Plusieurs petits corps, tous très colorés, volent à l'unisson d'un seul coeur en nuée. Arthur Rainbow filent en beaux oiseaux, vifs comme de chine les esquisses à la rencontre urgente de l'impératrice. La Dame aux Milliers de Titres, et à sa poursuite, un pitre survole la Citée Interdite. Les perroquets sont bien pressés, battent leurs ailes à se les déchirer, n'ayant cure de s'essouffler. Face à eux, touts les autres oiseaux font révérence, ou au moins s'écarte de la cohorte par décence. Dans son passage colorée, les royaux perroquets embarquent d'autres plumages dans leurs sillages et bientôt, c'est une armée de plumée qui se plait à l'escorter. Comme le veux l'usage connu même du moins sage, les espions aux serres crochus s'en vont -immédiatement- prévenir la Dame du Chengu.
Bon ou mauvais présage ? Ne sachant le dire, les pauvres créatures terrestres en restent muettes et respectueuses.
Au Consulat, lorsque les cieux s'agitent de couleurs aviaires, c'est du fait -en général- d'une rencontre au sommet entre deux Consuls, le moins et-ou la plus sage. Le poète dit sans un mot par son seul passage : aux diables les usages quand s'annoncent nos présages !
Niant toute garde, et tout protocole, voilà que s'infiltre sans mal jusqu'au coeur de l'empire cette nuée folle. Parce qu'on le laisse passer, parce qu'il n'est pas empereur mais que l'impératrice… au moins un peu, au moins par pitié, daigne considérer cette parodie de royauté. Où qu'elle soit dans cette immense labyrinthe antique, dans ce palais où naissent et meurent les empereurs, il finit par la trouver.
Face à elle, les perroquets convergent au sol et la nuée folle se liquéfient de peintures dont le mélange, loin de donner la même teinte unie, forme le Poète au visage d'ange. Bien juvénile, à genou au moment d'atterrir face à l'impératrice… le genou un instant, ou deux, le temps de finir de se reformer mais aussi, le temps de marquer un respect. Loin de quelques gamineries dont il ne l'épargnera pas plus cette fois, au moins là, il s'incline un instant et peut-être même deux, car il le doit.
Solennel et sans un mot, un genou à terre, son poing fermé pour soutenir sa carrure juvénile d'angelot peinturlurée.
Pour que finalement il se remette debout. L'endroit, si beau, est déjà infesté d'oiseaux, les siens comme les siens ; les leurs.
« Désolé du retard. » Dit-il, bien soucieux et sans sourire, s'attendant au pire. S'il le dit, c'est très sobrement et de manière banal face à une arrivée qui resterait bien dans les annales. Puis, de force, il sourit bien gêné. « J'apprends à mes dépends ce qui causait l'humeur ordinairement si maussade de mon frère. »
Puis, de manière simiesque, Arthur se gratte le crâne en observant les environs… et toute son admiration pour ceux-ci l'absorbe complètement, le laisse avec un air de simplet après avoir effacé toute expression.
« Heureusement que tu es là. » Pour être honnête, et loin de dire ça avec un air de fête, le Poète est simplement heureux d'avoir quelqu'un au Consulat qui ne dépend pas de lui. « Tu voulais me parler ? Ca avait l'air bien sérieux. »
Sam 28 Nov 2020 - 23:55Bon ou mauvais présage ? Ne sachant le dire, les pauvres créatures terrestres en restent muettes et respectueuses.
Au Consulat, lorsque les cieux s'agitent de couleurs aviaires, c'est du fait -en général- d'une rencontre au sommet entre deux Consuls, le moins et-ou la plus sage. Le poète dit sans un mot par son seul passage : aux diables les usages quand s'annoncent nos présages !
Niant toute garde, et tout protocole, voilà que s'infiltre sans mal jusqu'au coeur de l'empire cette nuée folle. Parce qu'on le laisse passer, parce qu'il n'est pas empereur mais que l'impératrice… au moins un peu, au moins par pitié, daigne considérer cette parodie de royauté. Où qu'elle soit dans cette immense labyrinthe antique, dans ce palais où naissent et meurent les empereurs, il finit par la trouver.
Face à elle, les perroquets convergent au sol et la nuée folle se liquéfient de peintures dont le mélange, loin de donner la même teinte unie, forme le Poète au visage d'ange. Bien juvénile, à genou au moment d'atterrir face à l'impératrice… le genou un instant, ou deux, le temps de finir de se reformer mais aussi, le temps de marquer un respect. Loin de quelques gamineries dont il ne l'épargnera pas plus cette fois, au moins là, il s'incline un instant et peut-être même deux, car il le doit.
Solennel et sans un mot, un genou à terre, son poing fermé pour soutenir sa carrure juvénile d'angelot peinturlurée.
Pour que finalement il se remette debout. L'endroit, si beau, est déjà infesté d'oiseaux, les siens comme les siens ; les leurs.
« Désolé du retard. » Dit-il, bien soucieux et sans sourire, s'attendant au pire. S'il le dit, c'est très sobrement et de manière banal face à une arrivée qui resterait bien dans les annales. Puis, de force, il sourit bien gêné. « J'apprends à mes dépends ce qui causait l'humeur ordinairement si maussade de mon frère. »
Puis, de manière simiesque, Arthur se gratte le crâne en observant les environs… et toute son admiration pour ceux-ci l'absorbe complètement, le laisse avec un air de simplet après avoir effacé toute expression.
« Heureusement que tu es là. » Pour être honnête, et loin de dire ça avec un air de fête, le Poète est simplement heureux d'avoir quelqu'un au Consulat qui ne dépend pas de lui. « Tu voulais me parler ? Ca avait l'air bien sérieux. »