Nazik Malfice
Identité
- Nom : Malfice
- Prénom : Nazik
- Titre : L'Obscurantiste
- Âge : Vingt-deux ans
- Camp : Coalition Noire
- Monde d'Origine : Histoires de Grimm
- Race : Humain
- Grade désiré : Maréchal
Physionomie
La lune brille dans le ciel car c'est, le plus souvent, durant la nuit que Nazik se décide à sortir. Là où le temps est forcément un peu plus frais, là où les choses qui l'intéressent le plus se passent. Minuit, l'heure du crime où volent les chauves-souris, où rodent les fauves les plus vicieux et cruels. Les sans-cœurs apparaissent de jour comme de nuit mais, et c'est la même chose pour touts les monstres, on les imagine le plus souvent la nuit. D'ailleurs, des sans-cœurs l'accompagneront probablement et s'il en sort de nulle part sans son consentement, ça ne le secouera pas. Les hiboux chantent des secrets qu'ils ne révèleront jamais, captés par leurs seuls grands yeux. Au loin, les loups hululent et parfois hurlent à la lune, mélancolique mais menaçant, ils ont des choses graves à dire à l'astre nocturne. C'est aussi l'heure où aiment à sortir les gens malfaisants, couramment. Ceux qui aiment vivre leurs natures mauvaises et égoïstes pleinement, sans avoir à s'en cacher, préfèrent toujours sortir la nuit.
Nazik est un peu de tout de ça. On le voit parfois en journée mais si le choix lui est laissé, il préfère toujours sortir quand il fait nuit. Quand les choses se font sombres et troubles, quand touts les chats sont gris, que le danger rôde.
Comme ça, ce jeune homme n'en a pas l'air. Après tout, son visage est lisse et paraitrait juvénile sans des yeux que son rythme nocturne assombri. Ses cheveux sont lisses et fins, secoués par la moindre brise jusqu'à parfois recouvrir ses yeux charbons, lui-même s'habille simplement, légèrement. Son nez est assez anguleux, néanmoins, porté vers l'avant comme celui d'un mauvais lutin. Son regard respire d'intentions, lui qui fixe les gens droit dans les yeux ou les dévisage de la tête aux pieds.
Pas si imposant, relativement fin et presque athlétique du haut de son mètre soixante-dix, il se comporte pourtant comme s'il était une véritable montagne de muscle.
De la même façon qu'un loup ou un chat, s'il a le temps, il le prend et ne s'agite pas d'un rien, reste vif mais peu nerveux. Très fluide dans ses mouvements, d'allure détendue, capable de se faire véloce mais sans forcer. Là où le lapin regarde partout très vite, lui ondule avec la langueur d'un serpent et allonge le pas comme un chat flairant la souris, s'attarde sur choses et gens comme un loup reniflerait des proies potentielles.
Sans gêne, il trouve son confort aux mépris des convenances ou des mœurs, s'adosse et s'accoude à n'importe quoi, se permet d'être théâtrale même quand la situation ne s'y prête pas.
Sa voix est douce et le plus le souvent, il parle presque en murmurant… peut-être pas à ce point mais sans jamais hausser la voix ou très rarement. Par moment, il s'excite mais se prélasse d'ordinaire dans son arrogance, certain qu'il ne lui arrivera rien où qu'il va de toute façon s'en sortir. Peut-être certain que le danger environnant, loin de l'effrayer et lui donner envie de s'éloigner, a plutôt pour effet de l'attirer. Peut-être aussi certain que c'est lui le danger.
A chacun de décider d'y voir la marque d'un homme confiant et assuré, ou d'y voir un orgueilleux qui va partout comme en terre déjà conquise, ou encore un fou qui joue les intéressant. Car sa sérénité ne le rend pas apathique et, bien au contraire, il sait être très expressif. Des sourires qui viennent déformés son visage à des regards appuyés, son corps allant et venant tandis que ses yeux, même concentrés, paraissent baignés dans une drôle de rêverie.
Son regard a ceci de particulier qu'il semble toujours voilé par de sombres fantaisies.
Question vis-à-vis du Physique :
D'un revers du droit qui parait déjà une attaque, Naxik fait apparaitre son arme en main dans un nuage de fumées violettes, sans que cela ne perturbe sa marche. Le pas calme et menaçant, pas préssé du tout, il plonge ses yeux dans ceux de l'adversaire du jour. Son bras toujours tendu s'abaisse alors, fluide, des portails noirs déchirent soudain l'air. Des regards jaunes s'y dessinent, sautent aux yeux mais apparu à l'instant, les créatures se laissent à peine apercevoir et bondissent pour s'aplatir au sol. Désormais plates, les ombres filent au mépris de l'herbe ou de nos pas à toute vitesse, s'étirant comme de l'encre en pente.
Un instant suffit pour encercler l'ennemi et Nazik, pas peu fier de lui, admire sa Keyblade d'un air satisfait.
L'arme a la forme d'une vieille clef faites de ronces noirs entrelacés, dans le même gout que celles répandus par la Sorcière Maléfique sur ses terres. Le porte-clef est fait de chardons violets épineux, se suivant les uns les autres accrochés en rappelant les mallions d'une chaine, dessinant ensuite le motif d'un coeur brisé balloté par le vent.
Les ombres se laissent enfin voir et admirés, sortant du sol pour exhiber leurs petits corps potelés, leurs antennes tordus, leurs grands yeux jaunes sans âmes qui leur donne un air vide presque débile.
" Personne n'échappe à son ombre… "
Son sourire orgueilleux s'attendrit à l'idée de les avoir à ses côtés, lui qui marche si lentement que ça en devient théâtrale, un pas faisant languir l'autre de pouvoir enchainer. Puis il s'arrête pour poser un regard appuyé sur l'adversaire du jour, lui aussi élu de la clef.
En chœur, si j'ose l'expression, la demi-douzaine d'ombres fixent brusquement la proie du soir.
" ...et tu n'échapperas certainement pas aux miennes ! "
Impassible, l'ennemi tient son arme à deux mains de manière traditionnelle, à mi-chemin entre un samouraï et un chevalier. Face à cela, Nazik tient son arme à une main, sans réel méthode autre de trouver d'instinct son confort. Au sol, les ombres filent de nouveaux à plats et insaisissable, à toute vitesse. L'ennemi, d'une effroyable et froide discipline, bouge à peine sinon des yeux pour suivre les mouvements des ombres.
Nazik s'élance sauvagement, le corps en avant et l'arme en arrière, les deux prêt à frapper de concert plein d'élan.
Une ombre se glisse sous le pied de l'adversaire, puis surgit en emportant sa jambe en l'air. En simultanée, une deuxième attaque de l'autre côté. Fort et stable, l'adversaire écrase la première du même pied qu'elle osa soulevée, clouant la créature au sol, puis chasse l'autre d'un coup de clef.
Prolonge ce dernier pour chasser la troisième qui tenta vainement sa chance à revers.
Et se retourne, immédiatement, pour frapper Nazik face à lui ! La quatrième ombre sort du sol, sous les pieds du maitre des sans-cœurs pour le soulever en l'air, elle-même soulever par la cinquième qui sera encore soulever par la sixième. La victime du soir frappe dans la tour de petits corps potelés, les fait valdinguer mais se retrouve sans défense alors qu'au-dessus, Nazik lui assène un coup lourd et puissant qui le déclare finalement vainqueur !
Et laissant l'adversaire inconscient, le jeune homme trépigne d'impatience, laisse ses ombres dévorer le vaincu… n'en peut plus d'attendre de voir quel nouveau sans-cœur rocambolesque va naitre de ce combat.
Psychologie
Insatiablement curieux, Naxik adore explorer et découvrir. Il aime réfléchir en profondeur sur les choses et les gens, aller au fond des choses, comprendre pour de bon, pas seulement voir. De ce fait, ce qu'il ressent comme ce qu'il pense est intense car longuement mûri. Il est fait pour chercher, découvrir, comprendre, aller au-delà des apparences. Donnez-lui une énigme, un mystère ou un problème insoluble et son esprit entre en ébullition. C’est le chercheur infatigable à toute question posée, le compétiteur effréné à tout défi lancé, il se jette à corps perdu dans les tâches qui effraient les autres. La facilité n’est pas pour lui et il excelle dans les situations difficiles avec la volonté de percer les secrets les plus inextricables.
Ses constantes recherches et réflexions le poussent à de nombreuses remises en questions sur lui-même, son existence, sur celles des autres et il considère la vie comme une évolution perpétuelle, craignant par-dessus tout l’immobilisme et l’inactivité. Pour s’épanouir, il a besoin de transformation et possède en effet une volonté démesurée de transformer les choses, de les tester sous plusieurs angles car il sait au fond de lui que la vérité existe quelque part au-delà des apparences, des vernis, de l’aspect évident et premier des choses comme des gens. Cela le rend tout particulièrement hostile à toute forme de conditionnement, d’oppression et de cristallisation, c'est un résistant autant qu'un individualiste dont le principal objectif social est de se dissocier de la masse informe ou de former la masse à sa vision des choses.
Souvent ironique ou cynique, parfois simplement caustique, cette habitude est la preuve de la distance qu’il met entre lui et le monde car c’est un méfiant, particulièrement suspicieux qui, sans être pessimiste pour autant, voit le mauvais côté des choses avant le bon. Ou plutôt qui cherche à voir le mauvais côté activement ? A ses yeux, ce qui est caché est toujours plus édifiant que ce qu’on exhibe… et donc les défauts sont plus intéressants que les qualités.
Ce n'est pas quelqu'un de particulièrement sympathique ou agréable, il ne fait rien pour à moins de jouer un jeu d'acteur. Lui cherche le bouleversement et l'agitation, aime à donner des coups de pieds dans la fourmilière. Il pose tout un tas de questions, se fiche bien de vexer ou de gêner et cherche à creuser toujours plus profond. Sociable d'apparence, il aborde facilement les gens, sait être bavard mais tôt ou tard, il pique et par nature, cherche à provoquer. Il cherche ce qui se cache, aime à réveiller ce qu'il y a enfoui en nous, se plait à réveiller les pulsions réprimés.
Il est d'ailleurs fascinés par les sans-cœurs… que sont-ils sinon nos ombres matérialisés ? Quelque part, cette part d'ombre et de mal qui existe en chacun de nous, c'est ce qui fascine Naxik. C'est ce qu'il cherche à révéler au grand jour.
Le conflit lui tient à coeur, car selon lui, c'est la seule méthode pour se transcender et réellement évoluer. Par la violence pur et simple ou par les manigances, les jeux d'armes ou de mots, Naxik est particulièrement conflictuel dans sa manière d'être. Faire la paix ou bien s'entendre ne l'intérèsse pas, lui cherche et trouve ce qu'il y a de plus extrêmes. Sachant ce qu'il veut et sachant comment l'obtenir, ce qui fait de Naxik quelqu'un de potentiellement dangereux, c'est son égoïsme.
S'il a un but et que cela implique de faire du mal, peu importe. Pire encore, cruel, il apprécie de faire du mal aux autres.
Sa vision, bien tordue, c'est que faire souffrir les gens… les brusquer et les blesser, c'est aussi leur permettre d'exploiter leurs pleins potentiels. Lorsqu'ils viendront lui rendre la pareille, ce sera à son tour de découvrir toute l'étendue de son plein potentiel.
Avec tout ça, Naxik reste quelqu'un de chaotique… il va, par curiosité, mettre un coup de pied dans une fourmilière et en admirera le chaos !
Puis s'en ira, lassé.
Il ira, par envie, accaparer quelque chose qui lui fait envie et le prendra quitte à le voler ou l'arracher par la force !
Puis le laissera, lassé.
En cela, il fait penser à un félin repu qui, chassant pour le plaisir et l’excitation, pourra laisser sa proie à moitié morte à l’abandon. Ce qui l'anime, ce sont de sombres lubies et des fantasmes ténèbreux, l'excitation d'une effroyable aventure à venir. Rien ne l'ennui plus que les plans qui se déroulent sans accrocs, les engrenages bien huilés ou les choses carrés qui tournent ronds.
Lui ne vit que pour l'agitation et l'intensité du moment au détriment du reste.
Histoire
Naxik est né la nuit alors qu'un croissant de lune brillait d'un éclat pâle dans le ciel. Les nuages s'étiraient dans le ciel en fines brumes tandis qu'au coeur d'une humble chaumière, sa mère souffrait mille mort pour lui donner la vie sous les yeux d'un père impuissant. Une naissance commune et heureuse au Mont des Lanternes, comme on en a déjà vu et comme on en verra encore. Destiné à devenir boulanger, comme ses parents avant lui, Naxik a toujours été d'une curiosité insatiable depuis son plus jeune âge. Il a très vite appris à marcher mais n'a pas attendu de savoir le faire pour cavaler sur quatre pattes effrénés. Il a très vite appris à parler mais n'a pas attendu de savoir le faire pour poser des questions à son environnement. L'enfant regardait sous les meubles et n'a jamais cru à aucun monstre sous son lit, de lui-même, il avait déjà vérifié. De la cave au grenier, l'enfant avait exploré toute l'entièreté de sa maison et a plus de mille fois failli y rester.
Cet insatiable curiosité lui est resté et jusqu'à aujourd'hui, ne l'a jamais quitté. Cette même curiosité qui l'a poussé, une fois devenu grand, a exploré les voies les plus sombres et les plus mystérieuses.
Les pauvres parents passaient leurs temps à lui courir après car celui-ci disparaissait pour quelques aventures dès qu'on osait en détourner les yeux. Tout petit, sa maison lui apparaissait un monde gigantesque aux milles recoins mais très vite, ça lui a paru tout petit et étriqué. Forcément, de jour comme de nuit, la chaumière était toujours illuminée. De jour, puisque c'était aussi une boulangerie, c'était aussi les fours qui illuminaient l'endroit ainsi que le soleil, de nuit, c'était quelques torches, lampes à huiles ou feux de cheminés, des lanternes aussi. La ville, quand à elle, lui parut plus… sombre, en comparaison.
A son âge, l'ombre des bâtiments et même des grands semblaient le dévorer de même que… le Mont des Lanternes est une citée relativement saine. Même là, pourtant, il y a des ruelles que la lumière du jour n'atteint pas.
Cette envie de tout voir, de tout explorer, l'a de nombreuses fois blessés ! A même plusieurs fois manqué de le tuer. Quelques gardes ont déjà réprimandé l'enfant puis l'adolescent, parfois de gifles et quelques adultes peu scrupuleux sont allés un peu plus loin. Ses parents le reprenaient à l'ordre, ça marcha un temps mais très vite, Naxik repartait à ses folles escapades. Lui qui était censé apprendre comment devenir boulanger et pratiqué en apprentissage avec ses parents se dérobait souvent à la tâche.
De jour, on remarquait très vite l'incongru alors qu'il cavalait sur les toits des chaumières, fouinait en direction des égouts ou s'introduisait dans des bâtiments où il n'avait rien à faire. Peu lui importait les hués, les réprimandes et les blessures mais de jour ? Il lui était impossible de ne pas se faire attraper ou rattraper. Ainsi, il a finit par rester de jour avec ses parents, bien lassé d'accomplir son devoir filiale et bien fatigué aussi.
La nuit, il explorait la citée de fond en comble ! Jusqu'à ce que son ennui le pousse à un acte de folie, gravir le Mont des Lanternes jusqu'à en atteindre le sommet, le point le plus haut.
Une fois au sommet de la plus haute tour du château… son monde s'est complètement retourné. L'aventure fut incroyablement folle et dangereuse, gravir un château n'est pas une mince à faire, ça a demandé tout ce qu'il pouvait déployer comme effort.
Pourtant, une fois tout en haut, son monde lui parut… si grand, si immense. Cette citée qui lui paraissait autrefois sans fin, enfin, se montrait sous son véritable jour : petite et étriqué. Ses yeux regardant son foyer de haut, il vit des petits maisons entassés les unes sur les autres sur un château bien haut mais bien fin, plus étirés en hauteur que réellement spacieux. Le tout rempli de gens qui se ressemblent tous désespérément, à peine différent sur quelques détails. Jusqu'ici, son monde à lui ne s'étendait qu'à la ville et les forêts, à côtés de ça, paraissaient anecdotiques.
Pourtant… c'est le Mont des Lanternes qui est anecdotique. Ce n'est qu'un petit hameau, une petite île à l'écart du véritable monde qu'est le Royaume de Corona.
La forêt, évidément, il ne faut pas y allez… parce qu'il y a des animaux, dont des fauves dangereux… des bandits, forcément… et des sans-cœurs aussi. En théorie, il faudrait rester un habitant inoffensif et enfermé par les murailles, sujet à la protection des gardes. Ou alors, rejoindre la garde et devenir un bon soldat pour avoir le droit de faire trois pas dans la forêt.
Devenir du bétail ou un chien de garde ?!
Evidément que Naxik voulait partir dans la forêt et voir tout ce que ces sombres étendues sauvages avaient à lui offrir. Alors, le jeune homme est partit la nuit d'après dans la forêt. A la lisière, alors qu'on apercevait encore la citée, Naxik jeta un dernier regard mélancolique à son foyer. Un petit éclat de lumière étriqué perdu, un phare bien pitoyable face à de sombres océans de verdures sauvages et inexplorés. De l'autre côté du pont, le Mont des Lanternes parut encore plus misérable… là où les bois, sombres, pourraient s'étendre à l'infini de ce point de vue. Chez lui, l'ordre règne, les choses sont bien rangés et la vie suit son court, heureuse et paisible.
Lui voulait voir le chaos des forêts sans fins et ce qu'il y avait au-delà.
Plus de père à satisfaire et rendre fier quitte à s'oublier, plus non plus de mère à rassurer quitte à s'ennuyer. Plus de voisins desquels il faudrait se soucier et ménager. Plus de gardes auxquels il faudrait obéir ni de souverain à servir.
C'était censé être comme d'habitude, on part explorer et on revient au point de départ… mais pas cette fois, contre toute attente. Ce regard attendri que Naxik jetait à son foyer, ce fut probablement le dernier. Peut-être qu'il y reviendrait un jour mais pas pour y vivre, car s'il y revenait, ca ne serait pas pour y rester mais juste pour passer.
Sans regret, le jeune homme s'enfonça plus avant dans la forêt.
Son coeur battait la chamade, se soulevait d'un sursaut à la moindre agitation. Les hiboux chantaient avec le son du mystère, détenteurs d'innombrables secrets que seuls leurs grands yeux luisants perçoivent. Les loups hululent à la lune, mélancoliques et aussi, menaçants. Chaque buisson secoué par le passage d'un créature fait monter la tension.
Puis… sont apparus des yeux jaunes sans âmes et monstrueux dans les ténèbres de la forêt, fixant le jeune homme qui avait osé s'y aventurer sans s'y préparer.
Celui-ci se surprit lui-même à être trop calme, bien plus fasciné par ces créatures que repoussé. Fuir, il ne le pouvait pas, n'en avait tellement pas envie que l'idée ne lui apparu même pas. Et loin de se jeter sur lui, les créatures s'avançaient à pas lent, vaguement intéressés, à peine menaçants. Naxik savoura le frisson de voir ces petits monstres aux corps potelés l'approcher. Leurs yeux jaunes, vides, respirait l'ignorance et presque la bêtise… les ombres, si craintes, ne parurent pas autrement que mignonnes à Naxik.
Et les pauvres petits sans-cœurs paraissaient perdus, regardant en touts sens, troublés. Elles se sont approchés du jeune homme comme des chiens perdus s'approchent d'un maitre rassurant ou d'un repas bien curieux.
Doux, il a caressé une tête noire violacée, s'amusant à faire rouler une des antennes autour de son dois.
Désormais, l'ombre de la forêt se faisant plus dense, déformant les arbres pour leur donner des allures sinistres incompréhensibles. Des yeux jaunes par dizaines l'encerclaient, l'observaient et une paire s'avança, trônant au sommet d'une forme humanoïde aux couleurs d'un sans-cœur.
Naxik crut se voir… celui-là n'était pas si imposant mais relativement athlétique, bien fait et sans trop de prétentions, ça lui ressemblait. Jusqu'à ses cheveux fins et volages, jusqu'à la forme de ses yeux naturellement plissés. Jusqu'à cette chemise laissé ouverte pour que le vent puisse caresser son torse.
Cette entité lui était familière comme l'ayant toujours accompagné, comme ayant grandit à ses côtés. Ce fut sa propre ombre qui l'appelait pour le guider au travers de la forêt. Naxik a avancé vers elle, cette dernière se retournant pour s'enfoncer dans la forêt. Le jeune homme a accéléré le pas, son ombre aussi et ce, jusqu'à ce que le jeune homme se retrouve à courir après son ombre.
A chaque pas en avant, les ombres dévoraient un peu plus le décor et les yeux jaunes se multipliaient comme si les prédateurs ouvraient les yeux. Pourtant, l'ombre de Naxik avait les contours violets qui s'échappaient en une aura de fumée, bien visible même ainsi.
Plus d'herbes. Plus d'arbres. Plus de ciel. Plus de sol. Sans s'en rendre compte, à bout de souffle, Naxik se perdait dans une mer d'encre ayant remplis l'espace sans prévenir. Il y chutait, incapable de bouger. D'abords à une vitesse qui lui en souleva le coeur, puis si lentement qu'il en perdit toute sensation de chute. Ne pouvant pas respirer mais sans étouffer, en stase comme en train de dormir, calme. Sa chute parut durée des années mais auraient tout aussi bien pu durer quelques secondes… jusqu'à ce que son dos se cogné doucement contre un vitrail, le laissant lentement se relever.
Son ombre s'approchait enfin de lui, lui tendant une épée-clef qu'il accepta sans hésiter. Sans se précipiter, certain de son choix.
Le vitrail se brisa à l'instant et une seconde fois, le laissa chuter… après le vertige d'une sensation de chute, il lui sembla monté comme ramené à la surface, happé par une force invisible impitoyable. Debout en pleine forêt, armé, des loups se sont approchés à couvert des fourrés. Ca n'a pas fait un doute à ses yeux qu'il allait l'emporter, quelques ombres autour de lui prêtes à se battre à ses côtés.
Certain de sa victoire, Naxik défit les loups à l'aide de ses nouveaux "compagnons" et partit explorer les voies les plus mystérieuses et les plus sombres. Les plus dangereuses aussi.
Sa route le mena ensuite à rejoindre la Coalition Noire mais ce n'est que le commencement.
Questions diverses
1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ?
Oui.
2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?
L'incarnation de Nazik prendrait la forme d'un prédateur nocturne, ici, ce serait un chat.
3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?
C'est variable, tout dépend de l'intérêt qu'il porte au camarade concerné à l'instant donné.
4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques unes de vos relations amicales.
Jamais, jusqu'ici, Naxik s'est toujours montré très solitaire et n'a jamais rencontré personne qui pourrait être son ami. Néanmoins, à l'avenir, ca pourrait arriver.
5) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes.
" La vie est une aventure audacieuse, ou alors, elle n’est rien du tout. " - Helen Keller
" Personne n'échappe à son ombre, vous l'intégrez ou elle vous dévore tout entier. " - Moi-même
6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles ?
Honnêtement, j'arrive pas trop à situer là tout de suite. Je pense que j'écris "bien" parce que mes textes ne me paraissent pas illisibles ou incompréhensibles mais j'ai souvent la flemme de peaufiner les détails, ça manque peut-être de soin par moment.
7) Pourquoi incarner ce personnage ?
J'ai envie de jouer une espèce "d'anti-Sora" mais sans que ce soit un Riku pour autant. L'idée, ca serait de jouer le "héro de l'histoire" mais du point de vue des ténèbres. Kingdom Hearts est assez manichéen par moment et on sait très bien en quoi les ténèbres c'est pas bien et la lumière c'est bien. J'essaye un peu de donner une version alternative. Selon moi, les vrais savent que rien ne vaut l'équilibre mais j'avais aussi et surtout envie de jouer un méchant.