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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Et bien voilà un point de vue. Port Royal, en vue aérienne, aussi proche des toits, était à mes yeux une rencontre inédite. Et pourtant ne l’avais-je pas vue sous différents abords jusqu’ici ? Elle semblait différente. Non pas parce que grouillaient ici et là les différents Oh et puis ça m’saoule.
L’autre qui m’portait par la taille, c’était super bizarre, j’avais l’impression qu’mes seins allaient tomber dans la mer ! Nan là j’étais pas en situation jeu de rôle. Bon ! Quand on s’ra posés, là on en r’discute mais v’là bien une minute qu’on volait et j’me dis qu’il aurait p’têt’ du s’entraîner deux minutes avant d’tenter l’grand saut, l’autre. Ouais ou alors, juste une astuce, mec : Une aile des deux côtés ? Histoire de ? Connard va.


« À dix mètres de l’entrée, Genesis. » dis-je à voix basse. Je sais pas si j’avais exactement la voix de l’autre nymphe, là. T’sais qu’on dit qu’on est toujours surpris quand on entend l’enregistrement d’sa voix ? Qu’genre quand on parle, on a l’impression d’avoir une certaine voix mais qu’en fait non elle est différente ? Bah du coup dans le corps de Pam, voix aigue qui r’ssemblait toutes façons pas à la mienne, bah j’avais bien aucune idée d’si ça r’ssemblait bien à la sienne, de voix !

J’ai murmuré
« Y fait froid, putain » et j’ai plus rien dit, jusqu’à ce qu’on se pose. Et là, ça commence, le rôle de ma vie.
J’étais dans l’corps d’la fille la plus canon qu’j’avais jamais vue, première du top des femmes de ma vie, pour les vrais qui s’en souviennent ! Et j’d’vais être dans l’rôle, genre j’lui avais vraiment parlé une fois, quoi ! Et comment qu’elle s’appelle la pièce ?

Aider Port Royal. Bah tiens. J’vais m’faire un plaisir.

J’portais un manteau, genre trench coat beige qu’y’m’tombait un peu plus haut qu’les g’noux, qu’j’avais bien fermé, bien serré, histoire que tu sais… bah qu’on la reconnaisse avec… ‘Fin bref. Gen’ m’a lâché, je l’ai laissé avancer en tête et je l’ai suivi, à pas un peu plus lents, sur des hauts talons… dans une grande rue, tu vois. L’une des plus grandes de ce monde. Avec des tas de gens qui couraient et genre avec la panique partout, dans chaque magasin, chaque p’tite maison, forge, atelier… La moindre brasserie était soit fermée soit… ouverte. Non ouais mais ouverte dans l’sens, bien ouverte, style porte enfoncée et tout.

Une exception, magueule. Une… Le Centurio, au bout de cette allée, dans notre direction. Putain il avait l’air intact, là comme ça. Et genre personne qui l’attaque, bien sûr. Y avait bien du mouv’ment qui v’nait d’ce bar m’enfin. C’qu’est sûr c’est que.


« Ca me rappelle des souvenirs. » Qu’j’ai dit doucement à Genesis. Et putain je me revoyais faire ces pas vers ce bar, avec Belle derrière moi, y a des années, j’saurais même pas dire combien… pour faire partie de cette belle famille de mes fesses, j’t’en raconte des conneries.

On avait quitté un connard et une jolie meuf y a une p’tite minute et y’z’avaient l’air pas clairs mais… Y’s’raient pas là avant un moment, t’façon. Juste le temps de…

Gen a ouvert la porte devant moi, s’écartant légèrement pour me laisser entrer. Eh ben putain, j’avais beau savoir qu’c’était Roxas, j’devais m’forcer pour faire un grand sourire, le regarder dans les yeux et lui dire du bout des lèvres
« Merci. » Non parce que… vraiment y’ressemble à ça ? Une peinture du deuxième siècle fraichement retrouvée dans un grenier ?

Et voilà. J’étais d’vant les tables, les chaises, les merços et tout l’truc avec. Le Centurio devant moi et plein de gens qui nous r’gardent. Plus moi que Genesis dans un premier temps. J’suis restée… ‘fin, resté, j’veux dire… un peu raide que’ques s’condes.


« Pamela ? »

J’ai r’connu la voix de Fred derrière son bar, entouré de plein de gars. Y en avait pas mal qu’avaient des armes, en mode préparé à calmer Port Royal et tout.
J’ai hoché la tête silencieusement avant de lever mes mains vers mon manteau et de le déboutonner. Au bout de quelques secondes, je l’ai laissé tomber d’un geste de mes épaules, dévoilant le paradis sur terre ou genre… la bonne parole. C’était une putain de révélation, tant pis. Ouais. Tant pis, j’voulais bien croire en Dieu parce que putain, aucun homme r’gardait ailleurs que mon putain de corps. Aucun, même pas moi. La tenue hyper sexy, genre maillot en lierre, méga décolleté, jambes nues ? Non mais j’me mattais les nichons. Clairement.

J’ai senti l’regard de Genesis sur… moi. On va pas en dire plus.

J’ai relevé la tête, un air nonchalant au visage. Genesis et moi bloquions la porte de nos corps déguisés, sans avoir l’air de le faire. Un homme a voulu nous ignorer et passer celle-ci en s’approchant de Genesis. Ca a pas traîné. Ma main est venue attraper sa gorge, je l’ai ramené devant moi, tout en r’gardant l’assemblée.

J’ai senti ses os craquer sous mon emprise et tout l’monde a pu profiter du bruit. J’ai jeté le mec avec une facilité déconcertante sur une table, avant d’passer mes deux mains dans mes cheveux et de sourire.

Ma mission : Ne plus regarder mes nibards.
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Bon, cette fois-ci on y était. Pam' avait fait sa petite entrée et avait broyé le cou d'un des mercenaires dans un bruit bien dégueulasse avant de le jeter sur une table pas loin. Pendant qu'elle faisait son truc, j'ai tourné la tête pour la regarder, impassible, avant de me retourner de nouveau vers la petite assemblée armée.

Arrêtez-les ! Je m'en fous de Genesis, mais gardez moi Pamela en vie !

On a pas eu à attendre longtemps avant que ça pète. Si d'abord il y avait eu une incompréhension totale dans les « locaux » des mercenaires, ils avaient bien vite sorti leurs armes pour... pour quoi en fait ? Ils faisaient tellement pas le poids ces cons. M'enfin, on avait pas fait le déplacement pour venir commander une limonade non plus. Du coup, ils ont commencé par se répartir dans la pièce. Peut-être pour pas se gêner entre eux, ou alors pour nous laisser le moins d'espace possible. Finalement, c'étaient de vrais stratèges de bar ! Hallucinant d'ingéniosité.

L'un d'eux passa à l'attaque juste devant moi. Je pris ma rapière en main et parai le coup du mercenaire devant moi avant de sauter et de lui donner deux coups de genoux dans le menton. Finalement, d'un coup puissant, je le fis retourner dans la meute de mercenaires, bousculant quelques uns de ses camarades.

Évidemment, ils n'allaient pas venir un par un. Toute la troupe s'avançait lentement pour nous coincer contre un mur. Je ne leur laissai cependant pas l'occasion de le faire. Je tendis ma main devant moi, propulsant une onde de choc qui repoussa un pan de l'arc de cercle que constituaient les mercenaires. Certains lâchèrent leurs armes, tandis que d'autres s'y cramponnèrent conscients que sans elles, ils seraient aussi menaçants que des moucherons.

Des voix s'élevaient dans tout les recoins du bar. Il y avaient des ordres donnés, des directives mais aussi des questions qui nous étaient adressées. Je restais muet pour le moment, notre silence pouvait les effrayer et la peur était la pire ennemie du combattant. Après tout, nous n'étions que deux et chaque petit truc qui pouvait nous aider était bon à prendre.

Après plusieurs échanges de coups, ils devaient commencer à comprendre que combattre ne leur servirait à rien. Un des mercenaires beaucoup trop proche de moi tenta de m'attaquer, je le saisis par le bras et le lança sur une table non loin ce qui eût pour effet de la briser. Il essaya de se relever mais abandonna rapidement, la douleur le clouant au sol.

J'étais venu au Centurio quelques fois, mais jamais je ne l'avais vu sous pression. C'était d'habitude un lieu sympathique où il y avait certes un peu de bagarre comme dans tout repaire d'ivrognes. Mais là, c'était carrément différent. Ils étaient tous tournés vers nous et n'avaient qu'une seule chose en tête : défendre leur drapeau. Ils défendaient leur maison, leur lieu de travail. Finalement ils défendaient la seule chose qu'ils avaient. Et ils le défendaient de moi, le Tragédien.

Comme Fred leur avait demandé, ils ne cherchaient pas à blesser Pamela. Du moins, pas mortellement. Certains tentaient leur chance évidemment, mais force était d'avouer qu'elle se débrouillait plutôt bien. Quant à moi, je restais concentré sur le combat, parant un nouvel assaut et donnant un coup vif sur l'articulation du coude d'un des mercenaires. Je sentis l'os se briser et, tandis que le mercenaire se tenait le bras, je le fauchai avec mes jambes pour lui écraser la rotule une fois au sol.

Il planait une odeur de défaite sur l'établissement à la coque renversée. Nous avions fait quelques trous dans leurs rangs, et dans leur mobilier. La bataille qui avait lieu dans le bar avait déjà commencé à prendre ses marques. Le plancher accusait les coups qu'il s'était pris, une poutre avait été fissurée suite à une projection, les tables étaient dans un triste état...

Une petite partie des mercenaires aussi étaient HS, dans l'incapacité de se relever pour combattre, soit par la douleur, soit tout simplement parce qu'ils avaient perdu connaissance. Et pourtant si nous en avions vaincu quelques uns, il en restait encore un bon paquet toujours prêt à en découdre. L'un d'eux tenta quelque chose. Une femme sortit un pistolet de sa botte et le pointa vers Pamela. Je n'eus que très peu de temps pour réfléchir. Je me mis entre elle et Pamela et pris la balle à sa place. Je pense que c'est ce que le Tragédien aurait fait. Il n'aurait pas laissé la plus belle femme du monde se prendre une balle s'il avait eu l'occasion de l'en défendre. Jouer un rôle n'était finalement pas si difficile.

Avec ses quelques mercenaires en moins, le Centurio paraissait déjà un peu plus grand. Lui qui était toujours blindé, ça faisait bizarre de le voir moins animé, presque calme. C'était peut-être le moment de les tenir en respect.

Pamela. S'il vous plaît. Montrez-nous votre plus beau tour.
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Pendant que la bataille faisait rage dans la Taverne, j’ordonnais aux Serveuses encore présentent de se rendre à l’étage supérieur pour y rester en sécurité. Leur demandant de prévenir les derniers Mercenaires pas encore prêt pour le travail qu’elles croiseraient pour qu’ils se rassemblent en hauteur. De mon côté, je devais observer nos deux envahisseurs pour tenter de décrypter une faiblesse chez chacun d’entre eux.

J’avais entendu parler de ce Genesis. Une fine lame, doublée d’un mage talentueux. Mais aux dernières nouvelles, il était censé avoir un pied dans la tombe ! Soit les rumeurs sur son compte étaient fausses, soit il restait un combattant redoutable malgré la maladie et la fatigue qui se lisait sur son visage. Dans les deux cas, il était un monstre de puissance qui tenait tête à bon nombre de nos hommes sans avoir l’air de broncher. C’en était rageant à voir….. Il était fort à parier que sa puissance devait égaliser celle d’Auron pour le maniement de l’épée.
Quand à Pamela, une telle attaque de la part de Consules ne m’étonne pratiquement pas de sa présence.  J’ai entendu dire qu’elle est devenue un membre important de cette Faction, ainsi qu’une aide proche de Genesis. Rien d’étonnant à ce qu’elle l’accompagne...Il n’empêche, cette garce avait beau être une ancienne Mercenaire, elle n’allait pas s’en tirer avec quelques hématomes à la fin de cette histoire. Quelques-uns d’entre nous connaissent ses aptitudes magiques, elle a probablement dût utiliser quelque chose de ce registre pour briser la nuque d’Edgard aussi facilement….Elle n’est pas du genre à posséder une force brute aussi impressionnante….du même niveau que Natsu probablement…Ou alors, elle n’avait pas perdu son temps auprès du Consulat.

- Sortez par l’arrière ! fis-je promptement en désignant du doigt une dizaine de Mercenaires non loin de moi. Vous les prendrez à revers par les fenêtres.

Je dépêchai également Hakim, notre illusionniste le plus compétent pour qu’il prépare un accueil chaleureux à nos invité une fois qu’on les aura attiré dehors pour prendre un bol d’air frais. Ainsi que, N’Mogu qui avait la tâche d’invoquer des Slimes pour piéger nos deux invités néfastes. Ils seront la clé de cette manœuvre pour les capturer en vie. Et pour plus de sureté, je leur ajoutais Coco dans leur rang. Sa puissance de feu sera plus qu’utile dans un espace ouvert plutôt que de la garder confiner à l’intérieur avec les autres.

Stéphane grimpa sur les poutres de la Tavernes avec son arc en main afin de se déplacer loin de la mêlée générale et de bénéficier de fenêtres de tir avantageuses. Ceux sur la Mezzanine visaient nos deux envahisseurs en s’efforçant d’attendre les meilleures ouvertures pour tirer sur leurs cibles. Les habitués du tir qui gardait un pied à terre sautaient sur les quelques tables éloigné de la confrontation pour avoir l’occasion de lancer quelques armes de jets afin d’obliger nos deux invités à se déplacer selon nos règles. De préférence, jusqu’à ce qu’ils finissent devant une fenêtre. Pour ça, Claude, notre singe de Sherwood était le plus doué. Il se balançait à l’aide de ses pieds d’un lustre à l’autre en jouant de ses couteaux.

En attendant, La pluparts des nôtres se démenaient à combattre du mieux qu’ils le pouvaient.
Les Mercenaires avaient beau être souvent vue comme une bande de braillard bagarreur, ils n’avaient pas leur pareil en combat ! Ce n’était pas la précision et la rigueur des militaires de la lumière, mais leur acharnement et leur sauvagerie les rendait pratiquement tous imprévisible. J’en ai pour preuve la hargne de ces grognards qui continuent à avancer malgré les corps de leurs camarades qui ne cessent de tomber sous les coups adverses.
Ils avaient le don pour les attaques fourbes et attendaient toujours une occasion de profiter d’une ouverture dans la garde de leurs adversaires que leur avaient offert leurs collègues. Jouant avec le mobilier, lançant des caisses ou des tonneaux vides qui trainaient comme toujours dans cette gargote, voir même des tabourets, des godets ou des bouteilles d’alcool encore remplis. Tout était bon pour se battre quand on est un Mercenaire, même les éléments du décor comme les vieux filets de pêches qui pendaient un peu partout.  Ils n’avaient pas la rigueur de vrais soldats, combattre en formations serré n’était pas dans leurs cordes. Seuls quelques rares groupes de Mercenaires avaient acquis cette maitrise entre leurs membres. Mais au beau milieu d’un tel foutoir, c’était impossible de se ruer tous en même temps sans risquer de prendre une balle perdu ou un coup de sabre dans le vent. Il fallait agir en forban ! Et donc dire adieux à l’honneur et la sympathie ! De toute façon, quand on s’en prend au Centurio, plus aucunes règles ne s’appliquent dans ses murs.

Pendant que Wujeng s’acharnait à user de son art de moine Shaoling pour frapper un point vitale de Pamela pour la rendre incapable d’utiliser ses pouvoirs, Arthur tentait de rivaliser avec Genesis dans une maestria de coups d’estoc et de passe d’arme au fleuret qu’il combinait rapidement….Mais ni l’un ni l’autre ne parvinrent à faire la différence malgré leurs grandes capacités de combat.
Cependant, cela offrit l’opportunité à quelques tirailleurs en hauteur de les cribler de balles. Ils les esquivèrent ou les bloquèrent presque dans leur intégralité, démontrant une rapidité et une réactivité hors du commun. Ils ne semblaient avoir aucuns défauts ! Pourtant, leurs esquives et l’acharnement des autres Mercenaires avaient au moins permit de les voir se déplacer là où il serait plus facile de les avoir : prêt des Fenêtres ! Ce bellâtre et Pamela allait bientôt avoir une drôle de mauvaise surprise.
En même temps, Shinzo faisait le tour de la Mezzanine afin de se retrouver juste au-dessus du Tragédien et de l’Empoisonneuse. Se préparant à lancer un écran de fumée sur le duo pour couvrir leur visibilité et les attaquer par les hauteurs du balcon d’intérieur. Les poutres qui entouraient le duo avaient commencées à être mises à mal comme tant d’autre dans le bar. Cela nous sévira mieux que quiconque pouvait le penser pour les expédier dans les tréfonds de l’océan.

Lorsque le moment opportun fut venu, je lui lançai un signe de la main depuis mon bar. Le ninja laissa tomber ses boules de fumigènes qui voilèrent soudainement un pan du rez-de-chaussée. Pas mal de nos gars se mirent à rager, c’était le genre de chose qui n’était pas facile à coordonner dans un tel tohubohu, et tous n’ont pas la même réactivité. Heureusement que les lanceurs de sorts les plus perfides étaient resté en retrait pour que je puisse leur communiquer mon plan.
Joris, apposa son contrôle psychique sur la partie de la Mezzanine juste au-dessus de Genesis et Pamela, Tandis que Rosa usa de son contrôle sur le bois et les arbres pour défaire les fixations du balcon intérieur en faisant lâcher les poutres qui soutenait ce même endroit. Résultat, la Mezzanine servit de tapette géante pour frapper d’un revers redoutable tout ce qui se trouvait dans le nuage de fumée noire. Leur faisant alors traverser violement la grande fenêtre dans un fracas assourdissant.

Nous somme peut être en effectif réduit, mais Chef des Consules ou pas, il allait regretter de s’en être prit au Centurio sans avoir au préalable amené une armée à sa suite…..Une minute…et si en fait c’était le cas ! Et si ces enfoirés de Consuls n’étaient pas le dehors à tenter de faire la main basse sur Port Royale ! Je me mis à pester tandis que je repensais à toutes les zones sinistrés dont on nous avait fait part….Si ces amateurs d’art se sont éparpillés dans toute la ville pour profiter que nos forces soient autant divisées, ils allaient être sacrément surpris ! Ce n’est pas une Faction qu’ils sont sur le point de combattre, mais un monde tout entier ! La Gouverneur Swan est notre plus fidèle alliée, et elle tient la milice dans sa main. Je sais que nous pouvons compter sur eux pour assurer la sécurité du Port. Mais il ne fallait pas pour autant que je baisse ma garde ! Nous ne savons pas vraiment quel genre d’individus gonfle leur rang.
Bordel ! Si Auron ou Natsu….ou au moins Jecht, étaient dans le coin, les choses se passeraient différemment !

- Poursuivez-les à l’extérieur  et encerclez-les vite ! Hurlais-je en tendant le bras dans un signe militaire. Ne leur donner pas le temps de se remettre de ce qu’il vient de se passer !

Le morceau de Mezzanine ballotant maintenant sur la moitié supérieur de la fenêtre, et le nuage de fumée dissipé par le courant d’air froid provenant de l’extérieur permis aux plus rapides d’entre nous de se faufiler déjà dans la cours de l’entrée du Centurio tandis que les autres se ruaient soit par la grande porte, soit par les fenêtres adjacentes à celle où on venait d’éjecter nos envahisseur et quelques camarades par la même occasion….On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.

Si le groupe de Mercenaires à l’extérieur avait rempli leur rôle, ils devraient être en train de les attendre sagement, prêt à les tenir en joue dès qu’ils les verraient sortir. Hakim, lui, devrait d’ailleurs avoir créé deux doubles illusoires de nos plus dangereux membres : Auron, et Natsu ! J’espère que leur renommée suffira à elle seule à calmer les ardeurs de nos adversaires. La présence de Pamela, et sa connaissance sur leur potentiel servira de garantit à cela. Quand à N’Mogu, ses Slimes devraient se retrouver juste en-dessous de du Tragédien et de l’Empoisonneuse pour les capturer dans leur corps visqueux. Leur anatomie les rendant insensible à la moindre attaque physique non magique, cela permettrait à mes grognards de tenir en respect le duo d’envahisseurs suffisamment longtemps pour qu’ils comprennent leur mauvaise situation.

Notre petit Ninja avait réussi à se réceptionner douloureusement au sol, mais il était encore capable de tenir la route….un brave gars…comme tous les autres d’ailleurs ! Dans le même moment, ceux qui étaient éparpillés un peu partout en hauteur s’exfiltrèrent par les fenêtres de l’étage et ainsi avoir droit à un plus large champ de tir. Ils mirent alors en joue le duo pour les empêcher de trop se mouvoir. J’aimerais qu’il ne les blesse pas trop….pour les interroger…mais on ne peut pas non plus leur demander la lune. Ces deux-là ont quand même réussit à nous mettre bien à mal. Et si jamais d’autres Consules sont dans le coin, cela pourrait dans tous les cas leur faire perdre de leur ardeur.

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C'est ma tournée Cest_ma_tournee

Ah ! Qu'est-ce qu'on se sent mieux après une petite sieste. Et, le plus important : un bon café ! Ça reste de la production d'un petit commerçant local, mais il sait comment pomponner ses clients ce Fred. Et pour une fois, j'ai pas parlé à un mur. J'ai demandé un long black et j'ai eu ce que je voulais ! Il n'était pas parfait mais appréciable. Deux doses d'expresso, il s'est pas gouré dans l'ordre et les dosages. Un éventuel regret, c'est qu'il n'y avait pas assez de crème. Mais qui allait s'en plaindre à part moi ?

Cela faisait déjà quelques jours que j'étais à Port Royal et je dois admettre que malgré quelques points noirs, cette cité avait un certains charme. Le genre de truc un peu brut, beauté sauvage pas tout à fait domptée, avec ses autochtones à la limite du rustre. Je pourrais m'y faire, avec du temps, de l'abnégation et encore un peu plus de temps. C'était peut-être une colonie, néanmoins ils auraient pu faire un effort sur l'architecture globale. Un vrai foutoir, un patchwork. C'est bien joli le bord de mer et les cocotiers, or pour attirer les touristes, c'est pas le top du top si tu brises l'harmonie urbaine.
Le Centurio au moins, ça, ça avait d'la gueule. Le bar loin du bouge à deux ronds pour soiffards, les plantes en pots, les colonnes, les lustres, le drapeau au sommet des escaliers qui fait bien. C'est peut-être un repaire pas trop fréquentable, si j'étais tombée sur un truc de c'genre à New York, même avec tout le côté underground du monde, j'aurais même pas emprunté le palier. Même si les cerbères à l'entrée sont sympathiques à souhait.

Encore dans mes quartiers, j'entendais pas mal de tohu-bohu. Il y a de l'animation dans le coin dis donc ! Je sais que c'est monnaie courant de voir des bagarres. Là, c'était plutôt bruyant. Cris et fracas, c'est un chouïa inquiétant. Je regardais par la fenêtre par prudence, et là, je vois le problème, j'en tombai des nues, les lunettes sur le bord du museau, bouche bée. Un guerre civile derrière les carreaux. Des incendies un peu partout, des parties de la rue bousillées, des gens fuient et hurlent dans un froid très soudain. Qu'est-ce que c'était que cet apocalypse ? Je pense pas qu'il y avait une légende d'une civilisation disparue là-d'ssus.
Engloutissant le fond de ma boisson tiède, attrapant mon arsenal compact pour me précipiter dans ce chaos sans nom.

Sprintant avec tout ce que je pouvais en maintenant mon béret d'une main, le vent ne me glaçait pas autant le sang que ce dont j'avais peur de trouver à la fin de ma course. Une dernière glissade dans la poudreuse. Qu'est-ce que c'est que ce rassemblement ? Presque tous nos hommes sont là, fermant le périmètre. Frappée par une violente claque devant un tel spectacle, mortifiée, mes verres teintés descendirent d'un niveau. L'allée était ravagée de toutes parts et mon nouveau club favoris avait entrepris des travaux improvisés, genre le boulet de destruction apparu de nulle part.
Me ressaisissant comme je pouvais devant un carnage pareil, remettant mon accessoire à sa place, je les voyais tous fixer, plus haineux que jamais, le milieu de la venelle. Crissant, me rapprochant de l'épicentre de tout c'bordel, le souffle coupé.
En effet, deux hurluberlus sur des débris étaient encerclés par une ribambelle de guerriers tous plus vindicatifs les uns que les autres. Armes en joues, lames dégainées et honnissant ces intrus nuisibles à la tranquillité de leur foyer.
Un pseudo-bellâtre qui s'la joue un peu avec une tête de déterré, claymore et cheveux sur la tronche. Épaulé par une bombasse enveloppée de verdure. Bon sang qu'elle était bonne ! Un peu plus et je virais ma cuti ! Si j'étais pas aussi jalouse. C'est quoi tout ça ? Le couple pas très jouasse qui nous fait une scène ?

« C'est qui ? chuchota-t-elle à son collègue le plus proche. Une orchidée sur pattes et un edgy à moitié crevé ?
- Des consuls. répondit-il avec le même volume, toujours en les regardant. T'as vue c'qu'ils ont fait à notre quartier général et aux gars ? On va les fumer ceux-là c'moi qui t'le dit. Fred a dit de pas tuer la fille, l'autre on peut l'dérouiller.
- Pfff. D'accord je m'en charge. Gardes les bien en vue surtout. »

Attrapant mon courage à deux mains, ravalant ma salive devant ces gens qui avaient pas l'air d'être là pour nous vendre des aspirateurs. Pogne sur la sacoche. Comme un réflexe, d'une pression sur le cartable, je dévoilai à mon tour mon gros joujou flamboyant, prête à les canarder sans répit. Plus en colère que jamais ; là, on ne rigolait plus.

« Vous venez juste de détruire le seul endroit de Port Royal qui sert un café sans pareils. Donnez-nous une bonne raison de ne pas vous réduire en charpie ! »


Dernière édition par Coco Adel le Ven 14 Avr 2017 - 23:03, édité 1 fois
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Quand l’truc m’est arrivé sur la gueule, juste le temps de mettre mes bras devant moi pour amortir le choc. Pour le reste, j’aurais pu faire ce que je voulais, l’ayant pas vu v’nir, j’me suis fait balayer aussi sec et j’ai traversé la f’nêtre derrière moi. J’me ramasse mais tellement la gueule et me faut bien deux secondes pour me résoudre à m’lever. D’un coup d’oeil, alors qu’j’ai toujours une joue contre le sol, je cherche Genesis qu’est déjà plus ou moins en train de se relever. Putain, si même lui l’a pas vu v’nir.
Enfin debout je regarde autour de moi.

Putain… Sur les toits, derrière les fenêtres à l’étage du Centurio et dans la ruelle, on est encerclés par des dizaines de merços. Ceux situés les plus hauts nous mettaient en joue, tu sais. Et tant qu’on est menacés et qu’on nous attaque plus, je regarde un peu plus précisément ce qui nous attend. Putain j’les reconnais même pas, ces cons. À part quelques têtes qu’avaient rien de bons combattants quand j’étais là, bah j’remets personne. Genre ces types… le ninja, le macaque et j’en passe. Z’étaient qui ? Ok ça f’sait plus d’un an qu’j’étais pas v’nu et même quand j’étais dans l’secteur, bah j’venais pas plus que ça mais… à quel moment c’était d’venu comme ça ? Pour le coup, c’était putain d’ma faute, j’avais mal évalué c’qu’on aurait sur la gueule.
Après… Comme on pensait que ce s’rait super facile, là ça va juste être un peu tendu.

J’croise des yeux, genre dans la foule, qu’j’reconnais immédiatement. Enfin… Un œil, s’tu m’suis. Auron… J’ai comme l’impression qu’c’est moi qu’il r’garde. À côté de lui, Natsu. Ca aurait pu m’faire peur si…


« Une vulgaire illusion, Pamela. »

J’ai soufflé du nez en souriant légèrement. Qué’blague. Bien sûr qu’c’était du bullshit. On aurait jamais attaqué avec Natsu dans la barraque. On avait quand même un peu réfléchi notre coup. Puis en-dehors de ça, c’est fini le Jecht qui s’fait avoir par n’importe quoi. J’avais progressé à tous les points de vue en Perse. J’étais plus rapide, bien plus agile et surtout, j’craignais plus autant la magie que la fois où on avait attaqué le Sanctum.  Alors c’te sort de merde ? J’y ai cru cinq secondes, tout au plus. Même Auron. D’puis qu’on s’était battus, j’étais sûr d’avoir creusé à fond l’écart entre nous deux. Le même combat à c’moment-là ? J’l’éclatais, même avec tout ce petit monde.
J’ai légèrement sursauté quand j’ai vu c’qu’y avait autour de nous. Un peu moins d’une dizaine d’limaces bien dégueu, d’couleur flash. Putain, voilà p’têt’ pourquoi les costauds s’approchaient pas ?

Avant même qu’ça r’commence à bouger, j’ai entendu un cliquetis genre monstrueux près des mercenaires et une gonzesse nous gueuler des conneries genre « ouais le centurio, vous l’avez trop mis mal ! ».
Putain mais s’ils sont cons aussi. On s’rappelle qu’pour l’instant on est entrés et qu’on a cassé trois tables ? Le reste, c’est ces connards qui l’ont fait.

Bon, le rôle, Jecht !

J’ai glissé mes doigts dans mes cheveux et les ai secoués pour enlever les crasses qui s’y étaient logées du à la chute. J’ai fait un grand sourire à l’assemblée alors qu’j’voyais ces limaces s’rapprocher d’Roxas et moi.


« Être quasiment toute nue avec une température pareil ? » Ouais Pamela elle aurait dit un truc comme ça, j’suis sûr. Genre c’est plus fort qu’une illusion. Là tu dis ça et tout l’monde l’imagine nue, c’est réglée. « Réglons ça sans plus de pause, que je puisse me réchauffer. » Ouais puis là, z’allaient l’imaginer en train d’prendre un bain.

La guerre psychologique…

Était…

Gagnée !


« Je vous donne la note et vous me suivez, d’accord ? »

J’ai souri et j’ai hurlé. Genre… Hurlé. Avec les cordes vocales d’une meuf, un cri aigu qui était genre absolument pas une note de musique. C’était strident, affreux et la moitié d’la ville a du l’entendre. Assourdir ? Non c’était pas l’but !
C’était comme un choc, et toutes les limaces autour d’moi ont été projetées autour de nous, sur ces gros cons.

J’ai voulu avancer directement pour casser des gueules mais ça a pas traîné. Tous les pétoires dans les environs ont craché leur balle. J’saurais même pas dire combien j’m’en suis prise mais c’qu’est sûr c’est qu’j’en ai évité zéro… J’me suis sentie comme paralysé, bloqué par une tonne de balles qui m’v’naient d’tous les côtés ! Comme une prison ! Un étau ! Tu parles qu’y voulaient m’épargner. J’ai failli tomber en avant, mettre g’nou à terre mais alors qu’j’titubais d’douleur, j’me suis r’pris, ai pris une impulsion d’une jambe et ai couru devant moi sans réfléchir. J’suis arrivée… non putain. Arrivé ! J’suis arrivé d’vant trois gars et j’ai du genre m’immobiliser. Avec mon propre style, j’aurais bourré dans l’tas et les aurais éclaté avec des coups hyper larges mais étant Pamela ? J’pouvais avoir l’air d’être fort, mais pas… au point de briser l’sol d’un coup d’pied. Y en a un qu’a essayé d’me poignarder. V’là c’que j’attendais. J’ai attrapé son poignet et l’ai tordu comme on… euh… tord, ‘fin… non. Comme on tourne la poignée d’une porte. Bref.
J’l’ai littéralement tordu, paralysant l’type. J’ai pris son poignard d’l’autre main et l’ai enfoncé dans les côtes du deuxième type avant d’faire pareil avec l’autre.

J’ai laissé l’gars avec le poignet tordu derrière moi et j’me suis tourné vers d’autres gars. J’ai voulu direct en poignarder quatre autres mais deux gros bras se sont r’fermés sur moi. Un gars m’a saisi par derrière, les bras autour des miens et genre pour m’immobiliser.


« Lâche ! »

Il a serré. Bon… euh. Il pouvait continuer, j’sentais rien. Deux autres gars se sont rapprochés, assez vite pour qu’j’aie pas l’temps d’me dégager. Y en a un qui m’a pris les ch’veux d’une main avant d’m’envoyer une grosse droite dans la machoire, sans m’lâcher pour autant. Le troisième v’nait d’vant et m’menaçait avec une arme.
J’tentais ma chance avec celui-là. J’ai pris une impulsion d’mes jambes, ai un peu sauté sur moi-même et ai attrapé la tête du gars entre mes jambes. J’ai serré mes jambes autour de sa gorge, alors qu’j’étais suspendu dans les airs, accroché à la tête du type d’un côté et sout’nu par le gars derrière moi.
Le gars qui m’avait foutu une droite a direct’ essayé d’me faire lâcher en tirant comme un dingue mes ch’veux. Va crever connard. J’serrais comme un dingue mes jambes autour d’la gorge du type.


« Lâche ! » qu’j’ai répété en hurlant. S’en foutait, il continuait à essayer d’serrer alors qu’ça servait à rien. J’aurais pu m’défaire de son emprise sans mal, on parle quand même de moi, mais à nouveau fallait pas qu’tout ait l’air très facile ou on me grillerait. Le deuxième type a commencé, sans arme, à m’frapper dans les côtes. J’continuais à serrer, encore et encore, et l’type d’venais carrément bleu.

« Lâche ou j’lui brise la nuque ! »

J’ai senti qu’il me lâchait. Ma tête est tombée en arrière mais j’ai eu le temps de tendre mes bras. J’me suis r’trouvée tête en bas, les jambes accrochées à la gorge d’un gars, et les bras qui pendaient dans l’vide. Avec ma vraie taille j’aurais touché l’sol… du coup j’ai tiré vers moi l’gars, l’forçant à s’pencher. Une fois mes mains sur le sol, d’la seule force d’mes pieds, j’ai envoyé l’gars qu’j’étranglais sur un autre et me suis relevé. Putain j’voulais pas m’voir dans l’miroir, ça allait briser le fantasme qu’j’avais de Pamela. J’ai vite fait glissé une main sur mon visage pour virer la bave, la transpi, la saleté qu’j’avais reçues. Pour être dans l’rôle, fallait rester bonne !

L’type de tantôt, genre un boxeur. Y d’vait sans problème être du niveau de Khojassteh, un des immortels avec qui j’avais chevauché en Perse. Et à part ça, y en avait pas mal dans tout c’tas qu’étaient aussi balèzes que des Immortels. Mais voilà, j’m’étais quand même réhabitué, avec ces gaillards, à affronter des gars qui m’posaient encore problème malgré mon niveau.

Bah bref, ce type s’est mis d’vant moi et on a r’commencé à échanger quelques coups, avec quelques autres qui v’naient m’emmerder tout autour.
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« Ouais t'inquiète c'est des branques. Ça passe crème. » qu'il m'avait dit. 'fin p'tête pas, mais c'est ce que j'avais compris. Merci mec, tu passes plusieurs années chez ces cons, j'aurais pensé que niveau renseignements tu serais plus au top. Enfin... on venait de se prendre une sale mandale et ça me plaisait pas trop. Pour couronner le tout, on avait été à … quatre doigts de finir dans de la gelée dégueulasse. Heureusement que Pam' avait de la voix, ces cons s'étaient tout pris dans la gueule.

Par contre je dis pas, y'a eu un truc marrant. T'as un d'ces guignols qu'à voulu nous faire croire que Natsu et Auron étaient là. Sauf que... bah c'était pas possible, et s'il voulait nous le faire gober, il allait peut-être devoir arrêter de sécher les cours de magie du soir, parce que son illusion c'était vraiment de la merde. Mec, j'm'étais fait baiser par Bernkastel, ok, mais ce naze il était à des années lumières de son niveau.

Une vulgaire illusion, Pamela, que je lâche sans pression. Parce que bon, moi j'avais cramé le truc mais elle p'tete pas. S'ensuit tout un tas de bordel, y'avait une nenette au minigun qu'était en train de nous engueuler. C'était... c'était probablement pour la guerre psy ouais. Genre, leur carte secrète. « Arrêtez, vous êtes des connards », chapitre 4 de « l'Art de la Guerre ». Reste que d'un côté, ils étaient prêts à se battre, de l'autre... j'avais encore en travers le coup d'avant. C'était l'heure de la leçon, en espérant que ceux qui survivent arrivent à en tirer quelque chose. J'ai passé ma main sur la lame pour l'embraser, ça devait rajouter genre... plus dix à mon score de menace. Et puis merde, Jecht était parti botter des culs par pelles, j'pouvais l'faire aussi.

J'ai sauté genre super haut pour atterrir en plein milieu des mecs. Avec une vrille un peu stylée. Y'a pas à dire, une aile c'était putain de pratique. Ce connard de Consul avait de la chance quelque part. Si j'en avais une dans ma vraie forme, ça serait le feu. Bref, avec mon aile j'ai fait assez de place autour de moi pour manoeuvrer avant de me remettre debout. Y'en avait genre absolument partout autour de moi. Mais j'étais pas con, d'une j'allais tous les gérer, de deux ça allait leur niquer le moral en deux deux. S'ils commençaient à flipper, ils allaient faire de la merde.

Du coup, j'arrête de jouer et je m'y mets vraiment. Je frappe plus comme une gonze quoi. J'ai une main libre, une paire de jambes, une aile et une rapière. Avec les Keyblades je t'aurais fait un truc de ouf il aurait fallu prendre des photos, mais là je restais sur du conventionnel. Un mec arrive et essaye de me frapper, je le pare et je lui tranche le flanc. Je me retourne direct, je pare un autre coup avec la rapière, puis un autre avec mon bras, carrément. Je repousse les deux et tourne sur moi même pour les renvoyer avec mon aile. Je colle deux coups de latte à un mec qu'à oublié de reculer, je me baisse pour esquiver un coup de sabre, et je rends en plantant la rapière dans un tibia. Je la retire d'un mouvement circulaire histoire que le mec se relève pas pour me casser les couilles et je continue ma petite danse.

J'esquive, je frappe. En fait c'est pas trop compliqué quand t'as de bons reflexes. Tu les laisses attaquer les premiers, et tu contre attaque super vite. En général, contre un monstre comme ça, t'es vraiment concentré sur le fait de frapper ta cible. Tu penses pas trop au « après », t'es trop dans l'instant. Du coup bah... la contre attaque c'est méga facile. Puis... comme je l'ai dit, là je frappe vraiment, donc les deux trois connards qui restent trop passifs, je leur brise la garde et je les envoie dormir paisiblement.

Y'a même un moment, j'étais trop fier de moi. Entre deux passes, je vois un gars charger sa merde et me viser. Je fais un pas de côté et je mets ma rapière à l'endroit de l'impact. La balle part dans un barouf pas possible, elle rebondit sur ma rapière, je gère deux mecs avec mes pieds, j'me retourne et... je vois juste vite fait le tireur tomber à terre une main sur l'épaule. Je visais la tête mais bon, c'était la première fois que je faisais ce truc et le résultat était pas trop dégueu.

Par contre, je pouvais faire le malin comme je voulais les mecs commençaient quand même à piger le truc. Du coup ils attaquaient moins et se rapprochaient de plus en plus. Pour retrouver un peu d'espace, j'ai balayé une zone assez large devant moi avec la rapière. De ce mouvement est sorti une onde qui a filé tout droit et qu'en a renversé pas mal. De mon autre main, par contre... là c'était jubilatoire. J'avais un bon gros brasier qui naissait peu à peu dans ma main. J'ai esquivé une attaque, et j'ai balancé le machin en ligne droite derrière moi. Là, c'était super marrant. Les mecs aux premier rang, bon ben... on va dire qu'ils ont perdu leurs sourcils, par contre tout ceux derrière qui ont vu le truc venir ils se sont tous écartés comme ils le pouvaient. Y'en a qui se sont jetés à terre, d'autres qui se sont rentrés dedans... C'était funky.

J'ai profité de l'ouverture pour me barrer. A l'aide de mon aile, j'ai foncé en ligne droite là dedans, et j'ai fait des gros moulinets avec ma rapière. Je crois que y'a eu que trois ou quatre chanceux qu'ont pu s'en sortir sans marques. Bah ! Fallait pas s'impatienter comme ça !

Sorti de la ronde, je repris de l'altitude avant de jeter deux autres brasiers dans le tas. Mais là, j'l'ai joué sympa, c'était des sorts pas oufs. J'ai pas attendu de regarder le résultat et ai plutôt préféré regarder dans le tas si je voyais Pamela. Elle était encore en train de se battre de son côté, et... y'avait quand même quelques mecs KO. J'ai volé jusqu'à elle, et j'me suis posé dos à dos pour pas faire cliché. Tout ce que j'pouvais dire c'était que maintenant qu'elle était éteinte, j'me rendais compte que la rapière avait été bien repeinte.
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C’était un véritable massacre ! Aucun de nos gars ne parvenait à faire la différence avec ces types. Malgré le fait qu’ils soient encerclés et attaqués de toutes part, et que nos tirailleur les criblent de projectiles, ils parviennent à supporter toute cette pression et à repousser toutes nos attaques.

Notre force de frappe actuelle ne nous permet pas de leur tenir tête convenablement. Il nous faut du renfort de toute urgence. Mais avec tout le foutoir qu’il y a dans l’intégralité du Port, ce n’est pas maintenant que l’on va pouvoir s’attendre à voir débarquer le reste des troupes. Je ne peux pas m’empêcher d’admettre que l’assaut de ces Consules est incroyablement bien orchestré. Peut-être même qu’ils sont en partie responsables de ce qu’il se passe dans ce Monde….Mais comment auraient-ils réussit à s’infiltrer aussi efficacement parmi les mailles de notre gigantesque réseau de renseignement que nous avons avec une grande majorité de pirates…Transformer un tel lieu de la sorte demande un travail titanesque ainsi que des moyens colossaux.
On peut dire ce que l’on veut sur ces amoureux des Arts, ils n’ont pas leur pareil pour réfléchir à des méthodes innovantes….rien ne nous dit qu’ils n’auraient pas créé quelque chose spécialement pour cette occasion. Mais ce n’est pas parce qu’ils nous ont détrôné dans notre propre demeure que nous allons nous laisser faire ! C’est notre Monde ! Et on va les faire déguerpir de là les uns après les autres !

Si uniquement ces deux-là ont été envoyé au Centurio, c’est qu’ils devaient être les plus robustes de leur membres, couplé avec les connaissances de Pamela pour infiltrer nos défenses plus efficacement. Mais quand est-il du reste de leurs unités éparpillées partout dans Port Royale ? Ils doivent disposer d’une force de frappe suffisante pour mettre à mal nos troupes dispersée. Dans ce cas il n’y avait qu’une seule chose à faire pour que la chance retourne de notre côté.

Je prévins les serveuses à l’étage de fuir par la porte de sortie qui menait aux bains des hommes derrière la bâtisse. Il leur fallait se rendre chez la Gouverneur Swan pour qu’elles soient mises à l’abri et qu’elle la tienne informé de ce qu’il se passait. Puis, je soulevai une trappe secrète sous le comptoir d’où j’en sortie une ceinture de fiole de nombreuses couleurs….Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas prise…. Puis je bondis au-dessus du bar avant de me rendre jusqu’à la grande porte d’entrée tout en buvant d’une traite deux d’entre elles aux couleurs noire et violette.
Leur goût infâme coula de nouveau dans ma gorge, m’arrachant une grimace de dégoût bien plus importante qu’auparavant. J’essuyais ma bouche d’un revers de la manche tandis que les spasmes se mirent déjà à parcourir mon corps comme autrefois, me faisant subitement lâcher les contenants en verres que je tenais en mains. Et déjà la douleur commençait à vibrer jusque dans mes os……foutue vieillesse !


- RETRAITE ! hurlais-je à plein poumons en balayant l’air de mon bras gauche. DISPERSEZ-VOUS EN VILLE !

Les plus rapides commençaient déjà à prendre du recul tous en jouant de leurs armes à distance tandis que les artilleurs s’acharnaient à leur donner une couverture suffisante. Une bonne partie des plus lents furent balayés en quelques coups. Mais au moins cela permettait aux plus débrouillards de se mettre à courir dans toutes les directions pour rester difficiles à atteindre.
Pamela se prenait quelques coups par moment, mais elle encaissait incroyablement bien ! Pourquoi n’utilisait-elle plus sa magie végétale ? C’était comme si elle avait perdu son ancien style de combat pour quelque chose de plus physique….Avait-elle développée quelque chose de similaire à Natsu ? En se renforçant physiquement par la Magie ?
Genesis par contre se jouait de nos attaques, il parvenait sans mal à les éviter ou à les dévier. Il lui arrivait même parfois de renvoyer les balles à leur destinataire. Ce charlatan bonimenteur avait dupé tout le monde avec son état maladif.

- Ne leur laissez pas le temps de réagir ! arrosez-les avec tout ce que vous avez pour les maintenir éloigné du corps à corps. Courez jusqu’à ce que vous n’en pouviez plus et rejoignez vos camarades pour nettoyer ce merdier !

Bon nombre de mes grognards avaient encore du mal à accepter cet ordre, certains continuaient d’attaquer comme je le leur avais demandé, en s’acharnant à distance. Mais ils refusaient de s’enfuir et de laisser le Centurio sans défense. Certaines d’entre se mettaient même à protester.

- JE NE VOUS DEMANDE PAS DE FUIR LE COMBAT ! JE VOUS ORDONNE DE FAIRE VOTRE BOULOT ET DE NE REVENIR BOIRE UN COUP QU’UNE FOIS LE TRAVAIL FINIT !

Les derniers récalcitrants finirent par disparaitre entre les habitations. Genesis et Pamela terminaient de tabasser ceux qui n’avaient pas été suffisamment rapide ou obéissant. Et moi je me tenais droit dans l’entrée du Centurio.
Les toisant d’un regard dur et fier. J’empoignai deux nouvelles fioles que je vidai de la même façon que les précédentes avant de les briser par terre avec force….Mon corps me faisait un mal de chien épouvantable ! Je sentais chaque muscle de mon corps se tendre, chaque flocon de neige se poser sur mon épiderme, chaque bourrasque de vent murmurer dans les trous du Q.G des Mercenaires….Et mon cœur qui battait à un rythme anormalement calme….

- Pourquoi ? fut la seule question que j’avais besoin de poser à l’encontre de nos assaillants. Peu importe la réponse qu’ils me donneraient, rien ne leur permettrait de se faire pardonner pour leurs actions. Mais dans une certaine mesure, cela me permettra au moins de connaitre leur état d’esprit dans cette entreprise

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Ouh… J’ai r’gardé Genesis. Y’m’regardait pas et putain, ça m’emmerdait presque. J’ai r’gardé à nouveau Fred qui s’tenait là et qui buvait deux potions. Sacré investissement pour un combat qu’il allait perdre, tu m’diras. J’étais… méga vénère. En deux secondes, ce gros connard m’avait juste plongé dans la fureur la plus totale. Et putain, si j’avais pu dire à mon faux boss ou porte-parole ou j’sais pas quoi que j’m’occupais seul de c’gros tenancier de merde, j’l’aurais fait. Mais non, j’pouvais pas, c’était certain.

Nan les potions, j’m’en cognais, mec. J’en avais rien à foutre. C’est pas un p’tit boost qu’allait m’faire peur. Y avait un monde entre ce connard et moi.
C’qui m’rendait dingue, c’tait cette attitude de merde. Pourquoi il avait viré tous les merços d’là ? Non, réponds pas, gros, j’sais bien. J’sais bien parce qu’c’est jamais qu’la deuxième fois qu’on m’faisait l’coup. Quand j’avais attaqué le Sanctum, ils m’avaient fait le même plan galère. Un connasse qui m’arrivait pas à la cheville avait dit fièrement qu’elle allait s’occuper de moi toute seule.

Et je l’avais éclatée, bien sûr.

Mais c’est quoi ce putain de connard qui pense qu’il peut nous gérer à deux ?! C’est qui cette merde  qui dégage tout l’centurio comme le boss qu’il est même pas ?! Quel fils de pute, j’allais le démonter. Putain j’étais en rogne… J’serrais mes poings, ma pose avait juste rien à voir avec celle qu’j’aurais du avoir avec Pamela. Non seulement j’étais déjà crevé et j’avais pris quelques sales coups, mais j’bouillais de colère ! Y avait du challenge, j’tombais sur des gars qui savaient se défendre contre moi ! Avec ces putains de potion et tout l’centurio, il avait carrément ses chances contre moi. Roxas c’t’aut’chose mais moi… Peut-être bien ouais.

J’valais pas qu’c’connard m’emporte dans sa tombe ?! Mais quel putain d’égoïste ! Et c’était quoi son but de merde ? Il avait plus aucune chance c’était évident. Comme cette connasse d’hippie du Sanctum, il avait juste fait ça pour aider les autres.

Non mais quelle connerie ! Il voulait qu’j’les défonce tous ? Il avait gagné! J’suis Jecht, putain de merde. Je fais absolument c’que j’veux et y a jamais personne qui m’a dissuadé de tuer des gars juste en se sacrifiant pour eux ! Si j’voulais, j’allais tous leur casser la gueule pour rendre son p’tit numéro de merde complètement encore plus débile que ce qu’il était déjà !!


« Pourquoi ? »

Y avait un gars entre lui et moi, l’un de ceux qu’ils avaient pas réussi à emmener avec eux. P’têt’ même bien qu’il était déjà mort. J’pensais pas, c’est moi qui l’avais tabassé. Fred voulait pas attaquer ? Putain j’allais m’faire un plaisir, il m’avait trop vénère. J’m’approche du gars, pose la pointe de mon talon sur sa gorge.

« Je ne veux plus de pause, j’ai dit. »

Clac. J’enfonce d’un coup sec le talon dans l’cou du type, le transperçant comme du beurre avant d’retirer ma chaussure. Roxas était un peu derrière moi et putain… Il avait intérêt à me laisser commencer.

Bim ! Je m’approche à pas vifs, f’sant bien gaffe à pas me planter. J’lui envoie mon poing dans le ventre.
J’ai l’temps d’rien voir. Il a attrapé mon poignet et l’instant d’après, m’a envoyé un énorme coup d’genou sur la tempe. Ma vue s’est brouillée et j’ai cru qu’j’allais m’ramasser la gueule contre le bitume mais… J’me suis senti soul’vé par mon poignet et v’la qu’il m’a foutu deux autres coups de pied dans l’ventre avant de m’éjecter d’un violent coup d’poing.

J’me suis étalé à deux mètres de lui, un peu d’vant Roxas. Putain… Ca arrache. Le gars m’avait juste mis une énorme mine. Encore à terre, je l’ai regardé… J’allais devoir frapper à mon max pour être sûr de pas pouvoir être bloqué, c’tait sûr. Putain mais alors ouais, j’confirme. L’investissement de dingue, il était paré, c’gros connard. Il avait économisé toute sa vie ou bien ?!

J’me suis rel’vé, faisant un signe à Roxas, qu’y m’laisse deux s’condes. J’savais bien qu’on d’vait s’grouiller avant l’arrivée de Natsu mais là… J’ai brandi mes deux poings et j’me suis approché. Putain si j’avais eu ma claymore. Le gars il était statique, genre « t’entreras pas dans mon bar. »
Allez, direct gauche, direct droit, coup d’genou, high kick, crochet en visant le torse ! J’laissais un peu tomber l’style de combat d’Pam mais tant pis. Le gars, il m’esquive tout, genre il a vu dans l’futur. J’le vois esquiver mon dernier coup en se contorsionnant, genre acrobatie… avant de m’envoyer un pied dans le menton et de me faire tituber en arrière. Un peu sonné, un peu con aussi, j’allais charger sur lui comme un connard mais avant qu’j’me sois approché, il m’a envoyé un putain de direct dans l’estomac avant de me dégager d’un nouveau coup d’pied.

Non mais c’est quoi ce connard ?!

J’étais encore à terre, méga crevé, déjà bien blessé par toutes les bastos mais en plus ça ? Il frappait plus fort qu’un flingue, ce fils de pute ! Jamais il m’aurait eu sans les potions et jamais il m’aurait eu en forme, dans mon corps et tout !


« La ferme ! » qu’j’ai dit sèchement à Roxas avant qu’il dise quoi qu’ce soit. Il interviendrait seulement quand j’aurais pris l’avantage ! Toujours à terre, j’ai glissé mes deux mains jusqu’à mes talons… Ca m’gênait plus qu’aut’chose. J’me suis l’vé et…

Jecht Shoot !

Coup de pied dans l’vide ! L’une des bottes, comme un putain de boulet de canon, est v’nu frapper l’front d’cet enfoiré.

Jecht Shoot !

J’ai jeté ma deuxième botte d’un autre coup de pied ! Le gars, trop surpris, a été touché au g’nou. Y’s’penchait. Putain, enfin pieds nus ! J’ai couru vers lui et bam ! Poing d’acier dans ta gueule, connard ! J’l’ai éjecté dans son bar de merde, l’écrasant contre son comptoir.

Ma poitrine s’est soul’vé exagérément pendant quelques s’condes alors qu’j’reprenais ma respiration.


« Tout ça pour ça… » ai-je soupiré d’un air faussement maître de mes émotions. Nan j’étais vénère mais putain de soulagé. Roxas est passé d’vant moi, genre direct. Allez, vas-y, montre la différence qu’y a entre toi et moi. L’vieux s’est rel’vé, genre… quand même prêt pour le quatrième round.
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Eh ben... Ses potions c'était pas de la merde. Il était passé de statut de papy chétif à papy fétiche du Centurio. Non, plus sérieusement c'était fou, il pouvait rivaliser avec Jecht maintenant, fallait arrêter de le prendre pour une merde. Ou... du moins, se méfier un tout petit peu. C'était un beau combat qui se déroulait sous mes yeux, même si dans le regard de Jecht on pouvait voir la colère monter. En même temps, vu comment le mec était planté, se faire dégager comme un clodo par un petit vieux, ça devait pas faire plaisir. Il voulait se le faire plus que tout au monde, au point que je me demandais s'il allait pas s'emporter un peu, commencer à tout défoncer ou alors passer en Transe.

Le dernier cas aurait été catastrophique. Je sais pas si la transformation aurait tenu, ça aurait pu le griller, nous griller. Et surtout, il aurait été incontrôlable. J'aurai sûrement pu le maîtriser, mais fallait pas déconner, au milieu de tout ce bordel y'aurait eu trop de morts. Bref, après un joli Jecht Shoot dans sa gueule et une bonne grosse droite au même endroit, Pépé à été projeté au fond du bar dans un bordel monstre. On s'est rapprochés, Pam à fait le show et... Et j'ai senti que c'était à mon tour. J'ai passé ma main dans mes cheveux d'un geste vif et, j'ai chargé.

Le vieux toujours étale contre son comptoir, j'lui ai balancé un gros coup de latte dans le menton. Ça l'a fait décoller de là et l'a fait traverser le mur derrière lui. Je l'ai rejoint dans la pièce derrière et, toujours en vol, je l'ai cloué au sol d'un gros coup de poing dans le bide. Il s'est écrasé au sol, mettant sa main sur ses côtes. Bah ouais pépé, si tu veux jouer à la bagarre faut savoir tenir. Je le relève et je lui refais traverser le mur dans l'autre sens pour qu'il aille s'éclater la tête contre son bar. Le bruit du choque est ignoble. Un gros bruit sourd résonne dans toute la boiserie du bâtiment et même moi j'me dis que j'y vais un peu fort.

Je le rejoins en marchant et en enjambant le trou et choppe l'arrière de son crane dans le creux de ma main. J'ai commencé à le frapper sur le bar. Un coup et un filet de sang restait sur les planches. Deux coups et quelques fissurent apparaissaient. Trois coups et des copeaux de bois volaient... Deux autres coups me permirent de casser la planche où les verres étaient posés quelques minutes plus tôt.

Et pourtant, le gars s'est pas relâché. Il a essayé un truc avec ses jambes pour me faire chuter au sol, mais... s'il était rapide il ne l'était pas assez. J'ai contré sa prise et lui ai donné un gros coup sur le côté du genou. Le genre de coup qui te fait vibrer toute la jambe. Puis, je l'ai fait passer par dessus le bar d'un geste mou, méprisant.

J'ai fait le tour pour le rejoindre, et il se relevait déjà. Il m'a foncé dessus à moitié courbé pour essayer de passer ses bras autour de ma taille, sans doute voulait-il me projeter. J'ai donné un coup de coude dans le dessus de son épaule pour le paralyser, sûr de moi. Sauf que ça s'est pas trop passé comme ça. Emporté par son élan, il m'a quand même projeté au sol m'éclatant le dos dans un tas de chaises renversées.

Sur le dos, je mis mes bras devant mon visage pour me protéger. Sauf que le gars était pas con, il m'a d'abord matraqué le bide. La douleur me fit me redresser et c'est là qu'il en a profité pour m'aligner plein de droites dans la gueule. C'était le fameux coup de la mitraillette, quand tu frappes d'une main, mais tellement de fois et tellement rapidement que t'as l'impression de te prendre un chargeur dans la gueule. A infliger c'était cool, à subir... c'était pas pareil. Le commun des mortels se serait fait enfoncer le crane depuis dix secondes déjà. Mais hé... J'suis pas commun et j'suis encore moins mortel !

Je lui souris, et il a une frame d'hésitation avant de reprendre ses frappes répétées. Erreur fatale, je redresse un peu mon épaule, fais passer l'aile au dessus de nous et, avec mon psychisme, je m'arrache des plumes pour lui planter dans le dos. C'est pas super profond, mais ça à de quoi le gêner le temps que, toujours à l'aide de mon esprit, je lui balance une chaise dans la gueule.

Je le pousse, je me redresse et je repasse à l'attaque. J'ai envie de lui péter les os uns à uns, j'ai envie de le voir souffrir. Je crois bien je cède moi aussi. Ce vioque à tout pour être énervant. Je grince des dents me demandant pendant trop longtemps ce que je pourrais lui faire. Et à nouveau, il se relève et se remet en garde.

Il ne cherche qu'à gagner du temps le temps que ses petits héros reviennent, et moi j'en perds à trop réfléchir. Tant pis pour le spectacle, on passe à du plus instinctif.

En un éclair, il se retrouve derrière moi, alors je fais de même. Il n'a même pas le temps d'essayer de m'attaquer dans le dos que je suis déjà derrière lui à lui écraser la clavicule entre mes mains. Il s'incline brièvement sous la pression ce qui me laisse une autre fenêtre d'attaque. Je lui pousse l'arrière du genou pour que sa jambe fléchisse mais il tente un autre balayage. Je fais un petit sur place pour l'éviter et je le bourre.

Je vise le nez, rien d'autre. C'est sensible et ça se fragilise facilement. Je lui en mets donc une bonne dans le pif, penche la tête sur le côté pour éviter une riposte, dévie sa jambe avec mon bras et en recolle une dans son nez. Du sang commence à s'en échapper et il commence à ressembler à un ersatz de Père Noël balafré. J'ai le temps de le cogner trois fois de plus avant qu'il recule d'un bond et de balancer son poing en avant. Là comme je raconte, on croirait pas mais en vrai ça se passe assez vite, le gars est quand même genre... quatre fois plus rapide que Jecht. Bref, j'esquive son poing et emporté par son élan, il peut rien faire contre le bras que je passe entre ses jambes pour le soulever et le renverser.  Il se fait retourner dans les airs et j'en profite pour lui donner un coup de pied méga violent dans les côtes pour toutes les péter d'un coup.

Pépé se fait expulser à nouveau au fond du bar, et j'te ferai remarquer que pour l'instant on à presque rien pété. Le premier coup c'était eux et leur strat de mongols qui consistait à défoncer le bar eux même, et maintenant c'est parce que pépé se fait envoyer dans tout les coins possibles de son bar et fait des trous à gauche à droite. Il se relève, mais il peine. Y'a moins de punch dans ses mouvements. Il trompera personne, ça se voit qu'il se fatigue. Soit par l'effet des potions, soit parce que... parce que c'est un putain de vieux en fait.

Ça aurait été criminel de m'arrêter là. J'aurai eu l'impression de faire les choses à moitié en fait, et j'aime pas. Pas quand il s'agit de botter des culs. J'me suis rué sur lui et j'ai fait un truc méga cool ! Je lui ai mis un coup de pied dans le bide, puis usant de toute ma vitesse, j'suis allé derrière lui pour le cogner, puis sur le côté, puis sur l'autre côté, retour devant, bref je l'ai harcelé de tout les côtés à tel point qu'il ne savait plus où donner de la tête. Y'avait bien quelques coups qu'il réussissait à parer mais généralement, il avait le temps de se mettre en garde qu'après que j'ai frappé. Mais c'était  tout calculé en fait. C'était ses bras que je visais la plupart du temps, pour le fragiliser. S'il crevait pas d'un Poing d'Acier de Jecht c'est qu'il était relativement stock. Alors je procédais par étapes avant de faire ce que je voulais : lui péter le bras gauche et le poignet droit d'une simple pression. Enfin simple... faut pas déconner non plus, j'ai serré comme un connard, au point de me provoquer un AVC quoi.

Et ça a marché. Ça a marché grave parce que j'ai senti ce truc dégueulasse quand tu sens des os se briser là. Ultra glauque le bruit.

J'ai laissé le clodo tomber au sol et j'me suis dirigé vers Pamela qui restait en spectateur.


« Vous pouvez procéder. »

En vrai, on l'aurait attaqué à deux en même temps... Le gars il finissait en tas de pâté dégueulasse par terre. Le genre de pâté infâme que tu veux pas manger parce que y'a des os relous dedans.
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Kof…Kof….la douleur….Kof…Kof….ça faisait longtemps que…Kof…Kof….j’avais pas finit dans cet état….Kof…Kof….et ça m’avait pas manqué.
Affalé face contre terre, je cherche à retrouver un semblant de repère autour de moi. Heureusement que j’avais gardé de côté deux potions de Soin X. Bien que je n’espérais pas avoir besoin de les utiliser aussi rapidement, j’ai pu avoir le temps de boire l’une d’entre elles après que le Tragédien m’ait envoyé dans mon propre bar. Bénie soit son stupide sens artistique pour avoir décidé de marcher pour aller à ma rencontre….si il s’était rué sur moi avec toute sa vitesse durant l’ensemble de notre combat…je serais déjà mort.

Malgré la potion…Je ne sentais plus mon corps….j’arrivais pratiquement plus à respirer avec tout ce sang dans mes poumons….les blessures que j’avais reçu étaient arrivé bien plus rapidement que les effets du liquide curatif....Combien de temps avait passé depuis le début de cet affrontement ? Deux minutes ? Peut-être deux minutes trente maximums ! C’était toujours ça de gagné pour les autres. Qu’est-ce que je raconte…Pamela est maintenant dotée d’une force titanesque…et ce Genesis est d’une puissance effroyable ! Je me doutais bien qu’ils retenaient leurs capacités contre les autres Mercenaires…mais pas à un point pareil. C’était comme si ils avaient tous deux transcendés les limites humaines.  Le Centurio tout entier n’aurait probablement pas suffit pour leur tenir tête…..et je me demande même si Port Royale sera suffisant pour parvenir à les faire reculer….j’en viens à craindre que ce que j’ai fait ne serve à rien. Non ! Ce n’est pas le moment de flancher Fred ! Chaque seconde permettra aux Mercenaires de se réunir plus efficacement avec le reste de la ville pour bénéficier d’une force de frappe nécessaire afin de renvoyer ces enfoirés du Consulat chez eux la queux entre les jambes.
Ça ne fait aucun doute que ces deux-là doivent utiliser des genres de renforcement similaires aux miens. Dans ce cas, si le reste des troupes adverses disposent d’effets moindres, il faudra que mes grognards tiennent suffisamment longtemps pour que les Consules se mettent à subir le contrecoup de telles manœuvres. Cela risque d’amener à une bataille d’endurance et de volonté.

Je commence déjà à mieux voir, et mon sang retourne à sa place. Mais la douleur que produit naturellement mon corps ne se soignera pas grâce à ma potion….je doute même que mon bras gauche puisse guérir complétement…Et je peux faire une croix sur ma seconde fiole de Soin X….elle s’est brisée pendant le reste de la bagarre…..merde….
J’entends à peine le Tragédien dire quelques mots. Sans doute quelque chose pour me servir d’ode funèbre ou ne je sais quoi de poétique. Mais je refuse que tout ça se termine maintenant. Il faut que je les retienne encore un peu….la moindre seconde sera profitable à mes p’tits gars. Mais dans mon état je ne serais pas capable de tenir plus longtemps…Réfléchit Fred….trouve une solution….



La seule chose qui me vient à l’esprit… c’est mon vieux partenaire d’aventure, celui sans qui ce lieu de rassemblement pour tous les aventuriers n’aurait pas lieu : mon frère d’arme, Montblanc, le Chasseur Légendaire. Dire que je suis sur le point de perdre la vie tout comme lui dans notre demeure…Remarquez…ce n’est pas comme si j’avais imaginé finir mes jours ailleurs qu’ici. Qu’est-ce que je raconte ? Ça c’était le rêve de Montblanc….Moi je n’ai jamais vraiment eu d’aspiration avant, j’ai juste apprit à survivre. C’est pour ça qu’il était le leader de notre bande, il savait éclairer notre chemin pour que chaque jour ne ressemble à aucuns autres. Je le suivais parce qu’il me faisait me sentir utile pour d’autre personnes que moi-même.

Quand il a décidé de prendre sa retraite et de construire le Centurio, je ne me voyais pas allez ailleurs sans lui pour m’accompagner…alors je suis resté à ses côtés.
Plus le temps passait, et plus je découvrais de nouveaux aspects de la vie. Je ne combattais plus, mais je restais utile en prodiguant des conseils aux nouvelles générations d’aventuriers. Et sans voir le temps défiler, notre Taverne a gagnée en renommée. Montblanc lui-même me disait que c’était parce que j’avais était de bon conseil que nous pouvions désormais vivre comme nous le souhaitions.

Après sa mort, plus personne ne pouvait continuer à aller aussi bien de l’avant. Moi aussi je ne savais plus quoi faire. Jusqu’à ce que je me rappel de ses mots fétiches « Quand une aventure prend fin, il faut courir après une autres ! ». J’ai donc continué à pousser les autres Mercenaires après la grande Aventure de leur vie….mais aussi celle du Centurio.



C’est pour ça que je ne dois pas me laisser abattre maintenant ! Je dois faire en sorte que tout le monde à Port Royale soit au courant de la gravité de la situation… Désolés mon vieil ami, mais j’ai encore pas mal de travail à faire avant de te rejoindre. La Taverne n’a même pas de nouveau chef pour gérer cette bande de cinglés….Réfléchit Fred… !

Je ne suis pas en mesure de continuer cet affrontement, mais je ne suis pas non plus capable de leur échapper facilement. Il faut que je détourne leur attention pour couvrir ma fuite. Sauf qu’avec sa rapidité ahurissante, ce Génésis ne restera pas berné longtemps….il me faut quelque chose de suffisamment gros pour leur ôter l’envie de me courir après…..

Mon regard se perd alors vers le comptoir…le Grand mat a été fragilisé par toute cette agitation, tout comme une partie de la structure de la Taverne….Et voilà qu’une idée stupide me vient en tête….J’ai vraiment due prendre trop de coups….ou alors je n’ai vraiment plus d’autres alternatives. J’en connais un qui va m’en vouloir, mais là je n’ai pas vraiment le choix. Le Centurio n’est pas le cœur des Mercenaires, ce sont les Mercenaires qui en sont le Cœur ! Tant qu’au moins un d’entre eux vivra, la légende de la Taverne continuera d’exister. On peut reproduire un amas de bois et de pierre, mais on ne peut pas refaire une vie unique…c’est donc un sacrifice que je suis prêt à faire sans retenue.

Je peux maintenant parfaitement entendre les pas de mes bourreaux se rapprocher.  Allez Fred ! Canalise toute ta force, reste concentré….et surtout….oublie la douleur…Juste pour les dix prochaines secondes….oublie toute cette foutue douleur. Et attend le dernier moment pour agir. Laisse-leur croire que tu n’es plus qu’un tas de viande sanguinolent qui attend le coup de grâce bien sagement….Et maintenant !

D’une impulsion du bassin, je me mets à tournoyer sur mon épaule en m’aidant d’un mouvement rapide et puissant de mes jambes. J’ai déjà vue les plus acrobatiques de mes gars faire ça un nombre incalculable de fois durant des bagarres de tavernes, j’ai eu le temps d’apprendre comment se relever en acrobatie en utilisant le moins possible ses bras. Bien que j’ai débord du démarrer tout ce mouvement en poussant avec ma main droite….le poignet c’était suffisamment remit en place pour que je puisse le faire convenablement.
La force et la vitesse de mon mouvement me permit de balayer l’air environnant pour forcer mes adversaires à rester légèrement en retrait pendant que je me remettais sur mes pieds. Mais il me permit également de profiter d’une synergie plus que nécessaire pour que la puissance que je venais de concentrer dans mon poing soit suffisante pour faire pleuvoir le rideau de ma révérence….en créant un canon d’air comprimé par mon coup ver le Grand Mât pour continuer de le fragiliser afin qu’il fasse s’effondrer une partie des étages supérieurs sur nos gueules…j’espère que ce connard de Tragédien aimera l’allusion, parce que là je lui fais un magnifique pied de nez ! Je pourrais bien sûr lui en faire un en vrai, mais je suis plus préoccupé par le fait de m’enfuir en direction de mon comptoir tout en évitant les débris qui s’étalent partout.

Pamela doit probablement deviner mes intentions. Comme tous les Mercenaires, elle sait que la cave du Centurio se trouve à cet endroit. Elle va probablement voir clair dans mon jeu, comprendre que j’ai l’intention de m’échapper par là. Mais aussi fort soient ces deux-là, je doute qu’ils puissent sortir indemne d’un tel chantier si ils décident de me courir après…Ils vont sans aucun doute s’enfuir à leur tour pour éviter de se faire enterrer vivant sous les décombres. Et comme une gentille fille, l’Empoisonneuse va forcément révéler à son patron où se trouve l’entrée extérieur de la cave.
Mais ce que seuls les serveuses et moi savons, c’est l’existence des petits couloirs secrets qui ont été aménagé pour des situations d’extrême urgence afin de permettre aux filles de s’échapper rapidement. Je me doutais bien qu’un jour viendrait où je devrais moi aussi y recourir. Le fait même que j’ai dû participer à cette bataille montre que nous étions déjà bien acculés !

Maintenant, il ne restait plus qu’à lancé les dés, et voir si ce pari risqué que je venais de faire allez me rapporter une grosse mise, ou me mettre définitivement sur la paille.

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Putain, je déteste les banalités. ‘Fin j’les déteste pas… genre j’déteste pas savoir que la pluie mouille. Par contre, ça m’saoule d’voir des démonstrations de merde pour prouver un truc bien con. Bah tiens j’vais vous donner un exemple. On voulait détruire ce bouge de merde qu’est le Centurio et au final, Gen’ et moi avons peut-être été si sympas comparés à tous les mercenaires qui l’ont juste détruit à eux tout seuls en faisant les marioles, que c’est limite si on a pas l’air de tenir à la propreté de l’endroit, en comparaison avec tous ces cons. V’la l’aut’ débile qui détruit carrément la baraque en défonçant le pilier porteur.

Ouais t’sais, en mode « c’est qu’une maison, on peut la reconstruire ! L’important c’est l’âme et le cœur de ceux qui y vivent ! D’ailleurs, j’suis tellement intelligent qu’j’vais dire un truc qu’a jamais été dit, pardon si ça vous choque : La maison, c’est partout où la famille se trouve ! »… Putain ouais j’m’emballe mais, un moment… les conneries, ça va.

J’vois la mezzanine au-dessus de nous qui lâche prise et qui commence à fâcheusement glisser vers nous… Le toit tremble, quelque chose de malade, menaçant d’nous écraser… Tout c’qu’est fixé au mur commençait à se barrer. Et c’connard était déjà derrière le comptoir, en train d’accéder à la cave.


« Connard de merde » qu’j’ai sifflé entre mes dents. Franchement ? La r’ssemblance avec Pamela, j’en avais plus rien à foutre. Les tremblements me font perdre mon équilibre et j’me retrouve en moins d’une seconde un genou à terre et une main sur le plancher. Quelques s’condes avant qu’on soit enseveli, tout au plus… Mais y a un timing à respecter, même dans les moments shorts.

C’est une défaite, c’qu’ils se sont pris dans la gueule, ces connards de mercenaires. Et en plus, c’est leur bicoque qu’est détruite. Tu vas me faire croire que la survie d’un vieux est préférable à la sauv’garde du QG ? Qu’il vaut mieux que l’endroit soit détruit plutôt qu’un vieux débris crève ? Conneries ! Parle-moi de belle morale, ce type détruit sa maison pour sauver sa peau, rien d’autre. Nous tuer ? S’teplait, mec, il doit comprendre.

J’ai toujours détesté ce con. Le mec, on l’voit comme un gros blasé désintéressé qui coule ses jours tranquille derrière un bar. Mais comment les merços peuvent être assez cons pour le croire ?! Je suis  chez les mercenaires depuis longtemps, l’air de rien et tu veux la vérité ? Quand j’suis arrivé, juste après la démission de Oakley, Fred était personne. C’était un membre du personnel, personne savait son nom. C’est juste un opportuniste, il a attendu son heure pour sortir de ses couches et de sa pisse, et là le mec, il a fait genre qu’il était indispensable ? Aujourd’hui pareil… Il sacrifie le moral. Comment cet idiot pense que les mercenaires ont réagi quand il leur a dit de se casser ? Il voulait son moment. Nan, il voulait pas nous r’tarder, c’était juste pour lui.

Franchement… Les mecs qui veulent faire croire qu’ils ont de l’honneur ou un sens moral, s’ils étaient tous pendus à un arbre, assis sur un cheval, attendant qu’leur canasson s’barre, ni une ni deux… J’filerais une putain de claque sur chacune de ces bestioles moi-même, sans hésiter.

Putain j’sentais la colère monter… Rien n’allait être aussi facile.

Ma main a brusquement brisé le parquet, j’ai jeté un coup d’oeil à Roxas alors qu’le vieux était plus visible. On allait se faire écraser, ouais mais… Franchement, je me suis pris une avalanche, donc ça va, j’devrais gérer ;


« Nova titanesque !!! »

Le parquet, les fondations, la cave et ses alcools et toute la terre jusqu’à une dizaine de mètres de profondeur s’est retourné, a jailli d’la seule force de ma main ? Et dans les airs, projeté comme le reste du Centurio vers les cieux, j’distinguais Fred… Moi j’peux rien faire. Roxas est assez rapide, facile.

Le plafond, les murs, les lampes et le ciel me tombent sur les épaules et m’enterrent.
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Oh putain de merde, il a claqué le Nova ce con... Merde, merde, merde... Faut que je réfléchisse vite. Peut-être qu'on est grillés, peut-être pas, c'qu'est sûr c'est que le merdier que Pam' produit passe pas inaperçu dans tout Port Royal. C'est autant une question de secousses que de bruit, j'suis en plein milieu et c'est insoutenable. Je lève la tête et je vois pépé en train de rejoindre la voûte celeste, j'pourrais le cueillir en deux-deux mais d'un autre côté, je la vois qui se prend une poutre sur la gueule... Elle va se faire ensevelir et ça va plus foutre la merde qu'autre chose.

Pas le choix, faut tester un nouveau joujou.

Je me concentre quelques secondes. Les yeux fermés, je visualise tout ce qui nous entoure et lorsque je les rouvre, c'est comme si j'avais appuyé sur le bouton pause. Je vois des débris énormes au dessus de la tête de Pam, le vieux toujours en l'air mais figé dans le temps. Je bouge mon bras... ok, tout va bien. Je sais pas de combien de temps je dispose, mais je prends quand même quelques instants pour tout piger de ce qui passe autour de moi. Je m'approche de Pam, je la prend par la taille, la soulève et je me fraye un chemin vers l'extérieur à travers les débris figés dans le temps. Une fois dans la rue, je la repose sur le sol ; sa position à pas bougé d'un poil de cul. Toujours le même rictus de « j'me suis pris une poutre sur la gueule je m'y attendais pas » dessiné sur son visage. Je vérifie que rien ne risque de la blesser lorsque je relancerai le cours du temps et je retourne à l'intérieur.

Je me dirige vers la cave où sont stockés les alcools et je remonte de gros fûts que je place de façon à ce qu'ils se répandent un peu partout lorsque le cours du temps reprendra. Sérieux, si jamais mon sort m'échappe et que je me retrouve écrasé là-dessous... bon ça va pas me tuer, mais ça va être la méga lose. Une fois que c'est fait, je me replace un peu au milieu du Centurio, en dessous d'une ouverture, et je me démerde comme je peux pour relancer le temps. Si je reste bloqué, j'ai pas l'air con. Je ferme les yeux, et saute lorsque je les rouvre.

Tout a repris son cours, le Centurio continue de s'effondrer et je vois pépé qui continue de prendre de l'altitude. Je déploie mon aile et je fais un second bond dans les airs pour me rapprocher de lui. A cette hauteur, il ne peut rien faire pour se défendre. Je le saisis tout d'abord par l'arrière du crane, et enfonce ma main libre dans sa poitrine pour lui arracher le cœur. J'entends qu'il hurle sous la douleur, mais ça ne dure que quelques secondes avant qu'il ne se taise à jamais. Je nous stabilise dans les airs, histoire qu'un maximum de personnes nous voit moi, droit et fier, Fred complètement flagada. Je jette le corps avec dédain en direction de la rue du Centurio, je lève ma main au dessus de ma tête, et j'écrase son cœur avant de le laisser tomber sur le sol.

Je vois que des gens nous observent de loin. Ils n'osent pas se montrer, mais sont trop captivés par le spectacle que nous leur offrons pour se cacher. Je pose mon regard sur certains d'entre eux, je veux qu'ils comprennent que le porte-parole du Consulat à tué le tenancier du Centurio. Puis, je charge des Brasier X dans chaque main avant de les lancer en direction du Centurio. Les boules de feu foncent vers le tas de ruines et l'embrasent dans une explosion de flammes des plus satisfaisantes. Je soupire, enfin.

Toujours depuis les airs, je localise Pamela et file vers elle. Je l'attrape à nouveau et nous quittons le sol pour disparaître à l'horizon, laissant le Centurio se consumer à grande vitesse.
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