« Hold up, wait a minute ! Let me put my fork in it, is it fried ? Or my ! Is it apple pie ? I want it now ! Mesmerize, mesmerize with your super size !
- Francis.
- Baby I’m special, there is nobody else and I make ‘em eat it and I eat them myself ! BWAHAHAAH !
- Francis.
- BITCH PLEASE !
- FRANCIS ! ”
Cet homme prend trop la confiance. Cela va réellement devenir un problème un jour. Nous survolons les terres de la Forêt de Sherwood en quête d’un lieu d’atterrissage discret et à l’abri des éventuels bandits qui doivent certainement sévir dans la région désormais.
Une rébellion réussie, mais pas de gouvernement officiel pour l’instant, ou alors c’est très imprécis… Autant éviter les risques et se faire discrets. Très discret. Je crois reconnaître vaguement ce coin-là d’ailleurs… Me semble que nous ne sommes plus très loin.
« Il va falloir vraiment que tu te calmes Francis. Noah est un enfant et tu as vu ce que tu chantes !
- C’est une chanson d’un artiste RE-CO-NNU et qui parle de tartes aux pommes ! Je ne vois pas le problème…
- Les gros mots ? Les insultes ?
- Bouaaaaah ! C’est pas SI grave que ça… Il les entendra bien un jour.
- Tu m’agaces quand tu es comme ça.
- Oh Huayan, fait pas comme ma femme putain s’il te plaît.
- Tu es insolent, vulgaire et grossier.
- Et pourtant je viens de trouver notre piste d’atterrissage… Merci qui ?
- Merci le GPS du vaisseau.
- Fait iech, je préférais quand tu savais pas piloter ces engins.
- Ton langage.
- Oui, oui… Attention on atterrit ! »
Le vaisseau se pose et le sas s’ouvre. Noah se jette dehors avec l’insouciance de la jeunesse tandis que je signale une dernière chose à Francis :
« Si je retrouve une odeur de bière, une bouteille vide, une cannette, ou de la mayonnaise dans le vaisseau quand je reviens, tu rentres à pied jusqu’à la station Shinra et tu feras le voyage jusqu’à Chengdu seul.
- Ok, ok ! Je ferai attention t’inquiète pas ! »
M’oui. Il n’est pas très convaincant, mais au moins je sais qu’il gardera bien le vaisseau. N’est pas née celui qui serait assez fou pour aller nuire à Francis ou l’appareil qu’il conduit…
« Vient voir Huayan !
- Je ne dois pas être vue ! Soyons prudents ! »
Quelle idée j’ai encore eu pour faire plaisir à cet enfant. J’ai proposé à Noah de faire un petit tour sur ce monde d’origine pour se rappeler quelques souvenirs. Lui, enthousiaste, a accepté tout de suite.
Sauf que cela reste une zone quelque peu chaotique.
J’espère que nous ne ferons pas de mauvaise rencontre en chemin. Nous traversons donc la forêt de Sherwood, en quête de la mine où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Noah, le jeune orphelin local, et moi, jeune femme récemment promue par ce cher Rufus.
J’étais néanmoins contente de cette mission. J’ai pu aider de pauvres gens à sortir d’une impasse économique et potentiellement de la grande pauvreté. Sans compter que j’ai eu le plaisir de rencontrer ce petit bonhomme.
Je me demande ce qu’il serait devenu si je ne l’avais pas pris sous mon aile. Je ne préfère pas vraiment y penser à vrai dire, on voit déjà suffisamment d’horreur comme ça au quotidien.
Mais bien vite, ce qui devait arriver arriva. Nous tombons sur une caravane de civils. Du moins ça en a l’air, même si quelques-uns ont des armes. Ces pauvres gens sont des miséreux, victimes de la récente guerre qui s’est achevée par une victoire des rebelles.
Est-ce qu’on peut parler de victoire dans ce genre de cas ? C’est une véritable question que je laisse aux philosophes, en attendant, je baisse la tête et je m’écarte du maigre chemin de terre avec Noah pour les laisser passer.
Certains me regardent avec attention. Les plus attentifs remarquent que mes vêtements ne sont pas ceux de la pauvreté, sans compter les bijoux. Pourtant ils continuent et ne disent ou demandent rien. Ils ont encore leur dignité.
Un individu cependant se détache de la caravane. Une sorte de… Homme-ours avec des sourcils et des mèches de cheveux blancs sur les côtés s’avance. Il est habillé pauvrement lui aussi, mais quelque chose dans son attitude et sa démarche me fait dire qu’il n’est pas comme les autres.
« Bonjour Madame ! Bonjour mon petit ! Je suis le Frère Tuck !
- Bonjour Monsieur ! »
« Frère » ? Ah. Un religieux. Je savais bien que la tenue était louche comparée à celle des autres.
Je le salue humblement en m’inclinant et lâche un modeste sourire.
« Comment tu t’appelles mon petit ?
- Noah !
- Ah ! C’est un joli prénom. Et Madame vous êtes ? »
J’hésite très honnêtement à annoncer mes titres. On va finir par penser que je le fais exprès. Mais c’est une forme de politesse que je ne peux pas vraiment esquiver. Même ici.
« Je m’appelle Song Huayan, Ambassadrice du Consulat en Terre des Dragons et Consule de l’Etiquette.
- Oh ! Mes hommages, Madame ! » répond-il en s’inclinant de nouveau devant moi.
« Je suis la gardienne de Noah. Je l’ai adopté il y a quelques années de cela maintenant, pendant la guerre. Ses parents ont… Disparu. » annoncé-je tristement tout en caressant affectueusement le sommet du crâne de mon petit protégé.
Le Frère Tuck a le sourire mais on peut sentir que l’homme a d’autres préoccupations que de faire la conversation inutilement. Il a l’air de compatir avec l’enfant, ce qui me fait dire que c’est quelqu’un d’à peu près convenable.
« Vous avez fait un beau geste, Madame. Les orphelins sont nombreux depuis la guerre… Si vous avez sorti cet enfant de l’enfer, alors vous êtes une femme bien.
- Je vous remercie, Frère Tuck. Je n’ai fait qu’écouter mon cœur dans cette affaire. Je devais aider. »
Je tombe moi-même dans le piège de l’émotion une fois encore. Il faut vraiment que je résiste à la charité, ils savent vraiment comment motiver les personnes à donner. Mais bon… Au vu de l’état des gens de la caravane, c’est une bonne chose.
« Nous sommes en route pour aider ces pauvres gens… Ils n’ont plus de maisons, plus de vêtements, ils ont tout perdu avec la guerre ! » commence-t-il avec un ton quelque peu grandiloquent.
« Nous cherchons de généreux donateurs qui pourraient aider ces miséreux à entrevoir une lumière nouvelle dans la pénombre qui nous afflige tous ici. Pourriez-vous faire un geste Madame ? Même symbolique. Nous manquons de tout et la moindre pièce, le moindre objet, la moindre chose peut réellement faire la différence. »
Je n’ai pas grand chose sur moi pour le coup. Malgré tout, il y a quelque chose que je peux faire.
« Je n’ai pas d’argent sur moi… » répondis-je d’abord.
Je peux voir la colère sur certains visages de la caravane et de la déception aussi.
« Mais je peux faire quelque chose quand même. Donnez-moi du papier et de quoi écrire si vous avez.
- Tout de suite ! »
L’un des hommes lui tend ce que je demande et la petite caravane s’arrête en attendant la fin de cette rencontre quelque peu improbable au milieu des bois. J’écris la chose suivante.
« Je soussignée, Songzi Huayan, Ambassadrice du Consulat et Consule de l’Etiquette, reconnaît la nécessité d’accorder un versement exceptionnel d’un montant de … munnies pour la levée de fonds du Frère Tuck dans la Forêt de Sherwood pour aider les nécessiteux et ceux qui ont tout perdu à cause de la guerre.
Ce versement est à effectuer à réception de ce courrier sous bonne garde.
Fait à : Forêt de Sherwood, le … »
J’appose ma signature et laisse volontairement des espaces au niveau du prix et de la date.
« Vous demanderez le montant que vous voulez en mon nom. Tâchez d’être raisonnable quand même sinon c’est moi qui aurait des problèmes, huhu.
- Merci infiniment pour votre aide chère Madame ! Je posterai ce document à la station Shinra. Merci ! Merci milles fois pour votre générosité Madame Song !
- Ce n’est rien, vraiment. Allez, continuez votre chemin. Il va bientôt faire nuit.
- Oui ! Merci beaucoup et n’hésitez pas à revenir nous voir ! »
Il nous salue amicalement de la main et part de nouveau. Cette fois-ci, les visages sont souriants, bien que désespérés parfois. J’ai fait une bonne action… En espérant qu’il ne demande pas un montant exorbitant mais j’imagine qu’il saurait être raisonnable.
« On fait quoi maintenant Huayan ?
- On passe à la mine et on rentre à la maison, d’accord ?
- Oui !
- Allez, mettons-nous en route. »
- Francis.
- Baby I’m special, there is nobody else and I make ‘em eat it and I eat them myself ! BWAHAHAAH !
- Francis.
- BITCH PLEASE !
- FRANCIS ! ”
Cet homme prend trop la confiance. Cela va réellement devenir un problème un jour. Nous survolons les terres de la Forêt de Sherwood en quête d’un lieu d’atterrissage discret et à l’abri des éventuels bandits qui doivent certainement sévir dans la région désormais.
Une rébellion réussie, mais pas de gouvernement officiel pour l’instant, ou alors c’est très imprécis… Autant éviter les risques et se faire discrets. Très discret. Je crois reconnaître vaguement ce coin-là d’ailleurs… Me semble que nous ne sommes plus très loin.
« Il va falloir vraiment que tu te calmes Francis. Noah est un enfant et tu as vu ce que tu chantes !
- C’est une chanson d’un artiste RE-CO-NNU et qui parle de tartes aux pommes ! Je ne vois pas le problème…
- Les gros mots ? Les insultes ?
- Bouaaaaah ! C’est pas SI grave que ça… Il les entendra bien un jour.
- Tu m’agaces quand tu es comme ça.
- Oh Huayan, fait pas comme ma femme putain s’il te plaît.
- Tu es insolent, vulgaire et grossier.
- Et pourtant je viens de trouver notre piste d’atterrissage… Merci qui ?
- Merci le GPS du vaisseau.
- Fait iech, je préférais quand tu savais pas piloter ces engins.
- Ton langage.
- Oui, oui… Attention on atterrit ! »
Le vaisseau se pose et le sas s’ouvre. Noah se jette dehors avec l’insouciance de la jeunesse tandis que je signale une dernière chose à Francis :
« Si je retrouve une odeur de bière, une bouteille vide, une cannette, ou de la mayonnaise dans le vaisseau quand je reviens, tu rentres à pied jusqu’à la station Shinra et tu feras le voyage jusqu’à Chengdu seul.
- Ok, ok ! Je ferai attention t’inquiète pas ! »
M’oui. Il n’est pas très convaincant, mais au moins je sais qu’il gardera bien le vaisseau. N’est pas née celui qui serait assez fou pour aller nuire à Francis ou l’appareil qu’il conduit…
« Vient voir Huayan !
- Je ne dois pas être vue ! Soyons prudents ! »
Quelle idée j’ai encore eu pour faire plaisir à cet enfant. J’ai proposé à Noah de faire un petit tour sur ce monde d’origine pour se rappeler quelques souvenirs. Lui, enthousiaste, a accepté tout de suite.
Sauf que cela reste une zone quelque peu chaotique.
J’espère que nous ne ferons pas de mauvaise rencontre en chemin. Nous traversons donc la forêt de Sherwood, en quête de la mine où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Noah, le jeune orphelin local, et moi, jeune femme récemment promue par ce cher Rufus.
J’étais néanmoins contente de cette mission. J’ai pu aider de pauvres gens à sortir d’une impasse économique et potentiellement de la grande pauvreté. Sans compter que j’ai eu le plaisir de rencontrer ce petit bonhomme.
Je me demande ce qu’il serait devenu si je ne l’avais pas pris sous mon aile. Je ne préfère pas vraiment y penser à vrai dire, on voit déjà suffisamment d’horreur comme ça au quotidien.
Mais bien vite, ce qui devait arriver arriva. Nous tombons sur une caravane de civils. Du moins ça en a l’air, même si quelques-uns ont des armes. Ces pauvres gens sont des miséreux, victimes de la récente guerre qui s’est achevée par une victoire des rebelles.
Est-ce qu’on peut parler de victoire dans ce genre de cas ? C’est une véritable question que je laisse aux philosophes, en attendant, je baisse la tête et je m’écarte du maigre chemin de terre avec Noah pour les laisser passer.
Certains me regardent avec attention. Les plus attentifs remarquent que mes vêtements ne sont pas ceux de la pauvreté, sans compter les bijoux. Pourtant ils continuent et ne disent ou demandent rien. Ils ont encore leur dignité.
Un individu cependant se détache de la caravane. Une sorte de… Homme-ours avec des sourcils et des mèches de cheveux blancs sur les côtés s’avance. Il est habillé pauvrement lui aussi, mais quelque chose dans son attitude et sa démarche me fait dire qu’il n’est pas comme les autres.
« Bonjour Madame ! Bonjour mon petit ! Je suis le Frère Tuck !
- Bonjour Monsieur ! »
« Frère » ? Ah. Un religieux. Je savais bien que la tenue était louche comparée à celle des autres.
Je le salue humblement en m’inclinant et lâche un modeste sourire.
« Comment tu t’appelles mon petit ?
- Noah !
- Ah ! C’est un joli prénom. Et Madame vous êtes ? »
J’hésite très honnêtement à annoncer mes titres. On va finir par penser que je le fais exprès. Mais c’est une forme de politesse que je ne peux pas vraiment esquiver. Même ici.
« Je m’appelle Song Huayan, Ambassadrice du Consulat en Terre des Dragons et Consule de l’Etiquette.
- Oh ! Mes hommages, Madame ! » répond-il en s’inclinant de nouveau devant moi.
« Je suis la gardienne de Noah. Je l’ai adopté il y a quelques années de cela maintenant, pendant la guerre. Ses parents ont… Disparu. » annoncé-je tristement tout en caressant affectueusement le sommet du crâne de mon petit protégé.
Le Frère Tuck a le sourire mais on peut sentir que l’homme a d’autres préoccupations que de faire la conversation inutilement. Il a l’air de compatir avec l’enfant, ce qui me fait dire que c’est quelqu’un d’à peu près convenable.
« Vous avez fait un beau geste, Madame. Les orphelins sont nombreux depuis la guerre… Si vous avez sorti cet enfant de l’enfer, alors vous êtes une femme bien.
- Je vous remercie, Frère Tuck. Je n’ai fait qu’écouter mon cœur dans cette affaire. Je devais aider. »
Je tombe moi-même dans le piège de l’émotion une fois encore. Il faut vraiment que je résiste à la charité, ils savent vraiment comment motiver les personnes à donner. Mais bon… Au vu de l’état des gens de la caravane, c’est une bonne chose.
« Nous sommes en route pour aider ces pauvres gens… Ils n’ont plus de maisons, plus de vêtements, ils ont tout perdu avec la guerre ! » commence-t-il avec un ton quelque peu grandiloquent.
« Nous cherchons de généreux donateurs qui pourraient aider ces miséreux à entrevoir une lumière nouvelle dans la pénombre qui nous afflige tous ici. Pourriez-vous faire un geste Madame ? Même symbolique. Nous manquons de tout et la moindre pièce, le moindre objet, la moindre chose peut réellement faire la différence. »
Je n’ai pas grand chose sur moi pour le coup. Malgré tout, il y a quelque chose que je peux faire.
« Je n’ai pas d’argent sur moi… » répondis-je d’abord.
Je peux voir la colère sur certains visages de la caravane et de la déception aussi.
« Mais je peux faire quelque chose quand même. Donnez-moi du papier et de quoi écrire si vous avez.
- Tout de suite ! »
L’un des hommes lui tend ce que je demande et la petite caravane s’arrête en attendant la fin de cette rencontre quelque peu improbable au milieu des bois. J’écris la chose suivante.
« Je soussignée, Songzi Huayan, Ambassadrice du Consulat et Consule de l’Etiquette, reconnaît la nécessité d’accorder un versement exceptionnel d’un montant de … munnies pour la levée de fonds du Frère Tuck dans la Forêt de Sherwood pour aider les nécessiteux et ceux qui ont tout perdu à cause de la guerre.
Ce versement est à effectuer à réception de ce courrier sous bonne garde.
Fait à : Forêt de Sherwood, le … »
J’appose ma signature et laisse volontairement des espaces au niveau du prix et de la date.
« Vous demanderez le montant que vous voulez en mon nom. Tâchez d’être raisonnable quand même sinon c’est moi qui aurait des problèmes, huhu.
- Merci infiniment pour votre aide chère Madame ! Je posterai ce document à la station Shinra. Merci ! Merci milles fois pour votre générosité Madame Song !
- Ce n’est rien, vraiment. Allez, continuez votre chemin. Il va bientôt faire nuit.
- Oui ! Merci beaucoup et n’hésitez pas à revenir nous voir ! »
Il nous salue amicalement de la main et part de nouveau. Cette fois-ci, les visages sont souriants, bien que désespérés parfois. J’ai fait une bonne action… En espérant qu’il ne demande pas un montant exorbitant mais j’imagine qu’il saurait être raisonnable.
« On fait quoi maintenant Huayan ?
- On passe à la mine et on rentre à la maison, d’accord ?
- Oui !
- Allez, mettons-nous en route. »