Encore une séance du Sénat de faite.
« Rentrons vite en Terre des Dragons Francis, j’ai envie d’un thé bien chaud avec de petites pâtisseries.
- Ou de grosses pâtisseries d’ailleurs…
- Qui a dit que je t'invitais ?
- Pas de chichis entre nous Votre Altesse Suprême ! »
Nous échangeons quelques rires avant de nous diriger vers l’astroport du Jardin Radieux. Les rues sont bondées, le Printemps arrive bientôt et cela se sent. Je peux ressentir ici une nécessité de vivre après la terrible attaque qui a frappé les esprits et l’âme de Mizore il y a quelques semaines de cela.
Une véritable tragédie si vous voulez mon avis.
La guerre est une chose dramatique mais carboniser un parc sans défenses ? C’est cruel. Nous n’avons toujours pas de nouvelles de Genesis par ailleurs, j’espère que nous allons finir par le retrouver avec ou sans Kefka. Même si je ne l’ai jamais rencontré en face à face, je crois que c’est un homme avec qui j’aurai eu plaisir à discuter…
Mais bon, je crois que cela ne se fera pas de sitôt.
« Hey chef, on peut passer vite fait chez un charcutier que je connais pas très loin ?
- Qu’est-ce que tu veux acheter encore ?
- Wesh y a pas de rillettes de porc en Chine, ni de fromages ! Faut bien que je fasse des réserves.
- Vingt minutes, ça ira ?
- Largement !
- Je te suis. »
Et donc nous voilà parti dans une succession de petites rues et d’allées commerçantes. On longe les remparts à un moment donné, puis nous rebasculons dans ce labyrinthe urbain. Cela fait bien dix minutes que l’on marche déjà. Mais vu l’empressement de Francis, nous ne devons pas être bien loin.
Et en effet, au détour d’une ruelle, dans une impasse, une échoppe plus que moyenne attire clients et touristes. Leur symbole ? Une tête de cochon qui rigole. Nous sommes dans le bon goût. Je reste à bonne distance de l’établissement pendant que mon acolyte s’y dirige pour faire ses petites courses.
Je sors machinalement mon gummiphone pour regarder les nouveautés. Rien de très nouveau sur GummiNow. Il faudra que je pense à poster un message pour combler ce vide… Cependant, j’ai comme l’impression de sentir un regard sur moi.
Bien sûr, il y a des gens qui me regardent dans la rue, c’est habituel désormais. Mais là ? C’est différent. Et bien vite, je sens quelque chose se glisser dans ma poche : quel malotru oserait faire ça ?! A moi ?! Quelle impudence !
« Espèce de petit… » commencé-je tout en saisissant ce que je crois être la main d’un enfant des rues.
Ma surprise est telle que je ne peux pas finir ma phrase : un petit bonhomme avec une barbe rousse et aux habits verts. Mais… Sa peau est d’une couleur légèrement… Comment dire ? D’un blanc étrange, presque chimique ou surnaturelle et ses yeux ont une lueur anormale, magique.
Je ne sais pas clairement quelle farce se joue ici, mais elle se terminera au poste des gardes du Jardin Radieux, ça c’est une certitude !
Et alors que je m’apprête à l’immobiliser, il me frappe les doigts par surprise pour que je le lâche ! Il est entrain de partir avec mon portefeuille ! Et il court vite le bougre !
« OH VOLEUR ! OH VOLEUR ! » crié-je en vain.
Et bien oui, car quand on a besoin d’aide, il n’y a personne. Un grand classique. Et ce ne sont pas les badauds qui regardent la scène avec stupeur qui vont m’apporter leur soutien de spectateurs urbains. Je ne décide de ne pas user la magie devant tout le monde.
Si bien que je me mets à courir dans la rue pour poursuivre ce voleur à la tire des plus curieux… Et je veux mon argent !
« Revenez ici ! VOLEUR ! »
Il saute sur une pile de caisses qu’il escalade à toute vitesse pour rejoindre les toits. Je fais de même grâce à mes pouvoirs pour aller plus vite. Je me retrouve au même endroit… Mais il est déjà à au moins cinq mètres devant moi ! Comment il peut aller aussi vite avec ses petites jambes ?!
J’essaye de maintenir mon rythme pour l’attraper mais il me distance. Il va falloir user d’autre chose que la simple vitesse : la magie. Et crois-moi bien mon petit bonhomme que tu me le rendre mon portefeuille !
J’arrache des tuiles sur le toit que je projette tout en maintenant ma course vers lui. Il esquive mais est déstabilisée par l’une d’entre elles. Il se jette sur une pente pour sauter sur une maison voisine. Je le suis en lévitant du mieux que je peux au-dessus du vide.
Je continue de courir, tout en faisant attention de ne pas me vautrer lamentablement sur le toit. Je vois qu’il arrête sa course… Et qu’il n’est plus tout seul. Deux autres bonhommes verts de petite taille et roux sont là ! Qu’est-ce que c’est que cette mauvaise farce ?
Je m’arrête à leur niveau et je demande avec un ton autoritaire :
« Rendez-moi mon argent, tout de suite ! »
Le premier tend sa main et fait un « non » assez clair avec son doigt. Et bien soit, puisque c’est ainsi.
« Il nous faut de l’or ! Si tu n’es pas d’accord, tu nous donnes quelque chose de valeur en échange de tes précieux munnies… Et si tu veux la bagarre, on est prêts ! » clame-t-il tout fier avec sa tenue ridicule.
Ils me prennent pour qui ? La paysanne du coin ou bien ?
« Vous volez et vous posez vos conditions ? Vous vous prenez pour qui ? » dis-je tout en arrachant de ses vilaines pattes délinquantes mon portefeuille grâce à mon esprit.
« Filez avant que je vous livre aux gardes pour vol en bande organisée ! »
Ils s’en moquent complètement et avant que je ne puisse faire quoique ce soit, ils me sautent tous les trois dessus ! Ils m’agrippent les bras, les jambes : si bien que je tombe en arrière pour m’écraser lourdement sur le toit. Ils commencent à me taper en plus !
J’ai survécu à des sans-cœurs géants et je me fais maltraiter par des nains dans des tenues ridicules ?! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?! Ils osent la violence ? Et bien moi aussi je vais oser !
Je les arrache et les fais voltiger dans les airs avant de les projeter à plusieurs mètres. J’ai à peine le temps de me relever que les trois affreux déboulent une nouvelle fois sur la toiture pour me charger.
« Rend l’argent !
- Mais laissez-moi petits monstres ! »
D’un geste ample du bras, je les renvoie en arrière. J’arrache des tuiles pour leur tirer dessus. J’en touche un qui disparaît en contrebas. Un autre esquive et le troisième… Je ne le vois plus ! Il est où ?! Je regarde à droite : rien. Je regarde à gauche : rien. Derrière !
Je me tourne et je me prends un coup de pied en pleine figure par cette créature. Je m’effondre et glisse le long du toit, légèrement hébété. Il ramasse mon portefeuille et commence à arracher mes bijoux… Dont mon alliance !
Je reprends vite mes esprits tandis qu’ils s’enfuient. Alors là !
Je lève la main et leurs jambes ne touchent bientôt plus le sol. Je rapproche les deux derniers vers moi, je serre leurs petites gorges de voleurs ! Je les secoue et voit leur illégal butin tomber. Je récupère ce qui est à moi.
« Vous n’allez pas me laisser tranquille c’est ça ? » demandé-je, énervée.
Malgré la pression sur leurs cous, ils secouent la tête à la négative. Ce sont des êtres créés. C’est presque sûr : leurs regards, leurs peaux… Tout est étrange.
« Rendez… L’argent… ! » souffle l’un d’eux.
Je soupire profondément tandis que je renfile mes bijoux. J’ai hésité à les tuer en vérité. Mais je ne suis pas la seule à savoir parler aux oiseaux ici, et je n’ai pas envie qu’on rapporte à Arthur que j’ai tué des voleurs froidement dans la rue.
« Déguerpissez, allez chercher votre compère et foutez-moi le camp… Et ne tâchez pas d’essayer de revenir voler mes possessions ! » lancé-je avant de les projeter au-delà du toit pour qu’ils aillent s’écraser un bon coup contre le sol.
Par curiosité, je vais vérifier : pas de corps. Ils ont disparu… Ils sont trop rapides… Ils doivent savoir se téléporter d’une manière ou d’une autre… Que sont ces petits êtres ? Pas le temps de chercher plus en détails. Je vais rejoindre Francis et nous allons quitter cet endroit au plus tôt. Les temps sont étranges.
J’ai des choses plus importantes à faire que de courir après des voleurs à la tire… J’ai bien cru qu’ils allaient voler mes bijoux et mon portefeuille ces voyous !
« Rentrons vite en Terre des Dragons Francis, j’ai envie d’un thé bien chaud avec de petites pâtisseries.
- Ou de grosses pâtisseries d’ailleurs…
- Qui a dit que je t'invitais ?
- Pas de chichis entre nous Votre Altesse Suprême ! »
Nous échangeons quelques rires avant de nous diriger vers l’astroport du Jardin Radieux. Les rues sont bondées, le Printemps arrive bientôt et cela se sent. Je peux ressentir ici une nécessité de vivre après la terrible attaque qui a frappé les esprits et l’âme de Mizore il y a quelques semaines de cela.
Une véritable tragédie si vous voulez mon avis.
La guerre est une chose dramatique mais carboniser un parc sans défenses ? C’est cruel. Nous n’avons toujours pas de nouvelles de Genesis par ailleurs, j’espère que nous allons finir par le retrouver avec ou sans Kefka. Même si je ne l’ai jamais rencontré en face à face, je crois que c’est un homme avec qui j’aurai eu plaisir à discuter…
Mais bon, je crois que cela ne se fera pas de sitôt.
« Hey chef, on peut passer vite fait chez un charcutier que je connais pas très loin ?
- Qu’est-ce que tu veux acheter encore ?
- Wesh y a pas de rillettes de porc en Chine, ni de fromages ! Faut bien que je fasse des réserves.
- Vingt minutes, ça ira ?
- Largement !
- Je te suis. »
Et donc nous voilà parti dans une succession de petites rues et d’allées commerçantes. On longe les remparts à un moment donné, puis nous rebasculons dans ce labyrinthe urbain. Cela fait bien dix minutes que l’on marche déjà. Mais vu l’empressement de Francis, nous ne devons pas être bien loin.
Et en effet, au détour d’une ruelle, dans une impasse, une échoppe plus que moyenne attire clients et touristes. Leur symbole ? Une tête de cochon qui rigole. Nous sommes dans le bon goût. Je reste à bonne distance de l’établissement pendant que mon acolyte s’y dirige pour faire ses petites courses.
Je sors machinalement mon gummiphone pour regarder les nouveautés. Rien de très nouveau sur GummiNow. Il faudra que je pense à poster un message pour combler ce vide… Cependant, j’ai comme l’impression de sentir un regard sur moi.
Bien sûr, il y a des gens qui me regardent dans la rue, c’est habituel désormais. Mais là ? C’est différent. Et bien vite, je sens quelque chose se glisser dans ma poche : quel malotru oserait faire ça ?! A moi ?! Quelle impudence !
« Espèce de petit… » commencé-je tout en saisissant ce que je crois être la main d’un enfant des rues.
Ma surprise est telle que je ne peux pas finir ma phrase : un petit bonhomme avec une barbe rousse et aux habits verts. Mais… Sa peau est d’une couleur légèrement… Comment dire ? D’un blanc étrange, presque chimique ou surnaturelle et ses yeux ont une lueur anormale, magique.
Je ne sais pas clairement quelle farce se joue ici, mais elle se terminera au poste des gardes du Jardin Radieux, ça c’est une certitude !
Et alors que je m’apprête à l’immobiliser, il me frappe les doigts par surprise pour que je le lâche ! Il est entrain de partir avec mon portefeuille ! Et il court vite le bougre !
« OH VOLEUR ! OH VOLEUR ! » crié-je en vain.
Et bien oui, car quand on a besoin d’aide, il n’y a personne. Un grand classique. Et ce ne sont pas les badauds qui regardent la scène avec stupeur qui vont m’apporter leur soutien de spectateurs urbains. Je ne décide de ne pas user la magie devant tout le monde.
Si bien que je me mets à courir dans la rue pour poursuivre ce voleur à la tire des plus curieux… Et je veux mon argent !
« Revenez ici ! VOLEUR ! »
Il saute sur une pile de caisses qu’il escalade à toute vitesse pour rejoindre les toits. Je fais de même grâce à mes pouvoirs pour aller plus vite. Je me retrouve au même endroit… Mais il est déjà à au moins cinq mètres devant moi ! Comment il peut aller aussi vite avec ses petites jambes ?!
J’essaye de maintenir mon rythme pour l’attraper mais il me distance. Il va falloir user d’autre chose que la simple vitesse : la magie. Et crois-moi bien mon petit bonhomme que tu me le rendre mon portefeuille !
J’arrache des tuiles sur le toit que je projette tout en maintenant ma course vers lui. Il esquive mais est déstabilisée par l’une d’entre elles. Il se jette sur une pente pour sauter sur une maison voisine. Je le suis en lévitant du mieux que je peux au-dessus du vide.
Je continue de courir, tout en faisant attention de ne pas me vautrer lamentablement sur le toit. Je vois qu’il arrête sa course… Et qu’il n’est plus tout seul. Deux autres bonhommes verts de petite taille et roux sont là ! Qu’est-ce que c’est que cette mauvaise farce ?
Je m’arrête à leur niveau et je demande avec un ton autoritaire :
« Rendez-moi mon argent, tout de suite ! »
Le premier tend sa main et fait un « non » assez clair avec son doigt. Et bien soit, puisque c’est ainsi.
« Il nous faut de l’or ! Si tu n’es pas d’accord, tu nous donnes quelque chose de valeur en échange de tes précieux munnies… Et si tu veux la bagarre, on est prêts ! » clame-t-il tout fier avec sa tenue ridicule.
Ils me prennent pour qui ? La paysanne du coin ou bien ?
« Vous volez et vous posez vos conditions ? Vous vous prenez pour qui ? » dis-je tout en arrachant de ses vilaines pattes délinquantes mon portefeuille grâce à mon esprit.
« Filez avant que je vous livre aux gardes pour vol en bande organisée ! »
Ils s’en moquent complètement et avant que je ne puisse faire quoique ce soit, ils me sautent tous les trois dessus ! Ils m’agrippent les bras, les jambes : si bien que je tombe en arrière pour m’écraser lourdement sur le toit. Ils commencent à me taper en plus !
J’ai survécu à des sans-cœurs géants et je me fais maltraiter par des nains dans des tenues ridicules ?! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?! Ils osent la violence ? Et bien moi aussi je vais oser !
Je les arrache et les fais voltiger dans les airs avant de les projeter à plusieurs mètres. J’ai à peine le temps de me relever que les trois affreux déboulent une nouvelle fois sur la toiture pour me charger.
« Rend l’argent !
- Mais laissez-moi petits monstres ! »
D’un geste ample du bras, je les renvoie en arrière. J’arrache des tuiles pour leur tirer dessus. J’en touche un qui disparaît en contrebas. Un autre esquive et le troisième… Je ne le vois plus ! Il est où ?! Je regarde à droite : rien. Je regarde à gauche : rien. Derrière !
Je me tourne et je me prends un coup de pied en pleine figure par cette créature. Je m’effondre et glisse le long du toit, légèrement hébété. Il ramasse mon portefeuille et commence à arracher mes bijoux… Dont mon alliance !
Je reprends vite mes esprits tandis qu’ils s’enfuient. Alors là !
Je lève la main et leurs jambes ne touchent bientôt plus le sol. Je rapproche les deux derniers vers moi, je serre leurs petites gorges de voleurs ! Je les secoue et voit leur illégal butin tomber. Je récupère ce qui est à moi.
« Vous n’allez pas me laisser tranquille c’est ça ? » demandé-je, énervée.
Malgré la pression sur leurs cous, ils secouent la tête à la négative. Ce sont des êtres créés. C’est presque sûr : leurs regards, leurs peaux… Tout est étrange.
« Rendez… L’argent… ! » souffle l’un d’eux.
Je soupire profondément tandis que je renfile mes bijoux. J’ai hésité à les tuer en vérité. Mais je ne suis pas la seule à savoir parler aux oiseaux ici, et je n’ai pas envie qu’on rapporte à Arthur que j’ai tué des voleurs froidement dans la rue.
« Déguerpissez, allez chercher votre compère et foutez-moi le camp… Et ne tâchez pas d’essayer de revenir voler mes possessions ! » lancé-je avant de les projeter au-delà du toit pour qu’ils aillent s’écraser un bon coup contre le sol.
Par curiosité, je vais vérifier : pas de corps. Ils ont disparu… Ils sont trop rapides… Ils doivent savoir se téléporter d’une manière ou d’une autre… Que sont ces petits êtres ? Pas le temps de chercher plus en détails. Je vais rejoindre Francis et nous allons quitter cet endroit au plus tôt. Les temps sont étranges.
J’ai des choses plus importantes à faire que de courir après des voleurs à la tire… J’ai bien cru qu’ils allaient voler mes bijoux et mon portefeuille ces voyous !