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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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❝ Réveil difficile ❞

Le jeune garçon blond se tenait debout au milieu d'une salle d'expérimentation une fois encore. La salle était plus grande que d'habitude, et pourtant rien d'autre que lui ne s'y trouvait. En face de lui, à quelques mètres de hauteur se trouvaient des formes qu'on pouvait distinguer à travers une large vitre sombre qui semblaient le regarder... mais pourquoi ? Puis il entendit des pas derrière lui. Il se retourna et vit Sujet XVI qui lui tournait le dos. Un sourire lui éclaira le visage alors qu'il voulut s'approcher d'elle mais il se sentis lourd. Chacun de ses pieds semblaient peser une tonne. Le garçon tenta d'appeler celle qu'il considérait comme sa seule famille, mais aucun bruit ne sorti de sa gorge. Il avança sa main pour se saisir du bras gauche de sa soeur lorsqu'une aura semblable à une flamme noire le recouvris. Son bras prit alors une forme monstrueuse et le garçon trébucha en arrière.

- Attendez... il semble montrer des signes de réveil... Envoyez quelqu'un chercher le Général Primus, elle a demandé à être avertis...

La voix semblait venir de l'observatoire des scientifiques. C'était assez étrange, car ceux-ci ne parlaient habituellement que pour faire des annonces. Mais le garçon s'en fichait. Il se releva péniblement, voyant sa soeur marcher pour s'éloigner de lui, toujours sans lui adresser le moindre regard. Il tenta de hurler, mais toujours aucun son. Malgré le poids de son corps il se mit à essayer de courir dans sa direction, mais rien n'y faisait. Il semblait rester sur place. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il tentait de l'appeler et de scander son nom, mais en vain. Sujet XVI se retourna alors. Son regard était carnassier et meurtrier et d'un geste violent de son bras monstrueux, elle projeta une vague de ténèbres sur le garçon qui se sentis englouti. Il tenta de se débattre, cherchant à nager à contre courant de ces ténèbres tandis qu'il se sentais partir en arrière. Il l'appelait de toutes ses forces et de toute son âme.

Dans l'infirmerie du palais, le garçon ouvrit alors soudain les yeux avant de laisser échapper quelques mots...

- XVI ne me laisse pas !

Le garçon avait la respiration haletante et le teint pâle. La lumière de la salle lui piquait les yeux tandis qu'il regardait autour de lui. Il se trouvait allongé dans un lit chaud. Plusieurs personnes semblaient l'observer, ce qu'il ne comprenait pas. Il tenta alors de faire le tri dans sa tête... il venait de faire un cauchemar. Une version légèrement altérée des évènements qu'il venait de vivre s'était rejoué pendant son sommeil. Il ne savait pas où il se trouvait et tenta de se relever, mais alors il sentis une chose étrange. La couverture qui le recouvrait semblait extrêmement lourde, et l'enfant ne parvenait pas à se redresser dans son lit. Il abandonna bien vite la moindre tentative de se relever tandis qu'autour de lui du bruit se faisait entendre. Plusieurs personnes semblaient se pousser pour faire place à un nouvel arrivant. Le garçon ne savait pas à quoi s'attendre et déglutis nerveusement, fixant du regard les scientifiques qui s'écartaient afin de laisser passer une personne dans une tenue bien différente. L'enfant releva la tête pour essayer de la voir correctement, mais sa couverture qui lui remontait jusqu'aux épaules le maintenait toujours sur le lit. C'est donc avec une voix assez anxieuse qu'il s'adressa à cette nouvelle arrivante.

- Je... Je suis où ? Q-Qui êtes vous ? Qu'est-ce que je fais ici ?

Le petit ne s'attendait pas à ce qu'on lui réponde... après tout les scientifiques ne lui répondait jamais, préférant parler entre eux de résultats d'expériences sans se soucier de lui. Où était-il tombé ?



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« Vous êtes dans l’infirmerie du château de la lumière. » répondit froidement la capitaine de la garde, les yeux fixés sur la tête blonde dépassant de la couette. Il… ou elle semblait paniqué. Difficile pour elle de deviner un genre à quelques mèches, à un visage d’enfant, à une voix aigue et tremblante. Quelque juvénile ou effrayé fusse-t-elle, la personne était apparue dans le jardin de la lumière, toujours attaqué régulièrement par les sans-cœurs, par un portail ténébreux. De son vécu, la dernière à avoir commis cet acte n’était morte qu’après avoir emporté la pierre angulaire de la lumière avec elle.

Oui. Lui ou elle était bien moins impressionnant qu’une femme araignée. Certes. Roxas aussi pouvait sembler inoffensif. Un corps frêle et des mèches blondes n’étaient pas vraiment des preuves d’innocence aux yeux de la guerrière
. « Et je suis la Générale Primus. » D’un geste de la tête, elle invita les infirmiers et infirmières à s’écarter. Certes, elle avait accepté qu’il soit accueilli ici et pas dans les cachots, mais il restait son prisonnier. Derrière elle, la suivait distraitement la Caporale Charly, qu’elle avait décidé la veille d’emmener avec elle de temps en temps, pour l’habituer à une certaine discipline. « Capitaine de la garde de la lumière. » Ainsi que chevalier royale, depuis peu, se retint-elle de prononcer, encore peu décidée de la pertinence de cette annonce.
Ravness s’approcha du lit du jeune homme, pour qu’il puisse la distinguer, malgré sa paralysie. Si son bras était toujours suspendu à une écharpe et caparaçonné d’une attelle, le reste de sa tenue était réglementaire comme il le fut autrefois.


« Quant à ce que vous faites ici… » Elle soupira. Comédie ou pas, elle n’avait pas besoin de s’occuper de ce genre de cas en ce genre de moment. Si le château de la lumière se tenait tranquille d’apparence, beaucoup de choses devaient être préparées. Bientôt arriveraient de nombreuses batailles : Dans le monde des jouets mais aussi ici-même. Mais avant cela de plus nombreux soucis devaient encore être réglés. La forêt de Sherwood n’a pas subi sa dernière bataille seulement après quelques jours de préparation et il convenait aussi, au château, de simplifier certains problèmes. La générale n’avait pas fait que du bon boulot en son absence. « J’attends une explication de votre part. »

Elle posa le bout de ses doigts, d’un geste précis, sur la couette qui retenait cette personne prisonnière. Malgré les apparences, ce n’était pas une chose facile que d’interroger aussi sèchement une personne de cet âge. Il devait avoir neuf ans, tout au plus. Mais c’était bien là ce qu’elle devait faire : se méfier de tout le monde quand le reste de ses alliés ne se méfiait de personne.

« Un portail ténébreux a surgi dans nos jardins et vous en êtes sorti. » Elle fit une pause. De son point de vue, elle se montrait tout de même relativement patiente. Expliquer ses torts à un prisonnier, lui laisser le temps de monter une histoire parfaite, elle ne l’aurait pas fait aussi gentiment pour un adulte. « Vous allez m’expliquer d’où vous venez, pourquoi vous êtes apparu grâce aux ténèbres et finalement ce que vous venez faire ici. »
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❝ Réveil difficile ❞

Le blondinet dégluti difficilement alors qu'il se rendait compte que les gens semblaient d'avantage là pour le questionner que pour l'aider. Se sentant oppressé, il tenta de rassembler tout ses souvenirs afin de fournir les explications demandées. Il était assez stressé, et le ton de son interlocuteur n'aidait pas vraiment à le faire se sentir mieux.

- Euh... Et bien... Je... J'étais dans un centre de recherche... Je... Des gens nous demandaient de faire des choses pour eux... Ils nous faisaient faire face aux ténèbres en portant des objets qui devaient nous en protéger... Ils disaient qu'ils voulaient nous protéger... mais XVI disait que c'était pour en faire des armes... et équiper des soldats... Et puis il y a eu...

Le garçon se souvint alors de l'incident. Il revoyait le moment où les créatures noires les attaquèrent. Il fut saisi de tremblements tandis qu'il revoyait dans sa mémoire son ami les massacrer de son bras monstrueux.

- Et puis... XVI m'a sauvé... Elle a ouvert un genre de trou dans l'air et elle m'a jeté dedans. A ce moment là je suis tombé dans un genre de trou... J'avais peur... J'étais entouré de ténèbres... et là la protection que j'avais s'est cassée et... plus rien... Je me souviens plus de rien après... Enfin je me suis réveillé ici... C'est tout, promis! Je... Je sais même pas où je suis...

Le garçon se sentais toujours restreint par la sorte de couverture. Il regardait la générale avec une certaine appréhension. Après tout, il n'avait que sa bonne foi pour seule preuve, et la cloche fissurée accrochée à son collier de métal, lui aussi ayant perdu sa capacité à envoyer des décharges électriques. L'enfant ne mentais pas, il n'avait aucune raison de le faire. Il ne pouvait qu'espérer qu'on le croie. Il devait absolument être cru... Parce qu'il voulait absolument retrouver XVI pour la sauver.



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« Dans l’infirmerie du château de la lumière, je vous l’ai dit. »

Sans ciller, la capitaine de la garde avait écouté l’histoire du jeune homme, les yeux rivés sur son visage et ses épaules sortis de sous la lourde couette. Si elle n’était pas une experte en psychologie humaine, elle avait interrogé plus qu’à son tour et n’était pas la dernière pour reconnaître un mensonge. À vrai dire, si elle avait un défaut, c’était peut-être de trop imaginer être trompée par son interlocuteur. Bref… Capitaine des gardes oui, mais aussi responsable des cachots et de ses prisonniers. Combien de crapules avait-elle eues sous les mains ? Peu savaient encore lui faire croire à leurs mensonges. Son éducation et ses croyances l’avaient convaincue d’une chose :  Le mal est absolu. On ne peut se poser de questions quant à la nature de Roxas, de Kefka Palazzo ou de Death. Il est en eux. Il est eux. Les excuses, les circonstances, n’étaient que des prétextes qu’utilisaient les idiots pour ne pas agir face à cette gangrène. Et ce garçon…

Non seulement ses paroles mais aussi ses gestes témoignaient du trouble que l’histoire qu’il racontait provoquait chez lui. Et quelle histoire. Un centre de recherche les retenait visiblement captifs, lui et une autre personne, si elle comprenait un tant soit peu tout cela. Des enfants. Ou au moins un. Cela ne lui disait rien, elle n’avait pour ainsi dire jamais entendu d’histoire similaire mais il fallait bien l’admettre. Elle n’était pas la plus cultivée et avait passé plus de trois ans dans une forêt à combattre des animaux armés d’arbalètes et d’épées. Bref… tout son vécu l’avait tenue éloignée de ces expériences, de ces mondes horribles où l’on traitait l’homme comme un vulgaire porc. Elle demanderait son avis à Ambre.

L’histoire était profondément triste. Pour un si jeune homme – s’il s’agissait bel et bien d’un garçon – endurer tout ça avait dû être une véritable torture. Elle… ne put retenir une pensée pour cette personne, un soldat de l’ancien temps qui s’était réveillé d’un long sommeil, ici, au Château de la Lumière. Se réveiller… et voir le monde tel qu’il est devenu… après tout ça. L’histoire était semblable pour ce jeune civil. Combien de temps avait-il…


« Combien de temps ? » demanda-t-elle sèchement, d’un ton pressé. La générale se mordit aussitôt la lèvre inférieure, ne s’étant pas voulue aussi brusque. « Combien de temps avez-vous passé dans ce centre de recherche ? Et… »

Elle avait une autre question, peut-être plus importante. Une parole avait trouvé sa place dans la compréhension de la générale. Ce jeune homme avait mentionné cette personne, cette seize, qui avait visiblement ouvert un trou dans le mur. C’était l’évidence même : le trou était le même que celui qui avait mené ce jeune homme jusqu’ici. C’était un portail des ténèbres. Mais la chose était plus inquiétante qu’elle ne semblait, car à vrai dire, Ravness n’avait pas tellement d’avis sur ces personnes qui utilisaient les ténèbres mais…

« Seize. Cette personne qui vous a sauvé. Fait-elle partie de l’Organisation XIII ? » Mais il était jeune. Peut-être trop pour connaître cette vieille compagnie de malfrats qui avait engendré de la canaille telle que Roxas. « Porte-elle un long manteau noir ? A-t-elle un cœur ? Est-elle capable de faire apparaître des similis, des genres de… créatures humanoïdes blanches de la tête aux pieds ? » Car si ce jeune homme semblait innocent, il pouvait en être autrement de ses fréquentations. Seize. Bien sûr. Une grimace déforma le visage de la générale. Elle s’était peut-être reformée. Ils avaient dû se trouver une quatorzième, une quinzième personne et finalement, cette seizième qui était, par hasard, l’amie de son prisonnier. Et voilà. Il était même tout à fait possible que…

Une pensée germa dans l’esprit de la générale. Bien sûr. Roxas n’avait peut-être jamais quitté l’Organisation.
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❝ Réveil difficile ❞

On le reprit sur le lieu où il se trouvait. Le château de la lumière. Même s'il n'avait aucun autre souvenir que le laboratoire, il s'était beaucoup instruit sur les mondes, en particulier auprès de XVI. Elle lui avait parlé de la Lumière, cette force se battant contre le mal. Il avait toujours cru à cette force, même si avec le temps il se demandait si cela n'était pas juste une histoire que XVI lui racontait juste pour rendre leur vie plus supportable. Mais il avait gardé cette étincelle d'espoir en lui. Il avait toujours refusé d'abandonner l'idée que la Lumière l'emportait toujours, afin de ne jamais tomber dans le désespoir le plus total. Et visiblement, il s'y trouvait enfin. Cette femme n'avait aucune raison de lui mentir, surtout qu'elle ne pouvait pas savoir qu'il espérait voir un jour cette fameuse Lumière. Même s'il était toujours perdu, il se sentis heureux. C'est alors qu'elle lui posa de nouvelles questions.

- Euh... Je crois que j'y ai toujours vécu... en tout cas... on m'a dit que j'étais arrivé il y a cinq ans environ... Aujourd'hui j'en ai dix... Mais il y avait des gens plus âgés que moi. D'ailleurs XVI elle était l'une des plus grande. Après, il n'y en avait pas beaucoup qui restaient longtemps... on était jamais plus de quarante je crois. Et quand une personne... disparaissait, les scientifiques ramenait une nouvelle personne... mais comme on nous laissait pas sortir, c'est pas facile de savoir le temps qui passait.

Au centre, on ne fêtais pas les anniversaires. Les scientifiques dataient l'âge des enfants trop jeunes pour le connaitre d'après leur croissance, puis considérait comme anniversaire leur jour d'arrivée au centre. Cependant avec l'âge venaient des tests plus intenses, et de ce fait les dates d'anniversaires étaient d'avantage craintes qu'attendues.

Et alors la générale se mit à lui poser une série de questions. Le garçon ne put pas répondre avec qu'elle ne les ait toutes posées, et il déglutis doucement en la voyant si insistante. Il secoua alors la tête négativement avec de se mettre à parler.

- Non, non... on ne portait pas de capes... les scientifiques nous laissaient choisir quelques vêtements, tant qu'on gardait le collier... C'est eux qui ont relâché des créatures noires, mais... mais c'était en fait ceux qui ne supportaient plus les expériences. Je l'ai vu une fois. Un des sujets s'est changé en créature noire. C'est une de ces choses qu'ils ont envoyé sur nous quand XVI m'a sauvé. Et les scientifiques parlaient tout le temps de protéger les coeurs des ténèbres avec leurs appareils. Je crois qu'ils nous mettaient face à des ténèbres justement pour tester leurs appareils. Mes numéros c'était juste pour nous repérer... M-Moi j'étais le numéro XXXII... C'est inscrit sur mon collier.

Il ne pouvait pas bouger, mais il haussa une épaule en direction du lourd collier de métal qui entourait son cou. A l'arrière de celui-ci était effectivement gravé le numéro XXXII. Il savait qu'il n'y avait pas eu que trente deux sujets, mais que les numéros devenus vacants après l'echec d'un sujet étaient réutilisés. Il n'était donc probablement pas le premier sujet XXXII, mais il n'ôsait pas imaginer ce qui était arrivé au précédent.



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Cinq ans… au minimum. Du moins, il ne se souvenait pas d’autre chose, pas d’un autre lieu où il avait pu vivre. Non, il n’avait peut-être connu rien d’autre qu’un laboratoire et un numéro en guise de nom. S’il avait eu des parents, peut-être ne les avait-il jamais connus. C’était révoltant. Une tristesse avait gagné le cœur de la générale, mais venait de laisser la place à une colère froide. Les responsables n’avaient aucune once d’humanité. Elle s’en souviendrait. Cinq ans, cela représentait à peine plus de temps que ce qu’elle avait passé à la Forêt de Sherwood, à libérer ce pays du joug de Kefka ou d’autres oppresseurs. Et il était temps pour elle de se demander si elle avait bien utilisé ces cinq années. Sûrement aurait-elle pu mettre au conflit plus tôt pour pouvoir résoudre d’autres problèmes, pour aider d’autres gens dans le besoin. Car si, encore à cette heure, la lumière ne faisait rien pour sauver quarante enfants d’une mort certaine et d’un traitement inhumain, il était temps qu’elle y remédie. Quarante enfants… c’est ce qu’elle avait entendu. Elle en parlerait à l’État-Major. Elle devait agir, et pour cela, comprendre dans quel monde se trouvait ce fameux centre de recherche.

« Les créatures noires. » Elle regarda fixement le jeune garçon. Il semblait plus calme, malgré les horreurs qu’il avait subies et qu’il racontait sous sa pression. Bien sûr, elle s’en voulait de lui infliger ça. Mais… Disons qu’elle essaierait de se calmer. « On les appelle des sans-cœurs. » Et s’ils s’attaquaient aux enfants, c’est que ceux-ci ne pouvaient pas être des similis, comme elle avait pu le penser. De toutes façons, la théorie d’une Organisation XIII reformée semblait largement balayée, voire ridicule, maintenant que le garçon avait expliqué certaines choses. « Un sans-cœur essaiera de s’emparer de votre cœur. S’il y parvient, tu… vous deviendrez comme lui. » se corrigea-t-elle. Elle s’approcha encore et se pencha vers son visage, jusqu’à se retrouver très proche de lui, laissant quelques mèches de ses cheveux tomber sur les joues et oreilles de l’enfant. Loin d’être intéressée par le grain de sa peau, elle porta sa main valide jusqu’à son cou et saisit le collier en métal. Elle chercha le numéro à l’avant, sans succès mais n’insista pas, ne voulant pas blesser le garçon. Nommé comme un dossier et traité comme un chien. Il ne manquait à ce traitement odieux qu’une laisse et une carpette pour dormir. Elle se redressa.

« Vous pourriez le libérer. » dit la caporale derrière elle. La générale se retourna pour regarder la garde assise sur une chaise non loin du lit, affalée, mais souriant légèrement en regardant l’enfant. « Vous ne voulez pas vous coucher à terre, tant que vous y êtes, caporale ? » répondit-elle sèchement. « Debout. Tenez-vous droite. » Elle revint sur le garçon, sans vraiment dissimuler son agacement, un visage encore crispé. « Si. Vous dites sûrement la vérité. » Elle porta sa main sur l’ourlet de la couette et le tira vers elle avec facilité, libérant le jeune homme de la couverture enchantée. « Vous vous sentez capable de vous lever ? Vous voulez prendre l’air ? J’ai un peu de temps à vous consacrer si vous voulez. »

Loin d’elle l’idée de couver l’orphelin, mais il n’était plus nécessaire de se montrer hostile ou méfiante. Elle se contenterait d’être elle-même. Ravness s’assit sur le rebord du lit, regardant numéro… 32, si elle se souvenait bien. « Je peux vous renommer, si vous voulez. J’ai l’habitude. » Système n’était pas son premier exploit. Avant lui, elle avait rencontré un chien qu’elle avait appelé Champion. Elle avait plus d’idées qu’il n’en fallait pour donner un nom à tous les bébés à venir dans le château, par ailleurs.

« Et je peux vous faire enlever ce collier. Je connais un forgeron exceptionnel. »

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