’pose mon butin dans ma brouette, j’me retourne vers le gars au sol, genre super triste, et j’y fais un doigt avant de me barrer. C’connard là d’façon y méritait pas notre aide. On aurait du le rebalancer dans son pays, mais bon… on pouvait pas, ça faisait pas assez bisounours.

Pis j’ai repris ma route, et ai continué jusqu’au soir. Toujours le même discours, toujours les mêmes airs, et j’ai fini la tournée des chambres. Au total j’avais surtout de la bouffe et des fringues. Enfin, d’la bouffe… J’avais un stock industriel de pâtes quoi. Et même pas de crème pour mettre avec donc ce serait pâtes à l’eau pendant six mois là-bas. Par contre niveau thunasses, c’était le néant, j’avais 600 munnies à tout péter. C’était pas extra, de quoi reconstruire une baraque s’y faut quoi, non j’sais même pas.

J’suis retourné à la salle d’audience avec MES brouettes, j’ai largué ça aux pieds de Ravness, genre démerde toi et j’me suis tiré. J’allais pas non plus lui faire un unboxing, au pire elle savait lire sur les paquets.