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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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L’un des derniers flocons tombait délicatement depuis le ciel uniformément gris au-dessus des Caraïbes. Sans bruit, sans violence, indifférent à son univers. Le regarder était apaisant, irréel, permettait à Lenore se s’échapper une minute dans son esprit pour y trouver un peu de calme. Occultant le décor pour ne voir que ce moment de douceur et de pureté. Ne penser à rien.

Jusqu’à ce qu’il se mêle à la noirceur de la boue à ses pieds. La terre de Port-Royal. Les déchets de sa vie quotidienne. Le piétinement de la neige et de la glace par une activité incessante des quais. L’impatience nourris par l’urgence de libérer le commerce de la banquise qui l’avait empêtré violemment et récemment, surprenant même les plus expérimentés des centenaires du cru. La cendre, la poudre et le sang des combats qui avaient pris la ville à la gorge, la plongeant toujours plus dans un chaos sans nom où chacun luttait pour sa survie. Jusqu’à l’improbable assaut par la mer d’une armée sans nom et sans vie.

Le regard de la mercenaire embrassait de nouveau le monde autour d’elle, son ouïe acceptait de nouveau le râle d’une population dépassée par ces contrecoups, trop violent, trop soudain, trop inattendus et excessifs pour un simple port de commerce.

Maintenant que la rousse et ses camarades d’épopée étaient à nouveau à terre, trébuchant à l’absence de houle, la marche hésitante de fatigue et de blessures. Ils auraient pu aider, organiser, soutenir, guider, donner des ordres pour remettre rapidement ce monde sur pied, ce port, cette ville.

Mais c’était trop même pour Lenore. Elle ne voulait qu’une chose, là de suite, un bain chaud dans le plus grand des calmes. Devait-elle changer de monde pur cela ? Ou se barricader dans la salle de bain de l’étage des filles du Centurio ? Elle aurait été capable de se défendre bec et ongle, au prix de sa vie juste pour pouvoir se plonger dans la chaleur et le calme. Elle en avait déjà bien assez fait. Elle n’avait juste pas envie. En plus elle n’y gagnerait rien. Un peu aux autres de penser et panser.

Elle commença à discrètement abandonner Dathura et son équipage, Natsu et Kurt Brown qui négociaient les termes de sa survie et liberté établi à son insu par Lenore, comme une mauvaise blague. Emmitouflée dans sa cape et sa capuche, rassemblant ses dernières forces autour de la pensée de flamme de bougie, de vapeur s’échappant de la baignoire, de pierres de lave chauffées sur lesquelles étaient posées des serviettes moelleuses, la mercenaire était déjà ailleurs.







Des groupes se formaient, des rumeurs enflaient puis se taisait lourdement, des épaules se baissaient alors qu’elle approchait de l’accès du port vers la ville. Un frisson la parcouru. Un mauvais pressentiment.
La rue pavée dont la pente était rendue difficile par l’excès de neige fondue, résonnait de pas précipités derrière diverses barricades abandonnées. La mercenaire fronçait les sourcils. Natsu et elle étaient partis en mer quand des pillages commençaient mais la présence des autres membres du Centurio aurait dû être suffisante pour maintenir la ville. Qu’est-ce qu’ils avaient encore foutu ! Est-ce que la seule présence des vikings qui avaient débarqués sur la berge justifiait de l’état des rues ?

Elle enjamba le corps sans vie d’un soldat des tuniques rouges. Au moins avaient ils participer à la défense de la ville. Encore des pas précipités au détour d’une ruelle sur sa gauche, trop léger, trop rapide, elle n’eut pas le temps d’esquiver le choc contre son flanc déjà douloureux. Quelque chose agrippait en chuintant. Quelqu’un la serrait en pleurnichant, lui provoquant une grimace. Une tête blonde sauvage désespérée qui ne voulait même pas relever son visage du réconfort de la cape de la rousse.


« Frantz… ? »

Il tremblait comme une feuille, hoquetant de terreur.

« M’dame Lenore… Ils ... Ils … Ils ont…la taverne … tous mort… »

Une angoisse profonde se nouait dans les tripes de la mercenaire empêchant les mots d’en échapper. Il n’était pas du genre à être terrifier facilement bien qu’enfant d'à peine treize ans. Il était toujours à frimer et guetter ses modèles masculins qu’étaient les mercenaires, pas les meilleurs qu’il soit certes. Que racontait-il ? Il devait être plus clair, il fallait le calmer un peu pour mieux comprendre. Ce ne pouvait pas être ce qu’elle imaginait. Ce ne devait pas l’être. A aucun prix.

Elle ouvrit la cape pour le serrer dans ses bras avec le peu de chaleur qu’elle avait encore, lui caressant la tignasse rebelle.


« Frantz… calme toi … de quoi tu parles ? Elle tentait de garder son calme et l’esprit clair malgré d’odieux souvenir qui refaisaient surface. La rumeur, suivi de la terreur d’un témoin… puis ... non, ce ne devait pas être ça, par pitié.

- Le Centurio… il a explosé... avec tout le monde ... dedans… »

…La rumeur, suivi de la terreur… puis l’infâme.
Pétrifiée Lenore sentit son être aspiré dans l’horreur.
Encore…
Elle se détâcha du gamin. L’abandonnant à sa peur dans la rue. Marchant droit devant elle. Incapable de le rassurer.
Encore…
Puis elle se mit à courir. Oubliant la fatigue, les blessures, le souffle.
Elle avait couru à travers les bois, les branches, les roches, les buissons et les racines.
Elle courait désormais à perdre haleine à travers les rues, les barricades, les murets effondrés.
Elle avait couru vers sa famille avec l’espoir en vain.
Elle courait vers sa famille avec la raison brisée.
Encore, une fois, elle arrivait trop tard. Trébuchant sur les débris, tombant à genoux devant les ruines du peu qu’elle possédait.
Les yeux brûlants de ses sentiments emprisonnés dans son esprit.



D’autres mercenaires étaient là, déblayant les planches, sortant les blessés ou les morts. Elle pouvait encore faire quelque chose. Lenore les rejoignit, s’écorchant plus encore les mains, les mâchoires serrées incapables d’émettre le moindre mot. Des planches, des meubles, une main sanglante crispée sur une arme. Elle tentait de libérer rapidement son collègue gémissant. Ses blessures étaient profondes, incompatible avec une simple explosion. Un combat ?

L’angoisse et la douleur se comprimèrent dans sa gorge en une rage brûlante. La Coalition Noire. Son cœur hurlait vengeance plus que jamais. Tout ceci n’avait que bien trop durer. Elle trouva dans cette odieuse sensation l’énergie d’éliminer les décombres. Saisis la lance brisée à sa portée qui avait ressurgit pour s’en servir de levier.

La vie ne devait qu’être une immense ironie, une farce de mauvais gout qui se répétait jusqu’à l’usure. La lance de Svetlana dans ses mains, brisée sous l’explosion ne faisait qu’alimenter son ressentiment. Jusqu’à ce que son regard tombe sur un livre. Un doute traversa son esprit et elle cessa de sauver son camarade. Autour d’elle, un livre, une peluche, un vêtement… les restes de sa chambre. Ses possessions aussi maigres soient elles éparpillées sous ses yeux sans qu’elle ne trouve ce qui chatouillait son sentiment naissant de malaise.

Elle fouilla doucement révélant désormais un livre ouvert dont les pages découpées avaient caché un objet précieux. Ouvrant de grands yeux sous la compréhension soudaine, la rousse se mit à fouiller frénétiquement autour d’elle à la recherche du cristal du faon. Son trésor. Son dernier moyen de raviver sa mémoire de moments doux-amer. Elle devait absolument remettre la main dessus. Viscéralement.

Alors qu’à ses côtés le mercenaire encore en partie ensevelis gémissait pour la rappeler à son secours. Lenore fouillait comme si sa vie en dépendait jusqu’à retrouver la pierre enchantée. Un long soupir s’échappa enfin de ses lèvres, le serrant contre elle. Une image dans sa tête commençait déjà à se former quand elle fut surprise par une main sur son épaule.

Elle se retourna sur la défensive, une main sur sa dague noire et masquant son trésor dans sa cape, quand son regard haineux croisa celui plus calme de Stephan, la poigne serrant doucement son épaule pour la réconforter. Il lui fallut quelques secondes pour calmer sa réaction instinctive, son adrénaline en ébullition, reprendre le fil de sa réflexion et de sa situation.



Lenore rangea l’objet dans une poche avant de demander à son camarade de l’aider à sortir le blessé. Ils le soulevèrent jusqu’à un emplacement à même le sol dégagé pour recueillir l’ensemble des vivants extraits des décombres. Les mercenaires faisaient dans l’urgence. Mais le froid était encore trop mordant pour une telle situation et ils n’avaient réellement aucune habitude d’organisation. Le chaos régnait sur ce monde. Trop de complication en trop peu de temps. Trop de détresse palliée à la va vite. Un désordre nourrissant la confusion.

Elle n’avait pas la force de la plupart de ces hommes, ni les talents de soin du médecin de la Shinra. Mais il y avait quelque chose qu’elle pouvait faire, c’était organiser.


« Stephan… rassemble les hommes. On doit mettre les blessés à l’abri. Tu en prends 3 avec toi pour vider les baraques autour, on les placera par degré de blessure mais ailleurs que sur le sol. Tu réquisitionne tous les tissus, draps, vêtements que tu trouves. »

Il hocha la tête avant de s’assurer qu’elle avait repris le contrôle d’un simple échange de regard, puis il fit le tour des mercenaires pour les convaincre de rejoindre Lenore un instant.

« Qu’est-ce que tu nous veux encore ? Demanda un grand noir au visage balafré du menton jusqu’à l’œil droit. Y a surement encore du monde à sortir de là-dessous.

- Justement, au lieu d’empirer leur situation sur un sol gelé, mettez-les dans les maisons autour, Stephan s’occupe de « prévenir » les propriétaires. Gardez tout ce que vous trouvez en tissu pour des bandages et des couvertures. Il me faut…

- On dirait que tu te prends pour le chef d’un coup. La coupa-t-il.

- Je ne sais pas ... Vous faisiez quoi là tout de suite ? répondit-elle innocemment.

- On sauvait ce qui peut encore l’être.

- Bien … et après ? Vous en faites quoi ? Elle ne reçut qu’un long silence en réponse.

- Voilà justement pourquoi je prends les choses en main… Vous êtes incapable de réfléchir plus loin que le moment présent. Je sais quels sont vos points forts à force de vous observer donc ! Elle fut de nouveau couper.

- Je ne sais pas si t’as remarqué mais le Centurio est mort. Te sens pas obliger de nous faire bosser. Dit-il en un geste ample de la main ers les décombres.

- Le Centurio est là devant moi. Vous tous. Ca ce n’était qu’un superbe tas de bois imprégné d’alcool.

- Fred est mort. C'est lui qui avait les contrats en attendant un chef.

- Certes on devra se passer de sa délicieuse omelette au fromage. Elle hocha la tête avec tout le sérieux feint du monde.

L’âme du Centurio, c’est notre liberté. La force du Centurio, c’est notre organisation. Le cœur du Centurio c’est notre soif d’aventure. Le Centurio a continué sans Teach, il continuera sans Fred, et il continuera même après toi et moi. Si vous voulez fuir faites le tout seul et maintenant. Les contrats, je les ai tellement étudié que je peux vous les citer par coeur. Elle oublia juste de préciser qu'elle ignorait les commanditaires de la plupart.

Si vous voulez être utile, y a de quoi faire partout en ville. Si vous voulez vous venger… Je n’attends que ça mais pas n’importe comment. Les murmures se levèrent entre les pour et les contre.

Alors oui là de suite y a plus urgent. Des blessés à soigner. Miguel, toi et Cathy vous faites le tour de l’île et vous nous ramenez tous les médecins, chirurgiens, rebouteux, coupeur-de-feu et infirmières que vous connaissez.


La présence de Kurt Brown sur le sol de Port-Royal lui revint en mémoire.

- Willem, Tu vas sur le Port, préviens Natsu … essaie de pas le laisser partir en vrille quitte à pas lui dire tout de suite ce qu’il s’est passé. Qu’il se démerde pour passer ses nerfs sur les restes de glace et relancer le port. Et ramène moi le type qui traine avec lui, un soldat… si il est nu trouve lui une couverture et je t’en supplie… ne pose surtout pas de questions… Le mercenaire désigné renfonça ses mains dans ses poches et partit en bougonnant.

- Fenn, dit-elle au grand noir avec le plus de sérieux possible pour le convaincre de la rallié, elle avait besoin de tout le monde. Tu retrouves le gouverneur et les tuniques rouges, tu organise avec lui de suite des patrouilles à deux mercenaires/ deux tuniques rouges. Il faut quadriller la ville comme si on était en état d’urgence. Ce qui est… tout a fait le cas. Aidez les habitants, amenez les ici qu’on les soigne aussi, calmez le jeu et ceux qui veulent aider tu me les envoie. Hors de question d’avoir une révolte de la population après tout ça.

- Pourquoi des patrouilles mixtes ? La plupart sont des pourris fainéants. Grogna-t-il.

- Pour qu’aucun des deux camps ne soit tenté de profiter pour tirer la couverture à lui et se débarrasser de l’autre. Tu veux revenir à la compagnie des indes ? Je ne pense pas. Tu redeviendrais esclave.


- Pour le moment je vais le faire… N’oublie pas la taverne.


- Je n’oublie pas nos blessés non. La taverne, elle, peut attendre.Y a plus important que reconstruire, on est pas au Sanctum. Y a une taverne sur le port qui nous accueillera en attendant. Pour tout le monde, on finit de fouillé les décombres et ensuite, ceux qui ne veulent pas combattre la Coalition Noire, vous irez aider à nettoyer la ville et le port et rebâtir ce qui doit l'être.

- C’n’était pas la Coalition Noire. Fit une voix discrète.

- Pardon ?!

- Y avait juste deux personnes. Certains ont parlé de Pamela, l’ancienne mercenaire. Et d’autre d’un vieillard avec une aile. Il parait que c’est le une grosse huile du Consulat.

- QUOI ?! Lenore eut presque un vertige. Elle s’était tellement mit en tête sa rage contre cet ennemi unique, l’accusant de cette infamie que la nouvelle lui faisait perdre ses moyens.
Mais … pourquoi ? Qu’est-ce que vous leur avez fait ?! Un lourd silence se fit, quelques têtes furent grattées dans la réflexion sans avoir de réponse. Bon toi là, tu fais le tour des blessés et tu récoltes toutes les informations qu’ils peuvent donner avant de mourir. Tu me fais un rapport avant ce soir.

Elle les invita à reprendre leurs recherches, sauvetage et tout ce qu’il y avait encore à faire. Un nouvel ennemi… Mais pour quelle raison ? A force de n’embêter personne, les croyait-on si faible ? Il était grand temps de sortir de l’ombre. Qu’y gagnait le Consulat ? Il lui manquait trop d’élément pour rendre le tout logique. La descente de l’adrénaline tambourinait dans sa tête, les questions en entrainant d’autres. Les besoins s'accumulaient, en vivres, en matériels, en alliés.

Puis l’Eclaireur arriva. Rapace attiré par la mort. Il lui fallait un moment de calme. Elle ne voulait pas être vue, encore moins filmée. Elle se faufila entre deux ruelles discrètes et appela un mercenaire pour le charger de se débarrasser d’eux en les raccompagnant vers la station Shinra et les renvoyer chez eux.
Stephan revint vers elle dans le calme et l’obscurité de sa cachette.


« Les maisons sont prêtes. Que comptes-tu faire après tout ça?

- Un ennemi à la fois. Le temps de comprendre le pourquoi de cette attaque. J’ai quelques comptes à régler.

- Tu comptes partir seule ?

- … Non… Mais je pense qu’avec ça, je trouverais facilement des camarades. Il faut juste… bien les choisir. Elle leva un regard dubitatif sur l’ancien pirate.

- Fred n’as toujours pas levé ta sanction. Je reste ton chaperon. Il réussit à lui extraire un léger sourire nerveux avant de repartir aider à déplacer les blessés qui pouvaient l'être.

- Ils veulent une réaction… Je m’en voudrai de les décevoir. J’ai déjà que trop attendu visiblement.
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- Vraiment, t’es sérieuse ?! Criait Kurt à l’intention du capitaine du vaisseau, maintenant par deux membres de son équipage. Qu’est-ce que j’ai à faire pour que tu me laisses tranquilles, que j’pose une bombe dans le vaisseau-mère !?
- Ça pourrait être un bon début. Dit-elle en ricanant. T’as déjà de la chance d’avoir Lenore de ton côté, n’en demande pas trop. Les filles, foutez-le à poil et relâchez-le !
- Putain, un brin de reconnaissance, c’est déjà de trop !? Disait-il en cherchant à se débattre alors qu’une des gonzesses lui enlevait déjà ses bottes. En temps normal, ça n’aurait pas été pour le déplaire, sauf qu’il faisait un froid glacial. Vous n’allez pas m’y reprendre, la prochaine fois, j’me terre dans la cale et j’vous laisse vous faire enculer par les autres connards !

Dathura continuait de rire en se retournant pour rejoindre la cabine du capitaine. Le médecin rageait intérieurement, cherchant à se débattre d’autant plus, pas moyen Il était trop crevé par ce qu’il venait de vivre. Et moins deux minutes plus tard, il se retrouve nue comme au premier jour devant l’équipage du capitaine pirate, celui-ci ne prenant même pas la peine de retenir un éclat de rire.

Maintenant libre, le SOLDAT se dépêchait à ramener ses mains au niveau de son entre-jambe. Exprimant librement sa colère.

- Quoi !? Vociférait-il. Il fait -10 ! Vous vous attendiez à quoi putain…
- C’est bon, mon poulet, tu peux y aller. L’une des femmes l’ayant tenu venait de parler, ensuite, elle pointait une autre femme à une dizaine de mètres du regard pour reprendre. Dépêches-toi, Ziya n’attendait que ça de la traversée.
- Tout à fait… Allez-bien vous faire foutre…

Levant une main en dressant un majeur jusqu’aux cieux, Kurt se retournait avant de sauter par-dessus le bastingage et atterrir dans un craquement sur la glace de la banquise. Grognant suite au choc thermique, il se relevait avant de courir pour rejoindre le port à une centaine de mètres. La fatigue et la colère n’arrangeaient rien. Finalement, il atteignait un ponton en bois et se démerdait comme il pouvait afin de grimper dessus, renonçant finalement à cacher sa nudité pour parvenir à marcher sur le bois vermoulu.

À peine avait-il eu le temps de marcher d’atteindre les rues de la ville que ce fut les railleries des habitants du port. Serrant des dents, il retenait bien la gueule de Dathura et élaborait déjà un plan pour se venger. Rien de bien compliqué. Une charge d’explosif et la cale de son navire, la liaison était simple à faire et il allait bien ce marrer en observant la déflagration.

- R’gardez ça ! V’là Adam qui s’ballade chez nous, c’est pas l’miracle que nous attendions. Riait un type plus haut dans la rue, frappant son acolyte dans les côtes.
- Imagine qu’il y a Eve juste derrière, j’veux pas louper ça ! Il s’interposait, empêchant le médecin d’avancer plus loin. De toute façon, il errait dans le port, ignorant où se trouvait la station Shinra.

Freinant sa course, dansant d’un pied sur l’autre pour ne pas perdre ce brin de chaleur dû à l’effort physique, Kurt retenait la colère pour répondre aux deux badauds.

- La solidarité masculine, ça vous dit rien…? Il perdait déjà patience. Là, j’sors d’une journée de merde et j’vendrai mon âme pour rejoindre la station. Vous pouvez pas être cool et m’laisser tranquille ?
- Tu crois q’tu détient l’monopole !? Le second s’énervait déjà en empoignait l’épaule de Kurt. Ici, nous sommes à la même enseigne, alors commence à faire le malin !
- Ray. Un nouveau type venait s’ajouter à ce tableau, le SOLDAT n’avait pas une autre envie que de distribuer des mandales et courir dans la direction opposée. Laisse ce type tranquille.

Surpris, le médecin se retournait observer le gars qui lançait une vieux drap sur le médecin, par réflexe, il dévoilait sa nudité en attrapant ma couverture et se couvrant directement.

- T’es sérieux Willem !? Une pointe de colère caractéristique s’entendait dans la voix de Ray.
- Lenore veut l’voir au Centurio, maintenant. Il posait à son tour sa main sur l’épaule de Kurt. Alors, il vient avec moi et tu t’occupes de tes affaires.
- Oh ! Lenore l’appelle !? Il se redressait, prenant une pose étrange avant de reprendre. Elle était où quand nous étions dans la merde, à jouer les nounous avec Natsu, rien à foutre de c’qu’elle peut dire.
- Ray… Par réflexe, le médecin avait fermé son poing avant de l’amener en arrière pour foutre un uppercut au mercenaire pour enchainer sur un balayage rapide et coller son pied sur sa gorge. Deux minutes de paix, c’est trop demander bordel !? Toi, tu rappliques et t’arrêtes de jouer au con.

Le SOLDAT se faisait alors trainer par l’épaule jusqu’à ce qu’il parvienne à marcher correctement, se terrant sous la cape pour capter la moindre parcelle de chaleur alors que son attirail pendait mollement dans le vide.

- Qu’est-ce qu’elle me veut encore, Lenore ? Demandait-il finalement, frottant ses mains l’une à l’autre. Une autre surprise, j’ai droit à un scalp…?
- Aucune idée, elle m’a juste demandée de trouver un soldat à poil. Conclu-t-il rapidement.
- Putain de journée de merde…

Ils continuaient d’avancer ensemble, Kurt se refroidissait lentement alors qu’il arrivait finalement devant les restes du Centurio. Ou du moins, ce à quoi l’employé de la Shinra associait à ce qui devait-être la taverne des mercenaires, en vue de l’attroupement présent à cet endroit et par rapport à la brève discussion avec Ray. Il voyait alors les blesser être transporté sur des brancards improvisés, le médecin avait bien compris ce qu’elle voulait.

Willem le poussait alors d’un geste brusque, le faisait avancer jusqu’à la seule cape qu’il ne risquait pas d’oublier de sa vie. Elle était là, distribuant des ordres comme un sergent-instructeur.

- Lenore. Disait-il simplement, toujours à poil. Tu pouvais pas te séparer de moi où tu manques cruellement de main-d’oeuvre. C’était loin d’être poli, ils étaient tout de même devant les restes d’un bâtiment qui ne dégageait rien d’autre que les râles des agonisants. Sauf qu’à cet instant, le médecin n’était pas réellement disposé à se faire avoir une fois de plus.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:39, édité 1 fois
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Des ruines. Rien que des ruines là où le Centurio aurait dû se tenir, fier demi navire rempli de bière, de mercenaires et de marins soulards.
Naran s’était glissé jusqu’ici, bravant le vent glacial et les ruelles verglacées à travers la ville. Elle avait suivi la fumée, les cris à travers les rues. Elle s’était frayé un chemin à travers les débris épars et les quelques mercenaires avachi sur le sol. Tout cela pour arriver devant des ruines fumantes, où s’entremêlaient blessés et cadavres.

Quel étrange sentiment, que d’avoir de l’affection pour un simple bâtiment. Yourte comme palais étaient pourtant tous destiner à tomber, un jour ou l’autre. Et pourtant les mercenaires présents portaient leur deuil, tout autant de leurs camarades et tavernier défunts que du bâtiment lui-même. Visage sombre, corps immobiles, comme pétrifié par le froid. Sous le choc. C'était pourtant des guerriers, habitués à perdre des camarades au combat.
Naran se pelotonnais dans sa veste doublée, que ses hôtes lui avaient gracieusement prêté. Le vent sifflant sur ses oreilles gelées. Elle voulait se croire insensible à cette destruction. A peine arrivée, pas encore intégrée dans ce groupe épars et indiscipliné. Fière nomade, à jamais libre de toute attache. Et pourtant…

Soudain des murmures se firent entendre parmi les hommes hagards. Sur une pile de débris, une mercenaire aux cheveux flamboyant se démenait, sa voix portant sur la place.
Lenore. Même si Naran ne la connaissait pas personnellement, elle l’avait aperçue à de quelques reprises. Tant de rumeurs flottaient sur elle…. Et pourtant, il y avait une note de respect dans la voix des Mercenaires qui la comméraient dans son dos. Efficace, réfléchie, mais au caractère bien trempé, elle était Mercenaire, plus que Naran ne pouvait jamais espérer l’être.

Criant contre le vent à l’assemblée de guerriers défait, Lenore semblait se battre contre les éléments eux même. Sa peau, si pâle d’ordinaire, presque bleue de froid. Sur son visage à l’expression martiale, ses yeux furieux étaient rougis. Etait-ce des larmes, ou le vent ?
Perchée sur l’épave de leur quartier général, elle cherchait à inspirer les mercenaires à la suivre. La suivre pour quoi ? Regrouper les troupes, soigner les blessés, oui. Mais après ?

L’arrivée de l’Eclaireur mis fin la harangue de Lenore. Après quelques ordres bref à ceux qui voulais écouter, elle se retira dans une ruelle adjacente avec ses lieutenants.
Naran se rapprocha. Elle n’était pas bien sûr quel était son rôle à présent : Fallait-il laisser Port Royal pour s’aventurer ailleurs, ou aider cette jeune femme qui endossait soudainement le manteau de général ?
Narantuyaa finit par s’avancer vers la ruelle. Après tout, elle n’avait toujours pas été payée pour sa dernière mission, autant parier sur les Mercenaires. Et puis, elle avait un repas à repayer aux habitants de Port Royal.


Bon, le mec nu comme un ver sous une cape, c’était une surprise. Etait-ce véritablement le moment de s’aventurer dans l’exhibitionnisme ? Malheureusement, il était trop tard pour faire marche arrière.
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Lenore prenait le temps de souffler pendant qu’elle le pouvait. Réfléchir encore et toujours à la place des autres. Sans même pouvoir se permettre de se remettre des combats. Tout en étant constamment interrompue dans son étude de la situation. Elle se frottait le front partagée entre la migraine et la tentation de regarder le cristal qu’elle cachait dans sa poche. Il lui aurait offert un peu de réconfort rien qu’avec un simple coup d’œil… quelques secondes, quelques minutes…


Cependant Willem revenait déjà avec le docteur Brown presque uniquement drapé de mauvaises humeurs. Elle pencha un peu la tête de côté en l’apercevant et vit arriver la nouvelle des Terres du Dragon. Naran… quelque chose.


« Ah… Elles l’ont fait quand même. Elle aurait presque eu des remords si la situation n’était pas à son avantage pour le coup. Elle ne répondit pas à sa provocation légitime.

- Comme tu le vois, quelqu’un a profité de l’absence des mercenaires pour attaquer. Je ne sais pas ni qui ni quoi ni comment et pour le moment j’ai plus urgent à gérer que l’enquête ou les accusations.

Un instant, un éclair de doute traversa son esprit. La présence de Brown sur l’ile où se trouvait Natsu et Lenore n’était-elle pas destinée à les occuper le temps que… Elle plissa légèrement les yeux de méfiance sans s’en rendre compte.

-Je veux limiter les pertes. J’ai demandé à rameuter nos médecins locaux mais oui je manque de personnel compétent. Et vous êtes toujours là. Mais je vous ai assez fait suer comme ça. Donc je vous laisse le choix. Elle laissa échapper un soupir presque embêtée pour lui.

- Enfin, si on peut dire étant donné que dans cet accoutrement, vous ne saurez jamais prouver votre identité auprès de la Shinra… Vos collègues postés à Port Royal ne sont pas les plus malins de la troupe et ils ont dû fermer et barricadé la station pour éviter les débordements. Elle haussa les épaules. Si vous vous sentez de sauver des vies, alors je vous paierai en conséquence de mes propres deniers. 100 munnies… Je ne suis pas Rufus Shinra. Mais je ne vous cache pas que j’apprécierai votre aide. Lâcha-t-elle dans une supplique.



Malgré les protestations de Willem contre la rémunération d’un membre de la Compagnie, elle l’invita ainsi que  Naran et Brown à la suivre à l’abri dans l’une des trois maisons autour de la place encombrée. Une maison de pierre simple aux pièces carrées dont les meubles retournés au sol montraient le passage de combats à l’arme à feu. Plusieurs blessés agonisant étaient allongés sur toutes les surfaces utilisables, table basse, bar, marches...

- Je vais vous trouver de quoi vous habiller parmi les tissus qu’on a récupéré pour les bandages. Dit-elle en fouillant parmi les vêtements récupérés. Un pantalon en flanelle rouge, une chemise en lin. Une tunique rouge bien épaisse mais non, il risquerait de s’en servir dans le futur. Elle préféra saisir un manteau de cuir aux tâches suspectes avant de tendre l’ensemble au docteur.

J’ai demandé à ce que les blessés soient triés selon leur gravité pour le peu qu'on puisse voir. Nat’ et moi, on vous assistera comme on peut. Elle jeta un regard appuyé à Naran en l’appelant Nat’ espérant qu’elle comprenne que ce petit nom lui était adressé. Elle-même n’avait pas apprécié que Natsu lâche son prénom devant lui et n’aurait pas voulu faire la même bourde. Elle espérait lui faire croire qu’elle s’appelait Nathalie malgré ses origines visibles, qu'il y crois ou non n'avait pas d'importance, tant qu'il ignorait son nom réel. On va faire un petit feu dans un poêle à bois ou une cheminée dans chacune de ces baraques et partout sur la place. Willem tu t’occupes de faire ça sur l’esplanade ?

- Et avec quoi veut tu que je crée des brasiers sous la neige ?

- Le Centurio. Dit-elle naturellement.

- Quoi ?! Mais t’es malade ! Tu veux que je me prenne une balle en fait c’est ça ?!

- Faudrait qu’ils n’aient pas les doigts congelés à l’heure qu’il est pour ça… Je pense qu’ils comprendront.

- Fred va se retourner dans sa tombe…

- Promis je lui creuserai une suffisamment large pour ça.

- T’as beau faire de beau discours, n’empêche que tu ne devrais pas pousser la provocation trop loin rouquine…

Il releva son col et replongea ses mains au fond de ses poches avant de sortir.
Lenore rejoignit Naran le temps que Monsieur Brown se rhabille plus convenablement. Attendant toujours son acceptation ou non de la situation. Elle lui murmura de le garder à l’œil puis reprenant une voix audible même pour leur praticien, elle parla avec tout le sérieux que la situation actuelle exigeait.


- Si vous essayez de piquer une arme quelle qu’elle soit, on vous remet à nu et vous vous débrouillerez avec vos collègues.
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Attachant la ceinture de son pantalon en flanelle, grommelant de plus belle à l’idée de se balader sans sous-vêtement, le médecin terminait de s’habiller en faisait face à Lenore.

Il était à la fois amusé et irrité par son discours. Elle semblait tellement certaine que le SOLDAT ne parviendrait pas à rentrer chez lui en passant par la station Shinra, ou pas. Il remplissait une double fonction dans la compagnie, membre de l’armée et praticien dans l’une des infirmeries. Ce qui conduisait au fait qu’il bénéficiait d’un certain prestige, il n’avait besoin que de parler à un guichetier, donner son matricule et son nom pour voir un vaisseau être affrété afin de rejoindre la base de la Shinra.

Il s’agit de l’une des nombreuses choses que les personnes étrangères à la compagnie ignoraient. Il y avait tellement de procédure, d’étude de cas ou autres joyeusetés administratives qu’un employé de Rufus Shinra se retrouvait rarement loin de son poste trop longtemps. Du moins, sans une raison valable.

- Tu me laisses croire que j’ai le choix. Commençait le médecin, plongeant par réflexe sa main dans ses poches à la recherche de ses cigarettes, sans succès. Alors qu’en réalité, il n’y en pas. Tu l'dis toi-même, j’vais m’faire recaler à l’entrée de la station et grâce à la gentillesse de Dathura, je n’ai plus rien.

Est-ce que Kurt avait pour objectif de jouer avec la culpabilité des mercenaires ? Pas un seul instant, ils n’en avaient pas. Lenore disait avec la plus grande sincérité que les mercenaires ne voulaient rien d’autre que leur liberté, en attendant, ils étaient en train de priver le SOLDAT de la sienne.

- Tu me tiens dans le creux de ta main, et ton pécule ? Il haussait les épaules, blasé. Pas moyen de le refuser, sans ça, j’suis incapable de rentrer chez moi ! Aujourd’hui, j’ai tout donné pour toi. Et là, j’ai eu la chance d’avoir un pantalon. Merci, franchement, j’en attendais pas autant de votre part.

Il se retournait, ravalant un cri pour ensuite se pencher au-dessus d’un gars à l’agonie. Il était persuadé qu’elle était au courant du serment que chaque médecin à travers l’univers devait faire une fois son diplôme obtenu. Il se mettait alors à genoux, déboutonnant sa chemise et observant sa blessure, un bout de bois enfoncé dans ses intestins.

- Bordel. Il levait la tête en direction des mercenaires. C’est bon, je m’occupe de vos blessés, pas le choix. De l’eau chaude, de l’alcool pour désinfecter et de quoi faire des coutures. Ce sera déjà un bon début. Il finissait d’arracher la chemise, ignorant le grognement de douleur avant de mesurer la plaie à l’aide de son pouce et son index. Ah aussi, ne t’inquiète pas, j’vais pas me risquer à piquer l’une de vos armes. J’ai déjà assez profité de votre hospitalité comme ça.

Il en avait rien à foutre sur l’instant présent, il avait toutes les raisons pour être l’homme le plus détestable de ce monde. Et surtout, il n’avait plus de cigarette. Il n’allait pas se calmer avant que la fatiguer ne le force à s’écrouler au sol, à moins que les mercenaires ne se décident à avoir une once de politesse à son égard.

- Si t’arrives à me ramener mes affaires, les sacoches que j’avais à la taille, ça pourrait augmenter les chances de survie des blessés. Ainsi que de réduire l’amende sur son salaire une fois qu’il sera de retour au vaisseau-mère. Si vos gars ont pris une balle, préparer des bougies et des feuilles de thé en plus des bandages, histoire de limiter vos dépenses en alcool.

Pour peu qu’il soit regardant sur la quantité de désinfectant qu’ils allaient devoir utiliser pour éviter la gangrène des rescapés du port. Kurt s’arrêtait un instant dans son geste, imaginant la tête de son supérieur quand il annoncera dans son rapport avoir soigné les hommes du Centurio au cours de sa mission. Il n’avait pas fini de crouler sous les emmerdes.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:39, édité 1 fois
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Clairement l’heure n’était pas encore à la riposte. Naran baissa les yeux sur ses bras ballants. Ses connaissances en médecine se limitaient au soin des chevaux et à garrotter un bras pissant le sang. Ça n’allait pas aider ici…

Sous l’impulsion de Lenore, une petite infirmerie s’organisait. Des voisins et sympathisant apportaient des couvertures, de l’eau ou du tissu pour panser les plaies. Les blessés étaient délicatement déplacés vers les maisons environnantes, ou examinés sur place pour les plus amoché.

Kurt, tout exhibitionniste qu’il fut, semblait être un médecin compétent. De loin, Naran le voyait examiner, recoudre, inciser, avec calme et précision. Il était accoutumé aux situations telles que celles-ci. C’était, à sa prestance et sa composition face aux blessés, un habitué des champs de bataille. Intriguant… Où est ce que Lenore l’avait dégoté ?



Les guérisseurs locaux quant à eux, s’en tiraient plus ou moins bien. Disséminé à travers la place et dans les maisons environnantes, ils travaillaient à pleine capacité. Le froid engourdissait leurs mains, et endormais peu à peu les blessés, chassant les mouches qui auraient pullulés en temps normal.

Les jurons de Ronny, un des chirurgiens pirates de Port Royal, résonnaient à travers la place. De sa barbe grisonnante pulsaient les pires insultes, entrecoupés de consignes pour son mousse chargé de lui replacer son épaule démise. Visiblement, le vieil ivrogne avait été touché durant l’attaque, et refusait catégoriquement qu’un autre médecin que lui ne se charge de sa blessure. Buté comme un âne, celui-là.

Naran plaignait les patients qui se retrouveraient entre ses pattes : Ronny tenait plus du charpentier que du chirurgien. Pour sûr, il pouvait vous débarrasser d’une gangrène… Mais votre bras atteint partirait avec ! Et là, l’homme sourira de toute ses fausses dents, prêt à vous vendre une prothèse en bois massif, "avec motif décoratif du plus bel effet". C’était du moins la réputation qu’il avait auprès des marins du port. Une rumeur qui s’était disséminée jusqu’au Centurio, que Ronny fréquentait avec assiduité.

Le vieux chirurgien devait avoir une certaine affection pour la taverne ; Une fois son épaule remise, il se mis au travail sans négocier aucun salaire préalable. Ses yeux bouillonnaient de rage, plus encore qu’à l’accoutumée ; Les veines aux tempes de son visage sanguin semblaient prêtes à exploser.


Entre une étable à demie vermoulue et un feu ronflant, une vieille sagefemme et sa fille s’étaient installées pour stopper les hémorragies et panser les plaies. Derrières leurs longues chevelures blondes, elles avaient le visage rude de ceux qui ont vu leur part de malheur. Leurs soins étaient sommaires, mais efficaces ; Des onguents et baumes pour les traumatismes internes et les plaies ouvertes, et quelques attelles quand cela pouvait suffire.

Malgré leur attitude revêche, et leur manque de délicatesse envers leurs patients, elles semblaient reconnues parmi ces derniers. Naran appris par la suite que la mère, Hester, était une ancienne mercenaire qui avait bien connu Fred. Ses mains calleuses portaient encore la trace d’une vie de tireuse d’élite. Apparemment, sa fille Salina aussi avait œuvré pour le Centurio. Certain la prétendait informant dans les bas-fonds de la ville, d’autre la qualifiaient même d’agent de terrain.  

Les deux avaient accouru à l’annonce du désastre, et toisaient maintenant chaque patient avec minutie. Voyant le bandage maladroit de Naran, elles exigèrent de voir sa blessure. Satisfaite de l’apparence de la coupure, Hester versa de l’alcool dessus. Naran grimaça sous la douleur. Salina ré emballa fermement la plaie, lui adressant un bref coup d’œil. A la vision de ses yeux noisette, profonds et impassible, la mercenaire pris la fuite, serrant contre elle son bras comprimé dans un bandage trop serré.


Pendant ce temps, le père Gideon trottinait de blessé à blessé, distribuant eau et conseils. C’était l’aumonier de la garnison du coin ; Un petit homme rondouillet et rêveur, un peu guindé mais compatissant. Il était passé par le Centurio deux trois fois l’année passée, pour encourager à plus de tempérance dans son mouvement contre la consommation d’alcool. Evidemment, ça n’avait pas été un franc succès…

Aujourd’hui, au milieu des ruines de l’auberge, il semblait complètement dépassé par les évènements. Son jeune visage rosi par le froid était épreint de panique à l’étendue des dégâts, et aux râles incessants des blessés. Malgré cela, il arrivait à garder un semblant de calme au moment de réconforter les rescapés : Prenant leurs mains, soufflant des paroles rassurantes.

Ses maigres connaissances médicales étaient suffisantes pour évaluer la gravité des blessures et indiquer quels éclopés pouvaient être déplacé. D’autant plus appréciable que l’homme de foi réussi à mettre ses dogmes de côté : Il ne moufta pas quand une mercenaire au jambes brisées fut servie une belle rasade de rhum pour supporter la douleur.

Naran le vis accuser le coup quand une jeune serveuse fut découverte sous les gravats. Réfugiée dans un réduit de l’arrière-boutique, elle n’avait pas pu être évacuée. Sa belle tresse brune s’enroulait autour de ses épaules recroquevillées. La main du prêtre tremblait alors qu’il fermait ses yeux ambrés, figés dans un rictus de terreur.



Réquisitionnée pour trimballer de l’eau et du matériel d’un bout à l’autre de la place, Naran observait l’écosystème se développer. Ici, une femme fixait ses mains ensanglantées, une expression abasourdie sur son visage creusé de cernes. Là, un mercenaire laisser ses larmes couler librement en fixant l'horizon. Les survivants de l’attaques semblaient encore sous le choc, comme s’ils venaient d’être passé sous les sabots d’un troupeau de chevaux sauvage.

Certain creusaient avec obsession, déterrant des ruines tout ce qu’ils pouvaient. Ils réunissaient leur affaire, les petits bibelots qui avaient fait leur vie avant le désastre. D’autres s’étaient affalé près des seules trois barriques d’alcool retrouvées intactes, trop éreinté pour se servir un verre. Tous évitaient inconsciemment la trace brune devant l’ancien perron du Centurio. C’était la trace du cadavre éclaté et difforme de Fred, que des Mercenaires avaient emballé dans un drap blanc et transporté dans une l’arrière-cour.

Dans cette morgue provisoire, trois mercenaires alignaient les corps en rang. On y trouvait un homme dont le cou avait été transpercé, un autre zébré de coup d’épée, quelques-uns dont la tête ou l’abdomen avaient été broyé net par les débris… Un spectacle funeste encore empiré par les familles inquiètes, qui scrutaient les visages de peur d’y reconnaitre un des leurs.



Finalement assignée à l’un des feux de la place, Naran pouvait entendre certains rescapés murmurer. Elle ouvrait alors grand ses oreilles. Leurs assaillants étaient décrits de mille et une façon, avec la rage et le mépris de guerriers vaincus et amers. Comment, exactement, ces deux personnages auraient pu à eux seul défaire le quartier général des Mercenaires demeurait un mystère.
« Il était invulnérable, monstrueux, il nous envoyait tous valser »
« Elle a hurlé tellement fort mes oreilles saignent encore »
« Il a paré mon épée avec sa main » « Il a paré une balle avec sa rapière !! »
« Elle m’a tordu le poignet à main nue ! » « Elle a brisé la nuque de Donny avec ses cuisses ! »

« Cette peste de Pamela s’est dopée à la potion mauve, parce qu’elle tapait et prenait des pains comme un pilier de bar. » maudissait Lily. Ses mains se refermèrent sur son fusil, qu’elle avait jusque-là astiqué sur ses genoux. C’était une arme moderne, bien loin des mousquets et pistolets de Port Royal. Sombre et impeccable, le long canon de l’arme scintillait à la lueur des flammes.

Tout en nourrissant le feu, Naran l’écoutait avec attention.
« Tu y étais ? »
« Où ça, au massacre ? » Lily eut un silence. « Ouais. »
« C’était comment ? »
Lily se mordit la lèvre, évitant les regards des mercenaires autour d’elle. « C’était pas beau à voir. »

Reprenant l’entretien de son arme, la mercenaire compris qu’on attendais d’elle un récit. Elle s’exécuta, le visage sombre. « Ils se sont pointé sans prévenir. Le consul pas frais et la bimbo. Fred l’a reconnu, comme pas mal d’entre nous. On se demandait s’ils étaient venus nous aider, peut être proposer un contrat… Ils n’avaient pas dit un mot encore. Puis Ben a voulu sortir... » D’un coup sec, Lily replaça les munitions dans son arme.

« Pam l’a pris à la gorge. Elle l’a soulevé, et lui a brisé la nuque. » Un craquement sourd, bref. « Puis elle l’a jeté à terre. »
« Fred a lancé le branlebas de combat. Il voulait Pam vivante, mais pour le consul c’était tir à volonté. On s’y est mis. Tous. On était quoi, une vingtaine, plus si on compte les renforts ? » Lily eut un soupir éperdu.

« Genesis était silencieux et sans pitié. Sa garde était impénétrable, et il s’amusait à éclater les rotules de ses adversaires. On a beau lui tirer dessus, ça lui faisait ni chaud ni froid. Il a vu à travers les illusions d’Hakim ; Il a dézingué Arthur à la rapière ; Il sautait et tourbillonnait plus vite que je pouvais suivre des yeux, balançant des boules de feu comme si c’était rien.
Pamela n’était pas en reste. La garce a repoussé tout le monde avec un cri affreux, puis encaissé une vingtaine de chargeur avec à peine une égratignure. Sans sourciller elle prenait des coups qui m’auraient envoyé six pieds sous terre. »


Lily baissa la tête. « Fred… Fred voyait pas d’issue j’pense. Il a sonné la retraite. » Son ton déjà plein de rancune se fit rageur. « Et comme des con, on y a cru. On l’a laissé les affronter seul. »

« Trois minute plus tard, le Centurio explosait. Genesis volait au-dessus des ruines. Il avait chopé Fred au vol. » Lily ferma les poings. « Il nous regardait. Le connard nous narguait. Et il a pris le temps d’arracher le cœur de Fred, pour ensuite nous balancer son cadavre à la gueule. »
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Lenore fouillait les moindres recoins de la maison, renversant tiroirs et pots, farfouillant les placards, la moindre cachette potentielle non pas pour trouver trésor, documents ou munnies mais pour dénicher eau, alcool, linge, aiguilles et fils, bougie et feuilles de laurier, de sauge ou de thé. Les praticiens locaux étaient arrivés et s’étaient mis immédiatement à l’action. Les habitants eux même participaient à hauteur de leurs capacités.

C’était rassurant et très perturbant à la fois pour elle. Alors que de nombreuses personnes étaient guidées vers sa position pour offrir leur dû ou quémander un objectif, elle ne pouvait s’empêcher de faire un douloureux parallèle avec Grimm.

Certes à Port-Royal une partie de la population les accusaient d’avoir été aussi destructif que les pillards eux même ou de n’avoir pas su assurer leur sécurité, une partie ne souhaitait simplement pas se mêler de toute cette histoire et certains participaient non sans oublier leur rancune, juste en la taisant momentanément devant l’urgence. Mais là où chez elle, tout le monde s’était contenté de détourner le regard et de baisser la tête en plaignant les survivants sans oser en parler … ici, à Port Royal, certains participaient, soutenaient, apportaient un peu de chaleur et d’énergie. C’est dans l’adversité plus que tout qu’il faut se serrer les coudes, avait-elle entendu.

Pourquoi ?

Pourquoi le monde le plus j-m-enfoutiste, peut-être même le plus pauvre, était-il le plus solidaire ?

La rousse tentait de taire une boule au ventre, entre la nausée des odeurs des mourants, les frissons qui la parcouraient à chaque hurlement de douleur, et le maelstrom de sentiment toujours plus violent dans sa tête. Elle serrait sa dague noire sans même s’en rendre compte alors qu’elle attisait le feu dans le poêle à bois pour réchauffer la maison.

Elle avait trouvé un cigarillo fait du tabac d’Issandro sur l’île pendant sa fouille et se rappelait la quantité de cigarette que le docteur grillait à Hill Valley. Elle décida de l’allumer, comme elle avait vu faire certains, approchant un tison de l’objet porté à sa bouche tout en aspirant. Elle toussa longuement, c’était sa première fois et assurément sa dernière. La fumée âcre lui déchirait la gorge, noyant sa bouche d’un gout amer persistant et d’une chaleur trop vive. Elle se rapprocha du médecin pour lui tendre devant les lèvres d’une main peu assurée. Lui-même était fort occupé avec son patient.


« Nat’ est dehors. Dit-elle la voix éraillée. Donc dis-moi ce que je peux faire.

Son regard fut attiré à la porte où un jeune blond à la gavroche et au regard hésitant se cachait à peine.

- Frantz, viens te mettre au chaud. Lui indiqua-t-elle en venant le prendre par l’épaule une fois déchargée du cigarillo avant de l’asseoir près du poêle.

Elle se rappelait soudain qu’elle l’avait abandonné au pire des moments, rongée par le remord. L’endroit n’était pas le meilleur pour un enfant de son âge, il grelottait, son regard évitant celui des blessés, plongé dans les flammes.

Lenore ôta sa cape imprégnée de sa propre chaleur pour la passer sur ses épaules et se mettant à sa hauteur pour plonger ses yeux dans les siens, elle tenta de le rassurer d’une voix douce encore esquintée de fumée et de peu de conviction, elle tenta de se racheter.


- C’est finis. Il n’arrivera plus rien. Désolée pour tout à l’heure… J’étais ... sous le choc…Tu peux rester autant que tu veux. Essaie de garder le feu allumé d’accord ?

Il se contenta d’hocher la tête, serrant le tissu autour de lui.

La mercenaire oscillait tout de même mais ne pouvait pas réellement s’occuper de lui pour le moment. Elle se releva pour rejoindre le docteur de la Shinra. Elle tituba d’un pas en s’apercevant qu’elle n’était plus dissimulée mais il était trop tard, autant faire comme si de rien était et prier pour qu’il ne fasse pas le rapprochement avec celle qu’il avait croisé à Hill Valley. Elle posa un genou à terre près de son patient et écouta ses consignes.
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Il avait mal au dos, courbaturé à jongler d’un patient à l’autre, passant de temps à autre la manche de son vêtement sur le front pour nettoyer les perles de sueur.

Intérieurement, il riait, imaginant la tête de l’un de ses professeurs s’il le voyait travailler dans pareille condition. Si les soins apportés étaient suffisant, nécessiteux dans certains cas, il survivrait à leur blessure dans le cas où  une infection ne les emportait dans trois jours. Il ne devait pas rire de ça.

Aspergeant une plaie d’alcool à grande eau, il distinguait alors un cigarillo devant ses yeux. Il n’avait pas besoin de lever les yeux pour découvrir de qui il s’agissait, il reconnaissait les bandages qu’il avait faits à Lenore plutôt dans la journée. Le médecin écartait une blessure de la main gauche et tenait fermement un débris de poutre de la droite, il se limitait à ouvrir la bouche pour attraper le bâton de tabac avec ses dents et tirer sur le filtre. Fumer l’aidait à se calmer, à se concentrer, à faire le vide dans sa tête. Il en avait besoin et Kurt ne se retenait pas de grommeler un “merci” quand il sentait la fumée réchauffer sa gorge et ressortir par son nez.

Il ne réprimait pas une courte toux, c’était plus amer que ses habitudes. Mais Dieu, il se sentait déjà mieux alors qu’il forçait une dernière fois pour arracher le débris de la jambe, faisant réagir le patient qui ne s’empêchait pas un seul instant à sortir toutes les insultes qui connaissaient.

- J’espère qu’il t’en reste en réserve, c’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Il se relevait légèrement, craquant le bas de son dos pour ensuite faire tomber les cendres au sol.

La mercenaire venait de s’installer à ses côtés, bien, un peu d’aide ne serait pas de refus. Continuant son mouvement, il tournait le regard et remarquait qu’elle n’avait plus sa cape. Il l’a reconnu malgré le froid et la crasse sur sa peau. La clope au bec, le visage vide, il restait immobile cinq secondes durant avant que le râle d’agonie ne le ramène à la raison. Hochant brièvement la tête, il se reposait par-dessus la blessure et attrapait la sangle de la ceinture qu’il utilisait comme garrot pour la serrer de plus belle.

- Il doit y avoir encore des échardes dans sa blessure, il ne faut surtout pas refermer avant que ce soit propre, où le pauvre gars attrapera la gangrène. La plaie était juste au-dessus du genou, pas de surplus de sang. Regarde, il ne saigne pas de trop, c’est que l’artère fémorale est intacte, il va vivre.
- Génial… Gémissait-il faiblement.
- J’vais maintenir la plaie et fouiller dedans. Toi, t’asperge de rhum pour me faciliter la tâche et nous pourrons refermer après. Il tournait son regard, vérifiant une seconde fois. Ensuite, on referme.

Ils s’exécutèrent, agissant en concert avec que Kurt fouillait la plaie de son index, cherchant le moindre corps étranger. Il tirait sur sa cigarette à intervalles réguliers, fixant aussi Lenore… Ou Didi… Il ne savait pas trop comment il devait la nommer. Dans tous les cas, l’un des deux noms était un faux et elle lui avait menti à un moment ou l’autre. Et à en croire son comportement, il avait fort à parier que c’était à Hill Valley. Non. Lenore pouvait être son prénom d’emprunt.

Qui il était pour penser ça ? La raison de sa présence à port-royal, ainsi que dans cette maison à recoudre les blessés, était le fruit d’un mensonge. Il était un espion. Certes, il mettait la main à la pâte pour sa couverture. Sauf qu’il ne valait clairement pas mieux qu’elle. Au moins, elle avait eu l’honnêteté de se montrer, contrairement à lui.

- Ça doit être bon, il n’y a rien d’autre. Il relâchait la pression, remerciant Lenore pour ensuite attraper les feuilles de thé qu’elle avait apporté plus tôt. Regarde. Une simple feuille de thé contient  tout ce dont un corps humain à besoin pour fonctionner, pas mal de minéraux importants pour la cicatrisation aussi. Kurt prenait plusieurs feuilles sèches qu’il frottait entre ses mains, faisant tomber les miettes à même la plaie, il recommençait jusqu’à ce que les tissus soient assez imbibés, comme recouvert. Le corps va puiser dedans, et le potassium présent naturellement fera effet d’un cataplasme, chauffant avec les frottements et flinguant les bactéries au passage.

Une fois que cela était terminé, le médecin frottait ses mains l’une contre l’autre, retirant les restes de thé pour ensuite attraper une bougie allumée.

Est-ce qu’il devait lui dire qu’il savait, ou simplement faire semblant de rien. Il y avait déjà des chances qu’elle soit vexée, mince, il ne se souvenait pas de ce qu’il avait raconté à Didi au saloon. Il avait l’air malin maintenant. Pourtant, il avait bien aimé se retrouver dans l’arrière-salle avec cette petite rousse.

- La partie la moins marrante. Commençait le médecin en l’invitant à aller tenir les épaules du patient. Pour unifier le thé et la chair, il faudrait que de la cire colmate le tout pour ensuite refermer. Il haussait les épaules. Ça agira comme isolant, empêchant une infection dans le cas où il ne reçoit pas d’antibiotique. Tiens-le fermement, s’il bouge, nous devrons recommencer.

Kurt penchait alors la bougie, faisant tomber de grosses gouttes de cire dans la plaie, provoquant les cris du patient et aussi une odeur de cochon griller qui montait lentement au nez. Cherchant à masquer le gout, le médecin tirait sur son cigarillo. Il était décidé. Rassemblant son courage, il levait un oeil sur Lenore et prononçait sa phrase dans un souffle.

- Désolé, je n’ai jamais pris cette journée de permission pour venir te revoir au saloon de Hill Valley. Il se souvenait avoir fait cette promesse, et l’oublier tout aussi vite. Dommage, j’aurai bien voulu te revoir dans d’autre conditions, autour d’un verre par exemple.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:39, édité 1 fois
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« C'est hollible... »

L'ombre de Surkesh le suit et c'est bien ce qu'une ombre est censé faire. A la différence prêt que celle du sans-cœur prend la forme d'une gelée démesurément grande, suffisante ample pour qu'une douzaine de cadavres y soit prisonnier. L'hispanique, quand à lui, tire une charrette de matière noire elle aussi remplit de corps aux yeux sans vie. Des kilos de morts et la triste vision de les voir ainsi manutentionner comme de la viande. Ils auront leurs honneurs... et tout ça... mais quand on aura le temps. Ca parait anodin mais laissez une ville jonchée de cadavres ? Mauvaise idée. C'est déjà excessivement mauvais pour le moral, sans parler de l'odeur infecte de putréfaction cadavérique. Et encore, ce ne sont que des problèmes mineurs à côté des maladies que cela colporte. Sans parler des oiseaux, rats, insectes et autres nuisibles qui, non content de propager d'autant plus les maladies, vont proliférer. Autant de parasite qui rendront la vie d'autant insalubre... qui viendront vicier les vivres et en réduire la quantité. Port Royal ne peut pas se permettre une telle chose... surtout pas à l'heure de reconstruire... et encore moins à l'heure où les mercenaires plongent dans le bain de la guerre inter-mondiale.

« Je suis bien d'accords Miguel... mais si on doit fournir une escorte funéraire et un cercueil en sapin à chacun, on y sera encore dans dix piges. Ca sera fait plus tard. »

« Yé sait... mais tout ça est hollible quand même. »

Miguel, passionné et simple, est toujours en pleine forme mais désormais, son accent chante tristement. Ses bras forts mais fatigués trainent une charrette toujours plus lourde... pendant que les deux de la compagnie des indes, silencieux et respectueux, aide à récupérer les cadavres. D'un point de vue plus pragmatique, Surkesh considère tout ces cadavres comme une opportunité. Combien ont encore de l'argent sur eux ? Des bijoux, piercings, dentitions en ferrailles, jambes de bois et autres matières premières ou richesses ? Sans parler de toute la viande que ça peut faire... mais soit, sans parler de cannibalisme, ca peut déjà nourrir Daigoro et Brutus un bon moment ou d'autres animaux.

Le Centurio ne s'y résoudra pas... mais peut-être qu'on trouvera quelques personnes suffisamment pragmatique pour penser à rentabiliser les morts. De toute façon, parmi les cadavres, beaucoup sont des pillards alors quel respect on leur doit ? Mine de rien, ça fait un sacré paquet d'armes blanches ou à feux, de canons et d'explosifs à récupérer.

Surkesh a cette étrange sensation. Comment peut-on envier la peine, la peur et la souffrance à la fois intime et collective de chacun à Port Royal ? On peut peut-être en envier la cause, par contre. Toute cette histoire... non, le sans-cœur ne s'en veut toujours pas d'avoir profiter du chaos pour se nourrir. Pas plus qu'il ne se sent coupable d'être émotionnellement indifférent à tout ça, n'ayant pas véritablement d'émotion du tout. C'est juste que... il se souvient ce que ça fait de souffrir... et de toutes les souffrances, laquelle égale l'impuissance ? Aucune selon Surkesh qui a appris à ses dépends qu'on est toujours le faible d'un autre. Tout ça lui rappelle l'amer souvenir de sa mort où... il n'a juste rien pu faire, en fait. Comme ici où personne n'a rien pu faire face à Genesis et Pamela. Cette impuissance et cette faiblesse... pour le sans-cœur, ca lui donne l'impression d'avoir soudain quelque chose en commun avec le Centurio. Quelque chose de particulièrement douloureux même pour lui.
Sauf que de ne rien ressentir face à tout ça... suffit à le couper de ceux qui lui ressemblent. Ce qui était sciemment son erreur en tant qu'humain devient aujourd'hui le triste fardeau de sa condition. L'existence n'est pas faite pour qu'on s'en foute et en ça, le sans-cœur comprend être quelque chose... de ne pas tout à fait naturel.

Une erreur de la nature ? Probablement.

« On allive, voilà... » Et la voix du pauvre Miguel se tord de douleur face à sa maison en ruine. « ... lé Centulio. »

Si Surkesh voit les choses de manières pragmatiques... personne ne lui a jamais été plus utile et moins hostile que les mercenaires. Ce sont des amis, pas au sens émotionnelle mais au sens où... des gens comme Miguel, Cathy, Nazeem et fut Fred lui ont offert sa chance. Ne l'ont pas tellement juger sur son passé ou ses erreurs. Le Centurio l'avait accueilli et... à le voir ainsi réduit en cendres... Surkesh se sent comme un ours dont la tanière s'écroule. Soudain rattrapé par un impitoyable "sentiment" d'insécurité.

« Ecoute... » Surkesh hésite, piétine face à cette douleur lisible sur le visage de Miguel qu'il ne comprend plus. Puis finalement, il se lance, sans vraiment y croire... se disant qu'au moins, ca aidera peut-être au moral d'un allié. Le sans-cœur laisse son visage fondre de déprime, à trop réfléchir à tout ça, Surkesh lui-même n'a plus trop d'entrain et sans trop de comédie, apparaît lui aussi déprimé. Le sans-cœur pose alors une main sur l'épaule de l'hispanique qui, même en se retenant, ne peut cacher ses pleurs étouffés. « ...écoute mon pote, hésite pas à faire une pause et au pire, va voir un charcutier pour un check-up, on a bien mangé face aux pillards. » C'est surtout pour ça, en fait, que même Surkesh apprécie Miguel... parce qu'il est solide, brave et fiable. Suffisamment pour qu'on lui pardonne son accent parfois incompréhensible et sa trop grande... émotivité ? Que voulez-vous, c'est un espagnol. « Je vais m'occuper des cadavres avec les deux anglais, on a surement plus besoin de toi pour autre chose. »

Miguel part alors... et Surkesh continu son morbide travail.
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Assise sur un tonneau près de son feu, Naran scrutait la place. A côté d’elle, Lily avait fini l’entretien de son arme, et laissait ses yeux noirs se perdre dans les flammes.

Les râles des blessés avaient presque cessé. Certains avaient été assommé par une bonne dose d’opioïde ou d’alcool fort, après ou en l’attente d’une opération douloureuse. D’autre s’étaient évanoui sous la douleur. Un cas désespéré avait été achevé, pour abréger ses souffrances. Le reste attendaient en silence.

Ne restaient plus que les ordres brefs des médecins, et l’odeur âcre des débris du Centurio qui se consumaient. Autour de ces feux, les rares conversations étaient discrètes, apeurées.


De la rue principale, un grincement lancinant et régulier se fit entendre. Alors que le bruit s’intensifiait, la carrure massive de Miguel apparut. Il trainait une charrette sur laquelle s’amoncelaient des cadavres.
En arrivant sur la place, il s’arrêta, sous le choc. Naran vit son visage se défaire à la vue des ruines.
Derrière le mercenaire hispanique, Surkesh se détacha des ombres. Son visage froid analysa la place, puis revint à son compagnon. Ils échangèrent quelques mots. Miguel bifurqua pour rejoindre la place, laissant sur place son chariot.

Surkesh quant à lui repris son chemin, suivi d’une immonde ombre noire, gélatineuse et elle aussi truffée de macchabées. Naran ne pouvait que le fixer, médusé par le spectacle funeste qu’il offrait. Encore une fois elle se repris à le comparer à un démon.

Il faut dire que le voir amasser des cadavres en une funèbre procession qui le suivait à travers les rues était… surprenant. Ajouté à cela sa folie passagère à la vue de Genesis… Naran plissa les yeux. Il faudrait qu’elle éclaircisse tout ça, un jour. Enfin, pour l’instant, elle se contenterai de le savoir vivant après leur bataille dans les rues de Port Royal.


Soudain, un hurlement se fit entendre. Lily tressailli à ses côtés. Le cri provenait d’une des maisons aménagées pour les chirurgies. Voyant le rictus qui passa rapidement sur son visage habituellement stoïque, Naran suspecta qu’il s’agissait du cri d’une connaissance.
« Un ami ? » Souffla-t-elle. Lily ne répondit pas.


Mal à l’aise d’écouter inactive ces cris de détresse, Naran se leva. Après quelques hésitations, elle dirigea vers la maison que Lenore avait investie. Elle allait ouvrir la porte, quand elle entendit Kurt souffler quelques phrases.
« Désolé, je n’ai jamais pris cette journée de permission pour venir te revoir au saloon de Hill Valley. Dommage, j’aurai bien voulu te revoir dans d’autre conditions, autour d’un verre par exemple. »

Interdite, Naran attendit devant la porte quelques seconde. Mais elle finit par entrer, un mince sourire aux lèvres. Visiblement Kurt et Lenore avaient deux trois choses à se dire, mais cela attendrait bien la fin de la crise.

« Lenore ? » Demanda Naran, scannant rapidement la pièce sombre. Les flammèches d’un petit feu et de quelques chandelles semblaient danser sur les murs. Une fumée âcre embrumait la salle désorganisée. Au centre, un corps était étendu sur une table. Il semblait avoir perdu connaissance.
Au-dessus de leur patient couvert de sang plus ou moins séché, Lenore et son médecin étaient en pleine discussion. Naran réprima une taquinerie -l’heure n’était pas à cela, et puis, elle les connaissait à peine.

« Est-ce que tu sais combien de temps le gel va encore durer ? » Naran se passa la main sur la nuque, gênée. « Les gens d’ici ne savent pas survivre à un hiver comme celui-ci. D’ici quelques semaines, les réserves seront mises à mal... Il faudrait peut-être penser à une évacuation. A moins que Natsu ait trouvé la cause… ? »
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Lenore était penchée légèrement en avant, les bras à la verticale sous ses épaules pour maintenir de son poids les épaules du blessé. Evidemment qu’il allait bouger, trifouillé dans la plaie à vif sous un bain d’alcool. Elle gardait les yeux sur la plaie, pour ne pas croiser le regard du doc. Il l’avait reconnu et tout ce qu’il avait eu à dire était des excuses pour n’être jamais revenu la voir. Elle s’attendait à plus de surprises, d’indignation, de questionnement.

Gentil garçon comme toujours. Le genre dont elle profitait pour arriver à ses fins. Le genre qui la faisait sourire d’amusement devant tant de naïveté. Et pourtant à cet instant elle ne ressentit qu’un remord. Il y avait peu de chance que ce verre se concrétise un jour si ce n’était pour une fois de plus obtenir quelque chose de lui. Peut-être serait-ce lui qui tenterait d’obtenir quelque chose d’elle. Ils étaient dans des camps ennemis et elle ne devait pas l’oublier. Elle ressentait de la déception à l’idée que ce moment ne pourrait jamais être juste ce qu’il devait être. Mais il aurait été stupide de tuer dans l’œuf une occasion pareille.


« Une prochaine fois peut être. Chuchota-t-elle en restant concentrée sur le maintien du mercenaire.

- Si j’dérange hein… » Marmonna celui-ci faiblement, au bord de l’évanouissement, faisant rougir d’embarras les joues de la rousse.

Elle n’eût même pas le temps de démentir quoique ce soit que déjà on l’interrompait. Naran restait à l’embrasure de la porte. Si ce n’était pour ses yeux naturellement plissés, Lenore aurait juré y jour un brin d’amusement.


« Est-ce que tu sais combien de temps le gel va encore durer ?

- Est-ce que j’ai l’air d’une miss météo ? Lenore fronça les sourcils.

Son discours n’était pas dénué de sens, la population craignait pour ses réserves et c’est ce qui avait provoqué ce mouvement de pillage déjà avant tout ce bordel monstrueux en ville et en mer. Mais évacuer ? Fuir ? Déserter ? C’était hors de question !


- Si les navires qu’on a combattu était la source alors ça devrait se calmer... je ne sais pas quand. Si non alors … Je ne sais pas, je ne suis pas diseuse de bonnes aventures et j’ai laissé Natsu au port. Quand il va apprendre la situation, il sera juste ingérable. Lâcha-t-elle avec agacement. Dans tous les cas, une fois finis avec les soins, on s’occupera d’organiser tout ça. On n’abandonne pas Port Royal. On ira chercher la nourriture, là où il y en a. Dit-elle avec détermination.

La fille de la Terre du Dragon tourna la tête vers la place sous les cris et les injures qui parvenaient jusqu’à eux. Il y avait déjà du grabuge arrachant un soupir exaspéré à la rousse. Leur patient avait fini par s’évanouir sous la douleur, le docteur s’apprêtait à recoudre. Lenore s’excusa de le laisser seule pour aller voir sur la place ce qu’il se passait, Naran sur ses talons. Elle serra ses bras devant son torse, sous le froid alors que Frantz gardait toujours sa cape assis devant le poêle à bois.

Au milieu de la place, un petit groupe s’invectivait deux à deux. Le père Gideon était caché derrière un Stephan immobile et blasé, lui servant de rempart. Son visage empourpré de colère ne cachait pas sa peur viscérale de son interlocuteur. De l’autre côté Jubilée, une jeune mercenaire mage, ses éternelles lunettes de soleil posés sur ses cheveux noirs courts en bataille, retenait par les épaules une vieille noire aux cheveux gris aux nombreuses dreads, tatouée de quantité de  point sur le visage et aux piercings fait d’os. Cette dernière agitait un bâton orné de nombreux os et coquillages tintant à chaque mouvement brusque.


«  I-gno-rant ! Scandait-elle en menaçant de coup de hampe. Je t’avais dit qu’ils ne comprendraient pas. C’est inutile avec ses étrangers.

- Moi vivant jamais je ne vous laisserai faire un tel sacrilège ! Bravait l’aumônier par-dessus l’épaule de Stephan les bras croisés et résigné.

- Qu’est-ce qu’il se passe encore ?


- La sorcière vaudou veut ressusciter les morts. Résuma l’ancien pirate au ton neutre.

- Ils ont le droit de se venger ! C’est maintenant qu’il faut leur montrer qu’on ne s’en prend pas à nous sans le payer !

- Vous savez faire ça ? S’étonna la rousse, intimant le silence au père Gideon d’un mouvement de la main.

- Tu ne soupçonnes pas les forces qui parcourent cette terre. I-gno-rant ! Elle frappa le sol de son bâton avant de s’appuyer de nouveau dessus de ses mains décharnées.

- Mama Mojo a de grands pouvoirs, elle m’a retapé plus d’une fois et je l’ai vu faire des choses impossibles. Si elle dit pouvoir le faire alors moi je la crois.




- … Combien de temps ? Lenore étudiait la possibilité après un silence lourd, faisant tourner pâle le prêtre.

- Si les Loas le veulent, leurs esprits faibles reviendront…. Quelques heures... tout au plus. Mais tout a un prix, si tu ne crains pas de perdre beaucoup.

- Alors pas la peine. Ça ne vaut pas le coup. Quelques heures, ils ne seront jamais arrivé chez l‘ennemi, et je ne te parle pas du mouvement de panique ici… Elle rejeta les protestations de la jeune mage qui serrait les poings de rage. On va frapper. On va marquer le coup. Mais pas comme ça. C'est aux survivant de donner de la voix.

- Tu as une idée en tête toi. Lily les avait rejoint et se tenait derrière Naran, le fusil d’assaut en bandoulière.

Lenore se contenta d’hocher la tête.


- Je veux en être. S’exclama déterminée Jubilée en tirant sur ses gants en cuir, pleine d’énergie comme à son habitude.

Lily et Stephan se contentait d’hocher la tête avec assurance. Le calme revenait malgré l’incompréhension affichée par l’aumônier à ce qu’il se passait devant ses yeux.


- Naran, voit avec eux pour cette histoire de ravitaillement en attendant. Mama Mojo ?
La mercenaire faisait attention au choix de ses mots, elle avait entendu trop d’histoire de malédiction liée au culte vaudou sur l’île, toujours mentionnés avec terreur. Puisque vous vous êtes déplacée, je vous serai très reconnaissante de bien vouloir participer aux soins des blessés avec vos connaissances et votre magie.

-Hmph… Cela tu couteras jeune fille… que je ne sois pas entravée par des étrangers butés et ignorants !
Elle tonna de son bâton sur le sol et ses grigris résonnèrent.

Lenore préféra escorter le père Gideon dans la maisonnée où se trouvait le soldat de la Shinra. Son aide pourrait être plus utile à Brown que sa chasse aux sorcières.


Dernière édition par Lenore le Mer 11 Oct 2017 - 13:29, édité 1 fois
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Il observait Lenore quitter la maison après son discours, soupirant avant de se retourner vers son travail. Il attrapait une aiguille et la plongeait dans le rhum pour ensuite la nettoyer avec un drap presque propre, finalement, il passait la pointe sur la flamme de la bougie et s’amusait à faire passer le fil dans le chas. Baissant les épaules, il laissait ensuite le tout décanter une minute dans l’alcool. Assez de temps pour qu’il termine son cigarillo et l’écrase sur le plancher.

Dire qu’il était triste serait bien peu. C’était la deuxième fois en une journée qu’il pourrait réellement lui parler, c’était aussi la seconde fois que quelqu’un faisait irruption dans la scène et faisait partir la rousse. Il allait finir par croire que le monde entier le détestait. Ou que toutes ses chances étaient grillées.

Baissant les yeux, se frottant le bout du nez à l’aide du dos de sa main, il attrapait le fil et l’aiguille pour en finir avec ce patient. Il détestait recoudre les gens. De sa main gauche, il tirait sur la peau afin de rapprocher les deux bords de la plaie avant de planter l’aiguille.Comme à chaque fois, il y avait cette résistance à l’épiderme qui semblait prendre un temps indéfini pour céder. Là, commençait le travail de force. Passant de l’intérieur à l’extérieur, titrant pour serrer et conclure d’un noeud. Recommençant l’opération autant de fois que nécessaire.

Au moins, il était dans le silence pour réfléchir. Ou plutôt, il n’y avait pas à supporter les bruits plaintifs d’une personne se faisant recoudre sans anesthésies. C’était déjà ça. Il oubliait aussi les râles des autres, combien allait-il devoir soigner aujourd’hui.

Et essuyer encore combien de refus, riant en pensant à cela, il agissait comme un gosse. Il n’allait pas non plus se relever à son retour pour l’attraper par la nuque et coller ses lèvres contre les siennes, ils n’étaient pas des animaux et il repartirait probablement comme il était revenu. Étrangement, l’idée de se retrouver le cul à l’air une fois de plus et par un temps pareil ne l’enchantait pas. Il allait peut-être s’abstenir à concrétiser son plan.

- Vous avez raison, il ne fallait pas accepter de… Suivit d’un coup sourd, suffisamment bruyant pour que Kurt se retourne et découvre un semblant de prêtre à côté de la mercenaire.

Il haussait un sourcil, ce demandant quel était le plan foireux. Il y avait une loi dans ce monde qui obligeait les gens à être marié pour… Non, ça ne devait pas être ça. Il le comprit en voyant l’homme d’Eglise regarder l’un des blessés. Le médecin était rassuré, laissant la tension redescendre et achevant son travail.

- Vous êtes un peu tôt pour les derniers sacrements, mon père. Disait-il en coupant le fil avec les dents, manque d’une dague ou d’un ciseau, avant de se redresser pour passer à la personne suivante. Du moins, pour celui-ci.

Passant ses deux mains dans le bas du dos, s’étirant un instant dans un craquement, Kurt se réveillait lentement. Combien de gars il avait faits ? Il avait l’impression d’en avoir recousu qu’un seul, du moins, il semblait être le cas le plus grave de cette maison.

- Bon, j’vais m’occuper des autres. Il se retournait avant de s’arrêter un instant. Si vous avez encore des cigarillos, je suis preneur.

Un autre gars, il avait juste une large coupure le long du bras et une balle dans l’épaule. Il était bon pour répéter le coup des feuilles de thé et de la cire, encore un qui allait adorer ses soins. Rapidement, le SOLDAT glissait un regard à Lenore, souriant à son attention.
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Après avoir discuter quelques temps avec les mercenaires de la place, Naran était retournée dans l’hôpital de fortune. Le temps de refaire les réserves viendrait bien assez tôt; Mais pour l'heure la plupart de leur effectif était encore couvert de sang. D'ici demain, le choc sera suffisamment passé pour s'occuper des civils.

Installé sur une commode, elle pris exemple sur Kurt. Naran s’alluma un cigare. C’était un Tripa larga Esceciales d’Isandro, connu pour être assaisonné d’herbe exotiques. L’effet était similaire aux charas fumé dans les temples népalais : Joie, relaxation… et légères pertes de réactivité. Naran espérait que ce n’était pas ce tabac là que Lenore avait proposé à Kurt, parce que les effets pouvaient surprendre un non habitué.
Habitué, elle, depuis son séjour en Chine, Naran pris une longue bouffée. Elle relaxa son dos sur le mur derrière, un demi sourire apparaissant sur ses lèvres. La tension qui lui tenait les entrailles depuis le début de la journée s’effaça peu à peu, et elle reprit son observation.

Apparemment encore vaillant, Kurt s’avançait vers les patients, l’air décidé. Gideon oscillait autour de lui, anxieux et prompt à interrompre. Peut-être que les méthodes de l’étranger l’inquiétaient, ou peut-être qu’il voulait juste se sentir utile. Il n’empêche qu’il piaillai à chaque acte du médecin :
« Pourquoi brûlez-vous votre couteau ? Et pourquoi toutes ces bougies ? » A ses sourcils froncé, il soupçonnait quelques rituels païen, mais n'osait s'opposer au médecin

Kurt n’avait pas eu le temps de répondre, que l’aumonier se lançait dans un inventaire des patients, et des mesures qu’il avait préconisées.
« Oui, sur celui-ci, j’ai conseillé une petite saignée, pour les humeurs, vous comprenez ? »
« La jambe broyée, j’ai placé le garrot pour vous laisser amputer »
« Les côtes fêlés, percés par le bois de la charpente lors de l’explosion… »
« Elle crachait du sang, nous avons immédiatement placé des sangsues pour vider le sang impur… »



Alors que son cigare lui montait peu à peu à la tête, Naran perdit le fil de cet exposé empressé. Son regard glissa : Sur la pièce, toujours aussi désorganisée ; Sur Lenore, dont le visage fermé fixait les blessés. Sur Lily, dont les cheveux bruns mêlé de gris semblaient ternis à la lumière des flammes.

La rescapée du Centurio avait sorti de sa veste de cuir une flasque d’alcool, et grimaçait après chaque gorgée. Ce rictus révélait, sur son visage au charme sauvage, des cernes et un teint cireux. Trentenaire, peut-être plus, sa beauté semblait prématurément ravagée par une vie dangereuse. Ça et là, de fines cicatrices blanchies par le temps marquaient ses sourcils ou ses hautes pommettes, tandis que ses yeux bleu acier fixaient les corps et blessés sans ciller.

Rêvassant, comme l’y encourageait l’herbe qu’elle avait consommé, Naran s’imagina une vie à cette mercenaire dont elle ne savait rien.
Là où sa posture laissait présumer un entrainement militaire, ses vêtements, par contre, étaient tout à fait inconnu. Vu ses armes d’aciers sombre, et son pantalon noir, elle venait d’un monde moderne, futuriste. Y était-elle née, ou simplement entrainée ?
Sans complexe, elle buvait seule, et du mauvais alcool avec ça. Elle ne roulait pas sur l’or, et se préoccupais peu de sa réputation. Pourtant, elle s’était attaquée à Genesis et Pamela… Du cran, donc, et un véritable attachement à la cause Mercenaire.


Les yeux presque clos désormais, Naran profitait du calme relatif de l’hôpital de fortune. Elle entendait vaguement des cris, des éclats de voix, mais ne daigna pas s’en préoccuper. Elle était fatiguée. Fatiguée de cette destruction, de ces morts trop nombreux, de cette odeur de chair brulée omniprésente. Fatiguée de la crainte d’une nouvelle attaque, de la peur d’être à nouveau balayé par une force bien supérieur à la sienne.

Elle eut une pensée pour tous ces paysans dont elle avait pillé les villages et brûle les champs. Était est ce sentiment qu’ils avaient ressenti au départ de son escouade ? Était-elle devenu aussi faible et vulnérable que ces pécores chinois, à peine plus combatif que des agneaux ?
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Le médecin était face à l’aumônier, l’écoutant le reprendre à chaque instant que Dieu avait l'infinie bonté à lui accorder. Le pied battant le rythme de son agacement, une main devant la bouche, une lente haine s’installait sur son visage.

Pourquoi diable n’avait-il plus droit à Lenore, elle qui se contentait d’agir au lieu de le ralentir.

Il ne comptait plus les remarques qu’il avait dû entendre ou la façon dont le gars avait séparé le travail. Soudain, il eut l’illumination. Gideon devait être une forme de punition céleste pour toutes les crasses qu’il avait pu faire durant sa courte vie. Il en détenait pas le monopole, loin de là, mais il commençait réellement à ce dire qu’il avait probablement offensé quelqu’un vivant par-delà les nuages. Il n’y avait pas d’autre explication logique.

- Écoute mon p’tit père. La fatigue, la douleur et sa patience étaient en bout de course. Vraiment, c’est cool de vouloir m’aider et aussi d’aider les pauvres gars qui nous entourent. Il avait écarté ses mains, distinguant les blessés encore présent. Sauf que moi, j'suis par ici pour travailler avec une scie ou des bestioles transmetteur de toutes les maladies présentes dans votre port. Il avait un sourire forcé, les yeux grands ouverts et hochant vivement la tête de haut en bas en concluant sa phrase.
- Comment ça !? Répondait le prêtre, s’offusquant devant les paroles du SOLDAT. Vous pensez que cette jambe va miraculeusement guérir, il faut la couper avant que la gangrène ne le tue.

Pinçant l’arcade de son nez, le médecin observait l’espace d’un instant la jambe d’un type récupérer sous les décombres. D’accord, ce n'était pas très beau à voir et son genou ne pliait pas dans le bon angle. Sauf que, non, sa jambe n’était pas foutue.

- Donc, c’est pour ça qu’il y a autant de jambe de bois chez les pirates…? Il était sarcastique. Tout devient limpide, soudainement. Il effaçait son sourire avant de s’emporter. Bougre d’imbécile ! Il a juste une fracture ouverte. Il dressait son poing, comme pour argumenter ses propos. Faut pas lui couper la quille, faut juste remettre tout en place, désinfecter, bricoler une attelle et laisser le temps à sa jambe de cicatriser.
- Pour qu’il souffre la martyre quand la gangrène s’installera ? Lui aussi s’emportant, tout aussi conscient que sa réponse était la bonne. Ce n’est pas vous qui annoncerez sa mort à sa famille.
- Votre garrot est nul ! Kurt pointait du doigt la ceinture attachée sur le haut de la jambe. Il va crever exsangue avant que vous ne parvenir à lui coller un tison pour tenter de cicatriser la plaie. Il était à bout, et il n’avait plus de cigarillo. Putain ! Ne m'étonne pas que vous dépassiez par les quarante ans, avec des méthodes aussi stupides. Une sangsue trouvée dans un marais pour soigner un type !? Plongez-lui directement la plaie dans votre merde, il crèvera plus vite.
- Je ne vous permets pas, vous… Il dressait un doigt inquisiteur à l’intention du médecin. J’ignore qui vous êtes et vous vous semblez tout permis, vous n’êtes pas chez vous, jeune homme. Et vous êtes prié de… De… Ou est-ce que vous allez !?

S’il continuait à lui parler, Kurt lui enfoncerait ses pouces dans les yeux pour qu’il arrête de l’ouvrir à tout jamais. Dans un juron à peine dissimuler, il disait à Gideon de ne plus s’approcher de lui et de le laisser faire comme il voulait. Dans d'autres cas, il allait y avoir un nouveau blessé dans l’établissement et il ne serait pas une victime du Centurio.

Soufflant, le médecin s’était assis devant une personne qui disait cracher du sang. Deux choix se présentaient devant le SOLDAT. Soit le gars faisait une hémorragie interne et il n’avait d’autres choix que de l’emmener voir l’aumônier., ou bien, il s’était juste mordu la langue et il ne risquait rien. Lui demandant d’ouvrir la bouche, Kurt attrapait les deux mâchoires et tournait légèrement, distinguant surtout deux molaires arrachées dans l’incident et pissant le sang.

- Un grand verre d’eau froide, tu rinces ta bouche et tu mastiques une branche de bouleau ou d’érable pendant une heure. Il se relevait déjà, passant à un autre. Pour les coupures, tu te débrouilles. Pas de sangsues !
- Vous vous trompez pas ? Disait-il, inquiet.
- Sérieux, vous allez pas commencer à tous m’emmerder ! Il se retournait, passant devant le type à la jambe fracturée. Il allait au moins faire ça, éviter que le gars se retrouve cul-de-jatte avant l’heure.

L’autre gars, Gideon, se tenait dorénavant bien à l’écart de Kurt pendant qu’il donnait les soins qu’il estimait nécessaires. Ce qui, dans le cas de la jambe fracturée, se résumait à rincer à grand renfort de rhum et tenter de remettre la jambe dans sa position initial. Par ailleurs, le tout accompagné de nombreux cris de douleur de la part du patient, finissant lui aussi à s’évanouir sous la douleur devenue insupportable.

Le médecin eut alors à bander avec des tissus propres et dresser une attelle de fortune avec trois morceaux de bois et deux ceintures. Il était loin de bénéficier des ressources du vaisseau-mère. Il faisait avec ce qu’il pouvait et laissait un mot pour que le type soit bien attentif à surveiller les plaies et à laisser le temps à son corps pour se remettre en état.

Enfermer dans cet endroit, le médecin ne se rendait plus compte du temps qui passait. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il en avait fini ici. Il n’y avait plus de râle de douleur, uniquement le réconfort de femme et de bouteille d’alcool qui flottent dans les airs. Et lui, il n’en pouvait tous simplement plus. Le seul réconfort auquel il pouvait penser était son retour sur le vaisseau-mère, pouvoir prendre une douche et un repas chaud. Ensuite ? Il retrouverait son dortoir avec les deux autres imbéciles avec l’obligation de ne rien dire. Au moins, il aurait un lit pour se compenser.

Craquant ses articulations, parcourant le chemin le plus éloigné de l’aumônier, Kurt allait retrouver Lenore. Il ne savait d’ailleurs toujours pas quoi penser de ça, de cette journée.

Dathura n’avait pas agi comme une pirate, simplement comme un ennemi. Pourquoi ? Parce que le SOLDAT était un ennemi des mercenaires, la compagnie ne laissait pas vraiment les gars d’ici agir comme ils voulaient. Après, Kurt, il n'était pas responsable de ça. Il était juste un gars qui bossait juste pour eux. C’était peut-être pour ça qu’elle était comme ça. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir un pincement au coeur une fois qu’il se présentait devant elle, laissant un sourire se lever sur son visage en la voyant.

- Tiens, Lenore. Comme si c’était un hasard qu’il vienne la voir. Écoute, moi, j’ai fait tout ce que je peux faire pour tes potes. Il passait sa main derrière le crâne, quittant un instant la mercenaire du regard. On peut dire que, j’ai rempli mon contrat. Il riait légèrement, voulant se prêter aux jeux. Il est temps que j’y aille, que je retourne chez moi avant qu’il se demande s’il n’y a pas un problème et qu’ils envoient plus de troupe.

Le médecin fixait Lenore sans les yeux, conservant cette banane au milieu du visage. Il aimerait bien autre chose, un rien, ne serait-ce que replacer l'une de ses mèches de cheveux. Pour le symbole.

- Par contre, conseil d’ami, trouve d'autres gars pour soigner tes blessées. Il dressait un pouce en l’air, fixant Gideon au loin. Des gars compétents, histoire que vous ne vous retrouvez pas avec une armée de démembré, ce serait pas mal.
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Lenore retenait son amusement à entendre la bagarre de clocher de l’aumônier et du docteur de la Shinra. Jouant les infirmières en essayant d’esquiver les deux, tant qu’ils n’en venaient pas aux poings. Naran s’endormait à moitié de son côté, les combats en ville avaient dû être quelque chose pour venir à bout de son énergie. Elle-même commençait à sentir le poids de son épuisement. Kurt également, il perdait réellement patience et se craquait de plus en plus les articulations.

Mais à chaque fois que leurs regards se croisaient, il ne pouvait s’empêcher de lui sourire. C’était peut-être aussi pour cela qu’elle l’évitait un peu, malgré la promiscuité. Aussi agréable qu’il pouvait sembler, aussi amusantes étaient ses chamailleries avec Gidéon, il était temps de le renvoyer chez lui.
Elle n’eût pas le temps de le lui proposer. De lui-même, ayant finis les soins les plus urgents et indispensables, il était venu réclamer sa liberté et son salaire. Tous ses sourires n’étaient-ils uniquement dans le but de lui passer suffisamment de pommade pour qu’elle finisse par accepter ?

Elle fit une moue un peu déçue. Pourtant elle-même ne souhaitait pas laisser plus de chance à autre chose, alors pourquoi le regretter.


« Merci. Laissa-t-elle s’échapper en lui faisant signe de la suivre. Elle tenta de mettre de côté ses pensées contradictoires en emmenant monsieur Brown en dehors de la maisonnée, en dehors de la situation des mercenaires, vers son monde, sa vie, son départ.

- Comme prévu, voici ton salaire… Je ne voulais juste pas les donner devant les autres. »

Elle préleva dans la bourse à sa taille les cents munnies non sans regrets. Il lui coutait cher de le laisser partir mais il les avait bien mérités et il n’était pas l’heure de provoquer des représailles de la part de la Shinra.

Elle serrait ses bras, toujours privée de sa cape, mordue plus cruellement par le froid alors qu’ils avaient passé quelques heures dans une chaleur relative.


« Tu m’excuses si j’accélère mais il pèle. Pas que je sois pressé de te foutre dehors ou quoi. »

Ils remontaient à bon rythme les rues pavés glissantes vers la haute ville et la station de la Compagnie. Elle ne savait pas trop quoi dire au final. Ne souhaitant pas aborder les sujets qui fâchent. Evitant de laisser filtrer une information même anodine. Un silence étrange de malaise des deux côtés.

Ils arrivèrent enfin devant le bâtiment moderne fermé, barricadé et gardé par des hommes armés et nerveux. Lenore l’abandonna suffisamment loin pour ne pas se prendre une balle.


« Je ne sais pas trop comment tu vas les convaincre mais voilà… bonne chance. Au pire tu finiras dans les mains de Gideon. » Ricanna-t-elle sans pouvoir s’en empêcher.
Lenore sautillait sur place pour tenter de se réchauffer, le suivant du regard alors qu’il s’approchait les bras en l’air, pour s’assurer qu’il ne finirait pas sur le carreau. Trop loin pour entendre ou comprendre ce qu’il leur disait, elle fut tout de même rassurée de le voir pénétrer l’enceinte et disparaître de sa vue. Le reste n’était plus de son ressort.

Elle retourna bien rapidement vers le Centurio… du moins ce qu’il en restait. Pressée d’y retrouver la chaleur des quelques feux, de ses camarades. Pressée de reprendre l’action avec eux pour ne pas se permettre de s’effondrer sur leurs détresses. Elle ne devait pas leur laisser le temps d’apaiser leur flamme de colère avec des bons sermons d’aumôniers.


« Putain Frantz… orphelin ou pas, tu vas me rendre ma cape fissa bordel… je me gèle. »
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Bon ! Comme vous avez dû le deviner c'est moi qui vais m'occuper de vous. J'en profite donc pour poser les choses à plat ! J'ai l'habitude de noter avec Rufus, truc machin. Sauf que là, j'ai réfléchi. Je suis sur Roxas, car je note un RP de mercenaires, que je vais avoir des choses à en dire, et que ça va p'tête vous faire grincer des dents. Donc, ça semble évident mais j'ai à cœur de le préciser, n'y voyez là AUCUN rapport entre la note et la guerre mercenaires/Shinra. J'trouve ça moi-même con de le préciser, mais on est jamais trop prudent.

Donc c'est en toute neutralité que vous allez passer à la casserole. Et le personnage qui va y passer direct, sans surprises, ce sera...

Surkesh, ou « Le Caméo » :

Commencer la notation par toi, ça va pas être simple pour la simple et bonne raison que t'arrives directement en plein milieu du RP. Tu nous fais un petit caméo sympathique. Certains pourraient dire que ce serait pour gratter de l'xp, moi je trouve que c'est bien. Ça nous montre qu'après tout ce bordel, t'es là quand même. Tu fais des trucs, t'es pas oublié dans l'histoire. Et c'est important, parce qu'en plus d'affirmer ta présence, tu nous balance le ressenti compliqué par rapport à la situation. Y'a des gens que tu apprécies, même si je suis pas sûr qu'on puisse utiliser ce terme vu ta qualité de sans-cœur. Mais bon... Bref, tu te rends utile, tu es là, tu es touché par la situation d'une façon ou d'une autre et... surtout mec... y'a pas d'incohérences, ou alors je n'en ai pas vu. Je suis content. C'était pas évident =)

Les récompenses seront affichées en bas de page.

Naran, ou « Docteur Background » :

J'replonge dans mes notes. Alors ouais... c'est important à dire. Pour votre RP j'ai pris des notes. J'le fais pas souvent, j'le fais surtout pour les gros RP, mais là c'était pas tellement pour ça, c'était vraiment pour ne pas oublier une seule critique. C'est important parce que sur plusieurs points... j'suis désolé ^^ Vous avez un peu merdouillé.

Enfin ! J'dis ça dans le paragraphe de Naran, mais c'est adressé à tout le monde, plus ou moins. Du coté Mercenaire... Faudrait que je re-regarde mes notes pour voir si j'ai des trucs à reprocher à Kurt. Maintenant... Vous l'aurez compris, ma notation va avoir un semblant de structure, mais ça va être le bordel.

Donc Naran, nous y sommes ! Ton premier RP est objectivement bon. La description des lieux est bonne, prenante même, à l'instar de Lenore, tu arrives à installer une bonne ambiance. On y croit. Le Centurio s'est pris un sale coup dans le nez. Franchement pour moi c'est bien retranscrit. Tout le monde est sous pression, faut sauver le maximum de monde, ça court à gauche à droite... On sent la situation d'urgence...

… malheureusement, mais tu n'avais peut-être pas les clés pour, autant tu renforces ce qui a déjà été dit, autant niveau avancement t'es nul part sur ton premier RP ^^ T'arrive, tu prends conscience de ce qu'il se passe, tu nous montre, tu nous convaincs... mais ça s'arrête là. Après, c'est peut-être un peu bâtard de te le reprocher dans le sens où... tu l'auras compris, le RP sera guidé par Lenore. Lenore fait sa tambouille, et vous, mais tous hein, vous suivez. Ça sera un peu moins vrai sur la fin, mais... je peux pas m'empêcher de trouver ça dommage. Oui t'es nouvelle, oui tu songes un moment à te barrer tellement c'est la merde mais... Bref !

C'est le deuxième RP qui va être quand même plus cool pour toi. C'est ici que t'as mérité ton titre de « Docteur Background ». Tu installes plus de choses, dans la continuité de ton premier post mais en mieux. J'pense que le premier RP t'étais un peu paumée, mais qu'à partir d'ici t'as pris tes marques. C'est vraiment mieux par rapport au premier post. Pas en termes d'écriture, non c'était déjà très bien, mais dans l'immersion du truc. J'sais pas si tu vois c'que j'veux dire, dans le pire des cas, tu viens m'en parler y'a pas de soucis.

Un autre point que j'ai vraiment aimé, c'est quand Lily je crois, conte le combat. On voit que tu t'es renseignée et que t'es pas restée sur l'idée fixe de « Consulat défoncer Mercenaires ; Mercenaires douiller sévère ». Non, tu racontes certains moves que Genesis à fait lors de son attaque. Ça montre un peu de recherche et j'aime bien. Ça et la façon qu'ont les mercenaires de le raconter, c'est cool. On sent qu'ils sont un peu sur le cul, c'est dur à raconter. Ils se sont fait quand même défoncer par seulement deux mecs. Bref, le sentiment de... j'dirai pas non plus peur en fait, mais on sent qu'ils sont pas sereins, qu'ils ont pas encore vraiment pigé ce qui venait de leur tomber sur la gueule.

Et... là, où tu marques mille putains de points, c'est qu'enfin... ENFIN... quelqu'un pense à parler du fait que Fred à sonné la retraite. On croirait pas, mais putain... c'est tellement important et vous l'avez tellement squeezé ^^ J'comprends même pas. C'est vraiment LE truc qui fait qu'au lieu de vous prendre une petite branlée, vous en avez pris une énorme. Et pourtant... l'info était passée à la trappe pendant tout ce temps. Après... y'a quand même un oubli. Oui le Centurio est pété... Oui, oui. Pas de soucis. Mais bon, avec tout les témoins présents, vous allez pas me faire croire une seule seconde que y'a pas un seul témoin du fait que c'est Fred qui a commencé à lui-même péter la taverne. Il a essayé de faire tomber la charpente sur la gueule de Pamela et de Genesis hein ^^ C'est bizarre que cette info ait été omise. Bizarre à un point que... Non... quand même pas ^^

Et puis... le troisième RP m'a fait tiquer. T'arrive comme un putain de cheveu sur la soupe au moment où ça peut devenir intéressant pour Lenore et Kurt. Comment ça se fait ? C'est un putain de hasard ^^ Mais c'est putain de dommage pour le coup. Ça aurait été génial de les laisser discuter un peu, de voir ce qui allait en découler. Mais non, t'as décidée d'être la pote relou qui vient te demander si c'est vrai que y'a plus de bières au moment où deux gens s'apprêtent à se dire des choses... importantes ? Very Happy Non, j'déconne c'est pas relou non plus, t'offusque pas. Mais j'espère que l'image te parle. Et puis... tu fais le lien avec Surkesh, ce qui lui permet d'avoir un peu de visibilité, et un petit reminder de votre RP passé dans les rues. C'est vraiment sympa de faire ce genre de choses.

Quatrième RP je crois ? Y'a un moment où j'me suis paumé dans mes notes j'pense. Donc ça sera un peu plus en bordel, mais j'ai quand même des trucs à dire. Déjà... Naran se défonce ? C'est rigolo. C'est un peu décalé avec la situation, mais ça va ! C'est pas totalement illogique, et l'idée est marrante en plus de nous en apprendre un peu plus sur ton perso. Alors, non... T'es pas catégorisée toxico direct hein, t'en fais pas, mais c'est marrant de se dire que de temps en temps, Naran s'allume un petit boze au calme ^^

Ta reflexion sur Gideon est Kurt est bonne aussi. Non... enfin si, mais je dirais plus que le comportement de Gideon est bon par rapport à celui de Kurt. On a affaire à un conflit médicinal. Pas les même moyens, pas les même connaissances... c'est rigolo de confronter les deux mecs. Et l'idée du rituel paien est évidemment cool, en plus d'être logique. Le mec soigne à coup de sangsues, pas étonnant qu'il soit flippé quand il voit un mec brûler sa lame et allumer des bougies. La réaction était très très bonne en vrai.

Et puis... Lily. Lily, Lily, Lily... J'vais faire un petit avoeu... Les PNJ des mercenaires, j'les connais quasi pas. Y'en a vingt mille, là j'pourrais te dire sans grande conviction que y'a Stefan le garde du corps de Lenore, Cathy... j'crois qu'elle a un truc avec des poupées mais j'suis pas sûr. Bref, tu vois où je veux en venir, y'en a beaucoup, et j'ai pas la volonté de prendre le temps de me pencher sur tous. Par contre, Lily... En quelques lignes, t'arrive à lui donner une certaine consistance. A mes yeux, elle passe de « PNJ du décor » à « Vrai PNJ », j'sais pas si tu vois c'que j'veux dire. Bref, tu fais un bon travail dessus pour le lecteur un peu extérieur à tout ça que je suis. Là, j'peux te dire que j'aime bien Lily. Elle a l'air intéressante, et j'serais content de la revoir dans d'autres RP. Et j'vais conclure en te disant que c'est du bon boulot !

On passe à Kurt, ou « La bonne béquille » Very Happy :

Je... te laisse réfléchir au sens très très fin de ce titre hein, et j'enchaîne sur ce que j'ai à te dire. Je pense que je serai plus court pour une simple et bonne raison. La plupart des choses que je pourrai te dire, je te les ai déjà dites mille fois, et plus récemment j'appelle ce genre de choses du « bon Kurt ». Donc.... J'vais vraiment passer ton premier post à la va-vite, parce que c'est justement du bon Kurt comme je l'apprécie. Très dans le personnage, c'est rigolo, c'est pas con, c'est bien pensé. Non, j'pense que ta plus grande qualité est de rester dans les traits de ton personnage. Je sais que ça a pas été simple tout au long du RP, t'as pas eu beaucoup de marge de manœuvre, mais en dépit de ça tu t'en sors plutôt bien.

Et on arrive au deuxième post. Je te l'ai dit, et espère ne pas te décevoir... Je fonce. Et justement ce deuxième post met les points sur le « I », et j'suis content. Parce que t'as le génie de démentir intérieurement ce que te dis Lenore. Je le confirme ici, non c'est pas parce qu'il est à poil qu'il peut pas rentrer, non les mecs stationnés à Port Royal sont pas plus cons que les autres, oui y'a des procédures : Kurt peut rentrer, juste qu'il va attendre vachement longtemps le temps que tout se règle. Arrêtez d'imaginer la Shinra comme étant une grosse troupe de branle couilles sans déconner ^^ C'est illogique de se dire qu'avec la place qu'elle prend dans l'univers, elle recrute les pires mongols. Elle a justement le luxe de pouvoir se permettre d'être selective. Bon, j'parle dans un truc plus général, y'a pas besoin d'avoir 310 de QI pour bosser à la station, mais vous me comprenez.

Je ferme la parenthèse et continue... C'est bien de voir que Kurt montre les dents. Plutôt... ça aurait été illogique que ce soit le contraire. Le mec passe la pire journée de sa vie, c'est normal qu'il pète un boulard. En plus t'as plus de clopes... J'comprends ta peine. J'en ai déjà niqué trois sur ce commentaire, demain c'est dimanche, et j'sens que je vais devoir bouger mon cul avant la fin de la journée pour en racheter. Bref. Kurt vénère, c'est bien. Toutes les conditions sont réunies. Tu mentionnes aussi le serment d’Hippocrate, c'est... Non c'est pas l'idée du siècle, mais c'est bien que tu y penses. Et tout ton truc de médecine à l'arrache... L'ambiance ça va ouais. On sent bien que c'est fait avec les moyens du bord, que tu essaie de faire au mieux et tu le retranscrit plutôt bien. T'es concentré sur ton machin, ça te fait chier, mais tu dois le faire. Et puis tu inities le truc avec Lenore. Et là, j'me dis que le RP va prendre un tournant putain de ouf. De nouvelles perspectives de RP probables, ou peut-être juste un rapprochement totalement platonique... mais non ! Le futur nous montrera que... Ce soir mon pote, ce sera Gisèle.

… Non bon c'est crade mais ouais.

Le prochain RP est... chiant. Pas à lire, mais j'me suis mis à ta place. Là tout de suite, tu me dirais que ce RP t'as un peu déçu, je te croirais. Parce qu'au final c'est précisément le moment où tu peux rien de faire de plus que les autres tours. Tu répares des mecs, encore et encore... Et... si ça peut te plaire d'écrire pareille chose, j'comprendrais que t'en aies eu marre au bout d'un moment. Là, clairement t'es bloqué. Tu dois répondre, tu peux rien faire... faut forcer ! C'est p'tête ce que je trouve dommage. En dehors de ça, tu te débrouilles bien avec le peu que t'as. J'parle pas de matos hein, j'parle de marge de manœuvre. C'est pas une prouesse non plus, mais c'est bien. Tu livres pas un RP cacaté.

Et le dernier RP est vraiment sympa. La présence de Gideon (merci Naran) permet à Kurt de rebondir sur quelque chose et de pas continuer le même délire qu'au post précédent. J'ai... J'ai été content pour toi en fait que quelqu'un se dise « ah oui merde ! On a oublié Kurt, le pauvre ». Ce RP n'était clairement pas centré sur toi, je le sais bien. Mais c'est cool qu'on t'ait donné de quoi faire. Et puis l'engueulade est vraiment drôle. Comme je le disais, le choc des médecines. Et puis... le « Tiens Lenore » d'approche.... Putain, j'te jure sur mes notes j'ai marqué « Kurt, les pires techniques ». C'est rigolo, ça reflète la maladresse. A ce stade, on se dit « Putain il s'accroche le con ». Et... j'comprends vraiment pas.

Lenore, ou « Putain, j't'ai dit que j'avais pas envie de pécho, me casse pas les couilles ».

Incompréhension totale. Ça résume la conclusion de ton RP. Mais je vais y venir et prendre le temps d'expliquer mon ressenti évidemment. Faut que tu saches que, clairement, t'es le pilier du RP. C'est toi qui le fait avancer en fait. Parce que les idées viennent de toi ? Parce que ça a été décidé comme ça ? J'en sais rien, mais c'est en toute logique que c'est toi qui fait avancer les choses. J'parlais de Naran vis à vis de ça plus tôt... Toi c'est l'inverse. Naran, ça aurait été bien qu'elle fasse un peu avancer, toi ça aurait été terrible si t'avais glandouillé. Tu vois ce que je veux dire ? Bref, passons au premier RP. J'crois que t'es celle qui a le plus de notes, donc on va pas en faire des tartines non plus. Enfin, si mais... allons droit au but !

Premier RP. Une bombe dans notre gueule. Non franchement c'est bien. Tu poses les base de l'ambiance de ce RP à la perfection. J'ai lu ça le jour où tu l'as posté, j'me suis dit « Putain... ça va être serious business ». Tu nous embarques avec toi dans les sentiments de ton personnage, tu nous embarques dans la situation actuelle de Port Royal... C'est une franche réussite. Du moins, ça m'a bien plu. J'étais content de lire ça. Malheureusement y'a des trucs qui m'ont quand même fait tiquer de ouf.

Premièrement, le compte de morts et de blessés. Tu nous dépeint un carnage, clairement. Le Centurio est pété, faut aménager énormément de trucs pour les blessés. Y'a des blessés graves... Alors oui, évidemment que y'a des blessés graves... Mais deux choses :

Il me semble que Genesis et Pamela faisaient mention du fait qu'ils ne défonçaient pas les mercenaires. Ils les mettaient hors jeu, oui. Mais c'était pas un massacre de masse. Probablement que tu as exagéré le truc pour installer l'ambiance, mais faut respecter ces choses là. Mine de rien c'est important ^^ La deuxième chose... c'est que tu rencontres des PNJ... mais à aucun moment y'en a un qui te dit que c'est Fred qui a pété le Centurio ? ^^ Comme je disais plus haut à Naran, c'est carrément Fred qui a balancé une attaque combinée pour faire tomber le Centurio sur la gueule de Genesis et Pamela. C'est pas anodin comme info. Pourtant de TOUT le RP.... il en est pas fait mention une seule fois. Y'a pas UN témoin pour dire « ouais non c'est Fred, ce bolosse ». Pareil, la retraite, on en prend conscience que lorsque Naran.. ou plutôt Lily en fait mention. Alors oui c'est le bordel, tout le monde est sur le qui vive... Mais c'est pas le genre d'info que tu laisse filer ^^

On continue. Toujours dans l'ambiance et dans les sentiments. C'est cool. Tu nous parles de la pierre, rappel à un précédent RP que j'avais noté en plus je crois. C'est cool aussi. Peut-être vite expédié, mais cool. Tu arrives à motiver les troupes... d'une certaine façon. Tu prends les choses en moins, et à l'heure où les mercenaires doivent se passer de Natsu, j'te dirais que c'est pas un mal. Le reléguez pas trop au rang de PNJ pendant son absence, mais aller de l'avant me semble être une idée quand même pas trop bête ^^

Autre point critiquable, la seconde taverne de secours. Alors c'est pas sorti du chapeau hein... c'est normal qu'à Port Royal y'ait d'autres tavernes. Mais je trouve ça dommage que ce soit expédié aussi facilement. La destruction du Centurio avait ce petit quelque chose d'intéressant pour les mercenaires. Le bateau à coulé. Qu'est-ce qu'on fait ? Oui, le Centurio c'est pas le bâtiment... c'est les mecs qu'il y a dedans... mais là j'te parle vraiment du bâtiment ^^ Les mercenaires sont beaucoup, le Centurio c'était LA taverne de Port Royal. Y'en a pas une plus grande. Prends ça en compte, la place, quand vous serez à l'autre taverne. Mais ouais... une occasion aussi cool un peu gâchée... j'peux pas m'empêcher de trouver ça dommage, y'avait tellement à faire ^^

Et puis... Si Lenore se vante d'avoir une bonne connaissance des contrats... j'comprends pas qu'elle pige pas c'que le Consulat aurait pu vouloir aux mercenaires. Je sais que le Nouveau Monde c'est pas trop ton monde, je sais aussi que Natsu n'a pas rebondit la dessus... Mais au nouveau monde, le Consuls sont pas trop contents des actions des Mercenaires, en témoignent les petits panneaux genre « touchez encore aux indiens, et franchement... vous allez pas kiffer votre vie ». Tu vois ce que je veux dire ? Si Lenore à connaissance de trucs futiles tels que les contrats, comment une info comme celle-ci peut lui échapper ?

Second RP. Et là, dans mes notes je te cite. Je vais le refaire ici.

« Enfin, si on peut dire étant donné que dans cet accoutrement, vous ne saurez jamais prouver votre identité auprès de la Shinra… Vos collègues postés à Port Royal ne sont pas les plus malins de la troupe et ils ont dû fermer et barricadé la station pour éviter les débordements. »

Alors je sais que c'est dans le délire de ton perso de manipuler... Mais... A quel moment t'as cru que ça allait passer sans déconner ? Tu parles quand même à un mec qui bosse à la Shinra ^^ Donc, j'peux te le dire, comme Kurt l'a dit juste après : c'est un gros ramassis de conneries. Ton perso manipule les gens, j'vais te dire « pourquoi pas » sans grande conviction. J'ai dit le principal la dessus, ici ou dans la note de Kurt, j'vais pas m'éterniser.

… Mais si on combine avec le fait que tu dis à Kurt de pas prendre d'arme ou quoi à la fin du RP... Sur le papier, c'est logique. Evidemment. Mais t'es grave sous pression, tu le dis toi même, tes sentiments, tes pensées, tout est chamboulé. Est-ce que seulement tu serais capable de tels raisonnements alors que... clairement... tu revis la même épreuve que dans ta fiche (si j'ai bien compris), tout se casse la gueule. T'es sous pression de ouf. Moi, ce que j'en ai compris, c'était que tu passais un peu outre le RP et que tu blindais ton post de cent cinquante raisons pour que Kurt n'ait d'autre choix que de rester. Faut vraiment faire attention à ça. C'est pas vraiment du jeu que de procéder ainsi. Mais à nouveau, j'ai pas de preuves formelle, ce n'est que de l'interprétation. Je te dirai juste de faire vraiment attention dans ces cas là, surtout ici où Lenore ne devrait pas être à cent pour cent de ses capacités à réfléchir.

3e RP. Tu nous parles indirectement de Murasama. Tu l'as donc sur toi, et ce sans interruption depuis tout ce temps. Je vais vite fait rappeler le passif de cette arme. Enfin, sa description. Plutôt le passage qui m'intéresse tant c'est long

« Etant l’hôte de Lilith… la porteuse de Murasama est tentée par cette dernière et devient au fil du temps de plus en plus pervertie par Lilith (et même si elle l’était déja au départ), pour atteindre un état de débauche, de luxure, d’instabilité et de vice presque morbide (je vous laisse à votre imagination) »

Voilà. On y reviendra plus tard ^^ Notons que ça fait un petit moment que tu l'as, et que t'as passé la journée avec visiblement.

Donc on continue. T'es sympa avec Kurt, tu lui allume un cigare. Je ne prends absolument pas ça pour de la manipulation cette fois-ci. Je pense qu'il s'agit d'un acte vraiment sympa. Le mec est sous pression, vous êtes durs avec lui, il vous aide... Tu lui trouve de quoi fumer... c'est bateau dans le sens où c'est pas la trouvaille du siècle, mais c'est gentil. Tu nous parles d'ailleurs plus tard de remords vis à vis de lui... Bref. Continuons, y'aura un paragraphe exprès pour ça. Tu retires ta cape... Là où tu montres un signe de gentillesse envers Frantz... je vois une occasion de développer un truc IRP.

4e post. Kurt à rebondi là dessus et... ZBREH. Tu désamorces et tu te casses, le laissant seul. Tu le laisses seul... mais dans quel but ? Avoir la paix ? Alors oui t'as des obligations dehors mais... A nouveau, t'es sous pression... Je rappelle vite fait le moment « sérum de vérité » dans « Thé glacé sous les tropiques », le mec est sympa... Il t'apporte mine de rien une once de réconfort dans tout ce merdier. Il est là, il sait ce qu'il doit faire. Il a l'assurance que vous n'avez pas, que vous essayez d'avoir. C'est quelqu'un sur qui tu pourrais te reposer dans ce cas-ci. Il a émit des excuses sur un truc bateau, mais semblait sincère... Bref, j'crois qu'on a assez d'éléments pour dire que c'est pas un enculé de beau parleur.

Et Murasama dans tout ça ? La luxure, la tentation... ? D'accord tu te trimballe pas avec tout les jours si j'ai bien compris, mais tu reste quand même exposée de temps à autres à son passif. J'te dis pas que t'aurais du lui sauter dessus et lui arracher les fringues, non... WOWOWO on va se calmer direct. Non, juste que... la situation se prêtait bien à plus de profondeur entre vos personnages. Ça se passe bien, y'a des trucs... Mais tu désamorce tout. Tu te barres pour éviter de trop t'enfoncer là dedans, parce que c'est évident que si tu entames... ça serait con de stopper. Mais alors pourquoi ? Parce que c'est un mec de la Shinra et que tu veux pas perdre ta zone de confort IRP ? Là pour le coup, je suis plus sceptique quant aux raisons qui te poussent d'un coup à le laisser tomber.

Une décision. Une seule. Et t'as flingué tout le truc que vous vous commenciez à mettre en place depuis la fin de « Thé glacé ». Et ça pour des raisons obscures ^^ J'veux dire... Reprends la liste des éléments allant dans ce sens, rajoute du RP de Murasama... Y'aurait clairement pu y avoir un truc. Bref, continuons encore.

Tu fais jouer un peu le background aussi. Finalement ce RP est une grosse exposition de PNJ. Vous nous balancez pratiquement tout le bestiaire du Centurio, pour les lecteurs externes à tout ça c'est la découverte. Donc la mama truc bidule dont j'ai oublié le nom... C'est rigolo de la voir arriver et demander sans pression si elle peut ranimer les cadavres. Ouais... j'passe sur le bilan mortuaire sur lequel on est pas d'accord. Finalement ça gueule un peu, on désamorce la situation et vous vous retrouvez avec un soigneur en plus dans les parages. Tant mieux ! Y'a du boulot ^^ Mais donc ouais... tu fais pop un PNJ, tu nous le montre... Il est moins intéressant que Lily dont je parlais plus tôt je trouve, mais ok pourquoi pas !

Et là... dernier post et qui cloture le RP... c'est le drame ^^ Je... fronce les sourcils et je gonfle mes narines. Tu... ramène Kurt à la station... tu le largue et tu te casses. Il peut pas agir, il peut pas te dire au revoir... Alors... je sais pas si ça a été décidé entre vous, je pense pas. Mais en faisant ça... WTF. Tu fermes mais alors... complètement la parenthèse. Tu lui laisse pas du tout le temps de faire quoi que ce soit, tu t'arranges pour. C'est du moins comme ça que je l'ai pris, et ça c'est vraiment pas tip top ^^ Excuse-moi hein, mais je vais poser une question.

Pourquoi installer un début de quiproquo, un truc un peu mignon par moment même... si c'est pour au final poser une grosse pêche dessus ? Tu me feras pas croire que c'était de la manipulation depuis le début ^^ Lenore ne serait pas gentille pour de vrai avec, elle aurait pas dit ça pendant le sérum de vérité, elle aurait pas eu de remords ou quoi... Non, là je peux vraiment pas faire autrement que de me dire « Ok... avoir un pote de la Shinra, ça va plus faire chier mon perso qu'autre chose, faut que je cancel ça immédiatement ». Je suis vraiment désolé d'aller jusqu'à penser ça, et je le pense, mais... non. Ça ne fonctionne absolument pas. J'ai vraiment peur de dire que tu te laisse influencer par le HRP, par le côté pratique (ou justement pas pratique) de la chose et que du coup tu rejetes la situation, quitte à forcer un peu le truc.

Alors... par contre qu'on me fasse pas dire ce que j'ai pas dit. Je voulais pas ABSOLUMENT que Kurt pécho Lenore. Non. Je dis pas non plus que si un mec est sympa avec une nana ça finit automatiquement en péchotage langoureux. Non plus. J'dis juste que... Lenore est... c'est pas énorme non plus hein, mais elle arrive à avoir de la sympathie, de la réactivité à ses trucs... et finalement tu casse tout.

Bon ! Du coup... J'vois que j'attaque bientôt la 7e page. J'ai plus grand chose à dire. Je vais juste dire un ou deux trucs vite fait.

Lenore... je m'aperçois que dans tout ce que j'ai dit... y'a beacoup plus de négatif que de positif. Faut comprendre que je m'arrête davantage sur les points négatifs pour les approfondir, va pas croire que ton RP pue la merde et qu'il est bon a jeter. Non... j'ai juste repris les éléments qui m'ont paru un peu bizarre et les ai mis en évidence ici. Reste qu'au niveau de l'ambiance et des PNJ, tu as quand même fait un boulot. Ça me semblait important de te le redire, parce que bon... c'est important de pas oublier tout ça.

Deuxième chose, pour tout le monde. Si jamais vous voulez discuter d'un truc par rapport à la notation ou quoi, sachez que je suis dispo sur discord la plupart du temps. Y'a pas de soucis, vous pouvez m'envoyer un MP pour genre... si jamais vous avez pas compris un truc, si jamais vous êtes pas d'accord avec ce que j'ai dit, ou si y'a un truc que moi je n'ai pas compris. Ça ne changera rien à la note, mais ça peut toujours être cool !

Surkesh :
Très facile : 5 xp, 50 munnies, 1 PS en Magie

Naran :
Facile : 12 xp, 120 munnies, 2 PS. Un en défense, un autre en dextérité.

Kurt :
Facile : 10 xp, 200 (100+100) munnies, 2 PS en psychisme.

Lenore :
Facile : 10 xp, 0 (100-100) munnies, 2 PS en psychisme aussi.

Ouais... Comme tu gagne 100 munnies mais que t'en files 100 a Kurt, bah Kurt gagne ta récompense en gros. Et je m'occupe de balancer tout ça à Chen pour qu'il édite vos fiches.

Voilà voilà ! J'ai dépassé les 7 pages, j'suis content. Mon but c'était pas de faire méga long, j'ai échoué. J'me suis levé, j'ai noté, maintenant il est midi. Bonne journée à vous !
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