Une transaction en bonne et due forme
Enfin, un nouveau monde va s’offrir à ta vue. Un monde de pirates et d’indien à ce que tu avais lu dans les archives de la Coalition. Cela promet d’être intéressant. Tu rassembles une dizaine de soldats devant la caserne. Ton armée fait pâle figure face à sa grandeur d’il y a une semaine, maudit Heyner et sa stupide rébellion. Tu regardes tes hommes, Safety un peu en retrait comme tu lui avais demandé, et les briefes sur ce qu’il va se passer dans les possibles prochains jours.
— Bien, messieurs-dames, la mission d’aujourd’hui est simple, dis-tu fermement en faisant les cent pas devant eux. Nous allons devoir escorter dix esclaves à travers le Pays Imaginaire. J’ai jugé bon de m’entourer du fleuron de la Garde Noire afin de m’aider dans cette tâche. Mais n’oubliez pas, au moindre faux pas, vous en répondrez devant moi.
Tes dernières paroles sont accompagnées de tes bras ouverts, les désignant tous à la fois leur faisant bien comprendre que c’était d’eux que tu parles.
— Allez-vous préparer, nous partons dans dix minutes. J’espère que tout se passera bien en mon absence. Sergent Safety, la boutique est entre vos mains.
Ils exécutent un salut militaire afin de te faire comprendre qu’ils répondront à tes attentes. Bien, les hommes sont déjà enclins à répondre de leur action, voyons s’ils le sont à te considérer comme leur chef, car quand les ordres venaient de Death, sa menace planait encore, mais maintenant c’est toi qui est aux commandes.
—J’ai expressément réservé un transport Shin’ra afin de ne pas être dérangé et d’encourir de risques superflus. Je vous suivrai personnellement grâce à mon vaisseau et vous protégerai d’éventuel danger. Rompez !
Une satisfaction certaine t’envahit à la suite de ce discours. Tu vois tes hommes se séparer et partir dans leurs quartiers afin de se préparer à la mission qui vient de leur être assignée. Un sourire se dessine sur tes lèvres. Tes premiers jours en qualité d'intendante se passent bien. Tu te diriges vers ton propre bureau et, une fois à l’intérieur, tu contemples ta paire d’épées que la « Main de l’ombre » t’a confiées et ensuite tu regardes la faux que tu as trouvée dans la salle d’entraînement. Tu saisis cette dernière et la place dans un fourreau spécialement cossu pour être porté dans le bas du dos et ensuite ce sont tes deux lames habituelles qui viennent rejoindre les leurs.
Dix minutes plus tard, tu accompagnes tes soldats jusqu’à la station Shin’ra et retourne ensuite chercher dans l’entrepôt de la Caserne Noire ton vaisseau fraîchement acheter. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, te voilà déjà à escorter le transport et son précieux contenu. Le voyage se passe sans vraiment de difficultés manifestes, l’ennuie de ne pouvoir vraiment voguer où tu le désires fut le plus dur à tromper.
Un certain intérêt et émerveillement naissent en toi quand tu aperçois pour la première fois le Pays Imaginaire. Ce monde n’a rien à voir avec les mondes que tu as vu auparavant, autant Agrabah est un immense amas de sable, autant celui-ci est une unique île trônant sur une étendue d’eau à perte de vue.
Vous vous parquez à la station Shin’ra de cette terre. Une fois que tu poses un pied au sol, une douce fragrance d’iode emplit tes narines. Tu t’enivres de cette odeur et ensuite fais débarquer les prisonniers sous les yeux attentifs de tes soldats. Les esclaves sont enchaînés les uns aux autres afin de limité leur envie de s’échapper. Tu les regardes avec la plus grande indifférence, car tu n’es pas spécialement pour l’esclavagisme pour ta propre utilisation, mais si les autres y trouvent leur compte, toi cela ne te pose pas de problèmes.
Tu regardes autour de toi et te souviens que vous êtes sur une plage assez loin de la baie des pirates, deux à trois heures de marches seront sûrement nécessaires pour y arriver, surtout avec des gens attachés.
— Soldat, rappelez-vous d’être extrêmement vigilant. Nous sommes malgré tout sur un territoire hostile. Ouvrez bien les yeux et gardez vos sens en alerte. Je ne voudrais pas que des dommages soient occasionnés à notre précieuse… marchandise, affirmes-tu avec la plus grande neutralité dans le ton de ta voix. En route !
Tu te places en tête de file afin de garantir la sécurité frontale de votre petite troupe et ordonnes à l’officier Zoot de se poster à l’arrière. La marche peut enfin commencer. Le paysage change bien vite pour une jungle profonde. Tu sors l’une de tes deux lames habituelles et commences à vous tailler une route dans les fourrées. Cela dure ainsi pendant deux heures.
Deux heures où toi et ton équipe surveillez avec une intense vigilance les alentours. La fatigue se fait sentir, aussi bien pour toi que pour tes hommes. Tu profites d’une clairière inattendue afin de faire reposer tes hommes et les esclaves, tu ne voudrais pas qu’ils paraissent défraîchis quand vous arriverez à destination. L’un de tes soldats fait la distribution des rations. Tu ordonnes qu’on en donne également aux prisonniers. Malgré tout, tu n’es pas une animale et refuser de parvenir au besoin de quelqu’un serait contraire à ton éthique personnelle. Tu profites de ces quelques instants de quiétudes avant de vouloir redémarrer, mais tu surprends une discussion qui te fait te raviser.
— D’abord, Death qui passe boss de la Coalition, après il donne son poste à… cette… femme, s’exclame amèrement dans un murmure un soldat non loin de toi. Et voilà qu’elle donne une partie de nos rations à une bande de vauriens. Moi je vous le dis, elle ne va pas faire long feu. Elle n’a pas l’étoffe pour nous dirigé.
— Tu as un problème avec ma façon de faire, le bleu ? lui assènes-tu cette tirade d’une voix ferme en le menaçant de l’une de tes deux épées. Si tel est le cas, viens me prouver que ta méthode est la meilleure.
— Tu as un problème avec ma façon de faire, le bleu ? lui assènes-tu cette tirade d’une voix ferme en le menaçant de l’une de tes deux épées. Si tel est le cas, viens me prouver que ta méthode est la meilleure.
Tu dégaines ta deuxième épée et lui tends afin de combattre à armes égales. Il hésite à s’en saisir, mais il l’empoigne avec fermeté. Tu t’éloignes de lui de quelques pas et te mets en garde pendante. Lui se place en médiane. Les autres soldats formant un cercle autour de vous deux et des prisonniers. Tu le scrutes en attendant qu’il agisse le premier, après tout ce n’est pas toujours celui qui commence qui à l’avantage.
Après un petit moment à vous regarder dans le blanc des yeux, vous jugeant l’un l’autre, tu le provoques d’un sourire sarcastique. Il a vraiment l’air de le prendre mal et commence une charge maladroite. Tu ne tressaillis pas et gardes ton sang-froid. Une fois qu’il est à ta hauteur, prêt à abattre sa lame sur ton flanc droit. Ton épée pare son coup habillement et vient le toucher du plat de ta lame dans son épaule gauche. Un point pour toi. Tu fais un pas en arrière et reprends ta garde. Que va-t-il faire à présent ? Tu ne lui laisses pas le temps de penser à quoi que ce soit et pars à son assaut. Tu l’attaques de front, il dévie le coup maladroitement et tu en profites pour lui asséner un coup de pied dans les côtes. Il titube en arrière, mais il ne perd pas la hargne qui l’anime. Il se tient le flanc et reprend le combat de plus belle.
L’affrontement ne dura pas très longtemps, quelques instants de plus. Il tourne vite en ton avantage. Tu parviens à le mettre à genoux devant toi sous la menace de l’un de tes revolvers.
— Tu as encore quelques choses à redire à mes méthodes, le bleu ? lui demandes-tu sévèrement, en constatant sa reddition. Alors tu sauras rester à ta place dorénavant, bleusaille.
—Bien, madame… concède-t-il, un peu à contrecœur.
— Et que cela serve de leçon à chacun d’entrevous, affirmes-tu d’une voix fort. Je suis peut-être une femme et je ne compte pas faire régner la terreur au sein de notre garnison, mais je ne laisserai personne bafouer mon autorité. Le premier qui en viendrait à douter tâtera de ma lame pour s’en souvenir.
— Bien, dis-tu en regardant tout autour de toi, s’il n’y a pas d’autres candidats pour une remise en place, nous allons reprendre notre marche.
—Bien, madame… concède-t-il, un peu à contrecœur.
— Et que cela serve de leçon à chacun d’entrevous, affirmes-tu d’une voix fort. Je suis peut-être une femme et je ne compte pas faire régner la terreur au sein de notre garnison, mais je ne laisserai personne bafouer mon autorité. Le premier qui en viendrait à douter tâtera de ma lame pour s’en souvenir.
— Bien, dis-tu en regardant tout autour de toi, s’il n’y a pas d’autres candidats pour une remise en place, nous allons reprendre notre marche.
Tu t’apprêtes à reprendre la tête de votre expédition « marchande » quand tout d’un coup, un pressentiment d’urgence vient se confronter à ton sang-froid habituel. Quelque chose ne tourne pas rond, il y a quelque chose dans ces bois qui vous veut du mal. Tu t’arrêtes brusquement et observes attentivement les environs à la recherche d’un éventuel danger. Mais rien ne se montre. Fausse alerte ? Tu essayes de te défaire de ce ressenti et continues à avancer.
Il ne faut pas dix minutes de marche pour qu’un cri étrange retentisse dans toute la forêt. Serait-ce les Indiens qui attaquent ? Effectivement, tu peux voir des ombres danser dans le feuillage des arbres alentours. En conséquence, tu ordonnes la protection des futurs esclaves pirates en formant un périmètre autour d’eux. Ta faux au poing et tes sens en alertent, tu attends sagement la venue de ses ennemis imprévus. Cela sera la première occasion réelle de te servir de ce nouvel instrument de mort.
Tu les vois tourner autour de vous, tels des animaux affamés guettant leur proie. Là, voilà, l’un d’entre eux tente sa chance. Il bondit d’une branche robuste dans ta direction, un tomahawk à la main. Tenant fermement le manche de ton arme, tu es prête à l’accueillir comme il se doit. Pendant sa descension, tu vois son regard fier et combatif se poser sur toi. Il ne trouve que tes yeux déterminer à mener ta mission à bien et le tranchant de ta lame dans son abdomen encore chaud. Il gît à tes pieds tandis que tu exhortes tes hommes à resserrer les rangs. Un nouveau cri retentit dans la forêt et des personnes à la peau rouge sortent des fourrées avec une hargne sans nom dans la voix.
Un combat acharné commence alors entre tes forces et celle des Indiens. Des coups de feu retentissent de toutes parts et le cliquetis des lames qui s’entrechoquent se fait entendre également. Tu sens que tes soldats feront leur boulot comme il faut, après tout tu as sélectionné les meilleurs et malgré la petite altercation d’il y a quelques minutes, tu leur fait pleinement confiance. Tu te concentres donc sur le puissant guerrier qui te fait face.
Il te jauge de pied en cape, attendant ta première réaction. Tu fais de même. Il porte des peintures tribales de guerre, comme tu en as vu tant dans les rapports de la salle d’archive. Sa musculature est des plus marquées, preuve que son entraînement à l'art de la bataille fut primordial. Il arbore des vêtements de peaux d’animaux et des plumes d’oiseaux en guise de décoration. Bref, l’archétype de l’Indien d’Amérique.
Tu l’approches d’un pas vif, mais il n’est pas vraiment surpris. Une fois à sa hauteur, tu entames une feinte vers la gauche et fais rouler la faux autour de ta taille et assènes une estafilade dans le flanc droit de l’homme. Même s’il s’est laissé berner, il prend le coup avec plus de rudesse que prévu et en profite pour saisir ton bras et te donner une estafilade grâce à son tomahawk dans l’épaule. Tu le dévies de justesse à l'aide du manche de ton arme. Il parvient quand même à t’entailler profondément le deltoïde.
Sous ton impulsion, vos têtes s’entrechoquent afin de le faire reculer un peu et avoir une meilleure mobilité. Tu te repositionnes en garde, le bois de ton outil de mort coincée sous ton coude droit et la lame menaçant ton adversaire. D’une ruée, tu t’approches rapidement de ton ennemi. Ta faux s’imprègne de ton essence ténébreuse grâce à ta magie. Tu l’amènes au-dessus de ta tête et l’abats dans un geste ample. Le guerrier indien esquive le coup habilement et le fer se coince dans le sol. Te laissant emporter par ton élan, tu effectues un salto autour de ton arme et, en la retirant d’un mouvement vif, attaques de nouveau.
Il sourit, constatant que tu es un adversaire de valeur. Il se dirige avec hargne vers toi et une série d’échange entre vos deux armes commence. Sa dextérité n’a d’égale que sa force. Ses assauts sont puissants et vifs. Il t’oblige même parfois à aller dans tes derniers retranchements. Mais tu ne dois pas plier, surtout pas devant tes hommes. Tu joues de ruses et d’astuces pour l’acculer contre un arbre. Profitant d’une feinte, tu te concentres et concentres les Éclaires divins dans le creux de ta main et les déchaînes sur ton adversaire. Il est sonné, allonger devant toi. Ta lame trouve la route de son cœur. Ça y est, il n’est plus. Ce fut un farouche combat, mais tu n’es pas mécontente de l’avoir mené.
En reprenant conscience de tout ce qui t’entoure, tu constates que tes hommes sont venus eux aussi à bout de leurs ennemis. Cependant, vous déplorez quand même deux victimes dans votre camp. Tu ordonnes qu’on les laisse là, nous érigerons une tombe en leur honneur une fois rentré.
Le reste du voyage se passe sans réel encombre. Il ne vous faut qu’une petite demi-heure pour arriver au bateau du capitaine Cook. Un pirate vient vers toi. Il porte un bandana pour tenir ses cheveux, une jambe de bois est apparente et un cache-œil lui couvre le droit.
— Aaaaargh, qui va là ? demande-t-il avec une voix rauque.
— Une représentante de la Coalition ! Signalez au Capitaine Cook que les esclaves qu’on lui à promis sont bien arriver.
— Aaaaah, bien. Capitaiiiiiiin ! Il y a une livraison pour vous !
— Une représentante de la Coalition ! Signalez au Capitaine Cook que les esclaves qu’on lui à promis sont bien arriver.
— Aaaaah, bien. Capitaiiiiiiin ! Il y a une livraison pour vous !
Tu entends le pas presser d’un homme venir vers vous. Et il apparaît devant, John Cook, parer des plus beaux vêtements de tout ce bâtiment.
— C’est pas possible, enfin ! s’exclame-t-il, fou de joie en voyant la marchandise que tu lui apportes.
— Death m’envoie pour vous rappeler ses bons sentiments vis-à-vis du pacte que vous avez conclu il y a un certain temps déjà, affirmes-tu d’un ton neutre, comme à ton habitude.
— Bien, bien, dit-il en se frottant les mains. En bonne et due forme, comme l’aurait dit mon prédécesseur. En bonne et due forme. Mais voyons, ne restez pas là, venez boire un verre en ma compagnie.
— Death m’envoie pour vous rappeler ses bons sentiments vis-à-vis du pacte que vous avez conclu il y a un certain temps déjà, affirmes-tu d’un ton neutre, comme à ton habitude.
— Bien, bien, dit-il en se frottant les mains. En bonne et due forme, comme l’aurait dit mon prédécesseur. En bonne et due forme. Mais voyons, ne restez pas là, venez boire un verre en ma compagnie.
Dernière édition par Abigail Underwood le Sam 17 Juin 2017 - 12:48, édité 1 fois