Quelle mouche l'avait piqué ? Quelle ligne de logique son esprit avait-il pu sauter pour qu'elle se retrouve dans cette situation tout à fait improbable ?
Elle l'avait embrassé, un type inconnu rencontré la veille à qui elle avait volé une misère en plus. D'accord il était pas mal à regarder, avait un beau sourire, savait danser, de larges épaules, un regard intense, de l'humour pour ne pas mal prendre de s'être fait malmené, il était gentil, avait cherché à la protéger des satanés sans-coeur qui étaient soudain apparus...
Mais on s'en foutait de savoir pourquoi elle l'avait fait! Il fallait qu'elle se reprenne. Elle courait comme une dératée, sautant de toit en toit avec toujours plus d'ombres qui apparaissaient sur sa route. En plus à tous les coups, ce con allait se faire bouffer le coeur, là où elle l'avait abandonné.
Ce n'était pas le but. Elle savait qu'elle allait les attirer à elle comme autant d'abeilles vertes et noires sur une motte de beurre. Après tout ils étaient à la recherche des munnies et son sac en était rempli. Jour de malchance, elle qui était venu pour se payer cash un vaisseau! Elle s'était donc enfuie pour ne pas le mettre en danger lui.
Et maintenant?
Elle se rattrapait de justesse sur un toit après un saut dans lequel elle avait mis toute sa force et sa volonté de survivre. Les habitations s'espaçaient de plus en plus au fur et à mesure qu'elle rejoignait le centre de cette ville, de ce monde en plein chaos. Les ombres sans-coeur apparaissaient de partout, affublés de vêtements et chapeaux verts. Lacérants de leurs griffes murs et chairs innocentes.
Lenore ne pouvait pas s'arrêter pour reprendre son souffle déjà court, son coeur douloureux peinant à suivre le rythme de sa course pour protéger son trésor. Déjà une dizaine de ces sans-coeur l'avait repéré et sautillait à sa poursuite en sortant de la tâche noire dans laquelle ils disparaissaient pour avancer plus vite.
Elle ne pouvait pas cacher son sac, ils l'auraient repérés avec leur formidable instinct pour l'or. ET IL ETAIT HORS DE QUESTION DE LE SACRIFIER APRES TOUT CE QU ELLE AVAIT DU FAIRE POUR AMASSER CE FRIC!!
Elle pila de justesse sur le bords d'un toit, sans vis-à-vis. Elle allait devoir descendre dans les rues. Heureusement, elle était assez près du Sommet-des-Arts désormais pour que les gardes des consuls soient visibles.
Elle se ferait passée pour une habitante ou une touriste et ils la protégeraient. Enfin si elle arrivait à traverser la rue et les trois rondouillards en veste verte et kilt qui la séparaient des soldats! Les grommellements des ombres lépreuchaum l'obligèrent à se hâter. Tant pis, elle n'avait pas le choix que de foncer dans le tas.
Elle agrippa les barres de l'échelle de secours, laissant ses pieds glissés sur sa partie verticale afin de descendre plus vite sans se soucier des barreaux. Elle se réceptionna un peu douloureusement au sol, la douleur irradiant le long de ses jambes. Déjà la marrée de tâches noires à ses trousses se laissaient tomber le long du mur de l'habitation.
Elle fuyait, arrivant dans le dos des rondouillards lui bloquant le passage. Elle profita du fait que ceux-ci étaient déjà grandement occupés par la ligne de gardes consulaires pour se laisser glisser sous leur kilt et rouler pour éviter le poing qui frappa le sol sur sa trajectoire.
Elle se releva sans regarder derrière elle, se jetant dans les lignes alliés sans que leur cris ne parviennent à ses oreilles déjà saturés par les battements de son coeur affolé. Bousculée, attirée vers l'arrière pour qu'elle ne dérange personne, elle pouvait enfin respirer mais luttait contre son corps même trop avide d'air.
Les soldats luttaient difficilement autour d'un cube gigantesque métallique dont un immense symbole de S barré et une porte blindée d'une incroyable dimension et épaisseur, faisait office de phare dans la nuit. Un phare qui loin d'être un refuge pour les habitants, était plutôt une cible de tous ces sans-coeur avides de richesses. La banque du canard le plus riche de tous les mondes. Le coffre de Picsou que le Consulat avait pour ordre de défendre coûte que coûte.
Lenore aurait pu aller se cacher ailleurs mais l'ennemi l'aurait repéré et bien que le combat ne lui fasse pas peur, le nombre était vite ingérable. L'idée furtive de profiter du chaos pour soulager une partie de la fortune, douce tentation qui avait frôlé l'esprit de la mercenaire, s'était vite envolée au vu du nombre de gardes alentour et de la solidité et épaisseur des murs griffés de balafres nombreuses et pourtant insuffisantes pour ouvrir une brèche, causées par les griffes des ombres.
Et il sortait toujours plus d'ennemis! De plus en plus gros! Les chefs d'équipes crachaient leurs ordres, incitant à jouer l'horloge au vu du caractère unique de ces monstres sans-coeur n'apparaissant que ce jour de l'année précis. C'était la meilleure stratégie, mais les sans-coeur ne ressentent ni la peur ni la fatigue, eux.
Lenore se jeta sur un des corps ramener vers l'arrière pour le fouiller sous les insultes des blessés mais ceux-ci comprirent rapidement quand elle finit par brandir l'arme à feu d'un garde décédé. Puisqu'elle n'avait pas le choix, elle allait participer à ce jeu contre la montre au côté du Consulat, mettant à profit les cours de tir que lui avait donner Calamity Jane à Hill Valley. Lorsque le chargeur fut vidé, elle reprit sa fouille pour un autre, incitant les blessés à l'arrière à fouiller eux même les corps pour ravitailler en quelque sorte. Les dagues et couteaux qu'on lui fournissaient ainsi étaient autant de dagues de jet. Les armes à feu furent consciencieusement déchargées. Les bandages et vêtements étaient roulés en boule et enflammer, alors que les barricades de fortunes qui retenaient les rondouillards s'effondraient peu à peu sous leur coup de ventre. L'ensemble des humains défendant chèrement leur peau ici même autour de la mercenaire, ne faisait que reculer avant de finir le dos contre la parois métallique du coffre fort géant qui assurément aurait pu tenir tout seul. Les plus paniqués frappaient désespérément à la porte blindée dans l'espoir qu'elle s'ouvre mais aucune vie ne semblait valoir cette fortune.
Et puis d'un coup...
Ils s'enfoncèrent dans les ombres du sol.
D'un coup, un clocher tinta minuit.
Le son résonnant funestement dans le silence des morts et de la nuit.
D'un coup, il ne resta plus que les ruines laissés en travers des rues par le déchaînement de l'avidité des monstres.
Et le soulagement, les pleurs, les nerfs brisés.
Lenore se laissa tomber au sol, serrant son sac et sa fortune, sa vie sauvée. Félicitée et remerciée par des gens qu'elle n'était pas venu sauver.
Elle allait le savourer son vaisseau. Il aurait pu lui éviter tout ça! Demain, elle l'aurait enfin pour rentrer à Port-Royal en attendant, elle allait bien trouvé à se faire héberger pour la nuit parmi les blessés.
Ven 17 Mar 2017 - 23:58Elle l'avait embrassé, un type inconnu rencontré la veille à qui elle avait volé une misère en plus. D'accord il était pas mal à regarder, avait un beau sourire, savait danser, de larges épaules, un regard intense, de l'humour pour ne pas mal prendre de s'être fait malmené, il était gentil, avait cherché à la protéger des satanés sans-coeur qui étaient soudain apparus...
Mais on s'en foutait de savoir pourquoi elle l'avait fait! Il fallait qu'elle se reprenne. Elle courait comme une dératée, sautant de toit en toit avec toujours plus d'ombres qui apparaissaient sur sa route. En plus à tous les coups, ce con allait se faire bouffer le coeur, là où elle l'avait abandonné.
Ce n'était pas le but. Elle savait qu'elle allait les attirer à elle comme autant d'abeilles vertes et noires sur une motte de beurre. Après tout ils étaient à la recherche des munnies et son sac en était rempli. Jour de malchance, elle qui était venu pour se payer cash un vaisseau! Elle s'était donc enfuie pour ne pas le mettre en danger lui.
Et maintenant?
Elle se rattrapait de justesse sur un toit après un saut dans lequel elle avait mis toute sa force et sa volonté de survivre. Les habitations s'espaçaient de plus en plus au fur et à mesure qu'elle rejoignait le centre de cette ville, de ce monde en plein chaos. Les ombres sans-coeur apparaissaient de partout, affublés de vêtements et chapeaux verts. Lacérants de leurs griffes murs et chairs innocentes.
Lenore ne pouvait pas s'arrêter pour reprendre son souffle déjà court, son coeur douloureux peinant à suivre le rythme de sa course pour protéger son trésor. Déjà une dizaine de ces sans-coeur l'avait repéré et sautillait à sa poursuite en sortant de la tâche noire dans laquelle ils disparaissaient pour avancer plus vite.
Elle ne pouvait pas cacher son sac, ils l'auraient repérés avec leur formidable instinct pour l'or. ET IL ETAIT HORS DE QUESTION DE LE SACRIFIER APRES TOUT CE QU ELLE AVAIT DU FAIRE POUR AMASSER CE FRIC!!
Elle pila de justesse sur le bords d'un toit, sans vis-à-vis. Elle allait devoir descendre dans les rues. Heureusement, elle était assez près du Sommet-des-Arts désormais pour que les gardes des consuls soient visibles.
Elle se ferait passée pour une habitante ou une touriste et ils la protégeraient. Enfin si elle arrivait à traverser la rue et les trois rondouillards en veste verte et kilt qui la séparaient des soldats! Les grommellements des ombres lépreuchaum l'obligèrent à se hâter. Tant pis, elle n'avait pas le choix que de foncer dans le tas.
Elle agrippa les barres de l'échelle de secours, laissant ses pieds glissés sur sa partie verticale afin de descendre plus vite sans se soucier des barreaux. Elle se réceptionna un peu douloureusement au sol, la douleur irradiant le long de ses jambes. Déjà la marrée de tâches noires à ses trousses se laissaient tomber le long du mur de l'habitation.
Elle fuyait, arrivant dans le dos des rondouillards lui bloquant le passage. Elle profita du fait que ceux-ci étaient déjà grandement occupés par la ligne de gardes consulaires pour se laisser glisser sous leur kilt et rouler pour éviter le poing qui frappa le sol sur sa trajectoire.
Elle se releva sans regarder derrière elle, se jetant dans les lignes alliés sans que leur cris ne parviennent à ses oreilles déjà saturés par les battements de son coeur affolé. Bousculée, attirée vers l'arrière pour qu'elle ne dérange personne, elle pouvait enfin respirer mais luttait contre son corps même trop avide d'air.
Les soldats luttaient difficilement autour d'un cube gigantesque métallique dont un immense symbole de S barré et une porte blindée d'une incroyable dimension et épaisseur, faisait office de phare dans la nuit. Un phare qui loin d'être un refuge pour les habitants, était plutôt une cible de tous ces sans-coeur avides de richesses. La banque du canard le plus riche de tous les mondes. Le coffre de Picsou que le Consulat avait pour ordre de défendre coûte que coûte.
Lenore aurait pu aller se cacher ailleurs mais l'ennemi l'aurait repéré et bien que le combat ne lui fasse pas peur, le nombre était vite ingérable. L'idée furtive de profiter du chaos pour soulager une partie de la fortune, douce tentation qui avait frôlé l'esprit de la mercenaire, s'était vite envolée au vu du nombre de gardes alentour et de la solidité et épaisseur des murs griffés de balafres nombreuses et pourtant insuffisantes pour ouvrir une brèche, causées par les griffes des ombres.
Et il sortait toujours plus d'ennemis! De plus en plus gros! Les chefs d'équipes crachaient leurs ordres, incitant à jouer l'horloge au vu du caractère unique de ces monstres sans-coeur n'apparaissant que ce jour de l'année précis. C'était la meilleure stratégie, mais les sans-coeur ne ressentent ni la peur ni la fatigue, eux.
Lenore se jeta sur un des corps ramener vers l'arrière pour le fouiller sous les insultes des blessés mais ceux-ci comprirent rapidement quand elle finit par brandir l'arme à feu d'un garde décédé. Puisqu'elle n'avait pas le choix, elle allait participer à ce jeu contre la montre au côté du Consulat, mettant à profit les cours de tir que lui avait donner Calamity Jane à Hill Valley. Lorsque le chargeur fut vidé, elle reprit sa fouille pour un autre, incitant les blessés à l'arrière à fouiller eux même les corps pour ravitailler en quelque sorte. Les dagues et couteaux qu'on lui fournissaient ainsi étaient autant de dagues de jet. Les armes à feu furent consciencieusement déchargées. Les bandages et vêtements étaient roulés en boule et enflammer, alors que les barricades de fortunes qui retenaient les rondouillards s'effondraient peu à peu sous leur coup de ventre. L'ensemble des humains défendant chèrement leur peau ici même autour de la mercenaire, ne faisait que reculer avant de finir le dos contre la parois métallique du coffre fort géant qui assurément aurait pu tenir tout seul. Les plus paniqués frappaient désespérément à la porte blindée dans l'espoir qu'elle s'ouvre mais aucune vie ne semblait valoir cette fortune.
Et puis d'un coup...
Ils s'enfoncèrent dans les ombres du sol.
D'un coup, un clocher tinta minuit.
Le son résonnant funestement dans le silence des morts et de la nuit.
D'un coup, il ne resta plus que les ruines laissés en travers des rues par le déchaînement de l'avidité des monstres.
Et le soulagement, les pleurs, les nerfs brisés.
Lenore se laissa tomber au sol, serrant son sac et sa fortune, sa vie sauvée. Félicitée et remerciée par des gens qu'elle n'était pas venu sauver.
Elle allait le savourer son vaisseau. Il aurait pu lui éviter tout ça! Demain, elle l'aurait enfin pour rentrer à Port-Royal en attendant, elle allait bien trouvé à se faire héberger pour la nuit parmi les blessés.