Ce guerrier n'est peut-être pas si fatigué que ça, au final.
Il a fallu du temps pour se reposer, et surtout "rester assis à rien faire". Quand un air pur empli les poumons, ça fait du bien, l'activité d'après guerre. Enterrer les morts, leur rendre respect qui leurs sont dû, diriger les prisonniers, rebâtir, manger... Un truc qui me démange sur le visage, c'est le sourire en coin je crois. Je peux pas m'arrêter et pourtant c'est pas le moment. Mon petit luxe privé était ce café que j'avais ramené de port... Enfin, c'est jusqu'à ce qu'Ambre me gaule et que pour garder le secret, il fallait partager la tasse de café. Elle m'a demandé si j'avais mangé, j'ai préféré taire sa question en prétextant que oui, elle est gentille, mais celui qui va partir l'instant d'après c'est moi. Faut garder les rations pour ceux qui vont rester !
Je penses que mon travail ici est terminé. Si on peut parler d'un travail, la Générale avait parlé d'une récompense. Est-ce que je mérites vraiment d'être payé? L'expérience c'est une bonne paye en soit, cela me rends un peu nostalgique, est-ce que c'est le destin de nouveau qui joue des tours? En l'espace de, je ne saurais dire, j'ai combattu avec de vaillants alliés, j'ai supporté une cause, j'ai douté, j'ai crié, j'ai saigné...
J'ai combattu alors que ce n'était pas mon problème...
Je me redressais et je sortais, m'éloignant un peu du mouvement, des bruits et des travaux, beaucoup se dirigent vers Notthingam, sûrement pour déblayer et piller. Je cherchais un petit endroit à l'écart, où je pourrais méditer en paix. La forêt me semble être une bonne idée. Je m'asseyais en tailleur, ma hache déposée devant moi sur le sol - jamais sans elle, on sait jamais ce qui peut arriver ! - et je fermais les yeux.
Il était là, peut-être temps. Dans ce calme, de prendre un peu de temps.
Angeal, tu sais que j'ai jamais cru en dieu, ni aux éternels, je ne sais pas si les morts sont là et écoutent, mais dans ce cas, je penserais.
Est-ce que tu as vu? Est-ce que tu as écouté? Ai-je inconsciemment repris le rôle que je tenais au Sanctum, le maître d'arme? Le clameur? Celui qui épaule ce qui lui semble juste? Suis-je sur la bonne voie?
Eh .... je sais que tu ne peux pas me répondre. Je ne sais pas parler et encore moins aux morts. Mais je tenais à te remercier maintenant. Pour la voie que tu m'as permis de tracer.
Xaldin,
La force des coups, la maîtrise de mon arme, de mon corps, la rage.
Je suis un combattant, mais aujourd'hui je suis redevenu un guerrier.
Un guerrier qui se bat pour une cause, avec une forte conviction. Je n'ai jamais su vraiment les garder sur le long terme...
Et c'est très bien comme ça.
Je devrais vous remercier, et remercier ceux qui me forgent et m'affutent à chaque rencontre. Mais le moment n'est pas venu, pas encore. Je souhaiterais continuer à faire de telles rencontre et à aller de l'avant, je veux continuer à devenir plus fort. Pourquoi ?
Par amour.
Par amour pour ces gens qui combattent sans cesse.
Je pense que la vengeance joue, aussi. Je dois vaincre mon père, mais si je devenais plus fort pour me venger, alors ma force s'envolera avec ma raison d'être.
Je me redressais. Et je m'en retournais au campement, je voulais remercier la Générale et tout ceux qui avaient combattus.
Jeu 20 Juin 2019 - 19:30Il a fallu du temps pour se reposer, et surtout "rester assis à rien faire". Quand un air pur empli les poumons, ça fait du bien, l'activité d'après guerre. Enterrer les morts, leur rendre respect qui leurs sont dû, diriger les prisonniers, rebâtir, manger... Un truc qui me démange sur le visage, c'est le sourire en coin je crois. Je peux pas m'arrêter et pourtant c'est pas le moment. Mon petit luxe privé était ce café que j'avais ramené de port... Enfin, c'est jusqu'à ce qu'Ambre me gaule et que pour garder le secret, il fallait partager la tasse de café. Elle m'a demandé si j'avais mangé, j'ai préféré taire sa question en prétextant que oui, elle est gentille, mais celui qui va partir l'instant d'après c'est moi. Faut garder les rations pour ceux qui vont rester !
Je penses que mon travail ici est terminé. Si on peut parler d'un travail, la Générale avait parlé d'une récompense. Est-ce que je mérites vraiment d'être payé? L'expérience c'est une bonne paye en soit, cela me rends un peu nostalgique, est-ce que c'est le destin de nouveau qui joue des tours? En l'espace de, je ne saurais dire, j'ai combattu avec de vaillants alliés, j'ai supporté une cause, j'ai douté, j'ai crié, j'ai saigné...
J'ai combattu alors que ce n'était pas mon problème...
Je me redressais et je sortais, m'éloignant un peu du mouvement, des bruits et des travaux, beaucoup se dirigent vers Notthingam, sûrement pour déblayer et piller. Je cherchais un petit endroit à l'écart, où je pourrais méditer en paix. La forêt me semble être une bonne idée. Je m'asseyais en tailleur, ma hache déposée devant moi sur le sol - jamais sans elle, on sait jamais ce qui peut arriver ! - et je fermais les yeux.
Il était là, peut-être temps. Dans ce calme, de prendre un peu de temps.
Angeal, tu sais que j'ai jamais cru en dieu, ni aux éternels, je ne sais pas si les morts sont là et écoutent, mais dans ce cas, je penserais.
Est-ce que tu as vu? Est-ce que tu as écouté? Ai-je inconsciemment repris le rôle que je tenais au Sanctum, le maître d'arme? Le clameur? Celui qui épaule ce qui lui semble juste? Suis-je sur la bonne voie?
Eh .... je sais que tu ne peux pas me répondre. Je ne sais pas parler et encore moins aux morts. Mais je tenais à te remercier maintenant. Pour la voie que tu m'as permis de tracer.
Xaldin,
La force des coups, la maîtrise de mon arme, de mon corps, la rage.
Je suis un combattant, mais aujourd'hui je suis redevenu un guerrier.
Un guerrier qui se bat pour une cause, avec une forte conviction. Je n'ai jamais su vraiment les garder sur le long terme...
Et c'est très bien comme ça.
Je devrais vous remercier, et remercier ceux qui me forgent et m'affutent à chaque rencontre. Mais le moment n'est pas venu, pas encore. Je souhaiterais continuer à faire de telles rencontre et à aller de l'avant, je veux continuer à devenir plus fort. Pourquoi ?
Par amour.
Par amour pour ces gens qui combattent sans cesse.
Je pense que la vengeance joue, aussi. Je dois vaincre mon père, mais si je devenais plus fort pour me venger, alors ma force s'envolera avec ma raison d'être.
Je me redressais. Et je m'en retournais au campement, je voulais remercier la Générale et tout ceux qui avaient combattus.