Encore une journée de glande au Château Disney. Bon, j'sais c'que tu vas dire : « Étonnant tiens, c'est pas non plus comme si tu passais pas les trois quarts de ton temps à glander » et t'aurais pas tellement tort. Les missions, je faisais ça de plus en plus rarement ; limite je faisais ça pour garder la forme en fait. Sinon, ouais, j'glandais, je feuilletais les rapports de missions histoire de me tenir au jus et tout c'genre de trucs. Faut dire que depuis que Ciss' était avec nous, c'était quand même plus simple. Bon, j'devais quand même faire gaffe à pas être grillé les mains pleines de classeurs mais bon, ça ça changeait pas d'avant.

Donc ouais, j'étais là posé sur mon lit à feuilleter tout un tas de conneries. Genre, là j'étais capable de te dire que Tifa avait fait tel truc à telle date, pareil pour les autres. C'qu'était rigolo c'était que plus on remontait dans les archives, plus je voyais de noms que je connaissais pas ou que j'avais oublié. Y'avait même des rapports de ce bon vieux Jann Diwel, c'est dire si je ratissais large. Pis là, au milieu du classeur, je vois un rapport d'incident. Je souris en voyant ça, en me disant que y'en avait sûrement plusieurs à mon nom et j'me mets à le lire, curieux.

Ça parle d'un capitaine, Sarken Cekatres qui aurait fait je sais pas quoi avec la porte de la rivière intemporelle, en dessous du trône. Bon j'te l'dis, quand j'vois ça, j'y porte un peu plus d'attention et je me concentre histoire de piger c'que c'mec à branlé. Et... Et le mec, il a foutu tout le monde en stase pour piéger une intrus à l'intérieur. Ouais, ouais, l'ancienne chef d'Astral, ouais. Y d'vait être balèze ce con. Donc, si on restait logique quelques secondes... Shiva, elle était toujours là d'dans. On avait une putain de déesse mister freeze dans les sous-sols du château. J'me suis gratté la barbe deux secondes ; je m'étais pas rasé depuis quelques jours et ça commençait à me piquer sévère. Shiva... Shiva... Bah ouais, fallait que j'aille voir ça de plus prêt.

J'ai mis mes chaussures noires et ma veste de l'Organisation avant d'ouvrir un portail vers le hall de la pierre angulaire. Forcément, et c'est bien c'qu'il me semblait, y'avait plus la putain de porte. Fallait que je réfléchisse un peu plus. Si je piochais dans mes souvenirs, c'était Merlin qui avait fait apparaître cette porte le premier. Pas d'bol, on savait pas où il était ce con. Puis... mes connaissances en magie s'arrêtaient à « j'fais cramer des trucs ». Plus ou moins... Nan mais y'avait forcément un moyen de faire revenir cette putain de porte. J'crois que Sarken trucmuche avait utilisé un parchemin pour foutre le temps en pause. D'vait y'en avoir un autre pour faire revenir c'te porte.

J'suis retourné dans ma chambre en portail, j'ai viré ma veste et remis mes autres pompes avant de descendre à la bibliothèque à pied. J'ai passé les portes et j'ai commencé à fouiller à droite à gauche. Je tombais que sur des trucs de merde genre « Travailler son swing : une initiation au golf » de Wiger Toods, ou encore « Comment monter un groupe de rock en trois étapes seulement » de Philippe Manoeuvre. Puis finalement, j'suis arrivé au rayon des grimoires. Y'avait plusieurs ouvrages, certains sur la magie élémentaire, d'autres sur la magie curative, encore un autre sur la gestion du psychisme... Puis j'suis tombé sur ceux qui servaient à condamner des accès. Le sceau qui protégeait la Contrée du Départ fut un temps d'vait v'nir de là, d'ailleurs. J'l'ai pris, j'ai feuilleté... et putain c'est fou c'que c'était précis. J'ai arrêté deux secondes de lire pour regarder qui était l'auteur, avant de lire pour rien et de chopper une sale migraine, c'était Merlin. Bon... c'était pas tout perdu. Maintenant... le vieux devait avoir écrit cinquante bouquins, j'avais pas envie de tous me les taper, d'autant plus que ça m'aurait grandement étonné que dedans y'ait un chapitre « Faire apparaître la porte de la rivière intemporelle pour les nuls ». Bah ouais.

Puis au bout d'un moment, j'suis tombé sur un parchemin de « chronostase ». C'était le truc dont machin s'était servi pour stopper le temps. Et là, c'est une question qu'on était en droit de se poser : s'il avait niqué le passé... pourquoi y'avait encore un présent ? Deux solutions : soit le mec savait parfaitement ce qu'il faisait, soit c'était un gros con qui avait manqué de niquer le monde en entier. Bref, tout ça pour dire que j'avais le parchemin, mais rien pour faire apparaître c'te putain de porte. J'étais donc coincé, avec une vingtaine de livres à lire. Ça allait me prendre des plombes.

J'ai passé deux jours à feuilleter ces merdes. Ils étaient assez épais, les pages étaient fines et le vieux écrivait comme une coche. En gros : j'ai galéré. Ouais. Mais j'ai fini par trouver quelque chose dans un bouquin de théorie. Une théorie parlant de mondes connectés. Alors ouais, Ansem répétait ça à Sora dans la grotte des Îles mais... Là c'est pas le même type de connexion. En gros, et si j'ai bien compris... Le Château et la Rivière Intemporelle sont connectés et c'est la fameuse porte qui donne accès de l'un à l'autre. D'accord Merlin, sauf que tu me dis pas comment la faire apparaître. Vu le temps que je passe à lire tes conneries, j'aurais eu aussi vite de te retrouver et te demander de m'ouvrir c'te porte à la con.

Trois jours. Il m'aura fallu attendre trois putains de jours pour trouver la solution au problème. Merlin s'était pointé, il avait claqué des doigts et pouf, y'avait eu la porte. Là tu vas me dire, « attends, faut claquer des doigts ? C'est quoi c'te solution de merde ? » et... bah ouais non, ça ça aurait été une bonne solution de merde, 'ffectivement. Mais non, en fait la porte était toujours plus ou moins là. C'est chaud a expliquer en fait, mais j'vais essayer.

La porte, elle existe. Qu'elle soit là ou pas, elle existe. La petite subtilité, c'est qu'elle existe pas dans le même état, qu'elle soit visible ou non. Ouais, j'ai pas tout compris. Mais en gros, là, si j'retourne dans le hall de la pierre angulaire... Elle sera là, sans être là. Et grâce à une formule, je peux faire changer son état, la rendre visible, et donc accessible. J'sais pas si tu vois, c'est quand même la galère et peut-être que j'explique mal. Mais j'suis confiant, donc on va essayer ça!

J'remets mes fringues de mec incognito, portail, j'retourne au hall et je me concentre en fermant les yeux. Je canalise ce que je peux de magie, parce que je suis pas concentré à fond. J'ai peur de faire une connerie et d'être grillé en fait. Parce que si je me foire et que je fais disparaître le château... J'ai l'air con. Donc, j'ferme les yeux, je respire... « Paradoxus solidus ! » que j'prononce dans ma tête, et je claque des doigts. Et là, miracle, la porte apparaît !

Bon, alors petite technique de magicien... Un sort aussi puissant, j'vais pas le lâcher comme ça. « Paradoxus solidus », ouais... La formule c'est autre chose, mais j'vais certainement pas laisser un mec foutre la merde avec ça. Si tu veux la formule, tu fais comme moi, tu trimes avec les bouquins de Merlin. Y'a pas de quoi.

Donc, la porte apparaît. Je sens que personne ne vient dans le hall donc j'ouvre la porte et je sors le parchemin de ma poche pour me tenir prêt à déverrouiller toute cette merde. J'aurai deux solutions une fois que le temps aura repris son cours. Soit, je fais disparaître la porte pour être tranquille, soit je m'arrange pour qu'elle se barre pas... et comme j'ai pas confiance en mes talents de mage... Ouais. Bref, parchemin en main, je passe la porte.

Et là... J'ai pas les mots. Bon, tout est en noir et blanc mais ça j'étais au courant. Par contre, heureusement que j'ai ma capuche sur la tête, parce que quand je vois la tronche que tout le monde se tape, j'ai pas envie de voir la mienne. Ouais... les mondes à transformation c'est pas mon truc. Les seules choses que je peux voir vite fait, c'est que je suis... simplifié ? En temps normal y'a des petites décos sur ma veste, mes pompes ont une forme... Mais là non, on dirait que j'ai un k-way mat dégueulasse et deux gros points à la place des pieds. Bref, faut que je trouve quelqu'un qui fait tâche dans le décor.

Je commence à marcher, le temps toujours en pause et je vois plusieurs têtes connues. J'vois Clarabelle, la Reine, Pat... Tous ressemblent à des version caricaturées d'eux-mêmes. Y'a même la pierre angulaire sur une colline, calée entre quatre pierres à la con. Elle semble intact et... ça fait bizarre de la voir là alors que dans le futur elle sera détruite. J'commence à m'en approcher, lentement... mais rapidement je sens un truc qui cloche. Sa présence me fait plus le même effet qu'autrefois. Plutôt que de me sentir bien, je sens comme une gêne. Je fronce les sourcils en la regardant, c'est pas bon signe. Y'a rien de douloureux, juste que... j'sais pas, j'suis un peu mal à l'aise. J'suis pas con, j'sais très bien d'où ça vient. En tant que porteur de la Keyblade, j'suis un des mieux placés pour connaître le truc de lumière et ténèbres. En tout cas, ça me fait chier. J'ai pas mon cœur depuis longtemps que j'suis déjà en train de le niquer.

Bref, je vois quelque chose à côté. Une silhouette féminine, un peu vulgaire. Sa peau est d'un gris clair, et une sensation de fraîcheur m'envahit alors que je brave la pierre angulaire pour m'approcher d'elle. Les regards des autres habitants du monde sont figés vers elle, comme s'ils s'interrogeaient à son sujet, comme si elle était une nouvelle arrivante, une intrus. Je laisse peu de place au doute, et j'me dis qu'c'est d'elle qu'il s'agit.


J'espère que t'es du matin, parce que ça va te faire tout drôle.

Je tends le parchemin entre mes deux mains, j'en lis le contenu et peu à peu, le temps reprend son cours. Tout le monde sur la colline commence à courir et à déserter les lieux sous l'effet de la peur alors que Shiva reprend vie.

Qui es-tu ?

Ça pour le moment, c'est pas important. J'suis celui qui est venu te sortir de ce bordel.

Astral t'envoie ? Je te remercie, fit-elle hautaine comme j'en avais rarement vu. Nous avons un boulot à finir. Elle sauta et s'apprêta à donner un violent coup dans la pierre. Je saute aussi et je lui mets une grosse tarte dans la gueule pour la faire revenir au sol.

Non, j'suis pas vraiment d'Astral. Putain, t'étais vraiment figée dans le temps. J'vais t'expliquer. T'as...visiblement attaqué la lumière, t'as perdu, t'as été figée dans le temps... et ça fait bientôt 7 ans.

Laisse moi finir ce que j'ai commencé. Qu'ils paient ! dit-elle, agacée.

Putain, elle écoute rien. Elle recommence ses conneries, mais je lui choppe le bras et je la ramène au sol un peu plus violemment que tout à l'heure.

Ouais... non, ça tu touches pas. C'est déjà pété dans le « présent » de toutes façons.

Que me veux-tu ? me demande t-elle, furieuse, et visiblement sans écouter quoi que ce soit.

Bah... ça va probablement pas te plaire... Mais j'suis venu te chercher pour te mettre à mon service.

Moi ? Je ne suis au service de personne. Je ne te permets pas un tel affront. Quand j'en aurai fini, ce sera toi qui sera à mon service.

Et là... ça part en couille. La température chute d'un coup et il se met à neiger, d'abord lentement puis de plus en plus fort. Je me protège les yeux en mettant mon bras devant et je la vois se ruer à toute vitesse vers moi, sauter, faire un tour sur elle-même et m'asséner v'la un kick qui me repousse en arrière. Je tombe sur le dos, dans la neige... Putain, c'qu'elle cogne ! Je fais quoi moi ? Je la défonce ? Bon, ben si c'est sa façon de faire un pacte, y'a plus qu'à !

Je me relève d'un bond, invoque Point du Jour au cas où des curieux viennent regarder ce qu'il se passe et adopte la posture que Riku prend lorsqu'il combat : arme à l'horizontale au dessus de la tête. Trois stalactites foncent vers moi et je ne les vois que juste à temps pour faire une roulade à cause de la neige. Ses attaques sont rapides, et la neige me nique toute vision. Ça va pas être évident. Je m'aide de ma capacité à sentir sa présence pour la trouver, et j'y fonce dessus décidé à lui asséner quelques coups de keyblade. Elle pare le premier, esquive le second, me frappe avant le troisième et me repousse avant que je ne puisse lui mettre un coup. Elle repasse à la charge mais cette fois-ci, c'est moi qui esquive en faisant de petits bonds en arrière. J'entends un bruit de glace surgissant du sol derrière moi. M'attendant à une stalagmite ou autre connerie, je saute pour m'apercevoir qu'il s'agissait d'un mur récemment formé. Bloqué dans mon saut, je me prends un coup qui me fait traverser le mur et je vois les fragments du mur filer vers moi. Je lance un sort de feu en ligne droite pour tout faire fondre avant d'embraser ma lame. Rien de mieux que le feu pour lutter contre la glace.


Ça va. T'es pas trop rouillée même après sept ans de stase, lancé-je, provocateur.

Je suis la reine des neiges, à quoi t'attendais-tu ?

Euh...

Pas le temps de lui expliquer quoi que ce soit. Je repasse à l'attaque. Je me rue vers elle, charge un sort de feu dans ma main libre, le lance en avant pour me protéger d'une éventuelle offensive et, une fois arrivé à sa hauteur, je passe derrière elle pour lui asséner plusieurs coups avant de terminer mon enchaînement par un coup repoussant. Elle reprit ses appuis et s'élança dans le ciel avant de former une multitude de projectiles de glace. Tous ressemblaient à de petites lames sculptées parfaitement. Ça en disait long sur sa maîtrise de l'élément... et peut-être sur son arrogance. L'une des lames de glace fila vers moi. J'esquivai à l'aide d'une roulade sur le côté avant de voir un stalagmite sortir du sol juste à côté de moi. Je me relevai aussi tôt et commençai à courir de la façon la plus aléatoire possible. Les lames et les stalagmites me suivaient de près et je n'avais pas droit à l'erreur. Je finis par lever la tête, bien décidé à lui remettre quelques coups, mais celle-ci avait disparu. Elle ne réapparut qu'à côté de moi pour me mettre un coup lent mais puissant.

Je vis de la glace se former sur le point d'impact. Celle-ci s'étendait de mon flanc jusqu'au début de ma jambe. Si je n'en finissais pas rapidement, elle allait me congeler sur place. Je repris l'assaut, bombardant la zone de brasiers de force moyenne. Sa stratégie était bonne. Je commençais à m'épuiser, et le manque d'oxygène à cause du froid n'arrangeait rien. Je devais me montrer moins vif, et ne frapper que lorsque j'étais sûr que toucher. Je la cherchai du regard, et la vis dans les airs, au dessus de la pierre angulaire. Elle s'entoura d'une aura grisâtre, probablement bleue et d'un coup le blizzard s'intensifia. Une dizaine de blocs de glace se formèrent autour d'elle et s'alignèrent pour ne former qu'une ligne qui commença à tourner. Je me remis à courir pour éviter l'impact mais je commençais à manquer de souffle. Il faisait trop froid, l'oxygène se faisait de plus en plus rare...

Les blocs se divisèrent de nouveau et m'enveloppèrent, me harcelant de coups et me projetant en l'air. Je me rétablis comme je le pouvais et commençais à me servir des blocs comme de plate-formes pour évoluer dans ce piège glacé. Finalement, tous explosèrent et je n'eus comme seule solution de me protéger à l'aide d'une barrière annulant tout dégâts magiques. De retour au sol, je la vis prendre lentement de l'altitude préparer une attaque dévastatrice. Plus le temps de réfléchir, c'est peut-être le moment pour moi d'en finir. Si je foire mon coup... Ça sera peut-être pas la fin, mais faudra penser à envisager sérieusement la retraite.

Je me place en dessous d'elle et canalise aussi mon énergie magique. Du feu apparaît dans mes mains et je peux voir les flammes s'intensifier au fur et à mesure des secondes. Je dois canaliser autant d'énergie que possible avant qu'elle lance son sort... Lorsqu'elle se remet à bouger, je n'hésite pas une seule seconde et vide toute mon énergie magique dans une Divine Comédie. Une intense colonne de flammes part de moi pour aller brûler tout ce qui se trouve au dessus. Elle, libère sa Transcendantale et nos deux sorts entrent en collision. L'issue de ce duel est plus qu'incertaine, sa glace fond peu à peu mais elle arrive tout de même à gagner du terrain sur mon sort. Tout joue contre moi, la gravité, une éventuelle harmonie... Si je bouge c'est foutu, mon sort sera complètement absorbé. Une seule seconde de déconcentration suffirait à me faire perdre le duel. J'aurais le temps de m'écarter et peut-être de me mettre en sûreté mais je serai vidé de ma magie. Par ailleurs, la température ne faisant que de chuter depuis le début du combat, mes flammes commencent à perdre en intensité. Il me faut un plan d'urgence et vite.





On va dire qu'il faut admettre sa défaite.

J'arrête de forcer histoire de garder le peu de magie qu'il me reste et je me prends son sort de plein fouet. Toute la zone est congelée, je la vois redescendre peu à peu, elle claque des doigts et toute la glace se brise. Je me prends des dégâts conséquents, mais je ne meurs pas. C'est ce qu'on lui dit à la mort, « pas aujourd'hui ». Je me relève, titubant mais souriant. Je me soigne, maigrement mais suffisamment pour retrouver un peu de force... et je laisse toute ma rage m'envahir. Aussi bien celle refoulée que celle que cette salope me procure. Je ne peux juste pas perdre. Je suis Roxas, merde !

Mes yeux blanchissent, une aura m'entoure... Je ne ressens plus le manque d'oxygène ni la fatigue. Je ne suis focalisé que sur deux choses. Ma keyblade et sa tronche de frigide mal baisée. Je m'élance vers elle, mes coups faisant beaucoup plus mal qu'à l’accoutumée. Je la frappe une fois, deux fois, une dizaine de fois. Je ne m'arrête jamais pour lui laisser le temps de respirer. Je sens un os se briser sous mes coups, suivi de plein d'autres. Elle halète, elle souffre mais sa fierté fait qu'elle s'efforce de ne pas le montrer. Moi, je continue à la harceler jusqu'à lui porter un coup décisif. Je la propulse vers le sol et je la vois s'écraser dans la neige. Un genou au sol, elle tente de reprendre son souffle. Elle ne peut pas se redresser, plusieurs os importants sont brisés.


Satisfaite ?

Alors ça s'arrête ici. Je reste bloquée ici pendant sept années, et tu viens me libérer pour m'asservir ? Je vous le ferai tous payer. Tous seront prisonniers des glaces, je le jure !

Et c'est précisément pour ça que je suis venu te chercher. Tu resteras avec moi jusqu'à ce que tu sois de nouveau défaite. Ça te va ?

Comme si j'avais le choix. Achève-moi qu'on en finisse.

Je levai mon arme et portai le dernier coup sur le Sourire Glacial. Celle-ci eut un mouvement de recul avant de perdre de sa consistance. Elle devint rapidement translucide, presque cristalline, avant de se dématérialiser et de laisser la colline de la pierre angulaire reprendre de ses... couleurs si on peut appeler ça comme ça. Les eaux du monde revinrent à leur état liquide et le soleil put reprendre de son pouvoir.

Moi, je n'avais plus rien à faire ici, et j'étais claqué comme jamais. Elle m'en avait donné du fil a retordre ! Peut-être que si la pierre angulaire ne m'avait pas cassé les couilles, je m'en serais mieux sorti, va savoir. Bref, nous comptions maintenant une seule alliée. Elle resterait avec moi jusqu'à ce qu'elle soit vaincue. Il n'y avait plus qu'à espérer que ce partenariat, si l'on pouvait le qualifier ainsi, dure.

Je remis ce monde en chronostase à l'aide du parchemin, repris la porte menant au château Disney, la refis disparaître à l'aide de la super formule magique aussi secrète que la recette de la sauce du Big Mac et je quittai les lieux à l'aide d'un portail pour rejoindre un endroit plus tranquille pour le repos.