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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.


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Les mains dans les poches, le SOLDAT avançait d’un bon train, restant à une bonne distance du garde du Consulat alors que celui-ci rentrait théoriquement chez lui.

Comme il l’avait observé, une fois le service de dix-neuf heures terminé, le garde prenait le chemin pour rentrer chez lui. C’était le type aux démangeaisons. Le médecin l’avait appelé comme ça parce qu’il passait la plus grande partie de son temps lors de ses rondes à se gratter. Que ce soit le dos de la main, le visage ou encore le ventre, il ne semblait faire que cela.

Par chance, il allait avoir droit à une consultation gratuite. Un moment en tête avec le médecin. Même si l’idée le faisait sourire, il y avait un bémol dans l’histoire. Kurt allait extorquer des informations à cet homme, et il n’allait pas pouvoir le laisser tranquille après cela. Après une semaine d’observation à la fenêtre d’une auberge, il allait devoir maintenant passer au côté plus sombre du poste qu’il convoitait.

Le passage à tabac ? Non. Pas pour cette fois. Une fois que le SOLDAT aurait appris ce dont-il avait besoin pour mener son opération, il allait devoir exécuter le garde et faire passer cela pour accident. Comme un rappel à la réalité, son arme rangée dans son hostler vint le cogner aux côtes. Comme si cela arrivait souvent qu’un homme trébuche et se tirait une balle dans la tête.

- Fillipa ? Il c’était arrêté devant une porte, frappant deux coups à celle-ci avant de reprendre. Ouvre, c’est moi, nous avons deux heures devant nous.

Une cigarette à la bouche, Kurt continuait son chemin, faisant mine de ne pas remarquer monsieur démangeaison rentrant dans une maison qui n’était pas la sienne. Comment pouvait-il en être sûre ? Le médecin avait déjà suivi cet homme il y a deux jours, il ignorait tout de cette petite aventure chez Fillipa.

Il continuait sa route, tournant à la première intersection pour s’appuyer contre un mur. Il n’était pas idiot, il savait très bien ce qui allait se passer dans cette maisonnette. Kurt attendait simplement de finir sa cigarette avant de revenir sur ses pas et ensuite s’arrêter devant la porte.

Les volets étaient fermés, personne en vue dans la rue, c’était le moment d’agir se disait-il.

Méticuleusement, il s’abaissait devant la serrure en sortant un crochet pour ouvrir la porte à sa façon. Un cliquetis se faisait entendre et le médecin se relevait alors en rangeant l’ustensile et en dégainant son pistolet muni d’un compensateur de bruit. Un mot d’ordre pour ce soir, sobre et efficace. Marchant à pas de félin, Kurt pénétrait dans la petite maison en faisant bien attention à fermer la porte derrière lui.

La tunique de garde éparpillé au sol lui laissait comprendre qu’il n’arrivait pas trop tôt. Prenant son pistolet en main, utilisant la main non-direction comme support, le SOLDAT longeait les murs, à l’affut du moindre bruit afin de trouver la chambre de l’endroit.

Après de longues minutes, il perçut enfin le bruit caractéristique d’un lit frappant contre un mur en provenant de l’étage. Bien, il allait bloquer l’unique point de sortie. Il posait alors son pied sur la marche, provoquant un grincement et l’immobilisant dans l’instant. Cela ne semblait pas les déranger outre mesure. Il soupirait en continuant son ascension des marches pour découvrir une porte entrouverte, signalant sans difficulté sa destination.

Il avançait, le bruit de la baise se faisant de plus en plus intense quand il posait alors sa main sur la clanche pour ouvrir lentement la porte. Alors, ce fut le dos de monsieur démangeaison qui l’accueillant dans cette scène d’une rare intimité. Il s’avançant, n’attirant l’attention qu’à l’instant ou le frottement de la pierre en silex de son briquet  allumait la flamme et la cigarette de Kurt.

- Francis ! Ah… Arrête ! Elle frappait sur son épaule, dévoilant enfin de visage de l’intéresser qui passait rapidement à la colère, ramenant la couverture sur les seins de Fillipa. Qu’est-ce…
- Qu’est-ce que vous foutez là ! Hurlait-il, ne cachant plus hargne alors que la sueur perlait déjà sur son front. Vous allez dégager d’ici bien…

Le médecin ne laissait pas le temps à monsieur démangeaison de terminer sa phrase qu’il levait son arme et tirait un unique coup, provoquant un léger éclair de lumière dans la pièce, alors que la tête de lit fut repeinte par le sang de la femme.

- Tu restes bien là… Et s’il te plaît, garde la couverture à hauteur de ton bassin. Merci. Prononçait alors le médecin, ayant légèrement tourné sur lui-même pour pointer le canon sur Francis.
- Vous êtes qui ! Bordel de… Il s’était déjà retourné pour attraper son coup d’un soir par les épaules, l’agitant frénétiquement.
- Qu’est-ce que je viens de dire !? Il baissait légèrement son canon, tirant une nouvelle fois et touchant le garde au genou, lui arrachant un cri alors qu’il amenant déjà sa main à la blessure. Pas bouger. Il tirait alors sur sa cigarette, éclairant un visage sans émotion

Francis gémissait, ne comprenant pas ce qui lui arrivait alors que le médecin rangeant son arme dans son hostler et s’avançait pour se mettre à ses côtés.

- Tu fais une énorme connerie… Commençait-il alors que le médecin sortait la boîte en plastique ainsi que l’aiguille contenant le sérum de vérité. Dès que j’sors d’ici, j’vais te…
- Attends, tu crois vraiment que tu vas sortir d’ici ? Appuyant sur le piston de la seringue, faisant jaillir un peu de sérum, le médecin fixait à tour de rôle le couple avant de ricaner un instant et planter l’aiguille dans le gras du garde. On verra si t’es sage, gamin.

Il criait de douleur une nouvelle fois alors que le médecin se retournait pour trouver une chaise et s’asseoir et récupérer son arme qu’il posait sur ses genoux. Il fallait le temps que le sérum agisse, le médecin laissait son regard se perdre dans la pièce. Surtout, il s’arrêtait sur le corps de Fillipa en train de se refroidir, les mamelles à l’air et commençant déjà à bleuir. Il eut un bref haut-le-coeur, qu’il réfrénait du revers de la main avant de fixer le garde, tenant toujours son genou.

- Bon, c’est quoi ton nom ? Commençait le médecin, vérifiant si le sérum était actif.
- Francis Molany. Dit-il, crachant presque la réponse, contraint à le faire.

Kurt souriait, au moins, il parvenait au moins à faire ça. Cependant le temps jouait contre lui, il devait extraire le plus d’information avant que le filtre de lucidité ne fasse plus effet.

- Alors, Francis. Il souriait à l’intention du garde. Quelle est ta tâche, prêt de cette grande porte.
- Je… Il semblait résister, fermant sa bouche jusqu’à lâcher le morceau. J’suis chargé de la garde des portes menant au laboratoire d’Ansem, c’est mon affectation du mois.
- Vous changer d’affectation chaque mois ? Il se relevait un peu, mémorisant l’information. Les équipes et les rondes restent les mêmes où vous changer ?!
- Oui, le vingt-trois de chaque mois, les huit équipes sont affectées ailleurs et ce sont d’autres qui viennent prendre la garde. Il tournait son regard, fixant Fillipa avant de fixer de nouveau Kurt. Ils gardent le même horaire, nous avons un mois de repos et nous retournons garder les portes du laboratoire une nouvelle fois. Voilà un an que j’fais ça.

Le médecin plongeait sa main dans la poche pour sortir un calepin et noter les nouvelles informations. Il comptait faire ça ce soir, afin que la disparition de Francis ne revienne pas aux instances supérieures et que la sécurité soit doublée. Toutefois, toutes informations étaient bonnes à prendre.

- Bien. Le médecin relevait son regard, fixant encore l’homme aux démangeaisons. Parle-moi des systèmes de sécurité, n’oublie rien.
- D’abord, il y a nous quatre à l’entrée. Il plissait des yeux, cherchant à comprendre ce qui en retournait. Et à l’intérieur, c’est l’ordinateur qui gère la sécurité. En plus, il y a des caméras partout, dirigé depuis un poste de contrôle. Personne ne se trouve dans les couloirs jusqu’à l’ordinateur, c’est interdit et il faut remplir une procédure qui doit être validés par le Boss pour pouvoir rentrer.
- T’es sérieux ? Il haussait un sourcil avant de reprendre. Et le poste de contrôle, il est où !?
- Aucune idée. Dit-il, simplement.

Kurt pestait un instant, récupérant un flacon dans sa poche pour faire une nouvelle injection à Francis et reprendre sa place. Deux minutes par prise, pas plus. L’effet de la première piqure devait s’être estompé. Il reprit sa place et posait de nouveau la question.

- J’viens de vous dire que j’en avais aucune idée ! Commençait-il à supplier alors que le drap virait au rouge cramoisi. Il y a un type qui vérifie les caméras, et il active aussi les portes.
- Les portes...? Il se redressait sur sa chaise.
- Cinq portes, tout en acier et impossible à forcer. Il suait de plus en plus, le choc de sa blessure au genou et celui du sérum. L’ordinateur fait passer quatre épreuves à chaque porte, donnant ainsi son feu vert et le gars de la salle de contrôle doit, lui aussi, valider en actionnant le système mécanique. L’un ne fonctionne pas sans l’autre.

Le SOLDAT fronçait les sourcils, ce n’était pas du tout prévu, il ne s’attendait pas à autant de mesure de sécurité pour un simple ordinateur.

- Les tests, ils consistent en quoi. Notant de plus belle, il remarquait que le garde prenait maintenant appui sur la tête de lit.
- Scan rétinien, identification de la voix et des empreintes et un code à taper. Énumérait-il, sagement. Une fois, j’ai dû escorter un type, c’était super long.
- Rien d’autre à savoir…?
- L’ordinateur peut se défendre, sans aide extérieure. Il fermait les yeux, il commençait à pleurer. Pour ça que nous ne sommes que quatre. Il se démerde bien tout seul.

Il ne pouvait tout simplement pas le faire, même ne ménageant une porte de sortie en piégeant la boulangerie au coin de la rue pour attirer l’attention ailleurs. Il n’avait pas suffisamment d’explosif pour faire péter les portes, et il ne pourrait pas passer les épreuves à chacune des portes. Pas sans l’aide d’une personne au poste de contrôle pour actionner le mécanisme.

Refermant le calepin et le rangeant, le médecin se relevait en laissant son arme frotter contre sa cuisse.

- Vous allez me tuer…? Les larmes coulaient le long de ses joues, le médecin détournait le regard un moment. Promis, j’dirais rien ! Personne ne saura que…
- Le sérum ne fait plus effet. Il leva alors son pistolet, pointant sa mire en direction de la tête avant de presser la détente.

Le corps de Francis tombait, en même temps que le reste du corps chutait pour que le crâne ensanglanté tombe sur les seins de Filipa. Cette fois, Kurt ne parvint pas à se retenir et il relâcha le contenu de son estomac sur le sol, le ragout de madame Deval trainait maintenant au milieu de la place alors que le médecin quittait difficilement la chambre pour descendre dans la cuisine afin de passer de l’eau sur son visage.

Le teint livide, il se repassait la totalité de la discussion dans la tête. Non, il ne parviendrait pas à faire cela seul. Ou il devait mieux se préparer. Maintenant qu’il avait les informations, il lui fallait réfléchir à un nouveau plan d’attaque, un truc lui permettant de rentrer et sortir.

Il devait retourner au vaisseau-mère, il n’avait pas le choix que de rentrer et d’annoncer l’échec de sa mission. Kurt se retournait rapidement, fixant la cuisinière pour ensuite allumer toutes les sortes de gaz et finalement allumer une bougie dans la pièce voisine. Il retournait ensuite rapidement dans la chambre, récupérant les douilles de son pistolet avant de sortir et de retourner à l’auberge. Il allait devoir prendre les clés de l’auberge le lendemain matin, et retourner bredouille au vaisseau-mère.

Finalement, il n’allait peut-être pas devenir Turk après l’échec de sa troisième épreuve. Du moins, ce serait logique qu'il essuie un refus de la part du Président Shinra.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:53, édité 1 fois
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Bien !

Cette deuxieme partie s'inscrit dans la continuité de la première c'est cool. Est-ce que pour autant c'était nécessaire de diviser en deux parties ? Je sais pas.

Donc pour ce qui est de la première partie :

Tu plantes le décor, c'est cool. Tu nous expliques les petits à côté de l'opération pour rester dans le "vivant" c'est cool. Pareil... Les observations, le coup des gardes, l'alambic qui tourne... Ouais, ça fait très film comme approche. Le mec est chez lui pépère, il observe au calme pendant que ses machins cuisent/finissent de truc muche. C'est assez film mais ça va !, et puis vient le teasing de la partie 2 où on se dit quand même que va y'avoir un peu plus d'action.

Et justement... V'la l'interrogatoire. J'ai envie de te dire... tuer une civile et un mec a poil ? Tu te crois malin ? Hein ? Tu te crois fort ça y'est ? Parce que t'as un gun ? Bah ouais ! Et ça, le garde le comprend assez vite. Y'a toujours la réplique du "J'te promets que quand tu sors d'ici j'te nique ta mère" suivi du "OMG il est sérieux l'con, et j'viens de réaliser que j'étais à sa merci et à poil lol". Bon... cela dit, comment ne pas l'éviter ? C'est plus ou moins la réaction normale je dirais.

Donc l'interrogatoire se passe sans qu'on ait trop un aperçu des pensées de ton personnage. Moralement est ce qu'il tient le coup ? Aucune idée. Alors j'ai p'tete pas fait gaffe au passage, mais il me semble pas. Justement, c'est plutot l'inverse quand tu parles de visage sans expression.

Donc ouais, serum, questions, headshot. La formule marche, évidemment. Cependant, fais attention à ne pas tout le temps user de cette technique. Ca peut vite devenir redondant. Sinon en dehors de ça... j'vois pas trop quoi te dire. Les deux parties se lisent facilement d'une traite et pour peu qu'on soit réceptif aux trucs d'espion... c'est une bonne scène de film d'espion.

Normal :

27 xp, 267 munnies, 3 PS. Un en magie, un en force, un en symbiose.
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