[Mini-série]
Une semaine était passée. Une semaine où ces maudits voleurs avaient continué à piller la forêt. Une semaine où les quatre gardes-forestiers s’étaient entraînés du matin au soir. À l’exception de la veille afin de récupérer. Henry leur avait transmis les bases de la magie. Barry avait des affinités avec la foudre, son frère James avec l’eau. Quant à son partenaire, le jeune Bill, son élément était le feu. Avaient-ils été conditionné par leur caractère ou bien par leur passé ? Il n’aurait su le dire. Mais ça n’était pas le plus important.
S’ils avaient passé autant de temps sans s’occuper de la forêt, sans faire leur travail, c’était pour exécuter le plan qui lui était venu à l’esprit. Afin de défendre toute la végétation, qui représentait une zone immense à prendre en charge, ils avaient besoin d’une supériorité contre leurs adversaires. Ils avaient besoin de voler. Le keybladeur leur avait donc transmis la keyblade, et les avait initié au planeur. Avec ça, ils ne pouvaient plus être surpris. Avec ça, leurs voisins n’avaient aucune chance de leur échapper.
Afin d’assurer une protection maximale, chacun des forestiers avait un tour de garde de six heures. En cas d’ennuis, il partait chercher ses collègues et ensemble, ils affronteraient les gredins qui osaient s’affranchir des lois et de la morale. Le colosse sortit de chez lui alors que les rayons de l’aube peinait à dépasser la cime des arbres. Il vit au loin James qui rentrait chez lui. Sans perdre de temps, il invoqua sa keyblade, puis son planeur.
S’il n’aimait pas trop voler, le chasseur appréciait la vue, et surtout le fait de pouvoir tout observer rapidement – et sans se fatiguer de trop. Il fit plusieurs tours de la forêt, lentement. Il n’avait pas besoin de se presser grâce à ce point de vue. Les heures s’écoulèrent, son estomac cria famine. Du coin de l’oeil, il vit une petite silhouette claudiquant s’avancer vers la végétation. Une silhouette plus grande courrait, agitant ses bras. Le petit Ethan Lee devait encore faire des siennes. Il avait du mal à rester tranquille.
Alors que le soleil atteignait le zénith, une silhouette près de sa maison agita les bras. Souriant, il jeta un dernière regard sur le terrain sous sa charge. Il n’y avait rien. Il tourna la tête, et vit que Barry commençait à décoller du sol. Il pouvait enfin rentrer chez lui pour manger un morceau en tête à tête avec sa douce moitié. Cependant, il n’en eut pas le plaisir. Lorsqu’il s’approcha de sa demeure, il vit que ce n’était pas Morgane mais le vieux Schmidt. Que lui voulait le forgeron ?
-Bonjour Henry !
-Bonjour monsieur Schmidt. Comment allez-vous ?
-Bien, bien. Et vous mon garçon ?
-Je n’ai pas à me plaindre. Que puis-je faire pour vous ?
-Des nouveaux habitants se sont installés au village hier, vous êtes au courant ?
-Morgana m’en a parlé oui. Il s’agit d’une… famille d’éleveurs non ?
-C’est exact ! Le frère du père de famille fait d’ailleurs parti des gardes.
-D’accord, sourit-il l’estomac grognant. Et donc ? Continua-t-il poliment.
-Il se trouve que ce bon monsieur m’a demandé de lui réparer son armure, et son arme. Comme il s’agit d’affaire royale, il y a une certaine urgence dans la situation. Mais je me fais bien vieux, et je ne suis plus aussi rapide qu’avant. Seul, je n’y arriverai pas.
-Je vois, répondit-il en réfléchissant. Je vais prévenir mes collègues d’où je me trouverai, et je vous rejoins dans deux heures, est-ce que ça vous convient ?
-C’est parfait mon garçon, répliqua-t-il en lui donnant une tape sur l’épaule. Je ne te retiens pas plus longtemps.
Le brun sourit puis regarda un moment le vieil homme s’éloigner. Il rentra ensuite chez lui, et s’installa à table. Une assiette de soupe froide l’attendait. Sans prendre le temps de réchauffer le plat, il sirota le met, puis se releva. Il déposa sa veste sur le porte-manteau, et sortit aussi sec. Il prit la direction de la boulangerie, afin de prévenir Bill d’où il serait durant les heures à venir. Leur présence, bien visible, dans le ciel devrait être suffisamment dissuasive mais on n’était jamais assez prudent.
Henry avait à peine finit de prévenir son partenaire lorsqu’un Barry tout paniqué fonça vers eux. Schmidt allait devoir attendre un peu. Parfaitement coordonné, ils firent venir leur planeur et décollèrent immédiatement alors que Barry partait chercher son frère. Une fois dans les airs, ils virent qu’une dizaine de bûcherons se dirigeaient vers l’entrée ouest de la forêt. Ils foncèrent dans cette direction, et atterrirent lestement, une dizaine de mètres devant eux, à l’orée des bois. Keyblade en main, ils attendirent.
-Voilà le héros, avec de la compagnie, s’esclaffa le bûcheron qui l’avait provoqué des jours auparavant.
-Vous avez suffisamment outrepassé vos droits. Je vous ai prévenu d’arrêter.
-Et on a récolté plusieurs dizaines d’arbres. Comme quoi, tu es rempli d’esbroufes petit.
Le chasseur ne répondit pas. À la place, il envoya deux glaçons de la taille d’un poing en pleine poitrine de son interlocuteur. À ses côtés, son partenaire envoya une boule de feu sur l’homme le plus proche, et fonça pour lui balayer les jambes. Il courut à ses côtés, et bloqua une hache qui allait lui fendre le crâne. Il n’était pas certain que Morgana apprécierait un cadavre pour mari. Il répliqua en donnant un coup d’épaule à son adversaire qui recula, déstabilisé. Il envoya deux petites pierres le frapper en plein front, puis para un nouveau coup de hache. La foudre tomba près de lui, puis une boule aqueuse frappa son ennemi en plein tête. Il en profita pour lui donner un coup de boule, et un coup dans la trachée. Puis il se retourna et envoya deux nouveaux glaçons à l’homme au front ensanglanté. Il le frappa ensuite violemment au plexus solaire.
Après ça, il tomba au sol, bousculé par Bill. Les deux hommes s’écartèrent rapidement l’un de l’autre alors qu’une hache s’abattit entre eux. Un des bûcherons lui marcha sur la main, et il fut forcé de bloquer l’outil en étant toujours cloué au sol. Il poussa autant qu’il put, mais la lame aiguisée de l’arme se rapprochait toujours plus de son cou. Il sentit le sang qui coulait de part et d’autre de son cou, puis James vint à son secours, son bras droit présentant une très mauvaise coupure. Réunissant ses dernières forces magiques, les quatre gardes forestiers frappèrent les bûcherons restant de leur sortilège. Trois hommes tombèrent au sol, mais il leur en restait toujours quatre à affronter.
Un cor résonna dans la forêt derrière eux. Tous les combattants s’arrêtèrent et regardèrent en direction de ce son. Un garde royale sortit des bois, l’emblème du soleil légèrement terni sur sa poitrine. Il portait une épée à deux mains brisée, et regardait chacun d’entre eux d’un œil noir. Une cicatrice barrait sa joue droite, et il lui manquait le petit doigt de la main gauche.
-Arrêtez vos méfaits sur le champ ! Ou vous subirez le courroux de la garde.
Sur ces mots, les braves contrevenants fuirent à toute jambe, laissant leurs outils derrière eux. Le keybladeur sourit au nouveau venu, et le remercia chaleureusement. Le soldat ne lui lança même pas un regard, et regarda les rats courir à l’horizon jusqu’à les perdre de vue. Puis il fit demi-tour, sans un mot. Un peu décontenancé, il haussa les épaules et se tourna vers ses collègues. James aurait besoin de soin – et aurait une cicatrice à présenter aux dames. Barry avait deux yeux boursouflés et une dent qui avait sauté. Bill avait le nez tordu et quelques plaies superficielles. Il examina son propre corps et toucha sa plaie au cou. En plus de celle-ci, il avait une douleur à la cuisse gauche, ainsi qu’un doigt tordu. Il ne s’en tirait pas trop mal.
-Venez, rentrons. Je ne pense pas qu’ils reviennent de sitôt, s’ils reviennent tout court.
S’ils avaient passé autant de temps sans s’occuper de la forêt, sans faire leur travail, c’était pour exécuter le plan qui lui était venu à l’esprit. Afin de défendre toute la végétation, qui représentait une zone immense à prendre en charge, ils avaient besoin d’une supériorité contre leurs adversaires. Ils avaient besoin de voler. Le keybladeur leur avait donc transmis la keyblade, et les avait initié au planeur. Avec ça, ils ne pouvaient plus être surpris. Avec ça, leurs voisins n’avaient aucune chance de leur échapper.
Afin d’assurer une protection maximale, chacun des forestiers avait un tour de garde de six heures. En cas d’ennuis, il partait chercher ses collègues et ensemble, ils affronteraient les gredins qui osaient s’affranchir des lois et de la morale. Le colosse sortit de chez lui alors que les rayons de l’aube peinait à dépasser la cime des arbres. Il vit au loin James qui rentrait chez lui. Sans perdre de temps, il invoqua sa keyblade, puis son planeur.
S’il n’aimait pas trop voler, le chasseur appréciait la vue, et surtout le fait de pouvoir tout observer rapidement – et sans se fatiguer de trop. Il fit plusieurs tours de la forêt, lentement. Il n’avait pas besoin de se presser grâce à ce point de vue. Les heures s’écoulèrent, son estomac cria famine. Du coin de l’oeil, il vit une petite silhouette claudiquant s’avancer vers la végétation. Une silhouette plus grande courrait, agitant ses bras. Le petit Ethan Lee devait encore faire des siennes. Il avait du mal à rester tranquille.
Alors que le soleil atteignait le zénith, une silhouette près de sa maison agita les bras. Souriant, il jeta un dernière regard sur le terrain sous sa charge. Il n’y avait rien. Il tourna la tête, et vit que Barry commençait à décoller du sol. Il pouvait enfin rentrer chez lui pour manger un morceau en tête à tête avec sa douce moitié. Cependant, il n’en eut pas le plaisir. Lorsqu’il s’approcha de sa demeure, il vit que ce n’était pas Morgane mais le vieux Schmidt. Que lui voulait le forgeron ?
-Bonjour Henry !
-Bonjour monsieur Schmidt. Comment allez-vous ?
-Bien, bien. Et vous mon garçon ?
-Je n’ai pas à me plaindre. Que puis-je faire pour vous ?
-Des nouveaux habitants se sont installés au village hier, vous êtes au courant ?
-Morgana m’en a parlé oui. Il s’agit d’une… famille d’éleveurs non ?
-C’est exact ! Le frère du père de famille fait d’ailleurs parti des gardes.
-D’accord, sourit-il l’estomac grognant. Et donc ? Continua-t-il poliment.
-Il se trouve que ce bon monsieur m’a demandé de lui réparer son armure, et son arme. Comme il s’agit d’affaire royale, il y a une certaine urgence dans la situation. Mais je me fais bien vieux, et je ne suis plus aussi rapide qu’avant. Seul, je n’y arriverai pas.
-Je vois, répondit-il en réfléchissant. Je vais prévenir mes collègues d’où je me trouverai, et je vous rejoins dans deux heures, est-ce que ça vous convient ?
-C’est parfait mon garçon, répliqua-t-il en lui donnant une tape sur l’épaule. Je ne te retiens pas plus longtemps.
Le brun sourit puis regarda un moment le vieil homme s’éloigner. Il rentra ensuite chez lui, et s’installa à table. Une assiette de soupe froide l’attendait. Sans prendre le temps de réchauffer le plat, il sirota le met, puis se releva. Il déposa sa veste sur le porte-manteau, et sortit aussi sec. Il prit la direction de la boulangerie, afin de prévenir Bill d’où il serait durant les heures à venir. Leur présence, bien visible, dans le ciel devrait être suffisamment dissuasive mais on n’était jamais assez prudent.
Henry avait à peine finit de prévenir son partenaire lorsqu’un Barry tout paniqué fonça vers eux. Schmidt allait devoir attendre un peu. Parfaitement coordonné, ils firent venir leur planeur et décollèrent immédiatement alors que Barry partait chercher son frère. Une fois dans les airs, ils virent qu’une dizaine de bûcherons se dirigeaient vers l’entrée ouest de la forêt. Ils foncèrent dans cette direction, et atterrirent lestement, une dizaine de mètres devant eux, à l’orée des bois. Keyblade en main, ils attendirent.
-Voilà le héros, avec de la compagnie, s’esclaffa le bûcheron qui l’avait provoqué des jours auparavant.
-Vous avez suffisamment outrepassé vos droits. Je vous ai prévenu d’arrêter.
-Et on a récolté plusieurs dizaines d’arbres. Comme quoi, tu es rempli d’esbroufes petit.
Le chasseur ne répondit pas. À la place, il envoya deux glaçons de la taille d’un poing en pleine poitrine de son interlocuteur. À ses côtés, son partenaire envoya une boule de feu sur l’homme le plus proche, et fonça pour lui balayer les jambes. Il courut à ses côtés, et bloqua une hache qui allait lui fendre le crâne. Il n’était pas certain que Morgana apprécierait un cadavre pour mari. Il répliqua en donnant un coup d’épaule à son adversaire qui recula, déstabilisé. Il envoya deux petites pierres le frapper en plein front, puis para un nouveau coup de hache. La foudre tomba près de lui, puis une boule aqueuse frappa son ennemi en plein tête. Il en profita pour lui donner un coup de boule, et un coup dans la trachée. Puis il se retourna et envoya deux nouveaux glaçons à l’homme au front ensanglanté. Il le frappa ensuite violemment au plexus solaire.
Après ça, il tomba au sol, bousculé par Bill. Les deux hommes s’écartèrent rapidement l’un de l’autre alors qu’une hache s’abattit entre eux. Un des bûcherons lui marcha sur la main, et il fut forcé de bloquer l’outil en étant toujours cloué au sol. Il poussa autant qu’il put, mais la lame aiguisée de l’arme se rapprochait toujours plus de son cou. Il sentit le sang qui coulait de part et d’autre de son cou, puis James vint à son secours, son bras droit présentant une très mauvaise coupure. Réunissant ses dernières forces magiques, les quatre gardes forestiers frappèrent les bûcherons restant de leur sortilège. Trois hommes tombèrent au sol, mais il leur en restait toujours quatre à affronter.
Un cor résonna dans la forêt derrière eux. Tous les combattants s’arrêtèrent et regardèrent en direction de ce son. Un garde royale sortit des bois, l’emblème du soleil légèrement terni sur sa poitrine. Il portait une épée à deux mains brisée, et regardait chacun d’entre eux d’un œil noir. Une cicatrice barrait sa joue droite, et il lui manquait le petit doigt de la main gauche.
-Arrêtez vos méfaits sur le champ ! Ou vous subirez le courroux de la garde.
Sur ces mots, les braves contrevenants fuirent à toute jambe, laissant leurs outils derrière eux. Le keybladeur sourit au nouveau venu, et le remercia chaleureusement. Le soldat ne lui lança même pas un regard, et regarda les rats courir à l’horizon jusqu’à les perdre de vue. Puis il fit demi-tour, sans un mot. Un peu décontenancé, il haussa les épaules et se tourna vers ses collègues. James aurait besoin de soin – et aurait une cicatrice à présenter aux dames. Barry avait deux yeux boursouflés et une dent qui avait sauté. Bill avait le nez tordu et quelques plaies superficielles. Il examina son propre corps et toucha sa plaie au cou. En plus de celle-ci, il avait une douleur à la cuisse gauche, ainsi qu’un doigt tordu. Il ne s’en tirait pas trop mal.
-Venez, rentrons. Je ne pense pas qu’ils reviennent de sitôt, s’ils reviennent tout court.