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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Voici que s’envolaient les pages du journal de vie d’Irelia sous la poussée d’un réacteur. L’air affable, capturant les dernières images que son monde lui adressa, elle se retrouvait le front au hublot à battre la cadence d’un geste d’adieu à mesure que sa ville rétrécissait à son iris. La toile se dépeignait progressivement, guidant ses couleurs à devenir un nuancier, laissant place à une oeuvre bicolore. Le bleu de l’espace s’invita à son regard, parsemé de l’éclat des étoiles et d’autres nuanciers dont-elle ignorait l’innocence il y a encore deux années.

Yukiiro était bien habillé, sur les quais.
Il a fait un effort, oui.

La danseuse glissait ses mains au fond de ses poches, s’affalant au creux de sa banquette tout en détournant son regard de la fenêtre vers le vide. Airi posait son bras sur les épaules de sa fille, invitant la tendresse au bout de ses doigts alors que la fatigue habitait ses paupières.

Nous arriverons dans deux heures, le guichetier m’a annoncé que les déménageurs de la Shin’ra ont livré nos affaires.
Nous nous promènerons une fois arrivé ?
Ça ne devrait pas poser problème, n’est-ce pas Hamako.
Si nous avons le temps.

Irelia baissa le regard sur ses jambes tendu, orchestrant une chorégraphie de ses pieds dans l’attente du trajet.

Comment étais ta journée.
Ça va, j’ai connu pire. On reviendra dans combien de temps ?
Une fois que nous serons installés au Jardin Radieux, pas avant.

La voix du père de famille se dressa, le temps d’un ton, laissant ensuite son attention se guider jusqu’à son ordinateur posé à ses genoux. Airi baissait le regard, l’adolescente reportait son attention au vide de l’autre côté de la carlingue. Il faisait froid dans l’espace, il n’y avait d’autres bruits que celui du moteur, le contrôleur semblait aussi morose et monotone que l’était la pression de sa pointeuse. Rien ne semblait se dresser à elle, aucune subtilité de la vie prête à lui faire oublier le déroulement de cette dernière journée.

********************

Quittant sa torpeur, étirant ses bras et ses jambes, l’adolescente émergeait au son d’une mélodie en trois notes.

— Madame, monsieur, en vue de notre atterrissage nous vous invitons à rejoindre vos sièges et à attacher vos ceintures. Assurez-vous à ne pas oublier vos bagages à mains. Le temps au Jardin Radieux est ensoleillé et la température et de treize degrés. La compagnie Shin’ra vous remercie de votre confiance et souhaite à vous retrouver bientôt dans l’un de ses nombreux vols.
Debout ma chérie, ne perds pas de temps.

Elle passa le dos de ses mains sur ses paupières, émergeant lentement, guidant ses yeux embrumés jusqu’au hublot. Ses joues se teintaient de joie, ses iris brillaient d’un renouveau et ses lèvres s’étiraient jusqu’à ses oreilles.

L’une de ses mains s’extirpait de sa poche, amenant son téléphone à la fenêtre dans l’espoir d’immortaliser cette vision.

Un nuancier se perdant, s’identifiant dans une multitude de couleur dont elle se risquait à en ignorer la plupart. Loin des tons cramoisis de sa cité, elle découvrait cet aplat chantant depuis l’espace même. Un dôme visible depuis son nouveau poste d’observation, encadré par neuf tours et dont son soleil rivalisait avec celui ornant les cieux. De ce que les images lui avaient offert à son inscription, elle en découvrait seulement la délicatesse de sa représentation.

********************

La lanière d’un sac retenu de justesse à l’épaule, les cheveux aux vents dont un geste forçant leur retour à l’arrière des oreilles et l’assaut d’une multitude d’odeurs et de parfums. Irelia venait de quitter son vaisseau et la station pour s’émerveiller à la vue qui l’attendait sous le ciel d’un monde l’accueillant tel un nouveau-né.

Irelia… Irelia ! Attends-nous !
Une voix se glissait à ses oreilles, guidant l’adolescente à la surface du monde au côté de sa mère. Pivotant, glissant la pointe au pavé, elle retrouvait ses aînés avancés d’un pas hésitant.

Nous y allons, ça a l’air génial.
Il faut que nous allions à la maison, pas le temps pour…
Ça ira, Hamako. Tu as l’adresse ?

D’un haussement, faisant glisser la lanière jusqu’au creux du coude, l’adolescente ouvrait son sac-à-dos et extirpant le plan de la ville.

Airi, ce n’est pas prudent.
Papa ! Je vais avoir dix-huit ans, tu peux me laisser faire ça.

Irelia jouait son rôle, haussant ses joues dans une mine attendrissante. Airi, jouant les complices, enlaçait son mari avec tendresse en lui susurrant quelconque mots à ses oreilles. Il haussait les sourcils, ne cachant nullement son agacement avant de reprendre la parole.

Tu rentres avant vingt heures et tu n’hésites pas à demander ton chemin aux gardes de la ville.
Merci !

Elle n’attendait pas de retour, glissait des semelles dans une brève retraite, tournant le dos à sa famille et s’élançant aux mystères de cette ville.

D’où venait ce parfum de fleur.

La rêveuse quittait sans peine la place, se glissant dans l’une des rues de la ville aux toitures hautes et aux murs de crépis. Irelia erra sans but. Les iris paradant des dalles polies aux tuiles peintes. Elle s’accordait à dévisager les passants, euphorique à la vision d’un patchwork idyllique de tenue et de coiffure. Le regret qui l’habitait sur sa banquette sembla être perdu dans l’un des transports de la compagnie, laissant place à nombre d’émotions que la rêveuse réservait à ses pas.

Une odeur, berçant ses narines à une ruelle appelant à la découverte.

Le trait de la lumière scindait l’ombre dans ce lieu inattendu, divulguant une porte ouverte accueillant l’arrière d’une charrette. Un homme au ventre proéminent, une caisse de hêtre dans les mains, chargea au travers d’un nuage de farine et déposant sa cargaison. Il partait et revenait en cadence, la rêveuse vivait le moment et l’amoncellement de pain rond à l’écho de son ventre affamé. Élevant les pommettes, elle tournait sur elle-même et entama une frêle enjambée. Les poignets croisés à ses reins, elle divulguait ses paumes et entamait ce jeu de doigt afin d’appeler un petit pain à ses mains.

La recette de son larcin au creux de la main, Irelia autorisait ses oreilles à la guider au clapotement de l’eau. Une nouvelle place se dessinait à son étonnement. Une fontaine si grande, le soleil au sommet d’un dôme de pierre éclairant de sa peinture l’eau qui jaillissait et s’élançait dans son propre bassin. Le liquide de la vie bougeait sans cesse, tordait et changeant les mimiques de carrelage en son fond, dessinant une oeuvre éphémère en perpétuel changement.

Irelia déposait sa main au sommet d’une sculpture, caressant la pierre immobile avant de s’installer et déposer ses pieds dénudés dans cette oeuvre à en devenir.

À l’ombre d’une rotonde…
Elle levait ses yeux, jouant de ses orteils plongés dans la fontaine, observant l’immense dôme qui semblait proche de l’écraser. Un soleil peint à son sommet. L’astre rayonnant cherchant à se dissimuler dans son dos. Un haussement d’épaules accompagnait son étonnement, faisant glisser la lanière et abandonnant le sac-à-dos au côté d’une paire de basket.

La découverte l’animait, aux doux songes que les fontaines guidaient à ses oreilles.

Oubliant son repas, elle dressait sa main devant-elle, tendant ses doigts et mimant le besoin de creuser une terre imaginaire. À ses pieds, l’eau quittait sa marche et dévoilait le carrelage d’un blanc nacré et teinté d’une encre semblable à celle qui s’animait passivement à son dos. La curiosité la piquait, guidant ses pas à s’avancer au centre du bassin tout en dégageant le chemin à ses pas.

Le Poète saura te diriger…
Elle murmurait ses mots, poursuivant sa démarche et fixant une nouvelle fois la rotonde lui faisant face. Le sourire aux lèvres, elle amenait son pain à la bouche et tourna sur elle-même, projetant l’eau dans sa vrille et de sa ballade insouciante.




Dernière édition par Irelia Alishina le Jeu 7 Mar 2019 - 0:13, édité 1 fois
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Irélia danse… et soudain, c'est l'eau qui danse avec elle… puis ce sont des cygnes, prudents mais dignes, qui s'approchent à pas mesurés de la fontaine, tout doucement… sous l'oeil bienveillant du poète au sourire malicieux qui suit le mouvement.

« Puis-je me joindre à la danse ? » Liant le geste à la parole, il lui tend une main pour confirmer… dans les règles de l'art... qu'il l'invite bel et bien à danser avec lui.

Sans la moindre éclaboussure ; les cygnes se glissent vifs à la surface. Doux et fluides, se faufilent agiles comme reptiles entre les frasques de la danseuse et de l'eau qui suit en servante mais danse pareille à une amante. Des cygnes blancs ou noirs qui, délicatement, s'accumule pour complexifier l'insouciante ballade. Sur et sous l'eau… perché à l'air libre sur la fontaine elle-même… ou virevoltant tout autour.

Pourtant, la mystérieuse continue son art toujours comme si de rien n'était… se rend-t-elle seulement compte de ce qui l'entoure ? Elle… et si c'était bien elle, justement ?
Si c'est elle qui prétend pouvoir danser au nom du Consulat… alors une démonstration vaut mieux que milles mots. Et bien sûr, qu'il veut s'essayer à la danse ! En y mettant tout son coeurs, toute sa passion… pour apprendre, pour jouer : pour grandir.
Pour fait de l'art, aussi.


« Je ne suis pas expert mais… ce n'est pas à l'homme de mener le pas quand on danse, par hasard ? » Se reculant de la fontaine d'allure princière, les bras grands ouverts comme pour l'enlacer, Arthur lui déclare du plus profond de son coeur ! « Bienvenue au Consulat ma soeur ! »

Les cygnes dansent alors… plus intensément ; ils cherchent désormais à pousser la danseuse dans ses derniers retranchements. Voir même à si simplement récupérer cette fontaine dont elles sont censés être les stars ? Une drôle de danse s'engage alors.
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Deux iris divergents dansaient et se donnaient l’allure d’un métronome, oscillant d’un extrême à l’autre afin de déclarer ce maigre constat. Irelia se découvrait au centre d’une scène composée de plumes et d’ergots, synonyme d’élégance ou de délicatesse.

La rêveuse s’invitait à découvrir l’homme qui se présentait à elle.

Un blondin, la chevelure claire à l’image des flammèches s’extirpant du soleil dépeint au sommet du dôme. Un rouge, incandescent tel le coeur de l’astre, l’enveloppait dans une toge digne des figures de l’Olympe. À l’écoute, l’espoir d’Irelia semblait la guider jusqu’à cette médaille d’or et de forme, si ce n’était une autre particularité qui resplendissait à son regard. Les deux rondelles jumelle de cet emblème, pétillante et flambante au coeur de l’ombre que projetait cette rotonde.

Il n’y avait rien de morose, triste ou inachevé au sein de ce regard navel. Un mystère quittait les iris de l’adolescente, s’imaginant à apprendre l’essence de cette différence qu’ils partageaient à l’instant.

Il n’y a aucune règle à respecter, vous savez. Il suffit de prendre le pas pour que le partenaire vous suive.
L’unique réponse qu’elle adressait à cet étranger était un mouvement de recul, un pied se glissant au talon du second et s’élançant dans une hélice. Bras ballant, ceux-ci s’élevaient et provoquaient l’eau à quitter la torpeur de son bassin stagnant.

Envoutée par l’hystérie, elle allait jusqu’à effacer les visages curieux qui se rapprochaient. Accordant à cette toile l’air enjoué du blondin.

Vous accueillez tous les élèves de la sorte ?
L’oeil grisâtre au couvert d’une mèche, elle n’accorda qu’un regard à cette étreinte alors que l’esprit d’Irelia s’accorda aux citoyens de la fontaine.

Le buste fier, les ailes aux cieux, un animal s’annonça à la danseuse. Un clappement distinct ainsi le noir d’un regard, l’animal avança et guida la rêveuse à suivre la gigue suite à la révérence de cette dernière. Libérant la fermeture éclair, détachant l’attache de son gilet, elle leva ses bras en l’air en mimétisme avec l’animal.

Pointe tendue, Irelia croisait ses chevilles et éleva ses poignets à la hauteur de la paire d’ailes. Oscillant sous le pendule, un volatile quittait le berceau de l’eau pour se joindre à l’espace de la danseuse. Il était maintenant trois à répéter le mouvement en s’inspirant des gestes de l’un et de l’autre. Un éventail déployé, masquant le bec provocateur. La palme d’un cygne battant l’air et jouant de l’eau comme le faisait l’adolescente. Pieds et mains s’élançant sous les jets d’eau, cadençant un rythme soutenu par la trompette des cygnes.

Un talon contre le pavé de la fontaine, le paysage se retournant au travers du regard d’Irelia, elle guidait ce dernier vers les cieux et roulait par l’appui de ses paumes jusqu’à retrouvé son spectateur à la bure de sang.

Imitant son premier geste, elle tendait le bras jusqu’à faire éclore ses doigts à sa main. L’iris vibrant, amenant son esprit au bord des lèvres, la rêveuse fendait les eaux et créait ce chemin jusqu’à elle. Une invitation sans mot, un éclat dans le regard, un iris perçant la couleur des cieux et la seconde brûlant ardemment à cet acolyte imprévu.


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« Il suffit donc de prendre le pas pour que le partenaire vous suive… ? » Lui répond-il, les yeux félins et le sourire bienveillant, une douce malice peinte sur son visage d'éphèbe.

Le poète plia soudain comme roseau, s'épargnant d'éclats aqueux… et déjà perdu fils de flots ! Se décalant ! Pivotant ! Pas chassé par ici mais déjà par la aussi ! Se mettant doucement en mouvement, Arthur la cherchait au travers des fleuves et ruisseaux éphémères, devant éviter les serpents d'eaux ou les chasser d'un revers.
Muet et humble, Arthur se laissa alors imbiber par la danse de l'eau… et les curieux autour aussi ; l'on s'amusait à danser avec l'eau qu'Irelia mettait en mouvement ! Les cygnes, eux-mêmes, d'ordinaires si fiers… territoriaux, rentrèrent dans la danse sans hésiter. C'était beau.

Si beau de voir… cet endroit-là tout particulièrement… victime d'une horrible tragédie… comme si rien ne si était jamais passé ici.

Aussi serein que si détendu, Arthur a pourtant le regard mélancolique avant de s'engouffrer dans la fontaine d'un bond de lapin. S'approchant dès lors droit et digne, à pas mesuré sans tension, tout en fluidité vers Irelia.


« Je n'accueille aucun élève ! » S'exclama-t-il soudain en haussant les bras ! Avec soudain la posture d'un philosophe, le sourcil arqué. « Moi, je sais qui tu es… mais toi, le sais-tu seulement... ? Enfin, tu crois savoir qui tu es mais… sais-tu qui tu es réellement ? » Reprenant les quelques pas qui l'a sépare d'elle, une main sur le coeur et la tête penchée pour l'inspecter avec tendresse. Sans cesser d'avancer, sa face passe, curieuse… inquiète… déçu… sceptique… intriguée… et au moment de se saisir de cette main tendue seulement ; d'un sourire bienveillant le regard aimant.

« Prenons le pas ! »

L'âme incarné du poète surgit de nulle part, brisant déjà le lien ! Vivace, celui-ci vole autour de la danseuse, son pelage flamboyant le faisant de foudres et de feux ; dessinant un circuit en cage enlaçant Irela. Visiblement amusé de la situation, le poète s'en allait tranquillement… restant spectateur bien heureux. Que faut-il, pour appeller à soit les fées ? Quels précieux secrets pour les appâter ? De tous le premier ; un coeur léger. Ce qu'il faut donner aux fées… l'astuce, c'est que quoi veuille leurs faire faire… il faut leur faire croire que c'est un jeu.
Et quel que de danser Avec Irela et l'âme du Poète ? Les Sylphides, sournoisement, se font alors remarquer dans les reflets de l'eaux…

L'air triste d'un spectateur pourtant admiratif de la scène et bien heureux d'y assister. Puisqu'elle prétend Danser au nom des Muses et du Consulat, la pauvre devra comprendre tout le poids de sa destinée.

Nos ainés s'en sont allés, Chen le premier… le Porte-Parole est déjà mort, simplement chemine-t-il encore un peu. Qui d'autres qu'Arthur pour protéger cette soeur alors que sa famille tombe en l'lambeau ?
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La rêveuse fut, dans un premier temps, stupéfaite face à l’apparition de cette chimère aux aplats insensés et la quiétude controversée. Un ramage de semblable aux forces de l’éternel. D’une étincelle mêlant chaleur ou danger, l’animal s’envola et incarcéra Irelia à son tumulte, condamnant la danseuse à se cadrer à ces battements d’ailes.

Les paupières de la jeune fille n’attendaient qu’un ordre pour se fendre, illuminant son regard devant tel spectacle qu’aucun hologramme n’avait eu le luxe de lui offrir.

Tête haute, son regard captant et refusant d’abandonner celui de l’oiseau de sa motivation, la danseuse tournait en rythme. La pointe d’un pied, figé à même le pavé, s’enroulait à la course de l’individu cendré. Tant elle désirait le capter, le sentir, l’approcher. Voici que son bras se dressait et sa paume se découvrait dans l’intime espoir de l’accrocher au bout de ses doigts.

Viens à moi…
Irelia murmurait à elle-même, aspirant à ce que ce voeu soit réalisé.

Il n’en était rien, le ramage s’en allait en crescendo. Pressant les pas d’Irelia. Il s’éloignait tout en revenant. Esquivant une envolée, se permettant une intimité. L’âme du Poète accaparait l’esprit de la jeune fille, la forçant à l’hilarité dans cette toupie infinie. Occultant la force des flots, elle se retrouvait bientôt les pieds dans l’eau.

L’espace d’une nouvelle scène, un jeu espiègle orchestré par quelconques fées s’adonnant à rompre cette complicité.

Une gerbe des flots venait la cueillir au coeur du bassin, la farce d’une Syphilide, brisant son apparition et se glissant au dos d’un cygne. Il ne restait que les traits de l’ondulation, preuve de son passage, énigme à sa curiosité. Dos vouté, poignets croisés, Irelia s’avança en dérangeant le solennel des flots par sa démarche. Elle perdait son statut d’idole des eaux, s’abandonnant à la découverte des créatures venant d’émerger à ses iris.

Voici qu’un autre rappel l’intriguait, un rire enfantin ainsi qu’une gerbe.

Irelia se précipitait en avant, fendant les eaux telles la coque d’un navire et libérant une fois de plus la prison aqueuse. Celle retenant le carrelage à l’encre noire. Plongeant, elle glissa sur cette nouvelle surface, croisant ses jambes jusqu’à découvrir le mystère des fées.

D’abord surprise, la Syphilide s’envola et plongea dans l’eau, rejoint par ses soeurs.

Appropriant la posture d’une patineuse, voici que la rêveuse fonçait au travers de la scène à la poursuite de ces chimères. Le coeur du bassin se dégageait sous son passage, perturbant les flots, provoquant une fuite irrévérencieuse des fées à cette hystérique à la chevelure charbon. En résultat un ballet aquatique dont les mouvements en perdaient en précision, amenant l’adrénaline de cette poursuite. Sylphide plongeant d’une cachette à la seconde, cygne s’envolant à l’offense de cette tranquillité rompue et spectateur à l’éclat des eaux de la fontaine.

Après un temps indéfiniment court, voici que la danseuse glissait jusqu’à l’arrêt et déposait son regard dans celui de ce compagnon. En venant à réaliser avec un temps de regard ce qu’il venait à prononcer.

Êtes-vous toujours énigmatique, à moins que ce soit votre façon d’accoster les filles.
Elle riait presque, dressant sa main en éventail dans l’idée absurde de masquer son sourire suite à cette course qu’il venait à lui offrir.




Dernière édition par Irelia Alishina le Ven 15 Fév 2019 - 9:10, édité 1 fois
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Arthur reculait d'un pas, puis deux et trois alors qu'en vague La Danseuse voilà ! Toute trempée plus terrifiante qu'une sirène ; purement percutante. D'Erato le Fils en frissonnait de joie, effrayé par le résultat qu'il escomptait mais surtout ravi !
Sa toge, si lourde de toute cette eau encaissé, l'encombrait. Bien pataud avec sa chevelure de chien mouillé et son air tout déboussolé face à celle qui… se dansait de tout et n'importe quoi. N'importe qui ? D'un pauvre poète ? De ses chimères ?

Peut-elle faire danser le monde ? Se danser de lui ? De sa propre destinée ?


« J'accoste pire que ça, ordinairement… » S'excuse-t-il dans un sourire gêné, laissant son âme et sylphides libres aux vents. Qui sait ce que deviennent les fées ? Quand au perroquet, celui-ci se tient incroyablement fier de toutes ses couleurs, torse bombé et ailes déployés, en couronne victorieuse, sur la tête de la danseuse ! « …on dirait que la danse me réussit plutôt bien ? »

Les cygnes, innocents, se sont mis à essayer d'attraper les lucioles vertes… et piquait d'estoc de désespoir d'en dévorer une. Les fées, erratiques et survoltés, ont rapidement eut fait de disperser ses oiseaux fou furieux sur toute la place ! Un vent panique et de corrida soufflait alors dans les airs, y enjouant les habitants du coins, quelques musiciens déjà !

« D'Erato le Fils, enchanté… » Lui dit-il, se forçant à la regarder mais ne pouvant que se laisser distraire par la soudaine attraction des lieux. Incapable de savoir quoi dire, il y réfléchit… quoi lui dire, bon sang, que la danse est finie ? L'épiphanie frappe en coup de foudre. ! « …et là ! Là c'est à toi t'expliquer un peu ce que tu fais là !!! »

Alors qu'il lui avait dit ça, très très sérieux, son oeil curieux s'attarda sur son âme… le perroquet… toujours sur sa tête ? Si non, où ? Pas que ce ne soit pas important d'accueillir sa soeur du consulat, il continuait de l'écouter mais d'abords ! D'abords le perroquet, trop dangereux pour ne pas être sous contrôle ! Toujours en cherchant son âme avec ardeur, quitte à la couper, il rajouta.

« Mais je peux déjà te dire que personne au monde ne danse mieux que toi ! Ni maintenant ! Ni avant ! Ni jamais ma soeur ! » Soudain, Arthur s'agaça doucement, esquivant d'un déhanché la tentative d'un cygne pour dévorer une fée. Pour avoir déjà essayer ? Les cygnes n'y arrivent jamais mais ça les amusent toujours autant, de même pour les fées qui vivent le frisson en ces instants de courses-poursuites éffrénés. Malgré tout, Arthur détourne son regard aimant et malicieux des scènes pour se concentrer sur Irélia. « Après, ce n'est pas comme si j'étais un danseur d'exception non plus ! »

Et surtout, où est- ce que son âme est passé ? Toujours sur la tête d'Irelia ou pas ? Cette danse l'avait honnêtement laissé… un peu confus.
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Irelia se ravivait sous ses déclarations, hésitant à afficher la surprise ou la vanité que cet étrange garçon venait à guider jusqu’à ses traits. Ensuite, le poids d’une révélation. Irelia concevait de qui il s’agissait et c’est ainsi que ses joues se maquillaient de capucine.

Lui qui brillait par ses vers, la rêveuse se tourmentait à l’avoir rendu victime de ses jeux.

Pardon, si j’avais su je n’aurais…
Malhabilement, elle quittait le bassin et rejoignant les pourtours de la fontaine.

Mes cours commencent demain et j’arrive seulement ici… Et puis… La fontaine, la ville qui…
Elle se fondait en excuse, ses pensées et sa parole se mêlant l’une à l’autre dans un ordre indistinct. Aurait-elle pu mieux tomber, ou pire. Un besoin de découverte, de changement et de renouveau. Voici qu’elle se trouvait face à l’une des fameuses étoiles que le Consulat affectionnait à collectionner. Il était tout, elle n’était rien. Voici qu’elle se retrouvait suspendue à ses lèvres, passant le muret et s’y installant, arborant la tenue détrempée dans ses effusions au coeur de la fontaine. L’aura qu’il affichait n’en détenait pas moins, conservant cette candeur propre à son rang alors que l’adolescente se retrouvait à pincer sa tignasse dans l’espoir fugace de paraître moins misérable.

Irelia.
Un prénom si simple, maquillé de la plus grande difficulté à être évacué.

Vous êtes très doué, surtout avec votre… Perroquet ? C’est vous qui devrez m’apprendre vos tours. Désolé, je me perds. S’il faut, je viendrai nettoyer ou ranger le désordre. Ou soigner les animaux ? Ce n’est pas beaucoup mais…
Elle qui, des années durant, se retrouvait perdue à jouer dans un quartier sans la moindre reconnaissance. Autre que celle d’une mère et d’une poignée d’adepte de la scène. Le Consulat semblait tout représenter et cet acte juvénile, une erreur ou un jeu du destin, résonnant comme un retour à l’origine.

Dans la détresse, elle ne résistait pas à disposer d’une nouvelle excuse pour justifier ses frasques.  Que cela soit d’utilité ou d’unité pour se déculpabiliser.

Il y a peu, j’ai entendu un message et… De voir cette fontaine et ce dôme… L’envie était plus forte. Vous me comprenez ?
Le trait fin, s’étirant vers le sol à la copie d’une mine suppliante, ainsi était ce qu’elle avait de mieux à offrir dans la défense de son cas.


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« Tu me joues l'ingénue ? Ou tomberas-tu des nues ? » Lui répond-il, un sourcil arqué, les yeux soupirants d'ennuis l'air sceptique, un peu agacé, face à cette modestie comme ses manières qu'il juge déplacée. « Une valse inconnue entraînante et magique t'emporte malgré toi comme une folle idée ? Mais dis-moi Irélia, sais-tu quelle est cette musique ? » Voilà que son visage se fait doux et compréhensif, quoiqu'un peu moqueur face à son ignorance ; bras croisés tout fier de détenir la réponse à ses questions. Si fier de pouvoir l'éclairer de son savoir ! « Oui… je comprends tout à fait. »

Le regard du poète se perd alors aux alentours, contemplatifs. Les sylphides s'apaisent alors, trainent en douces lucioles vertes qui, se baladant comme fuit le temps, laissent fleurir une pluie d'ors couleurs feuillages. La place de la fontaine se soupoudre alors d'un peu de magie… pendant que les cygnes valsent en coeurs blancs et noirs ; tout ici prend des allures de mirages.
Et revoilà l'âme incarné du poète, semant de ses plumes sur toute la place, décrivant des ronds si heureux dans le ciel.

Alors qu'il se veut le port majestueux au coeur du chant des habitants de la fontaine, à la hauteur de son annonce ; ca se doit d'être fait de manière solennel. Avant ça, cependant, quelques menus détails à régler alors qu'il déclame orgueilleux, débordant d'un sentiment profond de légitimité et de responsabilités. Se compare carrément à Genesis dans son délire, mime sa posture toujours haute perchée et son regard perçant, cette voix qui sonne comme frappe le tonnerre.


« Ne t'en fais pas pour la fontaine ! Par contre, ne t'avises plus de me vouvoyez et… détends-toi un peu, je ne mords pas. » Oh, il pardonne tout à sa soeur et sa parodie de porte-parole se fond face à ce petit bout de femme toute mignonne. Lui-même y a mis plus de blazar qu'elle ; y en a-t-il vraiment de toute façon ? Sinon un bon souvenir pour les gens qui passaient par là ? Qui sont toujours là comme à attendre la suite ? Arthur peut très bien faire avec touts les regards de l'univers sur lui ; c'est sa mission en tant qu'héraut des muses après tout. Haut et fort, pour que sa voix porte un maximum, le poète ferait bien en sorte que l'univers tout entier apprenne la nouvelle. Quelle honte ce fut pour Arthur, en ce moment glorieux, de piquer les vers d'un autre consul… qu'il déclame pourtant comme les siens… « Irélia, tu es… de ma famille, de mon ordre et de mon rang ! Bien plus que celle du sang ! » …un plaisir coupable ; un hommage à ce consul si ça le dédouane ? Tout ça n'a pas d'importance !

Regardez-la ! Regardez Irélia ! Regardez-la qui ne comprend pas le cadeau fabuleux qu'elle est ! Pour l'univers, pour l'art, pour les muses, pour lui-même qui se jure à l'instant qu'il donnera tout pour pouvoir la protéger ! De la voir se comporter si modeste ? Si gênée ? Si petite ?! Non, non et encore non ! Arthur veut la revoir heureuse et libre à déployer ses ailes plus majestueuses que toute autre créature ici-bas ne le sera jamais même dans ses rêves les plus fous !

« Cette musique qui nous entraine est la valse des muses, ma soeur ; cette valse est le vin de l'art et de la passion ; de tes bras aux vents comme de mes vers qui s'en émurent… ne suffit-il donc pas de prendre le pas pour que le partenaire suive ? Parmis les muses, ton nom s'y murmure… Irélia valse et valsera, car tel est le destin de la fille de Terpsichore… la modestie ne t'es pas vraiment permise, donc. »
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Au ver déclamés, à l’écoute de ses paroles hululées, Irelia se retrouva comme paralysée. Elle ne s’entortillait plus dans la honte, ne démontrait plus crainte ou angoisse. Il allait même jusqu’à sembler que son coeur venait de cesser à tambouriner.

La rêveuse s’imagina décoller, quitter son corps et s’envoler à hauteur de nuage pour libérer les mots prisonniers de sa gorge.

Tout ceci n’est pas un rêve…?
Tournant sur elle-même, guidé par une poigne éphémère, elle leva ses iris jusqu’au songe d’une femme à son épaule. Clair de marbre à la coiffe au vent, imposant un diadème à l’ordre de sa chevelure et guidant les doigts à quelconques cordes. Cette mélopée venait la guider, allant de l’aigu à un grave forçant ses pommettes à s’élever et ses pieds à se déplacer.

Il avait toujours été ainsi et nuls n’irait à son encontre.

Le regard pétillant, Irelia s’avança en direction de la fontaine aux reflets d’ors. Une fée passait devant-elle, guidant son geste à lever les bras. Elle semblait si proche d’en toucher sa lumière.

Ce visage, cette promesse, cette destinée. Une pensée unique traversait l’esprit de la Danseuse.

Une démarche chaloupé, cadencé au bruit des cordes pincées qu’elle seule pouvait percevoir. Il n’y avait besoin d’un rien pour que ses talons quittent le pavé de la ville et que ses pointes se disposent au muret de la fontaine.

Quoi de naturel pour la Fille de Terpsichore de n’avoir d’autre à son rythme.

Une main se dirigeait à son coeur, l’autre se tendait et s’en allait à son dos. D’une révérence, Irelia guidait sa tête respectueusement à cette scène improvisée et son public n’appartenant plus à la banlieue de sa cité. Ira-t’elle jusqu’aux paroles avec que l’avatar de la poésie s’en allait la guider. À l’ombre de cette rotonde, les années passées s’en allaient à faire sens et ce mystérieux appel se retrouvait des plus charmants souvenirs.

Cordes pincées, batterie, accordéons. L’ordre de cette ville bercé par les Muses en venait à se changer quand l’orchestre improvisé se joignait aux dires d’Arthur.

Irelia n’en demandait pas tant, emportée, son corps entier s’embarquait à la musique d’un monde.

Les talons de la Danseuse se joignaient ainsi que la major partie de son corps, il n’y avait que son bassin qui semblait s’adonner aux accrocs des guitares. Un mouvement cadencé, forçant le corps à osciller. Bras, l’un après l’autre, venait à s’élancer d’épaules jusqu’au rein dans un simili de passage. Un mouvement répété et guidé jusqu’à la percussion, tournant le corps et guidant d’un pas sur le côté. Un brin cambré, poignets croisés, elle donnait l’impulsion qui s’en allait telle l’ondulation de la fontaine de ses reins jusqu’à la pointe des pieds.

Cheville dorénavant libérée, elles s’écartaient durant que ses deux bras s’érigeaient aux cieux dans une suite de mouvements jumeaux.

La coupe au vent, alourdie par les tumultes de sa première entrée, virait et virevoltait dans l’espace qu’elle s’allouait. Impressionnant, sans l’exiger, quelques gerbes de flots à l’inertie de son mouvement. L’émerveillement se décrivait à son regard. La rêveuse n’avait jamais tant espéré à se retrouver ainsi à la vue de tous.

Allégeant un pied pour s’intensifier sur le second, l’entièreté d’un mouvement guidait la chipie jusqu’à la pirouette. Les membres jumeaux venaient à leur position, orchestrant un déplacement sur le long du muret par gestes répétés et maîtrisés. Talons et pointe s’alternant au piston de l’accordéon. Tignasse à l’abandon, tête pivotée, les bras accompagnait ses mouvements dans une spirale semblable à l’ivresse. Quelques pas de diversion, agitant tel un appel, invitant à quiconque à se joindre pour cette valse au sommet de la fontaine d’or.

Aujourd’hui encore, il n’y avait qu’elle et il ne manquait qu’une femme afin de glorifier ce spectacle.


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Epoustouflant.

Arthur lève la tête pour admirer Irélia… comme on lève les yeux pour observer le soleil. Il s'approche de la fontaine comme l'on s'approche du mont Olympe… et bien orgueilleux, pose un pied sur le rebord ; le voilà qui va pour danser avec Irélia comme on se déciderait à jouter avec les déités. Les yeux humides émus mais le sourire félin ; ca fait du bien d'avoir enfin quelqu'un avec qui jouer. Genesis et Mizore ? Trop vieux ! Trop fatigué ! L'un en train de se décomposer et l'autre qui suit pour le pire… alors, enfin… quelqu'un qui pourrait le comprendre. La relève du Consulat est là et… difficile de croire que quiconque est prêt.
A devenir l'ainé ? Le poète gagnait des années de maturités… en ce jour plus grand et noble que jamais ; à tel point qu'il ne se pose plus nul question de vouloir ou pouvoir. Dans son esprit germe la notion de devoir… et ça ? Ce n'est qu'à la vue d'Irélia qui valsa.

Pauvres yeux ébahis, éblouis et méprisés, poussés jusqu'aux larmes. Alors qu'un sourire se dessine… quel rapport entre la gamine toute timide et cette timbrée qui danse à s'en frapper de céphalées ?! Le rapport, qui vaut de l'or… c'est le coeur ému en émois d'Arthur face à ce corps si émouvant. Bien qu'elle soit un peu psycho à ses yeux… au moins schizo… la Danseuse lui plait d'autant plus à cause de ça. Si seul bon sang… si seul tout ce temps… Chen ? Il est partit et de toute façon… ce n'était pas quelqu'un capable de comprendre. De toute façon, c'est mieux ainsi. Le protecteur du Consulat, son guerrier le plus ahurissant… s'en est allé… et à la vue de ce petit corps toujours plus émouvant… Arthur comprend que c'est à lui de protéger le consulat.
A lui de la protéger, coûte que coûte… et… quoiqu'Irélia elle-même en dise, elle est sous la protection d'Arthur. Les arbres eux-mêmes se lèveront pour la défendre s'il le faut.


« Je ne suis pas expert mais… ce n'est pas à moi de mener le pas quand on danse, par hasard ? »

Les cygnes tourbillonnent alors autour d'Arthur, se confondent de noirs et de blancs… jusqu'à plumage en nuanciers de gris. La forme d'une tornade, le cocon de plumes et de chants se dispersent soudain, éclate comme à la naissance d'un papillon… mais ici, une créature entre homme et oiseau s'échappe. D'abords trop vive pour être vue, la créature n'apparait que par ses couleurs flamboyantes… celle-là même qui déchira la chrysalide plus violemment qu'un éclair dans la brume ! Le silence s'impose alors que le peuple admire en silence… d'un jaune pareil à de l'or fondu, d'un rouge ici flamboyant mais là ensanglanté, d'un orange qui détient les secrets de l'aube et du crépuscule.
D'un blanc pur… d'un vert empoisonné… et un peu de bleu, pour cette touche de sérénité.

Des bras sous les ailes pour s'envoler… d'impulsions flamboyantes et passionnés mais maitrisés ; ses ailes battent au même rythme que son coeur. Pas si rapide mais si intense, l'égal d'une douce transe alors que le poète communie avec son âme… ne fait qu'un avec elle… et il ne faut pas longtemps pour qu'il rejoigne Irélia, dans les airs pour lui tourner autour.
La Danse n'est pas son art et… après de si intenses démonstrations… ? Toutes ses idées lui paraissent ridicules…


« L'Amour et la foudre sont flammes… de l'ardente fureur des cieux, qui, violentes à nos âmes, sont rouges à mes yeux ! »

…alors si simplement, d'un brusque et maladroit changement de direction… le poète, du bout de son pinceau, met un peu de rouge sur le visage d'Irélia ! Et il file à terre, ses attraits s'échappant de lui sous la forme d'un perroquet qui, âme à l'état sauvage, va forcément pour jouer avec Irélia ! C'est plus fort que lui alors que pas peu fier, Arthur s'en va doucement… faisant lentement danser son pinceau entre ses doigts et laissant tout le temps du monde à la danseuse de répondre à sa provocation !
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Envieuse, curieuse et dans l’incompréhension. Interrompue à sa danse, emprisonnée dans un spectacle d’autant plus précieux, ses yeux et ses lubies ignoraient ce à quoi s’adonner.

Arthur le doux Poète ou sa chimère se complaisant à ses vols et ses jeux.

L’un et l’autre lui faisait vibrer le coeur. D’un geste élancé, s’envolant telle cette chimère, elle allait d’espoir à l’attirer et la toucher sans chance de réussite. D’une grimace nerveuse, passant au travers du trait de peinture, elle réserve le plus aimant des cadeaux à cet homme mi-oiseaux.

Qu’attends-tu pour prendre le pas, les paroles ne se suffisent pas…
Aux traits marqués de rouge, un sourire empli de malice, la manche de sa veste parachevait l’aplat de couleur à son visage. Un épigramme d’ébauche, un visage en trois teintes a l’éclat du pinceau d’un Poète, ses iris vairons attribuant un pigment inédit. Aussi puissants que la parole de l’homme, les vers d’Arthur résonnaient en elle jusqu’à imposer un rythme nouveau.

À la base de son cou, courbes ou traits se mélangeaient dans une arabesque soignée et promesse d’une réponse à cette bravade.

Sous l’ombre d’une rotonde, le ciel se couvrait et se gonflait de son éclat divin ainsi que de son crachin. La rêveuse s’élevait et abandonnait son estrade, poursuivie des cris et ébats moqueurs de l’esprit du joueur. Lente de mouvement, elle s’avançait d’une cadence rythmée au battement d’une passion. L’iris éclaté au trait s’attardait sur les mouvements d’une poigne folâtre, imaginant et calculant cette allure jusqu’à ce que son agitation l’invite à ce précipité.

Un premier grondement, s’ensuivait les premiers grains de pluie à même le pavé de cette fontaine.

L’esprit d’Irelia s’accaparait le pinceau du Poète, l’emprisonnant et l’amenant à ses propres mains. Et d’un geste maîtrisé, il rendait le caprice du joueur à son propre visage, greffant le titre de jumeau.

Mène le pas, cette fois.
Offrant le plus doux des sourires, la paume de l’adolescente se glissait dans celle du blondin et ses pas se mêlaient aux siens. D’un corps d’oiseau, il gardait la grâce et splendeur que cette vision procurait. Qu’il l’ignorait ou l’imaginait, elle se laisserait guider à son rythme si cela pouvait lui plaire. Les regards plongés dans le sien, le déclic résonna au son du grondement d’un éclair fendant le ciel.


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Coupe de foudre assourdissant ; Dieu, un instant.

Ah, la danse ! Et la Danseuse. La danse qui fait battre le coeur ? Ou la Danseuse ? C'est la vie en cadence ; enlacée au bonheur ! Accourez -le temps vole !!!- mais saluez, s'il-vous-plaît.
L'orchestre de plumes a la parole et le bal est complet.

Sous les cieux noirs inondés, quand menaçants se font les bois, chaque fée danse en fête étoilée pour jeter lumières et voix !

Les fleurs plus embaumées rêvent qu'il fait soleil… mais nous, plus animées, nous n'avons pas pitié. Flammes et musique en tête ! Aux enfants l'on ouvre les yeux ! Et ils frappent à la fête leurs petits pieds joyeux.

Ne renvoyons personne ! Tout passant dansera et bouquets ou couronne, tout danseur choisira.

Sous la pluie et ses voiles que nous illuminons comme un cercle d'étoiles… tournons en chœur, tournons.

Ah, la danse ! Et la Danseuse. La danse qui fait battre le coeur ? Ou la Danseuse ? C'est la vie en cadence ; enlacée au bonheur !

Dans un flot de grâce et de soie, le couple pâle tourne et le pavé ploie quand la foudre s'y abat ; un flot de couleurs s'écoule alors, libérant Arthur du poids de revêtir son âme. Pour savourer de ses doigts les siens, lui concédant bien de toucher à son précieux pinceau. Fluide et douce ; la valse molle cache en elle, un languissant aveu d'amour. L'âme y glisse en levant son aile : c'est comme une fuite éternelle, c'est comme un éternel retour. Un va-et-vient incessant en flux et reflux plus constant que les marées sous une pluie déchainée ; le couple valse et valsera autour de la fontaine. Le jeune homme sent sa jeunesse et peureux se dit : « Si j'aimais ? ». Et leurs lèvres se font sans cesse, la douce et fuyante promesse, d'un baiser qui ne vient jamais.
Une deuxième coup de foudre, directement sur la place… et dans un haut-le-cœur, Arthur fait faire la ballerine à Irélia, si fier de l'avoir là sous son bras.

Puis les longs et lentes marées de pas autour de la fontaine reprennent, pleines de sentiments persistants ; leurs pas glissent à même l'eau comme crisse le violon. Cygnes et Sylphides s'en vont, de même que le public… mais eux ? Ils dansent et danseront, au moins encore un peu, juste un peu de temps. Ca dure peu de temps mais c'est long. Plus qu'aucun mage ne la pourra jamais, Irélia offre un instant éternité à ce jeune poète… si grand, si beau car si fier mais surtout si chamboulée.


Si je te le disais pourtant, que je t'aime… qui sait, brune aux yeux bleus, ce que tu m'en diras ? L’amour, tu le sais, cause une peine extrême ; c’est un mal sans pitié que nous plaignons tous nous-même ; peut-être cependant que tu m'en puniras. Si je te le disais pourtant… qu’une douce folie a fait de moi ton ombre, et m’attache à tes pas : un petit air de doute et de mélancolie, je le sais, Irélia, nous rend bien plus jolis ;
Peut-être diras-tu que tu n’y crois pas.

Si je te le disais pourtant… que j’emporte dans l’âme jusqu'aux moindres pas de nos propos du jour ! Un regard offensé, tu le sais, Irélia, change deux yeux d’azur en deux éclairs de flamme ; tu me défendras peut-être de te voir. Peut-être, cruel comme Aqua, tu te riras de moi. Peut-être, maligne comme Huayan, tu me manipuleras. Mais moi, à chaque fois, que me reste-t-il à moi ?

Si je te le disais pourtant, que je t'aime… mais tu n'en sauras rien. Je viens sans rien t'en dire Irélia ; je joue mon rôle et viens causer avec toi. Ta voix à travers tes pas qui suivent les miens… je l’entends ; ton air, je le respire ; et tu peux douter, deviner et sourire ; tes yeux ne verront pas de quoi m’être moins doux.
Au rythme de notre valse harmonieuse, je récolte en secret des fleurs mystérieuses. Sur la place, une nouvelle fois, la foudre s'abat ! Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses, je te sens, dans mes bras, plier comme un roseau aux abois.

Sur la fontaine elle-même, la foudre s'abat !

J’aime, et je sais répondre avec indifférence ; je mène la valse humble mais avec indolence. Pleins d'orgueils mais avec décence ; au moment de nous rapprocher… bien malgré moi, je suis déjà loin. Et triste j’aime, mais rien ne le dit ; j’aime, et seul je le sais ; et mon secret m’est cher, et chère ma souffrance ; et j’ai fait le serment d’aimer sans espérance mais non pas sans bonheur ; je te vois, c’est assez. Je danse avec toi ma Danseuse Schizo, et c'est plus qu'il n'en faut. Non, je ne suis pas né pour ce bonheur suprême, de mourir dans tes bras et de vivre à tes pieds.
Tout me le prouve, hélas ! Jusqu’à ma douleur même du plaisir que nous prenons à danser… mais je te souris, pour t'épargner mes tourments et futilités.

Si je te le disais pourtant, que je t'aime… qui sait, brune aux yeux bleus, ce que tu en diras ?

« Qu'en dis-tu, Irélia ? » Et du miel dans les yeux, plus félin en est le triste sourire, Arthur tente de s'extraire de la valse à grands regrets. Y laissant même son pinceau s'il le faut…
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Frère et soeur, oeil et iris liés, il était impossible de séparer ces prunelles enivrées sous le même brasier. À l’ombre d’une rotonde, sous l’aube d’une intimité nouvelle, ils s’avançaient et c’était un guide qu’Irelia ne pouvait écarter.

Danseuse elle était et en aucun cas elle ne serait plus ravissante qu’avec son partenaire.

L’excès dans ses gestes, criant à en faire son coryphée et à toujours en être accompagné. Le calme de ses pieds, s’alignant à sa guise et étouffant l’orgueil à l’existence d’un songe a cultivé.

Il y a des chances que j’y prenne goût.
Une réponse soufflée, perdue à l’ivresse d’un moment nullement négligé. Les traits à son cou s’en allaient, rejoignant le cocon à ses reins alors qu’avec délicatesse, elle s’écartait de ce danseur. Irelia qui venait de vivre tant en quelques minutes qu’en l’espace d’une vie, elle regrettait à s’en séparer.

Ils bougeaient à l’unisson et se séparaient au même ton.

Hors de la fièvre, faisant fuir les éclairs et l’éclat propre à leur charme, elle en venait à rêver que ce passage n’en soit pas une anecdote.

Arthur.
Une fois de plus gênée, elle menait l’une de ses mèches détrempées à joindre son oreille et s’entortillant comme au premier instant. Esquivant ce regard et glissant une supplique au pinceau.

Ce n’est pas qu’un rêve ?
Elle s’en irait aux larmes d’apprendre que sa vie en deviendrait un jeu éternel. Enlacée de ses pas, jouant aux eaux des fontaines et aux yeux des passants. Abandonnant son souffle et ses ribauds à l’ardeur de ses tendresses. Elle s’en irait aux pleurs de réalisés qu’elle n’était qu’un imposteur. Le Poète, aussi incroyable qu’impossible, s’en allait à la réalisation qu’Irelia n’était que ce qu’elle annonçait.

L’ombre de cette rotonde envahissante alors que soudainement, la rêveuse s’en allait à dévoiler son masque d’inquiétude. Le sucre d’un fruit si doux, elle s’en tétanisait de ne plus y avoir droit.

Qu’est-ce… Comment est-ce que ça va se passer ? Dis-moi…
La peur de l’incertitude, la crainte d’un rejet. Après leurs phrasés et tant de détournés au pied de la source aux sculptures. Il ne fallait pas que cela tombe sous l’oubli. Levant le regard, un maigre sourire naissant à ses lèvres malgré l’effet de la pluie pouvait rappeler les larmes qu’elle désirait à voir disparaître.


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Un cygne dont noir est le plumage lorsqu'elle danse sauvage ; un cygne dont blanche sous les plumes lorsqu'elle glisse, timide et immaculée.

La première semble capable de saisir d'un poète entre ses serres pour le déchirer sans pitié ; la deuxième semble si fragile, plus que le coeur lui-même, il semble qu'à si simplement la toucher, on la briserait et la laisserait en éclats d'argiles en argent. Pauvre Irélia dont l'âme parait presque fait de Gémeaux Jumeaux, enchainés l'un à l'autre et forcer de valser à tout jamais. L'univers pourrait bien se résumer à une corde qui n'existe que pour voir y voir la Danseuse jouer les funambules avec son âme. Elle qui décrit tant sans le moindre mot laisse un pauvre poète sans voix ; stupéfait par la réaction qu'il provoque. N'est-elle pas de la même essence que lui ?

Bénie de la tête aux pieds, porteuse de cette flamme invincible que l'on nomme beautée ; que l'on nomme sens. Que le plus orgueilleux de tous se taise et ce frère, cette soeur encense !

C'est une drôle de sensation d'excitation qui agite Arthur de la tête aux pieds. A première vue, si mignonne et bien faite, la petite poupée qui danse pouvait encore paraitre relativement… banal ? Une simple adolescente lambda comme on en croise ici et là ? Malgré touts ses charmes, n'est-ce pas. Car il est certain qu'Irélia ne ressemble à personne et que quiconque danse, malgré lui, tâche de lui ressembler qu'il le sache ou non. L'orgueil va de paire avec la fonction ; les enfants de muses restent des demi-dieux malgré tout. Sérieux mais serein, Arthur s'en va poser ses mains sur ses frêles épaules de plâtres face à la pluie battante ; incessante.
A l'avoir vu débordée de passion au point de se repeindre la peau du ciel en personne… ce n'est point dur d'imaginer que ses danses repeignent les cieux eux-mêmes.


« Ce n'est pas un rêve, ma chère et tendre Irélia. » Arthur se veut doux et noble, avec cette Irélia là. Ses yeux soucieux voit bien qu'elle est perdue et ce simple fait, à son grand désarroi, impose au poète un minimum de sérieux. Peut-être enfin quelqu'un de voler jusque dans les hauteurs qui jusqu'ici sont les siennes… il fait solitude pour un jeune enfant de muse au sommet de l'art et des arts. Désormais, Arthur se voit accompagné d'un cygne dont parfois les plus plumes sont noirs mais qui, ici, sont du blanc le plus innocent. Le Consulat n'est pas que futilités et des petits demi-dieux, il est promis autant de grâce que de désarroi. Pour rien au monde, néanmoins, le poète n'aurait voulu gâcher la liesse pour Irélia. Qu'il s'agisse de celle-ci ou de celle-là. « Tu veux un peu de concret pour t'en convaincre, peut-être ? »

Le sourire se veut rassurant ; de sa toge Arthur sort un trousseau de clefs parfaitement banal. Les portes qu'elles ouvrent, en revanche, ne le sont pas !

« Puisque de Terpsichore la fille, il est bien normal que la tour de danse t'appartienne désormais. C'est ton toit à toi et à toi seule, c'est ton domaine et seule tes règles s'y appliquent. Peut-être que Rivy Pikina, la précédente danseuse, a laissé quelque chose pour toi là-bas ? Je n'en sais rien mais tu nous diras ça une prochaine fois, Irélia ! »

Même sous la pluie, Arthur rayonne pourtant comme en plein soleil ; elle est juste trop mignonne. Et pas que… ouais, non… hein ? Bref, Arthur est très content, très ému, de rencontrer sa soeur ! La prétention de s'appeller à comprendre l'effet qu'il lui fait ; n'ose pas toucher à cette émotion comme pour ne pas l'altérer. A l'impression que cet éclat d'amour est particulièrement fragile, qu'un mot de travers suffirait à briser. En quête d'aisance avec Irélia, il s'en voulait proche et intime, définitivement.

« Mais ces clefs n'ouvrent pas seulement ta tour la schizo ! » Soudain ! Quelque chose agite Arthur, le fait presque mystique… que lui importe, à ce précieux poète, les yeux de l'univers désormais. Lui n'en a que pour Irélia et s'il est veut se faire guider, guidé elle sera ! ! « Déjà entendu parler du Moulin Rouge… ? »
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L’oeil hagard, la Danseuse observait avec attention l’objet de tant d’intention que son compagnon tenait à lui offrir. Elle ne semblait pas spéciale. Rien de remarquant ne la marquait. Sceptique, Irelia tournait et retournait cet objet de fer au creux de sa paume à la recherche d’une explication.

Il s’agissait de sa tour ?

Harmonisant le mouvement, guidant ses rétines d’un passe-partout à un visage si délicat, elle s’autorisait à la joie d’un présent tel que celui-là. Puisse-t-elle n’ouvrir aucun loquet, cela ne ternirait en rien l’imposant bouquet qu’il venait de lui être offert. Voici qu’à ce jour, une nouvelle collection de songe venait à se guider à elle et ceci en serait une pièce maîtresse.

Le Moulin Rouge…
Ainsi, deux pomettes s’élevaient et guidaient le ruissellement de la pluie à la pointe de son menton. Un endroit si plaisant. Un endroit où l’écran de mate prônant à sa poche lui divulguant quelconques bribes, des éclats à ses yeux, un mystère à son imaginaire.

Est-ce que l’on demande à l’oiseau s’il sait voler ?
Désireuse, animé par cette nouvelle curiosité, le regard vairon se posait à celui de Poète. Était-ce une promesse au son de ses paroles.

Animée de son propre désir, une main renfermant son plus précieux trésor s’en allait au confort de sa poche. La pluie ne cessait de battre. Irelia n’avait plus aucune emprise sur la toile des cieux et s’en retrouvait toujours autant galvanisé. Au moins, jusqu’à ce que le contact a une autre relique ne l’aide à quitter sa torpeur. Dans un spasme, elle guidait le cadran et celui-ci affichant quatre chiffres lui rappelant une promesse. Emprise de rouge, s’en allant de ses joues jusqu’à sa gorge qui s’en serrait à la crainte. Crispée et détendue, elle quitait le doux cocon du blondin pour s’attarder à ce qu’elle avait abandonné au pied de la fontaine.

Chaussure et sac-à-dos s’envoilaient et joignait à cette scène à s’en moquer de quelconque invitation.

Il faut que j’y aille, genre… Tout de suite…
Elle levait un pied, abandonnant le second au sol à quelques sauts pour enfiler l’une de ses chaussures. S’en allant à répéter le mouvement.

C’était génial, vraiment. Mais si je reste plus longtemps, il y a des risques à ce que le Moulin Rouge ne reste qu’un rêve. Il faut que l'ont se revoit !
Offrant son regard à son horloge de poche, Irelia abandonnait ses épaules à la gravité et s’attardait sur les traits du Poète. La pluie la guidait à un geste, sa conscience la poussait à s’en aller et son coeur prenait le pas sur le reste. Elle s’avançait déposant un doux baiser à la joue de son partenaire de danse, prolongeant le moment et le quittant à son regret.

Un pas, un second et le rythme de sa marche vers le bas de la ville s’annonçaient.

Au cri de la pluie, Irelia se guida à une descente contre son gré. D’un geste de la main, elle saluait cette rencontre et chérissait les traits qui s’en allaient à poindre à son poignet.


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Elle est partie…

« Oh, Irélia… je ne te l'ai pas dit… ? » Lui-même en reste surpris.

La foudre a fait fuir touts les passants depuis un moment et elle, si belle, est partie en dansant. A en laisser un pauvre poète hagard sous la pluie ; il lui semble pourtant que d'une bise, Irélia a mit le feu à celle-ci. De sa passion enflamme la pluie ! Arthur, pour sa part, a chaud et reste rouge, auréolé d'un fin brouillard. De la rencontrer ? Cela suffit à le secouer, le faire trembler jusqu'à oser danser… sa main vers là où Irélia s'en va ; qu'est-ce qu'il l'a retient ? Noble et pathétique comme un petit chien, le consul attendrait bien là, si simplement, le retour d'Irélia. Que son bras s'affaisse tout en candeur, jusqu'ici tendue comme pour la retenir mais n'ayant finalement pas osé.
Et c'est avec un orgueil démesuré, l'air pire que triste presque apeuré, qu'Arthur se refuse à la laissez partir. A jamais.

D'un inaudible cri du coeur, du genre à laissez un poète muet ; on entend pourtant des oiseaux s'envolés dans toute la ville !

Et ce sont les plus vils ; nos frères les corbeaux qui croassent sinistres !
Et ce sont les plus serviles ; nos amis les pigeons qui piaillent en panique !
Et ce sont les plus graciles ; nos amants les cygnes qui chantent aux anges !
Et ce sont les plus nobles ; nos soeurs les colombes qui s'époumonent paisiblement !
Et  tout ce qui a des plumes lui hurlent je t'aime !

Pour qu'enfin, Arthur ouvre la bouche pour le dire à son tour… l'articule parfaitement… mais aucun son ne sort ; rendu muet par sa mise en scène. Qui sait parler aux oiseaux… à qui d'autres confier ce secret si lourd à un coeur ? Que tout le Consulat sache que la danseuse est arrivée… ils ne comprendront peut-être pas le message mais déjà… qu'elle le veuille ou pas… Irélia valse et valsera.

Lui qui a fait son choix le regrette déjà, veut déjà faire machine arrière et voir ce qu'il y a à faire lorsque tant d'amour sature l'air ! Se grandit-il à ainsi se refuser l'amour ? Ou n'en est-il que plus lâche, toujours un enfant ? Qu'un cygne ou deux le caresse sereinement alors qu'Arthur va s'asseoir sur le rebord d'une fontaine, milles poèmes et fantaisies en tête.
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Exploit accompli.

Alors ^^

Ralala... J'avoue que c'est quelque chose. Je vais être sincère, je n'ai pas lu cet rp en une fois mais en deux. J'ai lu jusqu'à une grosse moitié y a quelques semaines et bon, j'ai terminé ici. Du coup... J'ai pas tout relu. Je suis resté sur un souvenir du début mais j'essaierai quand même d'être précis. Alors... Je dis ça mais on va commencer par une appréciation globale :

Votre rp je... Franchement, je suis mitigé. Très mitigé parce que... y a tellement de bons côtés, tellement de bonnes choses. Mais d'un autre côté, ralala... c'est dur à lire, vraiment. J'y reviendrai mais j'ai éprouvé une difficulté dingue à comprendre ce que vous racontiez parfois.

J'ai envie de faire ma notation en "ce qu'il y a de Très bien, bien, pas bien, vraiment pas bien".

Ce qu'il y a de très bien : Ca fait un peu "médaille en chocolat", mais avant tout... J'ai trouvé votre enthousiasme dans ces rps vraiment cool. Genre... En vous lisant, j'ai vraiment senti le plaisir que vous avez eu d'écrire ensemble. C'est flagrant. Et franchement... Deux mois pour ça, je suis impressionné. C'est pas tellement long ou... y a pas tant de posts que ça, mais vu le contenu quand même assez compliqué, non vraiment, c'est bien.

Ce qu'il y a de bien : De manière générale, y a un truc que vous rendez super bien, dans cet rp-ci : les émotions de vos persos; Franchement, je crois que j'aurais écrit cet rp avec quelqu'un, genre... Je me serais posé des questions parce que la passion et l'attraction de l'un pour l'autre (même si l'attraction n'est pas pareille d'un côté comme de l'autre) est vraiment énorme, palpable, même pour le lecteur. Non, j'aurais été troublé. Donc vraiment, vous rendez très bien toute la passion, l'énorme chaleur du moment. C'est vraiment super bien. Et y a pas que les scènes de passion.
La scène où ça redescend un peu et où Irélia demande à Arthur "la suite" est vraiment très bien. Plus peureux, on ressent la question du "Est-ce que c'est un rêve ?" même dans sa manière de se comporter.
Et surtout, l'amour de Arthur, on le ressent vraiment, on le comprend. J'ai adoré;

Et donc... Je peux déjà vous dire que vous obtenez un lien-D. Je... le donne un peu à contre-coeur, en fait. Vous le méritez objectivement, et clairement... ça le vaut. Mais... Hem. J'ai trouvé certaines choses qui ont construit ce lien-D assez artificielles. Non franchement, vous le méritez, on a une relation très... physique, qui se développe de plus en plus, avec une énorme intensité, c'était vraiment une idée intéressante. Mais... elle souffre un peu d'une mise en scène parfois exagérée à mes yeux. J'aime l'excès de votre rp, mais pour être sincère, je l'aime du côté d'Arthur parce que c'est LE personnage de l'excès. Irélia... Te dire, je trouve qu'on passe d'un personnage qui, dans la fiche, danse tranquillement sur une scène, à une meuf qui lévite, fait tomber la foudre pour battre la cadence, manipule psychiquement un pinceau pour... En gros... Woah, quoi. Le problème est pas : ça ne correspond pas à ton personnage.
Le problème est que ça arrive directement après son arrivée au Jardin Radieux. J'aime l'idée de la danseuse passionnée au point d'oublier un peu les règles, le savoir-vivre, tout ça... mais tu ne prends pas du tout le temps de montrer une évolution. Premier rp, bam, elle explose la lune, fait tomber des météorites et danse sur la lave. Et... voilà, on a un personnage qui t'incitait à t'emballer, Arthur... et c'est normal. Mais pour moi, ton personnage aurait du résister à la tentation de s'emballer, justement. Et aussi parce que là, purée, tout est "trop" conscient dans ses pouvoirs. T'as pas masse l'impression d'une meuf qui cherche à se contrôler et tout.

C'est ce que je veux dire par artificiel. Vous montez un truc super mais vous le montez d'une manière que je n'adore pas vraiment. Du reste, le moment qui a déclenché le lien-D est ce moment où ils dansent, à la fin, alors que les spectateurs s'en vont, juste pour eux.

Ce que je n'ai pas trouvé bien : Du coup, j'en ai déjà un peu parlé mais y a pas que ça. Clairement, j'ai pensé au commentaire de Rufus à notre rp Une... Une Keyblade ? disant que les styles de Di et d'Irelia ne sont pas super compatibles. Et bien ici... Je trouve que vos styles sont trop compatibles. Et je sais pas, vous vous entrainiez l'un et l'autre dans une ascension à, pour le dire crûment, "celui qui sera le plus difficile à lire".
C'est peut-être juste moi mais... au début ça allait très bien. Et puis ça monte, ça monte, et là les descriptions, sans rire je comprends plus rien du tout. D'habitude... vous me connaissez, je complimente un travail si la forme est excellente, même si on ne comprend pas trop trop. J'ai souvent dit en parlant de ton travail, Arthur, que la confusion dans tes descriptions donnait un super effet de "tourbillon de couleurs". J'adore cet effet.

Ici, y a de ces phrases, sérieusement j'étais là : ... Quoi ?

"Et d’un geste maîtrisé, il rendait le caprice du joueur à son propre visage, greffant le titre de jumeau."

Même en relisant les phrases avant, je ne comprends pas ça. Et honnêtement, même avec Arthur, j'ai ce sentiment et je comprends rien. Donc bon... Faut trouver une solution parce que... le tourbillon d'émotions et de couleurs, super. Mais là, on revient à ce que je critiquais : tu frôles le lourd. Dès lors que je lis et que je me dis "Euh... quoi ? Attends faut que je relise", c'est quand même qu'il y a un petit souci.

Et c'est vraiment la critique majeure que j'ai à faire à cet rp. Je l'ai trouvé super sur certains aspects, j'ai adoré votre implication mais... Oué. Et c'est le côté "vous êtes deux à vous emballer". Ca donne un tout assez spécial et honnêtement, je croyais qu'il fallait que ça arrive, il fallait que cet rp existe. Vous vous entrainez l'un l'autre à aller toujours plus loin mais... au final, sincèrement, je pense que vous vous êtes compris vous deux mais moi je ne vous ai pas compris. Evidemment je parle du moment de la danse et tout ça. D'autres moments sont très clairs.

Ce que j'ai trouvé vraiment pas bien : Oui parce que bon, là j'ai fait ma critique majeure mais... ici voilà quelque chose que j'encaisse beaucoup moins. Donc... recontextualisons. Irélia commence à danser un peu autour d'une fontaine. Arthur arrive, la reconnait par rapport aux Muses blablabla, bref. Ils commencent à danser, ils sont...assez fusionnels. Et ils se font des petites répliques énigmatiques. Arthur est très... entreprenant avec elle. Il encourage une "intimité" entre eux deux. Mais... Irélia a l'air de comprendre que c'est un consul.

Et là, il lui dit qu'il est le fils d'Erato et... Pour moi on a un "oubli de roleplay" de ton côté, Irélia. Ton personnage commence à se confondre en excuses. Elle passe de danseuse séductrice à jeune ingénue embarassée de ce qu'elle a fait et... C'est pas le changement de caractère qui m'a dérangé dans un premier temps (même si... on y reviendra), c'est la raison de ce changement. J'ai trouvé ça assez absurde. Pourquoi elle s'excuse ? Arthur l'a complètement encouragée dans cette voie-là. Et même... il a tellement fait pour la mettre en confiance par rapport à lui, avec son attitude et ses gestes, que je me suis vraiment dit "Mais pourquoi ?"

Un petit détail mais elle savait qu'il était consul. Ou elle avait l'air. Et bon, ça l'a pas empêchée de faire ce qu'elle a fait. Et brusquement, c'est un fils d'Erato et c'est la mort ? Non parce que... Le Consulat insiste à peine sur le nom des Muses. Elles ont pas vraiment la volonté de se faire connaître de l'univers, du coup... "fils d'Erato", faut quand même dire que la plupart des gens vont être là en mode "Hum ? " Parce que l'univers sait qu'il y a les Muses, l'univers sait qu'il y a les fils et filles de Muses parmi les consuls. Mais le nom des Muses ? Et Irélia, voilà bon;.. Elle sait alors qu'elle vient d'un monde relativement récent. Alors oui on peut se dire qu'elle veut être étudiante et donc qu'elle se renseigne mais bon. C'est sympa aussi de "ne pas savoir".

Mais. Mon problème par rapport à tout ça concerne cette histoire d'oubli de roleplay. Irélia est toute gênée d'avoir un peu déconné devant un mec important, ok. Mais d'un autre côté, elle est entourée par tout le gratin du monde durant le tournoi, y a Hadès, y a des mercenaires super réputés, des héros de la lumière et... elle triche, prenant le risque de se faire chopper. Et autour d'elle c'est quand même un autre niveau qu'Arthur Rainbow, fils d'Erato, qui comme la plupart des consuls a du se battre deux fois dans sa vie. Comme le dit Arthur, on voit ici Miss Ingénue... Alors qu'au tournoi, plus ou moins à la même période, le personnage pas beaucoup plus développé... tu commets un acte vraiment irresponsable devant des putains de cador.

Alors pour moi, y en a un des deux qui est forcément à côté de ton roleplay.

Bon ! Pour le coup, j'ai moins critiqué Arthur, aussi parce que... c'est une première fois pour Irélia. Donc... pour revenir à mon appréciation, je ne dirais donc pas que je suis positif. Y a des choses exceptionnelles dans cet rp mais... ça a quand même été un pas mal altéré par des choses et d'autres. Enfin bon, pour le coup, vous avez quand même une excellente synergie ensemble et rien de ce que je dis de négatif n'enlève ce que cet rp a de génial.

Mission facile :
10 xp, 100 munnies et 2 PS en dextérité pour vous deux.

Et donc lien-D.


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