Vous souvenez vous où vous étiez quand ... ? Szp8Vous souvenez vous où vous étiez quand ... ? 4kdkVous souvenez vous où vous étiez quand ... ? 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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" ... Et c'est comme ça qu'Arthur et moi on a décidés qu'on allait planter la petite graine à deux et faire des bébés fées." Dis-je avec un ton de conclusion.


En face de moi, Garance reste bouchée bée. Après quelques secondes à reprendre son souffle, elle parvient un s'écrier un.


"-Quuuoiiiiiii ???" Un rien trop aigu. Elle me regarde avec des grands yeux stupéfaits.

Je m'attendais à cette réaction, je lève les deux mains pour lui indiquer d'attendre.  

Nous sommes dans notre "salon". Nous avons décidé d’emménager ensemble en revenant de Costa. Après tout, ca tombait sous le sens. Les deux seules fées des jardins radieux. Garance est ma seule vraie confidente et quasiment la seule avec qui je peux vraiment parler. En dehors de deux ou trois mogs quand ils ne sont pas trop occupés ... ou le caporal-chat qui est gentil mais qui grince toujours des dents quand je lui parle, même si il fait son possible pour pas me le montrer ...

L'emménagement n'a pas été facile, nous avons visité quantités d'endroits. Des vieux greniers, des placards abandonnés et même le bac d'un genre de villa appelée "photocopieuse" qui était dans une remise de son lieu de travail. Mais on a fini par tomber sur ce merveilleux petit nid. Une maison à oiseau toute équipée dont j'ai désquatté les occupants de façon peu charitable. (Étrangement, les emplumés ne sont pas revenus à la charge. Je crois que Arthur est vraiment le prince des oiseaux du jardin radieux, plus aucun volatile ne m'embête, même si certains me regardent encore avec rancœur et jalousie. Evidemment je me suis gardée d'en parler à Garance, elle aurait désapprouvé !)

Biscotte, un ami Mog, est venu nous installer l'eau courante et il nous a même mis une ampoule. La plomberie n'est pas vraiment sa spécialité mais il dit que "-Quand on veut avoir de la lumière et faire marcher des pompes au fond des mines, il faut savoir se débrouiller un peu en tout, Kupo !". Je lui dois encore un gros sac de bisous et de limonades fraîches à lui.

Nous voilà donc installées avec deux petites chambres douillettes à la place des nichoirs, un grand salon avec des hamacs à la place des perchoirs, une salle d'eau et un minuscule garde manger. On a tout pour être heureuses ici ! On a même une grande porte-fenêtre ronde avec vue sur le sommet des arts et sur le parc. Parc dans lequel, peut-être un jour, le fameux arbre dont on parle pourrait être planté ? Je continue mes explications à ma colocatrice, d'un ton presque posé.

"- Oui, ça tombe sous le sens ! Si on plante une graine ici, un nouvel arbre à fée pourrait pousser. Et les premiers rires d'enfants finiront par être captés ..."

"-Je .. oui j'avais compris la première fois que tu me l'as expliqué ! C'est une idée ... complètement folle !"

Dans la bouche de quelqu'un d'autre, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'une critique. Mais Garance semble pourtant séduite par l'idée. Mais elle a davantage la tête sur les épaules que moi. C'est elle "la raisonnable" entre nous deux. Elle désigne donc mon sac de voyage, déjà fait.

"-Mais il faut peut-être pas se précipiter ? Tu es déjà prête à partir mais ... Si ça tombe .. c'était des paroles en l'air de la part de ce Arthur ? On ne plante pas des graines avec le premier venu en plus ..."

C'était vrai, je ne pouvais pas lui donner tort. J'avais lu cet article aussi dans le dernier numéro de l'éclaireur. C'était dans un genre de courrier des lecteurs. J'ai pas exactement tout compris mais l'essentiel de l'article était résumé avec ce qu'elle disait. Je me tapote le côté de la joue, pensive. Quand soudain une idée me frappe. Une idée qui la fera immédiatement basculer de mon côté. Je glisse d'un ton faussement innocent et détaché, avec mon idée derrière la tête.

"-Tu sais ... si on arrive à planter un arbre ... il y aura des petites fées."

"-Hmmm ... ouuui ?" Elle approuve, ne devinant visiblement pas vers quoi je la menais.

"-Plein, de petites fées. Qui seront sans doutes très perdues."

"-Oh oui, les pauvres petites ... "

"-Des petites fées qui ... pourraient peut-être avoir besoin d'une ... marraine ?"

Sa bouche s'ouvre en un grand O de surprise. Puis un grand A de contentement. Elle commence à trépigner sur place avant même qu'un son ne sorte de sa bouche avant qu'elle explose enfin.

"-Oh Ouuuuuiiiii ! Marrainne marraine !" Elle saute partout, m'attrape les mains, et m’entraîne dans sa gigue. Oui ... elle a l'air emballée. Je m'attendrais presque à ce qu'elle me jette mon sac sur le dos et je mette dehors pour que j'aille plus vite à le planter.




Mais alors que nos projets fleurissent, dehors le monde s'embrase soudain. Le parc sur lequel nous avons une vue se transforme en torrent de flammes et nous coupe net dans nos élans. Nous sentons la chaleur du brasier alors que le souffle frappe notre maisonnette, accompagnée d'une gerbe de petits cailloux qui rebondissent sur la toiture en bois.

Nous crions toutes les deux, nous prenant dans les bras l'une de l'autre. Et quand nous osons rouvrir les yeux, la nuit calme est devenue un cauchemar de braises. Nous ouvrons la porte fenêtre et marchons sur la plateforme extérieure, stupéfaites, bras ballants.

Aucune de nous deux ne comprend ce qui s'est passée. Ce qui se passe. Dehors, nous entendons des cris, des alarmes, des appels à l'aide.

Je suis la première des deux à reprendre mes esprits.

"-Il y a un incendie ! Il faut réagir !"

Je m'envole. Garance derrière moi me crie d'être prudente. Je n'ai pas le temps de me retourner pour la voir s'envoler aussi. Elle aussi va sûrement faire quelque chose de son côté. Sans se faire remarquer, comme savent faire les fées depuis toujours.

Près du sol, la chaleur est insoutenable. Je m'approche d'un arbre dont les branches sont léchées par les flammes et je fais appel à ma magie. Des vagues de froid soufflent et gèlent les branches. Branche par branche, feuille par feuille, j'éteins. Je vole de flamme en flamme, essayant de les moucher plus vite qu'elles ne se propagent.

Mais je ne contrôle pas mon pouvoir. Certes je sauve l'arbre des flammes, mais les feuilles encore bien vivantes se tordent et fanent sur les branches intactes, comme touchées par un hiver soudain et trop précoce.

Je ne fais pas attention, une tourbille de feu qui monte d'un brasier au sol me touche par dessous. Je n'ai que le temps d'invoquer une protection pour empêcher mes ailes de flamber. La couche de glace dressée pour me protéger s'évapore en un rien de temps mais j'ai sauvé mes ailes in extremis. Je m'éloigne à tire d'aile, prenant de la hauteur, aidée par le vent chaud qui me pousse vers les cieux.  J'ai les jambes brûlées, ma jupe faite en pétale de fleur s'est racornie et mes chaussettes en soie de ver n'existent plus.J'ai failli mourir ! Je ne sais même pas pour quoi. Mes jambes me font mal, j'ai les larmes aux yeux. Mais en contemplant l'ampleur du désastre en dessous de moi, abandonner ne me vient pas une seule seconde à l'esprit.

Ce n'était pas la bonne méthode ... Mais y'a t'il une bonne méthode ? Une chose est certaine, je ne dois plus prendre le risque de m'approcher des flammes.

Comment on éteint un incendie ?? De la neige ? Je peux en faire tomber ! Beaucoup !

Sans plus réfléchir je me remet à monter. Encore et encore, jusqu'à arriver à l'apic au dessus de l'incendie. Je suis ballottée, les vents y sont complètement perturbés par la chaleur montant du sol. Chaque cahot relance la douleur dans mes jambes, je peine à arriver à destination.

"-Allez Neige, c'est le moment ou jamais. Il faut tout donner !"

Je lève les deux mains et fais appel à ma magie. Une aura bleutée m'entoure alors que je suis en train de concentrer mon pouvoir, petit point bleu perdu au milieu des nuées fuligineuses.

Au dessus de moi et du parc en flammes, un gros nuage commence à se rassembler. Un énorme mouton gris, enflé, prêt à éclater. Sa silhouette parait tordue et biscornue, le reflet des flammes en contrebas se reflétant sur sa panse ventrue. Il enfle et grossit, se nourrit des fumées noires crachées par le parc. Je l'alimente avec mon pouvoir encore et encore. Je puise jusqu'au plus profond de tout ce que j'ai. Je finis par sentir le bout de mes doigts piquer puis s'engourdir. Et enfin quand je pense ne plus rien avoir à dans lequel puiser, je relâche tout. Je lâche la bride à mon monstre moutonneux.

Et comme si je voulais crever une baudruche, je donne l'ultime pichenette magique pour lancer la charge. Avec un froissement,  le glouton tressaute  se met à larguer soudain des milliers de poussières blanches. Tels des régiments de petits soldats, les flocons déferlent . L'assaut est lancé ! Lourds, cotonneux, puissants, ils tombent à la verticale droit sur l'incendie. C'est à peine si les vents contraires qui rugissent au dessus du parc les font tressaillir.

Allez-y mes beaux, tombez, tombez, étouffez moi ces vilaines flammes !

Ailes écartées, j'utilise les courants ascendants pour planer. J'économise maintenant mes mouvements. Je me sens épuisée, vidée. Mais je ne veux pas me détourner du spectacle. Je croise les doigts. Il faut que ça marche.
Les nuées blanches passent autour de moi sans me toucher. Ce sont mes créations après tout. Ils me frôlent, me dépassent, certains laissent une froide empreinte sur mes jambes à vif, y laissant un froid bienvenu.

J'ai un petit pincement au cœur en voyant à quel point ils sont moches et biscornus ces flocons ... Moi qui avais toujours mis un point d'honneur à bien travailler la forme de ma neige, j'ai été obligée de travailler dans l'urgence.  Je n'ai pas voulu les faire beaux. J'ai voulu en faire des guerriers, froids et impitoyables, prompts à étouffer les flammes qui m'avaient blessées. Les flocons les plus laids qui soient. De vraies gueules cassées.

L'avant garde de mon armée atteint les premières flammes. Le résultat est décevant. Les cristaux sont réduits en vapeur avant même de toucher les feux. La première vague d'assaut ne touche même pas le sol. Mais à peine disparaissent-ils que déjà les suivants se pressent pour prendre leur place. Eux survivent un rien plus longtemps. De fines particules d'eau touchent les foyers qui commencent à siffler leur colère d'être ainsi molestés. Les flammes reculent par endroit, certaines en profitent pour se voiler sous la vapeur d'eau et le fumées noires a créé.  Les gouttelettes deviennent pluie. La neige s'abat en torrent.

Par endroit, les flammes battent en retraite.  Harcelées par une pluie qui finit par se transformer en une neige molle et fondue. Elles rendent les armes, se recroquevillent en braises blessées et s’éteignent.

De là où je suis, j'ai une vue imprenable sur les opérations.  En périphérie du parc, là où le venait de commencer à prendre position, l'assaut de la neige semble avoir eu un effet. Les flocons ont pris pied. Du terrain a été gagné durablement. Le sol est au pire détrempé, au mieux couvert d'une couverture blanche. Une neige bien grasse et collante qui a l'air décidée à tenir. Une neige affreuse, crasseuse de suie et mauvaise comme tout. Bien joué ! Elle est pas prête d'être délogée celle là.

Mais vers le coeur du parc, à l'épicentre de l'incendie, ce n'est pas la même histoire ...  L'ennemi y a dérouté mais s'est regroupé. L'assaut de mes flocons est impitoyablement repoussé. La neige y est vaporisée sans avoir aucune chance. Rien n'y fera, le terrain est imprenable.

Malheureusement, je n'ai plus de réserves ... Le nuage va continuer de crachouiller un peu de neige pendant un moment, mais le gros de la chute est passée. Mes flocons n'ont plus de renforts à attendre.

Je n'ai pas le temps de me réjouir ni de me lamenter. Mes brûlures aux jambes se rappellent à mon souvenir. Je suis épuisée. J'ai vraiment fait ce que j'ai pu ... Je vois qu'autour du parc en contrebas des silhouettes continuent de bouger. D'autres habitants des jardins continuent le combat. Certains l'avaient entamé avant moi. D'autres le rejoignent à peine.

Malheureusement, pour moi c'est terminé. Je me replie jusqu'à une bordure de fenêtre où je m'allonge et j'assiste jusqu'à la fin à cette nuit tragique.  Je ne crois pas que grand monde en ville réussira à dormir cette nuit ...

Et vous, vous rappelez-vous de  où vous étiez quand les jardins radieux ont brûlé ?
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C’est un rp à la fois mignon et touchant.

L’insouciance des fées et du mog qui est balayée par cette attaque aussi brève qu’inattendue de Kefka.

C’est agréable à lire de mon point de vue, cette espèce de naïveté bien propre aux fées et qui pourtant sont extirpées de ce monde féérique par la force des choses et des évènements. Et c’est donc intéressant !

Je ne vais pas m’étendre beaucoup sur ce rp qui n’est pas d’une complexité extrême. Il s’agit plutôt parler de ces éléments un brin philosophiques au final. En le lisant, cela m’a rappelé les Hobbits dans le Seigneur des Anneaux. Ils vivent dans leur « bulle », dans leur « monde », loin de toutes sortes de ténèbres.

Un choix s’offre à eux : faire face aux problèmes de leur continent au risque de leurs vies et lutter pour ce qu’ils pensent être bien, ou au contraire s’enfermer dans cette bulle au risque qu’un jour, les orques débarquent et rasent tout. ( Et Eru Iluvatar lui-même sait que les Hobbits ne tiendraient pas longtemps malgré leur excellente capacité à utiliser les frondes).

Ici, et dans d’autres rps qui concernent certains types de personnages comme Neige ou Garance, le même choix est à faire : s’enfermer dans son monde ou affronter la réalité. Bien entendu, on peut faire le choix de s’isoler du monde tout en ayant les « yeux ouverts » sur sa noirceur et ses risques mais la plupart du temps, les gens s’enferment dans leur zone de confort.

Neige choisit de quitter cette bulle pour affronter la réalité : le Consulat a des ennemis, et est techniquement en guerre. La violence, la furie des flammes, le parc calciné. La dernière phrase laisse entendre que Neige a particulièrement été marquée par l’événement. Est-ce que cela va affecter sa psyché sur le long terme ? Est-ce que cela va changer sa relation avec d’autres personnages ? Que va t-il en ressortir ? L’avenir nous le dira.

En attendant, c’est un rp agréable à lire !

Ma notation :


• Facile : 10 points d'expérience + 100 munnies + 1 PS en VIT et 1 PS en MAG.

Je laisse un des admins te modifier ta fiche.
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