Salazar Regale
Identité
- Nom : Regale
- Prénom : Salazar
- Titre : Maître des potions
- Âge : 35
- Camp : Coalition noire
- Monde d'Origine : Cité des rêves
- Race : Humaine
- Grade désiré : Un bon. J’exècre la médiocrité.
Physionomie
Il faut toujours remplir des dossiers et ça commence toujours pareil !
Je grommelle entre mes dents, assis sur une chaise inconfortable, la table trop basse venant frotter contre mes genoux. Si je ne fais pas attention, je vais la soulever.
Visiblement, mon corps est ce qui intéresse le plus ! Pas mes capacités ou mes faits d’armes, mon corps ! Je ne suis pas une prostituée bon sang ! J’espère que je serais accepté…s’ils osent me refuser…moi…
Je trempe ma plume d’un geste rageur et me reprends pour commencer à remplir ce dossier d’inscription correctement et suivre la procédure. Je vais me décrire.
Je suis un homme grand,
Je ne préciserais pas qu’ils utilisent du matériel pour écoliers dans leurs salles de recrutement…
et fin. Je ne suis pas un demi-géant, je n’ai rien d’un balourd. Je suis élancé, élégant, le port altier. J’ai été éduqué, je me tiens droit, sait parler avec politesse s’il le faut. J’ai des manières.
Je pense me distinguer de certains membres rien qu’avec mes manières. J’ose espérer qu’ils ne sont pas tous des rustres… Je pense que cela sera le cas d’une bonne partie d’entre eux… J’espère ne pas devoir les côtoyer outre mesure.
Je prends soin de mon corps et l’entretien, c’est toujours une arme utile. Je n’apprécie pas le combat mais je sais me débrouiller et donner des coups si besoin. Je préfère ne pas utiliser mes mains pour ces basses besognes. J’ai besoin d’elles au quotidien pour un but bien plus noble que casser des nez. Je suis donc agile avec une forte affinité avec la magie. J’aime la rendre plus…utile, impressionnante. La mêler à mes potions, mes décoctions pour les rendre encore plus efficaces, létales, discrètes ou parfaitement visible. Certaines réactions ont besoin de catalyseur que l’on n’a pas toujours à sa disposition, un peu de feu, de l’eau, une bourrasque de vent. Réussir à séparer cette petite étincelle de magie qui n’est exploitée qu’une fois que la réaction est prête procure un tel sentiment de bonheur ! Les tests sont long et il reste encore du chemin à parcourir mais… imaginez, deux liquides qui se mélangent une fois un flacon projeté au sol qui s’embrasent dans une tornade de feu grâce à un petit compartiment contenant un sort de vent ? C’est magnifique ! Mais je m’égare. Revenons à mon apparence.
On me reproche souvent ce que les gens prennent pour un manque d’hygiène avec mes cheveux gras. Je les protège juste de mes…activités. Toutes ces vapeurs… J’aime ma chevelure noire de jais. Alors je la protège par un baume, constamment car je peux avoir besoin ou envie d’entrer dans mon laboratoire n’importe quand. Je les garde longs et les attache dès que je rentre dans mon laboratoire, je n’ai pas l’envie de les couper.
J’ai aussi un long nez. Cela me permet de flairer les bonnes occasions et de savoir si une réaction dangereuse se produit… C’est fort pratique quand on travaille avec des incapables comme mon assistant qui avait la manie de mal fermer les flacons.
Cet abruti… Il pensait que je n’allais pas m’en rendre compte mais quand un flacon entier s’évapore cela se remarque ! Mes petites perruches n’ont pas résisté… Enfin elles ont remplis leurs rôles. Leur mort m’aura fait rapidement comprendre que passer la porte serait mortel sans aération. Heureusement que mon cher assistant s’est porté…volontaire pour aller ouvrir… Il aura au moins fait quelque chose d’utile dans sa vie.
Cela me rappelle une anecdote. Il se plaignait souvent de mon regard.
‘Et avec ses yeux noirs…on dirait qu’il te transperce avec des lames…que tu es un déchet immonde…brrr’.
Il n’avait pas tort mais il n’est pas très intéressant et n’aura jamais la chance de le devenir. On ne me déçoit qu’une seule fois. Enfin, oublions le, je suis le candidat, c’est de moi que l’on doit parler !
Je finirais avec mon teint. Il est blafard. Je préfère l’éclairage des lampes à la chaleur du soleil. Mon laboratoire n’a jamais eu de grandes baies vitrées donnant sur un jardin paradisiaque. Des petites fenêtres et des grands néons.
Psychologie
Après la prostitution, le psychiatre… très bien…très bien… Je hais ces fiches… mais comme je suis méthodique et procédurier, je vais le faire.
J’aime que les choses soient faites. Correctement. Je n’aurais jamais mené une seule expérience à bien sans cela. Il faut consigner les essais, les doses, les quantités. Précisément. Les effets aussi. Les aspects, les odeurs. Tout. J’ai toujours un carnet sur moi, dans ma blouse noire, et de quoi noter. Toutes mes expériences sont numérotées, reproduites, testées, améliorées. Je ne suis jamais satisfait de mon travail. Je peux toujours faire mieux. J’excelle déjà mais ça n’est pas suffisant. Je veux plus. Etre le meilleur, la référence, celui dont le nom fait trembler par son génie à sa simple évocation et rend tremblant les débutants, les concurrents, les ennemis. Je suis donc patient. Et logique. Quand cela ne fonctionne pas, je cherche la raison précise. Il n’y a pas de raison qu’après une longue recherche bibliographique, une réaction ne se passe pas comme prévu. Il faut découvrir pourquoi, comment et s’en servir pour de nouveaux produits. Il suffit de peu de détails pour que tout change. Une qualité de produit plus faible, une pollution de la matière acheté, une température trop haute, trop basse. Sans être méthodique, je n’aurais jamais rien réussi sans cela. Ingénieux aussi. Il le faut pour innover sans cesse et améliorer, que ça agisse plus vite, plus précisément, plus fort, moins détéctables…
Je suis retord et rancunier…mes ennemis ne le restent pas longtemps, ils deviennent vite…inexistants. Ils ne s’en rendent souvent même pas compte avant que la mort ne les emporte. Les fous… oser remettre mon génie en cause…mes paroles en doutes… divulguer mon savoir…
Dire qu’ils ont osé pénétrer chez moi, voler mes carnets, mes notes… Saccagé mon laboratoire…ils l’ont détruit sous mes yeux… Toutes ces années parties en un claquement de doigt ! Ils n’avaient pas pensé que je me relèverais si tôt ni que j’alimenterais leurs ennemis. Ils ont appris à leurs dépends qu’il y avait des bornes à ne pas dépasser. C’est ce qui à motivé ma décision de rejoindre ce camp. Ils doivent être en mesure de protéger un de leur membre ici. Et me permettre de développer mon génie.
Je code maintenant mes carnets et je ne prendrais jamais plus d’assistant.
Je prends une profonde inspiration pour me calmer et ne pas faire trembler mon écriture. Elle ne mérite pas cela. Ce dossier sera rempli parfaitement. Comme tous les autres !
Je ne me laisse plus déborder par les émotions. Je les garde sous contrôle. Elles ne sont que distractions.
Seule la colère parvient à se frayer un chemin en moi mais elle s’apaise à chaque affront réparé, à chaque goutte de mes précieuses potions qui se répandent dans le sang ennemi, à chaque vapeur aspirée par un poumon perdant peu à peu de sa fonction. Ah…ce doux sentiment de puissance…
Histoire
Mon histoire…Enfin ! Je vais commencer par le début…
Je suis le seul fils de mes parents. Des gens de petite extraction qui ne supportent pas d’être ce qu’ils sont. Ils ne m’aiment. Je le leur rendais bien.
Mon père était un homme violent qui avait une passion trop grande pour la boisson. Il ne s’est jamais rendu compte de ces petites gouttes de liquides versées un soir alors qu’il allait, titubant, assurer un de ses besoins primaires. Il ne s’en est pas rendu compte alors que ses yeux se révulsaient et que la bave lui sortait en une mousse douce à mon regard de sa bouche affreuse et tordue dans une grimace de douleur. Il ne s’en est jamais rendu compte, s’accrochant à la bouteille comme si elle allait le sauver. Son contenu s’est déversé dans sa bouche une dernière fois puis elle a roulé au sol, hors de sa main inerte.
Ma mère a pleuré encore et encore cet homme violent. Elle l’aimait malgré tout, c’est ce qu’elle répétait sans cesse.
‘Ca n’est pas sa faute…je l’aimais comme il est…pourquoi est-il parti en me laissant seule…avec toi ?’
Elle m’avait dit qu’elle avait de grands espoirs, que je devais être l’enfant de la réconciliation, qu’il allait changer, enfin la voir et l’aimer comme elle le méritait. Il n’a pas changé. J’avais failli à la mission qu’elle pensait que je devais avoir alors elle m’a oublié, pleurant son époux abusif, idéalisé dans sa mémoire défaillante.
J’étais abandonné à mon sort alors qu’elle se laissait mourir pour le rejoindre. Moi, je n’avais plus qu’un but, maintenant j’avais découvert le pouvoir de la connaissance. Ce que j’avais lu dans un livre fonctionnait. Ce vieil homme m’avait bien dit que ça serait le cas mais…je ne l’ai pas cru jusqu’à ce que je voie cette merveille en action ! J’étais enivré par les possibilités que cela pouvait m’offrir mais je n’avais pas les moyens de pouvoir assouvir ma curiosité.
J’ai donc quitté la maison, passant par une sorte de programme de protection de l’enfance qui allait œuvrer ‘pour mon bien’ dans cette situation ‘affreuse’ que je vivais, la laissant avec ce cadavre putride sur le sol pourrissant de ce taudis qui nous servait d’habitation. J’ai été pris en charge par une famille désirant faire le bien autour d’elle, changer ma vie, me faire découvrir joie, bonheur et amour. Ayant déjà vu ce que ‘l’amour’ pouvait faire, je n’ai que peu succombé à leur bons sentiments. J’ai découvert la religion. Ils en étaient férus. Je n’ai pas vraiment apprécié de concept.
Pourquoi tout attribuer à un être invisible alors qu’il suffisait de se lever et prendre les choses en main ? Pourquoi lui attribuer notre bonheur si durement gagné ? Pourquoi décidait-il de nous punir en nous affligeant de peine et de malheurs ? J’étais convaincu qu’ils avaient tort.
Je le suis toujours. Je ne dois mes succès qu’à mon génie, mes déconvenues à mon manque d’expérience ou de malheureux hasards. Les plans sont faits pour être suivis et mènent au succès. Les plans. Pas une connerie d’être ailé.
Enfin…ces gens m’auront bien servi. J’ai pu obtenir une éducation de marque. Je me suis spécialisé dans cette matière que je ne connaissais pas mais que j’ai découverte avec ce liquide assassin. La chimie. J’ai ajouté la magie aussi. Les deux fusionnent et deviennent une arme tellement puissante ! Avant d’être totalement indépendant, j’ai retrouvé l’homme qui m’avait faire lire ce livre. Il avait du voir mon ambition. J’ai parfait mes connaissances avec lui. Je suis devenu son apprenti puis je l’ai dépassé.
Il attendait de moi que je transmette le savoir comme il l’avait fait avec moi. J’ai donc suivi sa volonté et j’ai voulu partager mon art, l’enseigner. Mais ils étaient tous si inaptes, si idiots. Complètements inutiles. Tellement dénués de passions. Je revois encore leurs regards vides face à mes explications. J’allais pourtant leur apprendre des choses fabuleuses ! J’ai préféré partir pour ne pas gâcher mon génie. Ils ne méritaient pas que je gaspille mon talent sur eux. Je suis donc parti encore une fois mais avec une nouvelle idée.
Si la future génération ne m’apportait rien, si enseigner se révélait plus pénible que la création alors j’allais devenir créateur ! Inventer encore et encore ! J’avais enfin les connaissances nécessaires pour pouvoir créer mes propres produits et ne devoir dépendre que de moi-même. Mais où pouvais-je le faire ?
Je me suis trouvé un petit laboratoire. Le mien. J’ai obtenu mes premiers clients, mes premiers contrats. Je pense que cet homme a su glisser quelques mots aux bonnes personnes. Cela m’arrangeait, il fallait que je vende quelques produits pour continuer mes recherches. Rien n’est gratuit. Je bouillonnais de créativité ! J’étais jour et nuit sous les néons de mon laboratoire, j’ai pris un assistant qui s’est révélé être un incapable et finalement, mon succès a été ma perte. J’ai refusé de rentrer au service d’une seule famille. Ils n’ont pas aimé et on voulu m’intimider. Mes autres clients ont été ravis qu’ils…disparaissent. Mais j’ai compris que seul, sans véritable soutien, j’aurais toujours ce problème. Je devais voir plus grand, hors de ce monde !
Je marchais dans une ruelle sombre, écoutant l’eau croupie goutter quand soudain, la solution m’est apparue. En pleine face. Un petit parchemin volant vint se ficher sur mon nez. Une organisation recrutait. J’en avais entendu parler. Elle avait l’envergure dont j’avais besoin. Ils voulaient mettre fin à la suprématie du sang par le sang. Ils ne se souciaient que de leur but. Et ils devaient l’atteindre quel qu’en soit le prix. C’était parfait. Et c’est pour cela que je me suis présenté à eux. J’ai à peine accordé un regard aux sous fifres. Je voulais parler à des gens importants. J’avais des choses à dire et à montrer.
Ils se serviraient de moi certes, mais j’aurais tout le pouvoir pour m’améliorer ! Fini les petits poisons sans panaches, les explosions sans envergures ! Je voulais un laboratoire ! Des cobayes ! Et je voulais qu’on puisse reconnaitre mon nom et le craindre rien qu’en voyant une de mes œuvres. Si pour cela je devais laisser des impies les répandre, qu’ils aient au moins de l’envergure !
Questions diverses
1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ? Une relation oui, aimer non. Futile.
2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?
Un serpent venimeux sans antidote connu.
3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?
Il n’a aucune camaraderie. Et il n’est fidèle qu’à ceux qui ne le dérangent pas et lui donne les moyens de faire ce qu’il veut.
4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques unes de vos relations amicales.
Il n’a pas d’ami.
5) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes.
Le vrai pouvoir, c'est la connaissance.
6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles?
Hum…le vocabulaire peut-être en point faible…
Mon point fort… mon imagination ?
7) Pourquoi incarner ce personnage ?
Parce qu’il est méchant ! Parce qu’il fait de la chimie magique ! Parce qu’il est imbuvable !