Péter du sans-cœur… Un jeu d’enfant, ces êtres ténébreux sont attirés par la lumière des cœurs et d’après des rapports qu’a reçu Death, y en aurait plein l’entrepôt. Je ne comprends pas l’intérêt de cette mission, ça me dérange pas de défoncer du parasite, mais la coalition est pas censée avoir une armée de soi-disant gardes pour s’occuper de problèmes si peu importants ?
Quoi qu’il en soit de cette garde noire, je suis bien obligé de m’en occuper, ordre du chef…
L’entrepôt, une bonne grosse porte surveillée par deux toutous de la nouvelle intendante. Y avait vraiment peu de chance pour qu’ils me connaissent, on se souvient de moi quand on me croise, mais mon nom ne retentit pas sur tous les toits de la cité. M’enfin, fallait que le boulot soit fait avec leur autorisation de passer ou non.
Je m’arrête donc devant eux, leur priant le plus aimablement possible de bien vouloir ouvrir la porte. Faut dire que ça faisait longtemps que je n’étais pas sorti, alors si je casse la gueule de nos gardes quand je me balade je risque d’en entendre parler… Si c’est pour que la petite rousse vienne me prendre de haut et me casser les oreilles en plus du vieux faucheur, non merci.
Je sortis de mes pensées et constata que les deux bouffons en face de moi ne semblaient pas sur la même longueur d’onde. L’un tremblait de peur et bégayait pour me répondre tandis que l’autre paraissait plus… sûr de lui.
Se tenant alors droit face à moi, malgré sa petite taille, il tenta de prendre la parole :
« Cet entr… »
« C’est Death qui m’envoie pour nettoyer le bazar, ouvrez. »
L’air dubitatif, ce dernier me regarda de haut en bas avant de lancer :
« Je ne t’ai jamais vu dans le coin, décline ton id… »
Un bon coup de poing dans la gueule pour s’échauffer, il pourra prendre quelques jours de repos grâce à moi.
« Tu demanderas à l’intendante qui je suis. »
Je me tourne donc vers la pisseuse d’à côté qui semble plus ouverte d’esprit.
« Tu m’ouvres ? »
Toujours en bégayant et en regardant le corps gémissant de son pote, le gentil guerrier ouvrit tant bien que mal l’entrepôt.
« Eh bien, quel bordel »
Et c’était peu dire, il faisait sombre, mais on pouvait apercevoir quelques zones éclairées par les spots restants, notamment des piles de cartons, des zones de travail abandonnées, des restes de tram, tram dont la carlingue est sacrément amochée, comme si elle avait été tranchée.
Bref, on pouvait clairement voir qu’il y avait eu une petite fête ici, sûrement mené par ce cher Death… Je ne pus m’empêcher de me tenir la jambe qu’il m’avait déboité en pensant à lui.
En attendant, c’était le foutoir, certes, mais aucun ennemi ne pointait le bout de son nez depuis maintenant une dizaine de minutes, à croire qu’il s’est foutu de ma gueule.
« Tu seras puni pour ta trahison ! »
Celui que j’avais couché s’était relevé, et visiblement il était fâché…
« J’en suis pas à ma première fois, reviens prendre un petit coup. »
Il s’élança vers moi, arme en avant, prêt à en découdre. Malheureusement pour lui, les sans-cœurs dont il était question sont apparus derrière moi et se sont jetés sur lui. Des ombres, au nombre de quatre pour l’instant. L’intrépide garde est alors devenu aussi courageux que son camarade, appelant à l’aide l’homme qu’il s’apprêtait à attaquer.
Je venais de comprendre quelque chose d’essentiel… Les sans-cœurs ne s’attaquent pas aux choses telles que moi, car je ne possède pas ce qu’ils recherchent. C’est presque comme s’ils ne me voyaient pas, qu’ils ne ressentaient pas ma présence. C’est un véritable atout, dont je compte bien tirer profit.
A mon tour, je me lançai dans la bataille et éclatai deux ombres entre mes mains, lesquelles disparurent dans un nuage de ténèbres. Alertées par cette perte, les deux derniers ennemis me fixèrent avec leurs yeux jaunes, menaçants et innocents à la fois. Leurs tics de mouvements de tête semblaient rythmer leur hésitation entre le cœur à prendre et m’attaquer.
Détournant leur regard de moi, ils me laissaient le champ libre pour en finir. Je chargeai alors une boule de feu suffisamment puissante pour ne pas avoir à en faire une seconde, tant pis pour le garde, son incapacité est le seul responsable de son état. Au moment de lancer mon sort, mon bras fut emporté en arrière par une force dont l’origine m’était inconnue, la flamme partit en direction du tram, lequel fut pris dans une explosion non sans conséquence pour ce dernier.
Emporté par le geste, je me retrouvai désormais sur le dos. Je vis alors ce qui venait de faire ça, une crypto ombre. Avant même que je puisse faire quoi que ce soit, cette dernière se rua sur moi, accompagnée d’une seconde et mutila mon corps. Me débattant autant que je le pouvais, les crypto ombres disparurent un instant, j’en profitai pour me relever et me préparer au second assaut.
La première apparut à ma gauche, d’un geste aussi lent que puissant je parvins à toucher ce sans-cœur. Le second en profita alors pour m’immobiliser en bloquant mes bras dans mon dos, les ombres précédentes se jetèrent alors sur moi, délaissant le corps du garde qui respirait avec peine.
De justesse, je les esquivai en me jetant au sol, sur le dos avec pour but d’écraser la vermine qui m’était monté dessus. Rien. Aucune résistance, elle réapparut devant moi, sortant du sol sans une égratignure.
« Saloperie. »
Je me relevai encore, je sentais une présence au-dessus de moi, la crypto ombre que j’avais envoyé valsé me chargeait de nouveau, par les airs. Esquivant avec difficulté cette attaque rapide, j’en profitai pour l’attraper par la jambe et l’éclater contre le sol de toute ma force. Le tenant à bout de bras devant moi, la bête se débattait, une gerbe de flammes explosa cet être qui disparut l’instant suivant. Il n’en restait plus que trois.
Leur vitesse était un réel problème pour moi, qui suit si lent. Mais si j’arrive à les attraper, j’ai gagné. Prenant appui sur le sol en ancrant mes griffes dans ce dernier, je me lançai sur les deux ombres qui me faisaient face. Rien à faire, elles avaient eu le temps de se cacher dans le sol. La crypto ombre profita une nouvelle fois de ce moment de faiblesse pour m’asséner quelques coups peu douloureux mais rapides. Je tentai plusieurs brasiers pour en venir à bout, en vain. Si ça continuait, le problème des sans-cœurs dans l’entrepôt serait résolu, vu l’état de la bâtisse….
Je me retrouvai plaqué contre ce qu’il restait du tram encore brulant, ça servait à rien de foncer dans le tas. Les ombres s’étaient à nouveau regroupés face à moi et, sans aucune cohésion, m’attaquèrent de front. Un brasier que je lançai toucha sa cible, le souffle qui suivit l’impact dégagea le svelte sans-cœur et son camarade. Profitant de l’instant, je me ruai sur la crypto ombre, l’attrapai et la gardai près de moi pour la faire brûler, je prenais sur moi pour ignorer les coups qu’elle tentait de m’infliger, resserrant mon étreinte un peu plus chaque seconde, jusqu’à ce qu’elle disparaisse. L’ombre restante n’allait pas être un souci, elle n’était pas rapide, pas intelligente et surtout, seule. Sortant soudain du sol dans lequel elle s’était noyé, j’abatis mon bras sur sa tête avec le plus d’élan possible, à la suite de quoi l’entrepôt fût débarrassé de toute vermine.
Je me dirigeai vers la sortie, laissant au sol le garde qui nous avait maintenant quitté. Ce que j’avais appris aujourd’hui me servirait plus tard, j’en suis sûr.
Lun 3 Avr 2017 - 17:25Quoi qu’il en soit de cette garde noire, je suis bien obligé de m’en occuper, ordre du chef…
L’entrepôt, une bonne grosse porte surveillée par deux toutous de la nouvelle intendante. Y avait vraiment peu de chance pour qu’ils me connaissent, on se souvient de moi quand on me croise, mais mon nom ne retentit pas sur tous les toits de la cité. M’enfin, fallait que le boulot soit fait avec leur autorisation de passer ou non.
Je m’arrête donc devant eux, leur priant le plus aimablement possible de bien vouloir ouvrir la porte. Faut dire que ça faisait longtemps que je n’étais pas sorti, alors si je casse la gueule de nos gardes quand je me balade je risque d’en entendre parler… Si c’est pour que la petite rousse vienne me prendre de haut et me casser les oreilles en plus du vieux faucheur, non merci.
Je sortis de mes pensées et constata que les deux bouffons en face de moi ne semblaient pas sur la même longueur d’onde. L’un tremblait de peur et bégayait pour me répondre tandis que l’autre paraissait plus… sûr de lui.
Se tenant alors droit face à moi, malgré sa petite taille, il tenta de prendre la parole :
« Cet entr… »
« C’est Death qui m’envoie pour nettoyer le bazar, ouvrez. »
L’air dubitatif, ce dernier me regarda de haut en bas avant de lancer :
« Je ne t’ai jamais vu dans le coin, décline ton id… »
Un bon coup de poing dans la gueule pour s’échauffer, il pourra prendre quelques jours de repos grâce à moi.
« Tu demanderas à l’intendante qui je suis. »
Je me tourne donc vers la pisseuse d’à côté qui semble plus ouverte d’esprit.
« Tu m’ouvres ? »
Toujours en bégayant et en regardant le corps gémissant de son pote, le gentil guerrier ouvrit tant bien que mal l’entrepôt.
« Eh bien, quel bordel »
Et c’était peu dire, il faisait sombre, mais on pouvait apercevoir quelques zones éclairées par les spots restants, notamment des piles de cartons, des zones de travail abandonnées, des restes de tram, tram dont la carlingue est sacrément amochée, comme si elle avait été tranchée.
Bref, on pouvait clairement voir qu’il y avait eu une petite fête ici, sûrement mené par ce cher Death… Je ne pus m’empêcher de me tenir la jambe qu’il m’avait déboité en pensant à lui.
En attendant, c’était le foutoir, certes, mais aucun ennemi ne pointait le bout de son nez depuis maintenant une dizaine de minutes, à croire qu’il s’est foutu de ma gueule.
« Tu seras puni pour ta trahison ! »
Celui que j’avais couché s’était relevé, et visiblement il était fâché…
« J’en suis pas à ma première fois, reviens prendre un petit coup. »
Il s’élança vers moi, arme en avant, prêt à en découdre. Malheureusement pour lui, les sans-cœurs dont il était question sont apparus derrière moi et se sont jetés sur lui. Des ombres, au nombre de quatre pour l’instant. L’intrépide garde est alors devenu aussi courageux que son camarade, appelant à l’aide l’homme qu’il s’apprêtait à attaquer.
Je venais de comprendre quelque chose d’essentiel… Les sans-cœurs ne s’attaquent pas aux choses telles que moi, car je ne possède pas ce qu’ils recherchent. C’est presque comme s’ils ne me voyaient pas, qu’ils ne ressentaient pas ma présence. C’est un véritable atout, dont je compte bien tirer profit.
A mon tour, je me lançai dans la bataille et éclatai deux ombres entre mes mains, lesquelles disparurent dans un nuage de ténèbres. Alertées par cette perte, les deux derniers ennemis me fixèrent avec leurs yeux jaunes, menaçants et innocents à la fois. Leurs tics de mouvements de tête semblaient rythmer leur hésitation entre le cœur à prendre et m’attaquer.
Détournant leur regard de moi, ils me laissaient le champ libre pour en finir. Je chargeai alors une boule de feu suffisamment puissante pour ne pas avoir à en faire une seconde, tant pis pour le garde, son incapacité est le seul responsable de son état. Au moment de lancer mon sort, mon bras fut emporté en arrière par une force dont l’origine m’était inconnue, la flamme partit en direction du tram, lequel fut pris dans une explosion non sans conséquence pour ce dernier.
Emporté par le geste, je me retrouvai désormais sur le dos. Je vis alors ce qui venait de faire ça, une crypto ombre. Avant même que je puisse faire quoi que ce soit, cette dernière se rua sur moi, accompagnée d’une seconde et mutila mon corps. Me débattant autant que je le pouvais, les crypto ombres disparurent un instant, j’en profitai pour me relever et me préparer au second assaut.
La première apparut à ma gauche, d’un geste aussi lent que puissant je parvins à toucher ce sans-cœur. Le second en profita alors pour m’immobiliser en bloquant mes bras dans mon dos, les ombres précédentes se jetèrent alors sur moi, délaissant le corps du garde qui respirait avec peine.
De justesse, je les esquivai en me jetant au sol, sur le dos avec pour but d’écraser la vermine qui m’était monté dessus. Rien. Aucune résistance, elle réapparut devant moi, sortant du sol sans une égratignure.
« Saloperie. »
Je me relevai encore, je sentais une présence au-dessus de moi, la crypto ombre que j’avais envoyé valsé me chargeait de nouveau, par les airs. Esquivant avec difficulté cette attaque rapide, j’en profitai pour l’attraper par la jambe et l’éclater contre le sol de toute ma force. Le tenant à bout de bras devant moi, la bête se débattait, une gerbe de flammes explosa cet être qui disparut l’instant suivant. Il n’en restait plus que trois.
Leur vitesse était un réel problème pour moi, qui suit si lent. Mais si j’arrive à les attraper, j’ai gagné. Prenant appui sur le sol en ancrant mes griffes dans ce dernier, je me lançai sur les deux ombres qui me faisaient face. Rien à faire, elles avaient eu le temps de se cacher dans le sol. La crypto ombre profita une nouvelle fois de ce moment de faiblesse pour m’asséner quelques coups peu douloureux mais rapides. Je tentai plusieurs brasiers pour en venir à bout, en vain. Si ça continuait, le problème des sans-cœurs dans l’entrepôt serait résolu, vu l’état de la bâtisse….
Je me retrouvai plaqué contre ce qu’il restait du tram encore brulant, ça servait à rien de foncer dans le tas. Les ombres s’étaient à nouveau regroupés face à moi et, sans aucune cohésion, m’attaquèrent de front. Un brasier que je lançai toucha sa cible, le souffle qui suivit l’impact dégagea le svelte sans-cœur et son camarade. Profitant de l’instant, je me ruai sur la crypto ombre, l’attrapai et la gardai près de moi pour la faire brûler, je prenais sur moi pour ignorer les coups qu’elle tentait de m’infliger, resserrant mon étreinte un peu plus chaque seconde, jusqu’à ce qu’elle disparaisse. L’ombre restante n’allait pas être un souci, elle n’était pas rapide, pas intelligente et surtout, seule. Sortant soudain du sol dans lequel elle s’était noyé, j’abatis mon bras sur sa tête avec le plus d’élan possible, à la suite de quoi l’entrepôt fût débarrassé de toute vermine.
Je me dirigeai vers la sortie, laissant au sol le garde qui nous avait maintenant quitté. Ce que j’avais appris aujourd’hui me servirait plus tard, j’en suis sûr.