Au Gnouf la Vagabonde ! - Page 2 Szp8Au Gnouf la Vagabonde ! - Page 2 4kdkAu Gnouf la Vagabonde ! - Page 2 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Au Gnouf la Vagabonde !

more_horiz
Le familier se décomposa dans sa main. Quel trouble lancinant lui broya le cœur de voir ce petit être frêle crouler sous le poids du regret. Il fallut au félin toute sa volonté pour ne pas céder à la compassion et au frisson du remord qui lui hérissa l’échine. Elle avait ce regard qui éveillait son souvenir. Ses neveux, les oreilles basses et les yeux plombés vers le sol de se faire - à juste titre - gronder. La pupille humide de sa nièce lorsque la déception était trop grande.

Le caporal se força à maintenir sa main en position et son port droit. Il dut lutter contre lui-même pour ne pas s’adoucir d’un sourire bienveillant et d’une caresse réconfortante. Avait-il abusé de son autorité ? La petite luminosité avait assurément quelques difficultés pour s’ancrer dans la réalité et le sérieux de leur situation.


"- Nous ne danserons pas. Le caporal coupa court directement aux regards ravis de sa compagnie à l’idée d’un intermède spectacle. Il ignora également leur déception et leur rapide résignation. Du moins essayait-il de s’en convaincre. Il me semble que vous êtes attendus au Sommet des Arts. C’est la raison primaire de votre escorte. Maintenant que les choses sont clairement énoncées, je vous estimerai bien obligée de ne plus causer de troubles dans nos rues… Vous pouvez ramasser vos possessions et cheminons à travers le quartier résidentiel. Les tours s’érigent à moins d’une demi-lieu."

Il fit volte-face afin de redonner mouvement à la compagnie pour quitter le marché aux fleurs et ses tentations. Ces demoiselles allaient lui causer bien des tracas à l’avenir si elles ne changeaient leurs habitudes. Devait-il en faire part à ses supérieurs ? Quelle éducation avaient-elles bien pu recevoir pour n’accorder aucun remord à leur larcin ? Quelle était donc cette magie qui anima les plantes en un balai amoureux ?

En venant à résipiscence de par la lourdeur du silence qui les accompagna, le félin se risqua à quelques regards furtifs vers le familier. Il se prit d’une décision madrée en dépassant l’enceinte du quartier résidentiel et sa porte gardée. Il n’aurait su soutenir le regard de sa Duchesse de sœur s’il s’avérait avoir soufflé l’étincelle de vivacité d’une juvénile. Le dédale de jardins et de résidence qui les séparaient encore des neufs beffrois des muses.


« - Demoiselle Neige, sauriez-vous prendre de la hauteur et nous guider dans ce dédale arboré jusqu’à notre destination que nous voyons surplombant au loin ?... S’il vous plait.» Il leva la main afin de lui désigner un grand dôme de pierre ceintré de neuf tours en espérant qu’elle s’adonne à la tâche avec le même entrain qui lui manquait déjà.

more_horiz
Après le remontage de bretelles, je me suis résignée  à me tenir à carreau. Posée sur une épaule d'Irelia, les ailes affaissées, le regard bas. Je n'ose plus bouger. J'avais fait quelque chose de mal et je me triture maintenant les méninges pour essayer de comprendre quoi. Je me rejoue les dernières scènes dans ma tête. Ça a dérapé quand j'ai voulu trop en faire, habiller Irelia en princesse avec sa couronne et lui offrir des fleurs.  C'est l'un de ces deux événements qui a posé problème. Ou peut-être "jurer comme un charretier " comme disait le caporal chat ? Quoique non il avait pas l'air si mécontent quand il a dit ça ...

Mais curieusement, plus j'y repense, plus je me dis que c'est probablement les fleurs qui ont posé problème. Et pas la couronne, alors que pourtant il s'agit d'une plus grave transgression aux yeux d'une fée.  L'homme aux fleurs a semblé réclamer quelque chose aux soldats, juste après que Irelia et moi nous soyons servis dans les étals qu'il montrait. Est-ce que en fait toutes les fleurs qu'il montre sont à lui ? Il n'y a pas de panneaux qui l'explique mais ça doit être implicite dans la tête des gens ici. Mais alors pourquoi présenter des fleurs si c'est pour les garder pour soi et râler quand quelqu'un les prend ? Il doit y avoir une toute petite chose qui m'échappe encore dans leur manière de vivre des gens ici ... Il va falloir que je continue de les observer.

Mes réflexions sont interrompues quand le caporal-chat me demande quelque chose. Je décolle de l'épaule de ma copine Irelia pour venir voleter autour de lui. Voyant que je n'avais pas compris du premier coups, il me répète plus lentement une deuxième fois, me montrant.

"-Oui caporal-chat-chef , j'y vais !!"

Je prend mon envol. J'avoue que je suis un peu moins emballée que tout à l'heure. Je suis quand même contente de reprendre les airs et qu'il m'ait redemandé de faire quelque chose pour lui. Ça signifie qu'il ne m'en veut pas trop malgré son apparence. Peut-être que c'est sa tête de chat qui me fait mal interpréter ce qu'il pense de moi ... J'ai peur des chats, c'est normal je suis une fée. Ils sont dangereux, vicieux, cruels et rêvent tous de nous dévorer ...

Je m'envole donc ! Au dessus des jardins, des arbres.  Je me débrouille pour ne pas perdre de vue le petit groupe. De là haut je vois les grands espaces verdoyants, séparés par des grands murs de pierre. Entre eux des petits chemins serpentent et permettent d'avancer plus ou moins vers le cœur de la ville, vers le dôme et les tours. C'est vrai que tout ça c'est joli mais c'est pas fort pratique.  

La densité des arbres me permet pas de distinguer tout mais je vois plus ou moins par où ils doivent aller. Quelle plaie de ne pas savoir voler, je les plains ... Et quelle drôle d'idée de faire des jardins aussi compliqués. Je sais pas trop comment m'y prendre pour les guider au début. Alors je fais de grands gestes, je clignote en émettant un peu plus de lumière quand je vois une direction qu'ils doivent emprunter. Ça à l'air de plus ou moins fonctionner. En tout cas on avance dans la bonne direction !

Ils vont à leur rythme de grands à petites pattes. Pendant ce temps, je sautille de branche en branche, de feuille en feuille un peu au devant d'eux, en hauteur. Mes sauts font de temps en temps tomber une feuille, un bout de branche ou une fleur, qui chute en vrillant vers mes amis en contrebas.
more_horiz

Bougonne, la Danseuse dénotait de trois tours de main et rendant aux fleurs leur apparence d’antan. Un rappel à l’ordre, une fois encore, elle en venait à regretter cette épopée.

Pour peu que celle-ci s’échappait en une ballade forcée.

Cadencé au rythme des bottes, Irelia s’harmonisait à l’escorte alors que la destination s’annonçait à l’imposante rotonde dont-elle avait déjà fait connaissance. Elle s’en baladait de question en interrogation jusqu’à tenter de comprendre la raison de l’envol du Flocon. Aussi étourdie que puisse être l’adolescente, elle n’en était pas idiote à en oublier le trajet menant jusqu’à sa tour.

- Ce serait plus rapide par là.
Au centre de son escorte, elle pointait l’un des chemins du bout de sa main. Une allée étriquée et aux toits hauts, un chemin qu’elle affectionnait en lui remémorant les secrets de son monde passé. Ombre d’un toit trop haut, marque des habitants et odeur d’épices invitaient déjà la rêveuse à s’y glisser et profiter du calme des grandes rues.

- Au bout, il y a un petit escalier qui monte jusqu’à la grande place, celle où Roxas a peint le visage de Genesis sur le dôme et écrit son poème.
Encore l’une des histoires qui traînaient aux sons des rues de la ville, ainsi qu’une réponse à ses questions. Elle qui ignorait la raison d’un soleil, elle en venait à se questionner sur ce qu’il devait cacher.

- Vous étiez là, ce jour-là ?
Elle se retournait, posant la question à qui désirerait y répondre. Avec une once de chance, elle aurait une autre histoire que celle conté par le Poète. Lui qui avait tendance à parler par énigmes, elle en reviendrait à comprendre l’histoire de chat en cage et d’ours à l’éthylique.

Peut-être qu’elle pourrait aussi inviter qui l’exigerait à découvrir l’intérieur de sa tour.


more_horiz
Nous le fûmes. Notre unité a été déployé à la sécurisation de la foule, comme souvent dans ce genre de situation. Le caporal n’osa compromettre son fin stratagème pour regagner les faveurs du familier en contredisant la direction que prenait leur escorte. Il se contenta de brandiller d’un bras pour attirer son attention sur la nouvelle trajectoire, guidée par la jeune demoiselle, leur éphémère princesse.

Bien plus étroit et donc moins confortable pour un groupe en armure, le fin boyau qu’ils parcouraient lui remontait à l’échine le souvenir de coupe-gorges de Nottingham. Heureusement, le tendron restait en bonne position, derrière au moins l’un de ses hommes, eux même derrière lui et ses réflexes félins. Heureusement, il n’était guère plus à Nottingham également.
Le chemin illuminé par la présence renouvelée d’un flocon magique tintinnabulant leur raccourci effectivement le voyage.  Bientôt l’imposante stature du Dôme des arts dessina sa silhouette devant eux, ceinturé telle l’image miroir de leur escorte, par des tours éclectiques.


Nous arrivons incessamment sous peu à destination. Si vous souhaitez quérir davantage de nos présences, point n’hésitez. Il en est de notre devoir de vous apporter toute l’assistance nécessaire à vos devoirs. Devait-il aller jusqu’à les annoncer à la salle commune ou pouvait-il les relâcher dès les premières marches de l’édifice afin d’en revenir à leur patrouille déjà fort perturbée ? Peu s’en fallait pour que ses hommes s’en ravissent d’heures pareilles à la détente auprès du tendron. Si sa présence était malgré tout sollicitée, il renverrait le groupe à ses obligations à travers la ville sous les ordres de Daniel. Les deux autres étaient fort capables mais était privé soit du doigté, soit de la réactivité nécessaire à la direction d’une cohorte.

Un soulagement vint détendre les muscles alertes du soldat. Un léger rictus souleva le coin de ses babines en un sourire songeur. Il s’imagina un instant relater cette aventure à ses chatons et l’émerveillement qu’il songea habiller leurs prunelles. Une histoire de princesse qui fait danser les fleurs et d’être de magie et de flocon, pour Marie. Le doute qui le força à chasser deux fuyardes et la tension d’un traquenard à travers les ruelles de la ville pour Toulouse et Berlioz. Son honneur malmené par un pendard de pépiniériste dont il ne manquerait pas de se plaindre auprès de Duchesse, leur mère. Qu’il était agréable de n’avoir que si peu à se plaindre après les horreurs qu’ils avaient vécues.

Ses prunelles d’or posèrent leur fente paternaliste sur le tendron pour en attendre la décision. Cette simple aventure s’arrêterait-elle là au pied du Dôme des Arts ? Ils n’étaient pas sans se croiser de nouveau maintenant qu’il était assuré de leur statut de consul. Il ne doutait pas avoir l’occasion prochaine de veiller à la sécurité de ses deux demoiselles rassotées par l’insouciante candeur.
more_horiz
Et voilà ... Mon "périple" improbable touche à sa fin. Je suis arrivée au sommet des arts où d'après ma lettre, j'étais attendue. Dans la même journée j'ai voyagé à travers les étoiles,  fais les frais d'un démon farceur, été maltraitée par les pièges domestiques d'un coffre géant , été retenue par un canard bougon, délivrée par une jeune fille rêveuse à peine trop grande pour être une enfant, escorté par un homme chat, chef d'une bande de soldats.

Vous pensez avoir déjà vécu une journée aussi riche en émotions et en nouveauté vous ? Je suis moulue, épuisée et même la nouveauté et l'enthousiasme n'arrivent plus à me donner suffisamment d'énergie.

Lorsqu'ils me quittent, je vais déposer un bisou sur la joue de chacun des soldats. Et je gratifie Jacques, le caporal-chat du même traitement ! Ils semblent surpris, mais ne font rien pour s'en défendre.Je murmure à son oreille un
"Merci pour tout" à Jacques. Pas trop fort parce que même s'il m'entend, ma voix à l'air de lui faire mal. Je réserve une salutation plus longue à ma copine Irelia. Je volette autour de sa tête plusieurs fois, avant de me poser sur son épaule et lui faire un câlin dans le cou.  Je la remercie aussi. Même si je sais qu'elle ne m'entendra pas. Il va falloir que je m'habitue à vivre avec cette communication à sens unique ...

Je récupère mes affaires : Mon gros bagage en coque de noix et mon étui à lettres. Je re-saupoudre de poussière de fée la valise et je décolle, me dirigeant vers le grand bâtiment ... Je suis un peu stressée. Le monument dans lequel je rentre est immense, l'épuisement du voyage commence à se faire sentir et surtout, je ne sais pas ce qui m'attend. Tout va se jouer lors de cette première rencontre ... Je me dis qu'ils ne m'ont sûrement pas fait venir pour rien. Mais qu'attendent-ils exactement de moi ?  

...

Je n'aurais la réponse à cette question que des heures plus tard, quand enfin, après avoir patienté, on me présenta à leur "grand chef", un homme sombre et impressionnant du nom de Génésis qui me reçut dans un bureau qui avait l'air tout ce qu'il y a de plus officiel.

"Consule de l'Hiver". C'est la place qu'ils m'avaient réservée. Une toute petite partie de mon coeur s'était pincée en entendant ça. Encore une fois, j'étais définie en tant que "fée d'hiver", pas en tant que "Neige la fée". Ma caste occultait tout le reste de ce que j'étais. Mais je repoussais vite cette pensée trop négative. J'étais contente qu'ils veuillent bien de moi, inutile de m'appesantir là-dessus. Il n'y avait eu aucun test, aucune discussion, aucune négociation. Ils m'avaient pris parmis-eux sans discuter et j'en étais heureuse.

J'aurais eu milles questions à poser mais mon épuisement et mon incapacité à me faire entendre ont été plus forts que ma curiosité. L'entretien fut écourté .... Les murs richement décorés du Dôme des Arts recelaient milles niches et cachettes potentielles, en hauteurs ... La nouvelle Consule de l'Hiver que j'étais trouva un recoin à l'abri des regards et fêta son succès en sombrant vite dans un sommeil bien mérité.
more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum