[MINI-SERIE]
Prend ma main.
Jia descendit les marches menant à l’entrée avec précaution. Petit à petit, son fiancé se révélait à sa vue tel qu’il lui semblait toujours être : radieux. Dimitri sourit avec douceur. Il avait attendu ce moment depuis des jours. « Vous appréciez vraiment cette robe, n’est-ce pas ? » commenta-t-il en plaisantant. Depuis un temps déjà, Jia semblait la porter autant qu’elle le pouvait — c’était un cadeau auquel elle tenait. La jeune femme n’avait pas eu besoin de le lui dire. Il lui avait suffi de voir l'attention avec laquelle elle l’entretenait, la façon qu’elle avait eu de la sortir du colis livré par les soins de la Shinra. Une robe d’été, simple mais élégante. Parfois, Dimitri se demandait pourquoi un prêtre avait bien pu offrir ça à sa fiancée.
Enfin, il lui faisait confiance. « Prête ? » — La demoiselle hocha la tête, son air timide flanqué au visage. Il la trouvait tout simplement adorable. Il s’écarta de son chemin, afin de la laisser passer le seuil la première. « J’espère que vous apprécierez cette journée. »
Prend ma main, espérait-elle.
Une semaine de célébrations; le jeune homme ne voulait manquer cela pour rien au monde. Son père absent, il avait dû faire des pieds et des mains pour se libérer ne serait-ce que quelques heures. Il comptait bien les rentabiliser ! Mais surtout, il souhaitait que sa fiancée puisse profiter de ce que ce monde avait à lui offrir ; voir toutes ses facettes, tout ce que lui pouvait y voir de si magnifique, de si prometteur. Dimitri était né à la Cité des Rêves : mais la Costa del Sol était là où il s’était senti vivre.
Les tourtereaux se glissaient entre les festivaliers, les touristes, les gens du coin — lui s’aventurait, elle expérimentait. Jia suivait celui qu’elle allait épouser. Son assurance était rassurante. Il était curieux pour elle de réaliser qu’elle ne s’était jamais sentie aussi sûre d’elle, de ce qu’elle était et pouvait être, que depuis qu’elle avait quitté son monde pour être à ses côtés.
Prend ma main.
Est-ce que cela avait toujours été le cas ? Non. Elle avait il est vrai, été intimidée d’abord par la perspective d’un marriage arrangé. Ce, bien qu’en soi elle s’y destinait depuis des années. Puis elle l’avait découvert. Apprivoisé. Lui, prenait le temps. Il cherchait à ne pas s’imposer à elle outre mesure, à lui être agréable.
Est-ce qu’il était sincère, ou était-il tout simplement charmant et trop poli ? Trop entraîné ? Avait-elle manqué quelque chose ? Un signe ? Elle se l’était demandé plus d’une fois. Elle avait douté. Mais dès lors qu’ils passaient un moment privilégié — ensemble...
Elle oubliait.
Prend ma main.
La peluche de panda qui magnifiait le stand de tir avait attiré son regard. Un rappel de la « maison. » Elle avait un petit quelque chose qui la rendait… « Je la veux ! »
Jia leva le regard sur son fiancé, stupéfaite.
« — Vous avez droit à 5 plombs ! Vous savez comment charger ou je le fait pour vous ?
- Ah-ah, vous pouvez le faire pour moi.
- Bien bien ! Je m’en occupe. Alors, pour les règles. Si vous touchez avec trois plombs, vous gagnez les prix du bas — les jouets. Si vous touchez avec quatre plombs vous pouvez demander les peluches de petites tailles jusqu’à cette hauteur. Cinq plomb, ce que vous voulez ! »
Evidemment, le panda faisait partie des lots les plus impressionnants.
Evidemment, Dimitri rata son premier tir. Ainsi que le troisième.
« J’aurais voulu pouvoir vous offrir le panda mais… »
Prend ma main.
Jia avait pu sentir une pointe de déception dans son ton. Une tension étrange s’invita en elle ; l’envie d’écarter ses sombres pensées, aussi dérisoire ou futile que puisse être leur origine.
« J’aimerais essayer ça. » dit-elle en pointant un jouet du doigt.
« T — vous êtes sûre ? »
« Je n’en ai jamais essayé. C’est avec cela que les enfants jouaient près de l’eau, n’est-ce pas ? »
Il sembla hésiter un instant.
« Oui. »
« Alors ce sera parfait. »
Petit à petit, sa fiancée se révélait à sa vue telle qu’elle lui semblait toujours être : radieuse. Jia sourit avec douceur.
Prend ma main, espérait-il.
Jia descendit les marches menant à l’entrée avec précaution. Petit à petit, son fiancé se révélait à sa vue tel qu’il lui semblait toujours être : radieux. Dimitri sourit avec douceur. Il avait attendu ce moment depuis des jours. « Vous appréciez vraiment cette robe, n’est-ce pas ? » commenta-t-il en plaisantant. Depuis un temps déjà, Jia semblait la porter autant qu’elle le pouvait — c’était un cadeau auquel elle tenait. La jeune femme n’avait pas eu besoin de le lui dire. Il lui avait suffi de voir l'attention avec laquelle elle l’entretenait, la façon qu’elle avait eu de la sortir du colis livré par les soins de la Shinra. Une robe d’été, simple mais élégante. Parfois, Dimitri se demandait pourquoi un prêtre avait bien pu offrir ça à sa fiancée.
Enfin, il lui faisait confiance. « Prête ? » — La demoiselle hocha la tête, son air timide flanqué au visage. Il la trouvait tout simplement adorable. Il s’écarta de son chemin, afin de la laisser passer le seuil la première. « J’espère que vous apprécierez cette journée. »
Prend ma main, espérait-elle.
Une semaine de célébrations; le jeune homme ne voulait manquer cela pour rien au monde. Son père absent, il avait dû faire des pieds et des mains pour se libérer ne serait-ce que quelques heures. Il comptait bien les rentabiliser ! Mais surtout, il souhaitait que sa fiancée puisse profiter de ce que ce monde avait à lui offrir ; voir toutes ses facettes, tout ce que lui pouvait y voir de si magnifique, de si prometteur. Dimitri était né à la Cité des Rêves : mais la Costa del Sol était là où il s’était senti vivre.
Les tourtereaux se glissaient entre les festivaliers, les touristes, les gens du coin — lui s’aventurait, elle expérimentait. Jia suivait celui qu’elle allait épouser. Son assurance était rassurante. Il était curieux pour elle de réaliser qu’elle ne s’était jamais sentie aussi sûre d’elle, de ce qu’elle était et pouvait être, que depuis qu’elle avait quitté son monde pour être à ses côtés.
Prend ma main.
Est-ce que cela avait toujours été le cas ? Non. Elle avait il est vrai, été intimidée d’abord par la perspective d’un marriage arrangé. Ce, bien qu’en soi elle s’y destinait depuis des années. Puis elle l’avait découvert. Apprivoisé. Lui, prenait le temps. Il cherchait à ne pas s’imposer à elle outre mesure, à lui être agréable.
Est-ce qu’il était sincère, ou était-il tout simplement charmant et trop poli ? Trop entraîné ? Avait-elle manqué quelque chose ? Un signe ? Elle se l’était demandé plus d’une fois. Elle avait douté. Mais dès lors qu’ils passaient un moment privilégié — ensemble...
Elle oubliait.
Prend ma main.
La peluche de panda qui magnifiait le stand de tir avait attiré son regard. Un rappel de la « maison. » Elle avait un petit quelque chose qui la rendait… « Je la veux ! »
Jia leva le regard sur son fiancé, stupéfaite.
« — Vous avez droit à 5 plombs ! Vous savez comment charger ou je le fait pour vous ?
- Ah-ah, vous pouvez le faire pour moi.
- Bien bien ! Je m’en occupe. Alors, pour les règles. Si vous touchez avec trois plombs, vous gagnez les prix du bas — les jouets. Si vous touchez avec quatre plombs vous pouvez demander les peluches de petites tailles jusqu’à cette hauteur. Cinq plomb, ce que vous voulez ! »
Evidemment, le panda faisait partie des lots les plus impressionnants.
Evidemment, Dimitri rata son premier tir. Ainsi que le troisième.
« J’aurais voulu pouvoir vous offrir le panda mais… »
Prend ma main.
Jia avait pu sentir une pointe de déception dans son ton. Une tension étrange s’invita en elle ; l’envie d’écarter ses sombres pensées, aussi dérisoire ou futile que puisse être leur origine.
« J’aimerais essayer ça. » dit-elle en pointant un jouet du doigt.
« T — vous êtes sûre ? »
« Je n’en ai jamais essayé. C’est avec cela que les enfants jouaient près de l’eau, n’est-ce pas ? »
Il sembla hésiter un instant.
« Oui. »
« Alors ce sera parfait. »
Petit à petit, sa fiancée se révélait à sa vue telle qu’elle lui semblait toujours être : radieuse. Jia sourit avec douceur.
Prend ma main, espérait-il.