Ah beh ouais. Ouais forcément. L’aut’con qui parlait et qui v’la qu’il a pas annoncé ? Jecht, putain… Genre t’sais… Jecht. Celui qu’a défoncé le Sanctum ? Celui qu’a défoncé la cheffe de la lumière ? Celui qu’a ravagé des villages entiers et des putains d’concessionnaires, tout nu ? Ouais, à chaque fois, moi.
Mais j’étais pas vexé qu’ces gros connards aient rien consacré à ma putain d’légende, non… J’suis une star subtile, moi. Faut s’renseigner pour connaître mon nom. Ah ça, des malins pour parler d’comment Jecht était fort au blitzball, y en a. Mais le gars qu’a compris que c’est Jecht qui a défoncé la lumière, le sanctum, qu’a vaincu Hercule… il est pas encore v’nu au monde. Putain alors qu’j’suis l’gars qu’a jamais rien caché, ça m’tue.
‘Fin jamais rien caché.
Non, j’étais pas vexé. Puis y z’auraient trouvé quoi comme attraction ? Une bataille de bars ? Un bras de fer contre un faux moi ? Putain tu plaisantes. Qu’est-ce que tu veux… C’est des artistes. Ca, pour te faire des batailles d’oreillers contre Ariez, ils sont forts mais pour représenter la vraie violence, la Jecht violence, ils ont pas le niveau, laisse béton. Non puis, t’habilles une meuf bonne en Ariez, tu vends ton pain. T’habilles un connard comme une pédale et t’as un putain d’Sephiroth. Va habiller un gland avec des pec’, des biceps. Impossible, frère.
J’suis une putain d’légende. Y a pas d’déguis’ment pour autant de style.
« Oh Auron ! Allons voir le labyrinthe de la reine de coeur ! » qu’elle me dit, Alice, puisqu’je portais encore l’nom d’un autre mec… en m’tirant l’bras. J’l’ai regardée, genre choc tu vois.
« Genre celui que… t’as vécu, mais en genre, mille fois plus nul ? »
« Ne sois pas si dur. » Belle a son bras autour du mien, genre en couple et tout. Bon elle m’regarde pas et ça fait vraiment pose de vieux mais… « C’est Pamela qui l’a fait avec ses pouvoirs. »
« Genre les pouvoirs que… qu’ont buté l’Centurio, un truc comme ça ? »
Aie. Belle m’a r’gardé là, un sourcil levé, la bouche close ta mère. Ouais. C’est qu’elle est pas conne, Belle. On avait tous les deux fréquenté l’Centurio au même moment, elle savait putain d’bien qu’j’détestais c’connard de barman. Et bon, pas si intelligent qu’ça, j’lui avais vaguement avoué c’que j’avais fait l’soir-même avec des mots super mystérieux comme « j’ai tué un mec qui l’méritait bien ». Frère. Là j’ai compris qu’elle avait compris. Alors, j’ai voulu m’défendre, tu connais.
« On peut… aller mater Pamela, justement, c’est… une pendaison un peu hot et tout. »
« Je suis partante pour une pendaison ! »
« Moi pas. » qu’elle a dit froidement, Belle.
« Ouais mais… moi les trucs où il faut réfléchir, ça m’gonfle, donc le labyrinthe c’est mort. »
« La bataille de neige contre l’obscure méchante que nous avons tous oubliée, Belle ! Tu dois dire oui ! »
« Ou… Ouais carrément ! Moi j’te Jecht Shoot des bonhommes de neige, tu vas rêver. »
« Alors je… ne veux pas vous faire de la peine mais il fait assez froid, je préférerais attendre le jour pour… » Là elle se fait interrompre par un raz-de-marée d’putain d’touristes qui traversent la rue. Putain grave qu’on gênait. On s’est un peu déplacés, et on a continué comme ça, mais… les rues, c’était bondé, genre… moment idéal pour une invasion sans-coeur.
« Donc tu vas réprimer toutes nos pulsions toute la soirée, un truc comme ça ? T’étais pas une consule, toi ? »
Putain d’ailleurs, Belle et Alice, consules de la glande. Les meufs, leur truc de journuit, elles ont rien s’coué. Nan genre… tu vois tout l’Consulat qu’fait son cirque d’puis un mois, puis t’as les deux qu’ont pas porté un carton d’puis l’début. Et là, genre, ça doit être les seules consules à avoir congé. Et genre, les meufs, elles disent qu’c’est leur boulot.
Mais genre. Là. Là à cet instant-là, elles « bossaient ». L’Consulat leur avait d’mandé de v’nir faire un tour. Tu… situes ? Non d’ailleurs, Alice avait genre r’çu un truc qui r’ssemblait à une lettre de menace, j’trouve, une menace consule, genre avec une signature avec une tulipe au-d’ssus du i de Genesis. Ca fait peur. Et ça disait « Si tu vas pas au labyrinthe, on va t’chatouiller jusqu’à c’que tu rigoles. »
Putain… J’ai bien fait d’pas être parodié par ces chèvres.
Bon tu m’diras… Jecht, Songe de mes couilles. J’avais rien fait d’puis qu’j’m’étais fait latter la tronche par Hercule et d’puis qu’j’avais entraîné quelques miss à s’battre pour Roxas. Donc j’juge pas.
« Oh putain. Idée d’genie. Le truc de Frollo, là. L’autre connard a parlé d’justice, un truc comme ça. »
« Oui, c’est un faux tribunal où les condamnés doivent s’échapper de cachots dans lesquels on les enferme. »
« C’est… Nous trois. Nous trois dans un cachot, c’est trop d’souv’…
« J… Auron ! »
Alice m’a pointé du doigt un point au loin. Et premier réflexe : j’m’en suis foutu. Un coup sur… non plutôt… quatre coups sur cinq, c’qui l’intéresse c’est d’la merde.
Mais là, j’ai senti au bout de trois s’condes intenses qu’y avait une tension… Alors oui j’ai r’gardé.
« Oh ! V… viens on va la trouver ! »
On a tous les deux couru sans attendre Belle vers une meuf. Jolie, mais ça on s’en fout. Les gars… Un décolleté qui tombe jusque bas du ventre ? Des ch’veux pétrifiés dans du gel qui font des cornes ? Une robe rouge ?
Elle est pas aussi grande qu’Ultimecia mais sinon l’déguis’ment est pas mal !
« Hey tu… »
« Est-ce que… »
Alice et moi, on a fermé notre gueule au même moment en voyant les meufs derrière la fausse Ultimecia. 5 putains d’chinetoques en Huns, sur des ch’vaux et tout. Ou alors c’était des Huns. Je… Calage. C’tait p’têt’ giga con comme pensée mais j’ai direct eu peur qu’elles m’reconnaissent alors que… y a des milliers d’tentes de Huns et qu’j’y suis pas allé tant qu’ça et… Ou c’est juste des déguis’ments, c’est des consules à la con, mais sincèrement, ça fait vrai, mec. On aurait dit des putains de Mongoles. L’Ultimecia est genre immobile d’vant nous, hyper maniérée, à attendre un truc, t’vois.
« Genre tu… sais qui est Ultimecia, meuf ? »
« Commence donc par dire bonjour, Auron ! Bonjour ! Savez-vous qui est Ultimecia, meuf ? »
« Poussez-vous, malpropres, où mes cavalières huns vous exterminent. »
« … Ouais. »
Nan ! Là, j’étais sûre qu’c’était pas des vraies Huns. Elles sont dégueulasses, les Mongoles. Celles-là font genre sales mais elles sont propres, tu l’vois.
« Alors… elle ne parlait pas tout à fait comme ça. Essayez quelque chose de plus froid… poli… moqueur. »
« Ok alors, euh… jeu d’rôle, ouais. Euh. »
« Oh tu vas… improviser un rôle ? »
J’sautille sur moi-même en r’gardant les 5-6 meufs d’vant moi qui veulent continuer à s’balader en ville. Puis j’me mets en garde et tout.
« J’suis Auron, meuf. Et j’suis hyper chinois, j’ai genre du sang grave samuraï et tout, la fierté et tout. Et j’te laisse pas marcher sur mes rizières si tu réponds pas à mes questions subt… substantiels. »
« Le mercenaire mort, donc. »
« … ouais mais Ultimecia aussi est morte, donc j’pensais c’tait possible et tout. »
Elle a l’air de rien biter à c’que j’dis. Purée ça s’trouve, ils ont juste vu Ulti une fois avec les Huns, ils savent pas qui c’est, c’qu’elle a fait et…
Et putain, elle avait droit à un déguis’ment consul juste pour ça alors que moi, rien ? Qui a libéré tous les prisonniers du Palais d’justice à la cité des rêves ?!
« Bon laisse tomber. »
« Ultimecia s’est occupée de moi pendant trois ans, vous savez. »
Oula… J’me rapproche d’Alice pour poser une main sur son épaule délicate. « Ta gueule, p’tite connasse » qu’j’lui ai murmuré.
« Et c’était affreux. Je n’existais quasiment pas, à ses yeux. »
« Ah… ah oui ? »
« Elle me gardait plus ou moins au cas où… Comme si un jour, ses pas allaient la mener sur une porte magique qui, pour être ouverte, nécessite une Alice. Oh et comme j’ai de la chance, j’ai justement une Alice sur moi ! »
« Ah. »
« J’ai dit qu’elle s’était occupée de moi, mais… c’était une façon de dire que j’étais sa captive. Vous savez qu’elle ne lisait pas b… »
J’ai mis une putain d’main sur sa bouche, à cette idiote. « L’écoute pas, elle est conne. » Et j’me suis cassé, frère. Super, trop d’risques cette escapade. J’aurais du aller dans c’labyrinthe à la con. Et on est r’venus vers Belle, qu’faisait genre chuis trop belle devant une petite boutique de livres d’horreur.
« Je sais ce qu’on va faire. » qu’elle nous dit direct. Et c’est génial parce que notre avis, elle s’en foutait. Mais v’là qu’on la suit parce que j’ai pas de personnalité et qu’Alice en a trop. On marche comme ça jusqu’une ruelle où y a… bon y a des gens, comme partout ailleurs. Mais dans la ruelle, pas d’musique, même si j’en ai pas parlé avant. Bref… rien qui sort des baffles. Par contre!
« Oh ! »
Alice fait un sourire radieux et prend brièvement Belle dans ses bras; J’te jure, elle avait beau être dev’nue une jeune adulte super bonne, elle s’comportait tellement comme une gamine, j’avais du mal à m’rendre compte et tout. Mais bref. C’qui la f’sait réagir comme ça, et c’qui f’sait sourire Belle, c’était les chants. Y avait au sommet d’un p’tit chaipaquoi, genre des faux rochers, dans la ruelle, trois meufs mi poisson, mi à poil. Des sirènes, quoi. Et… attends mec. Tu…
Tu parles à celui qu’a enlevé la fille du roi triton dans un road trip érotique… et à celui qui a essayé d’filmer une sextape avec les sirènes du pays imaginaire et qui… bon. J’ai fait en sorte que maintenant, ce soit la paix entre elles et les indiens, parce qu’elles sont bonnes. J’pense qu’si y avait un Marc Dorcel des Sirènes, ce s’rait moi.
Et elles chantaient, donc. Et Belle et Alice, elles ont séparé tous ces Juïfs de Consuls en deux en cinq secondes en commençant à… je blague pas. Ca s’est passé comme ça : à tenir la note des sirènes. Avec leur voix d’princesse, là, effet magique… tout l’monde a fermé sa gueule sauf les sirènes, tout l’monde nous a r’gardés… ouais même moi alors que…
Bah j’chantais pas.
Et les filles ont avancé vers la p’tite scène des sirènes, en m’emportant avec elle. Juste là, elles tenaient la note, ça allait mais… Nouvelle chanson. Et elles se sont assises aux côtés des sirènes qui… Yeah. Bonne. Bonne. Et Bonne. Bon et donc, nouvelle chanson. Et comme j’étais devant comme un con, bah je me suis assis aussi.
Une des meufs a commencé…
« C’est un murmure, une étincelle,
Un flot chantant presqu’irréel. »
« Et je viens vers toi. » a répondu Alice d’une voix fort aigue et enfantine en mettant sa main sur celle de la sirène. Genre… tout mignon. L’aut’sirène a r’pris avec les mêmes notes.
« Vers l’étoile, vers le nord,
j’habite une île d’or, de trésors. »
« Mais je viens pour toi. » Cette fois-ci c’est pour Belle ! Et elle continue, rejointe directement par Alice ! Duo princesse de coeur !
« L’océan, la mer, les rivières, les détroits,
Les abysses, les naufrages nous séparent,
L’accalmie, la tempête, la peur et le froid … »
« Et j… « Je m’noierai dans tes bras tôt ou tard. »
Ok…
« Lorsque je chante, lorsque je crie,
J’entends ta voix qui m’a choisie,
Parmi tous les marins restant au port. » qu’elles chantent avec beaucoup plus d’énergie en allant bien aigu et tout, les princesses.
« Et quand je pleure, quand je t’oublie,
Quand devant les vagues, je fléchis,
Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. » Les sirènes, ça !
« Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. » Euh… une seule des sirènes. Je… J’sers à que’qu’chose, là ?
« Je te vois, lovée d’écume,
Chauffée du couvert de la brume. »
« Soudain, tu comprends.
Et te voilà, tête d’un navire,
Tu penses aventure et avenir, »
« Soudain, tu comprends. »
Ah bah si y en a qui comprennent…
« Tu vivras, tu vivras longtemps et sans moi… »
« Tu auras des lendemains fascinants. »
« Mais ce voeu, nous le prononcerons tout bas. »
« Nos rêves danseront au rythme de ce chant. »
Et la suite, bam, elles chantent toutes ensemble, avec des effets d’voix et tout et… ça donne bien !
« Lorsque je chante, lorsque je crie,
J’entends ta voix qui m’a choisie,
Parmi tous les marins restant au port. »
« Et quand je pleure, quand je t’oublie,
Quand devant les vagues, je fléchis,
Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. »
« Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. »
De là, elles répètent une fois leur refrain avec des trucs et des trucs. Moi je… j’ai plus rien tenté. Y en a dans l’public, y commençaient d’jà à chanter avec tout l’groupe alors que putain, j’connais pas cette chanson, moi. Mais ils chantaient.
A la fin, putain d’ovation pour toute la p’tite bande. J’ai r’gardé Belle et Alice serrer dans leurs bras les trois meufs, visiblement super trop contentes d’avoir fait c’truc et…
Une bataille de bars, hein. Ca aurait été sympa.
Ven 26 Jan 2018 - 16:37Mais j’étais pas vexé qu’ces gros connards aient rien consacré à ma putain d’légende, non… J’suis une star subtile, moi. Faut s’renseigner pour connaître mon nom. Ah ça, des malins pour parler d’comment Jecht était fort au blitzball, y en a. Mais le gars qu’a compris que c’est Jecht qui a défoncé la lumière, le sanctum, qu’a vaincu Hercule… il est pas encore v’nu au monde. Putain alors qu’j’suis l’gars qu’a jamais rien caché, ça m’tue.
‘Fin jamais rien caché.
Non, j’étais pas vexé. Puis y z’auraient trouvé quoi comme attraction ? Une bataille de bars ? Un bras de fer contre un faux moi ? Putain tu plaisantes. Qu’est-ce que tu veux… C’est des artistes. Ca, pour te faire des batailles d’oreillers contre Ariez, ils sont forts mais pour représenter la vraie violence, la Jecht violence, ils ont pas le niveau, laisse béton. Non puis, t’habilles une meuf bonne en Ariez, tu vends ton pain. T’habilles un connard comme une pédale et t’as un putain d’Sephiroth. Va habiller un gland avec des pec’, des biceps. Impossible, frère.
J’suis une putain d’légende. Y a pas d’déguis’ment pour autant de style.
« Oh Auron ! Allons voir le labyrinthe de la reine de coeur ! » qu’elle me dit, Alice, puisqu’je portais encore l’nom d’un autre mec… en m’tirant l’bras. J’l’ai regardée, genre choc tu vois.
« Genre celui que… t’as vécu, mais en genre, mille fois plus nul ? »
« Ne sois pas si dur. » Belle a son bras autour du mien, genre en couple et tout. Bon elle m’regarde pas et ça fait vraiment pose de vieux mais… « C’est Pamela qui l’a fait avec ses pouvoirs. »
« Genre les pouvoirs que… qu’ont buté l’Centurio, un truc comme ça ? »
Aie. Belle m’a r’gardé là, un sourcil levé, la bouche close ta mère. Ouais. C’est qu’elle est pas conne, Belle. On avait tous les deux fréquenté l’Centurio au même moment, elle savait putain d’bien qu’j’détestais c’connard de barman. Et bon, pas si intelligent qu’ça, j’lui avais vaguement avoué c’que j’avais fait l’soir-même avec des mots super mystérieux comme « j’ai tué un mec qui l’méritait bien ». Frère. Là j’ai compris qu’elle avait compris. Alors, j’ai voulu m’défendre, tu connais.
« On peut… aller mater Pamela, justement, c’est… une pendaison un peu hot et tout. »
« Je suis partante pour une pendaison ! »
« Moi pas. » qu’elle a dit froidement, Belle.
« Ouais mais… moi les trucs où il faut réfléchir, ça m’gonfle, donc le labyrinthe c’est mort. »
« La bataille de neige contre l’obscure méchante que nous avons tous oubliée, Belle ! Tu dois dire oui ! »
« Ou… Ouais carrément ! Moi j’te Jecht Shoot des bonhommes de neige, tu vas rêver. »
« Alors je… ne veux pas vous faire de la peine mais il fait assez froid, je préférerais attendre le jour pour… » Là elle se fait interrompre par un raz-de-marée d’putain d’touristes qui traversent la rue. Putain grave qu’on gênait. On s’est un peu déplacés, et on a continué comme ça, mais… les rues, c’était bondé, genre… moment idéal pour une invasion sans-coeur.
« Donc tu vas réprimer toutes nos pulsions toute la soirée, un truc comme ça ? T’étais pas une consule, toi ? »
Putain d’ailleurs, Belle et Alice, consules de la glande. Les meufs, leur truc de journuit, elles ont rien s’coué. Nan genre… tu vois tout l’Consulat qu’fait son cirque d’puis un mois, puis t’as les deux qu’ont pas porté un carton d’puis l’début. Et là, genre, ça doit être les seules consules à avoir congé. Et genre, les meufs, elles disent qu’c’est leur boulot.
Mais genre. Là. Là à cet instant-là, elles « bossaient ». L’Consulat leur avait d’mandé de v’nir faire un tour. Tu… situes ? Non d’ailleurs, Alice avait genre r’çu un truc qui r’ssemblait à une lettre de menace, j’trouve, une menace consule, genre avec une signature avec une tulipe au-d’ssus du i de Genesis. Ca fait peur. Et ça disait « Si tu vas pas au labyrinthe, on va t’chatouiller jusqu’à c’que tu rigoles. »
Putain… J’ai bien fait d’pas être parodié par ces chèvres.
Bon tu m’diras… Jecht, Songe de mes couilles. J’avais rien fait d’puis qu’j’m’étais fait latter la tronche par Hercule et d’puis qu’j’avais entraîné quelques miss à s’battre pour Roxas. Donc j’juge pas.
« Oh putain. Idée d’genie. Le truc de Frollo, là. L’autre connard a parlé d’justice, un truc comme ça. »
« Oui, c’est un faux tribunal où les condamnés doivent s’échapper de cachots dans lesquels on les enferme. »
« C’est… Nous trois. Nous trois dans un cachot, c’est trop d’souv’…
« J… Auron ! »
Alice m’a pointé du doigt un point au loin. Et premier réflexe : j’m’en suis foutu. Un coup sur… non plutôt… quatre coups sur cinq, c’qui l’intéresse c’est d’la merde.
Mais là, j’ai senti au bout de trois s’condes intenses qu’y avait une tension… Alors oui j’ai r’gardé.
« Oh ! V… viens on va la trouver ! »
On a tous les deux couru sans attendre Belle vers une meuf. Jolie, mais ça on s’en fout. Les gars… Un décolleté qui tombe jusque bas du ventre ? Des ch’veux pétrifiés dans du gel qui font des cornes ? Une robe rouge ?
Elle est pas aussi grande qu’Ultimecia mais sinon l’déguis’ment est pas mal !
« Hey tu… »
« Est-ce que… »
Alice et moi, on a fermé notre gueule au même moment en voyant les meufs derrière la fausse Ultimecia. 5 putains d’chinetoques en Huns, sur des ch’vaux et tout. Ou alors c’était des Huns. Je… Calage. C’tait p’têt’ giga con comme pensée mais j’ai direct eu peur qu’elles m’reconnaissent alors que… y a des milliers d’tentes de Huns et qu’j’y suis pas allé tant qu’ça et… Ou c’est juste des déguis’ments, c’est des consules à la con, mais sincèrement, ça fait vrai, mec. On aurait dit des putains de Mongoles. L’Ultimecia est genre immobile d’vant nous, hyper maniérée, à attendre un truc, t’vois.
« Genre tu… sais qui est Ultimecia, meuf ? »
« Commence donc par dire bonjour, Auron ! Bonjour ! Savez-vous qui est Ultimecia, meuf ? »
« Poussez-vous, malpropres, où mes cavalières huns vous exterminent. »
« … Ouais. »
Nan ! Là, j’étais sûre qu’c’était pas des vraies Huns. Elles sont dégueulasses, les Mongoles. Celles-là font genre sales mais elles sont propres, tu l’vois.
« Alors… elle ne parlait pas tout à fait comme ça. Essayez quelque chose de plus froid… poli… moqueur. »
« Ok alors, euh… jeu d’rôle, ouais. Euh. »
« Oh tu vas… improviser un rôle ? »
J’sautille sur moi-même en r’gardant les 5-6 meufs d’vant moi qui veulent continuer à s’balader en ville. Puis j’me mets en garde et tout.
« J’suis Auron, meuf. Et j’suis hyper chinois, j’ai genre du sang grave samuraï et tout, la fierté et tout. Et j’te laisse pas marcher sur mes rizières si tu réponds pas à mes questions subt… substantiels. »
« Le mercenaire mort, donc. »
« … ouais mais Ultimecia aussi est morte, donc j’pensais c’tait possible et tout. »
Elle a l’air de rien biter à c’que j’dis. Purée ça s’trouve, ils ont juste vu Ulti une fois avec les Huns, ils savent pas qui c’est, c’qu’elle a fait et…
Et putain, elle avait droit à un déguis’ment consul juste pour ça alors que moi, rien ? Qui a libéré tous les prisonniers du Palais d’justice à la cité des rêves ?!
« Bon laisse tomber. »
« Ultimecia s’est occupée de moi pendant trois ans, vous savez. »
Oula… J’me rapproche d’Alice pour poser une main sur son épaule délicate. « Ta gueule, p’tite connasse » qu’j’lui ai murmuré.
« Et c’était affreux. Je n’existais quasiment pas, à ses yeux. »
« Ah… ah oui ? »
« Elle me gardait plus ou moins au cas où… Comme si un jour, ses pas allaient la mener sur une porte magique qui, pour être ouverte, nécessite une Alice. Oh et comme j’ai de la chance, j’ai justement une Alice sur moi ! »
« Ah. »
« J’ai dit qu’elle s’était occupée de moi, mais… c’était une façon de dire que j’étais sa captive. Vous savez qu’elle ne lisait pas b… »
J’ai mis une putain d’main sur sa bouche, à cette idiote. « L’écoute pas, elle est conne. » Et j’me suis cassé, frère. Super, trop d’risques cette escapade. J’aurais du aller dans c’labyrinthe à la con. Et on est r’venus vers Belle, qu’faisait genre chuis trop belle devant une petite boutique de livres d’horreur.
« Je sais ce qu’on va faire. » qu’elle nous dit direct. Et c’est génial parce que notre avis, elle s’en foutait. Mais v’là qu’on la suit parce que j’ai pas de personnalité et qu’Alice en a trop. On marche comme ça jusqu’une ruelle où y a… bon y a des gens, comme partout ailleurs. Mais dans la ruelle, pas d’musique, même si j’en ai pas parlé avant. Bref… rien qui sort des baffles. Par contre!
« Oh ! »
Alice fait un sourire radieux et prend brièvement Belle dans ses bras; J’te jure, elle avait beau être dev’nue une jeune adulte super bonne, elle s’comportait tellement comme une gamine, j’avais du mal à m’rendre compte et tout. Mais bref. C’qui la f’sait réagir comme ça, et c’qui f’sait sourire Belle, c’était les chants. Y avait au sommet d’un p’tit chaipaquoi, genre des faux rochers, dans la ruelle, trois meufs mi poisson, mi à poil. Des sirènes, quoi. Et… attends mec. Tu…
Tu parles à celui qu’a enlevé la fille du roi triton dans un road trip érotique… et à celui qui a essayé d’filmer une sextape avec les sirènes du pays imaginaire et qui… bon. J’ai fait en sorte que maintenant, ce soit la paix entre elles et les indiens, parce qu’elles sont bonnes. J’pense qu’si y avait un Marc Dorcel des Sirènes, ce s’rait moi.
Et elles chantaient, donc. Et Belle et Alice, elles ont séparé tous ces Juïfs de Consuls en deux en cinq secondes en commençant à… je blague pas. Ca s’est passé comme ça : à tenir la note des sirènes. Avec leur voix d’princesse, là, effet magique… tout l’monde a fermé sa gueule sauf les sirènes, tout l’monde nous a r’gardés… ouais même moi alors que…
Bah j’chantais pas.
Et les filles ont avancé vers la p’tite scène des sirènes, en m’emportant avec elle. Juste là, elles tenaient la note, ça allait mais… Nouvelle chanson. Et elles se sont assises aux côtés des sirènes qui… Yeah. Bonne. Bonne. Et Bonne. Bon et donc, nouvelle chanson. Et comme j’étais devant comme un con, bah je me suis assis aussi.
Une des meufs a commencé…
« C’est un murmure, une étincelle,
Un flot chantant presqu’irréel. »
« Et je viens vers toi. » a répondu Alice d’une voix fort aigue et enfantine en mettant sa main sur celle de la sirène. Genre… tout mignon. L’aut’sirène a r’pris avec les mêmes notes.
« Vers l’étoile, vers le nord,
j’habite une île d’or, de trésors. »
« Mais je viens pour toi. » Cette fois-ci c’est pour Belle ! Et elle continue, rejointe directement par Alice ! Duo princesse de coeur !
« L’océan, la mer, les rivières, les détroits,
Les abysses, les naufrages nous séparent,
L’accalmie, la tempête, la peur et le froid … »
« Et j… « Je m’noierai dans tes bras tôt ou tard. »
Ok…
« Lorsque je chante, lorsque je crie,
J’entends ta voix qui m’a choisie,
Parmi tous les marins restant au port. » qu’elles chantent avec beaucoup plus d’énergie en allant bien aigu et tout, les princesses.
« Et quand je pleure, quand je t’oublie,
Quand devant les vagues, je fléchis,
Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. » Les sirènes, ça !
« Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. » Euh… une seule des sirènes. Je… J’sers à que’qu’chose, là ?
« Je te vois, lovée d’écume,
Chauffée du couvert de la brume. »
« Soudain, tu comprends.
Et te voilà, tête d’un navire,
Tu penses aventure et avenir, »
« Soudain, tu comprends. »
Ah bah si y en a qui comprennent…
« Tu vivras, tu vivras longtemps et sans moi… »
« Tu auras des lendemains fascinants. »
« Mais ce voeu, nous le prononcerons tout bas. »
« Nos rêves danseront au rythme de ce chant. »
Et la suite, bam, elles chantent toutes ensemble, avec des effets d’voix et tout et… ça donne bien !
« Lorsque je chante, lorsque je crie,
J’entends ta voix qui m’a choisie,
Parmi tous les marins restant au port. »
« Et quand je pleure, quand je t’oublie,
Quand devant les vagues, je fléchis,
Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. »
« Tu m’offres un voyage blanc et sans effort. »
De là, elles répètent une fois leur refrain avec des trucs et des trucs. Moi je… j’ai plus rien tenté. Y en a dans l’public, y commençaient d’jà à chanter avec tout l’groupe alors que putain, j’connais pas cette chanson, moi. Mais ils chantaient.
A la fin, putain d’ovation pour toute la p’tite bande. J’ai r’gardé Belle et Alice serrer dans leurs bras les trois meufs, visiblement super trop contentes d’avoir fait c’truc et…
Une bataille de bars, hein. Ca aurait été sympa.