Vamos a la playa Szp8Vamos a la playa 4kdkVamos a la playa 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

more_horiz
Une belle journée qui se poursuit à la Costa del Sol pour moi.

Une arrivée relaxante ce matin et me voici déjà sur le front de mer, vêtue de mon plus beau maillot de bain et de d’un tas de paréos. Lunettes de soleil glamour, chapeau de plage élégant et Francis jouant les gorilles à côté de moi. Le gorille paraît un peu vieux et gras, mais bon nous allons faire avec.

J’ai horreur de m’exposer au soleil c’est vrai. Heureusement que j’ai mis une quantité absolument aberrante de crème solaire sur moi et que je compte bien me prélasser sous un des grands parasols de la plage privée où je me rends à présent. Je n’aime pas le soleil, mais j’aime bien les sons de la mer.

Loin de moi l’idée de refuser de me mélanger à la populace de plagistes s’ « amusant » avec le peu qu’ils ont : danser avec des musiques étranges, faire des châteaux de sable, courir après une balle… Il faut de tout pour faire un monde. Disons que je vais plutôt privilégier le calme relaxant de transats bien ordonnés sous de jolis parasols avec des cocktails à volonté -normalement ils ne le sont pas, mais le barman ne pourra rien me refuser vu que c’est moi qui aie créé son emploi à la base- tandis que Francis va dévisager comme un gros cochon toutes les belles femmes qui passent en se planquant derrière son magazine et ses grosses lunettes de soleil.

Que de réjouissances en perspective.

L’avantage de la Costa del Sol, c’est qu’il y a tout de même moins de risques de croiser des psychopathes, des fous furieux ou autres meurtriers ici. Sur le long terme c’est ennuyant, sur le court terme c’est rafraîchissant.

Alors que nous marchons en direction de ce petit moment paradisiaque, je ne peux m’empêcher de voir que mon apparence fait encore de l’effet auprès des jeunes vacanciers aux hormones dégoulinantes. On dirait des guêpes autour d’un morceau de viande. Je ne peux réprimer un léger sourire tandis que Francis fait mine de se mettre légèrement devant moi pour les faire dégager.


« Laisse-les regarder un peu Francis, pour une fois qu’ils peuvent voir ce que c’est qu’une femme de qualité. » lancé-je sur le ton de la rigolade.

Il se retourne rapidement vers moi pour me jeter son regard mi-comique, mi-sérieux :


« Ouais, ouais… Ça commence par des regards et ça finit avec une main au cul, je sais ce que c’est donc laisse-moi faire mon job, tu veux ? »

Nous arrivons sur la plage privée en bordure du Zéphyr. Un bel établissement dans lequel je me rendrais plus tard. Pour l’instant, je vais profiter de la mer. Le son de l’écume, le chant des mouettes et la sensation du sable chaud sur mes petits pieds blancs.

Nous sommes immédiatement reconnus à l’entrée par les employés qui nous laissent passer sans autre forme de contrôle. Ils baissent bien la tête lorsque nous entrons. Je regrette presque d’avoir rendu des employés aussi bien formés et compétents à la Shinra. Enfin, c’est un autre sujet.

Je déploie ma serviette sur un transat, ou du moins, sur le coussin du transat. Je m’allonge, remarquant que les hommes de cette zone quelque peu privilégiée n’étaient pas non plus indifférents à mon style. Francis se place à côté de moi pour bien régler le parasol.


« Les gars… Pas capable de bien régler les parasols. On est dans quel monde là ? » se plaint-il tandis que je fais signe au serveur de s’approcher.

« Madame Song, permettez-moi de vous dire que c’est un plaisir de vous revoir à la Costa del Sol.
- Un plaisir partagé.
- Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
- Je vais prendre un cocktail du soleil pour commencer, sans alcool.
- Très bien et pour Monsieur Francis ?
- Un grand mojito, bien chargé en alcool si vous voyez ce que je veux dire. Pas vot’ dose de tarlouze standard.
- Très bien Monsieur. Je vous ramène ça tout de suite. Voulez-vous que j’appelle quelqu’un pour votre parasol ?
- Non je vais le faire ! Je peux le faire !
- Bien, Monsieur. »

Il repart chercher nos boissons tandis que je regarde Francis se débattre avec le parasol.

« Tu vas finir par te blesser, fait attention. Dépêche-toi, j’ai le soleil sur le ventre…
- Je fais ce que je peux, vous aviez qu’à prendre le parasol plus cher de l’appel d’offres aussi. Comment ça marche cette merde ? »

C’est alors que dans ce combat titanesque que Francis fut touché par une menace imprévue. Alors que le chant des mouettes a des vertus relaxantes -du moins de mon point de vue-, il semble que les oiseaux n’ont pas mon garde du corps dans leurs cœurs. Une grosse déjection vient s’abattre sur son épaule au moment où il finit par remettre le parasol correctement.

« C’est quoi ce… Quel oiseau m’a chié dessus putain de bordel de merde ?!
- Oh et puis l’odeur… Va te laver dans la mer ou les toilettes ou où tu veux mais loin d’ici !
- Ne bougez pas je reviens ! Putain cette malchance de merde ! J'vais flinguer toutes ces mouettes de merde... »

Oh, pauvre homme… Enfin, au moins, ça me laisse le temps de me reposer un peu toute seule. Le serveur revient avec nos boissons. Tandis que je commence à boire ma consommation, mon regard se perd sur ce beau front de mer. Je regarde toutes ces couleurs lumineuses et chatoyantes qui s’agitent devant et dans l’eau. Une foule de vacanciers, des jeunes, des vieux, des humains et d’autres créatures.

Je finis par me demander si mon cerveau ne cherche pas inconsciemment un spécimen intéressant dans cette masse populaire, quelqu’un ou quelque chose d’intéressant à observer du coin de l’œil. Cependant pour le moment, je n’ai rien à me mettre sous la dent : beaucoup d’hommes ne sont pas de mon style ici. Et du reste, rien de bien intéressant, du moins pour le moment.

Et une petite gorgée de mon cocktail, une…
more_horiz
" Combien de temps ce soleil va-t-il encore durer..."

Lenore avait du temps à perdre avant les festivités nocturnes. Ses pas désœuvrés l'avaient conduite comme beaucoup dans ce monde vers la plage. Centre névralgique accueillant les masses de vacanciers en quête d'insouciance. Elle n'y avait pourtant pas le moindre intérêt. Dans une autre vie, peut-être. Elle avait aimer la mer, le sable, les crabes... Elle avait détesté également ces même éléments dans une vie encore plus antérieure. Désormais il n'y avait que de l'oisiveté à parcourir la croisette sous un soleil de plomb en robe de soirée noire, à se protéger de la lumière de sa capeline également noire et vissé sur le côté de son crâne.

Un cri attira heureusement son attention. Quel qu'il fut, il allait pouvoir briser la monotonie de son attente. Là, non loin en contrebas, se trouvait un aménagement sportif. Des râles, des protestations, un combat perdus d'avance. Trois jeunes enfants tentèrent d'arracher un ballon à un monsieur muscle hilare. Le géant semblait vouloir déloger un trio de gêneurs venus s'amuser dans ce lieu public, l'empêchant de poursuivre son entrainement hautement sportif sous le regard de jeunes femmes le long de la croisette. Injustice flagrante mais comme toujours le plus fort obtient raison. Les enfants, vaincus, s'étaient retrancher en larmes au bord de l'espace de jeu. L'homme les narguait en faisant rouler le ballon le long de ses bras aussi gros que des poteaux. Du moins jusqu'à ce que la rousse s'en approche, un sourire aux lèvres.


" Voilà un fort beau spectacle." Sa voix se fit velours alors qu’elle retirait son chapeau pour l'enfoncer sur le crâne d'un des enfants en les dépassant.
"Vous permettez? J'adore ce genre de jeu..." La mercenaire enfonça ses pieds pâles dans le sable, ses talons aiguilles dans une main, approchant du colosse frimeur.
"De quel jeu vous parlez au juste mam'zelle?" Il fit tourner le ballon sur un doigt, dans une posture parfaite de gladiateurs contractant ses muscles devant le public du Colisée.
" Vous devriez le savoir, non? C'est vous qui avez la balle..." Elle saisit l'objet a deux mains avant de reculer d'un air taquin. "faites tout de même attention... je ne suis qu'une faible femme."
"Je ne peux rien vous promettre, j'oublie parfois ma force, vous savez..." Il recula jusqu'à une bonne distance, la jugeant suffisante et fléchis ses jambes, prêt à recevoir l'échange avec l'inconnue.

Lenore jeta ses chaussures. Elle remonta sa robe jusqu'au limite de la décence, libérant ses jambes de leur contrainte. Plaçant un pied en avant, elle lança la balle assez haut pour débuter la partie.
Sa détente fut impressionnante, sautant au plus haut et frappant de toute sa force dans le ballon.
Il vint s'écraser sur le nez du colosse, en un bruit terrible.
Il s'effondra en arrière, le nez en sang, la surprise sur son visage étourdi.

Elle étouffa rapidement un rire, replaça correctement sa robe et vint récupérer balle et chaussures. La rousse vint s'accroupir devant les enfants, leur murmurant d'un ton amusé.

"J'échange la balle contre le chapeau.... Vous savez... creuser un gros trou dans le sable? Vous voulez jouer à l'enterrer?"

Les enfants en furent si enthousiastes qu'ils allèrent chercher des amis pour pelleter plus rapidement. Ils insistèrent pour lui laisser la tête hors du sable. Lenore n'insista donc pas et les quitta, continuant de déambuler sur la plage jusqu'à ce que la lumière agressive ne vienne à bout de sa patience. Elle s'installa sur un transat, à l'ombre d'un parasol sur une partie privatisée plus calme dont elle n'eut aucun mal à franchir les limites. Son statut d'invité gagné sans même savoir comment lui permettait des largesses qu'elle ne comptait pas économiser. Elle héla le serveur qui terminait d'apporter son verre à une dame élégante en paréo, deux sièges plus loin. Elle venait elle même de se débarrasser d'un lourdaud frimeur.

"Ils ne savent jamais quand s'arrêter... Laissa-t-elle s'échapper en un soupir las avant de passer sa commande au serveur souriant. "Un bloody Mary. S'il vous plait."
more_horiz
J’ai presque failli manquer la remarque de la voix féminine non loin de moi, tellement je ne me sens pas concernée par ce qu’elle vient de dire. Je prends des vacances, loin de mes tracas quotidiens, des horreurs, du sang et des complots pour profiter d’une journée ensoleillée avec Francis…

Hé bien non ! Il fallait que le cadavre ambulant roux de Death vienne aussi sur cette satanée plage ! A croire qu’il n’y a pas assez de place sur ce monde de plagistes. Incroyable, tout simplement incroyable.

La bonne nouvelle, maintenant qu’elle est ici je ne vais pas partir en courant ma couverture serait grillée complètement, c’est qu’elle ne semble pas m’avoir reconnu. D’ailleurs comment aurait-elle pu ? C’est l’avantage du masque et des transformations physiques.

Moi qui pensais pouvoir me prélasser tranquillement sur mon transat, loin de la plèbe de ce monde, éventuellement en bonne compagnie de jeunes mâles à la plastique intéressante… Hé bien non, je me tape un cadavre. J’appelle cela : la malchance complète.


« C’est souvent le cas avec les hommes, à mon grand regret. » dis-je, légèrement souriante tout en dissimulant mon regard derrière mes lunettes de soleil.

Si elle voyait mes yeux, elle verrait qu’ils crient « laisse-moi profiter, toi tu es morte de toute façon ». J’aurai pu l’ignorer remarque, cela aurait marché aussi : faire mine de ne pas l’entendre. Mais voilà, la politesse naturelle revient au grand galop.


« Nous avons de la chance, il fait beau aujourd’hui ! » lancé-je sans grande conviction moi-même.

La météo, toujours là quand on a besoin de combler un blanc.

Suite à cela, je prends une nouvelle gorgée de mon cocktail. Je vais faire attention à ne pas le boire trop rapidement, c’est utile pour marquer des pauses dans la conversation. En espérant qu’elle me lâche après… Quoique… Je pourrais peut-être en apprendre plus sur elle… Hum… Maintenant que ma pause est gâchée autant la rentabiliser au maximum.


« Pardonnez-moi Madame mais… J’ai l’impression de vous avoir déjà vu à la télévision ou dans les journaux de l’Éclaireur ? » demandé-je, l’air bien innocente.

Question piège qui de toute façon est en partie vraie : l’Innommable avait pris son apparence brièvement dans son combat contre Kurt Brown. En soi, ce n’est pas vraiment le « oui » ou le « non » qui m’intéresse, c’est plus ce qu’elle va mettre autour qui pourrait dégager des informations.


« Francis, tu restes sur un transat plus loin. Je suis entrain de parler avec une dame importante qui ne sera pas rassurée si tu es là. Détends-toi sur un autre transat et demeure discret comme à ton habitude. » pensé-je en direction de mon acolyte de toujours.
more_horiz
" J'en doute........... Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé..." Une réponse ambigüe comme à son habitude, qui pouvait bien répondre à l'une ou l'autre des deux remarques.

Lenore laissa tomber une jambe le long du transat, creusant un sillon d'un orteil dans le sable aux va et viens répétés lentement. Sous la surface, la fraicheur humide se faisait déjà sentir. Celle-ci ainsi que l'ombre du parasol, bloquant l'acharnement du soleil, suffisait. Pourquoi avoir commander une boisson alors? Elle n'en avait pas besoin, mais c'était ce que faisait les vivants. Il aurait été étrange qu’elle ne consomme rien. Comme il lui été étrange d'être reconnue. Une seule apparition, à une seule occasion assez particulière disons le clairement. combien de chance y avait-il pour devenir ainsi aussi vite célèbre au point d'être reconnaissable même avec une tenue aussi différente?

Le Tournoi des Enfers avait-il donc été aussi populaire et diffusé? Elle n'avait pas eu l'occasion de s'en informer. Il était vrai que l'Eclaireur l'avait diffuser et cette enseigne médiatique possède beaucoup plus d'influence à travers les mondes que la Shinra elle même....ou peut être juste autant?


" Qui pensez-vous que je soit?" Dit-elle platement par curiosité, détournant le regard de la mer et de ses reflets d'argent trop intense pour ses rétines fatiguées.

Elle détailla un peu plus le corps voilé de la dame étendue qui lui parlait. Des très fins appréciables, un teint de porcelaine de la tête aux pieds. Bien trop soignée, bien trop chargée d'accessoire mais tout de même agréable à regarder. La rousse fut forcer de détourner le regard de cette chair fraîche lorsque le serveur s'invita dans son champ de vision, sa commande sur son plateau. Lenore le remercia d'un sourire charmeur, lui laissant un pourboire et un clin d’œil équivoque. C'était ce qu’elle aurait fait de son vivant. Après tout qui sait si elle n'aura pas besoin de lui un moment ou un autre, de jour comme de nuit...

Il repartit, habitué qu'il devait être à ce genre de scène, laissant de nouveau les dames à leur farniente et leurs cocktails sirotés lentement.


" Trop de tomates..." La rousse susurra discrètement sa plainte.

Le temps risquait de s'étirer davantage encore et d'éloigner la nuit et ses plaisirs coupables d'autant. Elle allait devoir forcer une activité, une discussion ou partir chercher ailleurs sous le soleil terrible de quoi écourter sa journée...


" J'espère au moins que ce ne sera pas une personne dont j'aurais à avoir honte..." Lenore adressa un sourire mutin à sa voisine. Pour le moment autant profiter d'elle pour briser l'ennui.
more_horiz
Morte mais maline.

Je sens que je ne vais rien en tirer, mieux vaut la jouer innocente touriste de la Costa del Sol. Je ne suis pas venue ici pour anéantir mon week-end loin de mes tracas quotidiens. Lenore présente, et puis quoi ensuite ? Kurt Brown qui sort d’un buisson pour venir me faire son numéro de psychopathe kidnappeur encore une fois ? D.Va avec un attroupement de jeunes puceaux gaga de sa grosse armure mouvante ? Rufus qui a sorti son slip de bain aussi démodé que son costume ? Pitié.

Il y a des limites tout de même.


« Je ne saurais dire… Juste une impression de déjà-vu. Il y a tellement de choses dans l'Eclaireur. » dis-je tout en sirotant à nouveau ma boisson.

Je m’allonge tranquillement sur mon transat, faisant mine de profiter de cette belle journée sous les parasols, telle une fausse célébrité en vacances. J’observe un peu les alentours, à part quelques hommes qui m’observent du coin de l’œil, il n’y a rien d’anormal. Tant mieux. Je ne veux que du calme et de la relaxation.


« C’est votre première fois à la Costa del Sol ? C’est un monde plein de ressources et d’activités pour se détendre. Entre les restaurants, les boutiques, la mer, les plongées sous-marine et les boîtes de nuit, il y a de quoi faire. » lancé-je, feignant un regain d’intérêt pour elle.

Si je pars là-dessus, peu de chances que j’en tire des informations intéressantes mais bon… C’est mieux que rien. Et au pire, ça la fera fuir et je pourrais me reposer tranquillement.

Lenore ressemble toujours en tout point à ce que j’ai déjà vu d’elle. Qu’est-ce qu’elle peut bien faire ici ? Une morte-vivante à la plage ? On dirait le début d’une mauvaise blague. J’espère que ce n’est pas Death qui est derrière tout ça, sinon il risque de m’entendre.

Je ne peux m’empêcher de pouffer de rire intérieurement sur le choix de la boisson de l’ancienne mercenaire rousse : le Bloody Mary. Elle reste dans son thème, c’est bien. Je me demande tout de même comment une femme qui paraît si habile a pu finir dans cet état…

Bien entendu, Death n’est pas un amateur du tout, mais elle n’a pas l’air d’être à la ramasse. Sa performance aux côtés de l’Innommable n’est pas celle d’une petite joueuse. Il y a un certain niveau. L’affrontement a dû être violent en tout cas… J’ai encore cette image de la cour près du manoir complètement… Défoncée, c’est le mot. A titre purement d’érudite, j’aurai aimé assister à ce combat… Mais bon, il y aura d’autres occasions à l’avenir c’est certain.


« Le Bubble Bath est un établissement de nuit de choix si vous souhaitez passer une soirée festive. » recommandé-je, histoire de brouiller la conversation.
more_horiz
« La fête dépend de ceux qui la compose » Un amusement fugace se lisait sur son visage.

« La dernière fois que je suis venue, c’était un autre état d’esprit, une autre ambiance … Ça joue beaucoup, et pourtant l’endroit n’a pas changer.»

Elle se souvenait l’excitation, le plaisir, les stimulis permanents de la fête forraine de son dernier passage en ce monde. Du temps où elle était vivante. Désormais ce n’était qu’un désert de sable sous un soleil trop blanc, avec masses de foule de badaud sans intérêts et du bruit en permanence même la nuit. Elle attendait son heure, regardant au loin passer les bateaux de croisière qui eux aussi n’arrêtaient jamais de se perdre en mer pour transformer une banalité en rêve unique pour les plus simples.


« Les restaurant, les boutiques, la mer…. Ce sont les mêmes qu’ailleurs. Il y a de quoi faire, mais rien d’extraordinaire... »


Mis à part le casino, ce monde ne valait pas tant la réputation qu’il lui était faite. Et ce soleil agaçant qui en était le joyau central…
Lenore baissa un peu plus le bords de sa capeline sur ses yeux trop sollicités. Elle les ferma un instant pour leur offrir un peu de salut, se laissant bercer par le bruit des vagues et la voix mesurée de sa voisine. Elle distinguait les pas feutrés des serveurs discrets sur le bois, le sable crissant sous leur poids, les pailles et cuillères qui s’entrechoquaient aux verres et les murmures réservés. Le souffle régulier de la brise marine iodée sur sa peau froide.


« Vous même malgré le vaste panels d’activités « de choix » vous restez lassivement étendue comme une œuvre guettant son public.  Je sais que c’est l’activité la plus répandue sur une plage de ce type mais c’est d’un gâchis... »

Son corps se figea parfaitement immobile, pas même brusqué d’une respiration alors que ses orteils s’écartèrent dans la fraîcheur du sable. Aucune puces peuplant cette plage là… Aucun risque. Celà ferait fuir les touristes… Tout ici était si artificiel, banal, bien loin de la plage du Mont des Lanternes… Encore davantage de celle de Port Royal… Le temps aussi était-il artificiel ? Prolongeait-ils volontairement la période ensoleillée sur une journée normale ? A quel point avaient-ils le contrôle sur ce monde…

Que se passerait-il si un grain de sable venait s’incruster dans un des rouages si bien huilés ?

La mercenaire rouvrir les yeux d’un coup sans battre des paupières avant de tourner la tête vers sa voisine comme une poupée possédée.


« A quel point connaissez vous ce monde ? »
more_horiz
Plus c’est gros, plus ça passe. Du moins, c’est ce que certains pourraient dire.

Une hésitation me vient un instant. Que faut-il répondre à la question de la dame morte-vivante ?

Une réponse honnête, quitte à trop susciter son intérêt par la suite ? Une réponse fausse qui ne ferait que tarir ma potentielle source d’informations ? C’est compliqué. Mais intéressant.

C’était une mercenaire. Dans la vie comme dans la mort, elle ne doit pas porter la Shinra dans son cœur. Peut-être que cela peut être un début de piste pour définir un dénominateur commun… Et la mettre ainsi à l’aise.

Le seul point qui me chiffonne, c’est la précision de sa question : à quel point je connais ce monde ? Elle a nécessairement de la suite dans les idées avec une interrogation pareille.


« Vous ne devez pas lire beaucoup la presse, j’imagine. Je m’appelle Song Huayan. J’ai été l’une des actrices les plus importantes de l’économie locale, il y a quelques temps déjà. Le Zéphyr, les grands hôtels, les nombreuses activités… C’est moi. » lancé-je, non sans me vanter un peu.

Une vague de souvenirs me vient un moment. Même si je n’envie pas cette époque, je suis nostalgique de la douceur de vivre de ce monde… C’est un endroit où il faut bon vivre.


« Et puis j’ai quitté la Shinra. Et maintenant regardez : un monde à l’arrêt. Sans nouveaux projets importants. Sans vision. Cela manque tristement de leadership, vous ne trouvez pas ? » dis-je tout en sirotant à nouveau mon cocktail.

« Au fait, j’en oublie mes manières. Comment vous appelez-vous ? Vu vos remarques, j’ai l’impression que vous n’aimez pas beaucoup cet endroit… Pourquoi êtes-vous sur cette plage alors ? » demandé-je sur un ton un peu taquin.

C’est tout à fait étonnant de croiser ici Lenore. J’espère au plus profond de moi que cela n’a rien avoir avec une mission sordide de Death ou une quête personnelle de l’ex-mercenaire. Si c’est le cas, je ne donne pas chère de la peau du service de sécurité du monde.

Même si avec Harch nous avons fait de notre mieux pour les former, ils n’ont clairement pas l’habitude de gérer des crises importantes… Tiens, je me demande même si je n’irais pas rendre visite à Carla plus tard… Mon emploi du temps est chargé aujourd’hui… Peut-être demain ? Nous verrons.
more_horiz
Song… Le nom lui disait quelque chose. Elle avait entendu parler d’une gamine qui jouait les divas pour la shinra. Peu de chance qu’il s’agisse de la femme élégante et soignée étendue sous ses yeux. Puis il résonna dans son esprit avec un autre timbre de voix, plus grave, plus détestable. Song. Son regard se durcit détaillant davantage la précieuse. Ses muscles sans être excessifs étaient travaillés, son corps entier avait cette tension prête à exploser. Le regard focalisé de la rousse finit par voir au-delà de ce monde physique. Elle perçut une aura imposante de magie, bien trop notable pour être ignorée.

Se pouvait-il…


« Jamais entendu parler » Un sourire taquin illumina son visage à égratigner ainsi son égo.

Combien d’autres Song pouvaient-ils encore exister ? Elle ne pouvait oublier les images de l’homme avec lequel elle avait récupérée SA faux dans les ruines du Palais des Rêves. Ses capacités au combat, sa terrible magie également utilisée pendant le tournoi aux Enfers d’Hadès, caché derrière un masque.

Son regard ne se détourna pas, guettant l’erreur. Mais quelle identité devait-elle endosser elle même ? La mercenaire avait été Loreleen lors de son dernier passage à la Costa. Dans cette tenue, la Shinra la connaissait sous le nom de Chrystelle Manfield. Devait-elle simplement être la Lenore identifié par les Coalisés ou la mercenaire touchant du doigt une des belles occasions qu’elle était venu chercher.

Elle se leva pour se rapprocher et s’asseoir sur le transat le plus proche de la précieuse. A portée de main.


« Lenore. Enchantée. » Dit-elle avec un regain d’intérêt dans le regard. La rousse tendit une main pâle et froide vers son interlocutrice pour sceller leurs présentations dans un échange des plus sociale. Après tout c’était ce que la logique ordinaire exigeait. « Je ne cherche que de quoi éveiller mon intérêt, et je pense l’avoir trouver... »

Son sourire s’étira, moins artificiel. D’une façon ou d’une autre, elle semblait pouvoir lui être utile. Qu’elle soit ou non CE Song. Le reste de la plage et ses touristes insignifiants disparaîssèrent. Elle n’avait plus d’yeux que pour la mage.

« J’ignorais que l’on pouvait quitter la Shinra et rester en vie. Je serait curieuse d’en savoir plus. Que faites vous donc depuis ? »

De ce qu’elle en avait entendu parler, de ce qu’en disait Kurt… Elle sentit un pincement à son cœur inerte. Non, c’était illogique, elle ne devait plus y penser. Il avait choisis et elle n’y pouvait plus rien.

La Shinra n’avait pas la réputation de libérer son personnel, d’autant moins quelqu’un qui tient en main la politique et l’économie d’un monde comme la Costa Del Sol.
more_horiz
Elle a l’air bien curieuse et de bien connaître la Shinra pour exprimer si ouvertement les risques de quitter cette organisation. Cela montre qu’elle est bien renseignée : pour le commun des mortels, l’entreprise de Rufus est… Une compagnie. Donc en étant salarié, on peut démissionner ou même être renvoyé.

Le fait de mentionner de risquer sa vie pour la quitter, montre qu’elle a eu des informations concernant certaines personnes… Et en l’occurrence, cela confirme son niveau d’« amitié » avec Monsieur Brown : tout comme mon mari, on ne peut quitter les Turks que morts. Lenore doit donc faire référence à cela. Ce qui veut dire qu’elle en sait plus que la population sur l’organisation interne de la compagnie. Les Turks sont des agents secrets après tout.


« Je suis quelque peu surprise de votre question, Lenore ! La Shinra est une entreprise… Il suffit de démissionner ou d’être licencié pour la quitter. Quelque soit le niveau hiérarchique d’ailleurs... Vous devez vous méprendre. » dis-je, jouant la dame publique que je suis aujourd’hui.

Je suis une honnête femme, tout le monde y croit n’est-ce pas ?


« Pour en revenir à ce que nous disions, c’est possible que vous n’ayez pas entendu parler de moi… Après tout, il y a de nombreux Song, que ce soit à San Fransokyo ou à la Terre des Dragons. Hana Song, plus connue sous le nom de D.Va doit vous être certainement plus familière. Pour ma part, j’ai quitté la Shinra car je voulais rentrer en Chine, dans ma ville natale pour être plus proche de ma famille. » continué-je, expliquant une bonne part de la vérité.

Je ne peux empêcher de penser que notre coup de maître avec les rapports comptables falsifiés nous a permis de littéralement escroquer la Shinra d’une somme considérable de munnies. Même si je n’ai pas tout touché en partant et qu’ils ont récupéré les propriétés immobilières à la Costa, toute la partie financière a été détournée par les dirigeants du Syndicat, moi comprise. De quoi largement payer une belle retraite au soleil.

Heureusement qu’on a tout brûlé avant de partir.


« J’ai eu des désaccords avec ma hiérarchie, avec le Président lui-même d’ailleurs. J’ai donc donné ma démission et je suis rentrée chez moi. Je me suis investi dans la politique locale et j’ai été remarqué par le Porte-Parole du Consulat Genesis Rhapsodos qui m’a proposé de devenir Consule de l’Étiquette et Ambassadrice des Cités Dorées du Consulat en Terre des Dragons. Postes que j’occupe toujours actuellement. » conclu-je non sans montrer un peu de fierté à l’énoncé de mes deux missions prestigieuses.

Je sirote un peu ma boisson, calmement et sereinement. Je fais mine de ne rien savoir d’elle pour préserver ma prétendue innocence. Elle sait que l’Innommable s’appelle « Song ». La question étant de qui s’agit-il ? Après tout, elle a dû se rendre compte à la Coupe Noire que le nécromancien peut changer son apparence avec beaucoup de maîtrise.

Tous ceux s’appelant Song pouvant donc être des Innommables en puissance, des apprentis nécromanciens. Une chance que presque personne ne sait que je maîtrise la nécromancie. Ça brouille les pistes.


« Enfin, je parle de moi mais vous me semblez être une femme pleine d’histoires à raconter… Racontez-moi un peu votre vie ! Je doute que ma carrière de manager et mes histoires de famille vous intéressent beaucoup ! » lancé-je, tâchant d’être sympathique.
more_horiz
« Une femme pleine d’histoires à raconter ? Qu’est-ce qui a bien pu vous faire imaginer ça ? Alors que je ne suis visiblement même pas digne de vous toucher du doigt. »

Lenore montra sa main avant de la reposer sur ses genou, sans cacher son amusement naissant. Ambassadrice et consule de l’Etiquette. Voilà qu’elle avait déniché un gros poisson. Le groupe du jardin radieux aimait les titres pompeux et les façons. Toujours prêts à se poser sur un piédestal drapé de leurs atours artificiels pour regarder les simples de haut.

Elle lui avait refusé une poignée de main neutre, classique… où était l’Etiquette dans tout cela ? Changerait-elle de position en bredouillant des excuses si elle se présentait maintenant en tant que boss des mercenaires ? Non. Tout les groupes méprisaient le Centurio et leur réputation bien que certainement méritée. De plus, elle était encore « en vie » certainement parce qu’en dehors des siens, personne ne connaissait l’identité à la tête de ce groupe.

Devait-elle lui passer un message pour le Porte-parole ? Il connaissait ses manquements au protocole depuis leur dernière et unique rencontre. Elle sentit un rire lui chatouiller l’esprit. Ils bavarderaient certainement tout les deux autour d’une tasse de thé en déblatérant sur ses cancrelats puant et sans manière de Port-Royal pendant des heures. Deux faces d’une même pièce. Lui aussi ne connaissait pas réellement la place de la rousse sur cet échiquier.

Quand le pion deviendra reine, changeront-ils de discours ? Leur visage se tordra-t-il d’une grimace de surprise ou de dégoût ? Des manières inutiles pour masquer des comportements illogiques et narcissiques que cette Etiquette dont elle se vantait être maîtresse. Depuis quand est-ce devenu un art ? Où se trouve la beauté dans cette scission avec les non initiés ?

Elle ne comprenait pas et ne le comprendrait jamais. Ce groupe avait surtout l’art de l’agacer. Elle avait appris leur position face à la Coalition Noire. Un geste purement égoïste à son avis qui ne pourrait qu’un jour les fragiliser. Mais soit… Elle avait d’autres priorités pour le moment. Ils seront bien forçés un jour ou l’autre, de choisir un camp après tout.


« La famille c’est universelle, c’est important pour tout le monde, quelque soit le statut, le titre ou les projets. Je ne me lasse jamais de ce genre d’histoires. » Lenore sourit en coin. Toutes les histoires s’ancrent dans la réalité, possèdent une morale propre. Quel meilleur moyen de glaner des informations précieuses que celles qui semblent anodines. « Et puis tenir tête au président de la plus grande mégasociété des mondes… Ce n’est pas non plus entendu tout les jours dans un coin du café. Je connais des rumeurs, je l’ai même aperçu une fois de loin… mais je serais curieuse de le voir… avec vos yeux. » La rousse encouragea la consul à poursuivre. Elle pensa qu’elle était ce genre de personne qui aime à s’entendre parler. Du pain bénit pour tout les mercenaires à travers les mondes.

Dernière édition par Lenore le Ven 29 Nov 2019 - 16:31, édité 2 fois
more_horiz
Elle est bien curieuse la maraude non-morte.

Elle manque de culture aussi. Comme si une chinoise de la Terre des Dragons allait lui serrer la main. Nous ne sommes pas à Port-Royal, cela commence à se ressentir.


« Ce n’est en rien une question de dignité. C’est vrai que nous ne sommes pas en Chine ici… Je n’ai pas pris l’habitude de serrer la main ou faire la bise à mes interlocuteurs. Ne prenez pas donc la mouche pour si peu. » répondis-je tâchant de paraître sympathique.

Pour continuer la conversation, j’hésite à lâcher ce que je pense réellement de Rufus… Mais ce serait contre-productif en l’état. Je préfère garder les savoureuses informations plus ou moins secrètes de la Shinra pour moi… Jusqu’à ce qu’elles soient utiles pour ma survie.


« Vous savez, je ne lui ai pas « tenu tête », j’ai seulement démissionné. Ce n’est pas en soi un acte de bravoure très… Notable. C’est juste un courrier. Le Président Shinra est un homme d’affaires capable, c’est une certitude. » dis-je tout en contrôlant un éventuel pouffement de rire qui pourrait s’échapper de ma bouche.

« J’ai aimé travailler pour cette entreprise, du moins pendant un temps. J’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de gens extraordinaires et qui faisaient parfois un travail remarquable. J’ai même eu l’occasion d’aller une fois au cœur de l’action en compagnie de la célèbre D.Va et d’un capitaine du SOLDAT. Une expérience particulièrement forte en émotion. Je vous avoue que j’étais plus confortable dans mon bureau après cela. » lancé-je, avec un peu de chance elle allait me poser des questions sur D.Va plutôt que le reste.

Cette fameuse mission dans ce monde d’Halloween pour récupérer Vexen… Enfin récupérer, rien n’est moins sûr vu que j’en ai plu entendu parler après. J’espère que nous n’avons pas risqué nos vies pour rien ce jour-là.

Et sans le vouloir je me remets à penser à ce Kurt Brown. Qu’est-ce que Rufus en a foutu ? Qui est-il réellement ? Quel est son but ? Beaucoup de mystères entourent ce sombre personnage qui a bien failli me tuer. Trois fois déjà. Avec cette satané loi des séries, c’est presque sûr que je vais devoir le revoir un jour… En espérant que ce ne sera pas la dernière.


« Monsieur Shinra est un homme qui met sa société au-dessus de tout et de tout le monde… S’il vous aime bien, vous avez une vie agréable devant vous, si c’est le contraire, ce sera un peu plus compliqué. C’est un chef d’entreprise, c’est donc tout à fait normal que les résultats attendus le remplissent d’une certaine joie lorsqu’ils sont accomplis. C’est compréhensible. J’ai démissionné après plusieurs années de bon service et pour aller voir de nouveaux horizons. Et vous-même, que faites-vous dont dans la vie ? » tenté-je pour rediriger la conversation sur elle.

Pas question que je lâche quoique ce soit d’intéressant : soit cela ira dans les oreilles de Death et je n’ai pas envie qu’ils aient plus d’idées qu’il n’en a déjà, soit elle va utiliser les informations pour je ne sais quoi, et je ne préfère pas voir tourner une femme potentiellement aussi dangereuse qu’elle autour de ma famille ou de mes gens.
more_horiz
« Je chasse » Dit-elle au travers d’un sourire carnassier, le fantôme d’une vie excitante tremblant dans son regard. Ce mot à lui seul lui procurait encore des frissons le long de la colonne vertébrale comme l’évocation d’une addiction. « L’équipement diffère selon la proie et de l’environnement. » Plaisanta-t-elle en désignant sa robe élégante puis la plage en un geste qu’elle voulais des plus élégant. « J’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de gens extraordinaires et qui faisaient - parfois - un travail remarquable. » Répéta-t-elle en insistant sur le mot « parfois » avec amusement.

« Des personnes de pouvoir comme vous, des personnes avec des pouvoirs... » Laissa-t-elle filtrer pour observer sa réaction d’un regard insistant. « Des personnes dans le besoin, des personnes avec des besoins… » Ricana-t-elle.

« Avec et sans étiquettes… mais rien qui ne me rendent célèbre ou connue. Je suis très loin de vous arrivée à la cheville. Je laisse la célébrité et l’excellence aux consuls, c’est leur domaine après tout. » Ils pouvaient toujours croire être les meilleurs, les plus forts se faisaient toujours détrôner.

« Il paraît que les affaires sont un monde de requins. De ce que vous m’avez raconter de votre précédente vie, je doute que vous vous contentiez d’être sagement calmement cachée derrière votre bureau. Ce n’est pas ainsi que l’on dirige.»

Lenore souriait toujours. Malgré le sucre dont cette femme adoucissait ses paroles et son passé, elle n’avait clairement pas le charisme à s’effacer derrière des écrits. Les gens pompeux grandissait leur réputation de mots choisis, elle faisait le contraire. Par humilité ? Peu probable… C’était une femme qui connaissait le poids des mots même anodins.

Une rencontre pareille au hasard de sa présence dans ce monde éveillait de nouveau l’esprit de la mercenaire. Elle aimait jouer, aussi dangereux cela pouvait paraître. Un simple duel d’esprit lui suffisait même si elle ne pouvait se targuer d’être maîtresse en matière de stratégie. Perdre était acceptable tant que le moment précédent était savoureux.

Elle s’allongea de nouveau dans le transat, la conversation pouvait durer longtemps à ce rythme et son cocktail descendait si peu rapidement. Pas que la soif ne puisse la tarauder en son état et la chaleur diminuait fortement sous les parasols.


« Avant que ne vous vienne la question de savoir ce que je suis venu chasser dans ce monde, je vais vous répondre. L’occasion. Rien de moins précis. » Elle laissa s’échapper un rire. « Je crois que je vous aime bien. Est-ce qu’il y a des requins dans ce monde ? … Je veux dire… des vrais... en dehors de vous ? » Elle regrettait qu'elle soit consul pour le coup.
more_horiz
Elle insiste beaucoup. Serait-ce uniquement pour mon nom de famille ? Ou a-t-elle des preuves que j’ignore ? Difficile à dire, je ne la connais pas suffisamment.

« En même temps, ce serait peu commode, voir présomptueux, de dire que vous ne m’aimez pas sans me connaître. » répondis-je subtilement en ricanant quelque peu.

Faisons de l’esprit. Cela aide toujours.


« Je trouve que votre raisonnement est bien loin de la réalité. » dis-je dissimulée derrière mes lunettes de soleil.

Petit pic furtif.


« Les tempêtes vont et viennent. Les vagues s’écrasent sur les rochers. Les gros poissons mangent les petits poissons. Et moi, je continue de barboter. » lancé-je tout en buvant un peu de mon cocktail.

Cette petite phrase que je commence à utiliser souvent n’est que bien trop vrai de mon expérience. Le plus fort opprime le plus faible. Pas l’inverse. De même que le gros poisson peut un jour devenir un faible s’il attire plus gros que lui. Il faut donc savoir manier le savant dosage qui nous permet de rester dans un entre-deux de survie.

Et pour survivre, il faut être au milieu. Difficile à manger pour le gros poisson mais pas impossible, on reste une priorité secondaire et l’on en devient même un atout potentiel ; Difficile à manger pour les petits poissons qui vont tâcher de plutôt s’associer ou de nous utiliser pour survivre face aux gros poissons.

Tout n’est qu’une question d’équilibre. Comme toujours.


« Si j’étais un requin, je serais probablement déjà étendue dans le port de la Costa del Sol aux côtés de mes confrères de l’océan. Je ne sais pas ce que vous cherchez ici exactement, mais vous risquez d’être déçue. A part peut-être certaines personnalités au sein des vacanciers, ce monde très -trop ? - ensoleillé est vide. » conclu-je de façon plus sympathique.

Une chasseresse, hum ? Je me demande bien ce qu’elle veut chasser ici. A part moi, peut-être ? Mais est-ce qu’elle connaît vraiment l’Innommable ? Peu de chances. Étonnant d’ailleurs qu’elle n’ait pas plutôt cherché à se rendre à Illusiopolis pour voir le dernier coup d’éclat de l’Apprenti de Death… Curieux.


« Si vous me permettez, je trouve que vous avez déjà bien plus l’air d’un requin que moi… Vous n’avez pas vraiment l’attirail ni l’attitude d’une touriste. Je me demande bien ce qui vous a amené ici, huhu. » plaisanté-je quelque peu pour faire redescendre éventuellement la tension.
more_horiz
Etait-elle si loin de la réalité ? Non, elles n’avaient juste pas le même regard sur les mondes, eux même bien différents. Il ne lui était pas difficile de s’en rendre compte. Chacune d’elles avaient sont analyses des choses avec son vécu, ses besoins et ses projets. La discussion en devenait si anodine. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’en avait pas eu l’occasion. Depuis sa mort, elle n’avait rencontré que des personnes prêtes à l’égorger à la moindre occasion. Une discussion avec une simple inconnue sans sujet important en devenait une expérience exceptionnelle. Pourtant la tension avait du mal à quitter son corps de peur d’en devenir de nouveau inerte.

« Un monde vide, c’est comme une page blanche, ça ne demande qu’à être rempli. Je dois être à la hauteur de votre idée d’une femme pleine d’histoires après tout et commencer à créer de quoi écrire un livre.  Si je n’y trouve pas d’occasion à la hauteur de mes espérances alors j’en inventerai.» Son regard suivi le ballet des serveurs sur cette terrasse privée exclusive alors que sa voix s’éteignait en murmures. « En tant que requin, je devrai peut être en croquer quelques uns ou quelques unes. » Elle esquissa un sourire en coin.


« Il y a des gens qui bravent des tempêtes, qui jouent avec les vagues et même qui pêchent les plus gros des poissons. Vous avez déjà goûter à la viande de baleine ? Très fondant, juteux, idéal en grillade. »

Sa réalité a elle était ainsi. Rien n’était impossible et rien n’était écrit dans le marbre. La pire des monstruosités dominant plusieurs mondes, munies d’armées de soldats terribles pouvait se prendre une faux dans le dos par un simple insecte. Des systèmes calmes et routiniers pouvaient s’effondrer d’un grain de sable dans leur rouage. La nature avait horreur du vide et de la stabilité. La vie serait d’un ennui sinon. La moindre occasion appelait au chaos en sa présence. De quoi nourrir la dernière flamme de vie dans son corps. Une flamme désormais corrompue donnant l’illusion d’une vie sans être exactement celle qu’elle avait eu.

C’était toujours mieux que le vide. Le froid. L’inerte. Alors qu’ils étaient tous plein d’envie, de remords, d’espérances, de sang si chaud, de muscles et de volumes charnels. Son regard insistant les jalousait. Elle savait pourtant ne plus en avoir besoin. Respirer ? Elle s’en passait. Se nourrir ? De même. Boire ? Si elle vida son verre, ce ne fut que pour l’illusion, un rôle parmi les vivants sachant très bien que cela attirerait un membre du personnel prêt à tout pour la faire débourser davantage.

L’image du requin ne l’ennuyait pas. C’était une prédatrice quelque soit le milieu. C’était un rôle. Elle n’avait pas eu d’autre choix que de l’endosser. Elle en avait oublier la personne qu’elle avait été dans une autre vie. Désormais elle n’avait pas d’autre choix que de l’assumer. Personne ne la suivrait dans ses projets autrement. Lorsque les moutons se suivent ce n’est que pour finir à l’abattoir. Lorsque les loups se suivent… c’est qu’une proie va bientôt mourir.


« Il ne me reste plus qu’à savoir, à quel point, voudrez vous faire partie de l’Histoire. »
Lenore replongea son regard dans celui de sa voisine masquée par ses lunettes de soleil. Elle aurait bien besoin d’une personne d’un tel pouvoir à ses côtés. Mais le fait qu’elle soit consul ne lui laissait que peu d’espoir.
more_horiz
C’est moi ou elle essaye de fissurer mon image publique ?

A quel point je veux faire de l’Histoire ? Quelle étrange question. A croire que Lenore est entrain de vérifier par tous les moyens si elle a affaire à l’Innommable ou… A quelqu’un d’autre d’aussi puissant ? C’est bizarre. Cette conversation est bizarre de toute façon.


« Je vous trouve bien sérieuse pour une vacancière. » commencé-je, presque innocemment.

Presque innocemment car je sais très bien que Lenore n’est pas une vacancière comme une autre. Déjà, elle est morte. Ensuite, c’est toujours la serviteur de Death aux dernières nouvelles. Et là où j’aurai beaucoup de facilités, voire de plaisir, à éliminer de misérables gardes noirs, ces brutes attardées sans cervelles, l’ancienne mercenaire sera certainement plus difficile à vaincre.

Après tout, elle a connu d’une manière ou d’une autre Kurt Brown et a survécu. C’est la preuve que c’est une femme endurante et pleine de ressources.


« Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de manger de la viande de baleine… C’est un mets rare j’imagine. J’essaierai d’y goûter, si l’occasion se présente. » continué-je pour poursuivre ma tactique de « je ne veux pas être identifiée ».

Ce regard qui tente de traverser mes lunettes de soleil. Elle a de la chance que je sois une femme sympathique. Sinon je lui aurai déjà demandé de me laisser tranquille. Depuis quand est-ce qu’on vient pourrir mes vacances avec une telle diligence ? Je viens à peine de poser pied sur ce monde en plus.


« Je n’ai jamais eu l’ambition ou la prétention de vouloir rentrer dans l’Histoire. Je laisse cela aux personnes qui veulent y entrer, quelque soit les moyens. De toute façon, ils finissent tous tôt ou tard par disparaître. L’Histoire est grande autant que violente pour ceux qui y figurent. Habituellement lorsque votre objectif est d’uniquement rejoindre les livres d’Histoire… Vous êtes quelqu’un de soit très imbu de vous-même ou… Très dangereux. » développé-je lentement tout en reprenant une gorgée de boisson.

Je reste impassible, calme. Je ne veux pas la brusquer et encore moins détruire ma couverture.


« Je veux seulement protéger ma famille, mon pays, mon monde et les personnes innocentes du mieux que je peux. J’ai parfois l’impression d’être une des seules personnes des Routes Stellaires à prendre en considération la vie des populations civiles. Je ne connais pas vos intentions, mais si vous pensez qu’elles sont nobles ou d’un intérêt autre… Je peux vous donner mes coordonnées professionnelles pour que vous puissiez prendre rendez-vous. » conclu-je tranquillement.

Pas que je veuille la chasser, mais un peu quand même. Je ne suis pas très à l’aise, je préférerais un lieu qui convient mieux pour… Discuter avec une morte-vivante. D’autant plus quand c’est un agent de Death et que je suis encore liée par pacte magique avec lui. D'un autre côté, lui parler plus longuement dans un autre lieu pourrait apporter de nouvelles informations potentiellement intéressantes... Un beau dilemme.


« Je suis toujours disposée à discuter calmement. Même si je trouve que vos questions sont quelque peu étranges, Lenore… »
more_horiz
« Alors l’Histoire vous entraînera dans son tourbillon. Comme beaucoup d’autres. Barboter ne suffira plus. » Elle en était devenue sérieuse, bien trop effectivement. Ce maelstrom implacable qui ravage des villages innocents et bouleverse des vies à jamais entraîne tant d’âmes par le fond. Les seuls qui peuvent s’en sortir sont submergés par des vagues de colère, réclamant justice, vengeance et autre motivation les maintenant encore en vie, même mort. Combien de fois avait-elle été ainsi balayée par l’Histoire, forcée de se relever avec la haine au cœur ? Sans elle, que serait-elle désormais ?

« Les héros ne sont ni imbu ni dangereux, ce sont au contraire ceux qui ont été meurtri par l’Histoire et se sont dressés en rempart pour protéger les autres comme vous dites, les populations civiles, la famille, ou pour abattre un monstre imbu et dangereux. Mais je suis d’accord, les deux disparaîtront. On ne retient toujours que la morale du conte. Le reste est brodé de souvenirs ou inventé pour le panache du ménestrel. Même les morts finissent oubliés mais pas leurs cris fantômes de vengeance et de douleur. Leurs tourments donnent naissances à d’autres légendes et ainsi de suite. » La haine n’engrangeait que davantage de haine. Mais rien ne pourrait brisé ce cercle vicieux, elle en était la preuve même. Un feu qui se nourrit de lui-même et grandit jusqu’à détruire tout autour de lui. Peu de gens étaient capables de le comprendre mais tous se brûleraient un jour les doigts sur ce sentiment primaire.

« Une guerre vient de se terminer. Inlassablement, une autre est vouée à commencer ailleurs. » Les braises allaient se disséminés sur d’autres mondes à mesure que les soldats victorieux allaient rentrer chez eux. Ils chercheraient d’autres idéaux à défendre car ils ne savent rien faire d’autres. Une cible était toute désignée, la Coalition Noire et Lui… Personne d’autre à travers les mondes ne le méritait autant. Si elle devait leur donner un coup de pouce pour allumer la mèche alors elle n’attendrait que peu pour que l’Histoire commence à s’écrire sur cette page blanche. « Je vous souhaite qu’elle ne s’initie pas au pas de votre porte. Mais que cela vous plaise ou non… Vous serez forcément rattrapée un jour. Une guerre en entraînera une autre et les champs de batailles dévastés ne font pas un bon endroit pour un nouvel affrontement. Avez-vous remarqué ?

«Ce jour là, je saurais où vous trouver, dame Huayan Song, ambassadrice du Consulat en Terre du Dragon. La question serait plutôt, et vous ? Saurez-vous me trouver ? » Dit-elle avec un sourire provocateur. « Encore une question étrange n’est-ce pas… Vous n’avez juste pas l’habitude des personnes de ma trempe qui se passe de rendez-vous… et d’étiquette. Vous n’aurez pas la main sur ces gens là, sauf si ça les arrange.»

Son regard se perdit sur les reflets argents de la mer. Quel effet aurait la vue d’un aileron sillonnant la surface dans ce monde inhabitué ? Sauraient-ils ne serait-ce que différencier celui qu’un dauphin de celui d’un requin ? Un allié potentiel ou un prédateur ?
more_horiz
Suis-je bien à la Costa del Sol ?

Je viens en vacances, tranquillement, pour profiter d’un petit week-end loin de mes tracas quotidiens avec mon ami Francis… Et j’ai une foutue morte-vivante affiliée à Death qui me parle d’Histoire, de guerres, de requins et de chasse !


« Si vous partez du principe que je vais vous chercher bien sûr… » lancé-je tout en lâchant un léger sourire narquois en coin.

Je ne saisis pas vraiment ce qu’elle tente de faire… Elle arrive avec beaucoup de questions dirigées sur ma personne, comme pour chercher des liens avec l’Innommable mais manifestement… J’ai surestimé ses capacités de manipulation de conversation. Elle est assez… Brute disons. Ce qui était prévisible quelque part venant d’une mercenaire… Enfin ancienne mercenaire. Quoiqu’elle soit encore « vivante » d’une certaine manière. Encore une question pour les philosophes.


« Vous essayez de me faire peur avec vos menaces de guerre ? De m'intimider ? Sachez que cela ne marche guère, si tel est votre but. » demandé-je avec un ton plus acerbe que précédemment.

Cependant, je commence à en avoir assez de ses sous-entendus, cette attitude désagréable, comme quoi j’appartiendrais à un autre monde. Je suis né de parents marchands itinérants. J’ai été marié adolescente. Mon mari est disparu. J’ai travaillé pour l’entreprise qui a détruit la femme innocente que j’étais. Je suis devenue une tueuse, une manipulatrice non pas pour le pouvoir, mais pour survivre. J’ai même dû utiliser mon propre corps pour les intérêts de la Shinra avant que le Glorieux Président me promeuve. Mon mari est mort tué par des fanatiques religieux. Mon fils va grandir sans son père. Et maintenant, j’ai une petite mercenaire qui vient me faire la leçon sur l’Histoire, la morale et que sais-je encore !

Quel toupet !

L’habit ne fait pas le moine, pour les titres c’est la même chose. Je ne vais pas complètement la renvoyer jusqu’à Port-Royal : j’ai l’impression qu’elle cherche autre chose que mon identité, sinon je ne vois pas pourquoi elle me parlerait de guerre. Si elle traquait uniquement l’Innommable, elle aurait évoqué d’autres sujets.

Il faut donc que je la remette quelque peu en place. Je pose mon cocktail sur la petite table à côté de moi. J’enlève mes lunettes de soleil pour plonger mon regard dans ses yeux. Je me rehausse légèrement dans mon transat.


« Est-ce que vous savez pourquoi l’Empereur m’a accordé le titre honorifique, à vie, de « Dame de Chengdu ? » » demandé-je, tout en sachant très bien qu’elle n’allait pas répondre.

Mon ton devient moins léger, plus sérieux. Pas méchant ou désagréable, mais digne.


« Bien sûr que non vous ne savez pas. » lancé-je, légèrement vexée, pour de vrai.

« Je suis née dans une famille de roturiers des plus classiques. J’ai été mariée à peine sortie de l’enfance à un homme que je connaissais à peine. Puis il a disparu. Est-ce que vous comprenez les implications de ce que cela signifie pour une épouse chinoise ? Non. Bien sûr que non. J’ai dû me battre, non pas pour un statut, les titres, la gloire ou l’argent : c’était pour survivre. J’ai retrouvé mon mari et je suis rentrée chez moi, dans ma maison. » dis-je tout en faisant une petite pause pour reprendre mon souffle.

« Une armée de mercenaires soutenue et recrutée par des fanatiques religieux est venue taper à nos portes. J’aurai pu fuir, j’aurai pu laisser tous ces gens mourir entre les mains de ces barbares, j’aurai pu échapper à tout ça. Mais non. J’ai retroussé mes manches et j’ai combattu sur le champ de bataille. Un vrai. Pendant une nuit et une journée. J’ai ressenti la chaleur du feu, j’ai entendu les cris, j’ai vu tous les corps. Mon mari est mort. Des proches aussi. J’ai vingt-deux ans, et je suis déjà veuve. Vous parlez de héros, de gloire, de guerres comme si vous y preniez un certain plaisir. Que vous attendiez cela avec une certaine impatience. Croyez-moi, il n’y a aucun plaisir à faire la guerre. Aucun. Pour moi, en tout cas. Je donnerais volontiers mon titre de « Dame de Chengdu » si cela pouvait sauver tous ces gens innocents. » conclu-je pour cette partie.

« Descendez de votre haut perchoir un instant : au lieu d’estimer sans me connaître que je ne suis qu’une petite « princesse » qui vit dans sa tour d’ivoire complètement déconnectée, incapable de comprendre « ces gens-là » et vivant uniquement par de grands préceptes moraux bien loin de la réalité, sachez que je ne suis pas Sa Sainteté le Primarque. » lâché-je toujours en gardant le niveau d’agressivité faible dans ma voix.

Non mais dis donc ! Quelle impolitesse ! Elle n’est pas tombée sur l’aristocrate stupide du coin.


« Je ne comprends pas vraiment ce que vous cherchez à prouver ou à dire par vos mots et votre attitude à la fois désobligeante, menaçante et étrange, mais sachez que c’est certainement l’une des pires approches que j’ai vu dans ma vie. Et pourtant, j’en ai vu. Dommage que vous desserviez votre cause plus qu’autre chose. Manifestement, vous avez un message à faire passer, ou une demande que je perçois vaguement. Malgré tout, vous avez l’air de vous donner du mal. Il doit donc y avoir un fond intéressant à votre tentative… Douteuse. » commencé-je à nouveau.

« Vous allez me laisser profiter de mon week-end de pause avant que vous ne me perdiez complètement. Voilà ce que nous allons faire. Lorsque vous aurez réfléchi un peu à votre méthode de discussion des plus agressives, vous pourrez me rendre visite au Palais du Gouverneur de Chengdu. Ma résidence. Là, vous pourrez m’exposer plus clairement votre demande que je crois percevoir vaguement. Tâchez d’être plus respectueuse la prochaine fois, cela vous servira plus que le contraire. Sur ce, je vous souhaite une agréable fin d’après-midi Lenore, en espérant vous revoir plus consciente des choses une prochaine fois. » conclu-je tout en remettant mes lunettes et m’allongeant de nouveau complètement dans mon transat.

Non mais dites donc ! Un peu de respect !

Malgré tout, je lui laisse une porte de sortie digne. Lenore a une idée derrière la tête, c'est certain. Autant l'inviter pour savoir de quoi il en retourne vraiment. Bien loin des yeux et des oreilles des plagistes et éventuels observateurs.


Dernière édition par Huayan Song le Mar 3 Déc 2019 - 1:07, édité 1 fois (Raison : Orthographe)
more_horiz
Sa Sainteté le Primarque… Elle l’avait oublié celui-là… Se trouvait-il encore enfermé dans une geôle de Port-Royal comme la dernière fois qu’elle y avait mis les pieds ? Il avait véritablement très mal choisis son moment pour se balader seul hors de chez lui. Il y avait encore des choses à régler chez les mercenaires et elle allait devoir trouver un moyen d’y retourner le plus tôt possible.

Lenore ne put réprimer un rire. Il devait être très loin de l’image que cette femme avait de lui. Le vernis de la dame venait de craquer à imaginer une menace sur les siens alors que les paroles de la mercenaires n’en insinuaient aucune. Son rire s’épuisait doucement qu’elle s’en vexa ou non.


« Vous devez être entourée de bien trop de personne indigne de confiance et beaux parleurs pour imaginer des menaces entre les lignes quand il n’y en a aucune. Je ne décrivait que l’état actuel des mondes. Fermer les yeux n’empêchera pas l’horreur d’arrivée sous votre lit. C’est même .. plutôt le contraire. »

Elle avait connu les tourments une journée et une nuit… Ce n’était qu’à peine une escarmouche, une bataille tout au plus mais loin d’être une guerre. Lenore étouffa sa remarque, son interlocutrice déjà fermée à la discussion désormais. La rousse n’en tirerait pas davantage. La parenthèse se refermait. Se serait-elle excuser de sa façon si brute de parler ? Aucune raison logique ne l’y aurait obliger. Elle était ce qu’elle était, agréable ou pas. Les ronds de jambes sans raisons d’être n’était bons à ses yeux que pour l’Etiquette.

Elle soutint le regard de la dame, de l’amusement ridant le coin de ses yeux aux iris émeraudes corrompus d’or.


« Je vous l’ai dis je vous aime bien. Mais vous ne me verrez pas me courber pour éviter quelques flammes. » Elle se releva, touchant le bord de son chapeau pour la saluer, ses lèvres esquissant un sourire en coin. « La conversation était intéressante. J’en sais suffisamment sur vous alors je vous laisse profiter du calme et du soleil. »

Lenore s’éloigna lentement, non sans lancer une dernière phrase d’un ton enjoué. « On se reverra à Chengdu, Gouverneure »

Il était temps pour elle de quitter la plage. Son interlocutrice avait laisser comprendre que les requins nageaient davantage autour du port. Elle avait donc sa prochaine destination en tête. Son séjour à la costa Del Sol n’était pas si inutile au final. Elle était ravie d’ en avoir saisi l’occasion.
more_horiz
Exploit accompli !

Je vais être sincere, c'est un rp qui m'a divisé. C'est vraiment... particulier parce que je l'ai aimé autant qu'il m'a déplu. Je dirais que de manière générale, c'est du beau boulot. Deja, je l'ai lu assez facilement, avec un certain plaisir. C'est pas du tout chiant. Et... ce rp comporte tellemennnnnnt de moments qui font reagir que sincerement, personne ne peut le lire et le trouver ennuyeux.

Pour le meilleur et pour le pire, quand je lis des considérations sur... les batailles qu'a affrontées Huayan, sur le Consulat, je réagis, clairement. Mais du coup c'est interessant, même si je suis rarement d'accord.

Genre quand je lis que Genesis et Huayan pourront se moquer des manques de manière de Lenore en buvant du thé ^^. Je me suis étouffé parce que c'est ultra grossier mais a la fois, ça represente la vision d'un personnage très orienté. Et du coup c'est intéressant.

Non bon. La grosse force de votre rp c'est le ton. Je suis... atterré par le fait que la plupart des personnages dans les rps sont ultra conciliants et complaisants. Je pense par exemple à Huayan qui est souvent comme ça.

(Voilà je ne suis plus sur gsm, je vais peut-être arrêter de faire des fautes.)

Oui donc, je trouve que souvent, Huayan est complaisante. Ok bon. Mais Lenore, pas du tout, et ça c'est plutôt chouette puisque ça me permet de voir une discussion franchement désagréable, ce qui change un peu. Ici, c'est... un peu de la triche parce que hrp, vous savez l'une comme l'autre que vos personnages se sont déjà vus et pas forcément en des termes super sympas.

Prenons le premier rp de chacun d'entre vous, qui pour moi, n'est vraiment pas génial. Je ne vais pas passer dix minutes sur celui de Huayan parce que... tu prends mon précédent commentaire et tu le copies/colles. Pour information, quand même, voici ce qui était écrit dans le précédent rp que j'ai noté (deux parties que je colle, mais voilà, on a la même idée)

"En sortant de l’appareil, certains agents de l’astroport font une pause. Certains me regardent -me matent plutôt en vérité-, d’autres ont comme une expression de crainte (...) Le visage des réceptionnistes se décompose lorsque je retire mes lunettes de soleil. Je souris, contente de l’effet produit."

Et si je le compare à un passage de cet rp-ci :

"Alors que nous marchons en direction de ce petit moment paradisiaque, je ne peux m’empêcher de voir que mon apparence fait encore de l’effet auprès des jeunes vacanciers aux hormones dégoulinantes. On dirait des guêpes autour d’un morceau de viande. Je ne peux réprimer un léger sourire tandis que Francis fait mine de se mettre légèrement devant moi pour les faire dégager."

Voilà, c'est juste un peu pour montrer ce que je t'ai déjà dit. Moi là, je lis les deux passages, et pour moi, ce sont des copies conformes l'une de l'autre.

En vérité le reste ne pose pas de problème. C'est fidèle à ce que tu sais faire, des bonnes descriptions, des considérations par rapport à ton ancienne vie dans ce monde, bref.

Oui, alors "Vamos a la playa". Moi quand je pense à un titre comme ça, qui est un peu... convenu, voilà... Je prends le temps de me demander "Est-ce que ce titre a déjà été utilisé ?" et... Oui, il l'a été. On peut considérer que ce n'est pas grave... Ce serait vrai. Si je ne m'étais pas posé la question. Le simple fait que moi, lecteur, je me sois dit "Hmm... Ca m'a l'air un peu tarte à la crème, je vais vérifier" et qu'en prime, ce soit vrai... Bah je trouve que ça fait pas super sérieux.

Bon ! Le premier post de Lenore, pareil, je ne l'ai pas beaucoup aimé. Les descriptions sont satisfaisantes, y a pas de soucis. Je trouve que tout irait bien si... on avait réussi à esquiver l'énorme lieu commun sur lequel tu t'es empressée. Je vais un peu grossir les traits mais je n'aime vraiment pas cette introduction, je la trouve ultra hors-sujet, inutile et pas très créative. Lenore arrive, voit trois enfants malmenés par un malabar, elle vient faire du charme au malabar et lui pète la gueule avant de rendre le ballon aux enfants et de leur dire "Vous êtes la rébellion, désormais !" Ca n'apporte rien à la suite et... c'est une énorme occasion que tu provoques et qui n'a pas tellement d'intérêt. C'est facile à dire pour un lecteur, je m'en rends compte. Je relisais avant-hier un rp de D.Va où il se passe un peu la même chose et je me suis trouvé à chier. Mais voilà, évitez ce genre d'acrobatie scénaristique.

Alors bon. Passons.

Je dois dire avoir vraiment aimé tes rps suivants, Huayan. C'est toi qui introduis directement un genre de malaise dans la discussion, avec un ton un peu froid, une petite insinuation, une narration qui traduit bien le fait que Huayan a pas du tout envie de parler avec Lenore. Voilà, bon, c'est plus agréable à lire qu'un rp où on ne pense que le plus grand bien de l'autre.

La réponse de Lénore, oui c'est bien. J'ai bien aimé la première phrase, qui répond aux deux réflexions de Huayan, ce que j'ai trouvé malin et original. Ca m'a assez plu. Toutefois, au regard de ce qui sera dit plus tard, je suis pas tellement certain de comprendre... l'intérêt de ne pas dire la vérité, mais enfin j'y reviendrai. Le rp, sinon, est assez sympa. Je trouve assez intéressant de se demander, le long de tous ces rps, ce que Lenore veut faire. Et c'est pas tellement une remarque mais... c'est intéressant. Ici, on en est à un moment où elle est juste là pour s'occuper, ok bon.

Deux choses, quand même. Dans l'ensemble de tes rps, y a quand même pas mal de fautes de grammaire. Ici : Qui pensez-vous que je soit? Il n'y a jamais de terminaison en -t avec la première personne du singulier.

Ensuite, la réflexion suivante :Le Tournoi des Enfers avait-il donc été aussi populaire et diffusé? Elle n'avait pas eu l'occasion de s'en informer. Il était vrai que l'Eclaireur l'avait diffusé et cette enseigne médiatique possède beaucoup plus d'influence à travers les mondes que la Shinra elle même....ou peut être juste autant?

Moi je ne comprends juste pas que quelqu'un qui a été là lors de la Coupe noire, se fasse cette réflexion. Je ne sais pas comment c'est possible. Littéralement, dans les gradins, y avait des gens de partout. L'Éclaireur filmait. La Coalition noire avait plus ou moins organisé le truc. Y avait des cadors sur le terrain. Je comprends pas.
À vrai dire, historiquement ça doit être le plus gros affrontement filmé proprement, jamais diffusé à la télévision.

Mais sinon c'est sympa.
Bref, je vais pas faire tous les rps; Au début, j'ai trouvé ça pas mal du tout. Huayan est ultra fidèle à elle-même en apparence, à balancer des formules de politesse un peu creuses, mais avec une narration, une description, très éloquente. On ressent son ennui d'avoir Lenore près d'elle. Et Lenore répond à ces politesses par de l'insolence pure, en étant limite insultante (enfin moi je trouve), ce que je trouve très bien.

"Prolongeaient-ils"

"La mercenaire rouvrit les yeux "

Y a déjà un problème qui commence à pointer son nez mais j'en parlerai plus tard mais jusqu'ici, franchement je trouve ça pas mal.

Le ton monte. Et là, super intéressant : Huayan se présente, dit son nom, alors qu'on ne lui a pas demandé. Et ça franchement, j'ai adoré. Parce que oui, forcément... Lenore va réagir, puisqu'elles se sont déjà rencontrées et que Lenore connait le nom de famille de l'Innommable. Je trouve super, pour une fois, de t'être mis en danger comme ça, Huayan. Tu donnes des réelles chances à quelqu'un de soupçonner que tu pourrais être l'Innommable. La réponse de Lenore m'a beaucoup plu. Bien sûr elle pense à l'Innommable mais c'est bien amené, je trouve.

"Song… Le nom lui disait quelque chose. Elle avait entendu parler d’une gamine qui jouait les divas pour la shinra. Peu de chance qu’il s’agisse de la femme élégante et soignée étendue sous ses yeux. Puis il résonna dans son esprit avec un autre timbre de voix, plus grave, plus détestable. Song. Son regard se durcit détaillant davantage la précieuse. Ses muscles sans être excessifs étaient travaillés, son corps entier avait cette tension prête à exploser. Le regard focalisé de la rousse finit par voir au-delà de ce monde physique. Elle perçut une aura imposante de magie, bien trop notable pour être ignorée."

Franchement, j'adore ce paragraphe. Voilà, je dis souvent du négatif (et je vais en dire, préparez-vous) mais je peux aussi souligner quand je lis un bon passage, et celui-là m'a beaucoup plu.

" je pense l’avoir trouvé"

"Le reste de la plage et ses touristes insignifiants disparaîssèrent." Alors bon... disparaîssèrent... ? Quand le mot est un peu compliqué, n'ayez pas honte d'aller voir sur un Bescherelle. Je le fais tout le temps. (En ligne, bien sûr) Et donc c'est "disparurent"

Je dirais que... jusqu'ici, je suis content. Mais j'ai quand même un souci : Pourquoi Huayan continue de parler avec Lenore ? Lenore, on a compris qu'elle était là pour s'amuser et que là maintenant, elle guette la possibilité de ramasser des infos. Ok, bon. Mais Huayan ? Un moment, c'était logique qu'elle reste mais j'avoue être un peu étonné. Lenore lui dit que c'est du gâchis de rester étendue comme ça sur le sable en attendant que les mecs la matent ? Lenore lui dit qu'elle a jamais entendu parler d'elle ?... Vu le ratio intérêt/perte de temps du moment, moi je sais pas... je me serais attendu à ce que Huayan se barre en mode "Bon euh, si c'est pour me dire ce genre de choses, ça ira bien."

Et bon c'est peut-être moi qui analyse mal mais j'ai quand même l'impression qu'on force le rp à se poursuivre, vis-à-vis de ça.

Enfin bon. La réponse de Lenore est ok même si elle est forcément celle qui amène les nombreuses considérations sur le Consulat, qui, en tant qu'ancien Boss du Consulat, me font rire. Mais enfin ! Quand je lis que le Consulat devra un jour choisir son camp, je me demande ce qui n'a pas été compris.

Huayan, très chouette réponse. "Et vous-même, que faites-vous dont dans la vie ? " Alors non, ce n'est pas dont mais donc. Dont est une préposition qui est forcément accompagné d'un pronom, d'un nom ou d'une proposition infinitive. Donc se prête davantage, étant adverbe (ou conjonction, mais pas dans ce cas-ci.)

Et là commence... ce moment où j'ai plus rien compris. Je vais être sincère. Ce qu'il s'est passé, c'est la scène d'OSS117 où quatre mecs se balancent des répliques alambiquées qui n'ont aucun rapport avec le contexte. Vous voyez de quelle scène je parle, forcément. Les gars... C'est limite drôle. Et en plus ça arrive sans raison. Lenore commence à dire qu'elle chasse et euh... moi ça m'a perdu. Ca commence à parler de poisson et là, vous partez dans un délire...

« Avant que ne vous vienne la question de savoir ce que je suis venu chasser dans ce monde, je vais vous répondre. L’occasion. Rien de moins précis.  Je crois que je vous aime bien. Est-ce qu’il y a des requins dans ce monde ? … Je veux dire… des vrais... en dehors de vous ? »

« Les tempêtes vont et viennent. Les vagues s’écrasent sur les rochers. Les gros poissons mangent les petits poissons. Et moi, je continue de barboter. Si j’étais un requin, je serais probablement déjà étendue dans le port de la Costa del Sol aux côtés de mes confrères de l’océan. Je ne sais pas ce que vous cherchez ici exactement, mais vous risquez d’être déçue.»


« Un monde vide, c’est comme une page blanche, ça ne demande qu’à être rempli. Je dois être à la hauteur de votre idée d’une femme pleine d’histoires après tout et commencer à créer de quoi écrire un livre.  Si je n’y trouve pas d’occasion à la hauteur de mes espérances alors j’en inventerai.  En tant que requin, je devrai peut être en croquer quelques uns ou quelques unes.  Il y a des gens qui bravent des tempêtes, qui jouent avec les vagues et même qui pêchent les plus gros des poissons. Vous avez déjà goûter à la viande de baleine ? Très fondant, juteux, idéal en grillade. »

« Je n’ai jamais eu l’ambition ou la prétention de vouloir rentrer dans l’Histoire. Je laisse cela aux personnes qui veulent y entrer, quelque soit les moyens. De toute façon, ils finissent tous tôt ou tard par disparaître. L’Histoire est grande autant que violente pour ceux qui y figurent. Habituellement lorsque votre objectif est d’uniquement rejoindre les livres d’Histoire… Vous êtes quelqu’un de soit très imbu de vous-même ou… Très dangereux. »

« Alors l’Histoire vous entraînera dans son tourbillon. Comme beaucoup d’autres. Barboter ne suffira plus.

Je grossis le truc, j'ai enlevé certaines phrases plus normales mais ^^ quand je vous dis que ça me fait rire, je suis sérieux, pardon, vous m'avez perdu. Bon alors, je comprends ce que vous voulez dire, les phrases et tout mais WOAH. À lire, je jure qu'on aurait dit un concours. Ce qui est le moins compréhensible, c'est que vos personnages sont pas A CE POINT comme ça. D'accord, y a parfois des comparaisons un peu métaphoriques mais là. Pardon, c'est peut-être juste moi, mais au-delà du côté marrant, je déteste. Et..; Je vais être clair. Je vous disais que j'étais partagé par cet rp. C'est là que ça se passe. Y a pas mal de choses qui m'ont posé problème, mais en vrai, avant ça, je trouvais ça pas mal du tout, y avait plein de bonnes réponses. Mais ça, c'est assez lourd, et du genre à faire soupirer. Je vais pas insister (davantage), et je vais me concentrer sur le reste, parce qu'il y a encore des choses intéressantes à dire.

Je dois dire qu'il y a une phrase intéressante dans ce qu'a dit Lenore : Perdre était acceptable tant que le moment précédent était savoureux.

Alors c'est pas dans la moquerie que je dis ça, parce que non en vrai, oui cette phrase est salvatrice. Pendant la moitié du rp, je me disais : Lenore, qu'est-ce qu'elle fout ? Ok elle et Genesis ne s'aiment pas mais... Genesis et Naran ont quand même abouti à une confiance mutuelle, et il est réellement question d'une entre-aide entre les groupes (encore du temps de Genesis, je veux dire. Ici maintenant, je ne peux plus dire). Or ! Or, le Sanctum n'aime pas vraiment les mercenaires. La lumière n'aime pas vraiment les mercenaires. La Shinra et la Coalition sont en guerre avec. Sincèrement... c'est du suicide d'aller commencer à s'embrouiller avec une des ambassadrices du Consulat. Et du coup... Du coup, cette phrase donne un peu de sens à tout ça.


Huayan :
« En même temps, ce serait peu commode, voire présomptueux, de dire que vous ne m’aimez pas sans me connaître. » Quel rapport avec le fait d'être présomptueux ? C'est pas présomptueux (synonyme : avoir une trop grosse estime de soi-même) que de ne pas aimer quelqu'un qu'on ne connait pas bien...

Lenore :

Une phrase m'étonne, du coup : "Elle aurait bien besoin d’une personne d’un tel pouvoir à ses côtés. Mais le fait qu’elle soit consul ne lui laissait que peu d’espoir." Non parce que le fait qu'elle soit consule, c'est pas tellement un souci, je dirais. Les consuls, à ce moment-là, n'ont pas tellement de soucis avec les mercenaires (je parle de ce que je sais.) Ce qui laisse peu d'espoir, dans cet rp, c'est la manière de ton personnage de se faire des alliés.

En fait, j'en ai marre de commenter le rp. C'est un peu brusque comme fin, mais je ne trouve rien de plus intéressant à dire. Et pourtant, il y a des choses que je veux dire. Je ne vais plus parler de chaque post, mais de certaines impressions globales.

Je déteste cette idée que je lis, selon laquelle l'essor économique de Costa a vraiment démarré avec Huayan. Oui. Elle a utilisé le potentiel de ce monde pour en mettre plein les fouilles de la Shinra, du Syndicat, etc. Mais le monde, DE BASE, attire des milliers de touristes tous les jours. Et quand je lis, maintenant, qu'à l'heure où Huayan n'est plus là, le monde dort, j'ai envie de vous frapper. Littéralement, on a un monde qui arrive, on vous dit : C'est l'attraction la plus touristique qui soit, avec le Moulin Rouge (je pourrais retrouver cette phrase, sincèrement). Et... on se dit "Oui, en fait... Non ! C'est moi qui vais lancer la machine, et sans moi, ça sera plus pareil." Je n'ai aucun problème avec le fait que Huayan ait en effet amené plein de choses dans ce monde. Aucun problème. Mais dans ce monde, il a TOUJOURS été question d'un commerce florissant, d'une économie qui explose, et d'une forte puissance pécunière locale. Venir et dire "C'est la Shinra qui contrôle" ou "c'est la Shinra qui a vraiment fait démarrer ça", je ne le comprends pas, et je ne l'accepte pas.

Un autre problème dans cet rp, c'est une tendance très récurrente de "réponse dans la narration". Dans les descriptions du premier, on a des mentions à une telle chose... Et bien on va voir une mention à la même chose dans la réponse de l'autre. C'est assez... voilà. C'est littéralement la définition d'un personnage omniscient, quoi qu'on en dise.

Donc voilà, malheureusement ma fin de commentaire donne l'impression que je n'ai pas aimé le rp. Non. Je vous l'ai dit, je suis vraiment partagé. Pas mitigé... C'est pas un "bof", c'est un "Y a des super bonnes choses et y en a aussi des très mauvaises."

Facile : 10 xp, 100 munnies et 2 PS en vitesse.
more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum