Et on continue la visite ! Cette ville est tellement grande. J'ai l'impression qu'il me faudra encore trois ans pour en faire le tour !
Alors que va t'on choisir aujourd'hui ? Le Grand Coffre ? Déjà fait ! (Et puis ce canard me sort par les yeux). Le parc ? Déjà fait ! Les remparts ? Hum .. tentant ! Ce serait drôle de revoir le caporal-chat. Dans le fond c'est un des seuls qui me comprend et ca fait du bien. Demain peut-être ! Je pourrais aussi aller voir les mogs ? Eux aussi ils me parlent et me comprennent ! Mais ils vivent dans un endroit où il fait si chaud ...
Non ! Aujourd'hui, on avait dit que je devais découvrir quelque chose de nouveau. Je sais comment trouver l'inspiration : je m'envole ! Et je prend un peu de hauteur ! je suis sûre que l'inspiration viendra. De là haut, je fais le tour de la ville du regard. Je décompte les maisons, observe les bâtiments, contemple les rues en contrebas. Je suis le tracé de la ville du regard mais je n'arrive pas à voir ce qu'il y a derrière les grandes tours au centre de la ville. Il faudrait que je prenne de la hauteur pour voir encore au dessus de ces grands machins, ce qui ferait quand même haut.
...
Hey mais, je les ai pas visitées non plus ces grandes tours ! Elles ont l'air énormes et passionnantes aussi ! On m'avait mentionné un truc à leur sujet mais je ne me rappelle plus bien. J'ai envie d'aller en voir une de plus près ! Il y a plus qu'à choisir laquelle ! Elles ont toutes l'air super différentes, le choix est difficile. L'une est entourée de corbeaux, l'autre à l'air toute gelée (Ca doit être la meilleure, je devrais la garder pour la fin, non ?), une autre encore, la plus grande, est toute biscornue, couverte de dômes et de trucs pointés vers le ciel. Bon, je m'en remet à une magie ancestrale pour choisir. Je tend l'index bien droit vers l'une des tours et commence à incanter.
"-Pique nique douille, c'est toi l'an.... douille."
Mon index avait dansé d'une tour à l'autre et s'était arrêté en désignant l'une d'elle. Pas la plus grande, pas la plus imposante. Mais à bien y regarder il s'en dégage quelque chose de charmant. Allez c'est choisi, elle est parfaite ! Elle est entourée d'oiseaux en vol ou nichés sur ses flancs, accrochés à des plantes grimpantes ou nichés sur des rebords.
Vous me direz peut-être que ma méthode est pas terrible. Parce qu'il y a que 9 tours et que "pique nique douille" n'a que 7 syllabes. Ce n'est peut-être pas un aléa valable mais tant pis c'est comme ça. C'est trop tard, c'est le jeu !
Enthousiasmée, je me lance vers la tour, battant des ailes pour prendre un peu de hauteur et approcher de ses hauts murs. Sans le savoir, j'avais choisi la tour de la poésie, celle qu'aucune porte ne perce au rez de chaussée. Un détail que je ne remarque même pas puisque je ne passe jamais par les portes !
En m'approchant, je commence à entendre le chant des oiseaux ... Il y'en a tant et une telle diversité. Ca piaille, ca siffle, ca gazouille, ca pépie. Rien n'est accordé, rien n'est rythmé. Une vraie cacophonie ! Chaque volatile déballe ce qu'il a dans le coffre. Chacun son timbre, chacun son volume.Pourtant je n'arrive pas à m'empêcher de trouver ca joli dans un certain sens.
Je n'ai malheureusement pas le temps de continuer à prêter l'oreille à cette étrange chorale, car je vois du coin de l'oeil qu'une pie a repéré mon approche et commence à me considérer d'un oeil glouton.
"-Ah non hein ! Je viens pas ici pour me faire becqueter."
J'ai confiance en mes capacités à échapper aux oiseaux les moins bien embouchés mais je ne tiens pas à trop pousser ma chance. Je change brusquement de trajectoire pour foncer vers la tour, espérant sortir du champs de vision de la gourmande. En vain. J'entend un battement d'aile. La pie prend son envol et vient dans ma direction ! Zut, la brillance de mes ailes ... J'oubliais que ces bêtes là adoraient ce qui brille. On me l'avait dit pourtant ... Je peste intérieurement et j’accélère, je commence à raser les murs extérieurs. Derrière moi, j'entends le claquement des ailes de la pie. Je ne dois pas traîner à trouver une entrée ! Si elle me rattrape, je suis cuite, elle me mangera crue !
Je vole suffisamment près des rebords et des plantes grimpantes pour gêner ma poursuivante qui n'arrive pas à gagner du terrain sur moi. Sans être critique, ma situation est loin d'être confortable ! Alors quand enfin je vois un trou apparaître devant moi dans le mur de la tour, ni une ni deux, je décide de bifurquer et je m'y précipite. Et advienne que pourra !
Tête la première je m'engouffre ... Et me prend alors la figure dans une grande toile de tissu dans laquelle je m’emmêle complètement ! Je me débat, agite les ailes et je finis par jaillir du hamac dans une direction non maîtrisée. Je heurte une cloche, glisse le long d'une tenture, bouscule un carillon et finis les quatre fers en l'air. Ma chute à provoqué un tintamarre pas possible.
Je cligne des yeux, un peu abasourdie. De l'autre côté de la pièce dans laquelle je viens d’atterrir, je vois le trou par lequel je viens de passer, obstrué par le bec d'une pie qui jacasse de frustration. Un trou heureusement bien trop petit pour qu'elle puisse espérer passer. Je me relève et tire la langue dans sa direction.
"-Bleeh ! Bien fait !"
Je n'ai aucune mauvaise conscience à priver cette voleuse de mon repas. Non mais ... Je me met à tapoter mes habits de toute la saleté. La pièce dans laquelle je viens d'arriver n'est vraiment pas très propre ... Un mouton de poussière particulièrement pénible a du mal à me lâcher, je suis obligée de sautiller sur place et d'agiter la jambe de façon un peu ridicule pour qu'il se décide enfin à me laisser en paix. Comme avec regret, la boule cotonneuse se décide à aller moutonner ailleurs, allant mollement rouler sous un meuble.
Bon ... où suis-je arrivée ? La pièce plongée dans la pénombre dans laquelle je suis tombée offre un sentiment d'étrangeté. A la fois sereine et animée. Vide et pourtant pleine d'un étrange bazar. Chaotique, désordonnée et pourtant chaque chose donne le sentiment d'être parfaitement à sa place. A la fois inerte et étrangement pleine de vie. Le sol de cette pièce est recouvert de vieux tapis étendus là sur le plancher. ils prennent la poussière, immobilisés par les pieds de vieux meubles antiques et massifs qui ne semblent pas décidés à bouger de sitôt. Il y a des choses accrochées aux murs partout. Des bannières, des teintures qui dansent faiblement, agitées par la légère brise qui souffle du trou. De vieux masques qui me regardent de haut avec leurs airs tantôt moqueurs, tantôt tristes. Des clochettes, grelots et carillons qui continuent de se balancer, encore indignés par mon intrusion. Ces cafteurs qui ont dénoncé à tout le monde mon intrusion, en faisant le plus de vacarme possible et qui continuent de tintinnabuler avec mépris.
Ce décor semble merveilleux et grandiose à mes yeux de fée ! Je sens grandir en moi une âme d'aventurière. Je m'apprête à commencer la visite de cette tour, inconsciente que le tintamarre déclenché par mon arrivée avait peut être été entendu. Cette tour était elle aussi vide qu'elle en avait l'air ?
Alors que va t'on choisir aujourd'hui ? Le Grand Coffre ? Déjà fait ! (Et puis ce canard me sort par les yeux). Le parc ? Déjà fait ! Les remparts ? Hum .. tentant ! Ce serait drôle de revoir le caporal-chat. Dans le fond c'est un des seuls qui me comprend et ca fait du bien. Demain peut-être ! Je pourrais aussi aller voir les mogs ? Eux aussi ils me parlent et me comprennent ! Mais ils vivent dans un endroit où il fait si chaud ...
Non ! Aujourd'hui, on avait dit que je devais découvrir quelque chose de nouveau. Je sais comment trouver l'inspiration : je m'envole ! Et je prend un peu de hauteur ! je suis sûre que l'inspiration viendra. De là haut, je fais le tour de la ville du regard. Je décompte les maisons, observe les bâtiments, contemple les rues en contrebas. Je suis le tracé de la ville du regard mais je n'arrive pas à voir ce qu'il y a derrière les grandes tours au centre de la ville. Il faudrait que je prenne de la hauteur pour voir encore au dessus de ces grands machins, ce qui ferait quand même haut.
...
Hey mais, je les ai pas visitées non plus ces grandes tours ! Elles ont l'air énormes et passionnantes aussi ! On m'avait mentionné un truc à leur sujet mais je ne me rappelle plus bien. J'ai envie d'aller en voir une de plus près ! Il y a plus qu'à choisir laquelle ! Elles ont toutes l'air super différentes, le choix est difficile. L'une est entourée de corbeaux, l'autre à l'air toute gelée (Ca doit être la meilleure, je devrais la garder pour la fin, non ?), une autre encore, la plus grande, est toute biscornue, couverte de dômes et de trucs pointés vers le ciel. Bon, je m'en remet à une magie ancestrale pour choisir. Je tend l'index bien droit vers l'une des tours et commence à incanter.
"-Pique nique douille, c'est toi l'an.... douille."
Mon index avait dansé d'une tour à l'autre et s'était arrêté en désignant l'une d'elle. Pas la plus grande, pas la plus imposante. Mais à bien y regarder il s'en dégage quelque chose de charmant. Allez c'est choisi, elle est parfaite ! Elle est entourée d'oiseaux en vol ou nichés sur ses flancs, accrochés à des plantes grimpantes ou nichés sur des rebords.
Vous me direz peut-être que ma méthode est pas terrible. Parce qu'il y a que 9 tours et que "pique nique douille" n'a que 7 syllabes. Ce n'est peut-être pas un aléa valable mais tant pis c'est comme ça. C'est trop tard, c'est le jeu !
Enthousiasmée, je me lance vers la tour, battant des ailes pour prendre un peu de hauteur et approcher de ses hauts murs. Sans le savoir, j'avais choisi la tour de la poésie, celle qu'aucune porte ne perce au rez de chaussée. Un détail que je ne remarque même pas puisque je ne passe jamais par les portes !
En m'approchant, je commence à entendre le chant des oiseaux ... Il y'en a tant et une telle diversité. Ca piaille, ca siffle, ca gazouille, ca pépie. Rien n'est accordé, rien n'est rythmé. Une vraie cacophonie ! Chaque volatile déballe ce qu'il a dans le coffre. Chacun son timbre, chacun son volume.Pourtant je n'arrive pas à m'empêcher de trouver ca joli dans un certain sens.
Je n'ai malheureusement pas le temps de continuer à prêter l'oreille à cette étrange chorale, car je vois du coin de l'oeil qu'une pie a repéré mon approche et commence à me considérer d'un oeil glouton.
"-Ah non hein ! Je viens pas ici pour me faire becqueter."
J'ai confiance en mes capacités à échapper aux oiseaux les moins bien embouchés mais je ne tiens pas à trop pousser ma chance. Je change brusquement de trajectoire pour foncer vers la tour, espérant sortir du champs de vision de la gourmande. En vain. J'entend un battement d'aile. La pie prend son envol et vient dans ma direction ! Zut, la brillance de mes ailes ... J'oubliais que ces bêtes là adoraient ce qui brille. On me l'avait dit pourtant ... Je peste intérieurement et j’accélère, je commence à raser les murs extérieurs. Derrière moi, j'entends le claquement des ailes de la pie. Je ne dois pas traîner à trouver une entrée ! Si elle me rattrape, je suis cuite, elle me mangera crue !
Je vole suffisamment près des rebords et des plantes grimpantes pour gêner ma poursuivante qui n'arrive pas à gagner du terrain sur moi. Sans être critique, ma situation est loin d'être confortable ! Alors quand enfin je vois un trou apparaître devant moi dans le mur de la tour, ni une ni deux, je décide de bifurquer et je m'y précipite. Et advienne que pourra !
Tête la première je m'engouffre ... Et me prend alors la figure dans une grande toile de tissu dans laquelle je m’emmêle complètement ! Je me débat, agite les ailes et je finis par jaillir du hamac dans une direction non maîtrisée. Je heurte une cloche, glisse le long d'une tenture, bouscule un carillon et finis les quatre fers en l'air. Ma chute à provoqué un tintamarre pas possible.
Je cligne des yeux, un peu abasourdie. De l'autre côté de la pièce dans laquelle je viens d’atterrir, je vois le trou par lequel je viens de passer, obstrué par le bec d'une pie qui jacasse de frustration. Un trou heureusement bien trop petit pour qu'elle puisse espérer passer. Je me relève et tire la langue dans sa direction.
"-Bleeh ! Bien fait !"
Je n'ai aucune mauvaise conscience à priver cette voleuse de mon repas. Non mais ... Je me met à tapoter mes habits de toute la saleté. La pièce dans laquelle je viens d'arriver n'est vraiment pas très propre ... Un mouton de poussière particulièrement pénible a du mal à me lâcher, je suis obligée de sautiller sur place et d'agiter la jambe de façon un peu ridicule pour qu'il se décide enfin à me laisser en paix. Comme avec regret, la boule cotonneuse se décide à aller moutonner ailleurs, allant mollement rouler sous un meuble.
Bon ... où suis-je arrivée ? La pièce plongée dans la pénombre dans laquelle je suis tombée offre un sentiment d'étrangeté. A la fois sereine et animée. Vide et pourtant pleine d'un étrange bazar. Chaotique, désordonnée et pourtant chaque chose donne le sentiment d'être parfaitement à sa place. A la fois inerte et étrangement pleine de vie. Le sol de cette pièce est recouvert de vieux tapis étendus là sur le plancher. ils prennent la poussière, immobilisés par les pieds de vieux meubles antiques et massifs qui ne semblent pas décidés à bouger de sitôt. Il y a des choses accrochées aux murs partout. Des bannières, des teintures qui dansent faiblement, agitées par la légère brise qui souffle du trou. De vieux masques qui me regardent de haut avec leurs airs tantôt moqueurs, tantôt tristes. Des clochettes, grelots et carillons qui continuent de se balancer, encore indignés par mon intrusion. Ces cafteurs qui ont dénoncé à tout le monde mon intrusion, en faisant le plus de vacarme possible et qui continuent de tintinnabuler avec mépris.
Ce décor semble merveilleux et grandiose à mes yeux de fée ! Je sens grandir en moi une âme d'aventurière. Je m'apprête à commencer la visite de cette tour, inconsciente que le tintamarre déclenché par mon arrivée avait peut être été entendu. Cette tour était elle aussi vide qu'elle en avait l'air ?