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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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D'Erato le Fils fut superbement vêtu d'un costume rouge passion, l'emblème du Consulat sur le cœur cousu en écusson avec du fil d'or. Sa chemise, de mise, était noir avec de fines bandes aux teintes ivoires. L'habit taillé sur-mesure pour le jeune Arthur, on vit celui-ci pas peu fier d'être sur son trente-et-un, changeant de ses habituelles guenilles mais n'entachant point son entrain. Pour une fois, on eut coiffé l'échevelé, ses cheveux finement taillés et soigneusement négligé. Aussi relax que si serein, détendu jusque dans ses yeux d'airains, le poète eut déployé toute la puissance du Consulat pour cette rencontre-là. Après tout, c'est la Shinra que l'on reçoit... et le poète mettait certainement les p'tits plats dans les grands. En sa qualité de fils de muse, il se passait bien aisément de l'accords de ses pairs, d'un porte-parole ou de son intendant. L'académie mourrait d'envie de le voir y enseigner... et c'est ainsi qu'Arthur pourrait y faire admettre plus ou moins n'importe qui sans forcer. D'une manière générale, en parfait éhonté, le poète usait de touts ses passe-droits pour organiser cette entrevue. Quand on se fait appeler "Mon Frère" par Genesis, les gens ont rapidement tendance à s'écraser et à se plier à vos quatre volontés. Sans doute que le frangin en question ne le verrait pas d'un bon œil et sans mentir, Arthur craignait sa punition.
Mais le Tragédien toujours en prison, d'une quelconque punition il n'était encore point question.

Voilà qu'arrive le transport Shinra... et son émissaire avec que déjà, cygnes, colombes et tourterelles se mirent à chanter en cœur. Et si nul à part Arthur ne put l'entendre, il en fut de même pour les fleurs aux fortes et sublimes senteurs. La vingtaine de gardes en luxueuses tenues d'apparats se mirent au garde-à-vous et bien alignés en deux rangées de dix, une de chaque côté. Arthur avait l'allure fière de sa mise en scène altière, des trompettes résonnèrent. Quelques académiciens, parmi les plus doués, désireux d'Erato le Fils impressionné et charmé pour, dans le futur, se faire engagé.
D'un geste, au dernier moment, Arthur rendit réel et tangible un tapis rouge peint précédemment. De sorte à ce que l'invité puisse admirer son talent.

L'émissaire... plus fine qu'une esquisse... qui marche comme sur la glace on glisse, froide comme faite du marbre le plus finement taillé. Une chinoise qui de ses yeux plissés vous toise, aussi hautaine que si certaine. Face à cela, Arthur eut le sourire qui un instant s'affaissa, hébété et presque effrayé par telle beauté. On le vit alors se ressaisir. D'un pas confiant et certain, il alla à la rencontre de son invitée... pour face à elle s'agenouiller et sur sa main y déposer un baiser.
Le poète se releva et si simplement d'un geste, toute la musique s'arrête.

« Laissez-moi donc me présenter ! D'Erato le Fils, Arthur Rainbow, c'est avec moi que vous avez rendez-vous. » Déclame-t-il, charmant dans l'intention, charmeur dans son ton. « C'est mon plaisir que d'accueillir la Shinra dans la Capitale des Citées Dorées et... vu la beauté de son émissaire, Rufus doit particulièrement considéré l'idée. Il y a tant de choses dont je voudrais discuter ! Considérez-vous comme une invitée de marque et moi, j'aurais l'honneur d'être votre hôte. »

Une main dans le dos et l'autre vers le Sommet des Arts dirigé, Arthur invita dignement la belle à avancer. Emboitant son pas, galant comme il est de rigueur au Consulat, le poète enchaina.

« Personnellement, je ne suis pas particulièrement pressé de vous voir vous en allez. Ainsi, si le cœur vous en dit, nous pouvons prendre le temps de visiter ma magnifique citée. J'imagine néanmoins qu'une personne de votre importance doit avoir un emploi du temps plus que chargé. Si vous êtes pressés d'en venir à l'essentiel, nous irons directement au Palace des Délices pour rentrer dans le vif du sujet. Et évidement, je préfère le préciser, quoique vous fassiez dans les Citées Dorés, cela vous sera offert en votre qualité d'invité. Que préférez-vous Madame ? »
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Une belle journée. Dans le Vaisseau-Mère, loin de tout et pourtant si proche des mondes, je me prépare. J’ai demandé à Legarfield de m’aider à préparer une tenue très particulière qui fera son petit effet quand je vais arriver au Jardin Radieux. Cette fois-ci, ce n’est pas une mission sous couverture, une infiltration, une extorsion. Oh non, cette fois-ci je suis envoyée en réponse à une invitation d’un certain « D’Erato le Fils, Arthur Rainbow ». Je ne connais pas spécialement ce nom, mais apparemment c’est une personnalité importante du Consulat. L’idée d’être accueilli en tant qu’émissaire me plaît. J’ai déjà expérimenté quelque chose de similaire lorsque je me suis rendue à la Cité du Crépuscule dans le cadre de l’opération Marteau du Crépuscule. Cependant, j’imagine que l’accueil du Consulat doit être un peu plus « chaleureuse » que celle de la Coalition Noire, je fais confiance à mon instinct pour ça. Certes, Régale a été un hôte correct, mais c’est vrai que… Enfin vous avez compris l’idée je pense. Vu que je me rends auprès du Consulat, je me suis dit qu’il serait de bon ton de m’habiller en pure tenue traditionnelle chinoise. Mon hôte est peut-être plus à l’aise avec les ressortissants des mondes consulaires. C’est aussi l’occasion de sortir cette magnifique tenue rouge et blanche que je n’ai pas vraiment eu le temps de porter avec toutes ces missions de terrain que le Président m’a confié. La merveilleuse tenue dont je parle est un hanfu traditionnel féminin, avec des manches très longues et le tout stylisé avec des broderies ainsi que des pierres précieuses. Je crois que la dernière fois que je l’ai porté c’était pour mon mariage, c’est vous dire que cela fait quelques temps. Legarfield aide à me maquiller avant que je parte, je lui donne les consignes, il ne sait pas comment faire sinon, ce qui est tout à fait normal vu qu’il est étranger. Je n’ai personne d’autres sous la main, donc je fais avec les moyens du bord. Il me coiffe, une belle coiffure avec ma belle broche en or. Pour clouer le tout, il me prête également des bijoux de la Shin-Ra, des bracelets en or et ornés de rubis, ainsi que des boucles d’oreilles dorées. Magnifique. Je vais les impressionner au Consulat, ils ne vont pas en revenir. Nous sortons et Legarfield m’escorte à travers le vaisseau avec d’autres gardes. Mine de rien, j’ai beaucoup d’argent sur moi, entre les bijoux et la tenue, il ne faut pas que des gens en profitent. Nous arrivons au hangar où le transporteur nous attend. C’est parti pour la mission diplomatique. Je vais tenter de remonter dans l’estime du président après ma petite incartade de la dernière fois. Mine de rien, cette mission est l’occasion de briller en société, tant au Consulat que chez la Shin-Ra.

Le transporteur décolle et nous voilà parti en direction du Jardin Radieux. Je ne bouge presque pas pendant la traversée, pour éviter de froisser la tenue ou de perdre un rubis. Ce qui est fort fâcheux, parce que lorsqu’on perd un rubis… Il y a peu de chances qu’on le retrouve. Le voyage se passe bien, je n’ai qu’une faible escorte armée… Deux personnes. C’est dire que j’ai une grande valeur aux yeux de la Shin-Ra. Je commence à angoisser un peu : peut-être que j’ai un peu abusée sur la tenue, cela fait beaucoup sur moi tout de même. Heureusement, mon inquiétude va vite disparaître. Nous atterrissons au Jardin Radieux, je vois par les hublots qu’il semble y avoir un accueil chargé. C’est bon signe, je ne vais pas avoir l’air ridicule avec tout cet or. Je me place devant l’ouverture. J’inspire un grand coup, l’angoisse monte un peu en moi. Je ne dois pas perdre pied. Il faut être impeccable. Le sas s’ouvre. Je commence à peine à sortir que j’entends déjà un orchestre d’oiseaux chantés et sifflés à travers les airs, le tout accompagné de trompettes. Je vois également deux rangées de dix gardes en armures d’apparât. Tout ceci est assez impressionnant. Je ne vous cache pas que cela a plus de cachets que les haies d’honneur au bar des pilotes du Vaisseau-Mère avec Francis et ses « potes ».

Je me stoppe un instant, contemplant l’accueil. Je remarque un beau garçon qui attend, avec une sorte de délégation avec lui. Un tapis rouge apparaît devant moi, et le jeune homme s’approche pour me saluer, il est bien habillé, a du goût et semble avoir des manières. Je suis déjà sous le charme dans une certaine mesure. Cela me change des agents de la Shin-Ra qui rentrent la nuit dans ma chambre pour défoncer ma théière à coups de projectiles de glace. Mais je m’égare, revenons-en à cet élégant personnage qui m’accueille selon ma juste valeur. C’est-à-dire à genoux en me baisant la main.  Ah ! Univers ! Prend exemple ! Je n’oublie pas ma mission bien sûr… Mais je reconnais que l’accueil du Consulat… A son charme.

Ainsi, c’est ce jeune homme le fameux Arthur Rainbow. C’est intéressant, il a l’air bien jeune pour occuper une telle position dans le Consulat. Cela a le mérite de piquer ma curiosité. J’entends les mots « invitée de marque », « j’aurais l’honneur d’être votre hôte », « vu la beauté de son émissaire ». Ils sont forts en négociation ces bougres. Il ne perd pas de temps et glisse sa main dans mon dos. Il devient un peu trop entreprenant ce jeune diplomate. J’espère qu’il n’a pas des tendances étranges, je n’aime pas trop me retrouver dans des situations parfois très… Ambigües. Il m’invite directement à aller au Palais des Délices ou visiter la ville. Difficile choix, cependant vu la tenue que j’ai il va mettre très compliqué de visiter à pieds la magnifique cité. Je décide d’enfin ouvrir la bouche.

« Enchantée D’Erato le Fils Arthur Rainbow. Je suis Madame Huayan Song, de la Terre des Dragons. Je suis l’émissaire du Président Rufus de la Shin-ra et je suis moi-même honorée de me retrouver en votre charmante compagnie. Nous ne sommes en effet pas pressés, et je resterai le temps qu’il faudra pour écouter le propos de votre requête diplomatique. »

Je marque une légère pause, le temps pour moi de sortir un léger sourire charmeur. Je sors le grand jeu.

« Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas une tenue adaptée pour visiter à pieds la ville. Cependant je reste ouverte à tout autre moyen qui pourrait me permettre de voir de mes propres yeux les splendeurs des Citées Dorées du Consulat. » dis-je, tout en inclinant légèrement la tête sur le côté. Charmeuse que je suis !

« Je vous laisse donc décider, vous êtes mon hôte après tout. Si vous avez des moyens… Particuliers pour les visites de la ville, je suis ouverte à la discussion. Sinon, j’espère que vous ne m’en voudrez pas d’aller au Palais des Délices. Le nom m’offre déjà une perspective réjouissante. »

Si avec ça, il n’a pas la flamme de la passion qui s’allume, je devrais sortir d’autres arguments. En attendant, mes sourires chauds et mes yeux très amicaux commencent bien la négociation. J’en profite même pour sortir mon éventail et m’éventer délicatement. Mais quelle chaleur…
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« C'est en effet une magnifique tenue. Nous ne voudrions surtout pas l'abimer. »

Arthur plaça sa main en visière alors que ses yeux rêveurs plongèrent dans le ciel azur. Quelque chose volait dans le ciel... et parmi la légion d'oiseaux, c'était de tous le plus gros. Tout sourire lorsqu'il l'apercevait, le poète siffla une charmante mélodie de paris pour que son invocation daigne n'atterrir. Juste face à lui, Birdon ! L'invocation, puisqu'il fut de bon ton, fit la révérence Madame Huayan Song, de la Terre des Dragons. C'était un oiseau rose particulièrement dodu, portant un casque de pilote avec de grands yeux globuleux, le bout de ses ailes affichant des plumes jaunes et vertes. Une créature haute en couleur que l'invocateur caressa tendrement pour en provoquer le mélodieux roucoulement.

« Voici Birdon, l'oiseau casse-cou... mais pour cette fois, il volera très tranquillement et nous conduira au Palais des Délices. Nous y serons très rapidement mais ca sera suffisant pour que, depuis les cieux, vous admiriez toute la beauté du Jardin Radieux. » Pas peu fier de ses talents, tâchant de rester sobre et digne cependant, Arthur s'empressa de peindre une confortable selle pour son invité. L'idée étant que même en volant doucement, Birdon n'est pas... tout à fait spécialisé dans le vol de confort mais soit, pour cette fois-là, il fera un effort. La chimère se posta aussi basse que possible de sorte à ce que l'émissaire, avec l'aide d'Arthur bien évidement, puisse s'y installé confortablement et aisément.« Après vous. Oh et... il n'y a de place que pour nous deux mais vos hommes seront escortés jusqu'au Palais des Délices. D'ici là, je me porte garant de votre sécurité. Croyez-bien que je préfèrerais mourir que d'avoir la honte de ne pas avoir pu protégé mon invité. »

Le vol put alors débuté, Birdon vola aussi lentement que doucement, serein et fluide. Quelques minutes à peine suffirent alors à rejoindre le Palais des Délices. Les deux humains déposés, la chimère fit le salut militaire à son invocateur et s'en alla sous les remerciements du consul. En entrant dans le restaurant... toute la magie du Consulat peut débuter.

Arthur ouvre les portes de bois et de marbrés dorés, laissant Madame Song en première rentrer. Dès l'ouverture, sur les cordes du temps pleure l’archet d’un cœur. L'on entend les monotones sanglots d’une vie intérieure, jouant au violon la complainte des jours et la lancinante musique des larmes de l’amour. Le musicien à la main de caresse, de quelques coups d'archets, essuie la tristesse d’un revers de tendresse. Endiable la vie. Ensorcelle l’arpège. Et sous ses doigts de joie, la nostalgie allège. Tantôt l'air est vif et gai comme un refrain de folie, tantôt le son fatigué traîne avec mélancolie. C'est la chanson des baisers qui d'abord court, saute et danse ! Puis en rythmes apaisés s'endort sur une cadence. C'est la chanson de ces corps, qui font chanter leurs caresses, puis s'éteignent dans des accords de langoureuses paresses.
Des serveurs viennent prendre la commande, du consul et de l'émissaire... que veut-elle boire ? A elle de voir. Elle ne saurait trouver quelque chose qu'ici l'on ne lui trouvera pas.

Pas ici, en tout cas. Là où les meubles sont luisants, polis par les ans. Là où les plus rares fleurs, mêlent leurs odeurs aux vagues senteurs des mets supérieurs. Les riches plafonds, les miroirs profonds, la splendeur occidentale... là où tout parle à l'âme en secret, sa douce langue natale. Là, tout n'est qu'ordre et beauté. Luxe, calme et volupté. Là, nous sommes au cœur de la capitale des Citées Dorées.

« Si vous êtes ici... c'est parce que je désire que l'empire commerciale de Rufus profite à l'Art et que, bien évidement, en échange, l'Art profitera à la Shinra. Ce sont deux choses indissociables et pourtant à dissocier : l'Art... et le marché de l'Art. Ce dernier étant, vous devez bien vous en doutez, particulièrement lucratif. » Commença Arthur, bien moins léger bien que toujours souriant, certes plus sérieux. « Le Consulat, moi ou les miens... nous souhaitons répandre l'art et la beauté à travers les mondes. En soit, je ne vois pas meilleur outil que la Shinra pour cela. Un vaisseau, c'est avant tout de la mécanique mais... nul doute que avez des designers, des peintres, décorateurs et autres personnes chargés de la partie artistique ou, devrais-je dire, esthétiques. Sachez ceci, Madame Song : si ces personnes ne sont pas consuls, hélas, ce ne sont pas les meilleurs. »

Arthur s'enfonça confortablement dans son fauteuil, les jambes croisés et mains jointes sur son genou. Tout cela était dit... certes avec fierté... mais pourtant sans orgueil. Quand il s'agit d'art et d'esthétique, nul ne surpasse les consuls dans l'univers. Son sourire disparu un instant, puisque l'on parla affaire... ce n'était pas forcément son sujet favoris mais soit, ca passait puisqu'en si charmante compagnie. Le Poète... avait un peu peur de son interlocutrice, lui paraissait bien trop sûre d'elle pour qu'il puisse l'attraper dans ses rets. Parler affaire, rentrer dans le vif du sujet lui semblait un excellent moyen de se crédibiliser... et de voir de quoi était faite Madame Song.
Feignant l'indifférence, Arthur se méfiait grandement de son charme, se savait facile à contracter des sentiments... et s'il devait succomber, ce qui arriverait forcément avec le temps, cela ne pourrait être qu'une fois les négociations passés.

« Un vaisseau que j'aurais peint, juste parce que c'est moi qui l'aurait peint, pourrait sans forcer se vendre trois fois plus cher. De même que vos publicités pourraient être beaucoup plus efficaces si c'était nous qui nous en chargions. Dois-je continuer ? Vos tenues de soirées pourraient être les nôtres. Si votre Boss venait à organiser un banquet, ne souhaiterait-il pas nos plus belles artistes pour l'animer ? Je sais de source sûre que la Shinra s'est déjà intéressé au Moulin Rouge et souhaitait quelques unes de ses danseuses. L'idée étant que je veux... approfondir cette idée et renforcer nos échanges. En soit, ce que le Consulat peut apporter à la Shinra me parait évident... et l'inverse aussi. Certes, l'argent, l'argent, toujours l'argent mais bien évidement que nous voudrons être payé. Tout travail mérite salaire, n'est-ce pas ?
Pour être franc, je vois avant tout votre groupe comme... un énième moyen pour le notre de rayonner. »


Arthur irait jusqu'à peindre le portrait du diable en personne et à lui déclamer ses plus beaux vers... si c'est pour l'Art.
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Quel étrange oiseau. Si on peut appeler cela un oiseau. Je remarque cependant l’élégance de mon hôte qui semble être un homme plein de ressources, bien que très jeune. Il en faut pour… Maîtriser un tel être. Un oiseau gras, avec des plumes de couleurs flamboyantes, roses, vertes et jaunes. Cependant, mon léger sourire commence à fondre à l’idée de devoir voler sur une telle créature au-dessus de la cité. Je fais confiance à mon hôte et je décide de ne rien dire. S’il prend un tel risque, c’est qu’il est sûr que rien ne m’arrive. Dans le pire des cas, je peux m’en sortir. Je n’ai pas plus peur que ça, c’est plus de la crainte de perdre tous mes bijoux. Mine de rien ça coûte chère. Arthur Rainbow câline sa créature, qui roucoule un son mélodieux. Je vois que le négociateur du Consulat me dessine une selle. Beau geste, j’apprécie. Il a l’air de vraiment vouloir me mettre en excellentes dispositions pour écouter ses arguments pour ses propositions. Je ne sais pas s’il se rend compte que la Shin-Ra a envoyé sa plus difficile négociatrice. Je suis née dans une famille de marchands chinois, et je peux vous dire que la négociation, c’est bien une affaire chinoise. Savez-vous pourquoi les marchands chinois ont souvent des tenues avec de longues manches ? Si vous ne savez pas, ne vous étonnez pas de perdre de l’argent ! Il m’invite donc à voler au-dessus de la ville, tout en nous rendant au Palais des Délices. J’enfourche la bête avec Arthur, et nous nous envolons. Nous survolons le Jardin Radieux, j’ai déjà eu l’aperçu de la splendeur de la ville, lors d’une de mes missions ici. C’est une étrange comparaison que j’effectue dans ma tête entre la Cité du Crépuscule et la ville que je vois du ciel. Une cité étrange et quelque peu inquiétante, quand une autre n’offre qu’une vie manifestement flamboyante. Cependant, je ne suis pas née de la dernière pluie, et les apparences ne sont pas nécessairement une réalité. Oui bien sûr, le Jardin Radieux offre un cadre de vie certainement meilleur que celui de la capitale de la Coalition Noire, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun problème. Tous les mondes du Consulat ne sont pas aussi dorés que l’on pense.

S’il y a bien deux choses que je reproche au Consulat, c’est la mise sous tutelle de mon pays et la disparition des dragons. Les dragons sont des créatures célestes, des représentations de nos croyances et de nos valeurs. Deux se sont tues et depuis le Ciel est triste. C’est impardonnable et quelqu’un doit payer pour ce crime. Le crime d’avoir permis que des étrangers détruisent nos créatures divines. On parle de culture, de cité dorée… Soit, mais la seule raison qu’a le Consulat pour mon pays et mon peuple, c’est son armée moderne et disciplinée. Ils auraient soutenu les Mongols s’ils avaient eu un avantage à le faire. Enfin bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à notre Palais des Délices. Nous arrivons devant une bâtisse semble t-il charmante. Mon hôte ouvre les portes et me laisse découvrir un endroit magnifique. Je passe la première. Je le remercie d’un léger signe de tête. Nous sommes accueillis en musique, le restaurant semble privatisé pour l’occasion.

J’espère que le Consulat ne mise pas beaucoup sur cette rencontre, je ne suis qu’une émissaire. Pas une ambassadrice officielle et permanente de la Shin-Ra. Notre table est très belle, si ce n’était pas pour une négociation diplomatique, j’aurai été sous le charme. Malheureusement, Francis, moi ou D.Va, l’accueil aurait été le même. La musique aurait été la même. Le survol de la ville aurait été probablement le même aussi. Mais passons ce petit moment de faiblesse, c’est l’heure de commander à boire.


« Ce sera un pu erh pour moi. Je vous remercie. »

C’est ainsi qu’au cœur de l’empire du Consulat, je vois un consul m’inviter pour négocier. Quel beau tableau. Eux qui aiment les spectacles et les divertissements, ils doivent être très contents. Tous, pas uniquement que ce cher Arthur Rainbow. Je suis curieuse de savoir ce qu’il a à me dire. Je suis toujours heureuse de négocier avec des étrangers. Pourquoi ? Tout simplement car ils n’ont absolument pas l’habitude des négociations avec les chinois. En effet, je mets souvent de côté ces compétences car cela me serait défavorable en dehors de la Chine. Sauf que là, c’est le Consulat qui a besoin de moi et donc c’est moi qui a l’ascendant. Du coup, je ne vais pas me priver… Après tout, la Chine est à eux, ils doivent donc connaître nos particularités culturelles. Y compris pour la négociation. Cependant, j’ai hâte de savoir ce qu’il a à proposer. Je demeure curieuse malgré tout. J’écoute ses idées avec attention. Je le regarde un peu dans les yeux, mais pas trop. Je joins les mains que je cache entre les manches de ma tenue. Je garde un léger sourire et je patiente. J’attends que tous ses arguments soient envoyés. C’est souvent ainsi que les négociations se font, mais là je négocie au nom de la Shin-Ra et je vais le faire à la chinoise. Et à la chinoise, il n’est pas de bon ton d’envoyer ce que l’on veut dès le premier échange. Si je connais vos objectifs et vos arguments de manière aussi détaillée, c’est à mon avantage. Cela veut aussi dire que je n’ai rien d ‘autres à apprendre. Vous êtes à découvert jeune homme.

Parlez d’art, de culture, d’argent… C’est un grand programme que voici. Un programme qui je sais ne va pas plaire en l’état à mon cher président-directeur Rufus. Sa dernière phrase, me surprend beaucoup. Cela tranche clairement avec le reste de son discours. Un énième moyen pour le Consulat de rayonner, cela veut dire que la Shin-Ra n’est qu’un outil au service du Consulat. Cela brise un petit peu cette histoire de partenariat et d’échanges de bons procédés. Ou alors le jeune hôte est un peu orgueilleux… Ce qui reste plausible, même si cela ne le sert pas, dans les deux cas. C’est à ce moment-là que le service revient avec nos boissons. On dispose devant moi mon thé pu erh, chaud. Ce thé vaut une fortune, je suis très contente de pouvoir en déguster gratuitement. J’attends quelques instants, je le fais attendre. Nous ne sommes pas pressés et il doit être relativement à courts d’arguments maintenant. C’est le moment pour moi de marquer un peu son esprit. La mission d’un diplomate est quelque chose de complexe et délicat : je dois à la fois conserver de bonnes relations avec la partie adverse tout en refusant les offres inacceptables. Je bois une gorgée de mon thé et je repose la tasse sur la table. Je fais de la lenteur une arme de séduction. A travers moi, c’est la réponse positive qu’il attend. Je suis la représentation de ce qu’il veut actuellement… Alors autant le faire saliver le plus possible. J’inspire discrètement et je me décide à lever mes yeux vers lui. L’air innocente.


« Je suis flattée que le Consulat considère la Shin-Ra comme un partenaire idéal pour continuer à poursuivre votre noble cause à travers les routes interstellaires. Je tiens par ailleurs à vous remercier de l’accueil qui est réservé à la Shin-Ra dans votre capitale. » dis-je, tout en marquant une légère pause.

« La Shin-Ra est bien entendu ouverte à tout échange éthique et responsable qui pourrait s’effectuer dans une atmosphère de gains mutuels et de bonne entente. Je connais bien votre belle cause qui permet à des millions d’âmes de bénéficier d’un cadre de vie agréable, je suis issue de la Terre des Dragons et c’est un plaisir pour nous autres chinois d’avoir des partenaires tels que vous. »

Je lâche un grand sourire. Je le mets en confiance, même si en soi, je ne dis strictement rien.

« Le Consulat et la Shin-Ra sont à ce jour, les deux seules organisations réellement capables d’améliorer la vie des gens. Ainsi, nous serions enchantés de pouvoir partager des objectifs communs sous l’égide de la prospérité et de l’amitié. »

Je reprends un peu de thé. Tranquillement mais sûrement.

« J’accepte votre point, Monsieur Rainbow. Vous avez certainement les meilleurs artistes, les meilleurs peintres, les meilleures danseuses même… Il me tarde d’ailleurs un jour voir votre œuvre au Moulin Rouge. Je n’en ai entendu que de très bons échos. Pour en revenir à vos propositions plus concrètes, je suis tout à fait d’accord pour encourager certains échanges. »

Et c’est le moment de répliquer proprement.

« Tout travail mérite salaire, c’est une évidence. C’est une première piste de réflexion qui me paraît excellente. Je pense tout à fait que nos deux parties pourraient s’entendre sur des contrats publicitaires et des lignes de vêtements, voir certaines tenues exceptionnelles pour des occasions tout aussi exceptionnelles. Je pense qu’il n’est pas très risqué pour moi de dire que ces idées, en apparence simples, sont également les plus faciles à mettre en place. La Shin-Ra est cependant une entreprise réfléchie, qui nécessite de bien penser à tous les aspects d’un accord avant de dire oui. Tout accord mérite son temps de réflexion, cependant je rappelle encore une fois notre volonté d’ouverture et de dialogues. » dis-je, le sourire léger.

C’est à ce moment que les plats arrivent. Je crois, il y a un chariot qui s’approche…
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« Vous parlez bien et pour cause, vous ne dites pas grand-chose. »

Une fois les politesses d'usages passés, Arthur n'eut le droit qu'a un "peut-être" bien trop timide pour réussir à l'enchanté. Au point d'en perdre son sourire pour un air doucement ennuyé. De ce que le poète entendait, et comprenait, Madame Song n'était pas tant là pour négocier que pour écouter et rapporter à son patron bien-aimé. Le Consul ne se serait pas permis de le souligner, de peur de la vexer mais soit, c'est ce qu'il en déduisait. Honnêtement, et même si ce n'est qu'un peu, cela le peinait. Cette rencontre diplomatique aurait peu de chances d'aboutir à quoique ce soit... sinon à une autre entrevue où le concret se déroulera. De nouveau souriant, certes plus doucement, presque aussi tendrement qu'un enfant, le poète en savait plus sur ses objectifs. Rendre ce... rendez-vous... aussi agréable que possible à Madame Song pour que son rapport soit le plus élogieux possible une fois rentrée au Vaisseau-Mère. En vérité, la seule chose qui désormais l'intéressait, c'était son interlocutrice en elle-même. Ses gestes étaient longs et lents, aussi sobrement sensuels que ceux d'un noble serpent, aussi esthétiques que si soignés. Rien n'était naturel chez la belle, c'était de la pure méthode toute en sérénité. Comme certains jouent du piano, semble en transe ou si léger, elle était... maitresse de son apparence et ce fut un spectacle parmi les plus beaux.
La négociation ne l'intéressait pas, ne l'intéressait plus et Arthur trouva beaucoup intéressant d'essayer d'allouer l'interlocutrice à sa cause, désormais.

« En tant que fils d'Erato, Muse de la Poésie, je devrais vous parlez de la poésie chinoise... mais ce serait là un pléonasme à mon sens, la pire des hérésie. La Chine est elle-même un poème, le plus beau des poèmes si vous voulez mon avis. Et vous me semblez l'un de ses vers les plus... » Tout en ignorant royalement le serveur et son chariot, Arthur insista bien sur ce mot. Ce mot qui pour lui résumait parfaitement la demoiselle, tant dans sa beauté que sa fausseté. D'après sa sœur comédienne, Natalia Fille de Thalie, l'art est un joli mensonge pour une triste et soit, le poète préfère ce qui est beau sans avoir nécessairement besoin que ce soit vrai. Son ton fut... ambiguë, difficile de dire si c'était un compliment ou un reproche, sans doute était-ce les deux. « ...perfectionnés. »

Ce n'était même pas encore l'entrée et le serveur, par le Consul ignoré, disposais un assortiment de magnifiques mises-en-bouches. Des verrines de toutes sortes, du sucré au salé, de la viande au poisson en passant par des plantes et en soit, tout ce qui peut composer un apéritif digne du luxe des cités dorés. Le serveur attendit, simplement, que le poète eut fini.

« La Chine c'est plusieurs millénaires de perfection, tant dans son art de vivre que dans l'art lui-même et sa culture. Élégance, beauté, cruauté, raffinement, philosophie, subtilité, science, médecine, poésie, art des nuances, elle a tout créé, tout inventé semble-t-il. Son écriture, sa peinture, son art du paysage, sa sculpture, sa cuisine, sa pensée... mais laissez-moi vous corrigez, le Consulat n'est pas partenaire avec la Chine. Nous sommes à son service, il est de notre devoir sacrée de protéger l'art et peu importe la forme de celui-ci. L'art peut être une sculpture, une peinture, une voix... mais aussi un pays, un monde, une civilisation. A nos yeux, la Chine entière est une œuvre d'art de par son excellence et lorsque les dragons ravageaient votre pays ? Alors que Tian-Long brûlait des hectares entiers ? Alors que Shen-Long faisait rugir les plus horribles tempêtes ? Nous nous sommes dressés pour protéger cette œuvre d'art qu'est la Chine Impériale. Et lorsque les huns reviendront, nous serons les premiers à nous dresser contre ces rustres barbares. Ils n'ont rien à apporter à l'art et la beauté, me semble d'ailleurs en être les ennemis jurés. Maintenant que j'y pense, nous avons déjà deux consuls qui œuvre à surveiller et anticiper les mouvements des mongoles. »

Arthur s'enfonça dans son fauteuil, sur son poing la tête reposée, se sentant comme possédé par l'esprit de son groupe, il laissa ses yeux divaguer sur un tableau représentant les neufs muses. Rêveur, distant, ailleurs... lui et son groupe œuvrait pour quelque chose de grand, quelque chose d'universel. Pour beaucoup, cette notion d'art avait quelque chose d'excluant puisque... en effet... le Consulat est élitiste. L'exigence est preuve de respect, dans les Citées Dorées, l'on vante le talent et le travail au lieu de le conspuer, l'on honore la qualité et l'on exècre la médiocrité.

« L'art peut prendre bien des formes comme je vous le disais. Et il faut admettre que pour venir écouter ce que le Consulat a à dire... vous êtes prédisposés. Vous êtes de ces femmes si belles que le Consulat les considère comme des œuvres d'arts... mais pas seulement. Je suis peut-être naïf en beaucoup de domaines mais l'art, c'est ma spécialité. Plus qu'une œuvre d'art, vous êtes une artiste, que vous le sachiez ou non. Je l'entends quand vous parlez, je le vois quand vous bougez... c'est bien trop beau pour être naturel et votre être, votre paraître, me parait... particulièrement travaillé. »

Arthur joint alors ses mains en poings sur la table et plongea des yeux très sérieux dans ceux de son invitée.

« Au Moulin Rouge, je côtoie des Geishas dont certaines qui œuvraient pour l'Empereur en personne et pourtant, vous ne leurs êtes en rien comparable, c'est certain. Je ne devrais pas vous le dire, cela pourrait peut-être vous vexez et créer un... incident diplomatique... ce qui jusqu'ici reste ma deuxième spécialité. » Ponctua-t-il d'un rire malicieux, avant de poursuivre, redevenu sérieux. « Je vous demanderais bien pourquoi une femme comme vous a rejoint la Shinra mais c'est évident que l'ambition vous guide et ce, bien plus que l'argent. La seule question que j'aimerais vous posez ca serait... que pensez-vous du Consulat ? Et ce serait mon plaisir coupable que de vous dire tout ce que vous voulez savoir sur mon groupe. »

Sans attendre la réponse, Arthur enchaina... plus ou moins pris dans son élan à son insu.

« Et soyez évidement libre de commandez tout ce qu'il vous plaira, Madame Song. N'attendez pas de cartes, il vous sera cuisiné tout ce que vous désirez. »
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Je suis perplexe… Mon hôte semble bien me comprendre. Trop me semble t-il. Il me met presque mal à l’aise. Le serveur nous sert les amuse-bouches, attendant notre commande. Je remarque que le serveur semble être originaire de la Terre des Dragons. Je peux le connaître à ses yeux bridés et son teint pâle. Un Han, c’est presque sûr.

« 我想吃一张北京烤鸭和我想喝一杯水, 谢谢. »

Le serveur s’éloigne en s’inclinant. Bonne pioche pour une fois. Je continue de réfléchir aux interventions du Consul. Il alterne entre courtoisie et attitude diplomatique agressive. C’est bien. Certes, il a l’air d’être en partie énervé par la situation, il a bien vu que je ne proposai pas vraiment quelque chose. Pourtant, c’est le mieux que je puisse faire. Je ne suis qu’émissaire, pas une ambassadrice qui peut ratifier des accords tout aussi officiels. En attendant l’arrivée des plats principaux, je décide de tenter d’apaiser mon hôte et de le remettre un peu en confiance. Je n’aimerais pas le froisser tout de même… Puis le Consulat a toujours été une porte de sortie de secours au cas où la Shin-Ra se retourne contre moi. Pour l’instant, ce n’est pas le cas, mais j’espère bien que je serai recruter chez la concurrence en cas de problèmes. Bref, revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos consuls. Qui d’ailleurs, a l’air de vouloir me charmer… D’une certaine mesure ?

« C’est tout à votre honneur Consul. Les Chinois, moi y compris, sont bien entendu très reconnaissants de l’aide du Consulat pour sauver notre pays des Dragons. Je vois que vous êtes très cultivé quant aux cultures qui composent notre glorieux Empire. Le Consulat garantie la sûreté de nos terres et une prospérité artistique sans égale. Tant que l’alliance continuera entre l’Empire et votre organisation, la paix est sûre. N’en doutez point, je suis parfaitement d’accord avec cette position, et je la défendrai même si je le devais. La tyrannie des Dragons était inacceptable, et votre décision d’y mettre fin est louable. »

C’est un mensonge, mais après tout nous sommes là pour la diplomatie. Si nous disions tous les deux la vérité, nous ne serions pas dans le cadre d’une rencontre diplomatique d’importance. Je vois que mes plats arrivent, ils sont bien disposés devant moi. Très bien. Il a bien compris ce que je voulais : un canard laqué et un verre d’eau. C’est simple, mais clair : je ne suis pas là pour me gaver comme une oie.

« Je vous remercie par ailleurs de me flatter. Je n’ai pas la prétention de me penser artiste. Je ne peux certainement pas égaler la magnificence du Consulat. Cependant, je suis contente de voir que mon éducation traditionnelle chinoise ait porté ses fruits. Je complimenterai ma mère pour cela. »

Je souris et je mange un peu. Je commence à avoir faim, mine de rien. Le voyage m’a creusé un peu l’estomac.

« Je ne savais pas que l’Empereur avait des Geishas à la Cité Interdite, je sais qu’elles existent de l’autre côté de la mer de Chine, dans le pays du Soleil Levant. Cependant, on dit qu’elles sont de grandes beautés, je suis donc de nouveau flattée, Monsieur Rainbow. » dis-je souriante avant d’avaler un peu d’eau.

Il ne faut pas perdre le sens de la négociation, et pourtant il semble vouloir que je lui pose des questions sur le Consulat. Soit il est curieux de voir ce qui m’intéresse, soit il tente de me tourner contre la Shin-Ra. Je suis touchée, comme offusquée. C’est étrange comme sentiment.
Je décide de reprendre la conversation pour éviter.


« C’est mal me connaître que de penser que je ne suis motivée que par l’ambition. D’ailleurs, qu’est-ce que l’ambition ? Si ce n’est une volonté d’excellence, et encore. A titre personnel, mes raisons sont toutes autres, mais nous ne sommes pas là pour en parler, huhu. A vrai dire, il y a tellement de questions à poser sur le Consulat. Je ne saurai par où commencer. Je suis sûr que vous pouvez mieux me présenter le Consulat que moi. Je vous écouterai avec grande joie et intérêt. Pour en revenir à nos affaires, je maintiens que nous sommes disposés à discuter de certains termes immédiatement : comme les campagnes publicitaires, ou les productions de textiles. Pour les dossiers plus consistants, il faudra programmer une autre rencontre diplomatique où nous aurons le loisir, et les opportunités pour signer des accords plus conséquents. La Shin-Ra a toujours été ouverte aux échanges, éthiques et responsables, comme je l’ai déjà mentionné. »


Je lui souris, je cherche à maintenir le lien plutôt positif que nous avions jusque là. Je ne dois pas le fâcher tout en lui faisant comprendre que les plus gros dossiers ne peuvent pas se faire dans l’immédiat. Ordres du Président.
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« Qu’est-ce que l’ambition ? Si ce n’est une volonté d’excellence. Le Consulat est motivé par cette volonté d'excellence. Je vous disais que l'art peut prendre bien des formes mais en réalité, notre vision c'est que... tout domaine, poussé jusqu'à l'excellence, peut devenir de l'art. Parler devient chanter, argumenter et déclamer. Bouger devient représenter, combattre ou danser. Fabriquer... fabriquer moi ce que vous voulez, j'appellerais ça de l'art si c'est suffisamment bien fait. » Déclama justement Arthur, plein de passion et déclarant ce en quoi il croit réellement. « La clef de tout ceci est la passion. Si vous faites juste une épée ? Vous êtes juste un forgeron. Si vous faites une épée pour qu'elle soit la plus belle et efficace possible ? Si vous la faites avec passion en visant l'excellence à tout les niveaux ? Là... vous êtes un artiste, peu importe le domaine. »

Ca venait du fond de ses tripes, du fond de son âme et résumait tout ce en quoi il croyait. Tout ce pourquoi les muses l'inspiraient, elles et leurs volontés de répandre l'art. Cette idée qu'on ne devrait jamais s'en vouloir d'exceller, qu'on devrait toujours avoir les moyens de mettre en œuvre ses projets ; que le talent devrait toujours pouvoir s'exprimer, d'où qu'ils viennent. Aucune femme en chine ne devrait se voir refuser le droit de porter une épée, personne à la Coalition Noire ne devrait être brimée, personne à la Shinra ne devrait s'autocensurer, personne à la Lumière ne devrait se limiter. Le monde pourrait être florissant, de projets comme de beautés.

« De la passion, de l'ardeur et de la volonté d'exceller nait la beauté, c'est tout cela que nous voulons propager. Et, bien évidement, il y existe des beautés à conserver, à protéger. Qu'il s'agisse de monuments ou de forêt, de pays comme de cités, jusqu'aux créatures comme les fées. L'existence, nos vies... tout cela a du sens. Je réponds aux nihilistes, cette sale race, que ce n'est pas la vie qui est dénuée de sens... ce sont juste eux qui n'ont pas été foutu d'en donner à la leur. »

Arthur inspira et expira, longuement, tranquillement... évacua tout cette énergie qu'il eut emmagasiné à parler de ce qui lui tient à cœur. Il s'offrit une gorgée de vin ancien pour se calmer et s'aider à retrouver une certaine sérénité. D'ailleurs, jusqu'ici, il n'avait toujours pas pris une seule de bouchée de son rouget. Que Huayan mange du canard le dérangeait... puisque son lien avec les oiseaux était particulièrement fort... mais soit, sur ce sujet il passerait. Lui-même ne se privait pas de manger du poisson, après tout... quand on sait qu'Atlantica appartient aux Citées Dorées, ca serait l'hôpital qui se fout de la charité.  
Sans s'en rendre compte, Arthur s'affalait et se détendait. La belle chinoise lui était apparu... particulièrement hautaine mais ici, était particulièrement sympathique. Certes guindé mais c'est la diplomatie qui le voulait.

Quand à l'avoir entendu parler chinois au serveur... l'idée fit soudain qu'Arthur se permit un rire léger. Cette langue... n'était honnêtement pas sa préférée même si portée par une si jolie voix, il ne pouvait qu'apprécier.

« J'espère que vous n'avez pas demandé au serveur d'empoisonner mon vin au moins ! Soit, sachez qu'en plus de ne pas être le plus drôle, je ne suis certes pas... habitué à la diplomatie. Je suis plutôt doué pour, honnêtement mais je préfère la bohème et la légèreté. Sauf que je n'allais pas vous invitez à grignoter des cochonneries avec moi dans ma tour, n'est-ce pas ? Avec vous, je saurais être direct. »

Puisqu'au fond, tourner autour du pot et enchainer de bien belles mais si fausses politesses... ca ne l'amusait guère. La nouveauté de l'exercice avait du charme mais soit, ca venait tout juste de le lasser.

« Je préfère discuter des détails de ma proposition avec quelqu'un qui sera en mesure de l'accepter ou de la refuser. » Posa Arthur, neutre et sérieux, le ton sans demi-mesure, un feu sacré dans les yeux. Déjà, il venait de se redresser et coudes sur tables posé, croisa ses doigts pour que dessus sa tête vienne se reposé. « Or, notre rencontre ici a un but que j'estime plus important qu'un simple accord. Mon idée est de rapprocher le Consulat et la Shinra. En soit, votre groupe a des moyens, de l'influence du pouvoir, blablabla... tout ce que vous voulez, nul n'ignore la position que la Shinra a dans le monde. Voulez-vous savoir ce que le Consulat a que vous à la Shinra n'avait pas ? Qu'aucun autre groupe a ? Qu'importe, je vous le dis dors et déjà. Vous avez tout cet argent, ces moyens et cette puissance de feu brut... » Sciemment, le poète laissa planer un silence et laissa se dessiner un petit sourire... malgré lui franchement orgueilleux. Certes, Madame Song lui plaisait. Enormément ! Ce n'est pas pour autant qu'Arthur allait s'aplatir et s'agenouiller... oh oui, il en aurait été capable... mais pas à l'heure de représenter le Consulat. Au nom des muses, il ne quémanderait pas d'alliance ou d'entente puisque l'art méritait qu'on daigne vouloir de lui. « Nous avons de l'âme. Pris individuellement, je ne doute pas que vous et tout les autres soyez des gens très intéressants, peut-être même haut en couleur. Votre groupe, en revanche ? Ce n'est qu'une grande et gigantesque usine, une machine gargantuesque. Le Consulat peut faire bien plus que rendre qu'embellir la Shinra... elle peut changer son image à tout jamais et, j'ose le dire, changer jusqu'à la vie du plus simple soldat. Elle peut la rendre d'autant plus puissante. Pas d'arnaque ici, nous accentuerons la domination de notre groupe et ce, même à nos dépends, si c'est pour propager l'art. Nous pouvons donner à la Shinra un peu de notre âme. »

Arthur reprit un peu de vin, soudain léger et presque désinvolte avec avoir parlé avec une passion infernale. On le vit croisé les mains à l'arrière de son crâne pour s'enfoncer dans son fauteuil. Après tout, il était d'Erato le Fils... c'était son rôle et sa mission de représenter une parole libre.

« Bref, dans l'idéal, je veux que vous rentriez et que votre rapport mentionne à quel point ca serait génial qu'un responsable vienne me parler. Ou que moi-même j'aille à lui. Dans l'idéal, je voudrais un rendez-vous avec Rufus Shinra en personne. Alors dites-moi... que dois-je faire ou dire pour obtenir cela ? »
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Le représentant du Consulat est définitivement un artiste. Bien que son comportement varie beaucoup trop selon moi. Cela semble cacher des choses. Cependant, il a vite compris que la Shin-Ra n’avait pas envoyé son plus grand héraut pour le rencontrer et il commence dès à présent à tenter de savoir comment rencontrer un vrai responsable. Ce qui est fort dommage, moi qui croyait que le Consulat allait accueillir tout représentant officiel de la Shin-Ra chaleureusement, j’apprends bien vite que tout ceci n’est réservé qu’à ceux qui intéressent vraiment l’organisation. C’était à prévoir, je regrette qu’ils aient dépensé autant d’argent pour « seulement » moi. Le Président m’a envoyé, j’imagine pour gagner du temps et ensuite jauger le terrain : le service diplomatie existe mais ne sert au final pas à grand chose pour le moment. La preuve, je suis dans ce service, et Rufus prend toutes les décisions. Autant dire qu’on est payés pour faire de la paperasse. Pour en revenir à ce cher Consul, je note sa remarque sur l’âme.

Ce n’est pas faux, la Shin-Ra n’a aucune âme. C’est une machine bien huilée, engrangeant profit après profit et broyant les éléments qui ne se plieraient pas à sa volonté. Je ne suis qu’un bien maigre rouage dans tout cela et toute chose est facilement remplaçable pour la Shin-Ra. C’est vrai, la Shin-Ra pourrait bénéficier d’une bonne campagne pour mettre un peu d’âme dans tout cet or. Malgré tout, il trahit ses propres pensées. Je tique légèrement aux mots «  nous accentuerons la domination de notre groupe et ce, même à nos dépends, si c’est pour propager l’art. », qu’est-ce que cela veut dire ? Ils sont prêts à dominer tout en donnant à la Shin-Ra ? Ou y a-t-il un autre sens ? C’est à voir. Il reprend un peu de vin et se cale dans son fauteuil, les mains derrière sa tête. Une posture bien désinvolte pour celui qui se présente comme un charmant jeune homme. Dommage, j’étais presque prête à partager ma chambre cette nuit… En tout bien, tout honneur bien sûr. Il finit par conclure par un message que je prends assez mal : il pense pouvoir m’acheter ? J’ai déjà fait une bêtise récemment qui a bien failli me tuer, je ne vais pas en faire une nouvelle mon cher Consul ! Aussi mignon que vous soyez !


« Il est vrai que vous avez une âme au Consulat, ou devrais-je dire des âmes ? Nous sommes une usine, certes, Consul. Mais nous avons des valeurs, des valeurs fortes. Vous avez les arts et le divertissement, l’élévation de l’esprit au rang de croyance. Nous avons l’éthique et la responsabilité qui nous incombent en tant que grande entreprise. Peut-être que vous ne croyez pas, mais pourtant nous ne sommes pas que des employés au service de notre Président. La Shin-Ra c’est aussi une chance pour des milliers, voir des millions d’individus à travers l’univers. L’assurance d’un voyage sûr entre ces mondes bouleversés par les guerres, les famines et les horreurs. Vous offrez une vie meilleure à vos gens, et je vous en suis grandement reconnaissante. De nombreuses vies sont brisées depuis longtemps. J’ai moi-même pu constater le désespoir des populations de la Forêt de Sherwood, la dureté de la famine est terrifiante. Si vos motivations sont si honnêtes, alors je ne doute pas que notre cher Président acceptera sans problèmes vos propositions. »

Je marque une petite pause pour finir mon canard. Il n’est pas mauvais, j’en profite encore un peu. Je finis mon assiette, et je laisse les os sur le côté. Tout est bien propre. Je bois un peu d’eau et je fie silencieusement mon interlocuteur, toujours dans son fauteuil.

« Nous sommes une entreprise, et nous respectons toujours un contrat signé. Les temps qui courent sont périlleux et je suis certain que vos propositions trouveront un écho sur le Vaisseau-Mère. Je ferai en sorte de remettre un rapport consistant, mais cependant totalement objectif sur ce que vous venez de me proposer. Par ailleurs, si vous avez omis une proposition, je vous accorde le droit de la confier avant que je décolle de nouveau. » dis-je, tout en marquant ma dernière phrase par un grand sourire avenant. Voyons s’il m’a effectivement tout dit avant que je ne reparte.

« Je ne doute pas un instant qu’il soit « génial » de vous rencontrer Consul. Je ferai par conséquent pour transposer vos idées au Président Rufus en personne. Je ferai mon possible pour favoriser cette entrevue que j’estime à titre personnel fort intéressante. La Shin-Ra et le Consulat sont deux entités qui ensemble, peuvent accomplir beaucoup pour les plus faibles et ceux qui ont besoin d’un peu d’aide pour avancer. J’aime à penser que nous sommes des agriculteurs, plantant nos graines et attendant qu’elles poussent. Il faut parfois du temps, mais lorsque les graines commencent à éclore, alors nous pouvons en ramasser les bienfaits, quels qu’ils soient. »

Je finis mon verre. Je demeure calme et concentrée sur ce que je vais dire. Il ne faut pas que je commette d’impair.

« Pour obtenir cela, vous n’avez pas besoin de me soudoyer. Ma loyauté est au Président Rufus. Il m’a aidé à éclore et à grandir, d’une certaine façon. Il m’offre des opportunités et me laisse l’occasion de prendre soin de moi. Vous savez, à la Terre des Dragons, dans la ville où je réside, il y a des notables et des citadins qui me surnomment « La Reine des Fleurs ». Pourquoi pas, à vrai dire ? Je pousse et au fil du temps, mes racines s’enfoncent dans le sol, me permettant de perdurer dans le temps. Lorsqu’une rose n’a plus d’épines, elle fait de son mieux pour survivre. Elle se fait piétiner ou alors est arrachée par des mains terreuses ou des animaux. J’ai encore des épines Consul, mais je peux en perdre. Tâchez de vous souvenir que les fleurs ont besoin d’êtres entretenues ou d’êtres soutenues lorsqu’elles sont en difficulté. Gardez ceci dans votre esprit, et je peux vous garantir que je donnerai au Consulat, la plus belle et la plus épineuse rose qu’il n’ait jamais eu. »

Je dis cela tout en gardant à l’esprit que tout ceci n’est qu’une figure d’esprit. Je tiens à garder ma tête, malgré tout. Si la Shin-Ra tente une nouvelle fois d’écourter ma vie, alors je devrais user d’autres canaux pour survivre. Ce n’est pas un double-jeu, c’est un message subliminal. En attendant de voir la réaction de mon hôte, j’imagine déjà la tête de Rufus lorsque je vais lui dire qu’un Consul veut le rencontrer pour affaire. En tout cas, cela ne coûte pas grand chose de le rencontrer une nouvelle fois. Après tout, le Président pourra lui-même décider si les propositions du Consulat sont viables, le tout appuyé de mon analyse.
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« Oh... » Arthur ne cacha pas sa surprise, toujours figé dans la même posture. Avait-il bien comprit ou se faisait-il des idées ? Son entretien, il l'avait et c'était une certitude, ce n'est pas ça qui le troublait. « Nous occuper d'aussi belles fleurs, c'est quelque chose que l'on fait de bon cœur. Et c'est d'ailleurs notre plaisir et honneur ! » Déclama le Poète avec force et passion ! Soudain décontracte et détendu, cet entretien se passait relativement bien, provoquant son sourire.

Le serveur passe et ramasse, discrets comme félons, les plats s'en vont... y compris celui du poète que ce dernier n'a pas pris une bouchée. Au fond, tout cela restait en demi-teinte. Là où Arthur espérait rencontrer un ponte de la Shinra, il n'eut qu'une émissaire... mais cette dernière lui permettra, apparemment, d'accomplir son objectif premier. Avec un peu de retard seulement. Quand à la recruter, ca se fera, ou pas mais pas tout de suite. C'était... si décevant pour cette partie-là... puisqu'aux yeux de Madame Song, le Consulat n'est qu'un second choix.

« Je vous ait accueilli en tant que vulgaire émissaire de la Shinra... mais comment aurais-je pu savoir que l'on m'enverrait art et artiste à la fois ? La Reine des Fleurs, rien que ça ! » Enchaina le Poète, sincèrement désolé et aussi attendri que peiné.

Qu'est-ce qu'Arthur aimerait que son groupe ait la puissance du siens. Qui ne voudrait pas être celui qui a connecté les mondes entres eux ? Qui ne voudrait pas être le plus riche et puissant ? Qui ne voudrait pas les arguments pour que Madame Song décide de le rejoindre ? A cet instant, le Consul haïssait la Shinra au plus haut point. Huayan n'aurait jamais l'espace pour s'exprimer librement et exploiter tout son talent dans cette grosse machine. Cette dernière la broierait, la sculpterait ou, pour rester dans le végétal... la taillerait au carré pour qu'elle soit bien rangée et ne choque pas dans le décor. Pourtant, à la regarder, le blond en était assuré : de cette digne dame ? Il y avait tant de raison d'être choqué.

« Et là, en bon diplomate, je devrais vous dire que... que j'espère qu'à la Shinra, vous êtes traité avec le respect et l'estime que vous méritez. Pour être franc, j'espère qu'on vous y manque de respect, qu'on vous rabaisse et qu'on vous y fait vivre un enfer. Puisqu'apparemment, ca serait la seule façon de vous recrutez. » Arthur soupira... il avait la fatigue de l'enragé et la rage frustrée du perdant. « Je désire ardemment connaître votre raison et j'ai tant de questions... pourquoi la Shinra ? Pourquoi pas le Consulat ? Puisque j'ai eu mon entretien sans forcer, j'aimerais savoir... que dois-je faire pour vous recrutez ? »

Arthur... dévoilait bien trop son jeu... mais ne put s'en empêcher. Ne put juste pas se retenir ! Et de suite, il alla se corriger, passablement gêné. Ce n'était plus qu'un enfant s'étant laissé emporter par ses émotions... comme un con. C'est à cause de ce tempérament qu'il restait le pire diplomate... sans doute un bel ambassadeur mais... ce qu'il ressentait, systématiquement, le dépassait. En tout temps et en tout lieu.

« Ne vous sentez pas obliger de répondre, je serais ravie de le savoir mais tout cela vous regarde. Sachez juste qu'à mes yeux, à nos yeux, vous avez une valeur tout autre, autrement plus haute que... ambassadrice de la Shinra. Je ne le redirais jamais assez... vous êtes art et artiste à la fois. »

Après que cela était dit... peut-être avait-il encore à négocier ? Il avait déjà gaffé alors soit, autant continuer quitte à s'enfoncer.

« En réalité, en plus de ce que je vous ait déjà révéler, j'ai aussi des choses plus... personnelles à négocier avec votre groupe. Je suis bien disposé à vous en parlez, pour ce que ca vaut... mais à la seule condition que répondre à mes questions vous intéresse. »
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La discussion, qui pourtant semblait arrivée à sa fin, trouve une nouvelle jeunesse. Arthur a répondu à mon appel, il n’était pas fin mais il l’a entendu tout de même. C’est intéressant pour la suite. J’observe discrètement le serveur débarrassé notre table, avec le plus d’élégance possible. J’imagine qu’il n’est pas bon de se ridiculiser avec un service mal fait lors d’une rencontre diplomatique entre deux représentants d’entités bien plus grandes que sa propre existence. Alors je n’étais qu’une simple et vulgaire émissaire il y a quelques instants, je redeviens subitement une personne d’intérêt. Il me répond d’une manière intéressante, le contre-pied, il semble honnête en disant qu’il aimerait voir la Shin-Ra me maltraiter pour me voir partir. S’il savait, le pauvre. J’ai déjà reçue une visite nocturne d’un tueur professionnel, dans ma propre chambre, au sein du Vaisseau-Mère. Qu’est-ce qui peut être pire de se retrouver soi-même dans une position si délicate avec son employeur ? J’ose un instant imaginer ce qu’il se serait passé si j’avais fait plus que le nécessaire dans cette salle d’archives de seconde zone. J’ai frôlé la mort. Ce fantôme de Kurt Brown, envoyé ou pas par Rufus, est apparemment justifiée. Je plains ceux qui ont eu un « contact » similaire avec les gens de la direction. Etrangement, ce n’est pas au Président auquel je pense le plus à ce moment-là : je pense à Xupeng, à mon frère et au petit Noah. Qu’est-ce qu’ils deviendraient sans moi ? Je me promets cependant qu’un jour, si je suis une nouvelle fois menacée aussi directement par l’entreprise… Il y aura une réponse.

En parlant de réponse, je dois répondre à mon cher hôte, désormais bien intéressé par ma potentielle candidature. C’est intéressant, mais je n’ai pas envie de mourir si facilement. Quitter la Shin-Ra de cette manière reviendrait à signer mon arrêt de mort et je suis bien trop jeune pour décéder dans un fossé, le visage défiguré et le corps complètement nu. Je croise le regard du jeune homme assis en face de moi et je prends une voix calme, posée, argumentée d’un léger sourire.


« Je suis flattée. Vous voyez que vous avez d’autres choses à me dire… » dis-je, tout en prenant un regard malin.

« J’accepte de répondre à vos deux questions. C’est d’une simplicité déconcertante, je pense, vous saisirez le contexte facilement. »

Je m’avance un peu en direction de la table et j’appose mes mains dessus, mimant un geste d’ouverture vers mon interlocuteur. Je glisse un instant mon regard vers le bas, pour ensuite remonter vers Arthur.

« La survie, d’Erato le Fils. La survie. Vous semblez être un fin connaisseur de la Chine, vous devez donc savoir quel sort est réservé aux jeunes femmes sans enfants dont le mari a disparu. Un mariage. Un mariage avec le premier venu acceptant « généreusement » de prendre une pauvre dame comme moi qui a déjà été mariée, et qui n’est plus vierge. »

Je dis cela avec un ton un peu plus sombre, pour susciter de la compassion chez Arthur. En espérant que cela fasse son petit effet. Bien que je ne souhaite l’avouer, j’ai besoin d’aide. C’est tout de même triste que l’on soit plus en danger sur son propre monde que sur les autres.

« La Shin-Ra a été une opportunité pour moi d’échapper à un triste sort. » dis-je, tout en appuyant sur la fin de la phrase pour faire ressortir l’aspect critique de ma situation personnelle et sociétale.

« Le Consulat ne me connaissait pas à l’époque, je n’étais qu’une dame insignifiante, dans une ville un peu éloignée de la capitale, sans réelle importance. Je suis devenue un peu plus avec le temps, sinon je ne serai pas là avec vous aujourd’hui entrain de parler de mon passé. »

Souriant quelque peu, je mets ma tête un peu en avant, comme pour dire une confidence à d’Erato le Fils. Oui, le restaurant est vide, mais la mise en scène compte.

« Une fleur ne peut s’échapper de l’emprise du jardinier qui la fait pousser et qui l’entretien, Monsieur Rainbow. Une rose a besoin de plusieurs éléments pour survivre, si elle n’a pas l’un de ces éléments, elle meurt. Une terre saine et fertile, des nutriments pour la faire proliférer, un peu d’engrais pour la rendre grande, la rose n’a besoin que de cela. Si ses racines sont suffisamment profondes, elle pourra alors résister à bien des tempêtes. Je ne peux accepter votre proposition en l’état, vous le savez bien. Je n’ai pas envie d’être ramassée encore, vous devez comprendre cela. »

Je me renfonce dans mon siège, tête revenue à la normale. Je patiente quelques instants, le temps pour lui de digérer ma métaphore. Je me remets à sourire, et avenante je remets mes mains sur la table. Continuons la discussion.

« Je vous écoute pour la suite, Monsieur Rainbow. »
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« Je... » C'était horrible. La situation de la Reine des Fleurs le touchait en plein cœur et à penser au sort de ces si nombreuses chinoises dans le même cas ? Le voilà qui retenait de maigres pleures. Le Consulat ne pouvait pas changer les traditions antiques et millénaires de la Chine, Mulan reste une exception. Déconfit et défait, le gros problème d'Arthur n'était pas la solution a apporté au problème... mais les innombrables façon de le solutionner, suffisant à le rendre blême. Car oui, Mulan était une exception pour avoir repoussé les huns... alors les Consuls pouvaient aisément négocier des exceptions pour deux dragons vaincus. Sans compter les efforts et moyens déployés en ce moment même face aux Huns. Avec aisance et facilitée, un statut à part serait attribué à la Reine des Fleurs. En plus de quelques faits d'armes -légendaires- relativement récent, cela fait des années que le groupuscule des arts et la chine entretiennent d'excellentes relations. En soit, tout qu'elle pouvait avoir comme soucis, parce qu'il est l'enfant d'une muse et pas n'importe laquelle, Arthur pourrait le régler en usant de l'influence du Consulat.
Sauf que... c'était ici... une incroyable opportunité et même deux. Le poète était partagé entre sa compassion, son amour si léger... et sa nature d'enfant gâtée.

« Je vois trois solutions. » Improvisa Arthur dans la précipitation, n'étant même pas sûr de son compte.

Le voilà bien embêté ! Stressé et nerveux, en proies aux remords et anxieux, ce n'était même pas question d'avoir raison ou d'avoir tord. C'était question... d'alignement moral. Là tout de suite, sans rien en échange, il s'arrangerait avec les Consuls ayant vaincu les dragons. Grâce à leur appui, et il y en forcément un de partant dans le lot même si Arthur aurait à donner quelque chose en échange, cette affaire se règlerait simplement autour d'une tasse de thé.
Sauf que ça, Madame Song n'était pas obligé de le savoir et... Arthur, franchement, se décevait. Mais après, si c'est l'art et les muses qui le réclame... ?

« Le Consulat s'entend extrêmement bien avec la Chine et, forcément... c'est aussi parce que nous ne remettons pas en cause leurs traditions. Après cela, j'ai donc trois solutions. La première est tout simplement... de vous mariez, avec moi pourquoi pas, ou n'importe qui d'autre. Si c'est moi l'heureux élu, il s'agira tout simplement d'un mariage de convenance et en soit, ca se résumera pour moi à... une affaire de paperasse. Outre le fait que vous seriez officiellement marié, vous le serez avec un Consul ce qui, en Chine, ne vaut pas rien. Je ne viendrais pas réclamer quoique ce soit, ne vous demanderait d'être ma femme dans la vraie vie... ni d'être votre homme. Ce sera juste une histoire de paperasse. »

Soit... Arthur a toujours adoré les fêtes et se verrait bien, pourquoi pas, fêter l'évènement en grandes pompes avec une pièce montée haute de plusieurs mètres ! Pourrait tout aussi bien négocier une nuit, rien qu'une seule et... qui sait, pouvait tout à fait jouer de sympathiques cartes. Il faut que jeunesse se passe et les garçons... sont et resteront des garçons, après tout. Ce jeune fou essaiera bien d'obtenir tout ce qu'il peut mais en soit, n'insistera pas, ne fera pas de chantage là-dessus. Néanmoins, il est vrai que pouvoir raconter à qui veut bien l'entendre qu'on est lié par les liens sacrés du mariage à la Reine des Fleurs ? Arthur aurait du mal à s'en priver.

« En soit, ca sera vide de sens et purement administratif, histoire de vous accommodez sans contraintes des traditions chinoises. La deuxième solution vous évite le mariage puisqu'il s'agira, tout simplement... de vous nommez Consuls. Ainsi, la Chine reconnaitra que vous êtes régis par nos lois et non les siennes, ne vous fera rien par crainte d'un incident diplomatique. » Et oui, l'occasion était rêvé, trop belle pour être vrai. Arthur la louperait ? Il ne pouvait pas... qu'importe la morale et les principes, les plus belles fleures se doivent d'être au Consulat. Puisque c'est là qu'elles peuvent croitres et s'épanouir à leurs pleins potentiels, et seulement là. « Évidement, je comprends les problèmes que ça pose par rapport à la Shinra et soit... si j'ai mon entretien avec quelqu'un de suffisamment haut placé, je peux peut-être négocier ça. L'idée que moi, pauvre gamin, et votre hiérarchie négocie ça sans vous me serait insupportable néanmoins. Pour cette solution, nous devrons nous arranger pour que vous participiez à la négociation... puisque sinon, ca serait "se faire ramassé" tout autant que lors d'un mariage. »

Et soit... puisqu'au fond, Arthur n'est pas tant félon... voici la troisième solution. Il s'agit juste d'y mettre les formes pour que cette dernière option la rebute au plus haut point. Pourtant, en vérité, c'était la plus simple et efficace, d'une chance de réussite à cent pour cent. Cela devrait pourtant être la pire des solutions aux yeux de Song ! En soit, celle que préférait le poète, c'était la deuxième.

« Sinon, je peux toujours essayer de négocier votre... immunité ? Soit, je peux essayer de vous faire échapper au tradition sans le statut de femme mariée ou de consul. Sans statut spécifique, cela contredit les traditions et lois... vous savez mieux que moi comment sont les Chinois avec ces choses-là. Honnêtement, j'ai très peu de chances de parvenir à les convaincre et je ne crois pas du tout en cette solution. Surtout qu'en cas d'échec, fort probable... les vôtres n'apprécieront pas du tout l'idée et vous vous exposerez à des représailles. Evidement, l'asile politique vous sera offerte dans ce cas mais c'est déjà à ça que sert la Shinra, apparemment. »

Arthur cachait ses mains agitées sous la table, ne pouvant s'empêcher de bouger et trembler... cette situation le malaisait terriblement.
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J’écoute la réaction de mon hôte avec beaucoup d’intérêt et de surprise. Au fil de cet entretien, je commence de plus en plus à penser que mon interlocuteur a une certaine difficulté à contrôler ses émotions, se laissant facilement submerger. Je ne pense pas être si… Convaincante au point qu’un Consul me propose de l’épouser par gentillesse ? Bien entendu, les propositions tiennent debout : le seul point étant que mon mari est officiellement vivant. Disparu certes, mais pas déclaré comme mort. Je m’en suis même servie récemment dans un jeu politique de ma ville de résidence pour m’octroyer un titre de noblesse, me protégeant déjà un peu mieux des risques que je peux engendrer en tant que femme seule. Le mariage n’est pas une option viable pour l’instant : le divorce n’a pas été prononcé et cela réduirait à néant ma politique de communication de ces dernières années qui se résume par le simple fait suivant : mon conjoint n’est pas mort. Ce serait un gâchis immense, sans compter que je ne pense pas qu’il le fasse par pure gentillesse. Un tel acte n’est pas une chose à prendre autant à la légère : en Chine, c’est une affaire extrêmement sérieuse qui ne se discute pas sur le coin d’une table dans un monde fort lointain. Je suis flattée et touchée à la fois. Manifestement je semble être un profil relativement recherché par le Consulat, sinon il ne tenterait pas de me « préserver ». Soit il y a anguille sous roche, soit l’organisation des Muses essaye de recruter des éléments ayant un fort potentiel, d’une manière ou d’une autre. Alors qu’il finit d’énumérer ses trois propositions, je remarque que ses mains sont hors de ma vue, sous la table. Il cache ses mains : serait-ce qu’il me dissimule quelque chose ou est-il stressé ? Difficile à dire de là où je me trouve. Ce que je peux dire cependant, c’est que toutes ces solutions ne peuvent être mises en œuvre maintenant. Mon agenda n’est pas disponible, le moment d’avancer ce genre de stratégie… N’est pas encore venu. Je demeure proche de la table, tout en me forçant à bien plaquer mes mains contre la table, pour exprimer le fait que je n’ai rien à occulter.

« Je suis extrêmement touchée par les propositions que vous soumettez à mon jugement dans le but de me préserver. » dis-je, avec un certain sourire amical plus que cordial.

Tâchons de rester dans le sujet de la rencontre diplomatique tout en atténuant la portée du Consul Rainbow.


« Là où je me suis faite peut-être mal comprendre, c’est que mon mari n’est pas officiellement mort. Il a le statut de disparu, je ne peux donc décemment pas divorcer selon les lois chinoises et je ne peux pas me remarier sans passer par une constatation du décès de mon époux. La générosité de votre geste est louable, Monsieur Rainbow, mais je ne peux en l’état que décliner cette proposition. » dis-je, d’une voix calme et faussement gênée.

Sans compter qu’il est juste impensable pour moi d’épouser un étranger. Quel est l’avenir d’un tel enfant dans l’Empire du Milieu ? Un vagabond, un mercenaire, un voleur ? Non, ce n’est pas acceptable et je n’ai pas envie d’être ostracisée par ma famille. Le mariage n’est définitivement pas une bonne solution vu le contexte dans lequel je me trouve. Il va falloir innover.


« Pour le reste, je vais me permettre une petite confidence… »

Je dis cela en baissant un peu le ton, tout en me rapprochant de la table. La tête légèrement penchée sur le côté, comme pour murmurer un secret. Murmurer un secret dans un restaurant vide, vous voyez le concept original ?

« Si vous avez saisi ma précédente métaphore, vous vous doutez bien que ce n’est pas dans mon intérêt actuel. J’espère cependant que vous me pardonnerez ce refus. Tant pour rejoindre le Consulat que pour me marier avec vous. Vous êtes un jeune homme charmant Monsieur Rainbow, mais en l’état, je ne peux rien me permettre. »

Je retourne à une position plus naturelle, les mains toujours en évidence. Je vais voir si je ne peux pas négocier un petit quelque chose tout de même. Je reprends un sourire aimable et je reprends mes légers jeux de charme armée de mes yeux.

« Cependant… Il y a bien quelque chose que vous pourriez faire pour m’aider… Mon mari a reçu récemment un titre de noblesse, qui s’applique à moi de manière automatique… Ceci me protège suffisamment pour l’instant. Mais, je gagnerai beaucoup plus en sûreté sociale si l’on me confiait des terres, non loin de ma ville de résidence. Ainsi, je pourrai me protéger, moi et ma famille. Le temps gagné pourrait me permettre de sortir de mes misères actuelles et peut-être reconsidérer certaines de vos précédentes offres… Tout en servant mon pays et par conséquent, indirectement les intérêts du Consulat en Chine. Il faut bien des gens compétents pour s’occuper de cette immense masse terrestre après tout. » dis-je, tout en finissant la phrase en baissant les yeux vers mes mains, que je joins dans un effort de paraître stressée. J’espère qu’il peut faire le cheminement de mon idée dans son esprit seul.

Des terres. C’est certainement une chose fort utile pour gagner en indépendance. Loin des yeux de Jiawei Dajisi et de ses alliés, loin de la Shin-Ra et loin du Consulat. A l’ombre des puissants, je pourrai profiter de cette opportunité pour grandir et ainsi survivre. Cela permet un point d’ancrage pour mes futures affaires et je pourrai ainsi influer encore plus sur la politique de ma ville. Eloignée des menaces qui me guettent ou des regards indiscrets, je serai enfin libre de préparer tranquillement et sûrement la suite des évènements. Je suis même presque sûre que le Président Rufus ne voit aucun problème à ce genre de choses. Il ne faut pas perdre le fil de la conversation et je décide de recentrer la discussion autour du sujet premier : la diplomatie.


« En tout cas et quoique vous faîtes, Monsieur Rainbow : je vous prie de bien vouloir taire les détails de cette conversation. Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas dans une position très aisée dans mon entreprise. Une erreur de plus, et je risque plus gros que vous ne le pensez certainement. Je vous promets de faire le nécessaire pour que vous rencontriez le Président de la Shin-Ra en espérant qu’il accepte pour que vous puissiez lui parler de vos projets et propositions fort intéressantes. En échange, gardons cette conversation comme notre petit secret, de simple émissaire à Consul… » dis-je, tout en effectuant un dernier léger sourire en direction du jeune homme.

Si Rufus apprend ce que j’ai dit à cet homme, il est certain que je serai en danger très prochainement. Mon espoir repose sur l’empathie de ce cher Consul qui pourrait peut-être épargner les détails de mes déclarations pour lui… Ainsi, le secret ne fera de mal à personne.
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« Ca restera notre petit secret. »

Les fleurs... des belles et mortelles... de la Reine, Arthur eut un début de préquelle. Cette histoire de mari pas mort, disparu, qui n'est plus là mais quand même encore ? Si le poète pouvait promettre de garder le secret et ne rien révélez... il ne résisterait peut-être pas à l'idée de la faire renvoyer. Après tout, le Consulat est bien sa porte de sortie, son second choix ? C'est assez vexant pour la forcer à prendre cette direction là, lui faisant comprendre à quel point elle serait mieux ici que là-bas.

« Pour vos terres... ma chère... ce serait bien trop cher. Soyez Consule et nous pourrions commencer à parler d'ambassade ! Vous seriez parfaite actrice pour le rôle d'ambassadrice. En attendant, je vous dirais nan mais n'hésitez pas à revenir toquer si vous avez un souci. »

Arthur était... assez fatigué de cet entretien à mots posés, plus que d'habitude pour lui en tout cas. Ca lui remémorait sa famille et son monde, le Domaine Enchantée, où ces choses sont monnaies courantes. Des choses qui justement, il a cherché à éviter. Si tout ceci lui a plus, le blondinet avait l'impression net de... ne pas avoir endosser le bon rôle... n'était-il pas le poète ? Ne devait-il pas sortir du lot, être un excentrique et ressortir parmi ses pairs ? Briller aux travers de gens ? Huayan jouait sur ses sentiments comme l'on joue du piano, présentait bien mais surtout, présentait une maitrise quasi-parfaite de ses actes et pensées.
Arthur regarda tout depuis le début et... sa mise en scène, son dialogue... tout ça respirait la banalité la plus totale.

Il s'était déçu et cette idée le renfermait sur lui-même ! C'était devenu... un jeune riche premier qui joue aux diplomates... chose qui le décevait très profondément. A partir de là, c'est à peine s'il pensait à celle grâce à qui il eut la révélation. Obsédée par cette idée d'originalité... et qu'y a-t-il de moins original que quelqu'un qui ne veut pas l'être ? Parler de crise identitaire, soudaine et brusque éclipsant tout le reste, cela n'aurait pas été exagéré.

« Soit ! A moins que vous vouliez autre chose, je m'en irais faire ce que font les Consuls. Rencontrer des créatures fantastiques, parler à deux-trois dieux mythologiques, ce genre de choses. Et vous, autre chose ? »
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Mon interlocuteur est… Bizarre. J’ai vraiment le sentiment que quelque chose cloche chez lui : il me propose de l’épouser, ensuite il devient plus froid et maintenant il me demande de partir. J’espère qu’il n’est pas en charge de toute la diplomatie du Consulat car cela peut poser des problèmes. Il me demande, pas très finement, de le quitter. Soit, mais je ne vais pas partir sans avoir les informations qu’il semblait vouloir me communiquer. Il ne peut pas me jeter dehors comme cela, donc je vais essayer de prendre un petit quelque chose avant de rentrer au Vaisseau-Mère.

« Rappelez-vous que je ne veux rien, Consul. Je n’ai fait que répondre, honnêtement, à vos questions… Cependant, tout a un prix. Un prix que vous avez vous-même fixé : mes réponses contre vos demandes « plus personnelles à négocier » avec mon groupe. Vous comprenez que je ne peux pas organiser une rencontre avec la direction de la Shin-Ra si je leur présente un interlocuteur qui n’exécute pas sa part d’un accord… » dis-je, cherchant à rappeler que je ne suis pas la jeune pucelle du coin que l’on peut avoir aussi facilement dans ses filets.

Je me fiche que les gens savent pour ma situation, en soi cette partie de la négociation n’est pas un problème. Certains peuvent essayer de me nuire avec ces informations, mais ils se risqueraient à prendre un retour de baguettes conséquent de ma part. A bon entendeur bien sûr, je ne suis pas plus vindicative avec ce cher Consul, il a l’air d’avoir des soucis… Enfin, une particularité que je ne saisis pas. Je n’apprécie clairement la manière dont il tente de se débarrasser de moi, cependant j’espère qu’il peut se rappeler que sans moi, il ne peut pas rencontrer le Président.


« Une fois que vous m’aurez un peu plus parler de vos motivations que j’imagine tout à fait intéressantes, je serai apte de délivrer un rapport à mes supérieurs. Le contenu de la conclusion dépend de vous, Consul. »

Je le dis avec un ton le plus cordial possible, je ne veux pas le froisser encore plus. Enfin s'il est froissé, ce dont je ne suis absolument pas sûre du tout. Mais je fais comme je peux. Je veux uniquement qu’il s’exprime que je puisse partir avec quelque chose d’un peu plus tangible et intéressant que les besoins officiels du Consulat. Leurs motivations peuvent certainement être reliées à plusieurs choses : soit ils veulent créer des relations avec la Shin-Ra, obtenant potentiellement des informations sur nos activités dont ils ont besoin, soit ils veulent financer un projet qui coûte très chère. Dans les deux cas, nous avons quelque chose qu’ils veulent : de l’argent. Mais de l’argent pour faire quoi ? Telle est la question. C’est probablement une conclusion un peu hâtive, mais c’est l’analyse qui me vient en premier.

Je commence déjà à imaginer le rapport que je vais faire de cette rencontre. Rien d’exceptionnel en soi, si ce n’est le comportement d’Arthur Rainbow, c’est sur sa dernière intervention qu’il y a certainement des choses à relever. Je l’espère bien en tout cas, sinon ce sera très pauvre comme écrit. Malgré l’accueil, j’aimerais bien ne pas rentrer complètement les mains vides. Après tout, il faut bien que j’essaye de me refaire une réputation favorable auprès de mon formidable chef, Rufus. Sa déception serait une défaite de plus, une défaite que je ne peux pas accepter aujourd’hui. J’ai encore bien trop de choses à faire.

Allez, monsieur le jeune Consul. Dites-moi quelque chose de croustillant. J’attends et… Je ne suis pas pressée.
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« J'ai tenu ma part. Si on oublie la troisième, très risqué, j'ai proposé pas moins de deux solutions à votre problème. Allez, la situation de votre mari étant complexe, j'en ai proposé une tout à fait viable. » Répondit Arthur amusé, les yeux rivés sur une toile des muses, ne regardant plus vraiment Huayan. Elle le prenait à son propre jeu, ce propre jeu que le Consul avait lancé avec désinvolture. Son regard se reporta alors sur elle, trahissant le clair-obscur de ses ambitions d'une lueur ambrée. « Reine des Fleurs... »

« Ca suffit avec ça ! Ce n'est pas ma Reine ! »

« Nous n'avons pas de Reine, Monsieur ! »

« Je suis ma propre Reine ! »

« Au pire du pire, c'est Pamela notre reine et encore ! »

Arthur fut interrompu par les fleurs ici et là du restaurant, dans une cacophonie de vexation qui agaça profondément le poète, celui-ci observant soudain la flore qui lui arracha une grimace. C'était pas le moment que les fleurs se mettent à jouer les princesses, bon dieu ! Surtout qu'étant le seul à les entendre, probablement, puisque même Pamela ne le pouvait, Huayan risquait de trouver ça très bizarre. « Madame Song... ? » Dit-il passablement énervés tout en regardant les différentes fleurs et attendant leurs approbations. Finalement, quand elles voulurent bien se taire, il poursuivi. « Très simplement, mon aide implique... soit que l'on déclare votre mari mort et que vous épousiez quelqu'un du Consulat, à qui l'on donnera des terres. Soit que vous deveniez directement Consul, auquel cas, nous vous donnerons des terres et bien plus encore. Ma part du marché est donc respecté, c'est tout simplement vous qui jouez les enfants gâtés à penser qu'on peut tout vous donnez sans contrepartie. »

Arthur n'était pas peu fier de lui puisque... traiter cette dame d'enfant gâtée ? Mon dieu, l'hôpital qui se fout  royalement de la charité ! Soit, au fond de lui, il enrageait et ça se voyait. Ca l'enrageait de ne pouvoir ni la charmer, ni la recruter. Ca l'enrageait de ne réussir, à aucun moment, à l'emballé... à la ramasser comme elle disait.

« Le problème vient de moi, en réalité... et de vous aussi, malgré tout. Si on m'avait envoyé un homme d'affaire commun en costard, ca se serait vite réglé. Sauf que l'on m'a envoyé... vous... et c'est un peu trop pour moi à gérer. Je n'arrive pas à garder la tête froide en votre compagnie, votre présence me rend nerveux puisque... l'émissaire de la Shinra ne m'intéresse pas et la Shinra elle-même non plus. Ca n'a rien d'offensant, vous êtes au Consulat et ici... une jolie œuvre d'art, une belle femme... c'est assez pour éclipser tout le reste. Aussi important que soit ce reste.
Ici bas ? Vous êtes bien plus qu'un émissaire de la Shinra. »


Arthur soupira, tâchant de contenir ses passions et émotions, pour redevenir aussi frais et agréable qu'une brise en pleine été. Comment lui expliquer bon sang ?! Bordel ! Le poète laissa juste tomber et se laissa allez, tout simplement sincère et passionné !

« Mes motivations sont simples pourtant ! Je veux vous recrutez, pourquoi pas vous épousez ou au moins partager de votre temps... et je veux tout simplement que le Consulat prospère, grandisse. La Shinra n'est qu'un énième moyen pour le Consulat de se propager à travers les mondes. Votre groupe est une toile sur lequel je veux peindre les couleurs de mon groupe et vous... êtes une fleure que je veux ramasser. La Shinra n'est pas le meilleur terro pour la plante que vous êtes et je le sais ! »
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C’est presque avec déception que je n’apprends rien de bien nouveau. On en revient encore à sa proposition de recrutement. Je ne suis peut-être pas la plus fine diplomate des quatre coins de l’univers, mais au moins je ne tente pas de recruter directement mon interlocuteur en proposant de l’épouser, deux fois de suite dans la même discussion. Je pense qu’on a enfin fait le tour. Je ne vais pas rester plusieurs heures avec Monsieur Rainbow qui a une attitude… Etrange. Voilà qu’il me parle en regardant un tableau. Soit, cela ne me dérange pas. Son regard revient vers moi, et alors qu’il commence à m’adresser la parole… Il se stoppe ? Il regarde des plantes, une grimace apparaissant sur son visage. Ce personnage commence à sérieusement… M’inquiéter. Sans compter une nouvelle maladresse de sa part en me traitant d’enfant gâté. Cela me donne tellement envie d’accepter une nouvelle demande en mariage. Quelle impudence !

Dommage, j’ai tenté de jouer un peu mais je n’ai pas obtenu grand chose. Mieux que de ne rien essayer me direz-vous certainement. En tout cas, j’en aurai un peu plus appris sur ces fameux « Consuls ». J’espère qu’ils ne sont pas tous ainsi, sinon leur organisation ne tiendra pas trop longtemps, au grand désarroi de nombreuses personnes, c’est certain. Et dire que mon peuple est assujetti à ces gens… Je m’en sens presque révoltée. Je ne suis pas là pour cela donc je ne ferai aucun commentaire à mon hôte sur ce thème. Mais le cœur y est.

J’essaye de prendre un visage simple, presque naturel. Je ne cherche pas l’offense, je ne cherche pas le conflit, je ne cherche pas les troubles. Voilà le message. Manifestement, cette discussion ne peut mener à nulle part en l’état. Nous avons déjà beaucoup échangé, et une conversation avec Rufus semble potentiellement intéressante bien que je doute de la santé psychologique de mon hôte. Je n’en reviens toujours pas qu’il ait pu grimacé en regardant des plantes. Elles m’ont l’air normales ces pivoines pourtant… Ou alors, il n’aime pas les fleurs peut-être ? C’est curieux, il y en a pas mal dans le restaurant pourtant. Je vais calmer les esprits et mettre fin à ce jeu qui ne m’apporte pas grand chose jusqu’à maintenant, si ce n’est de raconter encore une fois ma vie à une personne que je ne connais pas. Il faut vraiment que j’apprenne à me taire parfois. Ma mère est un très mauvais exemple pour moi : toujours à contredire mon père quand il faut, ne tenant jamais en place et sortant de ses gongs au premier homme venu qui viendrait jouer au dur. J’ai beaucoup appris d’elle, en bien comme en mal.


« Monsieur Rainbow. Je suis touchée de l’attention que vous me portez et je suis même d’autant plus heureuse que je semble convenir à vos… Goûts personnels. Cependant, vous comprendrez facilement qu’en l’état, je ne peux pas accepter votre proposition. Les meilleures choses sont celles qu’il faut le plus mériter, n’attendez pas que je vous dise « oui » tout de suite les yeux fermés. J’ai une certaine éducation et votre groupe doit certainement connaître les lois et traditions d’un de ses plus fervents territoire, et vous savez par conséquent que je ne peux pas accepter une telle offre sans en parler à ma famille. Ce serait une insulte, une infamie et un motif pour me renier. Je n’ai pas envie d’attirer la honte sur mes ancêtres, vous devrez donc jouer dans les règles si vous me désirez tant. Votre ardeur vous honore autant qu’elle me flatte, faîtes seulement attention à ne brûler personne… » dis-je, tout en lâchant un léger sourire. Fin, mais pas charmeur. Mon hôte est déjà chaud comme la braise, je ne vais pas en plus attiser les flammes pour faire grandir le feu.

Maintenant, je vais lui proposer une solution qui devrait… Convenir à tout le monde. Nous finissons cette discussion qui commence à devenir un peu gênante et malgré le fait que je suis très suspicieuse par rapport à la volonté du Consulat dans cette affaire, je suis sûre qu’une rencontre sur un vaisseau-commandant de la Shin-Ra non loin de ce monde devrait suffire à ces artistes interstellaires. De plus, ça ne coûte pas grand chose, diplomatiquement parlant, à la Shin-Ra de recevoir quelqu’un sur l’un des nombreux vaisseaux amiraux que nous avons en réserve. Puis, c’est toujours impressionnant, ces mastodontes de guerres, ça fait son petit effet quand on n’est pas habitués.


« Consul Rainbow, voilà ma proposition pour continuer vos pérégrinations diplomatiques. Je peux vous garantir que quoique votre faction veut de vous, vous aurez sa… Reconnaissance. Le Consulat et la Shin-Ra sont en bons termes et peuvent évoluer dans un sens positif, constructif et surtout utile à tous. La Shin-Ra est éthique et responsable et vos intentions sont certainement louables vu la réputation de votre organisation. Je vais faire un rapport positif auprès de mes supérieurs, encourageant une rencontre privée et discrète. J’insiste sur ces deux points. La décision finale de vous rencontrez ou non reviendra bien entendu de Monsieur le Président Rufus Shinra. C’est du bon sens et je suis certaine que nous sommes tous les deux sur la même longueur d’ondes sur ce sujet. » dis-je, en adoptant un ton diplomate mais sérieux. Faut être un minimum cohérent.

« Pour ce qui est de votre envie de me recruter au Consulat. Je ne peux vous répondre dans l’immédiat, mais je vous promets de réfléchir à vos propositions. En attendant, n’hésitez pas à me rendre visite en Terre des Dragons, je suis certain que vous n’aurez aucun mal à trouver mon adresse vu les liens très forts qui unissent mon pays avec le Consulat. Je serai ravie de vous recevoir et discuter de tout ceci… En privé. » dis-je, avec un ton plus amical cette fois-ci.

Je prends l’initiative et me relève. Je m’incline avec le geste traditionnel de mon peuple. Les étrangers ont toujours aimé cela, je n’ai jamais compris pourquoi. Ils doivent penser que cela fait « folklorique » ou quelque chose dans ce genre-là. Ils parlent de culture, mais au final ne connaissent rien du peuple qu’ils dirigent indirectement. Quand je pense qu’ils sont responsables de la disparition des dragons, des créatures divines millénaires… Une véritable abomination : la rétribution du Ciel sera terrible le jour où elle arrivera. Triste époque que celle que nous vivons. Armée d’un grand sourire, je regarde mon hôte pour lui signifier mon départ.


« Ce fut un immense plaisir et un grand honneur de vous rencontrer, Consul. Je vais garder longtemps en mémoire la beauté du Jardin Radieux et l’accueil qui m’y a été fait. Sachez que j’apprécie votre geste et ce que vous avez pu faire pour mon peuple et mon pays. J’espère vous revoir bientôt, peut-être dans une occasion moins formelle que celle-ci. Je porterai votre invitation à dialoguer avec le Président avec vigueur et je ferai mon possible pour réaliser votre souhait. Portez de votre côté mes sincères salutations aux différents Consuls de votre organisation, je leur souhaite bonne chance dans leurs quêtes d’excellence et de perfection artistique. » dis-je, le sourire désormais léger.

Ce n’est qu’une formule de politesse, je n’y crois absolument pas et je me force à ne pas dépeindre sur mon visage ma véritable expression. Je garde la « face ». La « face », encore un concept bien loin des considérations du Consulat. Quand je pense que nous avons dû nous prosterner devant des étrangers pour en vaincre d’autres. Le peuple chinois est le dindon de la farce dans cette histoire. Je garde le sourire et je fais quelques pirouettes pour charmer une dernière fois mon interlocuteur. En espérant que cela lui plaît un minimum car très honnêtement ma tenue est suffisamment lourde comme cela et rester debout à me plier devant lui commence à me fatiguer. Je me remets une dernière fois bien droite, tout en ajustant mon éventail, et lui indique ma dernière parole avant de le quitter.


« Maintenant, Consul, si vous voulez bien m’excuser… »
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Mission accomplie ! Ou exploit !

C'est un rp que j'aime bien. Je l'ai lu assez naturellement, au fur et à mesure de l'apparition des posts et, même si j'ai du négatif à soulever, clairement... Voilà, je l'aime bien.

Donc je l'ai déjà lu et ici, je vais le relire en diagonale pour commenter presque précisément tout ça.

Vos premiers rps respectifs sont vraiment bons, je trouve. Arthur monte tout un show pour accueillir Huayan, bien décrit, qui donne la pêche, tandis que Huayan nous fait une description plus lente... mais aussi plus précise. La description du vêtement, tout ce que tu nous racontes par rapport à Legarfield, c'est sympathique, j'ai trouvé ça vraiment bien comme premier rp. Mais j'ai déjà des critiques, pour toi Huayan.

Première critique : Je triche. En fait, ce n'est pas une critique sur cet rp-ci mais sur un autre. Mais voilà, Legarfield. J'ai trouvé dommage que tu transformes Karl Lagerfeld en ce je ne sais comment Legarfield. Pourquoi pas utiliser Lagerfeld... mais pourquoi en faire une parodie ? Qu'est-ce qui empêchait Karl Lagerfeld d'exister sur Kanak, peut-être un peu différemment mais... "vrai."

Ici, j'ai trouvé que cette "parodie" n'apportait rien. Autant carrément dire que c'est Karl Lagerfeld, pour le même prix. Là, je trouve que ça fait postiche.

Deuxième critique : Je trouve que... ton personnage a tendance a un peu trop parler sans laisser parler son interlocuteur, dans les rps à plusieurs. Et malheureusement, tu ne peux pas vraiment me dire "oui mais c'est son roleplay. Elle est comme  ça, elle parle beaucoup" parce que si je vais voir n'importe lequel de tes derniers rps... les dialogues sont normaux. Elle a une ou deux lignes de dialogue et on lui répond. Mais quand tu es en rp avec quelqu'un, tu nous balances très souvent un monologue et la personne en face doit répondre à tout ça.

C'est pas forcément mal mais tu ne peux le faire que si c'est dans le roleplay de ton personnage. Et ton personnage n'est pas particulièrement bavard, de base. Je répète que si je regarde tes derniers rps, les lignes de dialogue de Huayan ne sont pas énormes. Moi je le fais avec D.Va, ça. En mission solo ou en rp avec les autres. Mais D.Va est bavarde. Arthur est bavard, il est même... pompeux. Toi, y a un gros changement de style entre tes rps solos et tes rps à plusieurs.

Après je me rends bien compte que tu laisses parler Arthur. Simplement... lis-toi. ou plutôt, lis tout haut la fin de ton premier rp. C'est trop long. Les choses doivent être naturelles ou au moins sembler l'être.

Alors, le deuxième tour !

De très beaux moments, c'est un joli deuxième tour. J'ai aimé cette phrase de Surkesh : Dès l'ouverture, sur les cordes du temps pleure l’archet d’un cœur. L'on entend les monotones sanglots d’une vie intérieure, jouant au violon la complainte des jours et la lancinante musique des larmes de l’amour.

C'est presque de la musique, je trouve, comme phrase. Parce que... je ne réfléchis pas au sens, j'entends juste les mots qui chantent et je trouve ça super.
Très beau paragraphe, d'ailleurs.

Huayan, j'adore ta réponse, sincèrement. Elle est en train de voler, elle regarde la ville... et elle pense à ce que le Consulat a de bien mais surtout ce qu'il a de mal. Et commence un petit discours très chouette, honnêtement, sur pourquoi elle n'aime pas le Consulat. Clairement, je trouve certaines choses moyennes. Je ne peux pas trouver logique de ne pas aimer le Consulat pour ces choses-là, je vais faire une parenthèse là-dessus, mais ce sont des points de vue originaux et on ne peut pas leur enlever qu'ils sont très "propres" à l'origine de Huayan;

Je trouve que tu décris tout super bien.

Mais ! Pour les deux ^^

Utiliser Birdon... et dire "Ouais ce coup-ci, il va bien se tenir", et en être certain, c'est simple, j'ai pas aimé. Dire "On va utiliser cet oiseau-là" et espérer qu'il se comporte bien, pas de problème, mais déjà savoir à l'avance que là, ça ira, franchement je trouve ça bidon (ou birdon... ahah). Le principe de l'invocation c'est qu'il est casse-cou.

"Bonjour, voici les sept pieux du purgatoire mais pour aujourd'hui, elles enfileront un pantalon." C'est bizarre non ?

Ensuite, c'est moins grave mais :
"« Un vaisseau que j'aurais peint, juste parce que c'est moi qui l'aurait peint, pourrait sans forcer se vendre trois fois plus cher."

Bah... non. Arthur est connu... jouit même d'une célébrité... au jardin radieux. Terre des dragons, y a un petit truc, cité des rêves je pense pas. (Une représentation au Moulin rouge ne suffira pas).
Huayan est quand même cosmopolite, elle ne peut pas croire que le mec est connu à ce point. D'ailleurs c'est pas les oeuvres d'Arthur qui sont connues, c'est sa personnalité. Ca va venir, hein, j'en suis sûr mais pour l'instant, hors cités dorées, je suis pas sûr.

Et Huayan ! Donc...

Tout d'abord, à nouveau... la taille de ton discours dans le deuxième rp est juste dingue ^^.

Et enfin par rapport au Consulat, oui. En fait j'ai parfois l'impression qu'on se cherche des raisons logiques pour ne pas aimer le Consulat. Mais je suis rarement convaincu en m'intéressant aux dites raisons. Alors pour m'amuser, je vais citer quelques arguments que j'entends (notamment les tiens) et essayer d'y répondre.

- Le Consulat est coupable de la disparition des dragons. Alors les dragons ont disparu avant l'arrivée des consuls et... oui c'est vrai qu'on en a détruit deux. Deux des trois légendaires dragons, qui plus est !Mais deux dont le but était de détruire toute présence humaine ! Ce sont des créatures intelligentes, elles ont livré une guerre, elles ont perdu !

- Le Consulat a annexé mon monde. Alors dans ton cas, c'est faux. Ou du moins ça dépend de ta définition d'annexer mais actuellement, ce n'est pas le Consulat qui dirige la terre des dragons. La terre des dragons est officieusement cité dorée mais n'est pas sous le contrôle consul. Pour l'instant, les deux entités sont alliées, partenaires, et clairement le Consulat a une très grande place politique dans la terre des dragons mais voilà ! Et dans les autres cas, il faut reconnaître que la transition s'est faite doucement. Mais dans le respect des traditions.

- Le Consulat devrait être neutre mais ne l'est pas, comme le dit Matthew dans son rp. Oui mais non. Le Consulat n'a jamais prétendu à la moindre neutralité, sauf ! Sauf une neutralité par rapport à la lumière et aux ténèbres, en effet. C'est un groupe qui de base doit régner sur les mondes (à sa façon, donc pas en tyrannie) pour répandre les arts et veiller à ce qu'ils soient protégés. Donc... puisque le but du Consulat est de répandre les arts, ils ne sont pas neutres.

- Le Consulat a frappé la lumière dans le dos (coup de poignard dans le dos, toussa). Oui mais non. Le Consulat l'a certes joué très... agressive, vicieuse, avec la lumière mais a été très frontale. "Si vous faîtes ça, on vous déclare la guerre", tout comme le Consulat l'a fait avec les mercenaires pour les indiens. Et est-ce que la déclaration a été suivie par une attaque ? Non ! Le Consulat promet déjà d'épargner la vie de tous les captifs et vaincus (à part les cas voilivoilou).

- Le Consulat s'est allié à la Coalition noire. Quand ? Il n'y a jamais eu d'alliance ^^. Est-ce que le Consulat et la Coalition noire ont une fois marché main dans la main ? Il y a eu un échange de cadeaux, point.

- Le Consulat représente une concurrence pour le Nouveau monde. Ca c'est un argument que je pardonne, s'il est rp. Si vous pensez réellement ça, alors je ne le pardonne pas, puisque ce n'est pas la terre qui intéresse le Consulat mais son peuple.

- Le Consulat ne m'inspire pas confiance. Genesis est un salaud. Ca c'est le... seul argument que j'ai entendu et que je trouve cohérent. C'est juste "je les sens pas."``

Troisième tour !

Il commence avec une phrase intéressante de la part d'Arthur : « Vous parlez bien et pour cause, vous ne dites pas grand-chose. » Alors là... je dois dire que si il veut dire "vous n'êtes pas très bavarde", je m'interroge vraiment sur sa perception de la situation ^^
Par contre s'il dit ça genre "Votre discours est vide", là... punchline !

Mais rien à dire sinon. Je trouve les deux rps biens.

Quatrième tour.

J'aime bien ce moment où Arthur parle de ce que la shinra n'a pas : l'âme. J'ai trouvé le discours bien et bien fait puisqu'on parle des deux groupes artisans.

Mais... et Huayan va en parler directement, quelque chose cloche. Et ça, c'est le petit couak du rp, le truc que j'ai trouvé bizarre. C'est peut-être le roleplay de ton personnage mais je ne comprends pas son attitude à partir d'un certain moment. Je reprends la phrase d'Huayan :

"moi qui croyait que le Consulat allait accueillir tout représentant officiel de la Shin-Ra chaleureusement, j’apprends bien vite que tout ceci n’est réservé qu’à ceux qui intéressent vraiment l’organisation."

Au passage, moi qui croyait, c'est "croyais". C'est conjugué à la 1ère personne du singulier. Moi qui croyais, toi qui croyais, lui qui croyait, nous qui croyions, vous qui croyiez, eux qui croyaient.

Mais oui. Et je me suis dit "Mince, elle a raison". Ca, tout ça, c'est une initiative de Arthur. Il le fait sans en avoir parlé au Sommet de l'art. Donc tu t'attendrais à ce qu'il prenne vraiment pas de risques, pour pas que le Consulat ait à rattraper ses conneries.

Et il n'est pas grossier, non. Il passe du "Très gentil, chaleureux, courtois" à "très professionnel et poli".

Quand on pense que la Coalition noire a reçu le Consulat avec une haie d'honneur... alors qu'à côté de ça, le Moulin Rouge accueille un peu "à l'arrache" une représentante officielle de la Shinra (mais c'est peut-être ma faute) et que ici, Huayan est reçue plus froidement quand on comprend qu'elle est juste là "pour voir"... bah c'est étonnant ^^. Les cités dorées ont toujours été un territoire accueillant et ici... Arthur prend un énorme risque en changeant d'attitude.

Le rp de Huayan, très bien.

La réponse de Arthur, cinquième tour, m'a un peu moins plu. Déjà, rechangement d'attitude. On repasse à quelque chose de plus chaleureux. Alors... j'ai l'impression qu'il y a eu un "oubli de rp" comme j'appelle ça. On a oublié dans quelle situation on était. Et je ne parle pas de "J'ai oublié que j'étais dans un restaurant avec..." non. Je parle du tout. Souvent, je suis sûr que ça vous arrive d'écrire une réponse à un rp sans avoir lu votre précédent rp. Et l'ambiance que vous donnez à votre réponse sera celle que vous jugerez cohérente par rapport au contexte.

Mais il est extrêmement important de lire VOTRE précédent rp, et encore mieux celui d'avant. Pour vous souvenir de comment était votre personnage. Ca ne veut pas dire que vous devez garder le même tempérament. L'ambiance peut changer... mais on doit pouvoir voir l'évolution.

Ah oui ! Et je voulais dire qu'en plus d'une nouvelle ambiance, on commence à partir sur un plan personnel. Franchement... ça me l'a pas fait à ma première lecture mais ici j'ai soupiré. J'aime bien les trucs qui restent pro. Genre mon rp avec Chen, j'étais content que nos personnages n'essaient pas de se lier d'amitié ou quoi.

J'ai bien aimé ta réponse, Huayan. Ton rapport au passé, même si honnêtement... Je sais que c'est très important pour ton personnage mais j'ai l'impression que tu en parles tous les deux rps, de cette histoire de mariage.
J'ai aimé ce retour à la comparaison avec la rose ^^.

Sixième tour, Arthur : « Je vois trois solutions. » Improvisa Arthur dans la précipitation, n'étant même pas sûr de son compte.

J'ai adoré ça ^^ C'est très naturel. Le nombre de fois que ça m'arrive "Trois choses !" sans savoir si y en a vraiment trois.

La première solution est cool. Arthur a vraiment tendance à se croire important un peu partout. C'est du roleplay, c'est marrant ^^ mais 1 rp à la terre des dragons ? ^^ La terre des dragons est un monde quand même assez martial. Sachant que tout le monde ne doit pas avoir une télé... je dirais que les consuls importants là-bas sont les originaires de chez eux : Jetstream Sam, Chen.
Ceux qui ont combattu les dragons ou les Huns : Genesis, Ulthane.
Ceux ayant quelques faits d'armes : Mizore...

" La deuxième solution vous évite le mariage puisqu'il s'agira, tout simplement... de vous nommez Consuls. Ainsi, la Chine reconnaitra que vous êtes régis par nos lois et non les siennes, ne vous fera rien par crainte d'un incident diplomatique. »

Tant que le Consulat ne dirige pas la Terre des dragons, les lois chinoises prévalent sur les lois consules. La crainte de l'incident diplomatique, ça fonctionne dans le très haut. Huayan n'est pas dans la très haute société, du genre l'empereur, mais dans la haute, il me semble. Et eux ne vont pas penser à l'incident diplomatique avec le groupe qui leur a toujours mangé dans la main.

Mais j'ajouterais quand même que le Consulat ne s'opposerait pas (je pense. Ca mériterait un vote populaire) à l'existence de consuls travaillant pour la Shinra.

Passons à la réponse de Huayan qui commençait bien mais qui :

"« Là où je me suis faite peut-être mal comprendre, c’est que mon mari n’est pas officiellement mort. Il a le statut de disparu, je ne peux donc décemment pas divorcer selon les lois chinoises et je ne peux pas me remarier sans passer par une constatation du décès de mon époux."

Sauf que tout ça... tu l'as déjà expliqué en narration avant ça, dans le même rp. Et tu nous répètes ce que tu as déjà dit au lecteur. Autant garder tout ça pour Arthur et ne pas en parler dans la narration parce que ça fait une répétition assez monstre et lourde.

Et alors que jusqu'ici, Arthur avait été déraisonnable, passant outre la hiérarchie et le vote consul... Huayan lui fait une demande hyper osée "Filez-moi des terres pour que dalle" et...

Il refuse.

"« Pour vos terres... ma chère... ce serait bien trop cher. Soyez Consule et nous pourrions commencer à parler d'ambassade ! Vous seriez parfaite actrice pour le rôle d'ambassadrice. En attendant, je vous dirais nan mais n'hésitez pas à revenir toquer si vous avez un souci. »

Et c'est étonnant. C'est étonnant parce que ici, justement, c'est trop raisonnable ^^. Huayan ne parle pas au comptable du Consulat, elle parle à un gars qui a de l'influence auprès du Consulat et qui peut tenter le truc. Et il dit non. Franchement, je m'attendais à un "peut-être", j'aurais trouvé ça plus logique.

Et... on arrive à ce moment, où comme Arthur, on peut faire un review sur le rp. Il commence en fanfare, super ambitieux et... même s'il est très intéressant, se finit de manière assez ordinaire. Je ne vais pas te mentir, si je me suis fait cette réflexion maintenant, c'est parce que je lis Arthur qui se fait cette réflexion avant moi. Mais c'est très bien joué, cet aveu de "je voulais faire plus, je voulais que cet rp ne ressemble à aucun autre". Et ça m'a plu.

Et là, très grande réponse de Huayan, franchement : Cependant, tout a un prix. Un prix que vous avez vous-même fixé : mes réponses contre vos demandes « plus personnelles à négocier » avec mon groupe.

Je ne sais pas si vous avez décidé ensemble de cette reprise... mais c'est très bien joué. En effet, Arthur avait parlé d'autre chose et on dirait que ça a été oublié. J'aime quand les erreurs hrp se font sentir irp ^^.

Bon et là je suis mitigé. Réponse de Arthur... Celui-ci dit "Mais si je vous ai dit ce que j'avais à vous dire", sauf que non. Un moment, Arthur parle bien de " j'ai aussi des choses plus... personnelles à négocier avec votre groupe."

Et ce n'est clairement pas les trois solutions, qui n'ont rien de personnel.

Cette bizarrerie est rattrapée par un truc un peu comique : les fleurs qui répondent et qui parlent du titre qu'a Huayan "La reine des fleurs". C'est rigolo ! Petite erreur : "Surtout qu'étant le seul à les entendre, probablement, puisque même Pamela ne le pouvait"

Qu'est-ce que Arthur peut savoir de ça ? Il lui a demandé ?

La réponse de Huayan commence bien. J'aime bien cette Huayan, là. C'est celle que je préfère. Dans les rps à plusieurs (je les ai pas tous lus mais pas mal) tu es souvent très mielleuse. Parfois ça se justifie (devant Kurt ou Rufus. Même devant Jecht, c'était logique puisqu'elle voulait lui demander un truc) mais parfois non. Et ici... on voit ce moment où elle pense "Quelle impudence !" et j'aime bien. J'aimerais voir Huayan plus souvent froide, impassible et prompte au jugement. Je ne sais pas si c'est... le hrp qui te fait toujours décrire l'autre comme quelqu'un que tu apprécies. Mais j'aimerais qu'à des moments, ce soit plus "Oh lui je le déteste".

Et ici c'est bien, on voit très bien ce qu'elle pense d'Arthur.

"Quand je pense que nous avons dû nous prosterner devant des étrangers pour en vaincre d’autres."

Faux aussi, entre nous.

C'est bien ! J'ai fini !

C'est un rp que j'ai vraiment apprécié. Je vous ai tous les deux trouvés bons. Je crois que j'ai dit plein de choses... et que je peux m'arrêter là. Mais ! Bien !

Donc mission facile : 12 xp, 120 munnies et 2 PS en symbiose pour tous les deux.
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