Septimus était de nouveau à l’arrière du manoir entouré d’esclaves alors que l’aube commençait à poindre le bout de son nez. À son arrivé, un esclave lui avait timidement souri, se rappelant de lui. Mais ça avait été le seul. Tous les autres étaient de parfaits inconnus. Qu’était-il arrivé au précédent groupe dont il avait la charge ? Un autre membre du groupe s’était-il chargé de les faire travailler jusqu’à ce que mort s’en suive ? Il n’espérait pas.
L’instructeur ordonna à chacun des hommes et des femmes présents de prendre une pelle et de commencer à creuser. Les surveillant du coin de l’oeil pour éviter que quelqu’un ne tente une fuite – heureusement personne n’était assez fou et égoïste pour cela ce coup-ci – il se mit à préparer le repas du midi. Il avait à ses pieds plusieurs sacs contenant tout ce qu’il fallait pour faire un sandwich. Les cuisiniers de la caserne n’avaient pas été ravi d’apprendre le raid qu’il faisait sur leur réserve mais il s’en fichait. Les conditions de ces esclaves étaient suffisamment difficile comme cela. À défaut de pouvoir les libérer, il pouvait au moins s’assurer qu’ils soient traités aussi bien que possible, et qu’ils puissent manger décemment.
Il ne doutait pas que les cuisiniers iraient se plaindre à Jack, qui piquerait certainement sa crise. Une engueulade était inévitable mais une question demeurait. L’intendant changerait-il finalement d’attitude envers lui et l’attaquerait-il enfin ? Le manchot avait appris ce qui avait conduit Vlad à l’infirmerie. Tout ça pour simplement s’être assis au réfectoire. Sa punition avait en prime été exemplaire. Pendant une semaine, les gardes noirs s’étaient tenus à carreau, suivant le protocole à la lettre et faisant tout ce qu’ils pouvaient pour éviter de le contrarier.
Toutefois, qu’importe son comportement – qui allait parfois à l’encontre des règles imposées – il n’avait jusqu’à présent rien subi. Il s’interrogeait sur cette question. Le chien noir ne le défiait-il pas parce que William était intervenu en sa faveur ou… parce qu’il craignait de n’avoir pas le dessus ? Physique, l’ancien mercenaire ne savait pas trop où placer son patron. Ils ne s’étaient jamais affrontés, et il ne l’avait pas vu s’entraîner. Il n’avait pris aucun coup, donc il était impossible pour lui de se démarquer. Il ne doutait pas que Jack soit fort. Il ne savait juste pas à quel point il pouvait l’être. En revanche, en terme de magie, il se savait bien supérieur à lui. Était-ce la seule chaîne qui le retenait de mordre ? Préférant aboyer ses ordres, ou lui donner des missions basiques voire corvées – d’après ce qu’il avait entendu auprès de ses élèves – plutôt que de réellement le punir et de risquer de perdre la face.
Qu’importe la raison, le jeune homme se réjouissait de la situation actuelle. Il avait déjà suffisamment à faire pour lutter contre les restes de moral qu’il lui restait et contre les assauts – pour l’instant principalement mentaux via des insultes ou des provocations – des autres gardes noirs. Il n’avait pas besoin d’un ennemi de plus. En tout cas, pas pour l’instant. Si Jack finissait par se mettre en travers de sa route et de ses projets… Il serait toujours temps de reconsidérer la situation. Un ultimatum pourrait marcher sur lui, tant qu’il ne le faisait pas en face de témoins. S’il partait sur ce terrain, Jack relèverait le défis, pour éviter d’être lui-même mordu par ses subalternes.
La journée passa rapidement. Pris dans ses sandwichs et ses pensées, il ne remarqua pas trop le temps défilé. Toutes les deux heures environs, les esclaves prenaient une pause d’un quart d’heure, et l’ancien étudiant prenait alors le relais. Utilisant sa magie de la terre, il faisait voler rapidement de grands monceaux de terre à travers le terrain de construction. Il profitait ensuite des deux heures suivantes pour récupérer lui-même. Leur tâche fut accomplie un peu après le coucher du soleil. Devant lui s’étendait un trou de vingt mètres sur trente, et d’une profondeur de pas moins de six mètres. Chaque individu présent dans la clairière était épuisé, et en sueur. La fraîcheur de la nuit ne parvenait pas à les mettre à l’aise.
Remerciant les esclaves, l’ancien maître de la keyblade prit ensuite la fiole d’un garde lui avait apporté avec son ordre de mission et… Tout de suite, un énorme problème le frappa. Il n’avait qu’une petite fiole de quelques centilitres pour un énorme trou qui servirait à abriter un intense brasier. Aussi doué soit Salazar, et aussi miraculeuse soit sa conception… Il ne parviendrait jamais à tout recouvrir. Certes, l’ordre de mission précisait qu’il s’agissait d’une lotion, donc il pourrait l’étaler pour couvrir plus que ce qu’une simple aspersion aurait couvert. Mais… ce n’était toujours pas assez. Fermant les yeux, il réfléchit à une solution.
Quelques minutes plus tard, il envoya un des esclaves – le même trentenaire qui lui avait souri – chercher une escouade de la garde noire. Le blond attendit dans une certaine pénombre une bonne demie-heure avant que l’esclave et les hommes de la Coalition arrivèrent. Certains portaient des tonneaux énormes, d’autres des rouleaux de peinture. Il remercia les gardes et versa de petites quantités de lotions dans chaque tonneau. Utilisant de nouveau sa magie, il les remplit ensuite d’eau, diluant la solution, et permettant ainsi de pouvoir recouvrir toute la surface. Prenant un rouleau lui-même, il sauta dans le trou avec les esclaves, et se mit au travail pour en finir le plus vite possible. Avec leur nombre, la tâche ne prit pas plus d’une heure et demie. Lorsqu’il sortit du trou, il espéra seulement qu’une couche suffirait. Si ce n’était pas le cas… Et bien Salazar n’aurait qu’à refaire quelques fournées du produit. Souriant malgré l’épuisement, il remercia mentalement Chen et ses cours de brasserie. Il en avait finalement trouvé une utilité malgré son dégoût pour les breuvages alcoolisés !
L’instructeur ordonna à chacun des hommes et des femmes présents de prendre une pelle et de commencer à creuser. Les surveillant du coin de l’oeil pour éviter que quelqu’un ne tente une fuite – heureusement personne n’était assez fou et égoïste pour cela ce coup-ci – il se mit à préparer le repas du midi. Il avait à ses pieds plusieurs sacs contenant tout ce qu’il fallait pour faire un sandwich. Les cuisiniers de la caserne n’avaient pas été ravi d’apprendre le raid qu’il faisait sur leur réserve mais il s’en fichait. Les conditions de ces esclaves étaient suffisamment difficile comme cela. À défaut de pouvoir les libérer, il pouvait au moins s’assurer qu’ils soient traités aussi bien que possible, et qu’ils puissent manger décemment.
Il ne doutait pas que les cuisiniers iraient se plaindre à Jack, qui piquerait certainement sa crise. Une engueulade était inévitable mais une question demeurait. L’intendant changerait-il finalement d’attitude envers lui et l’attaquerait-il enfin ? Le manchot avait appris ce qui avait conduit Vlad à l’infirmerie. Tout ça pour simplement s’être assis au réfectoire. Sa punition avait en prime été exemplaire. Pendant une semaine, les gardes noirs s’étaient tenus à carreau, suivant le protocole à la lettre et faisant tout ce qu’ils pouvaient pour éviter de le contrarier.
Toutefois, qu’importe son comportement – qui allait parfois à l’encontre des règles imposées – il n’avait jusqu’à présent rien subi. Il s’interrogeait sur cette question. Le chien noir ne le défiait-il pas parce que William était intervenu en sa faveur ou… parce qu’il craignait de n’avoir pas le dessus ? Physique, l’ancien mercenaire ne savait pas trop où placer son patron. Ils ne s’étaient jamais affrontés, et il ne l’avait pas vu s’entraîner. Il n’avait pris aucun coup, donc il était impossible pour lui de se démarquer. Il ne doutait pas que Jack soit fort. Il ne savait juste pas à quel point il pouvait l’être. En revanche, en terme de magie, il se savait bien supérieur à lui. Était-ce la seule chaîne qui le retenait de mordre ? Préférant aboyer ses ordres, ou lui donner des missions basiques voire corvées – d’après ce qu’il avait entendu auprès de ses élèves – plutôt que de réellement le punir et de risquer de perdre la face.
Qu’importe la raison, le jeune homme se réjouissait de la situation actuelle. Il avait déjà suffisamment à faire pour lutter contre les restes de moral qu’il lui restait et contre les assauts – pour l’instant principalement mentaux via des insultes ou des provocations – des autres gardes noirs. Il n’avait pas besoin d’un ennemi de plus. En tout cas, pas pour l’instant. Si Jack finissait par se mettre en travers de sa route et de ses projets… Il serait toujours temps de reconsidérer la situation. Un ultimatum pourrait marcher sur lui, tant qu’il ne le faisait pas en face de témoins. S’il partait sur ce terrain, Jack relèverait le défis, pour éviter d’être lui-même mordu par ses subalternes.
La journée passa rapidement. Pris dans ses sandwichs et ses pensées, il ne remarqua pas trop le temps défilé. Toutes les deux heures environs, les esclaves prenaient une pause d’un quart d’heure, et l’ancien étudiant prenait alors le relais. Utilisant sa magie de la terre, il faisait voler rapidement de grands monceaux de terre à travers le terrain de construction. Il profitait ensuite des deux heures suivantes pour récupérer lui-même. Leur tâche fut accomplie un peu après le coucher du soleil. Devant lui s’étendait un trou de vingt mètres sur trente, et d’une profondeur de pas moins de six mètres. Chaque individu présent dans la clairière était épuisé, et en sueur. La fraîcheur de la nuit ne parvenait pas à les mettre à l’aise.
Remerciant les esclaves, l’ancien maître de la keyblade prit ensuite la fiole d’un garde lui avait apporté avec son ordre de mission et… Tout de suite, un énorme problème le frappa. Il n’avait qu’une petite fiole de quelques centilitres pour un énorme trou qui servirait à abriter un intense brasier. Aussi doué soit Salazar, et aussi miraculeuse soit sa conception… Il ne parviendrait jamais à tout recouvrir. Certes, l’ordre de mission précisait qu’il s’agissait d’une lotion, donc il pourrait l’étaler pour couvrir plus que ce qu’une simple aspersion aurait couvert. Mais… ce n’était toujours pas assez. Fermant les yeux, il réfléchit à une solution.
Quelques minutes plus tard, il envoya un des esclaves – le même trentenaire qui lui avait souri – chercher une escouade de la garde noire. Le blond attendit dans une certaine pénombre une bonne demie-heure avant que l’esclave et les hommes de la Coalition arrivèrent. Certains portaient des tonneaux énormes, d’autres des rouleaux de peinture. Il remercia les gardes et versa de petites quantités de lotions dans chaque tonneau. Utilisant de nouveau sa magie, il les remplit ensuite d’eau, diluant la solution, et permettant ainsi de pouvoir recouvrir toute la surface. Prenant un rouleau lui-même, il sauta dans le trou avec les esclaves, et se mit au travail pour en finir le plus vite possible. Avec leur nombre, la tâche ne prit pas plus d’une heure et demie. Lorsqu’il sortit du trou, il espéra seulement qu’une couche suffirait. Si ce n’était pas le cas… Et bien Salazar n’aurait qu’à refaire quelques fournées du produit. Souriant malgré l’épuisement, il remercia mentalement Chen et ses cours de brasserie. Il en avait finalement trouvé une utilité malgré son dégoût pour les breuvages alcoolisés !