« La passion au coeur et aux côtés des notres, rien n'est impossible… » Se le répète, tel un mantra pour la cent-troisième fois, un Arthur Rainbow au plus bas.

Le Poète a, en ce jour, perdu toutes ses couleurs. De la cendre le recouvre de la tête aux pieds, lui et centaines d'oiseaux venu le consoler ; des corbeaux venu l'escorter, lui expliquer. Toutes leurs plumes sont de ce blanc grisâtre qui fait pâle et blême comme un spectre, le Prince des Oiseaux et sa cohorte ont fouillés cendres et décombres. Avant ça, à coup de magique pinceau ou de saut d'eau transporté à vols d'oiseaux, ils ont contribués à éteindre l'incendie. Peut-être… peut-être que Mizore aurait pu se réfugier dans un cercueil de glace ou quelque chose comme ça ? Qu'elle resterait ainsi jusqu'à ce que son homme revienne car lui seul aurait l'amour assez brûlant pour faire fondre son refuge glacé ?
Rien de tout cela… des décombres et de la cendre…sinon de la pierre qui fume encore, il n'y a que cendres et bois carbonisés à l'heure où je vous parle. Arthur, lui aussi, a écopé de quelques noirâtres brûlures dans la foulée.

Du noir, du blanc, du gris ; le poète et ses oiseaux sont bien tristes aujourd'hui.

« La passion au coeur et aux côtés des notres, rien n'est impossible… » Se le répète, tel un mantra pour la cent-quatrième fois, un Arthur Rainbow au plus bas.

Le pauvre enfant ne l'est plus tant, aurait si soudainement vieilli de vingt ans. Décharné, dénervé, démusclé, dépulpé ; que le trait de la mort sans pardon a frappé. Une soeur lui est arrachée, sans grande raison parce que la mort réclame son dû et a toujours raison… une autre lui est prise, tout aussi injustement… sinon par la main d'un sinistre bouffon. Et Genesis. Genesis devait partir ; c'est la plus grande Tragédie du Consulat.
C'est la plus grande Tragédie pour d'Erato le Fils, en tout cas. De la toute puissante mort, le Poète tremble encore, les yeux humides et hagards blessés.

« La passion au coeur et aux côtés des notres, rien n'est impossible… » Se le répète, tel un mantra pour la cent-cinquième fois, un Arthur Rainbow au plus bas.

Pourtant, le Consulat ne doit pas sombrer, il ne peut pas. Huayan Song est déjà là, tout le monde a reçu ses invitations en un quart de secondes ; il parait même qu'Irélia rentre à la maison en vitesse. Neige a été aperçu directement, aidant à éteindre l'incendie et… malgré tout, les Consuls ne s'effondre pas. Si les Consuls ne s'effondrent pas, Arthur ne peut pas s'effondrer non plus !
Le voilà qui lève des yeux déterminés pour se rendre au Sommet des Arts.

« La passion au coeur et aux côtés des notres, rien n'est impossible. »