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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Agon s’était éveillé au Domaine Enchanté ce matin. Un transport Shinra et quelques nouvelles délivrées à la Lumière sur les bonnes avancées de la reconstruction de la Citadelle plus tard, il se trouvait au Château Disney.

Le Sanctum et la Lumière étaient alliés. Il était à ce titre normal d’échanger, de tâcher d’entretenir leurs liens. Être en bonne entente. Le prêtre se sentait à la fois décontracté et étrangement ennuyé. Ramener un papelard, cela n’avait rien de bien difficile comme mission du jour. Et pourtant l’idée de venir montrer sa bouille au QG d’une force armée… lui laissait un arrière-goût amer qu’il essayait d’oublier en admirant l’architecture lisse et pure de ce lieu d’anthologie.

L’endroit faisait très « Lumière ». C’était du moins ce qu’il s’était dit en traversant ses couloirs d’un marbre absurdement blanc.

Le Château Disney. Là où devait siéger un Roi Mickey dont il n’avait jamais fait que vaguement entendre parler.

Une recrue lui avait collé aux talons toute la divine matinée. Mais après plusieurs heures passées avec le prêtre, et sachant que le prochain transport Shinra n’arriverait pas avant quelques unes de plus, il avait fini par le lâcher un peu. A l’entrée des jardins.
Des jardins lumineux, radieux, aux senteurs douces d’herbe récemment coupée et encore humide de la rosée matinale.

Et où soleil se laissait distribuer des caresses dorées aux feuilles des buissons et des haies, comme aux passants distraits ou pressés.

Que valait la Lumière comme alliée, hein ? — Agon se posa silencieusement la question lorsque son pas foula le petit chemin qui faisait le tour des pelouses et sculptures-sur-haies. Il ne fallait pas voir là un trop mauvais esprit. Après tout, le prêtre n’avait jamais vraiment senti l’influence positive de la Lumière là où sa vie l’avait emmené.
Quoiqu’il en était. Le choix du Primarque s’était fait. La Lumière. Il devait avoir jugé que de déclarer la guerre au Consulat était un moyen fort de montrer son respect pour le groupe. Artistes et ‘Combattants pour le Bien’ étaient en guerre après tout, non ? Alors que le Sanctum soit en alliance avec chacun des camps… oui, on avait pu se dire que c’était un problème.

Peut-être ?

Pourtant, de sa mémoire, ni la Lumière, ni le Consulat, n’avaient jamais paru forcer la main du Sanctum pour choisir un côté. Pas officiellement du moins.

Et peu importait. Le Porte-Parole du Consulat avait pas mal latté le Sanctum niveau com’. Le Culte n’avait pas vraiment eu la part belle dans cette déclaration de conflit.

Cette pensée vint le piquer intérieurement. Peu, mais plus qu’Agon ne l’aurait pensé. Ce qui ne manqua pas de le faire s’agacer lui-même. Une moue involontaire marqua ses lèvres.
Le jeune homme ne se sentait pas l’âme bien fervente. Et néanmoins, il avait développé un minimum de sympathie pour le Sanctum. Dans le transport Shinra, le prêtre avait lu l’article d’un obscur magazine dans lequel on posait des questions par rapport au Culte et ses actions à des gens du commun venant d’un monde obscur. Les personnes interrogées avaient toute latitude pour donner leur avis. Souvent, il s’agissait d’individus qui ne connaissaient le Sanctum que de très loin, et n’avaient probablement jamais parlé à l’un de ses membres.
Les sornettes pleines d’ignorance sotte qu’il avait lues lui revenaient en tête à cet instant précis. Et ce n’était pas très agréable.

Le fait que la Lumière ait manqué d’exposition médiatique positive ces derniers mois n’aidait probablement pas non plus. Le Consulat paraissait bien plus habile dans sa façon de gérer les crises de type conflit. Il semblait, du moins.
Bien que bon, ils avaient l’air d’avoir d’autres problèmes actuellement.

Finalement posé devant une sculpture feuillue de Dumbo, une sorte d’éléphanteau fichu d’un chapeau et d’une collerette, Agon prit une profonde inspiration.

Ces considérations de politique actuelle étaient à se donner une migraine.

Il n’était pas et ne serait pas là pour devoir s’en préoccuper plus que cela. Ce n’était pas son affaire, à lui, sombre petit grain de sable qu’il était dans l’écoulement du temps et des ères. Lui, petite existence insignifiante dans le jeu des puissants. Si ?

Un courant d’air bref mais traître tout autant que froid vint souffler sur les jardins. Bien malgré lui, le prêtre frissonna.
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Aaaaaaaaah! Cette fois-ci, un nouveau jour se lève pour la Caporale Kestia que je suis. Et croyez-moi, si vous pensez qu'une journée est courte, ça l'est encore plus quand on est tricentenaire. Je regarde sur le lit de Tania et je me rends compte qu'elle est encore en train de dormir. Continue de dormir, petite, le sommeil c'est important. Du coup, je me vêtis de mes vêtements habituels (veste violette, pantalon violet, tenue bleu nuit sans manche qui couvre mon cou) et je commence à m'étirer car je prévois de faire de la gymnastique, comme les humains appellent.

Après ma séance d'étirement, je vais vers ma boîte aux lettres pour voir si Boss Cissneï me donne une mission. Je vois une enveloppe officielle et... je vois qu'il s'agit plus d'une lettre qui dit que je reçois plus d'expérience pour devenir Officière pour avoir sauvée Tania des griffes de plusieurs Shins criminels. Du coup, je suis contente! Je vais devenir Officière! La joie commence à m'envahir et je cours vers la salle d'audience de la Lumière pour dire ma promotion... et on m'a annoncé qu'en fait je n'ai atteint que la moitié des conditions nécessaires... CUNAIN!!!! Ma déception est tellement grande qu'elle en est devenue une colère que j'ai pu dissimuler tant bien que mal, mais ils me disent que la montée en grade n'est pas si linéaire que ça. Ah! Kien! Je pense que je devrais mieux attendre encore, que je fasse quelques missions.

Du coup, je retourne chez moi, très déçue, pour voir si Tania est réveillée. Et non. Je pense qu'elle devrait se remettre de ses émotions, du coup, ça lui demande plus de sommeil. Enfin je crois. M'enfin, je fais des exercices de respiration pour me calmer avant de sortir faire de la gymnastique. Il n'y a pas d'arbre, et c'est dommage. J'aurais bien aimé faire des acrobaties sur les branches et pouvoir s'y accrocher par les jambes. Ce serait très amusant, je ne me suis jamais lassée depuis 300 ans. J'aimerais donc avoir l'autorisation de sortir du Château Disney pour que je puisse réaliser les projets de la Lumière.

Donc, je vais dans le jardin car c'est un endroit où il y a le plus d'espace et je commence la gymnastique et toutes les acrobaties que je connais depuis 300 ans. Et alors que je fais une des acrobaties que je connais, je finis par bousculer quelqu'un. Eïrn! Je pense que j'ai fait une grosse bêtise. Je tombe donc, et du coup j'ai eu un peu mal aux jambes et au dos. Je me rends compte aussi avec les jambes sur quelqu'un, sûrement la personne que j'ai bousculé. Du coup, en panique, je me relève rapidement en faisant des gestes que les Shin font pour s'excuser platement, à savoir pencher rapidement ma tête sur les côtés.

"Je... je... je suis désolée! Je ne voulais pas vous bousculer!"

Et je me rends compte que c'est un membre du Sanctum. Un de nos alliés! Cunain de kien! En plus je pense qu'il ne va pas comprendre mon geste, à moins qu'il ait remarqué que je viens d'une autre espèce et que donc il comprend que c'est notre façon de nous excuser. En tout cas, il peut très bien voir que les Shin sont assez rares dans la Lumière.
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Mais c’était pas possible mince ! Même en plein coeur du Château Disney il y avait moyen de se prendre des boulets sur la tête ?! — après avoir légèrement, comme intérieurement, pesté de douleur (et grogné, extérieurement) Agon se redressa en passant sa main droite dans son dos.

Il fallait tout de même reconnaître que de se faire mettre aussi lamentablement au tapis avait quelque chose de douloureux. Pas tant pour le corps que pour le charisme, par exemple.

C’est avec une surprise mitigée qu’il constata que ce qui lui était tombé dessus était un individu tout à fait… singulier ? A défaut de meilleur terme.

Agon avait devant lui une gamine aux grands yeux sombres et à la chevelure rousse.

Aux longues oreilles et la peau violacée, aussi.
Etonnamment, ce sont surtout ces deux derniers points qui vinrent graver sa rétine. De dire que c’était là une vision surnaturelle eut été un euphémisme.

« Ne t’excuse pas… » finit-il par lâcher, bien qu’il nota pour lui-même qu’elle l’avait plus renversé que bousculé.
D’où sortait cette créature ? Le prêtre n’en avait jamais vu de telle, ou même n’avait jamais entendu parler de quelque chose de semblable. Quoique. Longues oreilles — elfe ? Machinalement, son esprit passait en revue tout le bestiaire de fantasy qu’il connaissait. Force était de constater qu’il était bien maigre. Ca n’avait jamais été son genre préféré.

Il enchaîna. « C’est rien. »

Agon épousseta sa soutane rapidement.

Il devait, en tous les cas, se remette au sport plus sérieusement. Désormais qu’il la détaillait au-delà de sa carnation améthyste, cette pensée vint le piquer. Malgré tous les théorèmes physiques du monde et peu importe d’où la petite s’était jetée sur lui, elle avait l’air… désespérément fragile. Qu’il se fasse ainsi mettre à terre par une enfant… il devait sacrément avoir perdu en muscles. Bien que loin d’égaler ces bisons qui se battent au Colisée de l’Olympe, Agon avait un minimum de fierté à entretenir !
Il s’était un peu trop laissé aller récemment.

Rah ! Il y penserait plus tard.

Le prêtre écartait donc cette pensée de son esprit avec un sourire qui se voulait rassurant. Agon avait eu plus de surprise que de mal, à la vérité. Et surtout, il n’avait aucune envie d’accabler cette jeune âme pour une inattention.
Non, il n’avait pas bien compris le sens des gestes qu’elle avait effectué — il ne les avait même pas vraiment observés de fait… quels avaient-ils été, ces gestes ? — mais ses paroles et son ton avaient suffi. Elle avait vraiment l’air gênée, confuse, alarmée.

Sa détresse était presque comique, en fait. Le rictus du jeune homme se mua d’amusement.

« Et toi ? Tu t’es pas fait mal ? »

Eut-il su qu’il s’adressait à une demoiselle d’un peu plus de 300 ans, Agon aurait probablement choisi le vouvoiement.
Mais celle qui était en face de lui avait un métabolisme que lui envierait probablement toute vieille Dame sur la fin. Elle semblait tout ce qu’il y avait de plus jeune et maladroit. Ce qu’il pouvait y avoir de plus dynamique, de plein de vie. Un petit courant d’air frais sans être froid, et toujours bienvenu.

A vue d’oeil, son interlocutrice du jour ne semblait pas avoir souffert de sa chute plus que ça. Tant mieux. Il aurait eu l’air fin à aller trouver la recrue Bills qui venait de le laisser. Après avoir tant espéré qu’il le laisse avoir plus de trois centimètres carré d’espace vital… de devoir retourner à lui au pas de course eut été une infâme ironie.
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Pendant cette grosse panique, le membre du Sanctum me dit, avec un étonnement compréhensible:

"Ne t’excuse pas… C’est rien."

Ces deux phrases ont commencé à me rassurer. Cunain, en 300 ans, je ne suis pas fichu de faire attention aux gens aux alentours. Mais quelle inclonne! D'ailleurs, le membre du Sanctum a un rictus qui se mue d'amusement. Aaaah! La honte!

"Et toi ? Tu t’es pas fait mal ?"

C'est normal s'il me tutoie, ça ne se voit pas que je suis tricentenaire. J'ai un physique d'une gamine, et je le sais à force de fréquenter des gens.

"Ca va, j'ai un peu mal au dos et aux jambes, mais absolument rien de cassé. En fait, on me nomme la Mage Tricentenaire. Et si vous vous étonnez que j'ai plus de trois siècles, c'est normal, je viens d'une espèce du Pays Imaginaire du nom de Shin, et ils vivent des siècles et des siècles."

Moi y compris. Si j'ai toute ma vie à me consacrer à la Lumière, j'aurais largement le temps d'être élue Boss plus de 500 fois. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, il faut que je me présente et que je lui demande ce qui lui amène. Du coup, je me mets vite au garde à vous avec le sourire.

"En fait, je suis Caporale Kestia, pour vous servir. Quel bon vent vous amène?"

Je mets mes mains sur les hanches, en attendant sa réponse. S'il est dans le Quartier Général de la Lumière, c'est qu'il y a une raison, après tout on est alliés.
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« Oh. » Caporale, donc ? C’était élevé ça, dans la hiérarchie ? Agon n’en avait aucune fichue idée. Ce n’était pas d’avoir côtoyé templiers et paladins qui l’avait instruit. Pas plus que son esprit n’assimilait l’âge fort avancé de la demoiselle.

Vous devez tout de même pouvoir comprendre pourquoi. Allons.

TROIS-CENT ANS !

C’était énorme ! Impensable ! Incroyable. Que serait-il, lui, dans trois-cent ans ? Un petit tas de poussière. Moins, peut-être. En tous les cas, il ne serait plus de ce monde.

Qui voulait, en outre, vivre trois-cent ans ? Se lassait-on, à force ? — Son interlocutrice, en ce qu’elle était, en sa façon d’agir, paraissait crier, revendiquer le contraire. Elle avait l’air aussi vive que n’importe quel individu à l’apogée de son existence — non. Plus vive encore que bien d’autres à quelque moment de leur existence.

Il y avait quelque chose de profondément marquant, surprenant même, dans sa vigueur et son dynamisme.

Un rayonnement.

Mince ! Il ne fallait pas laisser ce blanc s’éterniser. « Je venais simplement donner quelques informations sur nos avancées à la Citadelle. » dit-il posément. « Je pense que vous avez dû en entendre parler. » Qui n’en avait pas entendu parler ? L’Eclaireur en parlait au moins une fois par jour — Agon exagérait peut-être le propos. Il ne suivait pas l’Eclaireur quotidiennement. Mais il pouvait l’imaginer sans trop de mal. 
« Vous faites jeune en tous les cas ! On doit pas mal vous envier. » — ses derniers mots furent prononcés avec soupçon d’amusement qui ne traduisait en rien son étonnement. Trois-cent ans. Vous rendez-vous compte ? Son arrière grand-mère n’aurait pas trois-cent ans, eut-elle été vivante (non pas qu’il le souhaitât, on lui avait conté de terribles histoires à son sujet). « Enfin ! » — se ressaisit-il — « Vous le prenez pas mal j’espère ? »

Agon restait tellement focalisé sur l’âge de cette « Kestia », qu’il en oubliait presque le reste de ce qu’elle lui avait dit à son propos. Quelques informations finissaient, avec les secondes, par refaire surface. Le prêtre ne savait par exemple rien, ou presque, du Pays Imaginaire dont elle venait. Il ne s’en représentait que des enfants armés et des pirates névrosés.
— D’imaginer qu’une espèce qui, pourtant, paraissait si particulière, n’ait rien de connu ou reconnu l’étonna presque. Il n’avait jamais croisé quelqu’un qui ressemble à Kestia. Que ce fut au Domaine ou à Illusiopolis.

Et même sans être un individu connu pour être spécialement curieux, Agon ne pouvait s’empêcher de spéculer au propos de ces Shins.

Trois-cent ans, et c’était une banalité. Quels savoirs, quelle puissance pouvaient avoir ces petits êtres violets ? Venait-il de découvrir l’un de ces secrets des mondes, l’un de ces peuples mystérieux qui auraient pu ou bien pouvaient tirer les ficelles de la politique inter-mondiale par une magie ancienne et puissante ?
Sa soeur lui avait trop parlé de ses histoires sombres de vampires millénaires. Le prêtre écartait ces pensées de son esprit. C’était ridicule.

« J’ai déjà transmis mon message à l’un de vos supérieurs mais je dois attendre le prochain transport Shinra. Il va mettre un moment avant d’arriver donc… j’attends. » — et il se sentait un peu comme un con, à faire pot de fleur comme ça dans le jardin du Château. Mais quoi d’autre ? Oh merde ! Il avait oublié la plus élémentaire des politesses.
Foutu âge indécent. Ca lui avait décidément retourné le cerveau. « Je m’suis pas présenté, commença-t-il un peu confus. Prêtre Wiley, pour vous servir. »

« J’vous proposerais bien de rester mais j’imagine que vous avez beaucoup de choses à faire. La vie de Caporale ne doit pas être facile. Et la Lumière est sur tous les fronts. Vous avez dû visiter plus de mondes depuis votre enrôlement que moi de toute ma vie ! dit-il d'un ton chaleureux. Et puis je n'suis pas sûr que de parler avec un ecclésiaste vous intéresse tant que ça. A moins que vous n'ayez besoin d'aller à confesse ? » Le prêtre sourit avec amusement.

Alors même qu’il prononçait ces mots, Agon réalisait qu’il n’aurait pas dit non à un peu de compagnie, au final. Il aurait même pu apprécier de répondre à des questions en chaîne sur Etro et les Eternels. C'était dire.

Sortir du Domaine Enchanté était une bouffée d'air frais bienvenue.
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Pendant un moment, un blanc s'installe, et ça me fait pencher sur le côté. Peut-être qu'il s'étonne de mon âge, ce qui se comprend. Mais il recommence à parler.

"Je venais simplement donner quelques informations sur nos avancées à la Citadelle. Je pense que vous avez dû en entendre parler.

Dans le Domaine Enchanté?" dis-je en penchant la tête sur le côté encore plus.

Je n'ai jamais été dans le Domaine Enchanté, même si j'ai entendu parler de la Citadelle. En tout cas, il peut très bien m'en parler à une fille qui connaît l'existence de l'étendue de la galaxie depuis seulement quelques mois.

"Vous faites jeune en tous les cas ! On doit pas mal vous envier."

Je ris de cette remarque. Ca fait plusieurs mois que j'entends ça et ça me fait toujours rire. Mais bon, c'est normal.

"Vous le prenez pas mal j’espère ?

Pas du tout, je suis déjà habituée à entendre des choses pareilles et ça me fait toujours rire."

Je ris encore de ça. Je sais très bien que c'est impensable le fait qu'on est jeune à 300 ans, mais de façon qu'on vit encore, ça me va parfaitement.

"J’ai déjà transmis mon message à l’un de vos supérieurs mais je dois attendre le prochain transport Shinra. Il va mettre un moment avant d’arriver donc… j’attends.

Oh!"

Shinra... ça m'est un peu inconnu. J'ai entendu parler de la Shinra, mais je n'y connais pas grand chose. Je suis curieuse de savoir ce que c'est que la Shinra.

"Je m’suis pas présenté. Prêtre Wiley, pour vous servir."

Je fais donc une révérence en lui disant:

"Ravie de faire votre connaissance, mon..."

Attendez... comment les fidèles appellent leur prêtre dans la religion?! Aaaah! Je n'y connais tellement rien, j'aurais dû éviter de dire "mon"!! Du coup, j'ai été paralysée un moment par l'hésitation avant de me ressaisir et me remettre droit en frottant ma nuque.

"Eks! Comment vos fidèles vous appellent, dans la religion?"

Andy, donne-moi un indice, s'il te plaît! Je ne veux pas me retrouver dans une situation encore plus embarrassante!

"Nope, pas envie."

Cunain! De toute façon, je suis la seule à entendre Andy, puisqu'il ne parle que dans mon esprit. M'enfin, après cette situation embarrassante, le prêtre me dit, d'un ton chaleureux:

"J’vous proposerais bien de rester mais j’imagine que vous avez beaucoup de choses à faire. La vie de Caporale ne doit pas être facile. Et la Lumière est sur tous les fronts. Vous avez dû visiter plus de mondes depuis votre enrôlement que moi de toute ma vie !"

Ca me fait encore rire. Il n'a pas l'air de connaître la hiérarchie de la Lumière. Le grande de Caporal n'est que la deuxième marche dans la Lumière. Si être Caporal c'est difficile, imaginez-vous en Lieutenant!

"Et puis je n'suis pas sûr que de parler avec un ecclésiaste vous intéresse tant que ça. A moins que vous n'ayez besoin d'aller à confesse ?

Je suis souvent disponible, le grade de Caporale n'est que la deuxième marche dans la hiérarchie. Si cette vie est difficile, ce doit être sur-Shin d'être Lieutenant et un véritable incendie immortel en tant que Maréchal."

Eks! J'ai employé des expressions Shin! Du coup, avec gêne, je mets mes mains sur la bouche. Pour me rattraper, je lui explique l'expression Shin le moins compréhensible avec un rire gêné en retirant mes mains.

"En fait, pour l'incendie immortel, comparez ça avec l'enfer. Les Shin craignent les incendies plus que tout dans l'univers et ne pas pouvoir l'éteindre est signe d'un très mauvais karma. Si un feu est bénéfique et peut être éteint tout seul ou du moins peut être facilement éteint, les Shin sauront qu'il n'y a rien à craindre."

Après ce petit moment d'explication, j'aimerais en savoir plus sur le Sanctum. Du coup, je lui demande, puisqu'il a l'air très bien placé pour le savoir, après tout il est prêtre.

"Sinon, je suis toujours curieuse à propos du Sanctum. Quelle est la mythologie qui l'entoure?"

Je sais très bien que chaque religion a sa propre mythologie. Je sais qu'on parle de dieu, puisque c'est une religion. Mais c'est quelle genre de religion.
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Marrant ça, l’incendie immortel. Enfin, marrant. Pas vraiment avec le recul c’est vrai. Mais c’était une façon singulière de parler de merde sans nom, ou bien d’une horreur cataclysmique. Originale, du moins. Agon gardait cette expression en tête. A utiliser un jour, cela ferait son effet. Et puis le prêtre pourrait se la raconter en disant avoir fréquenté une race exceptionnelle et recluse, lui ayant appris nombre de leurs expressions et transmis mille savoirs ancestraux ! — Non, non. Il n’irait pas jusqu’à fabuler à ce point. Toutefois, s’il devait un jour parler des Shins, le jeune homme ne révélerait peut-être pas que sa première rencontre avec une membre de leur espèce résulta d’un malencontreux carambolage dans les jardins du Château Disney.

A pur but narratif bien entendu.

L’amusement ne quittait néanmoins pas Agon. Fidèle à l’image qu’il s’en était brièvement faite, Kestia répondait avec un dynamisme et une expressivité extrêmes. La Shin posait ses questions en penchant la tête sur le côté, comme un hibou curieux. Elle riait sans se cacher, et faisait la révérence pour saluer. Elle se stoppait avec une bouille confuse lorsqu’elle réalisait ne pas savoir quelque chose ou croyait avoir mal fait. Ou encore, portait ses mains à sa bouche dans un geste presque caricatural.
Un sympathique cartoon vivant.

« On peut dire que vous avez trouvé la bonne personne pour vous renseigner. » dit-il en faisant craquer quelques doigts. Pour une fois, il se sentait bien d’assouvir la curiosité de quelqu’un sur les Eternels. Kestia avait cela de sympathique que son intérêt paraissait profondément sincère et étrangement léger. En général, les gens ne demandaient pas si abruptement « quelle était la mythologie du Sanctum ». Par peur de paraître ignorant peut-être. Il était assez regrettable, en un sens, de voir que bien que le Sanctum se soit fait une place comme l’une des organisations inter-mondes connues du multivers, on connaissait si peu ce qui l’entourait. Le prêtre prit une petite inspiration, perfectionnant la mise en place de sa soutane intérieure.

« Nous croyons en une multitude d’entités qu’on appelle les Eternels. Et… — il prit une seconde de réflexion, ne sachant trop par où commencer — je vais essayer de vous rendre ça le plus compréhensible possible. » Il fallait le dire honnêtement, Agon lui-même avait eu du mal à saisir tout ce qui entourait la religion « Sanctuméenne » à défaut de meilleur terme. Ce n’était pas tant qu’il y ait eu foison d’informations à assimiler. Au contraire. Il y avait tant de zones d’ombres, que de parler du panthéon des Eternels était comme marcher sur un chemin aux pierres vacillantes et bordé d’obscurité, où chaque pas pouvait faire tomber dans un gouffre sans fond.

Tous, pour autant, s’accordaient sur quelques points. « Il faut vous dire qu’à l’origine, il y a quelque chose qui a créé les mondes, voire même ce qu'il y a entre eux. Le tout. Je vais pas vous parler de tous les débats théologiques concernant la nature de ce Créateur. Je pense pas que ce soit tant ça qui vous intéresse. Mais il faut retenir que de lui est née la déesse-patronne du Sanctum, Etro. Et avec elle, une ombre d’une grandeur égale à sa lumière. Le Nuage Noir. » Un concept qui avait bien plu au prêtre. Le nuage. Il se cache, là sans que l’on puisse le voir. Des ténèbres et de la négativité. Cette présence qui fait peur dans l’obscurité. Ça le changeait des entités humanoïdes, sombres et caverneuses, mais avec assez de charisme et de soi-disant sex-appeal pour retourner toutes les Saintes du monde de leur côté.

L’idée du nuage informe, épousant le coeur des hommes, et se dissimulant dans leur propre ombre, était bien plus convaincante. Et… eut été effrayante, si seulement il y croyait.

« D’eux, en quelques sortes, sont issus les Eternels. Il en existe douze et ils incarnent divers aspects de l’existence. » Le prêtre enchaîna rapidement, affaire de ne pas avoir à expliquer que bien que reconnaissant les Eternels et les vénérant… le Sanctum ne les connaisse en fait pas. « Le Sanctum suit Etro et ceux qui sont compatibles avec ses idéaux — l’altruisme, la compassion, l’harmonie, l’ordre. Triton par exemple, représente le foyer. Nous le prions. Tandis que Shemazaï incarne la dépravation, la folie, les pulsions sanguinaires. Un mal plein de perversité. Nous luttons contre son influence. »

« Enfin, souffla-t-il. Le Sanctum est encore jeune. Nous cherchons des réponses à de nombreuses questions. Mais le Primarque est là pour nous guider, maintenant. » Cette dernière phrase, Agon la prononçait en cachant son ironie. Il avait appris à apprécier le Sanctum, en un sens. Mais… les visions et les soi-disant révélations divines, c’était pas trop son truc. « Il est le seul à pouvoir entendre Etro. »

« Je monologue depuis un moment ! Si j’commence à aller plus dans le détail vous en avez pour une vie. Il y a quelque chose en particulier qui vous intéresse ? Vous pouvez me parler un peu des Shin si vous voulez bien. »

Ah. Il avait oublié. « Votre question m’était sortie de la tête. Prêtre, c’est mon titre. Mon prénom est Agon. »
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Je commence à me demander si j'en fais trop, vu que le Prêtre Willey rit de tous mes gestes. Andy, pourquoi tu me fais ce genre de gestes? Je suis ridicule, là.

"Parce que c'est pour faire rire. Tu es là pour l'humour. Pourquoi tu casses le 4ème mur, à ton avis?"

Sékoi?

"Laisse tomber."

Bon, d'accord. Je pense que je devrais oublier ce genre de choses. En faisant craquer quelques doigts, il commence à me dire:

"On peut dire que vous avez trouvé la bonne personne pour vous renseigner."

Du coup, je penche mes oreilles dans sa direction pour mieux écouter ce qu'il va me dire. Avec les longues oreilles que j'ai, c'est facile de pouvoir les contrôler.

"Nous croyons en une multitude d’entités qu’on appelle les Eternels. Et… je vais essayer de vous rendre ça le plus compréhensible possible.

Il faut vous dire qu’à l’origine, il y a quelque chose qui a créé les mondes, voire même ce qu'il y a entre eux. Le tout. Je vais pas vous parler de tous les débats théologiques concernant la nature de ce Créateur. Je pense pas que ce soit tant ça qui vous intéresse. Mais il faut retenir que de lui est née la déesse-patronne du Sanctum, Etro. Et avec elle, une ombre d’une grandeur égale à sa lumière. Le Nuage Noir.
"

Oh! Etro a l'air d'une incarnation de la Lumière dans cette mythologie, tandis que le Nuage Noir est une incarnation des Ténèbres. Le Nuage qui a l'air d'avoir crée la Coalition Noire. Enfin, si je comprends bien.

"D’eux, en quelques sortes, sont issus les Eternels. Il en existe douze et ils incarnent divers aspects de l’existence. Le Sanctum suit Etro et ceux qui sont compatibles avec ses idéaux — l’altruisme, la compassion, l’harmonie, l’ordre. Triton par exemple, représente le foyer. Nous le prions. Tandis que Shemazaï incarne la dépravation, la folie, les pulsions sanguinaires. Un mal plein de perversité. Nous luttons contre son influence."

Ils prient donc certains dieux et en affrontent d'autres. Personnellement, je pense que la joyeuseté peut arranger beaucoup de choses. Mais peut-être que ça ne fait qu'aider.

"Enfin. Le Sanctum est encore jeune. Nous cherchons des réponses à de nombreuses questions. Mais le Primarque est là pour nous guider, maintenant. Il est le seul à pouvoir entendre Etro."

Le seul à pouvoir entendre la déesse de la Lumière? Wow! Si la déesse a beaucoup plus de choses à faire que Boss Cissneï et qu'elle ne peut communiquer qu'avec le Primarque, ça doit être super cool d'être Primarque! Mais bon, déjà que je ne suis que Caporale...

"Je monologue depuis un moment ! Si j’commence à aller plus dans le détail vous en avez pour une vie. Il y a quelque chose en particulier qui vous intéresse ? Vous pouvez me parler un peu des Shin si vous voulez bien."

Du coup, mes oreilles se remettent en place. Au moins, il va connaître la nature des Shin. Mais alors que j'ouvre la bouche, il a l'air de se rattraper.

"Votre question m’était sortie de la tête. Prêtre, c’est mon titre. Mon prénom est Agon."

Je ris un peu de cette remarque. Alors, on ne l'appelle pas "mon père", "mon frère" ou autre? D'accord, je comprends, maintenant.

"D'accord. Donc, je vais vous parler des Shin, comme vous le demandez, Agon. Déjà, les Shin ont la peau violette ou rose bonbon et sont nés avec ça."

Je tourne un peu ma tête et j'indique un de mes kena avec un de mes doigts. C'est typique des Shin.

"On appelle ces boucles d'oreille des kena, et les Shin sont nés avec. Leur couleur est différente en fonction des Shin, mais au même titre que les cheveux et les yeux sont différents en fonction des individus. (je redirige mon visage en direction d'Agon) "Ils n'ont pas nécessairement de longues oreilles pointues. Je ne suis pas la seule à les avoir, bien sûr, mais d'autres Shin ont les mêmes oreilles que celles des humains. Ils vivent dans la forêt du Pays Imaginaire, isolés de certaines choses. Moi-même je n'ai pas connu la Lumière, les Ténèbres et la magie quand j'étais encore dans la forêt. Sachez aussi qu'ils sont capables de manger tout ce qui est vivant, sauf les arbres. Du coup, on peut dire que je peux vous manger si j'avais faim."

Je commence à rire de cette remarque. Mais je pense que je peux inquiéter le Prêtre, qui peut très bien avoir soudainement peur pour sa vie.

"Ne vous en faites pas, je mange déjà à ma faim dans le Château Disney, mais si vous vous perdez dans la forêt du Pays Imaginaire, il n'est pas rare que vous voyez un Shin manger une fée. S'il a encore faim et qu'il vous voit, c'est possible qu'il aille vers vous pour essayer de vous manger, mais la plupart sont plus agiles que forts. Du coup, si un Shin vous attaque car il a faim, ce n'est pas peine perdue. Mais s'il n'a pas faim, vous pouvez lui parler sans problème, il ne sera pas très hostile."

Au moins, je lui donne un conseil au cas où il veut aller à la forêt du Pays Imaginaire. Mais bon après, les Shin ne sont pas hostiles du tout. S'ils attaquent, c'est surtout pour manger, et encore ça ne les dérangera pas de manger de l'herbe. Moi-même j'en mangeais régulièrement pendant mes trois siècles au Pays Imaginaire.
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Ne venait-elle pas de lui avouer que son peuple était potentiellement cannibale…? Mais aussi… qu’ils naissaient tous avec des boucles d’oreille ?! Agon ne put retenir un plissement d’yeux dubitatif. Donc… c’était partie intégrante de son anatomie ou bien elle pouvait s’en défaire ? — Oui, vous noterez que les questionnements internes du prêtre n’étaient pas tant tournés vers la possibilité de servir de carpaccio au détour d’une balade en forêt — Mille images allaient et venaient en son esprit.
Dont une où il se faisait grignoter à mort par de petits êtres millénaires et avides. Ah, si, le fait qu’ils puissent le manger avait donc fini par monter à son cerveau.

Allez, quoi. Comprenez.

Qu’ils vivent plusieurs centaines d’années. C’était déjà quelque chose.
Qu’ils aient la peau couleur martien muté à l’aubergine, une autre.

Mais qu’ils mangent « de tout sauf des arbres » (c’est vrai c’est tout de suite mieux s’ils ne mangent pas les arbres) et viennent au monde avec parure intégrée ? Non, non. Non ! Là, le prêtre ne savait que dire. Parlant de son propre peuple, Kestia avait trouvé le moyen de finir sur un « si un Shin n’a pas faim, vous pouvez lui parler sans problème, il ne sera pas très hostile ».

Ah.

Certes.

Etro l’en garde, le premier réflexe du jeune homme eut été de faire de l’humour.

Un humour un peu noir, et à l’honnêteté, peu assuré. Trouver une petite phrase à sortir… et capable de le tirer de cette gêne qui venait lui titiller l’oreille. Mais rien ! Rien ne venait ! Quelque chose de plus banal, peut-être ? Il cherchait. Aussi rapidement qu’il le pouvait.

« Oh. Eh bien, je m’en souviendrai si je passe au Pays Imaginaire ! »

Non. Il ne pouvait pas sortir ça.  Pas comme ça. C’était… presque trop normal. Autant dire directement « Oh. Eh bien. Je vais éviter de m’approcher de toute personne vous ressemblant un peu à moins qu’il ne sorte du restaurant. » Ce serait plus subtil.

« On peut dire que vous avez eu de la chance. Elles sont jolies vos boucles. »

Pareil, c’était suspect. Et puis était-ce même politiquement correct ? S’il s’agissait là d’une partie de leur corps, d’un attribut de naissance, est-ce que ce ne serait pas un jugement de physique ? Etait-ce un tant soit peu bien ou mal perçu ? Quand bien même il s’agirait bien d’un commentaire de pure apparence, de dire que la Shin possédait de belles boucles d’oreilles — des kenas ? — serait un compliment, non ?

Le prêtre essayait comme il le pouvait, en son for intérieur, de se trouver une solution… mais toujours revenait à la même conclusion.
C’était terriblement mauvais. Maladroit. Brouillon.

Arrivé au bout de tout ce qu’il pouvait trouver à dire concernant les Shin, Agon finit par lâcher un simple « Mais du coup, comment vous vous êtes retrouvée à rejoindre la Lumière ? »

Une petite bougie, loin dans son esprit caverneux, s’était allumée. Un peu de bon sens oublié là, probablement. Après tout, la caporale avait bien dit que son peuple était isolé : pourquoi, donc, était-elle là, au Château Disney ? On ne pouvait pas dire que les organisations inter-mondes respectaient les isolationnistes.

Kestia se retrouvait ici séparée des siens. Une déracinée, comme beaucoup de ceux qui se retrouvaient au final à combattre pour la Lumière, créer pour le Consulat, détruire pour la Coalition Noire, écrire pour l’Eclaireur, marchander pour la Shinra, bosser pour les mercenaires et prêcher pour le Sanctum. L’idée qu’un sombre évènement, un exil peut-être, ait motivé son départ, effleurait enfin l’esprit du prêtre.
« Enfin. Surtout si vous ne voulez pas en parler je ne vous force à rien ! Je ne veux vraiment pas vous mettre mal à l’aise. »
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Bon, d'accord, tout ce que je dis a l'air bizarre, mais au même titre que ce que font certains humains sont bizarre, comme être dégoûté de certains insectes, alors que c'est bon, du moins pour la plupart. J'ai fait paniquer le prêtre... heu, Andy, tu es sûr de ta description?

"Oui."

Ah! Du coup, je me suis habituée à ce genre de comportements, mais bon, il faut dire que souvent, les Shin, mangent à leur faim, du coup, c'est beaucoup plus courant que les Shin se dressent debout, devant eux, pour communiquer pacifiquement, que d'attaquer pour tenter de les manger.

"Mais du coup, comment vous vous êtes retrouvée à rejoindre la Lumière ?

Et bien..."

Je baisse ma tête, commençant à penser à tous mes souvenirs de l'attaque de la forêt par les Sans-Cœurs, alors que j'étais encore très faibles. Je me rappelle de mes parents qui m'ont ordonnée de fuir pour ma vie, ce que j'ai fait en me rendant compte qu'ils sont mort, griffés par ces maudits ombres.

"Enfin. Surtout si vous ne voulez pas en parler je ne vous force à rien ! Je ne veux vraiment pas vous mettre mal à l’aise."

Je suis sortie de mes pensées par le prêtre, mais bon, s'il a besoin de savoir qu'est-ce que je fais ici, je ne vais pas refuser une telle proposition.

"En fait, les Sans-Cœurs ont attaqué la forêt, et ont tué mes parents. J'ai pu les fuir, mais je devrais trouver un moyen de me battre contre ces abominations. Du coup, on m'a parlé de la magie, et je voulais absolument apprendre à la maîtriser. Et c'est pour ça que je suis ici. J'ai encore beaucoup à apprendre, mais je suis dévouée à la Lumière, qui m'accompagne et qui m'aide à maîtriser la magie."

Je ne suis pas prête à abandonner la Lumière depuis le temps qu'elle m'accompagne. Je suis peut-être aveuglée par la vengeance, mais je compte détruire la Coalition Noire en compagnie du Maréchal.
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Agon prit une courte inspiration. Il ne s’était pas véritablement trompé. Nul exil, mais bien un sombre évènement. Et maintenant qu’elle avait répondu à sa question, il regrettait presque de n’avoir pas tourné la langue trois fois dans sa bouche avant de la poser.
Les hordes de sans-coeur et la mort brutale de proches.

Souvent, il était question de s’apitoyer sur le sort de ceux qui avaient tout perdu. Le prêtre, pour sa part, ne voulait pas se trouver confronté à ce qu’il avait laissé derrière lui. De fait, de larmoyer sur les malheurs des uns le renvoyait au pathétique de sa propre situation : un idiot sans foi qui passait la plupart de son temps à courir la campagne à la gloire d’Etro… par dépit.

« Votre cause est noble » lâcha-t-il d’un ton calme. Cette phrase était d’un convenu presque déplacé. Affligeant. Mais quoi ? Que vouliez-vous dire de plus que cela et qui ne bascule pas plus encore dans le mélodrame ? Il fallait aller vers autre chose. Parler de ce qu’elle accomplissait aujourd’hui, plutôt que de ce qu’elle n’avait plus. Au moins, changer de sujet et rapidement — le jeune homme tâchait de ne pas laisser filer son regard calme. Par respect, quelque part, pour ces gens dont il ne voulait pourtant pas vraiment entendre parler.
Ne pas les connaître, car ne voulant pas se sentir plus concerné par leur disparition.

Ne pas s’en trouver affecté. S’en protéger, simplement.

Il fit un pas vers la pelouse, laissant la terre du chemin craquer sous ses bottes. « Vous n’voulez pas vous asseoir ? » Posément, il se laissa aller à l’herbe verte et entretenue avec soin. « Qu’avez-vous fait depuis votre enrôlement ? Je m’y connais peu en magie, mais il y en a de toute sorte. Laquelle vous séduit le plus ? »

A la vérité, Agon n’avait pas vraiment pensé que l’on ait encore des choses à apprendre après avoir vécu plusieurs centaines d’années.

Oui. Parler de ce qu’elle avait accompli. Peut-être même de ce qu’elle voulait réaliser à l’avenir. Plus tard. Mais une insidieuse question vint piquer sa langue.

« Si je peux me le permettre… pourquoi la Lumière ? Si apprendre était ce qui vous importait le plus… ne prenez pas mal ma question.

Mais si apprendre était ce qui vous importait le plus, pourquoi avoir choisi une organisation paramilitaire plutôt que le Consulat ? Nous ne cautionnons pas leurs agissements
, dit-il avec une absence de conviction masquée, mais vous ne connaissiez pas les organisations inter-mondes avant, si ? Alors. Comment avez-vous choisi ? »

L'envie d'agir au-delà du simple besoin d'apprendre comment se défendre ou d'avoir la possibilité de lutter. Le prêtre aurait dû réfléchir à sa question un peu plus. Il avait comme sentiment que la réponse n'allait pas tant le surprendre, toute aussi... pleine d'héroïsme et de bonnes intentions pour son prochain soit-elle.

Enfin. Le Consulat. Le jeune homme ne put s'empêcher d'y penser brièvement. Loin de n’être qu’une bande d’artistes et d’esthètes. Ils avaient leur mode de pensée. Leur méthode culturelle. Mais les élèves qui rejoignaient leur Académie s’y intéressaient-ils d’un prime abord ? C’était curieux, au fond. Agon connaissait le Consulat comme bien du monde, mais il réalisait de plus en plus ne pas connaître en détail ce qu’impliquait leur idéologie.

Une curiosité légère qui parfois le prenait, mais qu’il oublierait sûrement aussi rapidement qu’elle lui était venue.
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"Votre cause est noble"

"Kestia, souviens-toi, la tristesse mène aux Ténèbres."

Ah! Oui, c'est vrai! Il faut quelque chose pour ne plus m'attrister, et vite! Il faut éviter que je pense à mes parents! Il faut que j'évite à penser à cette fichue attaque! Je vois Agon faire un pas vers la pelouse en me demandant:

"Vous n’voulez pas vous asseoir ? (je cours donc vers l'herbe pour m'y assoir. Qu’avez-vous fait depuis votre enrôlement ? Je m’y connais peu en magie, mais il y en a de toute sorte. Laquelle vous séduit le plus ?

Depuis mon enrôlement, j'ai fait beaucoup de choses. Si on met de côté mon apprentissage à la magie, j'ai fait des missions pour devenir Caporale, j'ai rencontrée une petite fille qui est devenue mon élève, j'ai un peu appris à manier un vaisseau, j'ai appris les bases de l'informatique, j'ai cherché ce qui ne va pas avec le Camhanaich pour qu'il perde son aura, j'ai sauvé un village indien des Sans-Cœurs et j'ai fait avancer le camp avancé au Pays Imaginaire.

Et pour la magie, j'en ai appris de faibles mais utiles, même si j'ai appris le sort de chocolat que je n'utilise que pour enrober les glaces à l'eau de mer, et j'ai une préférence pour la lumière et le feu.
"

Peut-être que j'aurais créé ma propre magie réservé aux Shin, qui sait? Il me pose ensuite une autre question.

"Si je peux me le permettre… pourquoi la Lumière ? Si apprendre était ce qui vous importait le plus… ne prenez pas mal ma question.

Mais si apprendre était ce qui vous importait le plus, pourquoi avoir choisi une organisation paramilitaire plutôt que le Consulat ? Nous ne cautionnons pas leurs agissements, mais vous ne connaissiez pas les organisations inter-mondes avant, si ? Alors. Comment avez-vous choisi ?


Le Pays Imaginaire appartient à la Lumière. Et c'est mieux comme ça. Dans ce genre de cas, je choisis le camp où le monde appartient s'il n'est pas neutre, puisque je n'étais même pas au courant de cette guerre imminente. Si ça appartenait à la Coalition, je ne sais pas si je resterai, mais si ça appartenait à un autre camp, je ne sais pas si je serais devenue mage."

Ça dépend vraiment d'à quel camp appartient le Pays Imaginaire. Je pense avoir le meilleur scénario. Je suis devenue mage et j'apprends toute sorte de magie.
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« Camhanaich ? » Le nom était aussi étrange qu’exotique.

Kestia semblait avoir tant vu, et tant fait. Agon, pour sa part, avait tout au plus sillonné la campagne du Domaine Enchanté. A quelques extras près.

Mais alors ? Fallait-il en rougir ? Cela avait beau être modeste, n’était-ce pas ce à quoi il avait aspiré, fut un temps ? La tranquillité, enfin. Vivre dans un lieu où le soleil brille.

Certes, le Domaine Enchanté avait été attaqué. Certes, le prêtre avait vu les flammes. Il avait entendu les cris et senti la chair brûlée.
Certes. Il avait fallu rebâtir.

Pourtant, toujours, lorsqu’il pensait à ce monde, sa première pensée allait aux senteurs d’herbe fraîche et de terre humide. Cette odeur de vie rurale qu’il n’avait pour ainsi dire jamais connue auparavant — et à laquelle il n’aurait jamais pensé se faire. Le calme d’un chemin de campagne tranquille, bercé par le bruit de la caillasse craquant sous les lourdes roues de bois de la calèche d’un paysan.

Soupir intérieur. Au moins, l’on ne pouvait pas ôter aux membres de l’armée « de la Lumière » qu’ils devaient être multitâches. « Enfin. Vous avez suivi ceux qui avaient un pied dans votre monde donc. La Lumière a ça de bien que vous vous battez « pour » quelque chose. » ne put-il s’empêcher de commenter.

Il fallait relancer un sujet. Agon ne se serait pas risqué à demander à Kestia si, avec le recul, elle n’aurait pas préféré ne pas se retrouver soldate.
Après tout, on pouvait adhérer à l’idéologie sans vouloir couvrir ses mains de sang, ou avoir la force de plonger le regard dans les ténèbres.

Il souhaitait aussi éviter de la questionner sur la situation actuelle du Pays Imaginaire. Inutile de ramener la Shin à ses démons.

Le jeune homme aurait pu en revanche, il est vrai, évoquer leur nouveau point commun : la maîtrise du sort « chocolat ».

Mais allez savoir, ce n’était pas une fierté. Le prêtre ne se sentait pas d’aller sur ce terrain glissant. « Oh, et que savez-vous faire d’autre ?! » Il le sentait d’ici. Et outre l’invocation de Chocobo (qu’il avait « subtilisée » — bien quand mot — à une connaissance et ne maîtrisait que très approximativement), ce n’était pas bien glorieux.

Un jour, peut-être, maîtriserait-il tout cela. Ou plutôt, commencerait-il à l'apprendre. Si même une créature de plus de trois cent ans n’avait pas pour elle tout le savoir des mondes, pensez donc ! Lui ? Maîtriser la moindre chose ? Ne plus rien pouvoir se faire enseigner en quoi que ce soit ? A fortiori dans les arts mystiques ? Non.

Y aspirait-il vraiment d’ailleurs ? Pas réellement. Une vie d’étude pour tous les sortilèges des mondes ? Passé le fou fantasme d'une toute-puissance établie à coup d'effets surnaturels, Agon préférait de loin une vie plus simple — tout du moins se le disait-il.

Pour autant, il y avait bien quelques sorts qu’il n’aurait pas rechigné à connaître.

Agon posait le regard sur son interlocutrice. Celui qui l’avait guidée vers la magie appartenait-il donc aux hommes de la Générale Cissneï ? Probable. La Shin semblait suggérer que, eut-elle rejoint une autre organisation, elle n’aurait pas développé son envie d’apprendre ces arts occultes.

Le sujet ! Le prêtre avait trouvé.

« Mais, attendez… depuis combien de temps vous êtes soldate ? »
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"Camhanaich ?

Oui, je sais, c'est un nom à dormir debout.

Enfin. Vous avez suivi ceux qui avaient un pied dans votre monde donc. La Lumière a ça de bien que vous vous battez « pour » quelque chose.

On peut dire ça."

J'aimerais bien apprendre d'autres sorts. En tant que Mage, c'est normal. Je suis curieuse de découvrir d'autres sorts, beaucoup d'autres sorts.

"Mais, attendez… depuis combien de temps vous êtes soldate ?"

Ah! C'est une bonne question. Mais je peux lui dire que ça fait plusieurs mois que je suis soldate, et j'ai débuté en tant que Bleusaille. Et tout le monde a remarqué que je suis dévouée à la cause de la Lumière, et personne ne peut dire que je suis fainéante.

"Ca fait plusieurs mois. J'ai commencé en tant que Bleusaille, même. Et vous, ça fait combien de temps que vous êtes du Sanctum? Et depuis combien de temps vous êtes prêtre?"

Après tout, tu peux être dans le Sanctum bien avant d'être Prêtre. Moi-même j'étais dans la Lumière un petit moment avant de devenir soldate, car ils ont vu que j'ai hâte de servir la cause de la Lumière. Et ils se sont pas beaucoup déçus, on va dire.
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« Un peu moins de deux ans » répondit-il sans sourciller. Il avait appris par coeur la date à laquelle « il » avait rejoint les rangs de l’organisation. Une de celles qu’il ne devait jamais oublier. « Et je suis rapidement devenu prêtre. »

Agon avait été bien trop à l’aise, à penser à la douceur du Domaine Enchanté. Et désormais, il se retrouvait à devoir marcher sur des oeufs. Ce, bien que Kestia n’ait sûrement aucune raison de le suspecter.

Pour autant, elle le rappelait sans trop le savoir à ce qu’il était. Et ce qu’il ne serait jamais. Ce qu’il avait fait, et ce qu’il ne pouvait se permettre. Cela faisait bien trop longtemps qu’il était au Sanctum. Bientôt, sa fenêtre de retraite raisonnable risquait de disparaître — le tumulte que causaient les décisions du Primarque révélé, combiné au chaos rampant qui venait toucher les mondes, pris au feu entre des organisations qui s’arrogeaient leur contrôle « pour leur bien » ou « à leur bénéfice ». Etro seule, si elle existait, savait ce qui avait bien pu retenir Agon si longtemps au Domaine Enchanté.

Bientôt.

En attenant, il noierait le poisson.

« Nos superviseurs jaugent nos capacités, mais aussi notre volonté, la force de nos convictions. Ce sont elles, pour beaucoup, qui nous permettent de quitter notre toge d’acolytes ou d’aspirants. Il semblerait que l’on ait rapidement décelé quelque chose en moi. » dit-il posément. « Certains demeurent des années au sein du Sanctum avant de devenir Prêtre, Templier ou Paladin. »

Le jeune homme jeta un regard circulaire aux jardins. Son regard croisa celui d’une recrue passant rapidement son chemin, à une dizaine de mètres d’eux. « Enfin ! » — il ne désirait pas s’éterniser plus. L’enthousiasme de la Shin l’avait touché, mais désormais… une voix perfide susurrait à son oreille.

Ils n’appartenaient vraiment pas au même monde.

Ils n’étaient pas le même genre de personne.

Et le type d’individus auquel appartenait Kestia était dangereux pour lui.

C’était fou. Deux simples interrogations, banales, et son esprit galopait vers des réalisations fatalistes. Depuis combien de temps était-il au Sanctum ? Trop longtemps. Depuis quand était-il prêtre ? L’avait-il seulement été une demi-seconde ? Probablement pas. Elle était là, fière de son allégeance, fière de ses services. Une demoiselle de fort caractère, aux idéaux flamboyants ! Et lui ?

Il l’avait un peu oublié, mais ce n’était qu’un type normal. Peut-être même moins.
Un type un peu lâche et franchement… s’il racontait son histoire à quelqu’un il y avait peu de chances, se disait-il, qu’il le prenne en pitié.

« Mais allons, tu as toujours le choix. Tu peux te relever et prendre ta vie en main. Tu n’es pas obligé de fuir. Aujourd’hui est le jour où tu te révèles tel que tu dois être. Lève-toi, Erik Woods ! » — Ce nom sonnait presque discordant. Il s’était habitué à « Agon ».
La voix aux intonations exagérées d’un coach de motivation personnelle résonnait dans sa tête comme s’il avait été crier dans ses oreilles.

Et tout ce qu’il aurait eu à lui répondre s’il avait été là eut été un « Tu parles. »

Le prêtre se releva, avisant son interlocutrice. Il avait besoin de bouger.

Ils n’étaient pas le même genre de personne, non.
Mais en un sens, c’était là tout à l’honneur de la Caporale. Il sourit légèrement.

« Je vais tâcher de voir s’il y a moyen pour moi d’avoir un vaisseau plus tôt en échangeant mon billet. Vous m’accompagnez ? »

Serviable, elle l’avait fait. Quelqu’un de bien, cette Kestia.
Agon repartait pour le Domaine.
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Boom ! Explosion ! Un hélicoptère Apache qui se pose dans les jardins du Château Disney ! Ouais, c’est moi et j’suis là pour vous noter.

Quoi…? C’est pas le ton du rp… Bon, dommage…

Alors, qu’est-ce que j’ai pensé de tout cela ?! Déjà, j’pense que ce sera plutôt un commentaire général qu’une note s’attardant sur l’un ou l’autre. Pour cela, il y a une raison simple ! Car nous sommes dans un rp typique de pure discussion ! Ça faisait longtemps, tient… *fait péter les cotillons*

Avec ça, il s’agit totalement de réflexion sur des sujets lancés à la volée ! Donc, tout cela est indubitablement lié au rp de votre personnage et je ne vais pas me donner le droit de remettre vos réflexions en question. À moins que Kestia ne se jette sur Agon pour lui manger un bout de gras.

Donc, qu’est-ce que j’ai à dire de tout cela ?!

Dieu du ciel, j’ai le sentiment que ce commentaire va être court par rapport à ce que vous avez fait. Cependant, il a toujours une question que je me pose. Dans un rp, comment pouvons-nous forcer l’interaction avec une autre PJ, surtout quand ceux-ci sont dans des camps alliés. Il y a plein de facilité (À comprendre : méthode d’interaction) qui peuvent être mises en oeuvres. Tel que l’ordre de mission commun, qu’un personnage soit affecté à la sécurité de l’autre où la rencontre fortuite où l’on fait le coup du : « Oh ?! Mais, je n’ai jamais croisé une personne telle que vous dans mon château ?! Qui êtes-vous donc ?! ».

Oui, je suis un brillant acteur et je mime parfaitement la surprise.

J’en étais où… Ah oui ! Alors, il y a la méthode facile et utilisée mille fois. Ici, il y a une autre méthode qui me fait rire à chaque fois. Il s’agit du premier épisode d’un shonen. Dit comme ça, c’est pas ouf ! Sauf que moi, j’trouve que ça fait partie du charme de ce style d’anime. Vraiment, en voyant ça, j’ai imaginé Bulma qui rencontre Goku dans la forêt ou le gosse qui retrouve Luffy dans le tonneau au début de One Piece.

Voilà, pour dire, cette scène m’a bien fait rire ! En plus, vous jouez le jeu tous les deux. Après, il y a un truc qui me perturbe aussi et directement hérité des shonens et tu le fais, Kestia. Il s’agit du besoin de directement dire qui tu es. Tu vois c’que j’veux dire ?

Pour l’exemple, je reprends Luffy qui balance à chaque fois qu’il croise un type son nom avec ses aspirations et ses motivations. C’est con de dire ça, mais il s’agit d’un des comportements qui m’exaspère. Genre, quand j’vais à l’école pour chercher ma fille et que j’attends dans la cours, j’vais pas prêt d’un autre parent en disant : « Ouais, moi c’est Chen ! J’adore la bière et les filles de cabaret ! ». Donc voilà, moi, j’me questionne toujours sur la façon de se présenter et j’aime pas cet emprunt aux animes. En disant ça, j’suis en train de dire qu’il n’y a qu’une méthode qui marche !

C’est faux ! En soit, c’est à toi de décider de faire comme tu veux. Ton personnage déborde d’énergie et c’est cohérent qu’il fasse comme ça. Moi, c’que j’aime avec ça, c’est de découvrir un décalage entre les personnages. Ce qu’à fait Agon en étant un peu « Mmmh… D’accord ! ». Donc voilà, les échanges sont cool ! Après, pour vos échanges en terme de structure, j’ai déjà touché un mot par rapport à mon point de vue sur la question dans un autre commentaire. Et là, j’ai pas la fois de le redire ! Donc, j’te conseille à retourner le voir.

Agon ! Je ne t’ai pas oublié ! Et c’est à ton tour d’avoir droit à un petit mot.

Il y a deux choses que j’ai appréciées dans tes textes. D’abord, le débat irp afin de parler du Sanctum qui était vraiment super bon. Et ton dernier message par rapport à tout le questionnement.

L’un est cool, car rapproche ton personnage son rôle de prêtre, et l’autre l’en écarte directement.

Tu vois c’que j’veux dire ? Cette dualité est super intéressante, d’autant que le rp ce passe un peu en arrière par rapport à ce que tu es en train de vivre. En gros, c’est une nouvelle pièce du puzzle qui se pose devant nous ! Et même si Agon reste sur sa position actuel, il y a ce doute de savoir la direction qu’il va prendre. Il ne s’agit que deux rp totalement différent, pourtant ils sont tellement prometteurs que j’accroche totalement.

Ouais, c’était un petit mot ! En tout cas, ce qui concerne le Sanctum, j’ai presque envie de le piquer pour l’un de mes rp. Clairement, ça a la qualité d’une référence.

Bon, après, j’suis vraiment désolé les gars mais j’ai pas grand chose à rajouter à votre rp. Il se lit bien et est intéressant pour le début d’alchimie entre les deux groupes. En finalité, c’est la première interaction depuis l’alliance entre les deux groupes et j’espère qu’elle va initialiser bien d’autres !

Oui, j’suis vachement positif aujourd’hui… Chen vous aime !


Facile : 13 points d'expérience + 100 munnies + 2 PS ! Deux en Vitesse pour Agon et deux en Défense pour Kestia.
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