Lost in Thoughts All Alone [Finit] Szp8Lost in Thoughts All Alone [Finit] 4kdkLost in Thoughts All Alone [Finit] 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.


more_horiz

Nico



Identité

  • Nom  : Nordstörm

  • Prénom : Nico

  • Titre  : La Maudite

  • Âge :  29

  • Camp : Shinra

  • Origine : Port Royal

  • Race  : Squale

  • Grade désiré : Le plus haut possible




Physionomie


Les tavernes et autre auberges de Tortuga étaient toujours les mêmes, qu’importe le temps ou la période. Il y régnait toujours une certaine joie ou une ambiance électrique, qui menait tout autant aux chants paillards, les hommes se tenant les épaules, une chope à la main ou aux bagarres générales pour un oui ou pour un non. C’était du moins la réputation que ses endroits avaient … Dans l’esprit d’une certaine personne.

Là où justement, les plus grandes crapules des Caraïbes semblaient avoir enterré la hache de guerre pour un soir, une silhouette apparue dans l’entrebâillement de la porte d’entrée. Les chants étaient mélodieux mais le silence s’abattit avec fracas l’espace d’un instant, tous les yeux rivés sur la nouvelle venue. Une femme, de toute évidence. D’habitude, ce n’était clairement pas le genre d’événement qui rendrait muet les pirates les plus sanguinaires de la baie. Pas plus grande qu’un homme ordinaire, peut être un peu plus qu’une femme normale, aux courbes féminines, à la carrure fine… Et pourtant, cette femme avait les poings serrés et la démarche lourde. Autant par son caractère que par sa nature, on semblait la reconnaitre en ses lieux … Pour être l’une des maudites qui furent exilées sur les îles au bout du monde, il y a de cela des décennies.

Une maudite, oui … Cette condition était traitée d’avantage comme une maladie incurable et infectieuse plutôt qu’une simple malédiction. La mer et les océans cachent bien des secrets. Certains pirates se transforment en mort-vivant pour avoir volé la mauvaise poignée d’or. D’autres se voient transformés en monstres marins pour servir sous les ordres d’un indigne passeur d’âme. Et parmi toutes ses légendes, parmi les sirènes et les krakens … Se trouvait Nico. Simplement nommée une maudite. La descendance de ceux qui ont un jour défiés le Maitre des Océans, ceux qui ont perdu leur apparence humaine pour aborder les traits durs et peu accueillant des requins qu’ils étaient vraiment.

De ce fait, elle était en réalité … Assez unique comparé à toute autre femmes. Les traits étaient bels et biens féminins mais son visage était orné d’un museau, léger mais bien présent. Derrière elle se balançait une nageoire caudale, doublant quasiment sa taille … Cependant, celle-ci semblait déjà avoir souffert des nombreux combats en vu de l’extrémité, la nageoire elle-même, qui fut sectionnée pour être remplacée par un appendice métallique. Ses pieds étaient plus fins que ceux d’un humain, enfermés dans des bottes adpatées et sa peau, écailleuse, d’un beige grisé.

Il était donc normal qu’elle interpellait, surtout ici, aux Caraïbes où les superstitions semblaient le plus souvent être des vérités. Un œil aux reflets vert et à l’expression sévère et cruel scrutait l’intérieur de la taverne alors qu’après quelques instants, elle fit quelques pas pour entrer pleinement. Le regard déjà hagard des ivrognes semblait s’écarquiller d’avantage lorsqu’ils purent l’examiner sous toutes les coutures et pour cause, une lame plus imposante que n’importe quel sabre était accroché à son dos et désormais pleinement visible. Une claymore d’obsidienne, plus noire que les ténèbres eux-mêmes, simplement ornée d’éclats d’or qui traversaient la lame et la garde. L’arme ne semblait parler à aucun vieux loup de mer connaissant tous les contes et mythes des océans mais l’arme en elle-même était quelque chose à admirer et à craindre.

Quelques instants passèrent dans un silence pesant, la requine semblant clairement consciente qu’elle était la cause de ce malaise. Elle n’était pas idiote mais elle ne semblait ne pas s’en soucier également. Elle cherchait quelqu’un et le fit savoir en hurlant subitement.

« Kruger ! Montre-toi ! Je sais que tu es là ! »

Mais après quelques instants, aucune réponse … Ce qui la fit pester, montrant un instant les crocs, une dentition blanche et bel et bien carnassière. Elle passa en même temps sa main gauche dans sa frange blonde, repoussant une des deux mèches qui définissait sa coiffure sur les cotés, encadrait son visage … Ce mouvement dévoila que sa main n’était pas celle d’origine, composée de matériaux étranges, même pour une créature comme elle. Une technologie inconnue pour ce monde… Le publique était loin de se douter qu’en réalité, plus de la moitié de son corps était désormais ainsi. Juste son bras était nu de cette peau synthétique. Quand bien même cela serait visible, les pauvres fous ignoraient à quel point cela voulait dire qu’elle était dangereuse. Une cyborg…

Et dans le même mouvement, elle vint se saisir de la poignée de son arme pour la dégainer et laisser l’imposante épée se planter dans le plancher. Elle cherchait, de toute évidence, à intimider l’assemblée. Le fait qu’elle soit une maudite inspirait la crainte et la méfiance et au contraire, entravait grandement toute tentative de négociation en ce monde, d’habitude. C’est pour ça qu’elle ne s’embêtait plus avec la finesse lorsqu’elle visitait les Caraïbes et décida d’utiliser cette malédiction pour la transformer en atout.

« La vie sauve à qui me le rapporte. »

Le ton était cinglant et ses mots horrifiants. Cela impliquait qu’elle comptait faire un carnage de toute façon, quand bien même uniquement les plus sobre pourraient s’en rendre compte. La peur était un bon outil de pression, est-ce qu’elle allait aller jusque là cependant ? Cela ne dépendrait pas d’elle.

A sa menace, il y eut subitement du mouvement, un groupe de truand semblant se lever pour se diriger à un endroit bien spécifique mais un homme plus baraqué que les autres leva la main pour leur barrer le chemin, échangeant un regard lourd de sens, un regard qui les ordonnait de se calmer et de ne pas plier aux demandes d’une petite racaille comme elle. Si seulement elle n’était que ça. L’homme s’avança donc.

« Et tu t’prends pour qui pour nous menacer tous comme ça, la poiscaille ?! Retourne sur ton archipel au bout du monde, là où est ta place ! »

Elle n’avait pas le temps pour ça … Non … Elle avait du travail et une obsession à nourrir, deux éléments qui la rendait très peu patiente vis-à-vis des loubards dans son genre. Elle était ici pour des raisons privées et la compagnie se fichait bien que cela lui prenne du temps. Elle retroussa alors d’une main une manche de sa veste blanche qui lui couvrait que le haut du dos, découvrant un peu plus de ce bras mécanique alors qu’autour d’elle, une aura sombre commençait à apparaitre, des effluves noirs, émanant de son corps. Elle ferma son œil vert pour ouvrir l’autre … Celui-ci était jaune et clairement artificiel. Il n’y avait pas de pupille à proprement parlé ou de « blanc des yeux ». Que du jaune et des traits noirs pour ressembler à un œil. Un autre héritage de sa nouvelle nature mécanique. Ses yeux hétérochromes n’était pas la raison pour laquelle elle voyageait toujours avec un œil fermé … C’était une question d’adaptation. Cet œil artificiel lui donnait bien des renseignements, c’était une interface et utiliser les deux yeux pouvaient de temps à autre provoquer de la confusion.

« Alors Kruger est plus précieux que ta vie ? Ainsi soit-il ! »

Elle sortit alors son épée du sol, un mouvement ascendant qui vint écorcher le torse de l’homme qui s’était interposé. Celui-ci fit un pas en arrière en gémissant de douleur, ne s’attendant pas à ce qu’elle l’attaque ainsi, ou même l’attaque tout court. Des gouttes de sang volèrent dans les airs, provenant d’une plaie qui traversait sa poitrine de part en part... Tout le monde se leva de sa chaise, choqué, horrifié, alerté, certains commençaient même à sortir leurs épées. Mais Nico ne s’arrêta pas là. Le croissant de lune qu’elle avait formé avec sa lame se termina derrière elle, tenant toujours sa lame alors que l’arme s’abattait lourdement au sol, dans son dos. Son autre main se tendit vers sa victime, sa peau devenant sombre et parcourues de veinules noires. Les ténèbres se manifestèrent et entrèrent dans la plaie du malheureux qui a voulu lui tenir tête, le faisant se tordre de douleur jusqu’à ce qu’il tombe raide mort au sol.

La requine se retourna vers l’assemblée, son œil jaune bougeant de façon très rapide, mécanique … Dans cet œil, elle voyait le visage de chaque client, les verrouillait, analysait qui avait une épée sortie au claire.

« Vous voulez donc tous protéger ce vieux fou ? Approchez alors … Mais vous ne m’arrêterez pas.»

Ce qui était une simple pêche aux informations se changeait rapidement en une certaine avidité dans son regard, l’œil tremblant même sans analyser les environs, les traits de son visage tendus, les crocs à l’air … Son obsession grandissait face à l’opposition. Ce qui devait être facile à acquérir s’avérait l’être de moins en moins et la frustration que cela lui causait la rendait presque sauvage …

Elle s’approcha donc des escaliers qui menaient vers l’étage, prête à commencer par là mais prenant ça comme un acte menaçant, un homme sur son passage sembla paniquer et essaya d’abattre son sabre sur elle, qu’elle bloqua avec sa claymore, assez forte pour la manier d’une main. Mais voyant l’occasion qui était trop belle, plusieurs autres clients se ruèrent sur elle pour l’abattre. Cependant, son corps majoritairement composé d’acier et de technologie robuste lui permis de rester immobile malgré l’épée qui s’enfonçait légèrement dans son épaule ou dans son flanc. Des grésillements en sortirent, au même titre que de petits arcs électrique … Mais la voir presque ne pas réagir instaura un sentiment de peur tétanisant à ses assaillant qu’elle observa d’un regard assassin par-dessus son épaule. Elle était résistante et visiblement de très mauvaise humeur.

D’un mouvement robotique de la main, elle changea la prise sur son arme pour repousser le sabre qu’elle contrait et tourna sur elle-même pour taillader les idiots qui l’avaient attaqué, de sa lame tout comme du bout de sa nageoire qui était tout aussi tranchante. Tous à terre et son épée désormais reposant sur son épaule, sa robe noire et courte  était donc déchirée à certains endroits maintenant, passant sa main sur son flanc pour sentir l’entaille et déloger le poignard qui y était resté planté, le laissant tomber par terre. Le sang perlait sur sa lame alors qu’elle fixait des deux yeux les autres péons, la pupille de son œil naturel rétrécie au point de lui donner un air dérangé, à fleur de peau.

« Alors … Kruger ?! »

Un homme tomba de sa chaise, terrorisé, pointant les escaliers. « La dernière chambre au fond du couloir, il est malade et cloitré là depuis des jours ! Pitié, ne nous tuez pas ! »

Elle regarda lentement les escaliers, pestant entre ses dents et commença à se déhancher vers les marches. « Dégagez. Tous. DEHORS ! »

Chose que plus ou moins tout le monde fit, une foule entière se ruant hors du bâtiment … Des échos de voix pouvant se faire entendre. « Prévenez les mercenaires ! Prévenez les mercenaires ! »

Petite gallerie d'image pour vous la représenter :





Psychologie


La porte s’ouvrit dans un fracas, dévoilant une chambre miteuse où un vieil homme à la longue barbe et au crâne chauve se redressait difficilement. Vu le boucan que la requine avait fait au rez-de-chaussée, il n’était pas étonnant que sa cible soit alertée, quoi que visiblement trop mal en point pour faire quoique se soit d’autre que tousser et se morfondre. Nico entra à pas lents, laissant son arme lourde gratter le sol derrière elle. Son œil naturel luisait encore dans la pénombre du couloir et de la pièce qui n’était éclairé que par quelques malheureuses bougies. Etonnamment, ce fut le vieil homme qui parla en premier, assit et le revers de la main s’essuyant les lèvres.

« Heh, ahah … Oh, je ne savais pas que le vieux Kruger valait la peine de tuer quelques hommes… »

La maudite planta sa lame dans le plancher, une nouvelle fois, et se tint à la poignée pour poser un genou à terre devant lui. Aucunement une marque de respect, uniquement pour se mettre au même niveau que lui. « Réfléchis avant de parler, Kruger. Tu sais très bien que ta vie est précieuse pour une seule et unique chose … »

Malgré l’aura noire et pesante autour d’elle, le malade gardait un ton hilare. Cependant … Savoir s’il se moquait ou si c’était dû à sa nervosité, elle ne le savait pas et elle s’en fichait. Il y a des moments où l’apparence compte, où l’image que l’on renvoi est cruciale à un objectif. Dans ces cas là, elle n’aurait pas hésité à hausser à nouveau la voix et à le menacer pour le faire taire, pour montrer qu’elle était en charge, qu’elle était la personne à craindre … Mais il ne lui avait pas encore donné une raison de faire cela. Il lui en donnera une lorsqu’il résistera.

« Aah, le Trident de Poséidon ? C’est vrai, le vieux Kruger est le seul à en savoir long sur le sujet… Mais vous, vous devez être folle pour être en quête d’un tel mythe, heh heh … Pourquoi quelqu’un comme toi le voudrais ? N’en avez-vous pas eut assez ? »

Il faisait référence à la vieille légende, comme quoi les maudits, comme elle, sont ceux qui ont défiés l’ancien Maitre des Océans, celui qui maniait le fameux trident … Des crapules qui méritent leur sort, eux et leurs descendances. Sans doute pourrait-on penser que Nico cherche une telle arme pour enlever ce mal, à elle ou à son peuple … Mais elle avait accepté ce qu’elle était. Ce n’était pas toujours le cas mais tellement de choses s’étaient passées que cela ne semblait plus être qu’un détail. La traiter de « poiscaille » n’était pas ce qui avait déclenché sa colère, plus tôt. Tout ça faisait juste partit de cette obsession. Et c’est ce qu’elle lui répondit.

« Les raisons pour lesquelles je veux récupérer ce trident ne concerne que moi. Alors tu vas me dire tout ce que tu sais à son sujet … Sinon … » Toujours un genou à terre, son bras organique posé sur celui-ci, elle souleva sa claymore pour la pointer vers lui, la passer sous cette épaisse barbe pour la déposer contre son cou … Le simple contacte suffit à lui ouvrir une entaille rouge sur la gorge. « Tu ne m’es d’aucune utilité. »

Kruger, aussi fou semblait-il être, pouvait voir à l’œil nu les effluves s’échappant du corps de la femme devant lui … Et il semblait en savoir assez pour comprendre qu’elle n’était pas du genre à revenir sur ses mots. Les mains légèrement levées dans un geste existant pour apaiser les tensions, il ricana nerveusement.

« Je vais vous raconter … Mais laissez moi vous dire que vous allez perdre la vie en cherchant, blondinette ! »

Elle poussa un peu plus la lame pour le faire couiner. Elle n’avait pas de temps à perdre, surtout pour des conseils qu’elle n’avait pas demander. Trouver une telle arme, si puissante et unique … C’était comme une drogue pour elle. Elle était marchande d’arme et à ses heures perdues, une chasseuse de trésors. C’était le passe-temps qu’elle s’était choisie pour noyer son chagrin et essayer de s’en distraire. Avait-elle une réelle passion pour les armes, cependant ? Oui, elle en connaissait un rayons sur le sujet mais peut-être n’était-ce pas lié. Peut-être que c’était une simple affaire de … « Tel père, telle fille » ?

Après l’avoir écouté et noté les noms de diverses îles qu’elle devait visiter, elle replaça son arme dans son dos, apaisée. Sa quête avançait. La sensation de progression calmait petit à petit cette faim qui la rongeait… Cette culpabilité maladive. Mais en attendant, elle devait partir. Encore une fois, le temps mais également les bruits suspects dans les rues la pressaient. Sans doute les mercenaires … Elle était forte mais pas inconsciente. Les mercenaires, de réputation, étaient bien plus dégourdis et puissant que les vieux loups de mer qu’elle avait tué plus bas. Elle laissa le vieux Kruger, cruelle à ses heures mais pas avide de sang contrairement aux requins. En un instant, elle passa par la fenêtre, escalada les brique du mur en enfonçant avec force ses doigts mécanique dans la pierre et s’échappa par les toits.

Quelques minutes plus tard, elle était assise au bord d’une falaise, de l’autre coté de l’île de Tortuga. Son transport allait bientôt arriver. A force de se presser, en réalité, elle était venue à l’avance… Et très franchement, elle détestait ses moments. Ses moments où elle était seule avec ses pensées. Ses pensées qui la torturaient toujours. C’est pour ça que cette obsession était née et lui était vitale. La chasse aux trésors occupait son esprit pour que les voix du passé se taisent et cesse de l’assaillir. Son air farouche et sévère laissait place à de la morosité, une tristesse inconsolable dans le regard. Elle se rappelait à quel point sa mère lui manquait. Elle se remémorait qu’elle avait trahis son grand frère, sa petite sœur … Se demandant si ils étaient seulement en sécurité comme maintenant. Jouer les durs, jouer les tyrans, être plus froide que la glace … Elle se forçait à prendre cette image alors qu’en réalité, toute cette haine cachait seulement les blessures qu’elle n’arrivait pas à fermer. Elle qui était grande stratège, une puissante guerrière … Avait des airs d’enfant perdu, bien stupide et détachée de la réalité.

Son communicateur sonna subitement et ses yeux pleins de larmes, cette douleur, tout s’évapora en un instant, comme un réflexe. Elle était Nico Nordstörm, employée par la Shinra, une femme d’affaire impitoyable et c’était exactement celle qui devait répondre à cet appel. Pas l’enfant perdue et se lamentant qui se cachait en dessous. Sortant un petit appareil de sa poche, un écran montra l’image d’une étrange personne à quatre yeux, à la coiffure excentrique et au sourire bien trop large pour être rassurant. Un petit rire malsain en sortit et la personne, une femme vue sa voix, lui adressa d’un ton amusé et taquin.

« Coucou Nico chérie ! Alors, cette pêche aux informations ? Tu l’as trouvé ton jouet ? ~ »

Cette personne, c’était Ithoutha. Une créature qui s’identifiait elle-même comme une alien venant de l’espace profond. Mais malgré son air sympathique, Nico tenta de rester de marbre. « Tu n’aurais pas pu attendre que je revienne sur le vaisseau mère pour demander ça ? »

La créature ricana et pencha la tête sur le coté, son sourire s’atténuant un peu sans disparaitre. Elle l’observa longuement, tellement que la requine commença à afficher un rictus. « Quoi ? »

« Toi, tu ne vas pas bien. Tu repense encore à Skølldir et Plue ? »

Ses noms, seuls elle et Ithoutha les connaissaient. Son grand frère et sa petite sœur. Et pour raison, Ithoutha est l’une de ses seule amie, quand bien même leur caractère sont radialement opposés. D’un coté, une professionnelle aigrie. De l’autre, une scientifique un peu fofolle et à l’humour parfois scabreux. Peut-être que la seule chose qui les rapprochent vraiment était leur sens de l’éthique parfois un peu vague. La savante était aussi celle qui l’avait transformé en arme de guerre et qui l’avait aidé à sortir de ce monde qui ne lui donnait que des mauvais souvenirs.

Nico n’accorde sa confiance qu’à peu de gens et ceux qui ont finit par l’avoir ont dû prouver leur valeur à de nombreuses reprises … Par des actes parlant bien plus que de longs discours. Sans l’alien, elle serait sans doute morte ou vouée à une vie d’esclavage. Mais quand bien même quelqu’un arrivait à gagner sa confiance, il fallait encore plus pour devenir réellement ami … Mais cela dépendait surtout de la tolérance de la personne en face. Il fallait une sacré dose de patience pour supporter les mots parfois un peu rude de la requine, ainsi que ses humeurs parfois pesantes.

«Ce n’est pas tes affaires, Ithoutha … »

« Aaaw, comment tu peux dire ça à ta meilleur amie ?! Fabriquer des canons portatif de destruction massive, c’est cool et tout mais ça vaut pas un restau’ en amoureux avec la belle Nico alors tout ce qui te concerne me concerne aussi ! »

Nico roula des yeux. Ithoutha avait clairement une case en moins quelque part. Elle faisait souvent ce genre d’insinuation ambigüe qui avait le dont de la fatiguer. « On n’est pas mariée… Bon, qu’importe, où est mon transport ? Les mercenaires me cherchent, je n’ai pas toute la journée. » Demanda-t-elle en serrant les dents, un peu plus agressive.

A ses mots précis, un vaisseau venu d’en bas de la falaise apparu, désactivant son camouflage et soufflant un vent puissant sur la végétation alentour. La communication se rompit sur l’appareille alors qu’une porte s’ouvrit sur le vaisseau. On pouvait y voir, sur le siège du pilote, Ithoutha qui, de ses quatre mains et de multiples tentacules, manipulait seule l’engin. Elle cria alors pour se faire entendre dans tout le boucan que provoquaient les réacteurs.

« Okay, embarque ! Seulement si tu arrête de faire ta grincheuse et que tu me fasses un calin ~ »

Nico râla une dernière fois en se relevant … Mais malgré tout, un sourire en coin apparu finalement sur son visage. « Juste un câlin alors. » Ajouta-t-elle en sautant sur le vaisseau pour rejoindre la pilote et rapidement quitter les Caraïbes.

« Bien sur. Tu refuse toujours d’aller plus loin de toute façon ! » Répondit l’alien d’un air boudeur, gonflants les joues. Elle oublia vite ce détail cependant pour lui sourire, radieuse à nouveau. Ses humeurs semblaient fuser aussi vite que ses mots doux. « Et j’ai pris ta tenue d’affaire avec. J’aurais pu t’attendre et laisser un autre pilote te prendre … Mais il n’aurait pas prit soin de toi comme je l’aurais fait ♥ »

La squale hocha la tête d’un air las. Son planning était toujours serré avec sa soit disant passion et déjà elle devait partir pour les Jardins Radieux afin de renégocier des prix avec les personnes concernées. Elle devait ranger sa lame et cesser de tuer des gens à tout va. Il est vrai qu’elle n’a pas été de main morte à Tortuga … Mais ici, ce n’était pas important. Les Caraïbes n’avaient plus rien à voir avec la Shinra et il n’y avait donc pas de crainte à avoir qu’une diplomate comme elle se fasse un mauvais nom ici puisque … les route sont sensées être coupée de toute façon. Mais alors qu’elle regardait l’espace d’un air pensif, sa tenue d’affaire sur le dos, un costume cravate des plus simple, son amie en blouse blanche de scientifique l’interpella encore, d’un ton amusé mais avec des mots qu’elle n’aimait pas entendre.

« Tu sais … Je sais qu’ils te manquent et tout ça … Mais tu ne devrais pas péter des câbles comme tu l’as fait plus tôt. Tu sais bien comment les gens comme toi finissent, Nicoooo... Et tout ça pour une pauvre arme à caser dans ta collection ? »

Nico souffla entre ses dents en fronçant les sourcils. « Un cœur, ce n’est que de la souffrance, Ithoutha. Bénit soit le jour où je ne sentirais plus rien, comme les carcasses vide que sont les Similis qui hantent nos mondes. »

« Si tu redis quelque chose comme ça encore une fois, je modifie tes jambes pour en faire des ressors ! »

« Et moi je t’arracherais les cordes vocales, que tu cesse de dire des bêtises pareille … »

« C’est toi qui dit ça ? Essais pour voir, j’en ai quatre fois plus que les humains normaux ~ »

« Ahah … Idiote … »

Nico pouvait sembler amer mais ce genre de joute n’était pas rare. Au fond, c’était des moments d’insouciance comme ça dont elle avait besoin car bientôt, elle devra être la femme d’affaire stricte à nouveau.





Questions diverses



1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ?
Difficilement mais possible

2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?
Un Dragon. Féroce, redoutable et gardant avidement son trésor.

3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?
Si tenté qu’on l’ait acquise, elle est indéfectible tant que la confiance est intacte.

4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques unes de vos relations amicales.
Ithoutha, scientifique alien excentrique qui l’a aidé et sauvé plusieurs fois. Mise à part cela, très peu de réel amis, plus des connaissances.

5) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes.
Tiens-toi derrière moi et je t’offrirais la protection.
Tiens-toi à mes cotés et je t’offrirais le respect.
Tiens-toi devant moi et je ne t’offrirais aucune pitié.

6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles?
Je pense que j’arrive à décrire les choses de façon plus ou moins passionnante et agréable à lire. Point faible par contre serait peut-être que je fais de trop longues phrases de temps à autre. Oh, et bien entendu, j’ai du mal à me relire, maudis soit ma fainéantise, donc c’est très souvent criblé de faute ?

7) Pourquoi incarner ce personnage ?
Je possède de nombreux OCs de je me suis dis que Nico ici présente pourrait bien jouer autour du conflit lumière/ténèbres perpétuel de l’univers KH




Dernière édition par Nico Nordstörm le Mer 20 Fév 2019 - 18:43, édité 1 fois
more_horiz

Nico



Identité

  • Nom  : Nordstörm

  • Prénom : Nico

  • Titre  : La Maudite

  • Âge :  29

  • Camp : Shinra

  • Origine : Port Royal

  • Race  : Squale

  • Grade désiré : Le plus haut possible




Histoire


L’existence n’était qu’un grand océan. L’eau qui le remplissait était toute la misère que Nico a dû endurer … Et les moments de bonheurs, aussi rares que les quelques navires qu’on pouvait croiser sur ses grandes étendues bleues. Ce n’est pas une simple métaphore ou l’exagération d’une gamine difficile mais des paroles qui se rapprochaient de la réalité.

Nico et sa famille vivaient exclus de tous, sur une île déserte à la frontière du monde connu. Cette île était inconnue de tous mais quand bien même serait-elle répertoriée sur les cartes, personne n’irait la visiter pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait rien de valeur sur ses terres. Un petit Ilot avec très peu de végétation, que même les crabes peuplant le littorale délaissaient pour s’enfuir dans les fonds marins. L’île n’était pas maudite, mais c’était tout comme. Quelques centaines de mètres plus loin, les courants commençaient à devenir violent et pour cause, une chute d’eau immense s’étendait à perte de vue. Elle ne s’en était jamais approchée mais on lui avait toujours dit que c’était la fin du monde. La vraie fin du monde.

La raison de leur isolement devenait claire lorsqu’on s’attardait sur qui étaient ses personnes … Des maudits. Des hommes et des femmes qui étaient belle et bien hommes et femmes mais dont l’héritage de leurs ancêtres crapuleux était une apparence qui deviendrait le symbole de la putréfaction marine en ses mers. Tous ressemblaient à des hommes poissons, des requins pour être plus précis. La mère de Nico lui expliquait souvent que c’était leur fardeau, que leur ancêtres avaient fait de mauvaises choses et comme punition, ils devaient expier leur pêchés dans cette forme qui perdura de parents à enfants.
Cela ne semblait pas être un destin aussi horrible, à première vue. Ils n’étaient pas malade, ne souffraient d’aucuns mots … Au contraire, cet héritage leur permettait de mieux survivre en mer. Mais comme ils étaient incompris et jugés par leur simple apparence … Cela voulait dire que le monde des Hommes se fermait à eux. D’où cette exile sur cette île.

Cette famille se composait de Skølldir, l’ainé. Un homme imposant, à la musculature développée. Un jeune adulte qui semblait dur et menaçant … Quand bien même son cœur d’or rivalisait avec les plus généreuses nonnes de l’église. Nico était celle qui suivait. Là où son grand frère essayait de voir la vie du meilleur coté possible, elle souffrait toujours de cette solitude, de cette exclusion et par lien de cause à effet, elle détestait qui elle était. Un monstre, un sale requin. Elle qui voulait explorer le monde ou au moins rencontrer d’autre personnes se retrouvait toujours face à un mur. Ou pire encore, face aux épées et aux lances. Plue était la plus jeune. Une petite requine aux boucles brunes, un petit ange encore innocent. Finalement, leur mère qui ne s’était jamais soucié de leur révéler son vrai nom pour la simple et bonne raison que leur père les avaient abandonné … Alors pourquoi être quelqu’un d’autre que leur mère, à ce point là ?

Tous devaient chasser pour leur survie, pêcher et vivre comme des hommes primitifs rien que pour voir la lueur du soleil, le lendemain. Cependant, ils n’étaient pas des bêtes. Leur mère les avaient éduqué, assez pour leur faire comprendre qu’autour d’eux ne se trouvait pas que de l’eau et des proies. Les Hommes étaient leurs semblables et des êtres tout aussi fascinants que cruels. Nico vivait cette situation misérablement. Là-bas, par delà les mers, les Hommes avaient des villes, des ports, des maisons, la chaleur et la nourriture, ils avaient leur camaraderie, la sécurité, l’amour… La jeune blonde jalousait cette existence, rendant la sienne que d’autant plus amer.

Souvent, elle en parlait à sa mère, se sentant très proche d’elle, plus encore qu’avec son frère. Lui tentait de rester fort, pas insensible mais s’étant fait un point d’honneur d’être celui qui s’occuperait de sa famille, en l’absence de leur père… Mais Nico, elle, avait du mal à se battre pour garder le morale et inquiétait sa mère plus qu’autre chose. Celle-ci faisait tout ce qui était en son pouvoir pour essayer de lui donner de l’espoir car c’était bien la seule chose qui leur restait. Au fond, leur vie pouvait être pire. Leur vie était dure mais pas « misérable » … Elle l’était simplement parce que Nico voyait l’herbe plus verte de l’autre coté de la clôture et s’en lamentait.
Mais à l’aube de ses dix-huit ans, tout changea et Nico perdit une part d’elle-même à jamais.

Leur père n’était pas à leur cotés pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait d’un pirate abusant de la confiance de leur mère. Un déviant égoïste avec des penchants peu commun. Il avait trouvé leur mère sur cette même île et l’avait charmé, au point de lui voler son cœur à jamais. Même la petite Plue n’était pas dupe. Cet homme abusait d’elle. C’était une mauvaise personne qui lui faisait des enfants « par amour » et repartait des années en mers … Sans jamais les emporter. Sans doute pensait-elle que personne d’autre ne pourrait l’aimer ainsi et c’est pourquoi elle s’accrochait à cette image, se faisant tant d’illusions.

Mais en plus d’être un pirate, leur père était aussi un capitaine méconnu mais pourtant crucial pour le business de la piraterie. Il était le marchand d’arme le plus productif des Caraïbes, usant de ses contactes pour détourner des cargaisons de la Compagnie des Indes ou enrôlant lui-même des forgerons pour son propre compte. Et c’est parce qu’il était un homme puissant ainsi qu’il apporta le malheur sur sa soi-disant famille… Un de ses ennemis découvrit le « petit faible » du marchand et à force de chercher, ils trouvèrent la famille de requin acculée au bout du monde. Ils passèrent de longs mois séquestré dans la cale d’un navire en attendant de négocier une rançon avec le grand seigneur qu’était leur père. Sans grande surprise … Il s’avéra qu’il ne voulait pas dépenser une simple pièce pour sauver ces sales maudits… Même lorsqu’on lui servit la tête de leur mère sur un plateau.

Lorsqu’elle l’apprit, quelque chose en Nico se brisa. Leur mère était la personne la plus gentille et innocente dans ce monde corrompu et c’est elle qui dû partir la première ? Plus rien n’avait de sens, tout ce qu’elle connaissait du monde venait de faire un virage brutale dans son esprit … Elle croyait connaitre la douleur mais ce qu’elle ressentit à cet instant faisait plus mal que n’importe quelle solitude passagère, que n’importe quelle écorchure en se battant contre les créatures noires qui venaient de temps à autre investir leur île.

Sur le coup, la blonde resta passive, amorphe, choquée pendant de longues heures mais cet instant de contemplation où son âme perdait sa couleur déjà pâle … mena à la naissance d’un brasier destructeur en son cœur. A partir de ce jour, elle n’aurait de cesse de parcourir les mers et les continents à la recherche de son père, après avoir étripé tout les pirates de ce navire. Elle se jeta de toutes ses forces sur les barreaux de sa cage, animée par une rage impie qui la forçait à frapper, à s’ouvrir des plaies et à se briser les os s’il le fallait contre le métal rouillé. Elle voulait leur donner une bonne raison de craindre les maudits. Si ils étaient des monstres à leurs yeux, elle allait en devenir un.

Son frère tenta de la dissuader, la voix de la raison, calmer le jeu … Si pas pour elle, au moins pour protéger leur petite sœur. Le grand squale savait qu’il avait beau être grand et fort, il pourrait difficilement neutraliser un navire complet, avec ou sans l’aide de sa sœur. Mais cela ne servait à rien. Elle ne vivait plus que pour leur sang et tout le vacarme qu’elle faisait attira l’un des gardes qui s’apprêtait à lui donner une bonne correction. Skølldir étant bien plus fort physiquement et insufflé d’un fort instinct protecteur … Il tenta de la sauver et contrairement à Nico, il réussit à faire sauter les joints de la porte pour claquer le crâne du garde contre un mur et l’assommer. Ils ne pouvaient plus vraiment faire machine arrière, désormais.

Une fois libérée, Nico ordonna à son frère, dans ce même élan de rage, de l’aider à tous les tuer mais pour lui, autant la perte de leur mère était une tragédie, autant ce qui comptait réellement maintenant, c’était de se protéger les uns les autres. Il voulait fuir, rejoindre la mer et nager jusqu’à ce qu’on ne les retrouve plus, protéger la petite… Mais la blonde ne l’écouta pas, allant jusqu’à frapper violement pour l’écarter de son chemin. La seule lueur dans l’obscurité de son existence venait de s’éteindre et elle refusait de réaliser que Skølldir et Plue pouvaient et étaient d’autres de ses lumières. Elle était si aveugle qu’elle avait, dans ce coup de poing, brisé le lien si spéciale qu’ils avaient jusqu’à lors. Il avait essayé. Il avait essayé de la repousser, de la porter vers le fond du bateau, elle n’était plus la petite sœur qu’il avait connu. Elle était un animal sauvage… Se laissant presque délibérément consumer par les ténèbres. Il le voyait dans ses yeux, dans ses gestes … Même son aura n’était plus la même.

Résultat des courses, le grand requin fut forcé de prendre la plus jeune sœur en pleure dans ses bras, percer un trou dans la coque pour s’échapper … Alors que Nico remontait les escaliers et sautait à la gorge de tout hommes passant à sa portée. Il était inutile de dire que si elle avait fait un bain de sang des deux premiers truands, les autres furent alertés et la jeune femme fut maitrisée rapidement.

Muselée, enchainée … Le capitaine du navire se disait qu’elle avait fait trop de dégâts pour s’en sortir ainsi, même par la mort. Après tout, l’enragée lui avait volée la vie de deux de ses hommes et percé un trou dans la coque de son navire, quand bien même ce n’était pas réellement elle. C’est pourquoi, après quelques jours où elle fut régulièrement battue et torturée, principalement pour la calmer avec plus ou moins de succès, on la venda comme une pièce rare dans les quartiers les plus malfamés de Singapour, sur une place aux esclaves. Au moins, il en tirera un peu d’argent.

Une personne étrange l’acheta et par étrange, cela voulait dire qu’il s’agissait d’un homme en costume, distingué, portant une perruque blanche… Il était propre, ce qui était assez rare ici pour le préciser. Un aristocrate installé aux Caraïbes, semblait-il. « Naturellement », Nico ne se laissa pas faire. Elle n’avait plus rien à perdre, tentant même de mordre son nouveau propriétaire. Mais rapidement, en disparaissant dans les rues sombres du port, l’homme lui présenta une personne tapie dans l’ombre. Après quelques mots échangés, l’acheteur hocha la tête, prit une bourse bien pesante d’argent et s’en alla sans se retourner.

L’être dans l’ombre se dévoila petit à petit et son apparence réussit même à rendre muette la requine pourtant si intenable depuis quelques temps. Elle ressemblait à une créature marine, comme elle mais pourtant si différente. Quatre yeux noirs, transpercés de pupilles bleues fluorescentes, une longue chevelure verte, non pas équipée de deux mais de quatre bras … Et ses jambes, d’innombrables tentacules qui l’aidait à se mouvoir même sur la terre ferme. Elle se retrouva intimidée… Peut-être avait-elle perdu la raison lors de la mort de sa mère mais fasse à une telle étrangeté, le cœur le plus endurcit et assoiffé de sang devait prendre un instant pour lever un sourcil et se demander quelle est cette chose devant lui. Le sourire dentelé de la créature apparut mais son ton était, avec surprise, si joueur, sa voix … fluette.

« Coucou toi ! Je ne sais pas comment tu es atterrie ici mais tu as de la chance que je sois passée par là ! De quel monde viens-tu ? Peut-être pourrais-je te rapatrier ? Dit moi un nom, je suis sur que je vais le trouver dans notre base de donnée ~»

De quel monde venait-elle ? Que voulait-elle dire par là ? Qu’était une « base de donnée » ? Sa vie venait de prendre un autre tournant si étrange tout d’un coup. La voyant si perdue, la créature posa les poings sur les hanches et soupira… Avant de relever le visage d’un air un peu supérieur, amusée.

« Oh, je vois, tu es éblouie par ma magnificence ? Je sais, je sais, qui ne le serait pas ?! Et puis, c’est bien de réagir ainsi envers sa nouvelle maitresse … Il semblerait que je le suis désormais, d’une certaine façon ? Mais ne t’en fait pas, je ne prends pas réellement ça très au sérieux ~ » Se pavanant un peu, elle conclut en lui tendant une main. « Je suis la grande, la brillante, la magnifique Ithoutha ! C’est quoi ton petit nom, chérie ? »

Elle ne lui rendit pas le geste, gardant ses mains à l’écart, encore enchainée par ailleurs et vêtue d’un simple pagne. Elle ne lui offrit qu’un long regard suspicieux et confus. La requine finit par laisser échapper ses quelques mots. « Nico … Et … Je ne sais pas de quoi tu parle … J’ai toujours vécu sur ses mers. »

La main toujours tendue, immobile, figée même, la fameuse Ithoutha se surpris à laisser son regard dériver dans le vide pendant un moment, comme si elle essayait de rassembler les pièces d’un puzzle. « … Ah ? Mais … Tu … N’es pas humaine. Et ici il y a que des humains. Alors … Que … Qu’est-ce que tu fais ici ? » Demanda-t-elle en laissant petit à petit tomber sa main.

Nico ne savait pas réellement quoi répondre. Ce n’est pas comme si elle avait choisis de devenir une esclave, quand bien même ce statut semblait de courte durée. Ithoutha étant ce qu’elle est, elles progressèrent dans l’ombre de la nuit afin de rejoindre un coin isolé près des égouts de la ville. La créature était étrange et semblait quelque peu délurée mais comme elle semblait la traiter comme une personne et non pas comme une aberration ou une esclave, elle réussit à calmer cette méfiance en elle pour lui raconter l’histoire de ses semblables. Ou du moins le peu d’histoire qu’elle en connaissait. Les maudits, la malédiction venant du maitre des océans, le trident … Son père, comment elle était arrivé là. Elle omis juste de parler de ses relatifs les plus proche … Skølldir et Plue … Passaient au second plan avec la mort de sa mère encore gravée dans sa mémoire et sa chair. Dans la conversation cependant, Ithoutha ne pu s’empêcher de ricaner d’un ton presque moqueur.

« Moi qui croyait avoir une famille défective … Comme quoi, on trouve de tout dans tous les mondes ! Mais écoute … D’habitude je ne me serais même pas interposée et je t’aurais laissé croupir dans la cellule miteuse qui allait te servir de chambre jusqu’à la fin de tes jours… Mais tu m’avais l’air trop intéressant pour te laisser filler alors… Et si je t’aidais à prendre ta revanche ? ~ »

Un rictus parcourra le visage de la requine. « Pourquoi tu ferais ça ? Qu’est-ce qui est intéressant, de ton point de vue ? Je ne suis qu’une épave à qui on a tout arraché … » Comme elle s’en doutait, Ithoutha ne lui répondit pas directement, ou du moins pas honnêtement. Cela se sentait et se voyait dans son regard.

« Oh, ça part d’un bon sentiment ! Quand à la revanche, j’en ais déjà accomplis plusieurs et c’est le pied ! Je suis ce qu’on pourrait appeler également une scientifique de renom et une de mes passion s’avère être … Le beau spectacle ? » Elle rit d’un air sinistre en se massant un peu les mains, employant des termes bien mystérieux pour la personne qu’elle avait sauvé.

Ithoutha avait l’air dangereuse mais si elle en voulait à sa vie, elle aurait déjà agit bien autrement. Nico pouvait se montrer féroce mais son corps était faible. Scientifique ou non, cela ne serait pas difficile de la tuer dans un moment pareil. Et peut-être serait-ce là la seule et unique chance pour elle de satisfaire sa soif de sang. Elle accepta …

On la conduit dans un vaisseau, un endroit qu’elle n’aurait pas put imaginer… Dans une chose qu’elle n’aurait jamais put imaginer. La scientifique expliquait, encore et encore, qu’elle venait de par delà les mondes, dans l’espace profond, une alien, qu’il y avait bien plus que les Caraïbes et qu’il y avait également bien plus que les sabres et la poudre à canon, comme le démontrait toute la technologie à l’intérieur de cette énorme oiseau de métal, camouflé d’une façon incroyable dans la verdure environnante. Elle lui fit quelques démonstrations, lui montrant un robot, lui montrant un bras artificiel augmenté, lui montrant qu’une balle pas plus grosse qu’un poing pouvait faire plus de dégâts qu’une bombe à poudre ou qu’un boulet de canon. Elle lui montra … Qu’elle pouvait transformer quelqu’un pour la rendre meilleur. Finalement, sa nouvelle « amie » lui posa l’ultime question.

« Nico, je peux te transformer en l’arme de guerre ultime. Tu pourras ainsi balayer qui tu veux du revers de la main … Mais une fois que ce sera fait, tu ne pourras plus revenir en arrière. Alors ? Qu’en dis-tu ? ~ »

La concernée avait la peur au ventre. Encore une fois, elle était confuse et perdue, cette fois noyée dans ce flot de nouvelles informations. Elle voyait des schémas sans réellement les comprendre, ne réalisant pas que ce qu’elle lui demandait … C’était de savoir si elle voulait qu’elle l’ouvre pour remplacer sa chair faible. Mais … Elle avait besoin de ce pouvoir pour apaiser son cœur. Et c’est avec un « Fait le ! » sec qu’elle la suivit.

Couper, déchirer, remplacer, ouvrir, vider, remplir, fermer, agrafer, suturer … Le sang, les boyaux, les organes … Un festival de tripes et de douce démence alors qu’elle était plongée dans un profond sommeille. Des jours et des nuits, dérangées par des cauchemars infernaux et une douleur latente qui n’arrivait pas à la réveiller. Peut-être que c’était ce que l’alien recherchait en la sortant de l’esclavage … Un sujet de test, une vivisection sanguinolente, une petite tranche de rigolade…

A son réveille … Elle se sentait froide et pourtant, pas réellement engourdie. En réalité, elle ne sentait presque plus son corps. Cela voulait aussi dire … Presque plus de douleur. Enfin. Les cauchemars se terminaient. Lorsqu’elle sortit du tube en verre où elle reposait, arrachant les différentes appareilles de mesure relié à son corps, elle remarqua qu’elle se sentait … légère. Les efforts naturels pour marcher, se tenir debout, même eux étaient disparus. Elle avait une robe noire et une veste blanche sur elle, un embout métallique au bout de la nageoire caudale. Et dans l’œil de la scientifique se tenant devant elle … Un éclat de fierté pouvait se voir.

Les semaines suivantes furent dédiées à sa son désire le plus profond. A peine adressa-t-elle un petit signe de la tête à son « amie » qu’elle sauta hors du vaisseau pour courir à toute vitesse vers le port de Singapour. Pas le temps d’apprendre. Elle se sentait toute puissante, bondissant entre les fourrées, ayant presque la sensation de voler. Son corps était devenu robuste, capable d’enfoncer des troncs sans problèmes. Sa force était devenue colossale comparé à ce qu’elle était par le passé.

En deux temps, trois mouvements, elle réussit à retrouver l’équipage de pirate qui lui avait tout prit, les décimant sans plus de cérémonie, ne laissant qu’un bateau vide dérivant au large. Mais quand bien même elle avait enfoncé ses doigts dans la chair et les os de ses monstres, elle ne sentait aucune satisfaction … Sans doute que celle-ci viendra lorsqu’elle tuera son père, se dit-elle. Oui. Surement. Celui-ci fut plus difficile à traquer. Même avec sa nouvelle force, elle n’était pas assez inconsciente pour se jeter à corps perdu à nouveau sur une forteresse pirate. Mais avec du temps, Nico trouva sa cachette et vint s’y faufiler à l’insu de tout le monde. Traversant les fortifications d’un camp installé au cœur d’une petite île, escaladant la roche d’une falaise jusqu’à une grotte en hauteur … Elle attendit que son père n’entre dans sa chambre pour fermer la porte derrière lui.

« Sais-tu au moins ce qui s’est passé ? » Sa voix menaçante raisonna alors que le pirate se retourna, surpris, l’arme au clair par réflexe.

« Hey ! Que … Qui es … ? » Le trafiquant sembla troublé en découvrant qui s’était introduis chez lui, l’œil hagard.

« Tu ne reconnais même plus ta propre fille ? » Cela ne lui faisait ni chaud ni froid, bien entendu. Elle le haïssait, même avait que sa mère ne soit si sauvagement abattue.

Une fois la surprise passée, il sourit nerveusement, faisant un peu tourner son arme dans les airs. Il savait de quoi elle parlait. Pour quelle autre raison serait-elle là ? « Ne crois pas que ça ne m’a pas chagriné également, Nico. J’aurais tout fait pour ta mère mais en l’occurrence, je ne pouvais rien faire ! Je n’avais pas l’argent pour, à ce moment-… »

La requine se saisit d’un vase visiblement précieux qui était posé tel un trophée sur une étagère. En le soulevant, elle sentit que celui-ci n’était pas vide et tant mieux, cela allait appuyer ses dires … Elle le jeta à terre, celui-ci éclata et dévoilant d’innombrables pièces d’or. « CONNERIE ! Elle ne valait surtout pas la peine de dépenser le moindre sous, à tes yeux ! » Elle prit ensuite une coupe cerclée d’or qui trainait pas loin en décoration également et la lança sans réelle intention de lui faire mal en faisant cela, plus par mépris. « Regarde, le fruit de ton dur labeur ! Admire ! » Elle donna ensuite un coup de pied ravageur sur un coffre après avoir atteint l’autre bout de la pièce, renversant celui-ci pour faire tomber au sol d’autres trésors. Sur le coup, l’homme devant elle ne réalisa pas quelle force cela devait prendre pour renverser si facilement une malle de cette taille. « Pauvre de toi, tu vis dans la misère ! C’est vrai, où avais-je la tête ?! J’aurais du savoir que te séparer d’un petit coffre comme celui-ci allait te faire mourir de faim ! »

« Très bien, j’ai compris » Le capitaine pirate recula un peu en voyant sa fille ainsi s’agiter, tenant désormais son arme un peu plus sérieusement. « Mais que veux-tu que je te dise, ma belle ? Je ne peux pas revivre le passé pour changer les choses ! Et puis, réfléchis bien à ce que tu vas faire. Tu as encore une chance de sortir d’ici vivante, tu es dans mon repère après tout … Et tu sais très bien que … ça … me chagrinerait énormément de devoir te faire mal, boucle d’or ! »

Le manque total de sincérité dans ses mots la rendait un peu plus folle de secondes en secondes. « Tais-toi ! Tout ce que tu dis n’est que mensonge ! Ma mère comptait tellement sur toi ! Ma mère voulait croire en toi ! Mais tu ne l’as jamais aimé ! » Elle finit par s’approcher, faisant craquer les planches sous ses pas, les poings serrés.

Il recula encore et encore, essayant de la calmer d’un geste de la main. « Non ! C’est faux ! Ton père est sans doute horrible à ça mais il vous aimait toujours et … Et … » Paniquant à voir son regard meurtrier, il finit par lever son sabre « A MOI LA GARDE ! UNE MAUDITE ! »

Mais lorsque le sabre fendit l’air pour s’abattre sur elle, elle vint le saisir à main nu, sans qu’une goutte de sang ne suinte de sa peau, tétanisant son père qui croyait pouvoir la blesser afin de gagner du temps… Et d’un « clac » sonore et brutal, elle brisa le sabre grâce à sa main robotique, venant le saisir à la gorge de son autre main l’instant d’après … Et le soulevant du sol à bout de bras.

« Aah ?! Non, arrête ! … J’te dis … Arg ! … T’es une femme morte … s’il m’arrive … quoi que se soit … Hmf ! … » Dit-il en se débattant, en vain.

« Non … Si il arrive quoi que se soit au capitaine seulement … »

Il ne comprenait pas réellement la différence mais cela n’avait que peu d’importance. Le prenant par le col de sa veste et de sa chemise, elle vint le trainer hors de sa chambre, des pirates arrivant au trot dans la caverne, sortant leurs armes en voyant la situation et tentant d’aider leur capitaine. Elle utilisa la même astuce qu’avec son père, brisant l’arme d’un de ses ennemis alors que l’autre arriva à peine à enfoncer le tranchant dans son bras, abimant sa veste et la peau synthétique en dessus. Quelques coups de poings puissants suffirent à les mettre à terre, continuant son chemin jusqu’à ce que finalement, elle se montre au grand jour, soulevant son père au bord de la caverne situé à plusieurs dizaines de mètres au dessus du sol. Celui-ci paniquait à voir le vide sous ses pieds, s’accrochant à son bras, arrivant même à accrocher l’entaille qu’elle avait reçu et tira par mégarde la peau de la requine, la déchirant pour montrer les muscles métallique en dessous, provoquant une nouvelle terreur dans ses yeux. Insensible à cet endroit, elle n’en prit même pas conscience, criant de son perchoir pour que l’île entière puisse l’entendre, sa voix puissante et portante loin.

« Messieurs ! Pirates de toutes les mers ! Pourquoi êtes-vous ici ?! Pourquoi travaillez-vous sans relâche pour ce porc que je tiens ici au creux de ma main ?! » Bien entendu, personne ne pouvait répondre. Tout au plus, elle perçu simplement parmi les regards tournés vers elle une certaine urgence à voir que leur capitaine était en danger. « La gloire ? L’aventure ? L’argent, c’est une certitude ! J’ai une merveilleuse nouvelle pour vous dans ce cas ! Je suis la fille du capitaine. Oui, vous m’avez entendu ! Votre capitaine qui, je suis sur est bien aimé de vous tous, est le genre de pourriture copulant joyeusement avec les maudites tels que moi ! Quitte à leur faire des enfants et à les abandonner … » Elle ne pouvait s’empêcher de passer au dessus de ce détail, même en sachant que plus d’un sur cette île avait sans doute fait pareille avec sa famille.  « Mais je sais que cela ne touche personne ici ! Le plus important est qu’à partir de ce jour … Mon premier acte en tant que nouveau capitaine … »

« Nouveau capitaine ? Eumf ! Quoi ?! »

Pour le faire taire, et pour assurer sa mort, Nico le ramena sur le sol … Seulement pour donner de violents coups de pieds dans les genoux, les déboitant et les brisant complètement dans des hurlements horrifiant, sans une once de remord en le faisant, ni même de dégout… Avant de le soulever à nouveau… Et de négligemment jeter son père du haut de la falaise alors qu’il hurlait encore de douleur, tombant et dégringolant de la falaise escarpée avec violence jusqu’à ce qu’il ne touche le sol et se taise à jamais. Elle leva alors son poing vers le ciel, brandissant son bras métallique mit à nu.

« … Sera de doubler votre paie à tous ! »

Certains étaient choqués, d’autres prirent la peine de réfléchir deux secondes à ce qui venait de se passer … Et finirent par crier ici et là, des cris de célébration. Et en entendant ceux-là, ceux qui n’avaient pas réellement pisté le bon filon vinrent tout de même rejoindre les biens heureux. Ils étaient des pirates après tout. La camaraderie, l’esprit d’équipe, d’unité … Tout ça était bien secondaire dans leur vie.

Les heures qui suivent furent quelque peu chaotique. Certains étaient fidèles à l’ancien capitaine jusqu’au bout. D’autres étaient des idiots et pensaient pouvoir prendre la place du capitaine comme elle venait de le faire. D’autres encore semblaient tout à fait heureux de cette augmentation de salaire mais ne pouvait considérer servir une maudite. Cependant … Alors que Nico défiait à la vue de tous ceux qui contestaient son autorité, elle affirma sa prise de pouvoir en mettant au pas tout ses opposants, encore animé par cette rage qui l’avait poussé à s’en prendre à son père. Ce bras métallique était devenu la marque de ce nouveau capitaine et le symbole d’une nouvelle aire prospère … Pour les pirates, en tout cas. Ce n’est qu’après qu’elle ait impressionné les hommes et gagné leur respect qu’elle pu faire le point, au calme, sur ce qui s’était passé.

Malgré qu’elle ait complètement accomplie sa vengeance … Elle se sentait toujours aussi vide. Aussi démunie. Aussi triste. Elle venait de tuer son père, elle venait de prouver qu’elle était au top de la chaine alimentaire, qu’elle n’avait plus rien à craindre … Et pourtant, son cœur était creux, son cœur était encore blessé. Tout cela n’avait rien arrangé. Tout était … Pire, en réalité.

Alors qu’elle méditait sur son trône de capitaine, elle cherchait à comprendre comment faire partir la douleur … Et très rapidement, maintenant que sa rage avait disparue pour de la tristesse, elle repensa à son frère et sa sœur… Et elle ne réalisait que maintenant quelle horreur elle avait fait. Ils étaient tout ce qui lui restait et elle les avait chassés. Pire … Elle les avait abandonnés, trahis. Peut-être même qu’à cause d’elle, ils sont aussi en esclavage ou même mort. Et s’ils ne l’étaient pas … Qu’était-elle devenue pour eux ? Une personne horrible, possiblement.

La place de capitaine, elle ne l’avait pas réellement choisie. Comme l’avait dit son père, elle n’aurait pas pu s’en sortir vivante autrement mais au fond, peut-être que c’était une bonne chose. Son esprit sombrait à chaque instant de paix, l’image de Skølldir et Plue revenaient la hanter à chaque secondes. Etre capitaine, non pas d’un navire mais d’une entreprise, d’un business, était un titre difficile à tenir, surtout pour quelqu’un qui n’avait pas un grand savoir sur la question … Mais au moins, cela gardait son esprit occupé. Aidé par les précédents hommes de « confiance » de son père, elle apprit les ficelles du métier. Le commerce, l’artisanat, la gestion des hommes, les armes … Et la situation délicate dans laquelle elle s’était mise en augmentant ainsi les salaires.

De l’autre coté de la balance, Ithoutha l’avait retrouvé après un certain temps, traquant le corps robotique qu’elle lui avait fait. Elle était simplement curieuse de voir ce que son plus beau chef d’œuvre faisait et en sa compagnie, étant la bienvenue sur l’île de son père qui était devenu la sienne, elle lui enseigna un peu plus sur le monde, la technologie et ce qui se passait en générale. Ce fut la première vrai leçon, la fondation de sa nouvelle éducation … Et Nico était avide d’apprendre. Non pas par plaisir, non pas par curiosité … Mais bel et bien parce que Nico avait un esprit malade, qui la faisait souffrir, une culpabilité sans nom et plus lourde que toute l’eau des océans … Pour sa propre survie, elle ne devait plus y penser.

Poussée par ses remords, en quelques années de temps, Nico devint une grande capitaine, suivant la tradition de son père en vivant cachée mais en gérant un petit empire marchand. Elle devint consciente et éduquée sur la technologie jusqu’à un certain degré, éduquée sur ses créatures noir qui polluaient les mers, des sans-cœurs … Qui venaient menacer jusqu’aux autres mondes d’après Ithoutha. Elle prit connaissance de ce que pouvait faire son corps, comment le réparer, ainsi de suite. Mais les recherches d’Ithoutha, qui avait tendance à partager avec la squale plus qu’elle ne le devrait, lui fit réaliser à quel point les Caraïbes étaient en retard… Et que son commerce pourrait profiter grandement des armes que l’alien adorait créer. Ce n’était cependant pas dans la politique de l’entreprise qui engageait Ithoutha. Elle refusait catégoriquement sans jamais expliquer d’avantage quel était cette « entreprise ». Mais c’est avec ce point de vue que Nico décida de déléguer et de partir explorer le monde à la recherche d’armes plus puissantes … Puisqu’elle commençait à devenir petit à petit une des plus grandes expertes en armement. Des pirates, du moins. Car elle avait encore beaucoup de choses à apprendre des autres mondes. Si elle se procurait des armes rares et redoutable, son empire s’agrandirait …

Aidée par ses hommes et par l’alien qui s’était éprise d’elle, ce fut sur les mers qu’elle finit par retrouver la trace … d’un étrange requin à la solde de Davy Johns. Même ses années d’isolement ne lui avait pas empêché d’entendre les histoires concernant cet homme. Tout le monde lui dirait de ne pas s’approcher, que l’équipage de Davy Johns est composé d’hommes encore plus « maudit » qu’elle et sa famille … Que si un homme requin était effectivement sur le Hollandais Volant, il y avait plus de chance que cela soit une autre victime et non pas son frère… Mais l’obsession de Nico, la raison même pourquoi elle continuait depuis des années à être une marchande d’arme, c’était pour ne plus penser à ses fautes. Peut-être était-ce l’occasion ou jamais de se racheter, de demander pardon … Et de soulager son âme torturée.

Comme il était de coutume, les pauvres fous voulant rencontrer Davy Johns auraient le plus de chance de le trouver dans les cimetières d’épave afin de collecter les âmes … Seulement pour ne jamais les mener dans l’au-delà mais en faire des membres de l’équipage à la place. Si on avait de la chance. Comme tout « bon » pirate, Nico assiégea un bâtiment marchand, en prit le contrôle et vint le tirer à l’aide d’harpons sur un récif, meurtrier pour les bateaux. Elle et son équipage gardèrent l’épave jusqu’à la nuit tombée, menaçant les quelques survivants de leur fusils pour qu’ils restent là où ils étaient … Et lorsque la brume se leva, le Hollandais Volant finit par laisser apparaitre sa silhouette. Petit à petit, les hommes du passeur d’âme, des monstres sans pitié, vinrent capturer les quelques survivant, avançant dans le brouillard, sur une mer agitée. Nico se tenait sur l’une des rambardes, agrippant une corde pour se retenir, observant le spectacle d’un regard dur. Davy Johns sera un client très difficile à amadouer et en aucun cas, elle ne devrait céder et montrer sa faiblesse.

Avec surprise, ce ne fut pas elle qui entama la discussion mais sa cible elle-même. Le capitaine à l’allure si reconnaissable par son visage tentaculaire s’approcha lui aussi de sa rambarde, pleinement conscient qu’au loin, on observait le spectacle avec un peu trop d’impudence. Les deux capitaines s’observèrent dans les yeux un instant avant que dans un clignement de l’œil, Davy disparu. Un peu perturbé, Nico voulu regarder son second, comme si elle voulait confirmer qu’elle n’était pas la seule à avoir vu cette « illusion » … Seulement pour découvrir le passeur d’âme lui-même, subitement derrière elle et à bord du navire… Ce qui provoqua un sursaut chez toutes les personnes sur le pont … Sauf la requine qui avait un sang froid remarquable … Littéralement.

« Tu dois être bien folle pour vouloir nous donner ainsi plus de travail, jeune fille. »

Elle descendit de son perchoir pour lui faire face, la main sur la garde d’une gigantesque épée attachée à sa ceinture, quelque chose de plus massif que les sabres conventionnels. Un souvenir d’Europe. « Je suis ici pour passer un marcher avec vous, Davy Johns. »

Celui-ci la jaugea du regard pendant de longues secondes … Avant de rire sans s’en cacher, amusé par son audace. « Que puis-je avoir que tu désire tant ? Ou une meilleur question encore … Qu’as-tu qui puisse m’intéresser ? »

Elle fit un signe de la tête à ses matelots pour qu’ils rapportent un prisonnier de la cale. Elle donna à celui-ci un coup de pied déstabilisant pour le faire tomber aux pieds du passeur d’âme. « Je viens faire un échange. Cette pauvre âme contre une autre de ton navire. Il me semble qu’un certain Skølldir te sert ? »

Son vis-à-vis prit un petit temps de réflexion, venant saisir le pauvre bougre apeuré à ses pieds entre les pinces de son bras transformé, le regardant comme s’il choisissait une pomme mure dans un étalage… Avant de le laisser tomber lourdement. « Je n’ai pas besoin de demander ce que tu veux à ce gredin. Je peux le deviner … L’amour ? Ou … De la famille ? » Il ricana en se retournant, faisant quelques pas lourds, respirant l’air pesant de cette mer chargée de sang en cette nuit. « Dans les deux cas … Une âme n’est pas toujours égale à une autre ! »

Avec un petit rictus, elle rétorqua avec une pointe d’agressivité dans la voix. « Je t’offre cet homme et je t’ai servis un équipage entier sur un plateau d’argent. Que veux-tu de plus ?! »

« J’ai une certaine réticences à accepter de tels marchés, je dois l’avouer. Alors si tu veux vraiment revoir ce Skølldir … Surprend moi. » Il afficha un petit sourire en coin mais après quelques secondes de silence, il lui fit un signe de la tête. « Et je vous conseil de me surprendre très vite. Je n’ai pas toute la nuit. »

Un peu poussé dans l’urgence, Nico essaya de rester composée quand bien même elle n’avait aucune idée de quoi proposer. Toute personne sensée aurait cru que cela serait assez mais c’était oublier le coté joueur et cruel de Davy Johns. Et comme c’était tout ce qui occupait ses pensées, le plus grand regret de sa vie … Elle était prête à lui promettre ceci. « Tout le navire … L’équipage. Tout. »

Forcement, tout le monde fut choqué et nombreux voulaient protester mais aussi tôt ces paroles prononcées, les hommes de Davy sortirent des planches du sol de manière surnaturelle pour porter leur sabre au cou de chaque âme qui vive sur ce bâtiment. La principale concernée observa le petit monde avant de pouffer un peu de rire. « Un femme qui sait ce qu’elle veut. Je t’autorise … à aller le rejoindre ! »

Le Hollandais Volant se rapprocha de façon mystérieuse, les deux navires s’accostèrent et sans regarder derrière elle, elle s’engagea sur le ce navire infernal, dévisageant chaque membre de l’équipage encore présent, traversant les sourires malsains et moqueur pour reconnaitre son frère qui était resté à l’opposé du pont. Son regard fondit pour prendre une expression triste, presque détruite alors qu’il croisait les bras et la foudroyait du regard, visiblement peu content de la retrouver ici. Elle ne voulu pas trop s’approcher dans ses conditions, baissant un peu la tête.

« Je t’ai retrouvé … » Dit-elle sobrement.

« J’aurais aimé que tu ne me retrouve jamais, Nico. » Répondit-il d’un ton cinglant, regardant ailleurs avec mépris.

Elle se doutait du pourquoi il disait ça. L’abandon, la blessure … C’est pourquoi elle ne releva pas et enchaina. « Rassure moi … Plue n’est pas ici ? »

« Plue est sur une île, adoptée par des gens très bien qui n’ont pas de rancœur ou d’apriori sur les personnes comme nous. »

« Tu l’as laissé à des étrangers ?! » Elle ne pu s’empêcher de s’indigner mais à sa réaction, Skølldir leva un doigt vers elle en montrant les crocs.

« Je ne te PERMETS PAS de me le reprocher ainsi ! Je ne suis pas celui qui l’a abandonné ! Tu n’as pas idée à quel point elle a pleuré quand elle s’est réveillée et que j’ai dû lui expliquer que sa grande sœur était devenue une meurtrière folle furieuse ! » Le grand requin ne lui laissa pas le temps de répondre, enchainant, presque les larmes aux yeux, la douleur sur le visage. « J’ai essayé de la sauver, de la garder près de moi mais nous étions si loin de notre île et nous ne pouvions pas rester en mer éternellement … J’étais seul et je devais trouver une solution, au moins pour elle ! J’ai essayé ! J’ai essayé, de tout mon cœur et de toutes mes forces mais ce monde est trop cruel pour nous, Nico ! J’ai du passer un marcher avec Davy Johns … Et pour qu’il accepte de nous sauvé, il voulait que je me sépare d’elle, pour que j’en souffre … C’était la pire solution et pourtant la meilleur que je pouvais lui apporter ! Alors ne jette pas la faute sur MOI, pauvre inconsciente ! »

Ses mots, elle ne pouvait pas réellement les réfuter. Seule face au monde, elle n’aurait pas été loin non plus. Sans Ithoutha, elle serait devenue soubrette à la botte d’un riche ou pire. Lui a du se débrouiller par lui-même … Et c’était de sa faute. Tout était de sa faute.

« Tu as raison … Tu as raison, j’étais perdue … Je le suis toujours. Mais je suis là pour me racheter. Je suis venu ici pour te sortir de là, Skølldir. »

Son frère semblait avoir vécu un certain temps sur ce navire et à ses mots, il arqua un sourcil d’un air inquiet. « Non … Attend … Qu’as-tu fait ?! »

« Oui Nico, qu’as-tu fait ? » S’exclama subitement Davy Johns, relativement jovial alors qu’il s’approchait d’eux dans leur dos.

La requine répondit, un peu perturbée, il est vrai. « Comment ça ? On a conclus un marcher. Skølldir vient avec moi alors je l’emporte. »

« Où avez-vous entendu cela, ma chère ? J’ai dis que vous pouviez le rejoindre … Pas que vous pouviez l’emmener ! »

La nuance qu’il venait de décrire voulait tout dire. Elle s’était faite avoir de la manière la plus simple et trompeuse. Littéralement jouer sur les mots … Mais en cet instant, pouvait-elle réellement pointer du doigt cette arnaque ? Elle était prise au piège… Elle l’était dès l’instant où elle avait approché du Hollandais. Ce n’était qu’un jeu pervers … Mais ce n’était pas une raison pour se laisser faire. Elle grogna subitement en dégainant la claymore qu’elle avait à la hanche, voulant l’abattre lourdement sur le capitaine, gueulant de toute sa voix « Espèce d’ordure !! »
Mais sans grand mal, et malgré sa force décuplée, le capitaine saisit la lame entre ses pinces et encaissa le coup sans problème, pivotant cette même pince pour faire tomber l’arme sous les yeux impuissant de son frère. Elle tenta encore de le frapper mais sa main tentaculaire vint cette fois lui enlacer le cou. Le rire sardonique du passeur d’âme fut cependant interrompu par Skølldir qui vint lui saisir le bras.

« Pitié Capitaine ! Laissez la partir ! Doublez ma peine, triplez ma peine mais ayez pitié, ne lui faite pas subir ça ! »

Il observa les deux requins un instant … La laissant lentement tomber pour se baisser et saisir l’arme de la marchande. « Ne t’ais-je donc rien appris, mon garçon ? Elle a passé un marcher de son plein grès … Mais comme tu semble tant y tenir … » Il planta la lourde épée devant lui. « Je vous laisse l’honneur… C’est un ordre, Monsieur Nordstörm ! »

Il était clair que la pitié ne faisait pas partit de son vocabulaire … Un langage que comprenait très bien Nico qui l’utilisait parfois elle aussi. A ce point là, elle était résignée à son sort. Elle avait échoué. Elle avait tout raté. Sa vie ne valait plus réellement la peine d’être vécue … Jamais plus elle ne reverra Plue et jamais elle n’aura le pardon de son frère. Celui-ci se saisit, sans aucune joie, de l’énorme épée et hésita un long moment, tremblant. Il savait que si il ne le faisait pas, le capitaine le ferait et il serait bien moins coulant … Et comme Nico il y a quelques minutes, le grand requin dû prendre une décision rapidement… En réalité, la scène sembla presque trop fluide. Son frère souffrait d’un atroce dilemme mais comme il ne voulait pas le montrer au capitaine, il souleva presque immédiatement l’épée, se figea un quart de seconde en l’air … Avant d’empaler sa sœur, traversant son ventre de part en part avec l’énorme arme, celle-ci agrippant la lame, plongeant ses yeux dans les siens … Malgrè la douleur relative, elle se mit à serrer les dents, n’interprétant peut-être pas bien ce geste qui semblait emplit de si peu de regret et de tristesse. La frustration, le sentiment d’injustice … Après avoir essayé de le sauvé, elle ne méritait pas un peu de regret dans le regard ?

« Je … N’ai pas … Souffert assez ? … Aahn … J’aurais pu … Te sauver … J’aurais … Non … Dit moi … où est … Plue … !»

La lame petit à petit prit une couleur noir, comme si de l’encre s’écoulait de ses veines au lieu du sang … Un légère fumée noir s’échappa de ses plaies et ses yeux redevenaient foudroyant, meurtrier. Elle se sentait consumée à nouveau… Mais avant de pouvoir en dire plus, son frère la souleva par l’arme plantée en elle et la jeta par-dessus bord, dans un espoir qu’elle s’en sorte … S’abandonnant à la punition de Davy Johns.

Après avoir sombré dans les abymes, transpercé de sa propre épée … Nico se réveilla dans un environnement qui rappelait le vaisseau de son amie Ithoutha. Contrairement au moment où elle se réveilla de son opération, ici, la marchande d’arme se redressa vivement, paniquée, respirant profondément, voulant agripper par réflexe la lame plantée dans son ventre … Alors que celle-ci était déjà extirpée. Elle se calma un peu lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était vivante, regardant autour d’elle. « Le … Le vaisseau ? »

Une voix raisonna de plusieurs haut-parleurs autour de la pièce, la voix bien connue de la scientifique. « Paaaaaas celui dont tu as l’habitude, chérie ! … Tu as de la chance que j’ai pu traquer ton corps et le récupérer. J’en ai morflé pour te réparer. J’ai même faillit perdre ton cœur … Cela aurait été très contraignant… Mais te voil- »

« Ithoutha, si ce n’est pas le vaisseau, où suis-je ?! »

« Oula, du calme ma grande, pense à ton cœur ~ Mais pour te résumer la chose … Ta petite escapade pour retrouver ton frère est arrivée au pire moment. Tu vois, ma compagnie et les mercenaires de Port Royal ont eut un léééééger différent donc … Soit je te laissais là, soit je te… »

« Abrège ! » Beugla-t-elle en se redressant difficilement sur la table d’opération, retombant sur ses pieds en titubant, touchant son ventre pour y voir une nouvelle armature.

« Euh … Bah … Bienvenu à la Shinra, alors ! »

« La quoi ? »

Elle lui expliqua alors toute l’histoire. La Shinra était la compagnie qui finançait les recherches d’Ithoutha, faisant d’elle leur employée. Elle désirait la sauver mais également remplir une mission … Il s’avérait que la Shinra découvrit que la scientifique avait utilisé de la marchandise qui n’était pas destinée à la vente ou tout simplement à en être séparé pour construire le corps sophistiqué de la squale. Cependant, Ithoutha a su racheter sa faute, une bête distraction vraiment, en ventant les mérites de la grande Nico, vendeuse d’arme, femme d’affaire, un couteau suisse de compétences et de talents … Non seulement, la Shinra allait récupérer son matériel mais ils allaient le récupérer sous la forme d’une nouvelle employée au potentiel incroyable.

Bien entendu, elle omit de raconter le passage avec Davy Johns qui n’était pas très flatteur sur son CV… Mais après toutes ses révélations, Nico prit le temps d’y réfléchir … Lassée de cette existence … Et finit par hocher la tête. La Shinra allait l’employer pour de nombreuses missions tout en lui laissant du temps libre pour faire ce qu’elle voulait… Et il semblait évident qu’elle n’avait plus sa place auprès de Skølldir alors… Si la Shinra pouvait occuper son esprit malade tout en la laissant faire son business, ainsi soit-il. Adieux les Caraïbe, adieux la piraterie. Tout ce qu’elle garda de cette vie était la claymore qu’on avait récupéré sur son cadavre. Celle-ci était devenue noire, de manière permanente, teinté par son essence. La seule part d’elle qu’elle voulait garder en souvenir. Une promesse d’un jour retrouver ses deux lascars pour avoir quelques explications. Tout autant Davy Johns que Skølldir. Il semblerait que la vengeance soit dans ses gênes.

Ainsi, Nico passa quelques années à jouer les diplomates pour la Shinra, tout autant qu’elle prit les armes pour eux de temps à autre, apprenant les uses et coutumes de la vie dans l’espace et de la vie d’une voyageuse traversant les mondes. Ses compétences pourraient lui faire monter les rangs mais cela n’avait jamais été sa motivation … C’était un instinct de survie que de faire de son mieux et que de garder sa tête au frais




more_horiz
Salut ! Vraiment désolé pour le temps de réponse. Il m'a fallu du temps pour voir que tu avais posté ta fiche, et quand je l'ai vue, pour être sincère, j'étais dans KH3, puis je devais rattraper mon retard en boulot, bref. Considère que... je veux vraiment me racheter pour ce retard, et que si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas !

Comment ? Maréchal ?! Ahahah

Non blague à part, quel plaisir de lire ta fiche. J'ai vraiment bien aimé.

Et pourtant, franchement, ça commençait mal. J'ai commencé à lire le physique et jusqu'à la fin de cette partie, je me disais "bouerf". Et en même temps ? Dans le physique, on voit une grosse brute insensible qui, pardon, se la pète un peu. Alors je dis pas ça méchamment. Mais voilà, le physique m'a vraiment pas bouleversé, j'ai pas trouvé ça dingue. Pourtant y a du très positif. Déjà, t'as eu la bonne inspiration de faire un physique en rp. Ce n'est jamais vraiment dit mais pour moi, quand on vise un haut grade, ça devient un peu indispensable.

Mais... Bon avant d'expliquer, vraiment je veux te rassurer. J'ai bien aimé ta fiche donc là, je vais un peu critiquer mais comme je te le dis, j'ai vraiment trouvé mon bonheur plus tard. Le physique est quand même assez cliché. Présenter un personnage en montrant d'abord un gros castard qui débarque contre 65 truands, et qui leur explose la gueule... j'ai déjà du voir ça une dizaine de fois. Et pour le coup, la situation, personnellement, ne me convient pas. Ton personnage arrive, ce sont des pirates. Nico dit en gros "Amenez-moi le vieux et je vous explose pas", là t'as des gens... Non pas des gens, des "truands" qui se lèvent pour aller chercher le vieux et lui apporter, et là t'as Capitaine Cousteau qui se lève et qui dit "Ca arrivera jaja." (en gros) et il fait ce truc qu'ils font toujours : il s'approche, visiblement désarmé.

Et elle le tue, et là c'est la bagarre.

Qu'est-ce qui me déplait ? Déjà, la meuf elle est seule, et t'as des truands qui se lèvent pour lui obéir. Alors... je dois reconnaître que vu le monde de Kingdom Hearts, c'est pas si bête que ça. On a des brutes. On peut vite tomber sur un gars capable de détruire un port, surtout à Port Royal. Mais voilà c'est quand même du sang-chaud à Port Royal. Je te dis pas que j'aurais préféré qu'ils crient tous aux éclats en entendant l'ordre de Nico (surtout pas). Juste que... tout ne se passe pas aussi naturellement.
Le mec se lève et s'approche ? Le mec l'a entendue dire "j'vais tous vous fumer, les pétasses", et il s'approche. Moi je sais pas s'il a déjà lu un manga, ce personnage, mais à mon avis non parce qu'il aurait su que tous les jours, des mecs meurent comme ça ^^. Moi à sa place, je me serais caché derrière la table et j'aurais dit "Ah ouais ? Qu'est-ce qui te fait croire qu'on va t'obéir ?" c'est moins classe mais il serait pas mort !

Bon allez blague à part. Tu l'as compris, la situation que tu nous décris m'emballe pas super.

Le caractère par contre, j'ai vraiment bien aimé. Il est beaucoup plus léger, ton personnage est pas edgy comme on pouvait le croire. C'est intéressant, c'est vraiment un passage très chouette qui m'a directement réconcilié. Enfin ! Enfin voilà. J'ai assez bien aimé le personne d'Ilthoutha. C'est pas mal. J'ai vraiment pas beaucoup de choses à dire sur le caractère, je me suis bien amusé à le lire et un peu "voilà". Non si, cette quête du Trident est assez chouette. J'aime assez ce désir de chercher les armes uniques qui se profile. Et c'est assez drôle dans la mesure où c'est la Shinra qui a le Trident actuellement.

Et l'histoire. Je retrace légèrement. La petite famille vit pauvrement, isolée. Et il se trouve que la mère, abandonnée par le père, est capturée avec ses enfants pour faire chanter le père. Jusque-là pas trop de souci, si ce n'est que j'ai trouvé dommage qu'on ne passe pas plus de temps avant l'enlèvement. Parce que mon attachement à son frère et sa soeur... je l'ai pas énormément pour l'instant. Mais c'est pas mal. Alors la famille est capturée, mais le père veut pas payer un sou. Ce qui met Nico en rage et bien sûr... j'ai été un peu frustré par le fait que... les squales sont des brutes, sont super forts. Le frère aurait pu les libérer quand la mère était encore là, mais rien. À vrai dire, je suis resté un peu sceptique par rapport au frère. Le côté grand sage m'a un peu gêné dans la mesure où... en effet, attaquer l'équipage, c'était stupide, mais dire de sa soeur qu'elle est devenue une meurtrière folle furieuse ? Oui 'fin, ce sont des pirates qui ont buté sa mère, quand même. Et dans la mesure où lui-même a accepté de servir Davy Jones, je ne sais pas. J'ai bien aimé, en fait, que plus tard on apprenne qu'il sert Davy Jones. C'est cool, ça met la soeur à l'abri, c'est assez beau mais du coup, lui s'est autant damnée qu'elle.

Alors ! Nico se fait vendre. De manière générale (commentaire le plus décousu du monde) j'ai aimé le style, j'ai trouvé que ça avait de la gueule. Je ne le redis pas mais voilà, quand je ne dis rien c'est que je suis content, suivant mon appréciation générale.
Forcément, j'ai été un peu gênée par le fait qu'elle soit vendue. Franchement... à nouveau, se dire "ouais elle nous a tellement fait chier ! Mourir serait une trop bonne chose pour elle ! On va la vendre ! Comme ça, elle s'échappera, et nous tuera tous ! Hip hip hip !!!"

Tu vois un peu ce que je veux dire ? Je suis pas sûr de comprendre en quoi devenir esclave est pire que de mourir. Alors oui, la servitude, mais... y a quand même des chances que ça se passe pas trop mal pour elle. Bon après, j'admets, à Singapour, peut-être pas. Mais ça se passe bien! Et rencontre avec Ilthoutha, amélioration de sa personne, elle détruit les pirates et cherche son père. J'ai assez bien aimé toute la scène avec son père, le dialogue, les descriptions sont assez cools. Elle devient la capitaine de l'équipage de son père et...

Je sais pas. Autant je trouve pas ça incohérent que la plupart des troufions se disent "Ok bon, pourquoi pas". Mais tu parles des "fidèles de son père", d'accord. Mais concrètement, ceux qui auraient du poser problème, à mon sens, ce sont moins ses fidèles que ses lieutenants. Franchement, ils doivent bien rager. Et le moment où tu mates les petites révoltes est un peu passé sous silence. Mais c'est pas très grave.

Je vais faire une grosse ellipse et décrire de manière générale mon ressenti. J'ai beaucoup aimé le dialogue avec Davy Jones, l'échange, etc. Tout m'a assez plu.

Si je dois faire quelques commentaires, disons que...

1) Impossible qu'elle ait pris autant de temps à connaître la Shinra. Ca doit faire dix ans qu'ils sont implantés en tant qu'empire commercial. Elle est dans le business... La Shinra est le groupe le moins anonyme de tous, y a même pas de raisons pour que Ilthoutha cache l'existence de ce groupe.

2) Je dois dire ne pas trop avoir compris pourquoi Nico se retrouvait dans le pôle diplomatique de la Shinra. C'est pas mal, c'est une idée intéressante mais c'est aussi la chose la moins développée de toute ta fiche. Absolument tout me fait croire qu'elle est tout sauf diplomate. Sans déconner, le physique; La même chose en entrant, et en demandant gentiment à voir le vieux ? Surtout que le vieux a l'air super disposé à lui donner des infos, et comme il est très loin de savoir des trucs de fou qui pourraient le mener lui-même au trident ? Bah... Voilà. Tout aurait pu être fait diplomatiquement. Alors oui, tu nous dis, fin de caractère, qu'elle est diplomate ailleurs mais tu ne le montres nulle part et donc... Pourquoi naturellement la mettre en diplomate et pas en soldat ? Ca aurait été pas mal de nous montrer qu'elle est capable d'être civile. Parce que si elle négocie et parle aux dirigeants comme elle parle à Davy Jones, aie ^^.

Enfin voilà ! J'ai vraiment apprécié cette fiche.

Je te donne le grade de lieutenant !

Fiche validée et toutes conneries du style. C'est avec moi que tu vas faire ta fiche de personnage donc n'hésite pas si tu as besoin d'aide.
more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum