Agon s’était éveillé au Domaine Enchanté ce matin. Un transport Shinra et quelques nouvelles délivrées à la Lumière sur les bonnes avancées de la reconstruction de la Citadelle plus tard, il se trouvait au Château Disney.
Le Sanctum et la Lumière étaient alliés. Il était à ce titre normal d’échanger, de tâcher d’entretenir leurs liens. Être en bonne entente. Le prêtre se sentait à la fois décontracté et étrangement ennuyé. Ramener un papelard, cela n’avait rien de bien difficile comme mission du jour. Et pourtant l’idée de venir montrer sa bouille au QG d’une force armée… lui laissait un arrière-goût amer qu’il essayait d’oublier en admirant l’architecture lisse et pure de ce lieu d’anthologie.
L’endroit faisait très « Lumière ». C’était du moins ce qu’il s’était dit en traversant ses couloirs d’un marbre absurdement blanc.
Le Château Disney. Là où devait siéger un Roi Mickey dont il n’avait jamais fait que vaguement entendre parler.
Une recrue lui avait collé aux talons toute la divine matinée. Mais après plusieurs heures passées avec le prêtre, et sachant que le prochain transport Shinra n’arriverait pas avant quelques unes de plus, il avait fini par le lâcher un peu. A l’entrée des jardins.
Des jardins lumineux, radieux, aux senteurs douces d’herbe récemment coupée et encore humide de la rosée matinale.
Et où soleil se laissait distribuer des caresses dorées aux feuilles des buissons et des haies, comme aux passants distraits ou pressés.
Que valait la Lumière comme alliée, hein ? — Agon se posa silencieusement la question lorsque son pas foula le petit chemin qui faisait le tour des pelouses et sculptures-sur-haies. Il ne fallait pas voir là un trop mauvais esprit. Après tout, le prêtre n’avait jamais vraiment senti l’influence positive de la Lumière là où sa vie l’avait emmené.
Quoiqu’il en était. Le choix du Primarque s’était fait. La Lumière. Il devait avoir jugé que de déclarer la guerre au Consulat était un moyen fort de montrer son respect pour le groupe. Artistes et ‘Combattants pour le Bien’ étaient en guerre après tout, non ? Alors que le Sanctum soit en alliance avec chacun des camps… oui, on avait pu se dire que c’était un problème.
Peut-être ?
Pourtant, de sa mémoire, ni la Lumière, ni le Consulat, n’avaient jamais paru forcer la main du Sanctum pour choisir un côté. Pas officiellement du moins.
Et peu importait. Le Porte-Parole du Consulat avait pas mal latté le Sanctum niveau com’. Le Culte n’avait pas vraiment eu la part belle dans cette déclaration de conflit.
Cette pensée vint le piquer intérieurement. Peu, mais plus qu’Agon ne l’aurait pensé. Ce qui ne manqua pas de le faire s’agacer lui-même. Une moue involontaire marqua ses lèvres.
Le jeune homme ne se sentait pas l’âme bien fervente. Et néanmoins, il avait développé un minimum de sympathie pour le Sanctum. Dans le transport Shinra, le prêtre avait lu l’article d’un obscur magazine dans lequel on posait des questions par rapport au Culte et ses actions à des gens du commun venant d’un monde obscur. Les personnes interrogées avaient toute latitude pour donner leur avis. Souvent, il s’agissait d’individus qui ne connaissaient le Sanctum que de très loin, et n’avaient probablement jamais parlé à l’un de ses membres.
Les sornettes pleines d’ignorance sotte qu’il avait lues lui revenaient en tête à cet instant précis. Et ce n’était pas très agréable.
Le fait que la Lumière ait manqué d’exposition médiatique positive ces derniers mois n’aidait probablement pas non plus. Le Consulat paraissait bien plus habile dans sa façon de gérer les crises de type conflit. Il semblait, du moins.
Bien que bon, ils avaient l’air d’avoir d’autres problèmes actuellement.
Finalement posé devant une sculpture feuillue de Dumbo, une sorte d’éléphanteau fichu d’un chapeau et d’une collerette, Agon prit une profonde inspiration.
Ces considérations de politique actuelle étaient à se donner une migraine.
Il n’était pas et ne serait pas là pour devoir s’en préoccuper plus que cela. Ce n’était pas son affaire, à lui, sombre petit grain de sable qu’il était dans l’écoulement du temps et des ères. Lui, petite existence insignifiante dans le jeu des puissants. Si ?
Un courant d’air bref mais traître tout autant que froid vint souffler sur les jardins. Bien malgré lui, le prêtre frissonna.
Le Sanctum et la Lumière étaient alliés. Il était à ce titre normal d’échanger, de tâcher d’entretenir leurs liens. Être en bonne entente. Le prêtre se sentait à la fois décontracté et étrangement ennuyé. Ramener un papelard, cela n’avait rien de bien difficile comme mission du jour. Et pourtant l’idée de venir montrer sa bouille au QG d’une force armée… lui laissait un arrière-goût amer qu’il essayait d’oublier en admirant l’architecture lisse et pure de ce lieu d’anthologie.
L’endroit faisait très « Lumière ». C’était du moins ce qu’il s’était dit en traversant ses couloirs d’un marbre absurdement blanc.
Le Château Disney. Là où devait siéger un Roi Mickey dont il n’avait jamais fait que vaguement entendre parler.
Une recrue lui avait collé aux talons toute la divine matinée. Mais après plusieurs heures passées avec le prêtre, et sachant que le prochain transport Shinra n’arriverait pas avant quelques unes de plus, il avait fini par le lâcher un peu. A l’entrée des jardins.
Des jardins lumineux, radieux, aux senteurs douces d’herbe récemment coupée et encore humide de la rosée matinale.
Et où soleil se laissait distribuer des caresses dorées aux feuilles des buissons et des haies, comme aux passants distraits ou pressés.
Que valait la Lumière comme alliée, hein ? — Agon se posa silencieusement la question lorsque son pas foula le petit chemin qui faisait le tour des pelouses et sculptures-sur-haies. Il ne fallait pas voir là un trop mauvais esprit. Après tout, le prêtre n’avait jamais vraiment senti l’influence positive de la Lumière là où sa vie l’avait emmené.
Quoiqu’il en était. Le choix du Primarque s’était fait. La Lumière. Il devait avoir jugé que de déclarer la guerre au Consulat était un moyen fort de montrer son respect pour le groupe. Artistes et ‘Combattants pour le Bien’ étaient en guerre après tout, non ? Alors que le Sanctum soit en alliance avec chacun des camps… oui, on avait pu se dire que c’était un problème.
Peut-être ?
Pourtant, de sa mémoire, ni la Lumière, ni le Consulat, n’avaient jamais paru forcer la main du Sanctum pour choisir un côté. Pas officiellement du moins.
Et peu importait. Le Porte-Parole du Consulat avait pas mal latté le Sanctum niveau com’. Le Culte n’avait pas vraiment eu la part belle dans cette déclaration de conflit.
Cette pensée vint le piquer intérieurement. Peu, mais plus qu’Agon ne l’aurait pensé. Ce qui ne manqua pas de le faire s’agacer lui-même. Une moue involontaire marqua ses lèvres.
Le jeune homme ne se sentait pas l’âme bien fervente. Et néanmoins, il avait développé un minimum de sympathie pour le Sanctum. Dans le transport Shinra, le prêtre avait lu l’article d’un obscur magazine dans lequel on posait des questions par rapport au Culte et ses actions à des gens du commun venant d’un monde obscur. Les personnes interrogées avaient toute latitude pour donner leur avis. Souvent, il s’agissait d’individus qui ne connaissaient le Sanctum que de très loin, et n’avaient probablement jamais parlé à l’un de ses membres.
Les sornettes pleines d’ignorance sotte qu’il avait lues lui revenaient en tête à cet instant précis. Et ce n’était pas très agréable.
Le fait que la Lumière ait manqué d’exposition médiatique positive ces derniers mois n’aidait probablement pas non plus. Le Consulat paraissait bien plus habile dans sa façon de gérer les crises de type conflit. Il semblait, du moins.
Bien que bon, ils avaient l’air d’avoir d’autres problèmes actuellement.
Finalement posé devant une sculpture feuillue de Dumbo, une sorte d’éléphanteau fichu d’un chapeau et d’une collerette, Agon prit une profonde inspiration.
Ces considérations de politique actuelle étaient à se donner une migraine.
Il n’était pas et ne serait pas là pour devoir s’en préoccuper plus que cela. Ce n’était pas son affaire, à lui, sombre petit grain de sable qu’il était dans l’écoulement du temps et des ères. Lui, petite existence insignifiante dans le jeu des puissants. Si ?
Un courant d’air bref mais traître tout autant que froid vint souffler sur les jardins. Bien malgré lui, le prêtre frissonna.