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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Cela faisait un an... Un an que j'étais entré dans la Coalition en éliminant un garde noir. Et j'avais été capable de tourner cette situation à mon avantage : cet acte avait attiré l’œil de certains coalisés... Et j'en avais profité pour me faire quelques relations. On n'était jamais assez prudent, ces liens pourraient peut-être me permettre d'obtenir quelques informations précieuses à l'avenir, même si je ne faisais que jouer la comédie, prenant le masque d’un exécutant fainéant, sans ambition et dénué de mauvaises intentions. Durant cette année, j'avais fait profil bas, effectuant des corvées on ne peut plus dégradantes. Je n'avais encore jamais quitté ce monde depuis mon arrivée. Là où j'attirais à l'époque l'attention de tous, les personnes qui se souvenaient de mon acte étaient étonnamment peu nombreuses, bien que cela puisse n’être qu’une impression.  Peu semblaient encore méfiants à mon égard... Et cela me convenait à merveille, je pouvais à nouveau agir en toute sérénité. J'avais une mission. Et celle-ci ne ressemblait pas le moins du monde à une corvée. En fait, elle me plaisait beaucoup. Après tout ce temps à effectuer des tâches insignifiantes, j'allais enfin avoir une tâche plus appropriée à une personne telle que moi.

Le caporal Bach de la garde noire m'attendait à la place des fêtes pour m'épauler dans ma tâche. Il esquissait un sourire accueillant derrière sa moustache blonde et son crâne chauve semblait luisant. On ne pouvait pas le rater, Bach mesurait bien au moins 2 mètres et semblait plutôt musclé. Une véritable armoire à glace. Au cours de l'année, j'avais eu bien des occasions de l'apercevoir. Il accomplissait chaque tâche lui étant confiée de façon exemplaire, en particulier les patrouilles. Cette personne n'avait rien à faire à la Coalition, il semblait être une personne sincère, juste, sans ambitions et d'une grande générosité. Ce n'était pas vraiment le portrait que j'aurais dressé du membre type du groupe.

J'étais en possession de nombreuses informations le concernant : il était veuf et avait une fille. Il était devenu garde noir afin d'essayer de réprimer de façon pacifique les rebelles. Pourquoi souhaitait-il cela ? Je ne comprenais pas ses motivations... Et à vrai dire, même après l'avoir pris en filature à de nombreuses reprises, je n'étais en possession d'aucune information qui puisse expliquer cela. Je l'avais tellement espionné que j'en avais la certitude : sa fille était sa faiblesse. Bien qu'il n'en avait pas la connaissance, Bach était mon pion. Un pion que je pouvais manier de la façon dont je souhaitais à tout moment et que je pouvais tout simplement jeter n'importe quand. Tout cela à cause d'une fille. Jusqu'où pouvait aller la faiblesse, la stupidité humaine ?

Il était accompagné de deux prisonniers et d'une poignée d'autres coalisés, tous sous mes ordres pour l'occasion, Death m'ayant donné carte blanche. Ils se tenaient tous devant une arène où se tenaient des barrières, formant une spirale ayant pour centre... Une cage détenant Anjanath, un redoutable Béhémoth qui pourrait nous balayer tous en quelques instants. Mais il ne m'effrayait guère. Dans une cage, il ne représentait aucun danger. Une clé était accrochée à l'intérieur de la cage et sur le parcours en forme de spirale s'étendaient de nombreux pièges : des armes à feu reliées aux grilles par un fil, des bidons proches de torches et des pièges à loups, disposés ici et là.

J'avais été chargé d'égayer la course d'obstacles ayant pour enjeu la clé de sortie en confectionnant une roue de la fortune afin de faire participer le public. Il s'agissait là d'une tâche des plus divertissantes qui m'avait été confiée, puisque je pouvais laisser court à ma créativité. Et il n'y avait pas de doute, j'allais m'y donner à cœur joie pour tourmenter les participants et divertir le public. J'avais tout ce beau monde présent et tous savaient pour quelle raison ils avaient été mobilisés. Cela ne semblait enchanter guère Bach qui grimaçait déjà à l'idée de prendre part à une telle entreprise. Les prisonniers eux aussi ne semblaient pas enthousiastes à l'idée de peut-être devoir servir de cobayes, mais ils n'avaient pas la possibilité de prendre la fuite dans de telles conditions. Et cela me faisait rire intérieurement de les observer dans une position inconfortable comme celle-ci.

- Vous devez tous déjà connaître la raison de votre présence ici.
- La roue, répondit Bach sans le moindre entrain.

Justement, cette roue. Pour la confectionner, il faudrait passer par plusieurs étapes. Tout d'abord, il fallait réfléchir au contenu des cases de la roue, leur nombre ainsi que leurs instructions. Il ne fallait rien laisser au hasard. Pour commencer, je devais réfléchir au contenu des cases. J'ordonnai tout d'abord à la petite troupe de me confectionner une roue avec 50 emplacements de cases, de couleur noire. Cette roue devait évoquer la mort alors... Pourquoi pas donner à l'aiguille une forme de faucille ? Voilà qui allait les occuper un moment, en particulier Bach qui ne devait pas me voir prendre plaisir à trouver des idées.

Bon, je pouvais commencer à réfléchir aux cases. Sortant un calepin et un crayon, je m'attelai à mon amusante tâche tout en prenant place dans les gradins. Déjà, il me fallait définir une règle : qui serait en connaissance de ce que chaque case faisait ? Death était une réponse logique. Le public ne devrait être en connaissance de rien, cela n'en serait que plus divertissant pour eux... Les prisonniers ? Non, c'était sûrement une mauvaise idée que les joueurs soient en connaissance de tout...

Qu'est-ce qui pourrait bien tourmenter des prisonniers dans une telle course ? Déjà, une idée s'imposait à moi : des cases leur donnant de l'espoir pour qu'ils puissent éprouver de la déception face à ce hasard. Il leur fallait un semblant d'espoir alors pourquoi pas... 5 cases ? Quant aux instructions, elles me semblaient évidentes : rien. Et pour une case qui ne faisait rien, quoi de mieux comme apparence qu'une simple case blanche ? Une case blanche, c'était tellement évocateur qu'il s'agissait sûrement de la meilleure idée pour que les participants connaissent son effet sans qu'il soit énoncé. Voilà un problème qui était réglé.

Maintenant, quels moyens pourrais-je user pour leur faire perdre espoir progressivement, les handicaper tout en leur faisant perdre confiance en tout et se méfier de tout : ce qu'ils voient, ce qu'ils sentent, ce qu'ils entendent, les personnes qui les entourent, leur environnement... Oh, si j'arrivais à faire une telle chose, il serait tellement amusant d'observer la réaction des joueurs, l'expression de leurs visages, leurs comportements... Oh, une idée venait de germer dans ma tête qui pourrait leur glacer peu à peu le sang : une case spéciale. La case du désespoir, celle qui signifierait la mort. Et celle-ci ne devrait pas être visible... Du moins pas au début.

Pourquoi pas mettre cette case du désespoir sous littéralement toutes les cases de la roue et retirer une à une celles sur lesquelles l'aiguille pourrait s'arrêter ? Une idée magnifique. Et cette case ne pouvait avoir qu'une instruction : libérer Anjanath de sa cage. Oui, réellement. Nul doute que cela signifierait la mort pour les joueurs et c'était là justement tout l'intérêt : voir à chaque lancer ces cases se multiplier, devoir absolument remporter cette course contre la montre pour ne pas être complètement dévoré par la bête. Quoi de plus désespérant que d'avoir sa vie entre les mains du hasard ? "Lâchez le chien", voilà un intitulé qui serait amplement suffisant pour que les joueurs comprennent de quoi il était question.

Et là, bien d'autres idées se sont mises successivement à germer dans mon esprit pour pimenter la course d'obstacles : disposer des projecteurs ici et là dans l'arène et ajouter une case "Lumière" pour allumer le plus proche des participants qui ne pourraient ainsi même plus se fier à leur vue ? Et concernant les bruits qu'ils pourraient entendre... Et si on disposait en plus de ces projecteurs des hauts parleurs qui pourraient faire hurler un bruit d'explosion, une fois de plus pour causer de la surprise, mais toujours aussi pour qu'ils se méfient de tout, ne discernent plus les cases dangereuses de celles qui ne le sont pas. Quant à l'intitulé, un "BOOM" serait bien évocateur. Et les odeurs... Pourquoi pas demander à Salazar de concocter un somnifère à action lente qui pourrait être lâché dans l'arène ? Et pour l'intitulé... Pourquoi pas "ZZZ" ?

Cela faisait 5 cases de chaque, déjà 20 cases qui n'étaient pas d'un si grand danger. Il était temps d'en ajouter des plus dangereuses ou qui seraient un bien plus grand coup au moral. Et en parlant de moral, j'avais là une idée qui serait parfaite. Une case "Banqueroute", à la manière des jeux télévisés. Cette fois, les joueurs ne perdraient pas toute leur monnaie mais toutes leurs possessions qui leur avaient été confisquées seraient incinérées publiquement en pleine course, les dépossédant de tout, sauf de leur vie. Et pour rendre l'impact moral encore plus intense, pourquoi pas retirer les 5 cases directement après être tombé sur l'une d'elles, révélant ainsi 5 de ces cases qui les effraieraient tant ? Je me languissais de pouvoir lire l'expression sur le visage des joueurs qui perdraient probablement des objets à valeur sentimentale et verraient leurs espoirs de survie diminuer en un instant.

Et le public dans tout cela ? Il n'avait pas assez de participation. Il fallait que je trouve une manière pour eux d'interagir avec les participants ou au moins l'arène. Pourquoi pas un piège qu'ils pourraient enclencher eux-mêmes à l'aide d'une télécommande ? Mais il ne fallait pas un piège trop compliqué, il fallait qu'il soit totalement réalisable par notre ingénieur... Des pièges à pointes actionnables ? C'était là une idée bien classique, mais suffisante. Donner au public la possibilité d'attaquer un joueur les forceraient encore davantage à se méfier d'absolument tout ce qui les entourerait, ce qui n'en ferait que les effrayer davantage. La case pourrait peut-être s'intituler... "Piège" ? Cela serait suffisamment vague pour que les coureurs ne se doutent de rien dans un premier temps.

J'avais une autre idée, là encore plus amusante pour faire participer le public activement : pourquoi pas tirer une personne du public au hasard et... Lui faire choisir la case lui-même ? Ça serait là un divertissement des plus excitants : remettre le sort des joueurs dans les mains d'un total inconnu venu observer leur course contre la mort. Il n'aurait qu'à choisir un des intitulés de case, n'importe lequel, celui de son choix. Et pour le titre de la case, "Surprise" me semblait pertinent.Toutes ces idées qui se succédaient en moi me faisaient ricaner démoniaquement. Mon expression affichait clairement quelles étaient mes intentions : briser les compétiteurs.

Il me restait une quinzaine d'emplacements de cases. Il me fallait encore trouver 3 autres sentences pour les personnes qui subiraient cette épreuve. Et là je me mis à songer... Que je n'avais toujours pas utilisé quoi que ce soit qui avait déjà été disposé dans l'arène. Renverser un bidon. Voilà qui était une idée simple, mais qui aurait son effet. Ce serait un véritable danger. Et en nom... "Bûcher" serait évocateur, sans dévoiler directement ce qui serait fait. Une dizaine de cases pour faire participer le public était peut-être en fait encore un peu maigre. Pourquoi pas choisir un membre du public et lui donner les commandes de l'une des armes à feu déjà disposées dans l'arène ? Je ricanais toujours plus fort. "Feu !". C'était la première chose que j'avais pensé en m'imaginant la scène. Ce serait l'intitulé.

Plus qu'une instruction à trouver. Et pourquoi pas forcer les compétiteurs à presser encore davantage le pas ? Et pour cela, j'avais une idée toujours très simple et efficace : ils auraient des poursuivants... En ajouter un serait déjà suffisant à les faire se précipiter. Le titre serait "Challenger" puisque les poursuivants étaient tout autant exposés aux pièges que les joueurs. Je riais de plus belle, haut, fort. Si le caporal revenait maintenant, j'aurais tout foutu en l'air en un instant. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher, réfléchir à toutes ces idées n'était que trop plaisant. Je ne pouvais que trop imaginer les joueurs qui se méfieraient de tout : de ce qu'ils voient, de ce qu'ils sentent, de ce qu'ils entendent, des spectateurs, du Béhémoth et qui verraient leur moral réduit à néant.

Je pouvais désormais prendre une pause. Fourrant le calepin dans l'une des poches de mon manteau blanc bien voyant, je m’assoupissais sur les gradins. Je fus réveillé par eux. Ils étaient revenus avec une roue de 3 mètres de diamètre, possédant un total de 50 compartiments pour les cases. L'aiguille en forme de faucille, la couleur noire, tout y était. Ils avaient fait du bon travail. Honnêtement, j'étais curieux de comment ils avaient pu me ramener cela en à peine une dizaine d'heures.

- Voilà qui satisfera sûrement Death.

Rien qu'au moment où j'eus prononcé son nom, au moins la moitié de cette équipe changea brusquement d'expression. L'effroi se lisait sur leurs visages. Une chose était certaine, cet homme avait une réputation titanesque. Il ne s'agissait pas d'une personne à sous-estimer, surtout au vu de certains de ses exploits.

- Comment avez-vous pu être si rapides ?

Alors qu'il était en retrait, Bach s'avança en tenant l'une de ses moustaches d'un air un peu gêné. C'était donc lui. Je n'étais pas étonné, il m'avait déjà prouvé bien à des reprises qu'il était utile. Sinon, je me serais sûrement vite désintéressé de lui.

- Nous avons contraint un artisan à la concevoir.
- Bonne idée. J'ai désormais une autre tâche pour vous. J'ai écris sur ce carnet toutes les informations concernant les cases de la roue. N'y changez rien et faites tout le nécessaire.

Les détails techniques ne m'intéressaient pas. Je n'avais ni l'envie, ni la patience de contacter moi-même les membres dont il me faudrait le soutien. Je me contenterais de tester un prochain jour la roue sur les deux prisonniers qui avaient accompagné la troupe. Ils étaient saufs : réunir tout le matériel nécessaire prendrait bien du temps et des efforts, même après avoir tant délégué les tâches donc je ne pourrais pas effectuer de test aujourd'hui. Me levant nonchalamment de ce qui avait été mon siège depuis déjà des heures, je fis alors route pour informer Death de l'avancée des travaux.

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Bidoum. Padoum. Golum ! Ouais, j’suis à court d’introduction, navré. Donc, j’rentre directement dans le vif du sujet ! C’était très bien, merci de la mission et à bientôt !

Un truc plus compréhensible ? Ok.

Il y a eu un truc qui m'a perturbé, en fait, c’était directement dans le premier paragraphe et j’ai été légèrement bloqué dans ma lecture. En gros, c’était l’indication de temps que tu donnes en début de mission. Sur le coup, j’me suis demandé si c’était une ellipse que tu imposais pour dire que ta première mission et la seconde ont un long temps entre les deux. Ou si tu voulais donner une sorte « d’importance » au personnage.

En bref, pour dire, j’ai vraiment pas compris la raison du pourquoi. Dans l’idée où j’me dis toujours que ton personnage évolue avec tes écrits. Genre, j’estime que Death à veille de quatre ans avec les années de rp qu’il a derrière, et que c’est justement ça qui le fait évoluer. Tu vois l’délire ?

Si j’raconte ça, c’est pour une raison précise. Simplement que l’on ne peut pas manipuler la timeline à notre guise. Les évènements se passent selon une logique. Genre, dans le cas présent, ça voudrait dire quoi exactement ? Qu’est-ce qu’a fait Kuro durant les deux missions à la Cité du Crépuscule ? Est-ce que Death à attendu la roue pendant un an ? Tu vois l’idée, j’imagine.

Dans le cas contraire, j’aime la façon dont se déroule la mission, le gars assis sur un banc qui fait son p’tit délire. Et, avec ça, j’ai pas grand chose à rajouter ! Ahahaha ! Non, en vrai, j’aime bien la diversité. Quand tu parlais de cinquante occurrence, j’ai vraiment eu la crainte que ça soit long et chiant. Dans l’idée où, tu risques de parler de cinquante trucs et ça devient rapidement fatiguant. Alors qu’ici ? Ça reste plutôt fluide et j’ai beaucoup aimé les idées, toutes dans une idée de pur sadisme avec aucune chance pour l’adversaire.

Donc, C bi1.

Mission accomplie !


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