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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Une porte entrouverte. La chambre d’un prêtre. Un lit au matelas maigre à s’en casser le dos, et un minuscule secrétaire donnant tout son cachet à ce placard qu’on appelle « appartements. » Une chaise, aussi, avec un pied chancelant, cicatrice d’une bien triste mésaventure. Une commode de bois dont le verni s’en est allé.

Le couperet était tombé, hier. « Elle » désirait le voir. Cissneï, la Générale des armées de la Lumière. Après des mois de silence où il avait tout fait pour être oublié, d’eux comme des siens, la voilà qui l’invitait.
Le convoquait, plutôt.

Qu’allait-elle lui dire, à Agon Wiley au juste ? N’avait-il pas jusque là assez fait ? Ou plutôt, ne s’était-il pas gardé de révéler ce qui aurait pu lui porter préjudice ? L’Eclaireur avait rapporté l’implication de la Lumière dans les événements qui avaient mené à la disparition du Palais des Rêves, mais leurs informations étaient restées vagues. Il n’avait pas encore été question du passage du Maréchal Roxas du « côté obscur. » Quelles retombées auraient eu ces nouvelles-ci ? Il n’avait fait que l’imaginer. Il avait refusé d’être celui qui tirerait la sonnette d’alarme. Il s’était tu. Alors pourquoi l’appelait-elle ? Pour le remercier ? Envoyer des fleurs aurait suffi.

Cette missive qu’il avait reçue, toute officielle qu’elle avait été, lui avait fait franchir un cap. Enfin. Ce matin-ci, Agon Wiley s’assit à son bureau pour écrire. Cela faisait un mois qu’il prenait place chaque jour à son secrétaire, pour rédiger une lettre qui finissait toujours dans les flammes. Il essayait de s’expliquer, tant à celle pour qui il simulait écrire, que pour lui-même. « Je n’ai pas été tout à fait honnête avec vous » était un motif qui revenait souvent.
Ce ne fut pas cette lettre-ci, qu’il écrivit ce matin-là.

« Voilà plusieurs années que j’ai décidé de rejoindre le Sanctum » commença-t-il. Voilà qui n’était pas faux, quoique le choix fut plus, aussi loin qu’il était concerné, une affaire de vie ou de mort. Un artifice imposé.

« Je voulais porter les valeurs d’Etro. J’espérais pouvoir aider mon prochain. Je crois pouvoir dire l’avoir fait. » Ce, dès le début. Première grande mission : régler une dispute entre paysans. Si ça ce n’était pas aider son prochain. « J’ai pu voir ici dès mon arrivée de la dignité, de l’abnégation. L’envie de porter secours à l’autre. Être le protecteur de ceux que l’on oubliait. Faire au mieux du peu que l’on avait. Des valeurs que j’avais espéré trouver et que je rencontrais. » Il se souvenait ; des visages fermés mais nobles alors qu’il prononçait les sacrements pour ceux tombés face aux hommes de Swain, et la médecin Ruth Bachburg qu’on l’avait envoyé aider. Il y avait été en traînant les pieds, tout comme les sacrements avaient été une épreuve pour lui. Mais rétrospectivement, il avait le sentiment d’avoir fait « quelque chose. » Cette pensée lui avait arraché un soupir. « J’ai pu fréquenter parmi les plus belles âmes qu’il m’ait été donné de voir dans ma vie, et me confortais dans l’idée qu’Etro avait guidé tous ces coeurs si bons en ce même endroit afin d’accomplir de grandes choses. » Il y avait eu les flammes, il y avait eu les pleurs, mais il y avait aussi eu l’après. « Bien entendu, j’ai fait des rencontres plus difficiles. » Comme avoir manqué de perdre la vie après avoir échappé au dragon de la Coalition Noire, ou être confronté à ceux qui doutaient du Sanctum après cette attaque de grande envergure, et la nuit sanglante qui l’avait précédée. Il eut même une petite pensée pour la fille du templier Damien, qu’il avait dû forcer à se mettre à l’abri un jour de Saint Patrick. « Mais toujours, je pouvais retourner à cette étincelle de foi qui nous unissait, moi et d’autres. » Et dire que même Fabrizio Valeri s’était fait une place dans son récit implicite.

« Seulement, il n’est plus question de ces belles âmes uniquement. Il est question du Sanctum. De ce qu’il a été, et de ce qu’il aspire à devenir. » Un Ordre envoyant ses prêtres enquêter sur des hommes armés en pleine campagne du Domaine, par exemple. Le jeune homme se pinça l’arrête du nez en réfléchissant à cette mission qui l’avait laissé perplexe, il devait l’avouer. « Je ne crois, hélas, pas avoir un rôle à jouer dans ce futur. » Il s’arrêta sur cette phrase. Agon Wiley, après tout, avait réussi à se sentir ici chez lui. Faire visiter ce monde lui avait fait réaliser comme il s’y était habitué. Cependant, il avait attiré l’attention. Quelque part, il en était déjà conscient — mais on commençait à venir le trouver pour discuter de façons d’aborder la foi et cela, il n’y était pas préparé. Avec un paysan (ou une créature étrange ne connaissant rien des Eternels), peut-être. Mais un membre du Clergé ? Il risquait, de fait, que son aventure se termine. Un risque qui l’avait inquiété et qu’il avait essayé de taire. Qu’il avait tâché d’oublier en compagnie de gens agréables. « En tant que prêtre, j’ai été amené à représenter le Sanctum auprès de civils comme de membres d’autres factions. J’ai dû mettre en avant nos croyances, comme la politique de notre Ordre en tant qu’organisation. » Au risque de se faire lyncher. Il savait déjà, alors qu’il avait été envoyé à Port-Royal, qu’il avait trop de visibilité. Pourtant, il avait décidé de s’acquitter de la mission qu’on lui avait confié ensuite. Une mission qui n’avait rien à voir avec ses capacités supposées de prêtre. « C’est cette organisation qui ne correspond plus à l’image que je me fais de notre Déesse-patronne et de ce qu’elle incarne. » C’est cette organisation qui l’avait envoyé se faire trancher en deux, et revoir son sang nourrir la terre toutes les nuits. « Si Etro a une lame, elle n’en use pas aveuglément. Elle veille, de son regard, sur chacun — et seul celui qui n’est pas capable de tolérance et de compassion mérite que s’abatte sur lui le courroux de notre Déesse. Je le sais, les réalités de nos mondes peuvent rendre notre jugement difficile. Nous n’avons pas la clairvoyance de notre Dame. » Il en est un qui devait l’avoir mais… il divisait. Avait divisé serait peut-être plus juste, puisqu’il semblait s’être fait discret ces derniers temps. Cela n’empêchait pas ses réformes et ses déclarations de rythmer la vie des gens du Sanctum, encore.

« Et pourtant. Je ne crois pas que de déclarer la guerre à ceux qui sont venus nous porter secours, ait été une bonne décision. Je crois que nous aurions dû nous poser la question de savoir, au-delà des noms et des on-dit, de quoi retournait vraiment le conflit qui animait nos alliés avant d’en repousser un pour embrasser l’autre. Je crois qu’il aurait fallu attendre, au moins, que la dépouille du Primarque Hewley soit froide avant de révoquer l’ami avec lequel il avait construit une alliance forte. Je crois que nous aurions dû nous préoccuper de ceux qui croyaient et ne comprenaient pas, plutôt que de les laisser sans autre explication que quand bien même ils ne comprendraient pas, notre Primarque Révélé irait jusqu’au bout. » » Il avait vu les rediffusions de ce discours de Matthew March à son Ascension. Agon Wiley avait eu froid dans le dos. Ce type irait vraiment à la guerre. Et la guerre, il n’en avait aucune envie. « Si mes paroles font de moi la lie de la prêtrise, je l’assume pleinement aujourd’hui. J’ai voulu demeurer auprès du Sanctum quand d’autres s’en sont allés pour voir de mes yeux ce que l’Elu d’Etro ferait. Pour enfin avoir la certitude d’agir pour ma Déesse, et pour les Eternels bons dont nous cherchons à incarner les valeurs envers et contre le Nuage Noir et sa sombre influence. »

« Je suis peut-être une âme perdue. » Sans parler de foi, il se le demandait réellement. Depuis qu’il s’était rendu au Palais des Rêves, son coeur s’était emballé lorsqu’une Ombre l’avait menacé d’une entaille mineure — ne savait-il pas les gérer ? Le simple fait d’être seul dans un bois lui avait donné des sueurs froides. « Mais je nous vois aujourd’hui une arme plus que les gardiens d’un foyer. Plus d’épées que de boucliers. Une extension de notre allié — tout respect que j’aie pour l’armée de la Lumière — qui perd ce qui l’a fondé. J’entends hier que la volonté de notre Primarque est que les prêtres n’aient plus dans leurs fonctions principales le fait de prêcher. C’est à dire, de porter la parole des Eternels. Je ne suis pas de ceux qui pensent que tous doivent croire en Etro. Je préfère voir ses valeurs respectées que son nom vénéré. Mais quel message porte cette déclaration de l’Elu ? » Exagérait-il ? Peut-être. Mais il fallait qu’il en vienne au fait. « Je vous laisse à votre réflexion. Pour ma part, elle m’emmène ailleurs. »
A dire vrai, la première partie de cette missive lui avait pincé le coeur : de repenser à ceux qu’Agon Wiley avait apprécié, à l’éclat du soleil lorsqu’il posa pied pour la première fois dans ce monde… sa beauté simple et ce qu’il y avait vécu de bon. Néanmoins ces dernières phrases concernant la volonté du Primarque s’agissant des prêtres l’avaient laissé plus indifférent. Il s’agissait d’excuses, tout au plus. De rembourrage, peu importe ce qu’il en penserait vraiment s’il devait y réfléchir.

Et on y venait. Le jeune homme marqua une pause, l’oeil fatigué. Il s’était levé, avait rassemblé ses affaires (il n’y en avait pas tant). Il avait même empaqueté sa soutane. Puis il avait regardé par sa mince fenêtre la Citadelle. Le soleil était encore timide, commençait à peine à illuminer les toitures de tuiles et de chaume. Les ombres des tours se projetaient sur de petites places où s’affairaient déjà les artisans. L’air était frais.
Il revint au secrétaire. Sûr de sa décision. Il avait eu le temps de la mûrir.
Mais nostalgique.

« Moi, Agon Wiley, » écrivait-il, « fait en ce jour part de ma décision de quitter les ordres. Je doute de la parole du Primarque. Je ne suis plus digne de porter cette soutane, comme le symbole du Sanctum. Par cette lettre je me déclare apostat, et quitte la Citadelle comme y a invité l’Elu chaque individu qui douterait de ses actes. 

Je prie pour chaque âme qui a su illuminer mon chemin en ce monde et d’autres.
 » Ses lèvres s’animèrent d’une moue pincée.

« Qu’Etro vous guide,

Agon Wiley.
 »

Une porte entrouverte. La chambre d’un prêtre. Un lit au matelas maigre à s’en casser le dos, et un minuscule secrétaire donnant tout son cachet à ce placard qu’on appelle « appartements. » Une chaise, aussi, avec un pied chancelant, cicatrice d’une bien triste mésaventure. Une commode de bois dont le verni s’en est allé. Une lettre non cachetée laissée sur les draps.

Le couperet était tombé, hier. « Elle » désirait le voir. Cissneï, la Générale des armées de la Lumière. Après des mois de silence où il avait tout fait pour être oublié, d’eux comme des siens, la voilà qui l’invitait.
Le convoquait, plutôt.

Agon Wiley n’irait pas. Il n’irait pas subir, encore. Il était temps que ça s’arrête. Il avait trop attendu.

Tout ça n’était que transitoire.

S’y était-il accroché ? Il balaya la question.

Agon Wiley sort du Château, son sac au côté, habillé en civil. Il marche le long des chemins pavés, puis traverse le grand pont. C’est dingue, il s’y était habitué. Comme la Forêt aux Etangs. Il avait oublié leur superbe. Il semble le redécouvrir. Ses pierres lisses, le bruit de l’eau qui court entre les piliers qui le soutiennent. Reste le chemin où les pavés laissent place à la terre et aux cailloux. Où on entend le chant des insectes dans les champs. Il monte vers la station Shinra. Ce n’est pas son amie qui tient le guichet, et c’est tant mieux. Il n’a aucune envie de devoir s’expliquer. Il essaie de ne pas réfléchir à comment elle réagira. Elle, et les autres. Egoïste, il le sait. Mais nécessaire.

Agon Wiley sort sur la piste, s’apprête à monter dans le vaisseau. Il jette un dernier regard vers sa maison. Esquisse un sourire plus mélancolique qu’il ne l’aurait espéré.

La vie continue.

Erik Woods prend place sur une banquette dont le cuir se déchire, et fait craquer ses doigts avant d’étendre ses jambes.

Oui, la vie continue.
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Ci-gît, Agon Wiley… Ah, non. Mauvais rp. Donc ! Tu l’as compris, c’est moi qui m’occupe de la notation de cet exploit !

Alors, heureuse ?

Déjà, j’pense avoir très peu de choses à dire à l’encontre de ce rp. En fait, j’crois que j’ai aucun reproche à faire. Du moins, au texte ! Le contexte, j’ai quand même un truc à dire.

Pour moi, ce rp était à double-tranchant, une question de temporalité. La remarque m’a été faite par rapport aux récents Breaking News de Roxanne, il y a un souci sur ça. Donc, quand on sait que l’on parle d’un truc ayant un certain âge, cela devient-il dangereux ? Pour moi, la réponse est oui et non. J’estime que certaines personnes ne peuvent passer outre certains évènements, aussi, j’trouve que les retours en arrière et flashback sont d’un chiant.

Donc, est-ce que j’estime que c’est d’un chiant ?! Pas du tout. Ici ? Nous avons Agon, le bal est passé depuis longtemps et il écrit sa lettre de démission.

Une part en moi se dit que, c’est cool ! Ça avance et nous savons ce qu’il advient d’Agon après le bal. Cependant. Une autre part en moi est triste de ne pas avoir de contenu par rapport à la Lumière. Genre, personne n’a voulu parler au pilote ? Qui était-il ? Un simple réfugié ? Tu comprends où je veux en venir.

Pour moi, il s’agit simplement d’un acte manqué.

En rp, que ce soit sur forum ou jdr sur table, j’estime qu’il y a des moments auxquels tu ne peux plus réagir. Genre, sur table, quand t’es devant un choix et que tu en ignores un ? Bah, impossible de revenir plus tard pour le découvrir. Comme l’aventure de JDG sur sa chaîne, j’ai trouvé ça bon car des actes pouvaient être manqués.

Ici ? Nous avons l’exemple. Agon à la Lumière qui se fait interroger pour le bal ? C’est un acte manqué de la Lumière. Faire ça maintenant ? Une série de cinq rp ? Ça n’aurait pas eu le même panache, la même grandeur ! Donc, j’suis très heureux d’avoir à faire à ce rp.

Sinon, j’vais enfin parler de ton texte et je n’ai rien à dire.

Il n’y a rien que me déplaît. Pourquoi ? Simplement parce que le contexte du Sanctum est respecté et nous avons affaire à un pan du Sanctum silencieux. Celui qui ne désire pas continuer sous le joug de Matthew. Celui qui dit « Ok, j’me casse, j’suis pas d’accord ». Et ça ? C’est bon. C’est surtout très bon que cela vienne d’un PJ et non d’un PNJ.

Même si j’ai une idée de la suite, je salue l’évènement de ton départ qui prends la suite du contexte rp du groupe.

Ce que j’aime beaucoup, aussi, c’est la nostalgie. Le rappel aux évènements de la St Patrick ou ce qu'est arrivé à Agon Wiley quand Erik Woods est arrivé. Ce rp est une conclusion, et une belle conclusion. Limite ? Tu m’dis que, après ça, tu arrêtes le personnage ? Ça aurait été une superbe fin. Pas obliger de crever pour que ce soit terminer. Enfin, j’suis clairement fan de ce rp, bravo à toi.


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