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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Nom :
Oublié
Prénom :
Ventus
Titre :
Brise Légère
Âge :
16 ans physiquement
Camp :
La Lumière
Monde d'origine :
Oublié


L'obscurité. Presque tout ce qui l'entourait était le reflet de celui qu'il venait de vaincre. Le sol était un vitrail les représentant. Tout le reste ne semblait qu'être ténèbres, vide. Suite au dernier choc des deux Keyblades qui venait de résonner, la X-Blade incomplète lui avait échappé des mains. Alors que ses forces commençaient à le quitter, Vanitas continua de lutter. Dans ses prunelles d'ambre, ce n'était plus de la fierté mais de la peur qui était en train de naître. Son corps entier se débattait et ses bras cherchaient dans un profond désespoir la poignée de l'arme qui ne devrait jamais être complétée. Lentement, son agitation commença à cesser. Ses paupières semblaient s'alourdir... Puis alors que son corps s'éteignait, la X-Blade vola en éclats, puis ce fut le tour de sa Keyblade.

Ventus observa silencieusement son autre moitié se disperser et fusionner avec le palier dans un halo lumineux. Malgré tout ce qu'il avait pu faire, il n'y avait en lui ni haine, ni ressentiment à son égard. Vanitas ne devait pas avoir eu une vie facile, recevant dans la solitude le traitement que Xehanort lui réservait. Et si tout ce temps, son absence avait laissé un vide en l'être ténébreux ? Ni lui, ni son autre partie n'avaient choisi cette situation. Le vieillard les avaient séparés par la force. Cependant, il ne pouvait prétendre le comprendre. Pourquoi tant de cruauté, de froideur ? Pourquoi était-il après tout ce temps encore sous le commandement du tyran ? Il ne pouvait approuver ses actes. Sans réponse, il se posa au sol et celui-ci se reforma progressivement à son image.

Il y voyait sa touffe de cheveux dorés hérissés. L'apprenti ressentit presque à ce moment la sensation d'une main plongeant avec tendresse et caressant ses cheveux en bataille. Il ne pourrait peut-être jamais plus éprouver le contact de sa main. Cependant, tout comme sur la vitre, son visage arborait une expression paisible. Ven n'avait aucun regret. En détruisant l'ultime clé, le plus grand danger venait d'être écarté pour ses amis, mais il avait par ce même acte endommagé son propre cœur. Celui-ci avait retrouvé la part que Xehanort lui avait ôtée, empêchant ses ténèbres d'ôter la vie de son amie. Les plans du vieil homme étaient contrecarrés.

C'est dans une totale paix intérieure que ses yeux continuèrent de parcourir le vitrail. Cette représentation, vue du dessus était si imposante, alors qu'il était traité si souvent comme un enfant. Ses paupières étaient refermées, dissimulant leur couleur azur. Comme pour le protéger de tout et chasser toutes les craintes qui pourraient l'habiter en cet instant, l'Éclaireuse verte confectionnée par Aqua était gravée près de son visage endormi. Même sur ce sol, il portait son gilet à col rouge, d'un blanc pur d'une part et d'une obscurité totale de l'autre. Pour marquer cette séparation des deux couleurs dans un équilibre total, le symbole de maîtrise siégeait en haut de sa fermeture éclair. Au niveau de son épaule reposait le morceau métallique lui permettant de faire appel à l'armure qu'il avait utilisé durant toute son aventure pour se protéger des ténèbres des Entrechemins.

L'un de ses poignets, entourés par un brassard dont le motif s'accordait à son gilet, parsemés de carrés noirs et blancs semblables aux cases d'un damier. La comparaison lui évoqua certains de moments de jeux complices qu'il avait pu partager avec ses deux amis. Sa main était refermée sur la poignée de Brise Légère, l'arme avec laquelle il avait vécu tous les entraînements du Maître Eraqus. Même ici, il la tenait à l'envers avec légèreté. La lame grisonnante, d'une totale droiture contrastait avec ses cinq ramifications qui semblaient former une aile. Même le porte-clé au bout de la chaîne n'était pas sans rappeler le vent, formant deux tourbillons argentés. Sa Keyblade était le reflet de son cœur libre.

Lorsqu'il atteignit enfin le sol, au niveau de la représentation du pantalon gris bouffant l'enveloppant jusqu'au niveau de ses chevilles, il clôt à son tour ses paupières, s'envolant dans un halo lumineux. Son cœur meurtri par la confrontation s'en alla loin, en lieu sûr. Il se réfugia en la personne qui avait déjà par le passé, comblé la partie qui lui manquait. Après avoir été accueilli par le jeune Sora, il plongea dans un profond sommeil réparateur.


On dit que chaque étoile est un autre monde


Un magnifique ciel étoilé s'étendait devant ses yeux pétillants. Ce n'était pas la première fois qu'il le contemplait, celui de la Contrée du Départ. Une éternité semblait s'être écoulée depuis la dernière fois qu'il s'était rendu en ces lieux. Pourtant, rien n'avait changé. Ni la verdure, ni les différentes lampes illuminant les alentours telles les millions d'étoiles qui siégeaient là haut, la rambarde devant lui, les drapeaux bleus, les formes montagneuses. Tout était comme dans ses souvenirs. Même le manoir au loin et les nombreuses marches menant à sa porte dorée. Ventus ressentit un profond sentiment de nostalgie face au monde dans lequel il avait tant de souvenirs chers à ses yeux. Le baume au cœur, un sourire s'était invité sur son visage. Il était chez lui, enfin.

Apaisé, il s'était allongé contre le sol pour admirer les étendues d'astres lumineux. Le regard perdu dans le cosmos, il ne pensait à rien, se laissait aller. Le spectacle était confortant, il se sentait chaud. Soudain, son visage lui apparut. Les courbes de celui-ci se dessinaient, gracieuses. Tous ses problèmes s'évanouirent en un instant lorsqu'il croisa son regard qui était comme un océan lucide et sincère. En cet instant précieux, il n'y avait plus rien, juste lui et elle. Il se redressa puis, sa face n'exprimant rien d'autre que la plus franche des joies, il prononça :

- Bonsoir, Aqua.
- Wah !


La surprise le fit faire un léger mouvement de recul. Alors qu'il se mettait un peu plus en retrait, il aperçut un instant un ensemble de couleurs puis lorsqu'il atteint le bord, il s'immobilisa. Il ressentait la sensation de sa main contre le sol. Pourtant, il venait bien de traverser un autre lui. Ses lèvres, ses yeux, ses mains, son corps entier tremblèrent d'incompréhension. Son double s'était redressé alors que son amie riait avec légèreté.

- Tu m'as fait peur, Aqua.


A ces mots, le jeune garçon ne put réfréner une larme en revenant à la dure réalité. Il était difficile de faire autrement alors qu'il se rappelait de ce moment dans ses moindres détails. Il revivait la dernière soirée qu'ils avaient vécu dans le même monde. Perturbé, il tenta d'ouvrir ses lèvres mais il n'en fut rien. Aucun son ne sortit. Il n'y avait aucun mot qui puisse réellement décrire avec justesse tous les sentiments qui se bousculaient en lui.

- Tu n'es plus rien et pourtant tu te raccroches toujours à ce petit monde.


Assis près de l'un des éclairages, l'une de ses jambes posées contre son autre genou, la lumière se reflétant dans son masque noir, Vanitas était là. Même dissimulé derrière ce casque, le blond devinait aisément l'expression de mépris affichée sur son visage. Même dans ses songes, il serait toujours là pour continuer à se moquer de lui, de sa vie, de ses amis, de tout ce qu'il est. L'être de ténèbres pures se leva et se dirigea lentement en direction de son alter-égo dans une démarche droite et fière... Puis en un instant disparut totalement pour réapparaître juste à côté d'Aqua et la toisant du regard, derrière elle, ses doigts parcourant les lignes de son cou et s'approchant comme pour lui apposer le souffle de la mort.

Ven bondit avec fougue pour tenter de les séparer mais son corps passa totalement au travers à nouveau. Lorsqu'il se retourna, il réalisa que même le brutal Keybladeur n'était qu'illusion. Aqua passa sa main entre les mèches de l'autre Ventus. Il ne saisissait pas le sens de ce qui se déroulait et peut-être qu'il ne le comprendrait jamais. Ce qui le fit cesser de serrer les dents, ce fut que l'apprenti de Xehanort ne pourrait pas à nouveau blesser ses amis. Vanitas représentait toutes ses craintes les plus profondes. La violence, la solitude, le mépris, la perte de ce qu'il avait de plus précieux... Il taisait toutes ces peurs. En son fort intérieur, il était persuadé et résolu à pouvoir à nouveau être sous les mêmes étoiles que ses camarades.

- Lorsque tu te réveilleras, tes amis auront changé pour de bon et plus rien ne sera jamais comme avant.


Le spectre de ses craintes s'approchait. Mais le jeune garçon resta fidèle à ses convictions. Résolu à suivre le chemin qu'il s'était toujours tracé, il rétorqua, les sourcils froncés, prêt à le confronter à nouveau une fois, deux, trois, autant qu'il le faudrait :

- Peu importe, rien ne pourra briser les liens qui nous unissent, ni toi, ni Xehanort, ni le temps !


Si lui aussi avait eu des personnes sur lesquelles compter, peut-être se seraient-ils compris. En guise de réponse, l'incarnation des ténèbres lui tourna le dos et fit quelques pas dans l'autre direction. Quelques instants semblèrent s'écouler puis en se retournant, l'illusion sembla s'agacer tout en se décomposant sous forme de poudre, se dispersant dans le cosmos. Terra le remplaça puis ils prononcèrent à l’unisson :

- On dit que chaque étoile est un autre monde.


La tête levée avec optimisme, il se fit la promesse qu'un jour, il pourrait à nouveau visiter les autres qui attendaient son retour dans les innombrables astres composant cet univers. Un bleu presque limpide perça doucement les ténèbres de la nuit. Les couleurs dansèrent et les étoiles blanches s'embrumèrent tandis que leurs lignes se modifiaient, dessinant des ensembles diffus de nuages. En hauteur, des plateformes en bois se formèrent puis une cabane, construite et entretenue avec un apparent soin et attachement. Il rechercha les contours de son monde, mais il n'en restait déjà plus rien, remplacé par un autre familier. Il était sûr d'avoir déjà posé le pied en ces lieux. Malgré tout, les lieux avaient eux aussi un charme apaisant.

- Et moi alors, vous me laissez tomber ? Je suis le seul à m'activer pour le radeau.


La surprise ne laissa aucun temps à son regard pour se perdre dans la mer. Il ne put réfréner un bruit en réaction du gros morceau de bois qui venait d'arriver au niveau de sa tête. Mais tout comme il n'avait pu toucher Vanitas et Aqua, il ne ressentit pas son contact. A ses pieds, un jeune garçon aux longs cheveux hérissés improbables l'avait réceptionné de façon inattendue puis s'était redressé pour se remettre en position assise contre le sable chaud, un collier argenté aux formes rappelant les impérieuses lignes d'une couronne s'agitant contre sa poitrine. Ses vêtements étaient étonnamment amples et arboraient en dominance des tons rouge comme la braise. Il adressait à son ami un regard de ses pupilles bleues aussi claires que la mer s'étendant jusqu'à l'horizon.

A ce moment, il se rappela. Il avait déjà tant été en ces lieux. Sora, Riku et Kairi y avaient vécu toute leur enfance. Et lui les y avait suivi. Il n'en avait pas eu le choix. Il lui était impossible de quitter les Îles du Destin, ni même de leur parler. Mais la plage était apaisante. Sora y jouait si souvent, une épée en bois tailladée et fragilisée, portant les nombreuses marques d'années entières d'amusement dans sa main. Ce jouet lui rappelait tant de choses, en particulier un souvenir particulier, cher à son cœur. Les yeux clos, il pouvait presque voir Terra se raclant la gorge, posture droite, le ton solennel, effectuant une cérémonie de transmission de la Keyblade et lui offrant une Keyblade en bois avec laquelle il s'était tant entraîné. Malgré tout cet entraînement, elle n'avait jamais porté de telles marques. Il avait traité l'objet avec le plus grand soin et précaution.

Mais un rire le sortit de ses pensées. Kairi proposait à ses amis de faire une course pour terminer la construction de l'embarcation évoquée précédemment. L'adolescent aux longs cheveux d'argents s'élança avec son rival, suivis de très loin par la jeune fille riant toujours aux éclats. Il sortit l'Éclaireuse en apercevant au bout du pont un arbre aux fruits jaunes étoilés lui évoquant l'histoire que Aqua leur avait raconté ce jour. En serrant le porte bonheur dans sa main, il prononça à lui-même :

- Terra, Aqua... Je reviendrai.



On fait une bonne équipe !


Cette fois, il se trouvait sous un autre ciel étoilé. Ce n'était ni celui de la Contrée du Départ, ni celui des Îles du Destin. Une vaste ville qui n'attendait qu'à être visitée. Ses yeux se perdirent dans l'eau d'une fontaine. Elle reflétait la tendre représentation dorée de deux chiens s'embrassant, entourés par deux parois rosies arborant fièrement l'emblème de l'amour. Ven ne put réfréner un sourire en contemplant l’œuvre artistique, emplie de légèreté. Puis un énorme fracas. Derrière, une risible collision entre son gardien et deux figures familières. Au sommet de Sora, Donald et Dingo trônaient, sonnés, observant d'un air ahuri l'imposante clé siégeant dans sa main. Puis autour d'eux, des armures cliquetantes aux yeux jaunes vides se formaient et approchaient, attirés par leur lumière.

- Attention !


Ses paroles, instinctives, ne leur parvinrent pas mais il se savait incapable de leur venir en aide, de combattre à leurs côtés, les soutenir et leur parler. Il y avait renoncé. Le jeune garçon était impuissant et endurait cette situation avec difficulté. Heureusement, le trio élimina rapidement les menaces. Mais le répit ne leur fut pas accordé : des claquements sinistres résonnèrent dans le ciel, annonçant l'arrivée d'une menace bien plus terrible. Un ensemble coloré constitué d'immenses gants, jambières, torse et casque s'assemblèrent pour former une armure funeste qui s'en prit à eux avec brutalité. Puis à nouveau, les images s'évanouirent et des nouveaux ensembles de couleurs prirent place pour les remplacer dans un ensemble bien plus majestueux.

Il se trouvait sur un sol vitreux, entouré de nombreux ensembles métalliques. Des imposantes caisses empilées, des successions de tuyaux dont Ven aurait voulu connaître la destination. L'immanquable était la forteresse visible au loin. Il ne put se perdre longuement dans le décor du Jardin Radieux car son regard se posa vite sur lui et ses amis, terrassant un assemblage similaire au précédent. Puis il se revit, distribuant les tickets pour Disneyville offerts par Balthazar Picsou... Ainsi que la dispute qu'il ne put qu'à nouveau observer, impuissant. Terra s'éloignant d'eux et leur ordonnant de ne pas s'approcher... Alors que les lieux s'évanouissaient à nouveau aussi vite qu'ils étaient apparus, il se rappela sa promesse d'être là lorsque Terra aurait besoin de lui.

Le monde inconnu se reforma et pour la première fois depuis longtemps, il pouffa de rire face à un Sora réalisant la plus belle de ses grimaces puis ils se présentèrent chacun à leur tour et durant un instant, il oublia qu'il n'était ni vu, ni entendu, se laissant entraîner par leur élan solidaire. En cet instant, il se sentait si proche d'eux qu'il superposa sa main aux autres, juste au dessus de celle de Sora. Pendant un instant, il crut même ressentir son contact.

- Je m'appelle Ventus, mais appelez-moi Ven.
- Un pour tous et tous pour un !


Il suivit ses nouveaux amis, les rejoignant dans un petit vaisseau aux couleurs chaudes. Il se demanda même comment est-ce que le vaisseau pouvait se servir de sourires comme énergie mais il ne put le faire. Les réacteurs démarrèrent et il rejoignit une aventure qui n'était pas la sienne. Tout comme lui avait recherché Terra à travers de nombreux mondes, Sora voulait retrouver ses deux amis et remuerait ciel et terre à travers tous les mondes pour y parvenir. Le Keybladeur se fit une promesse : il ferait tout ce qu'il pourrait pour les aider dans leur quête et être réellement à leurs côtés.


Étreins les ténèbres


Les mondes s'étaient succédé, chacun étant si différent des autres. Malgré tous ses efforts, il n'était jamais parvenu à communiquer avec ses compagnons ni à accomplir quoi que ce soit pouvant les aider, traversant toujours tout. Mais il n'abandonnerait pas, peu importe le temps qu'il lui faudrait. Pour lui, ces instants étaient réels. Pourtant, tout pourrait prouver le contraire. Parfois, il avait tenté de s'éloigner du trio afin d'explorer les environs dans l'espoir qu'il pourrait d'une quelconque façon leur signaler Riku, Kairi ou le roi Mickey s'il les apercevait. Mais chaque fois, il avait échoué. Pas même il n'avait pu s'éloigner. Chaque fois, un mur invisible et indestructible l'avait stoppé.

Puis le groupe débarqua dans un monde différent des autres. Celui-ci lui laissa une sensation étrange, intrigante, familière. Ce flux d'eau constant et abondant les entourant était magnifique. Le jeune garçon pouvait même y distinguer leurs reflets ainsi que la lumière du crépuscule. Pendant un instant, il crut même s'apercevoir. Mais il baissa à nouveau le regard en comprenant qu'il ne s'agissait que d'une illusion fugace. Des plateformes difformes flottaient dans les airs, dessinant un chemin vers les cieux. Loin à l'horizon, une imposante forteresse. De manière inexplicable, son coeur semblait alourdi, le bâtiment lui évoqua un instant celui du Jardin Radieux... Mais il était à la fois si différent ! Une fois au sommet, une surprise de taille les attendait.

- Enfin te voilà. C'est pas trop tôt. Je t'attendais. On a toujours été rivaux, n'est-ce pas ? On arrêtait pas de se défier, tu t'en souviens ?
- Riku...
- Terra...
- Mais ça s'arrête là.


Le temps semblait s'être figé pour l'adolescent. Pourtant, il continuait bien son cours. Au travers des paroles du rival de Sora, il avait reconnu sa relation avec Terra. C'est ce qui rendait ce moment insoutenable pour lui. Riku se tenait droit et fièrement, ses cheveux d'argent entraînés dans un lent mouvement par le vent alors qu'il continuait sa tirade. Ven n'entendait plus rien, ses oreilles refusaient de croire un mot de ce qu'il disait. Tout son être rejetait en bloc les évènements qui se déroulaient sous ses yeux ébahis.

- Désolé, ton rôle prend fin. Tiens, va jouer les héros avec ça.
- C'est impossible...


Après avoir lancé un jouet, une épée en bois aux pieds de Sora, il leur tourna le dos et s'éloigna. Avant de les quitter, Donald et Dingo semblèrent leur adresser quelques mots mais il n'écoutait plus. Tout ce qu'il vivait ne pouvait plus être réel. Pourtant, Ven ne s'effondra pas comme son gardien venait de le faire. Au contraire, il s'approcha de lui et tenta de le secouer, sans succès.

- Sora, si tu m'entends... N'abandonnes pas. Je suis sur que tu peux atteindre le cœur de Riku !


Les images se dissipèrent, coupant sa tentative d'atteindre son hôte. Mais comme une cruelle réponse, il retrouva Sora face à une serrure en forme de cœur tricolore, une étrange Keyblade au manche écarlate et à la lame ébène à la main. Les lieux étaient étranges, mais le comportement de l'élu de la Keyblade l'était davantage. Ses compagnons l'imploraient de ne pas le faire... Mais faire quoi ? Lorsqu'il commença à faire pivoter la lame, Ven craint de comprendre.

- Non !


La lame plantée dans la poitrine, l'expression de son visage qui se crispait de douleur, la lame qui disparaissait, des sphères de lumières qui flottaient. Elles s'éloignaient, mais aucune importance. L'adolescent serra les dents et ne put réfréner son envie de se précipiter à son chevet... Mais avant même qu'il ne puisse l'attraper, son corps avait déjà disparu. Il n'en restait que des filets lumineux filant au gré du vent.

- Pourquoi ?


Des larmes coulèrent le long de ses joues. Ventus ne comprenait que trop le sacrifice de Sora. Lui-même s'était sacrifié pour protéger ses deux amis. Mais c'était tellement... Injuste. Il ne devrait jamais avoir eu à accomplir cet acte. S'il avait vraiment pu être là et agir, peut-être aurait-il pu mettre fin aux agissements de Maléfique et de Ansem, bien avant que son gardien n'ait à en souffrir. Il en était de son devoir : l'équilibre des mondes était menacé. Brusquement, l'adolescent se retrouva plus loin, aux côtés d'une petite masse obscure. Ses yeux jaunes brillants comme des phares semblaient observer avec envie Kairi, Donald et Dingo qui fuyaient Ansem et la horde de créatures qu'il avait convoqué. Son corps frêle commençait déjà à s'agiter, ses pattes griffues effectuant une avancée lente vers le groupe.

Ventus détacha complètement son regard de la créature et tenta de suivre les fugitifs... Mais il n'en fut rien. Comme à l'accoutumée, des murs invisibles le retenaient prisonnier. Le jeune garçon ne pouvait pas s'éloigner de cet être des ténèbres. Mais lorsque l'ombre le dépassa, étrangement, la barrière invisible disparut et il put poursuivre son avancée... Jusqu'à se cogner à nouveau la face contre une autre paroi. A peine le choc survenu qu'elle semblait s'être effacée à nouveau. Étrangement, il ne pouvait que suivre la bête qui ne semblait à première vue pas si dangereuse. Même lorsqu'elle rattrapa le trio, elle ne passa pas à la table, elle semblait juste vouloir rester à leurs côtés. Serait-ce...

- Sora ?


D'autres sans-cœurs, identiques mais à l'appétit bien plus vif firent leur apparition. A une époque, élève de Maître Xehanort, il avait été dans une posture similaire, seul, entouré de nombreuses crypto ombres, incapable de se défendre. Le vieil homme lui avait alors ordonné de faire appel aux forces obscures pour les terrasser, de laisser éclater sa rage. Mais il avait eu la fougue de s'opposer à ses ordres...

- C'est ainsi que je suis né.



J'aimerais... J'aimerais que tu te réveilles Ven.


Des années durant, le rêve s'était poursuivi de cette façon de façon inarrêtable. Ventus avait fait de nombreuses découvertes en suivant les aventures de Sora. Tout ce qu'il vivait était réel, il en était convaincu. Les liens unissant son gardien à Donald, Dingo, Mickey, Riku, Kairi et les autres était fort. La plus choquante des révélations étant que Xehanort avait pu continuer de sévir et menacer l'équilibre des mondes... Chaque fois qu'un problème était résolu, un nouveau menaçait à nouveau l'univers. Et il était toujours révolté à l'idée de rester impuissant. Il déglutissait toujours plus à mesure que le temps s'écoulait, la boule au ventre : aucune trace de Terra ni d'Aqua. Chaque seconde, il se sentait plus seul.

Depuis combien de temps avait-il pu avoir une réelle conversation ? Quelle était la dernière fois qu'il avait pu toucher, boire, manger, s'amuser, être totalement libre de ses mouvements, vivre ? Il n'avait jamais semblé aussi urgent au jeune homme de se sortir de cette situation. Et s'il ne parvenait jamais à retourner auprès des siens ? Lui qui était d'ordinaire optimiste ne trouvait plus de positif que la présence de Sora qui, à travers les âges ne changeait pas et lui réchauffait le cœur de par sa bonté, son insouciance et sa vaillance.

- Ven...


Ses espoirs n'avaient jamais été aussi bas... Pourtant, cette simple parole douce lui chatouillant les tympans fit s'ouvrir ses yeux grands. Ven reconnaîtrait d'entre mille la voix féminine qu'il avait entendu durant ce bref instant. Il rechercha Aqua du regard mais il n'y avait nulle trace d'elle. Juste cette voix lui parvenant de façon étouffée, faible, tel un doux murmure. Il leva les yeux vers le ciel. Ses lèvres s'étaient entrouvertes mais aucun son ne parvint d'abord à en sortir. Le choc était tel que son corps entier s'était paralysé.

- J'aimerais que tu te réveilles.
- Aqua ! Où es-tu ?


Sa voix semblait si proche et si lointaine à la fois. Le dormeur ferma ses paupières et tenta de se concentrer sur la voix. Mais elle s'était tue. Il n'eut aucune réponse à son interrogation. Seulement le silence. Malgré tout, toute son énergie lui était revenue. Son amie allait bien, il en était persuadé. Il refusa d'abandonner au premier essai. S'il pouvait l'entendre en cet instant alors il devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour que sa voix lui parvienne à son tour.

- AQUA ! Aucune réponse. Pourquoi ma voix n'atteint personne ?


Après deux autres tentatives, il se résolut, déçu de ne pas pouvoir réellement lui parler, même après aussi longtemps. Malgré tout, il avait sorti son Éclaireuse en souriant à pleines dents. Il s'allongea, gardant celui-ci contre sa poitrine, les bras croisés derrière sa tête. Tout irait bien. Environ chaque mois, la voix de son amie lui portait compagnie. Chaque fois, elle lui racontait ses aventures, ses craintes et ses espoirs. Elle semblait joviale, malgré qu'il ne puisse pas lui répondre, elle continuait de rire... Mais inévitablement, elle évoquait le passé d'une voix tremblante. Elle lui intimait de se réveiller en lui répétant qu'elle sera là lorsqu'il le fera. Quant à Terra... Jamais sa voix ne lui était parvenue. Chaque fois qu'il y songeait, Ven était empli d'une peur presque dévorante. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Si les prédictions de Vanitas s'étaient réellement produites, que ferait-il ?

Un jour, le rêve prit fin, brusquement. Subitement, toute forme de lumière s'était évanouie. L'environnement entier avait disparu. Puis une marée l'engloutit. Il se débattait, en vain. Ven ne trouvait plus l'air, l'eau semblait s'engouffrer jusque dans ses poumons, l'étouffant. Sa vue se troublait. Les flots l'assommaient. Même les bulles flottant dans les profondeurs marines ne savaient l'apaiser. Puis soudain, il en ressortir. L'air revenait, il haletait, retrouvait contenance et respiration. Sa vue redevenait progressivement plus nette, ses gestes plus calmes et moins confus. En retrouvant ses sens, il commençait à voir une lumière chaude, perçant à travers les ténèbres qui l'entourait. Sa chute le menait vers un vitrail.

Sur celui-ci, l'image de Sora face à une masse obscure dont la forme évoquait vaguement celui-ci, une fissure les séparant tous les deux à la frontière de laquelle se trouvait un fin drapeau bleu. Au niveau du drapeau, le jeune Sora dans son ancienne tenue en majorité rouge se tenait debout, droit et observait Ventus dans sa lente chute. Son regard était différent. Il ne dégageait pas la même chose. Une poussière émeraude flottait au niveau de ses pupilles. Son regard le suivait alors que Ven atteignait le sol vitreux. Pour la première fois depuis des années, il avait l'impression d'être vu. Mais... Qu'avait-il vu durant tout ce temps ? La seule image qui lui restait était celle du jeune Sora, courant sur le sable des Îles du Destin avec ses amis Riku et Kairi.

- Tu n'es pas Sora. Où est Sora ? Qui es-tu ?


A la question, l'être ne répondit qu'un maigre sourire accueillant et tendit sa main vers Ventus pour l'aider à se relever. Elle ignora totalement la question du porteur de Keyblade et le jaugea à nouveau, l’œil inquisiteur avant de prononcer d'une voix tranchante :

- Les ténèbres se propagent. Pas seulement dans le cœur de Sora, même dans le monde extérieur. Je combattrai jusqu'au bout, je repousserai les ténèbres.
- Est-ce que je peux aider ?
- Tu es trop faible.


Il baissa le regard. Lui-même savait que l'inconnu empruntant l'apparence de Sora avait raison. Il se souvenait à peine de comment faire apparaître sa propre Keyblade.Ven n'était plus habitué à combattre ni à se servir de magie. Mais même si son interlocuteur avait raison, l'adolescent était fermement résolu à suivre la devise de l'Ordre des porteurs de Keyblade.

- Je ne te regarderai pas combattre sans rien faire.
- Pourtant, il le faut. Je dois défendre. Préserver la lumière.
- Je refuse. Tu as l'air épuisé, laisse-moi t'aider, d'accord ? disait-il en lui tendant l'une de ses mains pour marquer cet accord.


Mais l'entité repoussa délicatement cette main qui lui était tendue. Puis Ventus réalisa qu'il était peut-être en présence d'une personne qui pouvait l'aider. Il s'approcha du mystérieux Sora et posa sa main sur son épaule, se mit à son niveau pour lui montrer un regard sincère accompagné d'un sourire et reprendre :

- Tu as mentionné le monde extérieur... Est-ce que tu sais ce qui s'y passe ? Est-ce que je peux sortir d'ici ? Mes amis ont besoin de moi, je le sens.
- Non, tu ne partiras pas, Ventus. Pour ton bien, tu dois rester ici. Le monde extérieur est dangereux.
- Je trouverai un moyen de vous aider, toi et Sora. Mais je dois partir, avant qu'il ne soit trop tard. Je dois retrouver Terra et Aqua.
- Il n'en est pas question !


Soudain, une sphère de lumière se forma autour de Ventus et l'enveloppa chaleureusement pour l'enfermer. Elle était telle une prison de lumière, agréable, douce... Mais cruelle. Il ne voulait pas rester ici. Le jeune Sora semblait souffrir, il ferait tout pour pouvoir l'aider. Il en était de son devoir. Après tout ce qu'il avait fait pour lui, il voulait lui rendre la pareille. Mais que faire s'il continuait de refuser la main tendue ? D'une certaine façon, il lui faisait penser à son professeur. Maître Eraqus avait toujours veillé sur lui avec trop de bienveillance, jusqu'à même craindre qu'il ne quitte son monde. Il avait tant fait pour son bien et il lui en était reconnaissant. Mais de la même façon qu'avec son bienfaiteur, il ne tiendrait pas compte de son ordre et irait dehors.

Il tenta tout pour percer l'orbe protectrice mais rien n'y fit. La barrière dressée était trop puissante pour lui et il n'était plus habitué à porter des coups. Dans un espace aussi réduit, il ne pouvait faire de mouvements amples. Il ne pouvait que se reposer et se laisser apaiser par la luminosité aveuglante. C'en était frustrant. Des heures, des jours, peut-être même des semaines s'écoulèrent sans que rien ne change. Il ne pouvait pas même percevoir la lutte extérieure de son nouvel ami. Malgré le temps écoulé, il persistait à chercher un moyen de quitter le cercle. Progressivement, il en tombait presque mentalement dans une torpeur.

- Bonjour, gros dormeur !


Cette voix... Il n'aurait jamais cru pouvoir la percevoir, même ici. Le jeune garçon pensait ne pas l'avoir entendu depuis si longtemps. Pourtant, c'était comme si rien ne s'était jamais passé. Elle ne semblait pas même avoir changé à travers les âges.

- Aqua !


Il leva le bras et tenta de traverser la bulle protectrice. Sans succès. Comme les dernières fois où elle avait été à son chevet (dont il n'avait plus aucun souvenir), sa réponse ne sembla pas lui parvenir. Mais elle continua à parler. Elle lui raconta comme à son habitude la suite de ses aventures, ce dont elle avait peur, ce qui la réjouissait et elle évoqua à nouveau le passé. Peut-être une heure s'était écoulée quand elle le quitta à nouveau. Tous ses essais pour l'atteindre avaient été vains. Le temps continua de s'écouler. Parfois, la voix d'Aqua lui parvenait, mais jamais celle de Terra.

Chaque fois qu'il entendait la voix de son amie, il faisait la même chose, comme un rituel. Il laissait ses paupières closes, faisait le vide dans sa tête, tentait de se visualiser le monde extérieur, écoutait Aqua, cherchait la provenance de sa voix et se laissait porter. Plus le temps s'écoulait, plus c'était comme une évidence pour lui de la retrouver parmi tout cet univers immense, parsemé d'innombrables étoiles. Une énergie incroyable semblait le parcourir grâce à cette enveloppe lumineuse. Il se sentait capable de franchir toutes les limites, de tout faire. Résolu, il se fit la promesse que la prochaine fois qu'il pourrait entendre sa voix, il quitterait cette prison pour de vrai et se laisserait porter par ses paroles pour la rejoindre. A cette pensée, il sourit.


Questions :



1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ?

Oui, évidemment.

2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?

Le pivert.

3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?

Il est fidèle à ses principes et à ses amis et ne les trahirait pas même s'il devait en mourir.

4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques unes de vos relations amicales.

Dois-je vraiment tous les lister ?

5) Quelle est la devise de votre personnage ?

Puisse votre cœur être votre clé directrice.

6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles?

Non, pas encore cette question piège, par pitié !

7) Pourquoi incarner ce personnage ?

Ventus est un des personnages de la franchise que j'affectionne le plus. C'est à la fois un défi comme un choix du cœur que j'avais déjà à mon arrivée hésité à faire. J'ai tant peur de ne pas faire honneur au personnage que j'aime, mais je ne laisserai pas ça m'empêcher de le choisir. C'est un personnage très différent de Kuro et de mes personnages plus "habituels" aussi, ce qui fera un peu de renouveau pour moi. Et puis merde quoi, Ventus il est trop chou.
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Ce commentaire peut contenir du spoil de KH3. Je sais pas encore.

Salut !

Alors déjà ? Te dire que je suis super content de voir un Ven sur le forum. Mais j'ai envie de développer. L'autre jour, après avoir noté la fiche de Riku, je parlais avec Sora et il me disait "Ca se voit que tu es fan de Riku" et je me suis dit... Oui. Je suis fan de Riku, mais d'un autre côté, je suis fan de quasiment tous les personnages de Kh. Et genre... du coup, je vais m'investir dans chaque fiche de présentation pour ces personnages comme si c'était moi qui les incarnais. Et je le fais avec plaisir. Quasi tous les personnages à part... quelques-uns comme : Xigbar, Zexion, Demyx, Marluxia, Larxene, Vanitas et... Ventus. Ce sont des personnages qui sont entre le "j'aime pas" et le "Ils sont intéressants mais ne m'intéressent pas".

Et Ventus. Je trouve que c'est un super bon personnage mais... personnellement, je vibre pas. Il me fait rien tout seul. Le trio, si, pour moi c'est... l'âge d'or. C'est Fate of the Unknown, c'est les théories, c'est le début de ce forum. Ventus en lui-même pas forcément. Du coup, j'avoue que quand tu as dit que tu attendais plus le commentaire d'Aqua... Bon je me suis beaucoup foutu de toi, mais en vérité ici... Ca ne me vexe pas du tout, parce que c'est Ventus.
Si t'avais dit ça en incarnant Terra ou Eraqus, ça se serait passé différemment ^^. En fait, je te dis tout ça, un peu "comme ça". Y a pas de conclusion. Je n'attends pas beaucoup de ce personnage, et d'un autre côté, qu'est-ce que ça change ? Au final je commente une fiche sur ce qu'elle est. Mais vraiment je suis quand même content de voir du personnage KH.

Et j'encourage vraiment tout le monde à se lancer dans cette entreprise ^^. Mais nous en parlerons !

Ven, je n'ai pas encore fini de lire ta fiche à l'heure de ces mots; Mais j'ai quelques petites critiques en vrac, donc... j'y vais. Au début y aura sans doute rien de positif soulevé.

"L'un de ses poignets, entourés par un brassard dont le motif s'accordait à son gilet, parsemés de carrés noirs et blancs semblables aux cases d'un damier. La comparaison lui évoqua certains de moments de jeux complices qu'il avait pu partager avec ses deux amis."

Ca, je déteste. Tu décris, tu parles d'un damier et "Ah oui, damier, comme un jeu. Jeu, comme le fait de s'amuser avec ses amis ! Comme moi avec Aqua et Terra !"

... Ouais. Un damier. Le fait de parler de moments complices au moment où tu parles d'un damier, juste parce que ça t'évoque un peu le jeu, c'est pas le moment le plus fort. Et c'est un petit problème l'air de rien. Ton personnage et ce que j'ai lu jusqu'ici joue énormément sur la nostalgie. Donc c'est très bien d'évoquer avec tendresse des moments de complicité, j'aime beaucoup. Mais... pas parce que tu vois un motif en damier qui te fait penser au jeu des dames qui te fait penser aux jeux de manière générale.
Et nous sommes un peu dans l'excès de "intégrer du physique dans du caractère et inversement".

"La surprise le fit faire un léger mouvement de recul." => Wops, non. La surprise LUI fit faire un léger mouvement de recul. Ici, c'est "La surprit fit faire un léger mouvement de recul À lui." donc il y a une préposition "à". donc c'est indirect, donc le pronom sera lui.

Ca aurait été "le" si on avait eu "La surprise le fit sursauter" par exemple.

Et puisque nous sommes ici... Il y a à ce moment-ci dans le texte une vraie confusion, je trouve dans la description. Bon je voulais soulever que du négatif à la base mais... en fait je trouvais une grande qualité à ta fiche jusqu'ici : tu décris vraiment très bien. Je sais où je suis, je sais ce qu'il se passe. C'est parfois même trop précis, mais à titre personnel, ici ça m'a pas dérangé. Par contre là, j'ai... vraiment rien compris avant que finalement tu ne donnes la réponse.

Je copie un gros passage pour faire croire que mes commentaires sont longs : Je vais annoter ce passage pour te montrer mes incompréhensions.

[Contexte : Ventus était couché à terre, Aqua a l'air d'être là bizarrement et il vient de se redresser]

- Bonsoir, Aqua. [Ouais donc Ventus parle à Aqua.]
- Wah ! [C'est la même couleur donc on a Ventus qui répond à Ventus par la surprise ?]
La surprise le fit faire un léger mouvement de recul [Il est toujours assis donc un mouvement de recul on parle de... ?]. Alors qu'il se mettait un peu plus en retrait [en retrait de ? Il recule ? donc il s'est levé ?], il aperçut un instant un ensemble de couleurs puis lorsqu'il atteint le bord [Le bord de quoi ?], il s'immobilisa. Il ressentait la sensation de sa main contre le sol [Donc il était toujours assis ? Il s'est pas levé pour reculer ?]. Pourtant, il venait bien de traverser un autre lui. [Pourquoi pourtant ? Quel rapport entre le fait d'avoir la main sur le sol et le fait d'avoir traversé un autre lui ?] Ses lèvres, ses yeux, ses mains, son corps entier tremblèrent d'incompréhension. Son double s'était redressé alors que son amie riait avec légèreté.
- Tu m'as fait peur, Aqua. [Quoi ? Mais elle a rien dit. Depuis le début c'est la même couleur, Aqua a rien dit.]
A ces mots, le jeune garçon ne put réfréner une larme en revenant à la dure réalité. Il était difficile de faire autrement alors qu'il se rappelait de ce moment dans ses moindres détails. Il revivait la dernière soirée qu'ils avaient vécu dans le même monde.

Voilà. Au final, avec "Il revivait la dernière soirée", on comprend en résumé : Ok donc il se voit avec Aqua. Oui d'accord, mais c'est pas une clé qui permet de lire ce qu'il y a avant en mode "Ah oui donc je comprends mieux". C'est toujours autant incompréhensible.

"malgré qu'il ne puisse pas lui répondre, elle continuait de rire... " Attention attention. Malgré que, ça n'existe pas ^^. Malgré est une préposition, ce qui veut dire qu'on va mettre un groupe nominal après. Genre...

Malgré le fait qu'il ne puisse pas lui répondre, elle continuait de rire.
Ou encore...
Malgré son incapacité à lui répondre, elle continuait de rire.

Ralala... Voilà j'ai fini.

Bon. On a tout ce moment où Ventus vit l'histoire de Sora. Au début j'étais pas convaincu. Je me suis très vite dit : si y a pas de point de vue derrière l'approche, ça vaut pas vraiment la peine de le raconter. Parce que le début, tu te contentes de comparer certaines choses que voit Ventus avec son propre vécu. "Ah ouais, les fruits Paopu, c'est comme..." Ouais. Donc au début, j'avoue que perso... j'étais pas dedans.

Mais le moment avec Donald et Dingo, c'est peut-être mon moment préféré ^^ Là y a un point de vue, y a un réel intérêt. J'ai trouvé génial que Ventus se mêle au trio, mette sa main sur les leurs, se présente. Ca fait pas ridicule, puisque c'est la seule fois qu'il le fera et quelque part, on sent qu'il en avait besoin. Et tu me fais ressentir toutes ces choses positives de ce moment KH =). Non vraiment bien.

Peu après, on revoit le moment avec Riku de KH1, quand celui-ci prend la keyblade de Sora et blablabla. Là, je dois dire que je t'ai pas trop compris. Tout va relativement bien mais : "Au travers des paroles du rival de Sora, il avait reconnu sa relation avec Terra." Alors on fait toujours le parallèle Ventus Sora, Kairi Aqua, Riku Terra mais... au niveau des relations, ça n'a juste rien à voir. Et pour moi, y a aucune rivalité entre Terra et Ventus. Je trouve assez fou que voyant Riku se comporter comme un con, Ventus soit là "Rah c'est du Terra tout craché". Genre ? Non pas du tout. Là pour moi, fausse note.

Et plus tard, Sora se transperce le coeur et "Oh non ! Ralala" (je grossis la réaction de Ventus. Pour moi, je te le dis comme je le pense, cette scène n'a pas beaucoup de sens. Sora se transperce le coeur et pour toi, c'est tout ? Il s'est quand même passé un truc pour Ventus à ce moment-là ^^. On rappelle quand même que c'est parce que le coeur de Ventus était là à ce moment-là que Roxas est né, à ce moment-là, avec le visage de Ventus. Et t'as l'impression que Ventus est en-dehors de ça, ici. Et... voilà. Ici typiquement, j'ai pas compris l'intérêt de décrire cette scène si c'était pour ne pas avoir de point de vue.

Et... Je vais un peu accélérer parce que dès ce moment-là, je n'ai plus grand chose à critiquer, de souvenir. A la rigueur y a un petit truc qui m'a gêné : Comme les dernières fois où elle avait été à son chevet (dont il n'avait plus aucun souvenir),

Pourquoi Ventus ne se souvient pas des fois où Aqua est venue lui parler ?

Alors bon. Pour parler de ce moment plus proche à l'histoire de kanak. J'ai trouvé qu'il y avait quand même... pas beaucoup d'efforts, de recherches. Parce que d'accord, dès que Roxas se barre du coeur de Sora, (dans le forum), Sora tient quelques semaines avant d'être mis dans la pierre angulaire de la lumière par Yen Sid pour que son coeur soit reconstruit... mais enfin. Je trouve fou de ne pas avoir parlé de ce moment, en fait. De ce moment où Roxas quitte Sora. En fait, y avait que ça d'intéressant à dire sur cette période mais voilà.

Bref. J'ai adoré le moment où tu parles d'Aqua qui vient te parler... et j'ai adoré ce moment sur le palier de l'éveil de Sora (brisé, avec le thème de la reconstruction).

Tu t'es vraiment bien servi de ce qu'a fait Sora. Mais je sais pas, ça renforce ma frustration quant à ce qu'il s'est passé avant. Genre Ventus connait Sora peut-être mieux que personne, s'est réfugié dans son corps tellement longtemps... mais visiblement il en a rien à kicker de pourquoi son coeur se retrouve dans cet état, parce que t'en parles pas.
Je vais paraître un peu violent ^^ mais votre snobisme par rapport aux événements qu'on prend, qu'on ne prend pas, par rapport au scénario du forum, il ne m'intéresse pas, pour être poli. T'as eu une super opportunité de redonner un peu de valeur à des événements mal faits à l'époque, et au lieu de ça, on a un point de vue différent sur une scène récente qui était déjà bien quand elle a été décrite.

Moi ça m'énerve un peu.

Bon.

Mais c'est très beau. En lisant, je me suis vraiment fait et refait cette réflexion par rapport aux descriptions. Tu parviens à me faire visualiser la scène, et tu y ajoutes une vraie tendresse. J'ai adoré ces moments où Ventus se concentre sur la voix d'Aqua, ces moments où il essaie d'encourager Sora. J'ai aimé sa détresse, son évolution dans le coeur de Sora.

J'aurais aimé que tu te permettes certaines choses. J'ai senti, précisément, que Ventus n'avait aucune influence sur le monde. Et quand il encourage Sora, j'ai pas le sentiment que ça ait de l'effet. Ca m'aurait vraiment plu que Ventus soit à l'origine d'une réussite de Sora, tu vois. Que tu nous dises "En fait ça c'était moi !" Bon pas mille fois, hein, mais ça aurait été mignon.
Enfin bref, ton approche est mignonne, j'ai aimé tes idées. En fait je dis idée mais en soi, c'est une fiche intéressante parce que en soi... tu n'apportes pas de nouvelles idées, si je puis me permettre; Mais tu rends toutes ces idées d'avant super géniales. Genre en imaginant Ventus, on se doutait bien qu'il vivrait les aventures de Sora avec lui. Mais c'est super bien.
Reprendre l'idée du Sora à capuche dans le vitrail brisé, super. Surtout vu comme toi tu l'as utilisé.

Comme j'aime le dire : on s'en fout d'être original. Ce qu'il faut, c'est être intéressant. Et pour le coup, en soi, t'as vraiment fait peu d'erreurs d'exploitation. T'as vraiment bien utilisé ce que t'avais.

Mais ouais, mon moment préféré, c'est avec Donald et Dingo, la rencontre, tout ça. Vraiment chouette et mignon.

Roh mais quelle déception qu'il ne se réveille pas à la fin ^^ Ca m'a angoissé. Très bien hein. Mais très frustrant.

Bon. J'ai hésité pour le grade. Déjà je tiens à dire que je suis juste bluffé. On est... tellement à un autre niveau que pour Kuro, sans méchanceté; Là, ici, c'est vraiment super bon, j'ai juste rien compris à la différence.

J'hésite entre Capitaine et Commandant mais... ahah. Malheureusement, je m'impose certaines règles. Et si j'hésite à ce point, je mets le plus faible des deux grades. Donc Capitaine. Tu peux être très content de toi, moi je suis vraiment très content.

Une petite réflexion qui baisse un peu mon appréciation : Dans ce genre de fiche, on oublie le début dans le commentaire. Mais je me rappelle que le début m'avait un peu gêné parce que... autant tu décris de manière très précise le physique, autant c'est très forcé, c'est très "bloc" de description. D'un côté, je souligne ta rigueur : tu as décrit caractère, physique et histoire plus que suffisamment. Mais autant caractère et histoire, c'était très subtil et dilué, autant le physique... beaucoup moins. Franchement, en plus, avec les descriptions de fou que tu me fais après... je comprends pas que t'aies pu te "planter" là-dessus.

Bref.

Fiche validée et toutes conneries du style.

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