-Votre professeur m’a demandé de passer pour vous donner une leçon aujourd’hui, commença un homme à la peau basanée et aux cheveux tirés en arrière. Comme vous le savez, la peinture est une chose fabuleuse. Elle permet de retranscrire la beauté, les intenses émotions. Mais les œuvres que produisent les peintres sont fragiles ! Le quinquagénaire leva les bras aux ciels et fit les sens pas. Tant de chef d’œuvres ont été perdu suite à des guerres, des vols, des incendies et j’en passe. Il secoua la tête de dépit. Mais ! Il y a une expression de la peinture qui perdure à travers les années, et qui risque moins de disparaître. Le tatouage ! Ou tatau comme nos chercheurs ont découvert son origine. Le mot veut dire marquer, dessiner ou frapper. Et effectivement, rit-il, ce sens est très approprié. Au fils des siècles, ce procédé à permis de marquer des esclaves, ou de montrer au monde que de simples garçons étaient devenus des hommes, de part le simple fait de l’opération quelque peu douloureuse que leur corps a subi. De nos jours, le tatouage sert l’artiste dans l’expression de son art. Mais ! Haussa-t-il la voix, il peut également servir à montrer au monde qui vous êtes réellement. Il pointa une élève du doigt. Vous pouvez être une véritable furie sous vos airs de gentille fille. Il pointa une autre personne. Derrière votre sourire assuré et enjôleur, vous n’êtes peut-être qu’une âme en peine qui cherche le bonheur. Il en pointa une autre. Derrière votre timidité apparente se cache peut-être un tigre, une bête sauvage. Voilà le véritable pouvoir du tatouage. Il fit une pause et retourna près du bureau où siégeait plusieurs instruments. Si certains veulent tenter l’expérience, venez. Pour les autres, vous devrez dessiner la forme, l’aspect que prendrait votre tatouage si vous passiez à l’acte.
Septimus regarda chacun de ses condisciples. Certains parlaient entre amis, d’autres réfléchissaient seuls et quelques rares élèves prenaient même la peine de griffonner des formes sur un brouillon. Mais personne ne semblait savoir ce qui le représentait, ou être prêt à passer sous l’aiguille du tatoueur. Il détourna son regard d’eux, et observa l’extérieur.
Le temps était magnifique, pas un nuage à l’horizon. Un oiseau vola près de la fenêtre et alla se poser sur la branche de l’arbre le plus proche, chantant si le jeune homme ne se trompait pas. Un ballon apparut l’espace d’un instant, et les rires d’enfants lui parvinrent légèrement, étouffés par le bruit des étudiants mais également par la vitre très épaisse. Quand avait-il perdu cette insouciance ? Depuis combien de temps était-il enfermé dans cette vie, cette routine qui ne le menait nul part ?
L’estropié se leva et se dirigea vers le bureau du professeur intérimaire sous le regard de plusieurs de ses camarades. Sa canne, son plâtre et son bras inerte ne l’aidaient pas à passer inaperçu. De même que son côté solitaire et bien trop polyvalent dans son cursus. Il tendit son bras droit, et demanda au tatoueur de le marquer au niveau du poignet. Après quelques minutes où le son de l’aiguille électrique se fit entendre, après avoir épongé les gouttelettes de sang, il put observer le résultat, satisfait.
-Qu’est-ce que ça représente ? Demanda faiblement l’homme.
-Le triangle représente mon corps. Le cercle mon être, mon âme, mon coeur, peu importe comment vous appelez ça.
-Et le trait ?
-Il représente le lien.
-Et pourquoi voulais-tu qu’il coupe le cercle ?
-Le coeur agit sur le corps. Et inversement. Il serra le poing. Et aucun cœur n’est totalement pur.
Le maître de la keyblade salua d’un signe de tête le quinquagénaire, et après avoir reçu les recommandations d’usage, il quitta sans un mot la salle. Lorsque la porte se referma sur lui, il entendit les murmures de tous les autres. Et les pas d’une nouvelle personne, prête à se faire marquer à son tour.
Septimus regarda chacun de ses condisciples. Certains parlaient entre amis, d’autres réfléchissaient seuls et quelques rares élèves prenaient même la peine de griffonner des formes sur un brouillon. Mais personne ne semblait savoir ce qui le représentait, ou être prêt à passer sous l’aiguille du tatoueur. Il détourna son regard d’eux, et observa l’extérieur.
Le temps était magnifique, pas un nuage à l’horizon. Un oiseau vola près de la fenêtre et alla se poser sur la branche de l’arbre le plus proche, chantant si le jeune homme ne se trompait pas. Un ballon apparut l’espace d’un instant, et les rires d’enfants lui parvinrent légèrement, étouffés par le bruit des étudiants mais également par la vitre très épaisse. Quand avait-il perdu cette insouciance ? Depuis combien de temps était-il enfermé dans cette vie, cette routine qui ne le menait nul part ?
L’estropié se leva et se dirigea vers le bureau du professeur intérimaire sous le regard de plusieurs de ses camarades. Sa canne, son plâtre et son bras inerte ne l’aidaient pas à passer inaperçu. De même que son côté solitaire et bien trop polyvalent dans son cursus. Il tendit son bras droit, et demanda au tatoueur de le marquer au niveau du poignet. Après quelques minutes où le son de l’aiguille électrique se fit entendre, après avoir épongé les gouttelettes de sang, il put observer le résultat, satisfait.
-Qu’est-ce que ça représente ? Demanda faiblement l’homme.
-Le triangle représente mon corps. Le cercle mon être, mon âme, mon coeur, peu importe comment vous appelez ça.
-Et le trait ?
-Il représente le lien.
-Et pourquoi voulais-tu qu’il coupe le cercle ?
-Le coeur agit sur le corps. Et inversement. Il serra le poing. Et aucun cœur n’est totalement pur.
Le maître de la keyblade salua d’un signe de tête le quinquagénaire, et après avoir reçu les recommandations d’usage, il quitta sans un mot la salle. Lorsque la porte se referma sur lui, il entendit les murmures de tous les autres. Et les pas d’une nouvelle personne, prête à se faire marquer à son tour.