« Bienvenu dans mon humble demeure, Harch ! C’est un plaisir de vous avoir enfin pour le thé.
- Merci pour votre invitation et votre accueil Votre Altesse. »
Je ne suis pas venue par pure plaisir moi, c’est certain. Huayan a été claire et je sais ce que j’ai à faire. Dommage que bien me comporter fasse partie des consignes. Une invitation princière… C’est plus une obligation qu’autre chose.
Nous prenons place dans un salon. La décoration est similaire au reste du Palais. A quelques détails prêts. Le Prince a ajouté quelques éléments d’intérieur qui rappellent à la fois son statut mais également sa richesse… Certains objets sur ses étagères de meubles doivent coûter une fortune. De petites œuvres d’art.
« Voici votre tasse. » dit-il en m’indiquant le petit récipient devant moi.
Il saisit sa tasse, j’en fais de même. Nous buvons ensemble. C’est presque agréable. Il y a un petit goût de miel dans le thé. Un petit silence s’installe. Ce n’est pas pour me déplaire, j’ai horreur de discuter. Lui a l’air un peu plus soucieux de cette absence de paroles.
« Que faisiez-vous avant d’entrer au service de la Dame de Chengdu ? » finit-il par demander.
A chaque fois qu’on me pose cette question, j’ai cette vision qui surgit de mes souvenirs comme une violente migraine… Mon vaisseau brisé, les sans-cœurs s’infiltrant à l’intérieur. Les hommes crevant les uns après les autres. La peur… Mais aussi l’excitation du combat.
Je suis allé à leur rencontre et on a pu les stopper. J’ai failli mourir à cause de leurs attaques. Je gisais dans une mare de sang jusqu’à ce la patrouille de la Shinra arrive ne renforts pour nous sortir de là. Enfin… « Nous »… J’étais un des seuls survivants. Je me veux grand capitaine de navire, mais ce jour-là j’ai appris qu’un excès de confiance peut vite vous coûtez chère.
« J’étais capitaine d’un vaisseau de la Shinra. » répondis-je un peu froidement.
Il ne perd pas le fil de la conversation et continue.
« Impressionnant ! Et comment êtes-vous passé de capitaine à… Serviteur ? » demande t-il ensuite.
Je tourne légèrement la tête vers lui. Qu’est-ce qu’il insinue ? Que je suis un simple larbin ? Il me provoque ou quoi ?
« Je veux dire… Vous étiez un homme d’action, capitaine d’un vaisseau… Et au final, vous voilà ici en train de protéger la progéniture d’une femme… Je n’appelle pas vraiment ça une promotion en tout bien tout honneur bien sûr. »
Présenté ainsi, c’est sûr que ce n’est pas la chose la plus valorisante qui soit. J’ai horreur des enfants qui plus est. Mais c’est ma mission et même si je ne l’aime pas… Non. Je dois le faire quand même.
« Bien sûr. » répété-je sur le même ton.
« Allons cher ami, nous savons tous les deux que vous valez mieux que ça… Je veux dire, vous avez de nombreux talents, et ils ne sont pas utilisées à leur plein potentiel ici. Discuter sereinement de votre Maîtresse entre nous deux ne vous apportera rien de bien mauvais… Nous ne sommes que tous les deux après tout.
- Si vous le dîtes. »
Il se replace sur son coussin tandis que je bois encore un peu thé. Étrangement, le goût est plus désagréable maintenant. Pour une fois que j’appréciais un peu quelque chose.
« Je vais vous dire mon sentiment cher Harch. Je pense que Huayan a surtout voulu vous éloigner de Chengdu en vous confiant son nourrisson. Elle vous a mis au placard. Elle ne s’intéresse pas vraiment à vous… Alors que vous pouvez faire tellement de choses. Vous avez participé à la Bataille de Chengdu, et vous n’avez pas démérité paraît-il. » continue-t-il avec un petit on mielleux à souhait.
« C’est certain.
- Que diriez-vous d’occuper un peu votre temps libre, hum ?
- C’est-à-dire ? »
Il se penche un peu en avant vers moi. Je devine donc que ce n’est pas quelque chose d’officiel.
« Que diriez-vous de me louer vos talents ? Vous restez au sein de la maisonnée de l’Ambassadrice Song bien sûr mais vous pourriez peut-être m’aider… Vis-à-vis de certaines personnes dans la Cité Interdite. » finit-il par avouer.
C’est donc cela.
Huayan a définitivement sous-estimé le Prince. J’espère que cela ne lui portera pas trop préjudice. Elle m’a dit de rester au calme… Mais j’avoue que la tentation est forte… Si Hailong demande mon aide… C’est qu’il s’agit probablement de meurtres nécessaires en sa faveur.
Si je refuse… Je m’attire les foudres du Prince et il cherchera à m’éliminer ou éliminer l’enfant de Huayan. Si j’accepte… Je peux m’amuser et rester en bons termes avec deux acteurs politiques à la mode…
« Je n’aurai qu’une question à vous poser.
- Je vous écoute.
- Combien ? »
Hailong dévoile un sourire que je ne lui connais pas. Il sourit tellement qu’on voit toutes ses dents. Le regard malicieux et vicieux. Manifestement, il joue bien son jeu lui aussi. Les chinois de la haute société sont vraiment les maîtres des apparences.
Nous finissons de discuter, notamment du prix. Puis je quitte les lieux pour retourner veiller sur le petit. Je crois bien que mon quotidien va s’égayer un petit peu prochainement… En rentrant, j’hésite à écrire une lettre à Huayan mais je me ravise… Ce qu’elle ignore, ne peut pas être une source d’inquiétude pour elle.
La partie devient enfin intéressante.
- Merci pour votre invitation et votre accueil Votre Altesse. »
Je ne suis pas venue par pure plaisir moi, c’est certain. Huayan a été claire et je sais ce que j’ai à faire. Dommage que bien me comporter fasse partie des consignes. Une invitation princière… C’est plus une obligation qu’autre chose.
Nous prenons place dans un salon. La décoration est similaire au reste du Palais. A quelques détails prêts. Le Prince a ajouté quelques éléments d’intérieur qui rappellent à la fois son statut mais également sa richesse… Certains objets sur ses étagères de meubles doivent coûter une fortune. De petites œuvres d’art.
« Voici votre tasse. » dit-il en m’indiquant le petit récipient devant moi.
Il saisit sa tasse, j’en fais de même. Nous buvons ensemble. C’est presque agréable. Il y a un petit goût de miel dans le thé. Un petit silence s’installe. Ce n’est pas pour me déplaire, j’ai horreur de discuter. Lui a l’air un peu plus soucieux de cette absence de paroles.
« Que faisiez-vous avant d’entrer au service de la Dame de Chengdu ? » finit-il par demander.
A chaque fois qu’on me pose cette question, j’ai cette vision qui surgit de mes souvenirs comme une violente migraine… Mon vaisseau brisé, les sans-cœurs s’infiltrant à l’intérieur. Les hommes crevant les uns après les autres. La peur… Mais aussi l’excitation du combat.
Je suis allé à leur rencontre et on a pu les stopper. J’ai failli mourir à cause de leurs attaques. Je gisais dans une mare de sang jusqu’à ce la patrouille de la Shinra arrive ne renforts pour nous sortir de là. Enfin… « Nous »… J’étais un des seuls survivants. Je me veux grand capitaine de navire, mais ce jour-là j’ai appris qu’un excès de confiance peut vite vous coûtez chère.
« J’étais capitaine d’un vaisseau de la Shinra. » répondis-je un peu froidement.
Il ne perd pas le fil de la conversation et continue.
« Impressionnant ! Et comment êtes-vous passé de capitaine à… Serviteur ? » demande t-il ensuite.
Je tourne légèrement la tête vers lui. Qu’est-ce qu’il insinue ? Que je suis un simple larbin ? Il me provoque ou quoi ?
« Je veux dire… Vous étiez un homme d’action, capitaine d’un vaisseau… Et au final, vous voilà ici en train de protéger la progéniture d’une femme… Je n’appelle pas vraiment ça une promotion en tout bien tout honneur bien sûr. »
Présenté ainsi, c’est sûr que ce n’est pas la chose la plus valorisante qui soit. J’ai horreur des enfants qui plus est. Mais c’est ma mission et même si je ne l’aime pas… Non. Je dois le faire quand même.
« Bien sûr. » répété-je sur le même ton.
« Allons cher ami, nous savons tous les deux que vous valez mieux que ça… Je veux dire, vous avez de nombreux talents, et ils ne sont pas utilisées à leur plein potentiel ici. Discuter sereinement de votre Maîtresse entre nous deux ne vous apportera rien de bien mauvais… Nous ne sommes que tous les deux après tout.
- Si vous le dîtes. »
Il se replace sur son coussin tandis que je bois encore un peu thé. Étrangement, le goût est plus désagréable maintenant. Pour une fois que j’appréciais un peu quelque chose.
« Je vais vous dire mon sentiment cher Harch. Je pense que Huayan a surtout voulu vous éloigner de Chengdu en vous confiant son nourrisson. Elle vous a mis au placard. Elle ne s’intéresse pas vraiment à vous… Alors que vous pouvez faire tellement de choses. Vous avez participé à la Bataille de Chengdu, et vous n’avez pas démérité paraît-il. » continue-t-il avec un petit on mielleux à souhait.
« C’est certain.
- Que diriez-vous d’occuper un peu votre temps libre, hum ?
- C’est-à-dire ? »
Il se penche un peu en avant vers moi. Je devine donc que ce n’est pas quelque chose d’officiel.
« Que diriez-vous de me louer vos talents ? Vous restez au sein de la maisonnée de l’Ambassadrice Song bien sûr mais vous pourriez peut-être m’aider… Vis-à-vis de certaines personnes dans la Cité Interdite. » finit-il par avouer.
C’est donc cela.
Huayan a définitivement sous-estimé le Prince. J’espère que cela ne lui portera pas trop préjudice. Elle m’a dit de rester au calme… Mais j’avoue que la tentation est forte… Si Hailong demande mon aide… C’est qu’il s’agit probablement de meurtres nécessaires en sa faveur.
Si je refuse… Je m’attire les foudres du Prince et il cherchera à m’éliminer ou éliminer l’enfant de Huayan. Si j’accepte… Je peux m’amuser et rester en bons termes avec deux acteurs politiques à la mode…
« Je n’aurai qu’une question à vous poser.
- Je vous écoute.
- Combien ? »
Hailong dévoile un sourire que je ne lui connais pas. Il sourit tellement qu’on voit toutes ses dents. Le regard malicieux et vicieux. Manifestement, il joue bien son jeu lui aussi. Les chinois de la haute société sont vraiment les maîtres des apparences.
Nous finissons de discuter, notamment du prix. Puis je quitte les lieux pour retourner veiller sur le petit. Je crois bien que mon quotidien va s’égayer un petit peu prochainement… En rentrant, j’hésite à écrire une lettre à Huayan mais je me ravise… Ce qu’elle ignore, ne peut pas être une source d’inquiétude pour elle.
La partie devient enfin intéressante.