-Hey Septi, t’as vu ça ?
Septimus regarda l’écran de télévision dans la station Shinra. Le reportage sur la destruction de son ancien… foyer ? Il n’était pas très attaché à cet endroit, même s’il ne gardait aucune rancoeur contre ses anciens camarades. Toutefois… toutefois, il ne pouvait supporter que Genesis ait détruit cet endroit. Lui-même qui avait tenté de l’incarcéré il y avait quelques heures de ça. Lui qui l’avait obligé à tout quitté, tout abandonné en urgence. Chen était venu l’arrêter pour meurtres alors que les mains du diable ne cessait de couler du sang de ses victimes.
-Il trouvera une parade. Il dira qu’il n’est pas responsable. Ou qu’il a fait ça pour protéger les gens d’une menace plus importante. Tout ce qui compte pour lui, c’est de garder son image de mourant bien gentil, cracha-t-il.
Dire que l’invalide était amer de sa déconvenue avec le Consulat serait un euphémisme. Cette histoire le rongeait de l’intérieur, à telle point qu’il avait laissé de côté ses regrets quant à ses victimes. Il serait toujours temps d’y repenser plus tard, à tête reposée. Ou s’il avait confirmation que le poète était mort et enterré. Cela ferait une menace en moins pour les mondes.
Le duo sortit de la station de transport où ils avaient cherché des renseignements sur une possible mise à prix de leur tête. Pour l’heure actuelle, ce n’était pas le cas. Et ils étaient bien rassurés car ils n’avaient plus que leurs vêtements actuels et le vaisseau du plus petit. Leur fuite leur avait fait tout perdre, tant en possession qu’en amis. Il était peu probable qu’ils puissent un jour revoir Emma et Richard, madame Pop ou Alphonso et Frédériko, Chen et Peter.
-Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
-On revient là où tout à commencer. Ensuite…
-On avisera.
-Ouais.
-Amis pour la vie.
-Frères jusqu’à la mort et au-delà.
Les deux amis se dirigèrent vers la forêt, loin de Nottingham, loin de la guerre, loin des arbres morts. Au bout d’une petite heure, ils parvinrent finalement près d’une petite bicoque en bois, construite près de deux décennies plus tôt. Un vaisseau maculé de peinture était posé près de celle-ci. Au loin, s’ils se concentraient bien, ils pouvaient arriver à voir la tombe de John Dee. Ils avaient passé un quart d’heure en silence sur sa tombe. Seul hommage porté à cet homme qui avait façonné leur existence de bien des façons.
Le colosse entra avant le plus petit qui s’occupait de nettoyer le vaisseau de la peinture séchée. Lorsqu’il eut terminé, ce dernier alla également à l’intérieur. La poussière régnait en maître dans ce petit lieu inhabité. Mais à l’exception de celle-ci, et des divers toiles d’araignée, rien n’avait changé depuis son départ. Un sourire triste prit vie sur son visage alors qu’il se mouvait doucement en direction de son ancienne chambre. Il y trouva Henry, allongé sur son lit. Il décida donc de s’asseoir sur celui de son parrain.
-Ca fait…
-Bizarre, je sais.
-Il s’est… passé tant de choses ces dernières années. Je ne le remarque que maintenant mais, aussi insignifiantes que nos expériences ont pu être…
-Nous avons changé. Et pas nécessairement en bien.
-Pas nécessairement en mal non plus. Enfin, dans ton cas. Tu n’as pas de sang sur les mains.
-Non, à la place j’ai un secret dans le coeur.
-On fait… un sacré duo tous les deux.
-Gare à nos ennemis !
Ils sourirent tous les deux. Leur lien s’était fragilisé avec leur venue dans les Citées Dorées. Mais finalement, cette épreuve n’avait fait que le renforcer. Rien ni personne ne pourrait jamais les séparer autrement qu’en les tuant. Leur amitié était ancrée dans leur cœur, plus profondément que n’importe quelle autre émotion, que n’importe quel autre souvenir.
Le maître de la keyblade se leva, et se dirigea vers le coffre au pied du lit. Il s’accroupit et l’ouvrit, sortant les quelques vêtements de Dee. Il n’aurait jamais pensé porter un jour ce type de vêtements. Encore moins ceux de son maître. Néanmoins, il n’avait pas le luxe de faire la fine bouche. Pas maintenant qu’il était sans toit, et sans le sou. Fugitifs comme ils l’étaient devenus, ils ne pouvaient se permettre de rester bien longtemps ici. Il était fort possible que le monstre en rouge saurait bientôt qu’il avait vécu à Sherwood. Non, à vrai dire, il était certain qu’il le savait. N’avait-il pas clamé qu’il venait de ce monde lors de cette réunion à laquelle il avait participé alors qu’il venait juste de s’installer ? Il n’en était plus sûr. Mais ce qu’il savait avec certitude, c’était qu’ils n’étaient plus en sécurité ici.
Cela faisait bien longtemps que le jeune homme n’y était pas revenu. La guerre entre rebelles et autorités royales n’en étaient qu’à ses balbutiements. Sa relation avec les mercenaires était encore très forte, très impliqué – il avait envie de bien faire. Sa vision de Primus était celle d’une héroïne intrépide et sans reproche – l’enlèvement des mères lui avait ouvert les yeux. Oui, cela faisait longtemps. Et pourtant, il quitterait de nouveau ce monde, peut-être pour toujours, à la prochaine aube. Tel était le destin d’un fugitif.
Septimus regarda l’écran de télévision dans la station Shinra. Le reportage sur la destruction de son ancien… foyer ? Il n’était pas très attaché à cet endroit, même s’il ne gardait aucune rancoeur contre ses anciens camarades. Toutefois… toutefois, il ne pouvait supporter que Genesis ait détruit cet endroit. Lui-même qui avait tenté de l’incarcéré il y avait quelques heures de ça. Lui qui l’avait obligé à tout quitté, tout abandonné en urgence. Chen était venu l’arrêter pour meurtres alors que les mains du diable ne cessait de couler du sang de ses victimes.
-Il trouvera une parade. Il dira qu’il n’est pas responsable. Ou qu’il a fait ça pour protéger les gens d’une menace plus importante. Tout ce qui compte pour lui, c’est de garder son image de mourant bien gentil, cracha-t-il.
Dire que l’invalide était amer de sa déconvenue avec le Consulat serait un euphémisme. Cette histoire le rongeait de l’intérieur, à telle point qu’il avait laissé de côté ses regrets quant à ses victimes. Il serait toujours temps d’y repenser plus tard, à tête reposée. Ou s’il avait confirmation que le poète était mort et enterré. Cela ferait une menace en moins pour les mondes.
Le duo sortit de la station de transport où ils avaient cherché des renseignements sur une possible mise à prix de leur tête. Pour l’heure actuelle, ce n’était pas le cas. Et ils étaient bien rassurés car ils n’avaient plus que leurs vêtements actuels et le vaisseau du plus petit. Leur fuite leur avait fait tout perdre, tant en possession qu’en amis. Il était peu probable qu’ils puissent un jour revoir Emma et Richard, madame Pop ou Alphonso et Frédériko, Chen et Peter.
-Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
-On revient là où tout à commencer. Ensuite…
-On avisera.
-Ouais.
-Amis pour la vie.
-Frères jusqu’à la mort et au-delà.
Les deux amis se dirigèrent vers la forêt, loin de Nottingham, loin de la guerre, loin des arbres morts. Au bout d’une petite heure, ils parvinrent finalement près d’une petite bicoque en bois, construite près de deux décennies plus tôt. Un vaisseau maculé de peinture était posé près de celle-ci. Au loin, s’ils se concentraient bien, ils pouvaient arriver à voir la tombe de John Dee. Ils avaient passé un quart d’heure en silence sur sa tombe. Seul hommage porté à cet homme qui avait façonné leur existence de bien des façons.
Le colosse entra avant le plus petit qui s’occupait de nettoyer le vaisseau de la peinture séchée. Lorsqu’il eut terminé, ce dernier alla également à l’intérieur. La poussière régnait en maître dans ce petit lieu inhabité. Mais à l’exception de celle-ci, et des divers toiles d’araignée, rien n’avait changé depuis son départ. Un sourire triste prit vie sur son visage alors qu’il se mouvait doucement en direction de son ancienne chambre. Il y trouva Henry, allongé sur son lit. Il décida donc de s’asseoir sur celui de son parrain.
-Ca fait…
-Bizarre, je sais.
-Il s’est… passé tant de choses ces dernières années. Je ne le remarque que maintenant mais, aussi insignifiantes que nos expériences ont pu être…
-Nous avons changé. Et pas nécessairement en bien.
-Pas nécessairement en mal non plus. Enfin, dans ton cas. Tu n’as pas de sang sur les mains.
-Non, à la place j’ai un secret dans le coeur.
-On fait… un sacré duo tous les deux.
-Gare à nos ennemis !
Ils sourirent tous les deux. Leur lien s’était fragilisé avec leur venue dans les Citées Dorées. Mais finalement, cette épreuve n’avait fait que le renforcer. Rien ni personne ne pourrait jamais les séparer autrement qu’en les tuant. Leur amitié était ancrée dans leur cœur, plus profondément que n’importe quelle autre émotion, que n’importe quel autre souvenir.
Le maître de la keyblade se leva, et se dirigea vers le coffre au pied du lit. Il s’accroupit et l’ouvrit, sortant les quelques vêtements de Dee. Il n’aurait jamais pensé porter un jour ce type de vêtements. Encore moins ceux de son maître. Néanmoins, il n’avait pas le luxe de faire la fine bouche. Pas maintenant qu’il était sans toit, et sans le sou. Fugitifs comme ils l’étaient devenus, ils ne pouvaient se permettre de rester bien longtemps ici. Il était fort possible que le monstre en rouge saurait bientôt qu’il avait vécu à Sherwood. Non, à vrai dire, il était certain qu’il le savait. N’avait-il pas clamé qu’il venait de ce monde lors de cette réunion à laquelle il avait participé alors qu’il venait juste de s’installer ? Il n’en était plus sûr. Mais ce qu’il savait avec certitude, c’était qu’ils n’étaient plus en sécurité ici.
Cela faisait bien longtemps que le jeune homme n’y était pas revenu. La guerre entre rebelles et autorités royales n’en étaient qu’à ses balbutiements. Sa relation avec les mercenaires était encore très forte, très impliqué – il avait envie de bien faire. Sa vision de Primus était celle d’une héroïne intrépide et sans reproche – l’enlèvement des mères lui avait ouvert les yeux. Oui, cela faisait longtemps. Et pourtant, il quitterait de nouveau ce monde, peut-être pour toujours, à la prochaine aube. Tel était le destin d’un fugitif.