La Longue Marche Szp8La Longue Marche 4kdkLa Longue Marche 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

more_horiz

Les flammes… La fumée… L’Empereur… C’est impossible !

Mais quelle folie vient d’avoir lieu sous nos yeux au cœur de la nuit ?

Sur la colline, nous sommes tous bouche-bée. Une explosion a dévoré le Pavillon de l’Éternel Printemps en une fraction de seconde. Des flammes vertes comme je n’en avais jamais vu auparavant. Ma première réaction est de porter ma main devant ma bouche comme pour retenir un cri.


« Mais… Mais… C’quoi ce bordel ?! » s’étonne Francis.

Gao reprend ses esprits et vient me voir directement alors que l’apparence d’Harch fane pour révéler mon vrai visage. Harch et moi avons interverti nos places. Il est allé à la fête tandis que moi j’évacuais la Cité Interdite avec mon fils.

Jamais je n’aurai pensé que le plan du Prince soit réel. Comment un fils peut-il tuer son père ? Sa famille ? Dans une explosion infernale ? C’est un régicide ! Un blasphème ! Un massacre ! J’aurai dû écouter Harch depuis le début. Il a essayé de me prévenir, mais c’était si… Impossible.


« Huayan. »

Je me sens faible. Par réflexe, je serre Yue contre moi, fortement. Je sens mes jambes tremblées. L’Empereur, symbole de la nation, symbole des dieux, symbole de notre peuple… C’est une trahison ! Une disgrâce !

Mon regard change. Je me sens faiblir. Xupeng se précipite pour récupérer Yue tandis que je prends appui sur Gao.


« Huayan ça va ?!
- L’Empereur… » murmuré-je presque en pointant du doigt l’amas de fumée en provenance de la Cité Interdite.

Tout se mélange dans ma tête. Est-ce ma faute ? Qu’est-ce que je n’ai pas pu voir ? Qu’est-ce qui m’a échappé ? La situation nous échappe et cela me terrifie, moi la maîtresse du contrôle. C’est de la pure folie ! Un Empereur n’a pas été assassiné depuis au moins un siècle… Et encore moins par son propre fils !

C’est inacceptable !

Plus j’y pense, plus je suis confuse, plus la colère monte. Pas une colère sourde contre le Prince : une fureur contre moi-même. De ne pas avoir écouté Harch, de ne pas lui avoir fait pleinement confiance et de ne pas avoir cru en ce complot si… Contre nature.

Gao m’aide à me relever, j’arrive à tenir debout.


« Huayan, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » demande t-il.

Je serre les poings. A quoi sert le pouvoir si on ne peut pas protéger ceux que l’on aime ? On peut les venger.


« Justice. » dis-je, froide mais d’une manière laissant entendre qu’une flamme m’embrase au plus profond de moi.

« Il n’y a aucun mot en Mandarin, en Mandchoue, en Cantonais, en Wei ou en aucune langue connue pour définir cette trahison. » continué-je tout en avançant de quelques pas.

Il est hors de question de laisser passer ça. Le Prince pense que je suis morte dans les flammes, comme l’avait prédit Harch nous voyons les portes nord s’ouvrir, tout comme certainement celles du sud de la Cité Interdite.

Nous allons briser l’oiseau avant qu’il prenne son envol. Il paiera pour son crime et sa mère avec.


« Entrez dans la Cité Interdite.
- Et ensuite ? »

Un instant d’hésitation. Les conséquences sont lourdes mais… L’Empereur n’est plus et son assassin doit déjà être entrain de prendre le trône.

« Prenez la Cité Interdite. Arrêtez tous les complices qu’Harch avaient désigné, y compris les gardes et les serviteurs des criminels. Mettez-les tous en cage. Ceux qui refusent de se rendre à la Justice… Tuez-les. » ordonné-je.

Francis s’avance un peu vers moi. Gao hurle des ordres à des soldats de l’armée impériale qui sortent des cors qu’ils s’empressent de faire retentir. Un son sourd puis un aigüe transpercent le silence assourdissant de l’après explosion et l’on voit des masses sombres éclairées par des torches et des lanternes se mettre en mouvement en vitesse.

Les forces impériales se mettent en ordre de marche pour accourir vers les flammes qui dévorent une partie de la Cité Impériale.

« Gao. Prend la tête par la porte nord. Francis, retrouve-moi à Tiananmen, nous allons passer par le passage principal. Maintenant. » conclu-je.

Francis se précipite vers sa monture qu’il enfourche pour descendre les larges marches de pierre et rejoindre l’entrée du palais. Gao en fait de même en emmenant les soldats présents avec lui. Tout le monde se met en branle-bas de combats mais la tension et la crainte se lisent sur tous les visages.

Quelle horreur de devoir agir avec tant de précipitations après le désastre que nous venons de vivre. Je me tourne vers Xupeng, lui-même déchiré entre inquiétude, peur et sens du devoir avec le petit dans les bras.


« Wuhan est ici ?
- Oui, il venu avec nous avec ses collègues.
- Très bien. Va avec eux à la résidence des parents d’Haojun. Vous serez en sécurité là-bas.
- Ça va aller toi ?
- Non… Mais je n’ai pas vraiment d’alternative. Je n’ai pas le luxe de choisir ici : il faut que je rattrape mon incompétence. »

Je conclue sur ces mots puis ramasse les vêtements que l’eunuque à ramener pour moi. Ce sera plus… Adapté que les habits d’Harch. Il me laisse et je commence à les enfiler. Ils ne sont pas exactement similaires à ceux que j’avais confié à l’OEil Rouge mais… Ils s’en approchent.

Je me change en corbeau et file à travers les airs tandis que les masses de soldats commencent à rentrer. Au début, je n’entends et ne vois pas grand chose… Mais en survolant les murailles d’un peu plus près, j’entends déjà les premières arrestations.

Les ordres sont bien passés.

Je reprends forme à la Porte du Ciel -Tiananmen-, Francis arrive à ce moment-là. Avec les forces armées impériales et Song stationnées ici. L’avant-garde est déjà rentrée, ils n’ont pas attendu et ils ont bien fait. Plusieurs capitaines viennent au rapport avec mon acolyte.


« Quels sont vos ordres et la situation Madame ?
- Une catastrophe. Le Prince a assassiné l’Empereur et ses invités. Je suis la seule survivante pour le moment.
- Mais… Mais c’est impossible ! »

Les militaires sont autant surpris que nous l’étions tous.

« Je veux deux unités au Pavillon de l’Éternel Printemps pour éteindre les flammes et chercher d’éventuels survivants… Même si je n’en ai pas vu moi-même…
- Oui, Madame !
- Le reste des torupes : investissez la Cité Interdite, arrêtez les traîtres et mettez-les en prison, enfermez les concubines en vie dans leurs palais respectifs. Tuez ceux qui refusent de se rendre à la Justice ! En avant ! »

Tout le monde se met en marche… Ou plutôt au pas de course. Il y a un incendie tout de même et toute la Cité est en bois… Il faut vite agir.

« Francis.
- Oui, Huayan ?
- Tu viens avec moi, une fois à l’intérieur, toi et tes hommes, vous fermez les portes. Personne ne doit sortir, ni entrée tant que la situation n’est pas sous contrôle.
- À tes ordres, chef ! On va les niquer ces traîtres ! »

Et voilà que tout est fait.

Maintenant, je vais me charger de cette ordure de fils indigne. Hailong, j’arrive.

Avec les unités autour de moi, je franchis Tiananmen et je marche le long couloir qui va d’ici jusqu’au Palais de la Tranquillité Terrestre : ce n’est pas là où siège principalement l’Empereur mais c’est le plus grand bâtiment à côté du Palais de l’Éternel Printemps. Il a dû se réfugier là. Et je vais l’y déloger avec toute la force et toute la magie que j’ai en moi.


Musique :


En cadence, j’avance d’un pas décidé. Certaines troupes me dépassent, elles courent plus vite. J’entends des ordres hurlés dans toutes les directions. Le chaos prend les rangs de la garde du palais. Certains se rendent, d’autres meurent en combattant pour leur Prince Hailong.

Ils vont tous payer pour leur crime.

La Porte du Méridien est le dernier obstacle majeur sur notre chemin. Elle est déjà sous le contrôle de l’armée et je peux déjà contesté les premiers prisonniers à genou ou être emmenés vers les geôles.

Quelques traces de sang, un corps gisant sur le pas de l’entrée. Il a choisi son camp. Le Prince a peut-être bien préparé son coup d’Etat… Mais il n’a pas pensé suffisamment à l’éventualité que quelqu’un survive pour raconter ses machinations absolument infâmes.

En passant dans l’ombre de la porte, je fais signe à Francis de procéder. Personne ne sortira d’ici. Nous allons juger tout le monde et rendre une Justice exemplaire. Mes yeux se tournent légèrement vers la gauche où les flammes frémissent encore.

Francis aboie des ordres. J’entends le grincement des portes qui se referment derrière moi. Je m’arrête un instant. Je contemple devant moi l’Histoire. Aujourd’hui, l’Empereur est mort, tué par son fils. Et cet imposteur va être arrêté… Par moi.

La vie réserve bien des surprises, bonnes comme mauvaises. Procédons.


« Au Palais de la Tranquillité Terrestre ! Brisez les portes d’accès s’il le faut ! » ordonné-je d’une voix forte et autoritaire.

Au fur et à mesure que j’avance, je constate les nombreux prisonniers. Des gardes du palais en majorité, quelques serviteurs aussi. C’est surtout les morts qui m’affligent le plus… Ces pauvres hommes et parfois femmes ont été dupé et ils payent le prix d’un autre.

Ces morts sont inutiles, mais lorsqu’on est allés aussi loin dans l’hérésie… Il n’y a plus de retour en arrière. Ils savent très bien qu’en se rendant complices de Hailong, ils sont également complices de l’assassinat de l’Empereur.

Et naturellement, assassiner un Empereur destine… À la mort, par décapitation en général. D’où le refus de certains de se rendre, j’imagine. Faire face à la colère d’une nation entière qui vous rejette comme un paria… C’est difficile à supporter pour la conscience. Surtout lorsque l’on a l’honneur de servir auprès dudit Empereur.


« Emmenez-les dans les prisons. Ne les laissez pas traîner ! » ordonné au capitaine à proximité.

Il hoche lentement la tête et se met à la tâche. Je continue de marcher. Encore et encore. Je gravis les marches une à une, le pas assuré, la tête haute et fière. Je n’ai pas pu protéger l’Empereur, mais je vais au moins lui rendre Justice. Ainsi qu’à tous les innocents qui étaient invités, comme moi.

L’atmosphère est étrange, électrique.
La nuit est devenue si sombre, d’autant plus avec la fumée qui s’échappe en direction du ciel. Les braseros, un peu partout, donnent un peu de couleurs chaudes tandis qu’ils forment des ombres qui s’agitent dans tous les sens, sur les murs et les sols.

Le vent froid balaie les cours, les couloirs et les visages des acteurs de cette tragique soirée. Mon ombre à moi se distingue de toutes, elle ne se préoccupe pas de ce qu’il y autour d’elle. On la voit traverser les duels, les portes, contourner les flammes, enjamber les obstacles inanimés. Elle navigue assurément dans cet océan pourtant bien sombre.

Puis vient l’accès au Palais de la Pureté Divine. Les portes sont closes. Les soldats vont et viennent devant, tâchant d’accomplir leur devoir. Elles résistent à leurs tentatives incessantes de passer.

Je tends le bras et d’un geste pourtant si anodin, un claquement de doigt : le bois pourtant si épais vole en éclats. Les soldats se précipitent à l’intérieur. Un cri de ralliement indique que les loyalistes de Hailong sont rassemblés ici. Ils sont en sous nombre, mais ont l’avantage de défendre un accès plutôt étroit.

Ils n’ont malheureusement pas pris en compte, le facteur « Huayan ». Je laisse les premeirs hommes chargés dans la mêlée tandis que les gardes du palais adoptent une formation défensive avec des lances. Je les fais littéralement voler dans les airs, puis les écrase au sol. Les soldats impériaux regardent avec étonnement mes prouesses et comprennent bien vite qu’ils ne doivent pas rester les bras ballants.


« Rendez-vous ! Le Prince a trahi l’empire a tué l’Empereur ! Rendez-vous et vous serez épargnés ! Déposez les armes ! Arrêtez cette folie insensée ! » crié-je de sorte à me faire entendre.

Une hésitation, puis une charge. Hé bien soit, messieurs.

J’attends qu’ils s’approchent un peu plus et lorsque l’occasion est parfaite, je joins mes deux mains et puis me concentre sur mon corps, mon moi intérieur… Puis je relâche en tout en poussant un léger cri. L’onde de choc renverse les assaillants qui sont pris d’assaut par les armées fidèles à la nation.

Même si les combats continuent, ils n’ont pas pu tenir la porte. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils se rendent ou meurent entre nos mains. Il ne me reste plus que leur chien de maître, le Prince Hailong.

Je continue mon chemin, en marchant au milieu de cette effusion de sang regrettable et dramatique. Je réfléchirais à tout cela plus tard : nous devons mettre fin à cette folie avant qu’elle ne fasse plus de dégâts.

J’entre dans le palais… Vide. A mon grand étonnement. Je le traverse le pas pressé, mon objectif est la Palais de la Tranquillité Terrestre. A cette heure-ci, Gao a dû prendre le contrôle de tous les accès autour de cette zone. Hailong et sa mère sont cernés, acculés. J’espère qu’ils vont se rendre.

J’entends des béliers commencer à attaquer les portes sur ma droite et ma gauche. Ce sera bientôt fini. Je marche d’un pas lourd vers l’entrée. Les portes sont closes. Je tends les mains vers elles, puis écartent. Les lourdes constructions de bois suivent le mouvement, dévoilant une immense salle plongée dans une pénombre relative : de nombreux braseros sont allumés, comme si les occupants de la pièce se préparaient à une longue veillée.

Elle n’aura pas lieu.

Le Prince Hailong est là, contemplant le trône de l’Empire. Il n’est pas assis dessus, il a une certaine décence malgré sa folie. Sa mère, l’impératrice se tient elle aussi ici, même si son âge semble indiquer qu’elle n’est pas vraiment un danger ici. Plus le témoin silencieux de la décadence de sa dynastie.

Lorsqu’il me voit, il est surpris et n’arrive pas à parler. Il pensait vraiment que j’étais morte.


« Mais… Vous n’étiez pas au banquet avec les autres ?!
- Vous seriez surpris de savoir ce que l’on peut faire avec de la magie. » dis-je en avançant de quelques pas.

Au même moment, on entend les coups contre les portes qui semblent s’intensifier.


« Vous avez perdu, Hailong. Rendez-vous et vous serez jugé.
- Tant que je suis debout, ce n’est pas terminé, Huayan. »

Plusieurs soldats sortent des ombres pour me charger. Ils sont une dizaine. Mon premier réflexe est de faire glisser mes lames que je fais virevolter autour de moi. Une ou deux gorges sont touchées sévèrement au passage.

Je tends une main vers les flammes et commence et les faire virevolter à ma guise. D’un geste, je fais jaillir des torrents de feu et de cendres qui les repoussent et les agitent, puis les mordent. Les derniers rescapés sont plaqués au sol, puis immobilisés. Et avec les quelques cotes brisées, ils ne se relèveront pas tout de suite de leur…

Amincissement forcé.


« J’ai plus d’un tour dans mon sac.
- Harch vous avait prévenu, n’est-ce pas ?
- En effet.
- Et pourquoi vous n’avez rien fait pour m’arrêter ? »

Surprenante question au vu des circonstances.

« Nous en discuterons… Après votre procès. » répondis-je, poliment.

Les portes se fracassent et les bruits d’une multitude de soldats en armure retentissent dans la Cité Interdite. Bientôt, la salle est envahie. Devant nous tous, le Prince Hailong et sa mère sont arrêtés, puis conduits en cellules.

Les cadavres sont évacués, les blessés transférés.

Gao vient me présenter son rapport avec Francis.


« Tout est sous contrôle, mais nous avons un nombre impressionnant de prisonniers. Les geôles vont être remplis au-delà de leurs capacités maximales.
- Fait ce que tu peux, le Ministère de la Justice ira au plus vite et au vu de l’affaire… Cela ne prendra pas longtemps. Rassemble-moi tous tes messagers, j’ai une annonce à faire à toute la Chine.
- Laquelle ? »

Le cœur et l’esprit lourds, je prononce ces mots, presque honteuse :

« L’Empereur et ses convives ont été assassinés par le Prince Hailong lors de la Fête du Nouvel An. Peu de survivants, beaucoup de blessés. Le traître et sa mère sont en prison…
- Et ?
- En tant qu’Ambassadrice du Consulat en Terre des Dragons et en l’absence de tout héritier innocent légitime, je me déclare Seigneur Régente de l’Empire dans l’attente de la sélection d’un nouvel Empereur. Que tous les membres des plus hautes familles, que ce soit en provinces ou dans l’administration, se présentent au plus tôt à la Cité Interdite. Nous tiendrons une assemblée exceptionnelle pour définir le futur de notre nation.
- Immédiatement ma sœur ! »

Puis il s’en va. Fut un temps, il m'aurait peut-être sermonné pour cette prise de position si diligentée... La décision peut paraître rapide, mais nous sommes en Chine. Quand l’Empereur meurt, soit le Prince prend la relève soit… C’est la guerre civile entre tous les seigneurs qui veulent récupérer le trône pour eux. Même des paysans sont devenus de grands monarques dans l’Histoire en profitant de ces violences intestines.

Les ducs, princesses et autres personnages importants sont morts ou grièvement blessés... Les enfants vont donc prendre la suite de leurs parents. Il faut que tout cela s'organise avec un certain ordre pour éviter le chaos total et une escalade de la violence partout pour tout et n'importe quoi. C'est radical, mais c'est le mieux que je puisse faire dans le cas présent. Je contrôle la Cité Interdite, je contrôle la transition.

Assez de sang à couler inutilement cette nuit. Il est hors de question qu’en plus de cela, le pays soit anéanti par une guerre qu’il n’a pas souhaité.


« Francis. Fait envoyer un message au Jardin Radieux pour expliquer au Sénat la situation. Je ne veux pas que la panique s'installe en plus de l'attaque terroriste de Kefka. Dit leur que j'ai les choses en mains.
- Tout de suite ! »

Je scelle la salle du trône principal. Puis je m’en vais. Il y a tant de choses à faire cette nuit. Je ne risque pas de dormir de sitôt.

Puisse l’Empereur et les autres me pardonner…
more_horiz
Yosh !

Toujours moi, toujours là pour une notation d’aventure Huayan-esque. Allez, on y va :

- « Des flammes vertes » Dans ton précédent rp, je disais sentir une inspiration Game of throne. J’en suis convaincu désormais ! Eheh

- « Harch et moi avons interverti nos places. Il est allé à la fête tandis que moi j’évacuais la Cité Interdite avec mon fils. » Okay, on a un plot twist. Mais du coup, ça relève plusieurs problèmes selon moi. Un que je vais aborder ici, et un autre que j’aborderais à part à la fin, car il est plus général. Le souci que je vois, c’est que dans ton précédent texte « Les lumières du Nouvel an », celui où on suit justement Harch sous l’apparence de Huayan…La narration est en première personne. Alors oui, qu’il se soit mis dans le personnage, et se convint jusqu’à dans ses pensées qu’il est Huayan, pas de soucis. Mais que lors de la fin, alors qu’il est évident qu’il va mourir, il continue jusqu’à dans ses pensées internes, prétendre être elle. Ça sonne faux pour moi. Alors oui, je comprends, c’est pour le plot twist. Mais du coup, ça retire toute crédibilité à Harch. C’est presque à me demander si tu n’aurais pas dû écrire ce rp en troisième personne ? Je ne sais pas. Mais je trouve ça dommage ^^

- J’apprécie de voir Huayan qui fait une crise, c’est rare, et ça vaut le coup d’être mentionné ! Cela me fait rire qu’elle se nomme elle-même « maîtresse du contrôle », toujours autant d’ego celle-là !

- Mais comment le prince a fait son push ? Quand je te lis. J’ai l’impression qu’il a fait sauter le pavillon et rien d’autre. La majorité de l’armée impériale est sous le contrôle de Huayan. Habituellement, dans l’Histoire avec un H majuscule, les push des princes ne se font pas seul. Ils sont entourés par des seigneurs influant, la majorité de l’armée a tendance à les soutenir, etc. L’idée d’un push, c’est d’éliminer le leader, d’en prendre la place, et d’utiliser une démonstration de pouvoir pour faire taire toute tentative d’opposition. Là, en te lisant, j’ai vraiment l’impression qu’il est seul. Tout le monde a l’air d’attendre les ordres de Huayan. Et clairement, les loyalistes au service de Huayan sont bien plus nombreux que ceux du prince. Après, peut-être que je me trompe et que c’est un peu différent en Chine ? Tu insiste beaucoup sur le fait que le Prince a sous-estimé Huayan, et c’est vrai que ça se voit. Il pense qu’elle est morte, il ignore qu’elle fait de la magie. Mais n’a-t-il pas essayé de mieux préparer son coup d’état ? Peut-être réponds-tu à cette question dans un autre rp ^^

- « Le vent froid balaie les cours, les couloirs et les visages des acteurs de cette tragique soirée. Mon ombre à moi se distingue de toutes, elle ne se préoccupe pas de ce qu’il y autour d’elle. On la voit traverser les duels, les portes, contourner les flammes, enjamber les obstacles inanimés. Elle navigue assurément dans cet océan pourtant bien sombre. » Très joliment écris. J’aime le côté visuel de la description, on a aucun mal à s’imaginer la scène. Et c’est bien plus élégant que décrire mornement un champ de bataille.

- « Ils n’ont malheureusement pas pris en compte, le facteur « Huayan ». Je laisse les premiers hommes chargés dans la mêlée tandis que les gardes du palais adoptent une formation défensive avec des lances. Je les fais littéralement voler dans les airs, puis les écrase au sol. Les soldats impériaux regardent avec étonnement mes prouesses et comprennent bien vite qu’ils ne doivent pas rester les bras ballants. » Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer Huayan en mode Dark Vador ahah. Ça remet pas mal en question la place de nos persos vis-à-vis de « simple personnes ». C’est vrai que quand on y pense, nos personnages avec leurs capacités doivent être absolument terrifiant vu d’un œil ennemi et sans magie. Ca me donne presque envie de faire un hors-série où on suit un personnage lambda face à un de nos PJ !

- « En tant qu’Ambassadrice du Consulat en Terre des Dragons et en l’absence de tout héritier innocent légitime, je me déclare Seigneur Régente de l’Empire dans l’attente de la sélection d’un nouvel Empereur. Que tous les membres des plus hautes familles, que ce soit en provinces ou dans l’administration, se présentent au plus tôt à la Cité Interdite. Nous tiendrons une assemblée exceptionnelle pour définir le futur de notre nation. » Ouf ! C’est ultra méga risqué ce que fait Huayan là ! Elle le dit elle-même : « Quand l’Empereur meurt, soit le Prince prend la relève soit… C’est la guerre civile entre tous les seigneurs qui veulent récupérer le trône pour eux. ». Avec une annonce pareille avec la situation actuelle, j’espère que ça va faire une bonne grosse remue, et plein plein d’ennemi pour Huayan.

Eh bien, ça en fait des gros pavés hein ^^. Accroche-toi, on est presque à la fin de ce commentaire.

Qu’apprend ton sur Huayan dans ce rp ? Elle se venge MAIS, elle sait être magnanime quand même. On aurait pu s’attendre qu’elle entre dans une haine/rage, qu’elle parte en mode Némésis grecque, incendiant tout le palais devant cet affront. Mais elle n’en fait rien, elle ordonne non pas le meurtre, mais l’arrêt. En soit, j’y vois une certaine évolution. Je pense qu’une Huayan d’il y a quelques années aurait été plus enclins à vouloir tuer tous les traîtres. Alors pourquoi cette évolution ? Mon impression, c’est qu’a être devenu la dame de Chengdu, Huayan a appris qu’elle n’est pas là pour que le monde la serve. Mais qu’elle est là pour servir ses sujets. Servir ses sujets, c’est appliquer les règles de ce pays, ce n’est pas s’improviser juge et bourreau. Et elle montre ici qu’elle préfère l’arrestation. Pour autant, elle n’éprouve aucun regret ni pitié pour ceux qui résiste l’arrestation. Elle est certes magnanime, mais elle n’est pas l’incarnation de la miséricorde pour autant.

Donc ! Pour conclure, ce rp en général, qu’est-ce que j’en ai pensé ? Je vais être honnête, je ne suis pas très fan.  Maintenant, garde en tête qu’il s’agit avant tout de mon avis, de mes goûts, de ma vision de la chose. Surement qu’avec quelqu’un d’autre, il aurait été interprété autrement.

En attendant, mon but en tant que commentateur, ce n’est pas juste de relever les trucs qui m’ont déplut. C’est surtout de vouloir trouver des pistes, des endroits où tu peux t’améliorer. Et ça, c’est une certitude, tu peux largement le faire, j’y crois :Wink:

En fait, ce qui me déplaît dans ce rp, ce n’est pas son contenu en soit. Ni la trame et les péripéties que tu décris. C’est qu’il incarne à mon goût le plus gros défaut que tu as en écrivant Huayan.

Sur la forme, tout va bien. Tu écris très bien, ça se lit sans soucis. On voit que tu es structuré, que tu sais où tu veux aller. Tu ne te perds pas, tu n’as pas de confusion, et ça, c’est top ! On sent également que tu aimes ton personnage, et clairement, quand on fait du rp et qu’on écrit, c’est quelque chose qui se sent. Un autre point, c’est que tes scènes sont précises. On sait qui est où, même durant l’action. Et c’est pourtant un des aspects les plus difficile quand on écrit ! Aussi, tu as de bonne description, on a aucun problème à imaginer le décor, ou les personnages. Bravo à toi !

Maintenant, je pense que ton amour pour ce personnage te pose quelques soucis. J’ai l’impression que tu essaie de nous la montrer comme quelqu’un d’excellence. Huayan, c’est une femme qui est la plus belle, la plus intelligente, la plus charismatique, la plus puissante, la plus… etc. C’est un symbole d’excellence dans tout. Mais du coup, ça lui porte préjudice. Je m’explique :

Ce qui fait qu’on va s’attacher à un personnage, c’est lorsqu’on arrive à ressentir de l’empathie pour elle. Qu’on arrive à se mettre dans ses bottes, ou à se demander ce qu’on ferait à sa place. Pour pouvoir faire cet exercice, il faut que le personnage ait un quelque chose, une situation, un trait, ou un défaut qui nous renvoi à nous, le lecteur. Le souci de Huayan, c’est qu’elle est dans une forme d’excellence si élevé, qu’il est difficile pour nous de se mettre à son niveau. Elle est comme l’élève de Lycée, qui a 19 de moyenne générale, et qui éclate en sanglot par ce qu’elle a eu 18.5/20 au dernier contrôle. Elle est trop au-dessus comparée à nous. Et ça nous empêche de ressentir quelque chose pour elle.

Alors, qu’est-ce qui provoque cette sensation ? En soit, c’est n’est pas son caractère, ce n’est pas une raison suffisante. Le fait est, que si Huayan se voit et se prend pour cette femme d’excellence…bah la vérité c’est qu’elle l’est vraiment. Chaque fois qu’il se passe quelque chose, on ne s’inquiète pas pour elle, on sait d’avance que de toute façon, soit elle l’avait prévu, soit ça va donner quelque chose de positif pour elle. Je pense que le meilleur exemple, c’est ici. L’empereur est mort, des nobles sont mort. Huayan commence au début par une petite crise. Top ! Une crise ! Enfin, elle nous montre qu’elle peut descendre de quelques marches sur son podium d’excellence. Et, quelques paragraphes suivants, voilà qu’elle est chef des armées, bad-ass, dans une quête de vengeance qui réussit et sans trop de casse. Et…Bah non en fait, elle est toujours sur son podium.

Tu vois ce que je veux dire ? Elle est l’incarnation de « La maison gagne toujours ». Elle gagne toujours d’une certaine manière. Ok, l’empereur est mort. Mais en attendant, elle est la justicière qui réussi avec succès à le venger, et le tout, avec beaucoup de classe et en démontrant son pouvoir et sa puissance devant tous. Elle…Y gagne au final ? (Et je prend pas en compte qu'elle va devenir Impératrice grâce à ça)

Maintenant, qu’est-ce qui selon moi, aurait été absolument génial ? C’est que tu fasses l’inverse. Que ce soit une vraie défaite.

Le prince a fait un vrai coup d’état. La majorité de l’armée impériale tourne le dos à Huayan, et le prince monte sur le trône. Huayan se retrouve seule avec ses plus chers alliés, dans une quête de survie pour échapper à ce prince, qui veut leur mort. Cette défaite fait avancer le développement personnel et de personnage de Huayan. Elle, cette femme qui a vécu ces dernières années sur son podium. Doit désormais lutter pour sa survie et celle de son fils. De là, tu écris sa remonté en pouvoir. Comment elle a fait pour reprendre du pouvoir, via ses alliés toujours fidèles (Pourquoi pas utiliser d’autre joueur ? Les mongoles via Naran ? Faire appel à des contrebandiers pour saboter les apprivoisements du prince via Erik ou Lenore ? Etc). Les nombreux échecs qu’elle subit, les quelques victoires qui la font avancer. Pour finalement réussir à son tour à faire un push sur le prince, et enfin obtenir sa vengeance. J’aurais trouvé ça bien plus intéressant, et ça m’aurait permis de mieux m’attacher à une femme qui aujourd’hui, me laisse de marbre dans ses succès.

Ou alors, si tu ne veux pas être aussi « extrême ». Huayan dirige l’armée contre le prince, pour le chasser du trône comme dans ton texte. Mais le résultat est bien moins facile. Les forces sont bien plus nuancé. Les soldats de Huayan tombent comme des mouches, au même titre que ceux en face. Peut-être des alliés qui sont cher à Huayan meurt aussi dans cette bataille ? Laissant une Huayan qui a certes fait tomber le prince, mais qui se retrouve avec le poids des morts en nombre, des familles qui lui était fidèle, et qu’elle laisse sans père, de cet allié cher qu’elle ne pourra plus revoir. Et tout ça, car elle a pris une mauvaise décision.  Que ce mauvais choix ait un impact fort sur elle.

Ce que je veux te dire avant tout avec cette conclusion. C’est qu’il ne manque pas tant que ça pour faire du personnage de Huayan, une femme d’exception MAIS qu’on a envie d’encourager. Il ne faut pas que tu ais peur d’écrire ses défaites, ses échecs. Même si ça ne lui apporte rien au long terme, même si ça la fait reculer. Ce sont les échecs et les défaites qui rendent un personnage attachant, et qui nous donne envie de l’acclamer. Ce n’est pas car un personnage a des moments de faiblesses qu’il est faible ou nul. Au contraire. Les personnages les plus « fort », ce sont ceux qui ont des gros moments négatifs, et qui réussissent à les surmonter.

Et je sais que tu peux le faire ! Tu sais écrire, tu as l’inspiration. Tu peux le faire, il faut juste que tu ose 😊

Normal : 21 points d'expérience + 200 munnies + 2 PS en Défense, +1 PS en Vitesse
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum